IDRNAL D UNE 3EUR DTPRES Octobre 1914 a Mai 1915 /4ü-2$ Het Ypersche - 2e Bijvoegsel - JLa JRégion d'Ypres N° 29 Suite g Janvier. - Notre bon M. le doyen De Brouwer est f£, II a bonne mine, mais comme son coeur de prêtre doit ner en revoyant sa belle église Quelle honte de détruire aucune utilité de pareils joyaux artistiques M. le Doyen ;ent a partager notre repas les Allemands semblent fêter retour en envoyant des obus. Deux soldats franqais sont et cinq autres blessés, dans la salie Iweins. La maison du Verriest, rue Saint-Jacques, s'effondre. Joseph Hof est gg et vient se laire panser immediatement. Son visage est de petits grains de fer. Avec beaucoup de peine, je par- s a en extraire une vingtaine. M. le Curé est allé avertir le rmandant de Place qu il tient dix lits a la disposition des loïques. Soirée calme. 10 Janvier. Quelques obus. Un soldat tué a la caser- jt. le Curé rappelle au Commandant de Place que le iends Ambulance Unit attend son autorisation pour rester pres. Un obus encore sur la maison H. Pinte. 11 Janvier. Des siflleurs arrivent dés 8 heures du in jusqu'a 5 heures du soir. En portant la soupe, vers midi, cinq cannettes et moi avons couru bien des dangers Une te ouveitc nous a heureusement prêté abri au moment oppor- A peine rentrée, on vint demander du secours pour trois .gés. Mellj Cloostermans est au Havre pour cinq jours. A la des Boudeurs, n° 18, la petite fille Lacroix-Sinnaeve avait grave blessure a la tête et la femme Pharaïlde Sinnaeve, au it, Avec un pansement provisoire, ils attendront que le chi- gien leur couse la plaie. Mme Bauwens, réfugiée de Zillebeke, is la maison attenante, était au lit avec son bébé de deux is, lorsqu'elle fut projetée contre le poële brülant l'enfant la du berceau sous le lit, mais n'eüt pas la moindre égrati ire, Après avoir pansé plusieurs petites blessures que la mère lit reques, je courus prévenir l'ambulance. Je rencontrai M. commandant G.-W. Young en auto et nous allames chercher iblessés. Deux furent conduits au Sacré Coeur La femme fewens s'était enfuie avec son enfant, courant comme une folle, isonne ne sait oü. Deux tués et douze blessés au K uis iaat» et nombre de maisons endommagéts, entre autres celle jMahieu. La femme Bauwens, retrouvée au Kruisstraat conduite a l'hópital. Le soir, le calme se fait, 12 Janvier Vers 8 heures, trois ou quatre petits obus ime avant coureurs. Vers io heures, M. le Curé s'apprêta a :r visiter quelques paroissiens. Comme il s'arrêta a la porte ir écouter la femme Kerrinckx Vandevijver, qui venait lui [er, une explosion se fit entendre au dessus de nous. Le ipeau et la capote de M. le Curé et mon tablier requrent tlques trous. C'était un obus brisant qui fit un trou juste a édel'égout, la, je trouvai la tête de l'obus. Nous restames emnes. Dieu soit loué. La femme Zélie Duprez- Legrand fut ssée a la face, a la main, a la jambe. Je pus lui extraire sept lts de fer, mais un huitième restait et la jambe enfla. Par iheur, le Docteur Smerdon était arrivé pour venir panser les des. Ayant achevé sa tache ici, il se rendic avec M. le Curé ks malades. Vers midi, un shrapnel entre dans la cure. Révérend M. Roose donne aujourd'hui le baptême a Plorent Mioore. La cérémonie se fait dans notre léfectoire. Un 'Pnel tombé sur la maison Didier, rue de 1'Arsenal, a blessé ement la femme Dondeyne-Dehollander, sa fille et son [tfils Alyntho. i3 Janvier, Ce n'est que le soir, vers 5 heures, qu'ar- 1 successivemer.t sept ou huit shrapnels. Un blessé rue 'fflinck. M. le Doyen est arrivé. Cette fois, il restera au oü Soeur M. Berchmans lui prépare un lit dans la cave POmmes de terre, qui sert c éja de logis a M. le Curé, "s des semaines. H Janvier. Nous logeons dars une cave trés sombre. du moins, on était tranquille Mais non 1 Les 2 h. 1/2, e sommeil est troublé. Nous comptons dix huit shrapnels. augure pour la journée En effet, pas ilantaine. Un blessé °,ïque est porté au «ken I moins d'une seulement nous arrive. Un nouveau Sacré Coeur - Baptême d'André Millie dans la chapelle de notre Couvent. Mdli Clooster- 'Sestla marraine de guerre. M. le Doyen se décide a pren- 0nlogement dans la maison de Boone (rue de Stuers), qu'd n'y a pas de prêtre de ce cóté de la ville. II dira Sse chez les Pauvres Claires. 1 Janvier. La petite propriété de C. Bailleul est en due plusieurs maisons a Brielen. andis que «Cembler le sol. M. le Curé va rechercher te vieillards See ainsi Le canon anglais quatre ou cinq aéroplanes survolent la^viüe Pour les faire mener en lieu sur par les Friends |5oJUJ M. Berchmans et Sceur Antoinette sont allées visi- Sce*r Gabrielle, malade a Poperinghe. Ce n est qu a grande peine qu'elles parviennent a rentrer a Ypres sans passe- port. 16 Janvier. Grande canonnade M. le Curé accom- pagnait en auto la première petite vieille qu'on conduit chez les Pauvres Claires. En passant, il me crie quelque chose que je ne comprends pas, puis, tout a coup, je le vois tomber hors de la voiture. J'accours en toute hate. II avait perdu connaissance. Quatre soldats franqais le portèrent au couvent. II avait une blessure a cóté de l'oeil gauche, que je pansai. Je le lavai ensuite avec du vinaigre, mais ce ne fut qu'après une hiure qu'il revint a lui II soufïrait beaucoup a l'épaule gauche, et il lui fut impossible de s'habiller les jours suivants. Quel sacrifice pour lui de ne pouvoir faire ses couises de charité. 17 Janvier. M. le Curé a eu une mauvaise nuit. Le matin, je vais prier le Révérend M. Declercq de le remplacer chez les Soeurs Noires pour la Messe. M. le Curé la dira chez nous. A notre grande satisfaction, nous pümes ce jour-la con- server le Trés Saint-Sacrement dans notre chapelle, pour la première fois depuis le 10 octobre. 18 Janvier. Aujourd'hui, e'est a l'hospice Saint Jean de posséder le Saint Sacrement. M. Roose y a célébré deux messes une a 6 heures et une a 8 heures. M. Declercq dit deux messes chez les Soeurs Noires, et M. le Doyen en dit une chez les Pères Carmélites. Cette nuit, un soldat anglais a été tué dans la brasserie Vermeulen. La maison Leupens prés Saint-Jacques, est perforée. Pas de blessés. 19 Janvier. Vers 5 heures du soir, cinq ou six obus pendant que nous faisons une heure d'adoration devant le Saint- Sacrement, dans la cave des Sceurs Noires. 20 Janvier. Un blessé a la plaine d'Amour. M. le Doyen reqoit aujourd'hui du Cardinal, Mgr Vico, un mandement lui conférant les droits épiscopaux. Le soir, terrible canonnade. 21 Janvier Vers 2 h. 1/2 de la nuit, quelques shrap*- nels. Vers 6 heures, huit obus. Un colonel, un sergent et six soldats franqais sont tués dans une maison, prés de l'Ecole de Bienfaisance, qui s'effondre. II pleut toute la journée 22 Janvier. Dés le matin, quatre taubes viennent en reconnaissance. Journée d'obus. Plusieurs blessés et deux tués, chaursée de Menin. 23 Janvier. Les taubes reviennent. Us sont poursui- vis. On dit qu'il cn est tombé un a Poperinghe. Un combat d'artillerie est engagé. M. le Doyen et M. le Curé se rendent a Poperinghe pour chercher chez M. Jules Baus, qui les détient, les lettres et papiers relatifs a la nomination épiscopale du Révérend M. le Doyen Debrouwer. Vers 8 h. 1/2, recommence le bombardement du cóté de Saint-Jacques et du Kalfvaait. Un homme est tué, rue Longue de Thourout. 24 Janvier. Journée calme; rien de particulier. Nom breux pansements. 25 Janvier. Explosions le soir et la nuit, surtout vers l'usine a Gaz et la Kruisstraat». Serait ce vrai que les Ai.e- mands ont subi de lourdes pertes piés de Zonnebeke 26 Janvier. Les Membres du Comité adressent une lettre a M. Young, le remeroiant de tout ce qu'il fait pour les Yprois. Deux explosions la nuit et encore deux vers midi. M. le commandant G.-W. Young accompagne aujourd'hui M. le Curé a la réunion du Comité et y propose 1° De désinfecter l'eau des remparts et de placer d<s tonncaux d'eau stérilisée a l'usage des habitants 20 De -contróler le lait et la bière 3° De faire des injections antitypheïdes. On constate beaucoup de cas de fièvre typhoïde, surtout parmi les réfugiés.' On ta hera d'évacuer ceux ci. 27 Janvier. Avis est porté que, a l'occasion de l'an- niversaire du Kaiser, les Allemands se préparent a nous envoyer des marmites bourrées de pralines Les canons sont assez bruyants, mais ce sont les Alliés qui gratifient les Allemands de quelques «dragées». Vers midi cependant, trois ou quatre obus brisants arrivent aux casemates. M. G.-W. Young a acheté bon nombre de tonneaux chez M. Vandenbogaerde et de robi- nets chez M. Vanhee. Camille D'Haene est chargé de les remplir et les faire placer aux endroits indiqués. Enterrement de- Mme Devos, du Bureau des Postes. 28 Janvier. Vers midi, trois ou quatre shrapnels blessent cinq personnes, rue d'Elverdinghe et rue Saint-Jean. Lorsque j'arrive la porter secours, une ambulance des «Quakers» y était déja, emmenant les deux plus grièvement blessés je pansai les trois autres, auxquels je promis d'aller chaque jour renouveler le pansement chez eux, car ces pauvres gens avaient peur de traverser encore la rue. A suivre. k un .1

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Het Ypersche (1925-1929) | 1928 | | pagina 19