jjlBNAL D UNE S(EUR DTPRES Dciciire 1914 a Mal 1915 .11 -28 Het Ypersche - 2e Bijvoegsel - La JRégion d'Y~pres N° 30 Van de Lanoitte's koffies zijn de beste Suite Les Friends ont fait placer des tonneaux d'eau désin- porte de Lille, Poite de Menin, a la caserne, aux case- leede Saint-Jacques. M. G. W. Young propose a M. Ie Curé tcs gearch Party» pour rechercher les typhoïdes. Cette grande fut confiée a M. A.-R. Backer après quoi, M. G.-W. jetourne en Angleterre, pour y prendre quelques jours 7pos bien mérité. 29 Janvier. La nuit, quelques explosions dans le Dans la ville, tout reste calme. Quelques obus dans prairies inondees. M. A.-R- Backer vient au couvent accompagné de quel- Messieurs des «Quakers» pour arrêter avec lui la manière aniser le Search Party». Voici comment on opérera Ique jour, de 9 heures a 12 heures le matin, et de 2 heures heures l'après midi, toutes les maisons, caves, greniers, ainsi les casemates, seront visités, d'abord au centre de la ville, aux environs et a Poperinghe. Dès aujourd'hui, deux doe iS des «Friends et cinq assistants arrivent au couvent, rue fille. Un docteur reste a l'ouvroir pour y laire les parse rs avec Mclle Cloostermans, qui servira en même temps ,terprète a M. le docteur Manning. Un assistant, M. Talleman jj, Wallice, font les inoculations anti-'typhoïdes dans notre tctoire. Les autres assistants iront pour la Search Party iCun avec une Soeur comme interprète. Soeur Lucie, des srs Noires, accompagnera M. Geof Thompson Soeur Mar- Ljte, de la Providence, M. J. Jennings, et Sceur Estelle, de !0le Saint-Joseph, M. Harris. Moi, j'irai avec M. Robert A notre service d'ambulance, comme chauffeurs, nous M. Littleboy et M. J. Locke. Docteur Fox ou Docteur imson se joignit, selon les circonstances, aux uns ou aux ies. Dans chaque familie on s'assurait de l'état de santé et le échéant on emmenait les malades. On cherchait aussi a faci- t aux vieillards et aux enfants, le moyen de quitter la ville. («Friends assistaient les nécessiteux en leur donnant de gent, ou des vêtements, ou de la nourriture. On visitait aussi latrines, les réservoirs d'eau. On vérifiait le lait et on se :urait, au besoin, des désinfectants, etc. Les maisons infectées furent marquées odeur jaune cas de typhoïde, non évacué. évacué a l'höpital, mais non encore désinfectée. :ouleur bleue dyphtérie. - rouge fièvre scarlatine. Un soldat de la Croix Rouge R.A.M.C. nous suivait pour la désinfection. Défense était faite aux militaires d'entrer dans les maisor s jquées, soit pour y faire des achats ou pour y faire laver inge. La, oü il y avait nécessité de brüler les lits et literies, remettait aux intéressés une carte, moyennant laquelle ils nt le droit de venir chez nous se procurer un nouveau lit les accessoires. Ce «Search Party» fit le plus grand bien, tant peur l'état faire des soldats que pour celui des civils. Dans la soirée du 29, quelques obus brisants tombèrent la ville, entr'autres un sur l'écurie, chez Leroy un sur la chez M. J. Baus, et un sur la cuisine, chez M. Angillis 'y eut pas de blessés. Les Anglais viennent chercher un lieu de repos pour 8 cent cinquante soldats ayant besoin de repos. Oh les "es 30 Janvier. La nuit, entre 12 heures et 1 heure, illze °bus. Dans l'après-midi, quelques shrapnels. M. Van- qui se rendait au Sacré Coeur avec son enfant nou- pour l'y faire baptiser, est mortellement atteint tout de la, M. le vicaire Callens y fut aussitöt. Vers minuit, un Jd shrapnel, suivi de plusieurs marmites, vers les casemates hglise Saint-Jacques heureusement beaucoup tombèrent dans 31 Janvier. Dès le matin 8 heures, le canon tonne et, 4 h. i/2 et 6 heures, le tapage devient infernal. M. le Cure ®Pagne M. le docteur Thomson chez les malades; une tleme Salle pour typhoïdes a été ouverte au Sacré-Coeur l' Février. - Ce nouveau mois semble s'ouvnr dans le e,lorsque vers h de i'apiès midi six canons vomissent it rfe temPs leurs engins meurtriers. Nombie de shrapnels ■tekent, mais deux ou trois seulement explosent C est autres tombent dans l'eau des remparts. La nuit, arti - SJ;rde nous empêche de dormir. Les tranchées prises par vendredi dernier, leur sont de nouveau enlevees. k Mais ils ont profité de la relève pour s'approcher de la ville du cóté de Saint-Eloi, Hollebtke et Zillebeke. lis ne sont plus qu'a 4 kilomètres. 2 Février. Une ambulance militaire anglaise s'installe a l'hospice Saint Jean. Le soir on y transporte les trois premiers blessés et un vieux soldat. Cette fête de la Sainte Vierge se passé dans le calme. Les docteurs du Friends Ambulance Unit commencent les injections du virus contre la fièvre typhoïde. M. le Curé, M. l'Abbé Declercq, M. l'avocat Reynaert ouvrent la série des inoculés. Vers le soir, M. le docteur Smer- don vient nous injecter au couvent. 3 Février. La nuit est calme, ainsi que la journée. Heureusement, car chacun est un peu hois de son assiette, effet de l'inoculation. Un taube jette trois bombes. La comtesse Louise d'Ursel nous honore de sa visite. Plus de deux cents soldats avec leur officier viennent loger au couvent. Nos pauvres soldats trouveront des cuves pleines d'eau pour se laver. Ils en ont besoin au sortir des tranchées, je vous assure Les plan ches et les coulisses du théatre serviiont de lit Ce sera toujours moins humide que le sol nu 4 Février. La Search Party fait bonne besogne, malgré les shrapnels et les obus. Rue Courte du Marais, deux personnes tuées. Des obus chez Gruwez, devant la caserne rue des Aveugles, au logement rue des Trèfles, chez Vanden- bulcke, au Bazar et dans la salle a manger chez Fraipont, oü le diner attendait déja les officiers, qui, par bonheur, n'y avaientpas encore fait leur entrée. Au Nazareth, a la Caserne, au Manége, rue des Tuiles, par tout le quartier Saint-Pierre sont installées des ambulances anglaises. C'est sans doute ce qui nous vaut cette pluie de shrapnels et d'obus. On craint une mauvaise nuit. Quelques aéroplanes allemands sont venus en reconnaissance. 5 Février. Mauvaise nuit, en effet Plusieurs shrap nels vers 10 h. 1/2. Trois quarts d'heure plus tard, un obus brisant fait explosion dans notre chapelle, y détruisant une partie de bardeau. Les bancs étaient brisés, le pavement et les murs étaient perforés, le tróne de la Sainte Vierge renversé, tandis que l'image restait debout, intacte 1 Plusieurs portes et toutes les fenêtres arrangées le mieux possible, au prix de quinze jours de travail, pendant mes loisirs, étaient entièrement enlevées deux stations du Chemin de la Croix sont endemmagées la statue de l'Enfant Jésus de Prague, enlevée de sa console, se trouve intacte debout au milieu de la chapelle, devant un grand trou creusé c^ins le sol. Le tabernacle est brisé les Saintes Hosties sont éparpillées sur l'autel. M. le Curé les ramasse et les porte dans la sacristie, air.si que l'image de Notre-Dame de Thuyne qui se trouvait audessus de l'autel. File avait été ren- versée et une parcelle de la couronne enlevée. Chacun rentra dans la cave, mais vers une heure on vint nous demander du secours. Une maison de la rue de la Prison s'était écrouléele mari et la femme Muylle-Pinet étaient sous les décombres. Mtlle Cloostermans y courut la première, mais revint irr.médiatement les deux victimes devaient infaillitlement avoir été tuéts sur le coup. On avait bien de la peine a enlever les corps par cette profonde obscurité. Le lit dans lequel ils reposaient restait sus- pendu entre ciel et terre. Au matin on nous apporta la nouvelle que la chapelle des Soeurs Noires avait également bombardée. L'obus, entré du cóté du jardin, avait fait un petit trou a l'extéiieur, puis passant par dessous lts fondatior.s, avait fait une grande excavation a l'intérieur et avait brisé maint objet de valeur. Impossible d'y dire encore la Sainte Messe. Nous suivons done M. le Curé a Sainte Godelieve, Sceur Livine et Soeur Antoinette emploient la journée a arranger la chapelle des Soeurs Noires du mieux qu'elles peuvent, afin de pouvoir y célébrer la messe demain. Pendant la journée, un shrapnel par ci, par la; plusieurs taubes viennent guetter au-dessus de la ville. Un d'entre eux jette une bombe incendiaire sur la maison Costeur, rue de Lille, a quelques mètres de moi. Les Anglais qui étaient chez nous coururent étouffer l'incendie et revinrent joyeux avec les pièces de l'engin. Les Anglais, dit-on, ont pu reprendre quatre tran chées perdues par les Francais. Dans l'après-midi, M. le Curé me remet les clefs de la Chapelle des Ames du Purgatoire, me disant d'aller a l'église chasser les voleurs. Je pars avec un soldat qui logeait chez nous. Nous y trouvames deux soldats du North Somerset Comp. qui essayaient d'ouvrir le tronc de Saint-Antoine. Lors- que j'entrai, ils me regardèrent fixement, comme de méchants enfants surpris en flagrant délit. Je n'eus pas besoin de leur parler ils se retirèrent les yeux baissés. A suivre.

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Het Ypersche (1925-1929) | 1928 | | pagina 17