ioURNAL D'UNE 81EUR CYPRES Octobre 1014 a Mat 1915
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Suite
gn retournant au couvent, je rencontrai M. l'ingénieur
der Ghote. Tandis que je lui pariais, je fas heurtée par un
'd Chien. Je remarquer que chaque jour, vers la même
Je même chien passait la, paraissant venir de St-Jacques
diriger vers la porte de Lille le fait avait été remar
ar plusieurs personnes depuis six semaines. Etait ce un
jjn des Allemands Le cas fut porté a la connaissance de
lux oU
It plus.
oiir
trois olficiers et peu de jours après le chien ne repa-
PÉVRIER. Nuit et journée calmes. Deux tranchées
portées par les Anglais. Le canon fait grand tapage.
y FÉVRIER. Ori dirait que la guerre est finie, tant on
jtranquille- Les Allemands auraient ils perdu encore 5 kilo-
jtres de terrain Réveil du canon, fusillade, shrapnels vers
soirée et la nuit. Un soldat prêtre qui célébrait la messe
Ins l'église d'Elverdinghe est grièvement blessé devant l'autel.
L'hópital du Sacré Coeur se peuple de plus en plus,
y compte 470 malades et 134 cas d'opérations (cas de
irurgie sérieuse). En outre, des milliers de personnes ont
•(les soins, les pansements, les consultations et autres se-
jrs de MM. les Docteurs du Friends Ambulance Unit
tout gratuitement.
8 Février. Nuit et matinée calmes. Dans l'après-midi,
Allemands envoient des obus brisants. Ils en veulent surtout
Ecole de Bienfaisance, au Kruisstraat et au chateau Dan-
e, Sceur Antoinette et Marie Vanuxem aménagent une
sse dar.s la cave de notre école gardienne. Elle s'ouvrira
jiain.
9 Février. En portapt la soupe vers midi a la Cour
Veuves, un shrapnel m'oblige a me coucher presque a plat
ur échapper aux éclats. Ce même jour, M. Viaene est blessé
des pieries de taille projetées par un obus, en face de
glfse Saint Pierre.
10 Février. Reprise du bombardement a 7 heures.
obus se succèdent. Deux bombes sont lancées par un
laobe rue des Chiens, chez Vermeulen, a proximité de moi,
ndant que j'étais en course avec ma soupe pour les pauvres
m'attendaient a l'école gardienne; la deuxième bombe tombe
5 le jardin de M. Leperque, iue du Lombard. Dieu soit
il Pas de nouveaux blessés 1 - On vient nous avertir qu'une
aisse fumée sort de notre chemirée. On va s'assurer de la
isec'est simplement la suie qui s'est eriammée. Encore
elques shrapnels sur la ville. Les taubf s sont mis en fuite
des Anglais et deux sont touchés avant le soir.
11 Février. Pluie d'obus vers le «Kruisstraat» et la
ine d'exercice de 1 h. 1/2 a 2 h. 1/2 et de 3 h. 1/2 a 4 h. 1/2.
ie maison s'etfondie cinq tués. Un homme est grièvement
ssé au Chiheau-d'Eau. On a arrê un espion anjourd'hui.
Un soldat anglais est fusillé a la caserne. Vtis 8 h. 1/2, au
inent du coucher, il tombe des obus un peu pa:tout dar.s
s enviror s deux a Sainte Godelieve, un aux Casemates, un
'la maison Maurice Desramault, un chez Célir'e Geysen, un
'lecole Sai t Louis (salie?), un sur le magasin Mahieu, e c.
Une voiture d'ambulance amenait en ce moment quatre
ssés chez les Sceurs de Godelieve; un obus tua net les deux
öcardiers et les quatre infi mes. On nous amena Arthui
Dehaene grièvement blessé, Charles Dehaene et un enfant
Maertens. Cette journée fut pleine de tristes incidents. Une
femme nous apporta un jeune bébé a panser, croyant que c'était
le sien. Arrivée au couvent, elle reconnait que c'est celui de
Charles Dehaene. Et son enfant Qu'était-il devenu Pauvre
mère! Huit morts ont été trouvés prés des casemates. M. le
Curé donna a tous l'Extiême-Onction sous condition; c'étaient
Charles Dehaene, mort en chemin, et sa femme; l'épouse Alixe
Vandenberghe et deux de ses enfants. L'épouse Hof. Dubois et
ses deux filles Madeleine (12 ans) et une seconde de g ans.
Les hommes n'osaient quitter les casemates pour porter secours.
Les cadavres furent déposés chez nous, dans le préau couvert.
M,lle Cloostermans était allée chercher aide au Sacré-Coeur. On
s'attardait a venir. J'y portai moi-même le petit Dehaene, qui
avait un bras et une jambe ca|sés. Ce n'est qu'arrivée la que,
a ma grande surprise, je remarquai que j'étais en toilette de
nuit, pieds nus et en savates. On me donna deux couvertures
pour me couvrir ct l'on me reconduisit vite au couvent. Le
lendemain matin, avant l'arrivée des soldats, en présence des
membres de la familie, nous visitames les poches des victimes
pour remettre a leurs parents ce que les poches pouvaient con-
tenir. Ensuite Soeur Livine et moi nous les portames chez les
Soeurs Noires oü on les enveloppa dans des couvertures,
Les petits Dehaene et Maertens sont décédés a l'hópital. Six
soldats sont tués dans la maison de Maurice Desramault, qua
tre autres, rue du Lombard, beaucoup sont blessés et trans-
portés a Saint-Jean, oü six meurent peu d'heures après.
Ces obus, dit-on, ont été jetés sur la ville par un «Blindé»
allemand. Les Anglais ont fait sauter les rails du chemin de
fer, pour empècher que pareils massacres se renouvellent.
12 Février. La journée se passé dans le calme.
13 Février. A 8 heures, service d'enterrement. Les
huit victimes sont renfermées dans cinq cercueils. L'église des
Soeurs Noires est trop petite pour contenir l'affluence. Navrante
cérémonie. J'y suis d'autant plus sensible que ce matin c'est la
troisième fois qu'on enterre une de mes élèves. Deux cent
cinquante soldats écossais logeront chez nous et deux cent cin-
quante dans notre école gardienne.
14 Février. Rien de particulier. Un gendarme est
tué rue de Lille. Les Anglais ont repris deux tranchées.
15 Février. IÓ2 personnes sont venues se faire injec-
ter. Depuis le 28 janvier, 11.000 ont été inoculées pour la
première fois et 10.000 pour la seconde fois. Les cas de typhus
diminuent graduellement. Dans la ville les civils consomment
journellement environ 65.000 litres d'eau désinfectée. Cet exa
men se fait sous le conti óle du capitaine de R. A. M. G et de
l'ingénieur W. Puchton, des Quakers. Des bassins de l'Ecolé
de natation a l'usage des militaires ont aussi été désinfectés.
M. Donald Gray controle l'eau des tonneaux a l'usage des civils.
Une boite de chlrorure et un papier indiquant la manière de
s'en servir sont remis a ceux qui habitent loin du centre. On
en a distiibué a plus de 5.000 families. (A suivre).
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en vente au bureau de ce journal
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