C. S. Y. - III - Waereghem
Chronique Financière
Ypersche Voetbalkroniek
C'est le moment de jeter un regard en ar-
fjère et a l'aide des événements actuels de
pfésumerce que 1929 nous apportera.
Cette semaine est une époque de chiffres,
d'ajustement de bilans et de l'attitude proba
ble de la bourse, on ne peut que penser une
seUle chose le désir de chacun est de travail-
Ier. 0ui dit travailler> dit acheter et cela en-
traine la fermeté. D'ailleurs, la politique
chóme, le budget franqais est vote et les
-soucis en Angleterre deviennent des espoirs.
1928 a été une année exceptionnelle pourle
^arché beige. Sa caractéristique a été l'action
de la masse et conséquemment a divers acci
dents graves, une année de pertes dans beau-
coup de cas.
Je dis Taction de la masse, c'est a dire l'as-
saut désordonné; irréfléchi, violent de Tigno
ranee ou de l'entêtement. Les publicistes les
plus en vue encourageaient au début de 1928
la masse a s'engager en faisant miroiter la
hausse comme certaine. Choisir, se méfier,
-trier tout cela ne comptait plus. Acheter
ah oui Et Temballement ne connut plus de
bornes.
L'activité s'étendait au fur et a mesure a
tous les groupes et les feuilles financières1
pouvaient marquer chaque semaine des avan
tages. On montait et on montait toujours.
Créer une société nouvelle, faire une aug
mentation de capital, fusionner, étaler deS
chimères le public donnait, donnait chaque
jour avec plus de fureur et d'entrain. Et ces
faveurs étaient réservées parfois a de bonnes
valeurs, mais plus fréquemment encore a n'im
porte quoi. Et beaucoup de bonnes valeurs,
dont les dirigeants s'appliquaient a mécon-
naitre la bourse et a freiner les esprits, som-
nolèrent, furent délaissées alors qu'elles
avaient tous les motifs pour doubler et tripier,
sitant est que la comparaison peut parfois
être raison.
■Qui n'acheta sa fondateur minière Lacs,
saSurongo, sa Cil, sa Leokadi, qui ne s'em-
balla en Tubize, en Securities, en Holding ou
en Fisa Ce fut sans doute vers les plus
hauts cours. Et ce qui pouvait arriver, arriva.
Les Banques, de leur propre aveu, cassèrent
le mouvement Taccident Loewenstein le
brusque retour en arrière du marché franqais
•après une période de joyeuse folie, nous ra-
menèrent a la réalité des faits.
Le mirage congolais, fut un des éléments
prédominants aussi de cette ruée vers la
bourse des valeurs La plus grande facilité
qu'accorde la législation congolaise pour la-
création des sociétés facilita encore le déve-
loppement du mal. Et grace au marché hors-
cóte, marché en plein vent, oü s'introduisait
t'importe quoi, les brasseuis d'affaires, aidés
Par une publicité souvent intéressée, purent
exploiter a l'aise la frénésie du public.
Et Temballement se paie, car rien ne s'ex
ploite avec autant de facilité que la ciédulité
Populaire et quand les espoirs brillants qu'on
miroiter ont comme arrière plan le beau
'°kil congolais et la luxuriante végétation
'es tropiques, il est inutile de dire que tout
,e'a produisait un eifet égal a celui des mi-
°'rs sur les oiseau-x naturellement étourdis.
E ambiance était d'ailleurs favorable une
'óriode d'émission a jets continus est favo
ableaux Banques la stabilisation pour nos
^dustries, ayant comme base pour less.alaires
index or inférieur au pays voisins mais en
',e'ne oourbe ascendante, joua le róle d une
bienfaisante le développement écono-
nique incontestable du pays, l'accroissement
°nstant du coüt de la vie, le goüt de la dé-
'ense et du luxe, et par dessus tout Taugmen-
atl0n de notre circulation fiduciaire, jouèrent
av°rablement pour le développement de la
e°spérité de notre pays. Et c'est a ces fac-
- rs Que Ton doit attribuer l'allégresse de la
'%se.
^aistoute médaille a ses revers. Et cela
nous mène a 1929. Que sera la bourse durant
Tannée qui vient
Les sept derniers mois out ralenti et anémié
les affaires, car le mal est apparu dans les
exagérations manifestes que commit le public,
trop crédule, je le répète.
Nous avons fait machine arrière et si je
déduis pour les prochaines semaines une
animation nouvelle et agréable a tous, nous
allons déterminer par la nature des événe
ments connus que 1929 nous réserve, ce que
pourra être Tannée prochaine.
II est faux de penser que le public se dé
tournera de la bourse. Ceux qui essaieront
eet antidote a leurs déboires, y retourneront
trés vite car Taction est la formule idéale de
propriété dans notre siècle démocratique. Au
contraire, je vois une amplification des affai
res, du chef du public, qui ne fera que s'ac-
centuer. Seuls les ignorants, les gens métiants
de leur ombre ou ceux qui exploitent ces deux
sentiments continueront a se tenir a l'écart.
Les autres ceux qui ont appris, souvent a
leurs dépens, ce qu'est une transaction bour-
sière, continueront a accorder leurs faveurs
aux valeurs, mais avec plus de précautitn.
Voila le point favorable que je marque a
Tavantage de la bourse en tout premier lieu.
Le deuxième consistera dans l'accentuation
de placement dans les affaires étrangères.
Dans le domaine financier, il faut être inter-
nationaliste, e'est-a dire s'assurer des bonnes
participations dans les valeurs de nos voisins,
chez qui Tesprit, certainement moins vif, est
tempéré par le sens plus exact des réalités.
Que Tesprit boursier se démocratise c'est un
bien, mais qu'il ne tombe pas dans la déma
gogie et je vise en employant cette image,
l'exagération d'introduction de trop nombreu
ses valeurs sans sólidité et convenable stan
ding.
En outre, les résultats qu'accuseront nos
grosses affaires seront brillants et c'est le
3me élément favorable. Ce n'est un secret pour
personne qu'en 1928, les affaires sérieuses ont
marché de l'avant que, la Société Générale,
l'Union Minière, la Sofina pour citer les chefs
de file, ont réalisé d'énormes bénéfïces, et que
leur développement est fort loin du point
maximum. L'ensemble doit en profiter.
Considérons maintenant les éléments incer-
tains.
Le premier nous intéresse spécialement je
parle des élections législatives beiges prochai
nes. Si, comme on doit ardemment le souhai-
ter, les gens d'ordre, faisant abstraction de ce
qui lés divise et ce qui les divise^chez nous
est une question d'opinions reügieuses, s'en
tendent pour abattre le socialisme avancé et
ces factions de super extrémistes qui a droite
ou a gauche, sapent Tynité de la Belgique, il
n'est pas douteux que les affaires s'en ressen-
tiront favorablement. II serait lamentable que
les sacrifices consentis par le contribua1 le
pour faire de notre belga une monnaie saine,
le fussent en pure perte et amènent des désor-
dres dans nos finances. II faut la poule au
pot du bon roy Henri IV chaque dimanche
dans chaque foyer et pour ctla de bonnes
finances gérées par les gens d'ordre.
Chez nos voisins franqais, ce qu'il faut
craindre, c'est aussi cette politique incertaine,
une recrudescence de l'activité de Tancien
cartel dont la conséquence, malgré les résul
tats acquis, pourrait bien être néfaste a leur
monnaie. Auront-ils süffisamment de sagesse?
Quant aux britanniques qui souffrent de la
guerre, plus que nous peut être, la politique
est une menace non moins terrible. Qüe
seront les prochaines élections générales
Tout pronostic est malaisé.
Il faut encore classer,-sous cette rubrique,
c x'ésultat des négociations en cours qui vont
aboutir a la révision du Plan Dawes et a
Tévacuation de la Ruhr.
Souhaitons que de ces négociations, sortira
un nouvel état des choses qui éloignera
davantage les conflits entre gens civilisés.
Parmi les éléments défavorables, il faut
noter hélas, la situation troublée provoquée
par les excès de creation de titres dont la
déchéance peut être prochaine.
Ajoutons y la menace que constitue pour
Téconomie générale, la conclusion de tous les
cartels dont les deux buts sont la limitation de
la production et Taction sur les prix. Ces
accords sont un danger et un prodrome des
crises.
Dans le domaine agricole, il apparait que
Taction de plus en plus prépondérante des
pays neufs sur la production mondiale n'est
pas un facteur négligeable. Qu'on en juge
d'ailleurs et a titre comparatif, en mettant en
regard les frais qu'ont nos agriculteurs com-
parés a ceux de ces contrées.
Ma conclusion est trés voisine de celle d'un
économiste distingué qui disait avec beau
coup de raison que l'ère de Tignorance est
passée.
II faut maintenant étudier, sélectionner et
pour arriver a ce résultat, les connaissances
importent. Aussi mon conseil, en formulant
les meilleurs voeux de prospérité pour Tannée
qui vient aux sympathiques lecteurs du jour
nal de la Région d'Ypres, est de choisir l'in-
termédiaire chargé de remplir la tache ardue
de gérer le mieux possible les capitaux qu'ils
possèdent, au travers du fatras d'éléments con-
tradictoires qui menacent d'avoir une action
importante en 1929. L. O.
FOOTBALL
Op Zondag 30 December 1928
Op het Stadium, Augustinestraat
GROOTE FOOTBALLMATCH
Om 2 ure namiddag
Inkomprijs 1.25 fr.
Bijzondere omstandigheden hebben mij
belet verleden week iets over de uitslagen van
C. S. Y. neer te pennen. Nu dat er reeds
veertien dagen verloopen zijn, moet ik mij
bepalen met vast te stellen dat de twee laat
ste ontmoetingen van de heen matchen voor
onze tweede afdeeling noodlottig geweest zijn.
Daarbij is mijn broze pronostiek als een
kaartenhuisje in stuk gevallen. Wij bekleeden
de i3e plaats met een totaal van 6 punten. Wij
moeten effenaf bekennen dat het een mager
beestje is en dat er beters verwacht werd.
Het oogenblik is dus gekomen om een krach
tig besluit te nemen. Spelers, 'tis aan u te
beslissen of gij ja of neen bekwaam zijt met
nieuwen moed de return matchen aan te van
gen. Weg met de kleingeestigheid, weg met
het redekavelen, weg met de nuttelooze
woordenwisselingen. Als elf makkers moet
gij ten strijde trekken, niet om uwe persoon
lijke neiging te voldoen, maar veeleer ten bate
van de rood-witte kleuren die gij allen verde
digt. De moraal en de verstandhouding zijn
de eerste vereischten van een goed voetballer,
want zonder die gaven kan hoegenaamd geen
elftal uitslagen verwezenlijken, hoe sterk het
ook in 'voetbalkunde weze. Zeker kan er inge
bracht worden dat onze ploeg iederen Zondag
verandert, dat men beter deze of gene speler
zou benuttigen, dat alles afhangt van een
homogeen elftal. Die beweegredenen zijn
gansch natuurlijk aan te nemtn, maar wat
baat het zoo de eene mede wilt en de andere
niet. Moeten de juniors en scholierenploegen
uit elkander getrokken worden nu zij aan 't
hoofd prij ken van hunne wederkeeriglijke reeks?
Ieder weldenkend liefhebber zal het met mij
eens zijn dat zulke handelwijze geenszins zou
strooken met den goeden gang van de club,
dat standpunt van op zuiver voetbalgebied
beschouwd.'t Is juist bij gebrek aan genoegza
me gedrilde spelers dat de toestand bij rood
wit erg gespannen is, wijl het Komiteit maar
over de noodige spelers beschikt om de ver-