I Joe Critique du PEUPLE je.Ta »r *0 45 - 16 Februari 1929 9e Année, !N° 45 - 16 Février 1929 Prétendu Cadeau A h^4 Weekblad row het Arrondissement Yper <**r V«^„iKir8g dep g«teisterden. Scheer, Yperach© piuba, etut. UI n A ink matgirgen 15, Boter straat, 15, Yper i 16 ft. 00 per jaar Buitenland 32 it. n e.a/i tnuhrijien in allt Belgische postkcn'oren 30 ct. het nummer Journal hebdomadaire de I'Arrondissement d'Ypres Organe de ('Association des Sinistrés, des Clubs Y pro is, etc. ffédactionAdministration et Publicité 15, rue au Beurre, Yprm Abonnement 16 fr. 00 par an Etranger 32 fr. 30 ct. Ie numéro Nous avons été fort péniblement surpris iorsqu'on nous a donné communication der- jièrement d'un article paru le 7 Février dans le« Peuple de Bruxelles. Celut-ci, en première page, en grosses lettres, accusait tout bonnement le gouverne ment de iaire cadeau de 200 millions (excusez du p*-u aux capitalistes et aux industrie-Is, paree qu'il renonce dorénavant a ippliqur-r aux sinistiés son principe de la tétroactivité de la loi de Septembre 1921 en ce qui concerne lts intéréts sur les indemnités complémentaires de remploi. Nous contestions le bien-fondé de la théorie de l'Etat En effet, de ce que le législateur a eiten ce temps-la de» motifs pour changer ce jui existait dans la législation ant-érieure, il ce résulte nullement que la loi nouvelle ait raeffet rétroactif. Sinon, il faudrait rècon- niitre ce même effet rétroactif a toutes les lois nouvelles, puisque toutes ont pour but de modifier en mieux l'état de choses anté deur. Au contraire, il est de principe en droit que les lois ne disposent que pour l'avenir, et qu'elles n'ont jamais d'eflet rétroactif a moins que cette rétroactivité ne rsoit bien expressément stip-ulée. Quoiqu'il en soit, il y avait la une contro- 'erse juridique trés sérieuse, et des procés étaient engagés que nous, sinistrés, étions décidés a pousser jusqu'au bout. Mais a cóté dia droit strict, il y avait le fait, y avait la morale, il y -avait la tranquillité Publique. Tous nos sinistrés 'les plus méritants, les flus courageux, ceux qm,témerairement peut- 0n dire, sont revenus dés I9T9> t9-oet r921» 'dever les ruines du front et sont les auteurs miracle des Flandjes tous ceux la, et 'ut seuls, étaient men^cés par la théorie de 'étroactivité. Tous avaient regu ces inté- '^s, et tous les avaient affectés a la tecon dilution de leurs foyers. Nous disons tous, Car certainement, il n'y en a pas un sur cent ait mis ces intéréts, comme on dit chez "0us, {je cq g Et alors, on viendrait, comme le prétendait ^'at, réclamer 4, 5, 6 ans plus tard, la resti- luti°n de ces intéréts Cette préiention nous Paraissait a tous moustrueuse. Cc mment Etat avait düment payé ces intéréts, nos ln'strés Igs avaient ree; os de bonne coi, its w 1Va'ent conscvencieusement disposé en vue de e,ablir la contrée, et iIs devraient en ie-ti 5er lemontant qui n'etait plus en leur pos- essi0n C'était la leur récompense Cette rsPective qui menagait plusieuis milbets ^n°s raeilleurs pionniers les avait proton démoralisés et aigris. hé Eu gouvernement va done renoncer a e°r'e. 11 pren(i une decision basée sur les notions les plus saines du droit, et en même temps fait acte de bonne administration. Et certaine presse irait le critiquer Pour le Peuple tout ca que fait le gou vernement depuis que son parti n'est plus au pouvoir, est toujours mal interprêté. Quant a nous, qui ne sommes certes pas parmi les flatteurs du gouvernement, qui au contraire n'avons jamais laissé de le com battre chaque fois que ses mesures lésaient nos droits, mais qui pouvions le faire paree- que les sinistrés étaient en même temps les travailleurs les plus énergiques peut-être de tous les temps modernes, nous approuvons de tout cceur la décision prise par le gouver nement. II y a des decisions qui honorent et qui réhabilitent et qui font oublier bien des choses. Si nous ajoutons a cela la demande par le gouvernement du crédit nécessaire pour rendre notre canal navigable dés 1930, et la certitude que nous avons désormais de nous voir rendre les autres ressources ofhcielles d'avant guerre, nous devons proclamer qu'un grand malaise vient d'être dissipé, et que notre population du front des Flandres voit disparaitre ainsi tous ses motifs d'inquiétude et de ressentiment. La Rédaction. Sous ce titre I' Etoile Beige du Vendredi 8 févrierrépond d une critique parue la veille dans le Peuplé de Bruxelles, au sujet de la décision prise par le gouvernement sur la question des intéréts. Les considerations émises par l'Etoile sont tellement justes que nous nous faisons un plaisir de les communiquer a nos lecteurs. Dans son numéro du 7 février, le Peuple est parli en campagne avant la lettre contre une solution qui est mise a l'étude a la suite des démarches faites chez M. le premier ministre par les délégués de la Fédération des sinistrés. Le conflit, qui était resté jusqu'a ce jour sans solution, résuitaitde l'antinomie entre les lois du 10 mai 1919 et du 6 décembre 1921qui ont suc- cessivement régié la question des intéréts d'une fagon discordante. La loi de 1919 accordant eet intérêt d'une fagon uniforme a toutes les indemnités, tant celles de réparation que de remploi, depuis le lr janvier 1920, tandis que la loi de 1921 n'admettait les intéréts sur les indemnités complémentaires de, remploi que depuis la date fixée par les cours et tribunaux des dommages de guerre pour la déli- vrance des titres. L'administration a essayé de faire prévaloir que la loi de 1921 n'était qu'une loi interprétative et qu'elle devait, comme telle, rétroagir sur le pass;. Les tribunaux n'ont généralement pas admis cette fagon de voir, de sortequ'il aurait fallu une inter vention législative pour faire admettre l'interpréta- tion de l'administration. Le gouvernement a jugé que semblable réforme n'aurait pas été admise par le Parlement et les mandataires du peuple fa Législature y trouveront une belle occasion d'assn- rer de nouvelles ressources au Trésor, s'ils te jugent opportun Depuis lors, la question s'est encore compliqaée paree que la jurisprudence nouvelle des cours .et tribunaux fixe généralement comme point de départ des intéréts non la date de la délivrance des titres, mais la date de la justification du remploi. Toutes ies liquidations antérieures ont été faites d'après le texte rigoureusement exclusif de la fél de 1921 et on n'est guère fondé a revenir sur ces paiements, que 1'a.lministration a fait» sans réserve. II ne s'agit done pas d'un cadeau a faire aux sinistrés, mais de mettie un terme au régftne d'incertitude en maintenavt a ceux-ci les intefjts qui leur ont été accordés régulierement en verin d'une décision definitive. Est ce a dire qu'on renonce au recouvrementjtes sommes payées indüment Loin de \af puisque ta récupération sera expressément prévue lorsqtie celui-ci, au mépris des conditions du remploi, n'a pas été commencé dans F.s 6 mors du premier paiement en espèces ce remploi devra être com, plété a due concurrence mesüre des paiement» subséquents, sinon il y aura lieu a remboursemeni des sommes payées indument. 11 en sera encore ainsi chaque fois qu'un jugement définitif n'aura pas entériné explicitement les dispositions du juge ment provisionnel et qu'il aura fixé un nouveau point de départ pour les intéréts. En conclusion, le gouvernement n'entend pas revenir sur les liquidations anciennes faites régu- lièrement en conformité de décisions deveaue» définitives et il désire uniquement réprimer la fraude, lorsque le remploi n'a pas été effectué dans les 6 mois des paiements suecessifs Quant aux récupérations agricoles, fecorrespon- dant du Peuple ne semble guère au courant de cette question spéciale, sinon il se serait rendu compte qu'il s'agit de réparations en nature, tom- bant sous l'application del'a:t. 27 de la loi, qui stipule expressément que les offres de cette espèce entrafnent extinction de ia créance du sinisiré. Aussi 1 rs d la fixation de la valeur d'apurement de ces restitutions n'a t-il jamais été question de bo ifi r par surcroft un intéiêt de 5 p c jusqu'aut jour de la remise. S'il fa lait agir de la sorte, il y aurait IL 11 d'établir quelque 450 000 décomptes, qui entrafneraient en frais généraux u :e dépense supérieure au montant des intéréts a bonifier. Semblable initiative, si elle avait émané du gou- verri 111 nt, aurait sans aucu| douk: possible été t'axée de manoeuvre electorale 'Mats pour f. s gens que la bonne foi n'étouffe pas, ks meilleures intentions sont mai interpretées quitte a repte dre dans leur intéiêt personnel les intentions qu'ils auraient critiquées si el les éma- naierit de leuts adversairis. La loi sur les dommages de guerre a été une lo» de géné.osité inspirée par ia solidarité nationale j le gouvernement entend lui maintenir ce caractèré sans cherclier a restreinure sa portée par des interpretations trop restricti ves. U ET ERSCHE Nuemioote artikel» geweiger* LA REGION D'YPRES On peut s'abonner dans tous les bureaux de poste Beiges Les articles non signés sont refusés

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