JOURNAL D UNE SIEHR D ÏPRES Octobre 1914 a Mai 1915 tap DEVQS DEWANCKEl, Pprte ie Menin, Ypres Ta. 55 demandez ün essai de la nouvelle Persche - 2e Bijvoegsel - La JRégion d'Ypres N° 40 CE- SfrUL PA IT Suite 12 Mai. - b„ entr,int hier dan, notre ,Jgue crainte „ous y est si morne tro,re que a,a,s pu v.vre la 27 serines au milieu de ruioes de decombres. Nous sommes entrés au couven,. d'ott „ous en eve e„ par,,, cequi y était resté de orneme„ts degl.se el de ceux de Sa, Pierre e, des Soeurs Noires. Cou.e ,ue coute, je voulus rapporter aussi u„ pot de beurre pour «er mo„ retour a Poperinghe, mais je faillis bien „e plus jamais retouraer car a ma sort.e de la cave je fus saluée par une nouvelle salve de bombardement. Effrayée, je cognai Ie pot contre une marche de l'escalier et me trouvai la tenant toujours 1'anse entre les doigts Allons vite I me cria t-on votre pot pourrait bien vous corner la vie 1 On rit beaucoup de ma mésaventure, et M. le Commandant Young ne voulant pas expo- ser plus longtemps^ les dames au danger, je dus m'empresser de rejoindie M la Comtesse, dont l'auto nous emporta a Saint- Augustin attendant les autres, car M. Ie Curé et quelques Friends continuaient a charger l'ambulance puis ils enter- rèrent 4 cadavres qu on avait dü laisser en plan il y a deux jours. A mi-chemin de Vlamertinghe oü nous nous ariêtames, j'eus le plaisir de retrouver M. Ie Docteur Fox et M. Manning qui y étaient actifs dans un poste de secours érigé dans l'au- berge Saint-Augustin. 13 Mai. Fête de l'Ascension J' assiste un peu a 1'ho- pital depuis hier. Cette nuit, une dizaine d'obus nous sont arrivés, mais c'est un jeu d'enfant comparé a ce qu'on nous envoyait a Ypres. J'accompagnerai aujourd'hui M. le Curé a Saint-Omer pour y p rter les ornements d'égüse et l'image de Notre-Dame de Th yne. 14 Mai. M" la Directrice du Pensionnat Saint-Denis, a Saint-Omer, qui a déja recueilli Soeur Joséphine des Soeurs Noires, il y a plusieurs semaines, m'offre aussi l'hospitalité et,' en plus, une chambre et un grenier pour y garder les oojets sauvés, car M. le Curé compte retourner a Vpres pour y cher cher encore tout ce qui a quelque valeur. Tout sera emballé dans de grandes caisses et déposé a l'endroit indiqué. Juin. Ce n'est qu'aujourd'hui que je reprends mon journal peu ou point d'i cidents ne se présentant depuis mon iéjour au Pensionnat Saiut Denis. Quel contraste que le calme ces derniers jours avec ma vie si mouvementée des longues semaines passées a Ypres! Deux fois depuis que je suis a Saint- Omer, je suis retournée dans ma ville natale ville est-ce bien le nom qui convient encore a det amas de ruines et de décombres oü sont ensevelies tant de beautés et de richesses Pendant une de ces rapides visites, je pénétrai jusqu'au couvent. On avait fait de minuticuses perquisitions dans la cave tous les colis étaient ouverts et les oreillers de plumes tendus sa s doute on avait espéré y découvrir une fortune cachée. Les hou teilles d'encre et d'oseille étaient jetées pêle-mêle. Je fis ui»e courte inspection dans les classes, mais le bombardement était intense et je n'osai pas prolonger ma visite, d'autant plus "que j'avais une blessure a la main, qu'un gendarme m'aidait a pan- ser. J avais hate de retourner a Saint O.ner pour y décharger les deux voitures d'ambulance que nous avions remplies. Dans l'ini rv dlc, mes affaires terminéts, jé m'occupe par- fois auprès des pensionnaires. 26 Juin. - VL le Curé est venu m'annoncer mon dépairt pour l'Angleterre. ,\1. G.-W. Young, qui revient d'y passer quel ques jours de congé, a rencontré aux environs de son chateau, des families beiges qui seraient heureuses de posséder parrtii el les des Sceurs beiges pour donner l'enseignement a leurs enlants. II proposa a 1 le Curé de m'y envoyer avec une consoeur. Nous serons logées chez ses parents rien ne nous manquera sous la rapport rtligieux et comme la besogne sefa peu lourde, je trouverai un peu de calme et de repos dont j'ai besoin. M. le Curé ne peut refuser et Soeur Gérarde, désignée pour m'accompagner, va être prévenue par télégramme. 14 Juillet. Me voici de retour a Poperinghe. II faudra quelque temps avant que ma consceur puisse être en possessiqn des papiers requis pour passer en Angleterre, et la fièvre typhoïde s étant déclaree ici, M. G.-W. Yoüng est venu me chercher a Saint Omer pour l'aider dans le nouveau Search Party qu'il veut organiser. Mon départ du Pensionnat Saint-Denis m'a trouvée bien sensible. Durant les six ou sept semaines que j'y ai passé, je me suis prise d'une réelle affection pour les Dames et les pen sionnaires de eet établissement, dont je garderai a jamais le meilleur souvenir et qui sont, a tous titres, dignes d'éloges. Les bontés et la chan lont j'y ai été l'objet, ont excité dans mon coeur la plus vive reconnaissance. 16 Juillet Nous avons entamé aujourd'hui le Search- Party Nos premiè es recherches sont dirigées vers Elverdin- ghe. J ai pour «partner» VI. Goodbody. Les cas de typhus sont rares de ce cóté, vu le petit nombre d'habitants qu'il y a enco re. Les maisons que nous visitons une a une, sont toutes vides; dans les caves, les jets de pommes de terre, hauts parfois de 5o centimetres, forment de vrais champs de verdure. L'église est bombardée et le cimetière défoncé. 17 Juillet. Six cas de typ'noïde a Vlamertinghe. 18 Juillet. Je suis allée ce matin visiter M. le Doyên Debrouwer, chez les Sceurs Paulines, installées au «De Vogel». II est a remarquer que dans la plupart des cas de fièvre typhoï L, ce sunt 1 s typhoïques de I'an dernier qui en sont la cause C'est pourquoi tous ceux qui ont été attaqués doivent se présenter aux doeuurs pour un examen minuiieux. (A suivre.) La Ford Motor Company est actueltement en tête de la production et construit chaque jour plus de voitures et de camions que n'importe quelle autre marque d'automobiles du monde entier prouve incontestablement que la nouvelle Ford est une voiture automobile de haute classe souple, rapide et robuste, donnant satisfaction absolue a son propriétaire, ce dont peuvent attester les centaines de milliers de conducteurs de nouvelles Ford circulant déjè actuellement sur toutes les routes de tous les pays du Monde. aiix Distributeurs offihiefs TE

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Het Ypersche (1925-1929) | 1929 | | pagina 17