mcnts oü Ie mélier que je fais est plein d'a- merlume. Espérons qu'arrivera Ie bon temps prédit par des ames saintes et que nous verrons desévénements sublimes et miracu leus, qui feront rentrer dans la vraie voie ceux qui s en soul éloignés, et par lesquels la gloire du Seigneur sera exaltóe d'une faeon merveilleuse. Maischaque jour je me persuade da vantage que si Dicu ne vient pas au secours de notre vieux monde par Ie moven de graces parli- culières, nous finirons par tombordans une dissolution sociale, car les moyons humains soul insuffisanls. CAri.o-Alberto. Si la main royale qui a tracé ces lignes remarquables avail aujourd'hui a formnler un jngement sur les év'énemonls qui agitent rilalie et l'Europe, el Ie n'aurait rien a ajou- ter, rien a retrancher de cc qui est écrit. Quel avcrtissemenl et quelle Iccon pour Ie successcur de Charles-Albert!' UNE NOUVELLE REVOLUTION EN' ESPAGNE. II est curieus de reinarqucr comment, dans les pays monarchiques, les essais de République flnissent ridiculement. La Répu- blique s'y montre lont ti coup comme ces êtres étrangeset malfaisants qui naissent d'un orage; elle se soutien! en dehors de loute régie, hurlc, frappe, cnlasse mcfaits sur mé- fails, brise d'un solcil a Panne ses pro pres instruments; puis le premier venu qui porie un sabre la regarde en face, et plus rien d'elle lie subsiste. On la met a la porie, ou bien on la fait sautcr par la fenèlre, ou bien elle expire sous le poidsd'un bulletin. (Test que, dansles pays monarchiques, la République est un noh-séhs, üne chose bizarre et faussé, un spectacle d'un jour, un fléau qui passe; die est lout ce qu'on vent, die n'est jamais un gouvernement, et les peuples ont besoin d'un gouvernement. Ce bienfait est-il réservé a PEspagne? Tout dépend d'elle: les nations font elles mêmes leurs destinées. Le pouvoir qui vient do sur- gir a Madrid no sailrait se vanter de s'étindre sur PEspagne; il est limit*'; par Pinsurrodtion communiste et surtonl par la guerre Carlisle. C'est un ponvoir qui ne s'appelle d'aucun nom, qui a eu la caserne pour berceau, et qui n'aurait chance de se soulenir un certain temps que si PEspagne nvait une armée; or, elle n'en a pas, et le c :i pit ai 11e général de Madrid qui a fait le coup ctu 3 Janvier ne peut pas élendre bien loin son épée. Le parti al- phonsiste laisse voir sa main, mais non pas sa cocarde: il fait du provisoire en attendant un définilif trés problémalique. II répond a quelques souvenirs, a quelques intéréts par- ticnliers, mais a rien de national; il ne parle ni a la foi, ni a la conscience, ni anx tradi tions; il n'est pas en-sa puissance d'évêiller la -plus petite étincelle d'enlhousiasme; per- sonne iPaura Ie goül de sc faire luer pour lui. Une:puissance est a vnincre en Espagne: c'est la Revolution; le parli alphonsiste ne la vaincra pas, paree qu'il est sans autorité pour Paccomplissemenl d'une telle oeuvre. Ce n'est pas la Revolution mitigéee quitriom- pbera de la Revolution; son scul vainqueur possible est le principe contraire; il est repré- senté par Charles VII. Celui-ci a le droit, l'autorilé, la logïque et le prestige; il a com- mcncé son oeuvre avec d'imperceptibles res sources, il est aujourd'hui a la léte de soixante-dix mille hommes, et tout Ie nord de I'Espagne est a lui. Les progrés de sa cause el l'héroïsme de ses soldats forment toute une époque; Ic dévouement, la croyan- ce et Ie courage out tout fail. Un jour on composera avec cel I e glorieuse histoire une nouvelle Chanson des Gestes, et quand les soldats du jeune Roi auronl achevé 'oeuvre de la délivrance- én Espagne, l'Europe leur rendra grace d'avóir cóntiibué a la sauver clle-méme. ARMÉE. Taux du trailement des lieutenants et sous- lieutenants d'infanterie et des officiers (fffdniinjslralion de 4C c/asse. Le Monileur public l'arrélé royal snivnnl qui donne satisfaction a une des demandés que nous n'avbns ccssé d'adrcsser au minis tère calholiqtié: LEOPOLD II. Roi des Relgcs, A tons présents el a venir, Sai.iït. Revn Notre arrêté. du 21 Juin 18G8, n° 938, fixa'rit le trailement, la solde et lesau- tres allocations du personnel de l'armée; Considérant que le trailèmenl alloué a ccr- laïnes categorie; d'ofiieicrs n'est plus en rap port avec les exigences de leur position et qu'il est urgent d'avoir égard a celto situa tion; Sur la proposition de Notre Ministre de la guerre, Nous avons arrèté et arrètons: Art. 1='-. Le trailement des officiers indi- quésci aprésest porté aux taiixsuivanls pour l'e.xercice 1874. sa voir: Lieutenants d infanterie a fr. 2.400 p. an. Sons-Lieutenants d'infant. a .2,100 üfiic. (fadminislrat. de 'a 4° a. 1.800 Art. 2. Notre Ministre de la guerre est char gé de l'exécution du présent arrèté. Donné a Bruxelles, Ie 6 Janvier 1874. LEOPOLD, Par le. Roi; Le Ministre de la guerre, Tiiiebauld. L'arrélé royal ci-dessus augmente de 300 francs le trailementdes lieutenants et des sous-lieutonants d'infanterie: cette mesure sera aceueillie avec la plus grande faveur dans l'armée, et le pays enlier y applaudira. On avail dit el red.il que le ministère ne ferait rien pour les chevilles ouvriéres des régimenis d'infanterie, que les sympaihies qu'il avail manifesléesis'en iraient en fumée; eh bien, la réponse a ces reproches est dans le Monileur d'hier; il y a la trois lignes que nos ad versa ires n'ont pas écriles el qui font honneurau gouvernement calholiqüe. lis sont capnbles aujourd'hui de crier a raugmentalion des charges militaires; mais qui -prendra de pareils enfantillages au sé- rieux? La nécessité d'augmcjilejr les Iraite- mcnls des sous-liculenanls el des lieutenants d'infanterie était deveniie urgente, e! nous felicitous le ministère de l'avoir si bien com prise. (I>a trie.) Nous savons de source cerlaine que le mi nistère s'oceupe aclivcment d'un travail d'cnsemble ayant pour hut d'augmenier les traitements de lous les employés ou fonetion- naires qui ne soul pas suffisammenl rólri- bués: les employés des douanes el acciscs, ceux de la poste. etc., etc.. figurenl en pre- mjére lignc. La rél'orme aura lieu dés que le ministère se sera rendu compte des ressour ces financiéres dont il peut disposer. On voit quo le gouvernement se préoccu- pe avec une grande sollicitude du sort des employés inférieurs; et ce sera oerles un de ses litres les plus marquants d'avoir su amé liorer d'une manièré efiicace Ie sort des offi ciers inférieurs de l'armée et des facteurs de la poste. (Paine.) NECROLOGIE. On annonce a la derniére heure la mort de frére Philippe, supérieur général des Frères de la doctrine chrétienne, a Paris. L'enseignement chrétien fait une perle im mense. Frére Philippe (Mathieu Bralisiet) était néaGac'hat. commune d'Apinac (Loire) lel Noveinhre 1792. II entra dans l'iii-qilut des Frères des écoles chrélicnnes a Lyon, le G Novcmhre 1809. Co fut en 1823 qu'il fut nornmé directeur des éeoles de Paris; il est done resté a ee poste pendant cinquante et un ans. Frére Philippe fut élu assistant en 1830, el supérieur général en 1838. Nous reviendrons, dit I'Union, sur cette utile et belle vie qui vient de s'achever, et qui est une gloire pour notre temps: c'est le dévoue- ment dans sa forme la plus parfaite et la plus pure, la plus généreuse el la plus per- sévérante. locale, IJNE DÉCOUVERTE. Qui le croirait? Nous avons eiïarouché la pudeur du Progrès! Lc Progrès est d'avis que le theatre coirige les rnceurs et ne les gate pas. Et les immondiees, dont la Société dramatique (offieiellenient patronnée etsub- sidiée) la Slerre, salit ici le public, commu- niqnent a la jeunesse libérale d'Vpres un parfum d honnèteté, tout au gré des hommes du Progrès. Les acteurs grimés qui sin- gent la turpitude huinainc la corrigent par le ridicule. Castigant ridendo mores. Le theatre purifie les riiceurs; c'est le Journal dYpres qui les corrompt. Comment? En fié trissant avec le Bien public la scène contem poraine. Aussi sommes-nous invités a ne plus publier dans nos chasles colonnes des diatnh.es (reproduites du Bien public) qui meitent les leeleurs imparliaux dans ie cas de nous rappeler a la pudeur. Le Progrès, sans doute sans levou- loir, rend, a ce propos, au Journal d'Y- }>res un petit service: II fait découvrir a la Redaction du journal un peu lardivemeiU il est vrai,qu'au milieu des colonnes ré" servées aux annoncesenlre les venles (Turbres el le Goudron Gugot... dans l'avis d'un matchand Ie musique, de Bruxelles, se sont glissés quelques litres... de morceaux pour piano... lesquels puenl lc Demi-inonde. Merci de ravertisscmeut. En consequence nous avons bien l'hon- neur de porter a la éonnaissance du Progrès. qu'il nous a sulfide signaler ces quelques mauvaiscs exhala'sons a l'at leut ion de not're Eilitcur pourqu'x en desinfecial aussH.pt ses colonnes d'annonces, dcsquclles scul il dispo se. Aussilót ces odeurs eonslatées. au J ur- nat d Ypres ou es élimine. au Progrès, au contraire, on s'amuséa les fa ire Turn er. com me si c'élaicnl des parfunis! i ruh/i sua quenu/p.e. voiuptcs! Que le Priupès êsl done liicn venu pour pa ra it re aussi pud i- bond... qu'uiie jrfine filje doit 1'ètre! Ee tliéalre est tombé tellcment bas qu'il dégoüte K Or gun f:. de Mans. le plus abject peut-êlre des joiwuaux libéraux. V'oici com ment s'exprmie ceiie l'euille forte en gueule et pas bégucule, pour nous servir d'ex- pressions empruiitées a Part scénique: Toujours pour les étrcnnes, dit Org une, 'on rcprésentail Mid a me Angot et ses demoi selles. Nous avons plaint les artistes chargés de jouer cette ineptie.... On ne peut léver rien de plus hélei ion dc plus bèie et de plus indecent. Cast une suletc, a peine digne des ire tea iix de la foue. Noiis coinprSTlotis qu'oh montre de tel lescl loses dans un hom bom fiequenlé par un public de loretles et degandins im beciles', mais leur accoider ITiospilaliló sur la scène nionloise, c'est inadmissible. Et direqiie toutes nos feuillesa conscience el a moralilé pablique, gratides et petites, Echo, Etoilr, IndependanceChronigue et le reste out fail et font encore une réclame poinpeuse a celld piece? Serait-ce par liasard tie le public libéral se compose surtout de ce monde innnonde dont parle (Organe? M. Rogier *seul est eapable de répondre a cette question, noire P'-ugrès, qui applaudissail jadis lorsque cette safetê futjouée a Louvain, devrait inie i.\ défendre ses lecteurs contre les appreciations de l'Organc de Mous. UN MONUMENT A PAUL DE KOC1C! Nous lisons dans une gazette libérale de Bruxelles: II est très-sébieusemcnt question d'orga- niser une sew script ion pourélever un monu- inent a Paul dc Kock. Ou l'a dit mille fois: avant de penser a la revanche, que la France la premie d'abord sur elle-méme. Aussi aimons-nous a croire que le monument en question est un... ca nard. Quoi! élever un monument a Paul de Kock, a I'auteurde taut de romanslubriques, mais c'est enceuser iedieu de l'unmoralité! Une souscriplion pour un monument a ce polisson, a ee coitupleur de la jeunesse! Mais la presse libérale n'avail pasassez d'injures, lorsqu'on éleva uns statue au véné- rabte La Salle, aTéducajeur de I'cnfance, a celui dont les dignes successeurs moiitrenl a nos enfants le chemin du devoir et de I'lion- neur! D; Ah! ils ne sont done tombés assez has encore, nos malhéureux mais krop coupables voisins! Après avoir élevé une statue a Vol taire, les voila qui se cotisent pour perpé- tuer, a travers les siécles, la mémoire d'un écrivain qui fait la honte de la France, qui doit porter uncigrande parlie de la respon- sabililé des désastres sans noin sous lesquels sa patrie a succomhé... Car c'est lui, c'est lui, c'est Paul de Kock, qui a dérnoralisé les masses, c'est lui, Pawl de Kock, qui a prépa ré 1'abime oü s'esl engouffrée la France! 1 GRAND CONCERT DU CERCLE MUSICAL. II nous fa ii t rend re compte des impres sions d'un charmant Concert peut élre du plus charmant Concert que nous ayons entendu ici. Ne louons plus le programme, le program me est siififis&mment comm. Nous aurons assez a faire de loner les artistes ct amateurs qui y ont apportè leur gracieux et précieux concours! L'OrehesIré en donnant l'ouvérlure de la Gazza Ladrade délicieux fragments du Barbier de Sevilledc Robert, d'Obéron, de Rigoleltola grande scène dc la Favorite nous a fail passer la revue d'honneur des grandes écoles et des grands maitres de la musique dramatique. Nous avons joui tour a tour de la verve spirituelle el joyeuse de Rossini, des combinaisons merveilleuses el fantastiques de Meyerbeer, des mélodietises expansions de Weber, des chants passionnés dc Verdi, de l'harmonieuso éloqucnce et des exaltations lyriques de Donizetti. Ilonneur a I'Orchestre et a ses solistes! Nous nommons les solistes, nous avons aujourd'hui a mcntionner entre tons, deux virtuosos qui se sont fail entendre hors de I'orcheslre, hors de leur milieu habitue!. C'est la grande éprouve. M. G. Wenes s'esl produit (lans une Fantaisie. a variations sur des -motifs de la Somnambule; M. Trans dans un Air variéde Painparé. Que M. Wenes clianie de sa voix sympa- thique ou qu'il animo d'un soidfle puissant un instrument naturellement ingrat avi piano, le trontlinne. Part el le sentiineni lui assu- rent toujours les appliludissemenls de I'au- diioire. met parloul la marque de I'cxcel- lenl musieien. M. Trans, Phahile eornet a piston du ir Régiment de ligne. est Itéaucoup moinscon- ii>i dans nos concerts; il a donné en véritable maitre. An milieu des plus grandes diflicul- tés, pas line note qui n'ciii son intonation vraie et son dégageiiient correct, pas un accent qui no fat a sa place on manquat son cachet. Eclal, limpidilé, Verve, précision. ryihme. tout relevail Ie jeu de M.Trans. Ses tremolo surtout, par leur vivacité et.lèur niHieté surprenantes. excitaient l'admiration des connaisseurs. Nous félieilons vivement Carlisle el ne pouvons que lui souhailer la continuation d'un si beau succes. La partic vocale du Concert a été on veile par M. Gustavo Van Eecke. M. Van Eecke a chaniè avec une méthode ct un goal remarquables un des plus beaux morceaux du Répertoire des Basses. Sa voix pure, so nore, bien dégagée a admirablement dit le Grand Air du Figaro dc Mozart. Les franches allures, les ravissantes nuances, la poélique gaicté du petit chef d'oeuvre des Noces de Figaro apparaissaienl au mieiix. Quelle in comparable musique! Quel splendide motif! Quel merveilleux accompagnement! Aussi Padmiralion se partageait-eile entre Ie chan teur et son habile et puissant accompagna- leur, M Breyne. Ce morcean ainsi rendu vaut un poèrne. Ecoulez! ce sont les Ra'mcaux de Faure! M. Montheyne cliante, M"« Cuignet est au piano, M. II. Iweins d'Eeckhoutie a l'harmo- niumü! Disons-le dc suite, jamais nous n'a- voris entendu mieux inlerpréter, mieux chanter et mieux dire Ie chef d'oeuvre de Faure. La voix de Carlisle était aussi inspi- réeque pure; parfailement. soutenue et agré- meritée par les deux instruments, elle pro- clamail avec des accents mystiques el péné- trants les bien fa i ts du Messie, et invitait avec un enthousiasme veritable a célébrer le Rédempleur!... Nul ne sail mieux que M. Moniheynedéveloppcr la phrase musicale et la dérouler harmonieusement jusque dans ses derniéres périodes. II transporta tont Cauditoire, les applaudissments ftirenl une ovation. M. Montheyne, bissé a outrance, ce, chanta un second morcean, d'un genre bien différent, mais toujours d'une belle poésie. Ce passage subit d'un genre a un autre est un caprice (Carlisle el a fait parfai lement valoir le maRre-chanteur. M. Mon theyne chanta done avec une méthode et une grace rares l'Air du prince de la Fée aux Boses et démonlra combien l'art du profes- seur peut ajoutcr aux dons que la nature a fails, rnèrne a un ténor! Après avoir admiré ces chants écla tants et resplendissants du professeur, nous nous rappelons naturellement Ie chant gra ve, ample el imposant de M. Baelde. M. Baelde a vraimenl la voix faite pour chanter Charlemagne! C'est Limnander qui lui four- nit ici le grand style. Cette forte basse- laillc étonnail ct suhjuguait Cassistance. Do fonnidables applaiidisscments lui répondi- rent el. notis valurcnl un excellent morcean deearaclére, <pic M. Baelde exposa avec une grande vérité d'expression ct une vigueur d'aceenluation toute conforme au sujet. Nous venions d'entendre YEsdave JSègrede Brun. Quelque impitoyahlcmcnt que le temps nous presse nous ne snurions dire au revoir a ces deux excellents chanteurs, sans les louer autanl que les remercier pour le ma- gnilirpie Duo de la Reine de Chgpre. Tons les deux ont montré que leur talent embras- se tons les genres; tons les deux y ont révélé une nouvelle phase de leur voix el de leur art. Les échos de la salie relentisscut encore des acclamations que cette musique magis trale fait éclaler. Mais il est plus que temps de présenter nos hommages u Mademoiselle Evelina van der Stichele de Mailbus, qui daigna accoi der a cette féte son brillant ct si enviable concours. Sa noble bien vei llance est la conti nuation des faveurs, jamais oubliées, dont sa familie a toujours honoré le Cercle musical. Cerles amateurs et artistes ne sauraient aspi- rer a un meilleur encouragement, et la Commission du Cercle ne saura jamais assez témoigner sa reconnaissance pour des fa veurs si heurcusement renouvelées. Mademoiselle van der Stichele s'est fait entendre jusque trois fois Dans une fraiche mélodie de Belignani, intilulée Au revoir! elle a détaillé toutes les délieatesses de son style, formé a l'école des meilleurs maitres. A cette peinture musicale revêtuc des plus douces nuances et des plus riches reflets, l'aeronipagnement. exécuté par M. II. Iweins d'Eeckhoutte, ajoutail des rayonset des ombres du meilleur effet. Cette oeuvre d'art fut suivie de la Valse des fruilles, morcean fantaslique de Faure, qui fait savourer les jours d'automne et réver a l'aulomne dc la vie. On les voit tomber les feuilies dorées des bois! Elles tombent unè a une, caressées par le ventle vent les entremèle; on les snit, on s'y attache com me a des souvenirs de jeunesse passée... Femlles tombées, la capricieuse brise d'au tomne vous sou léve: on vous voit tournoyer, former vos rondes, tourbillonner sur la lerre et dans Fair. Valsez! Valsez! Si la mythologie n était si loin de notis, nous di- rions que la noble chanteuse, semblablea la déesse des saisons, semblait régir et mener la dansc de ces femlles tombées. Oui, il tenail. du prestige ce chant si bien tourné, si enlevé, si léger, si aéricn. Toutes ces notes tour a tour claires el graves, engageantes et impératives, dcfilaient avec un art et une liberté su prémes. El elles allaient, hélas! oü va la feuiIle des bois... Mademoiselle van der Stichele donna enfin c'étail le bouquet du Concert te Grand Air de la Favorite.Elle lc donna, accompa- gnée de grand orchestre. C'est ici que cette belle voix de contre-alto put faire valoir ses inépuisables ressources; c'est ici qu'elle mit le comble a l'enthousiasme de ses admira- teurs. Elle traversa avec hardiesse et avec honneur toutes les difficultés musicales de cette magnifique scène, écueil des ineilleures chanteuses de salon. L'Orchestre cueillit aussi sur ce champ de nouveaux lauriers. Au nom de tout l'auditoire, Encore tine fois, admiration et reconnais sance a Mademoiselle van der Stichele! Une derniére salve d'applaudissements a la Théorie d'artistes el d'amateurs que nous avons vue si nobleinent monter jusqu'aux citnes dn» Parnasse; Remerciements au Directeur de la Sym- phonie, M. Ch. Hcylbroeck qui sail mener, sans relache, sou orchestre de succes en succès, a travers tant de soirées ct concerts! Honneur enfin a M. 11. hveins d'Eeckhout ie, Texcellent organisateur de toutes nos fètes, et, nous allions dire, le digne Amphi tryon de ce Banquet musical! Voici la liste desjurés de la 1° série de la lc session de 1874, de la Cour d'assises de la Flandre occidentale, dont l'ouverture aura lieu le 26 Janvier, sous la présidence du eon- seiller Coevoet. MM. D. Simoens, conseiller communal, Ha- rel beke. F. Bayart, not a ire, Beeelaere. F. Dliondt, hrasseur, Moorseelc. G. Gocthals, rentier, Courtrai L. Sega'erl, rentier, Blankenbcrghe. D. Leroy, marcfiand, Bruges. C. De Gheus, avocal, Moorseele. M. Dhondt, hólelier Blankenberghe. Coucke De la Croix, reccveur commu nal, Courtrai. C. De Sqhryver, marchand, Colkerke. A. De Schietere, bourgmestre, Kerc- hove. J. Roels, conseiller communal, Bruges. II. Van den Bussche, conseiller commu nal, Ardoye. E. Coppielers, docteur en droit, Bruges. C. DeConinek, hrasseur, Harelbeke. A. Dehoon, ingénieur, Furnes. A. Gilliodts, propriéiaire, Lophem. B. Kiere, saunjer, Bruges. C. Missuwe, propriéiaire, Furnes. J. Van den Berghe, négocianl, Bruges. II. Dobbelaere, rentier, Courtrai. A. Bogcr, marchand d'huile, Ostende. 11. Leemans, hotelier, Blankenberghe. J. Bayart, hrasseur, Passchendaele. J. De Mculemeesler, propriéiaire, Bru- ges. A. Caric, propriéiaire, Comincs. K w JXJRÉS TITULAIRES;

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Journal d’Ypres (1874-1913) | 1874 | | pagina 2