ÈTRENSES AU ST-PÈRE.
tune, par un résumé qui en expose la pensee
dominante et que nous transerivons ici,
comme une prolestation conlre des fails
récents qui sont venus affliger nos reiigieu-
ses populations, la même ou I'on ne s'allen-
dait guère a voir se produire de telles igno
minies.
Voici comment s'exprime Mgr Gaume, en
finissanl son remarquable écrit:
Jusqu'ici la Revolution avait successive-
menl attaqué, profané, souillé, détruit les
églises les chapelles, les convents, les éta-
blissements religieux, brisé les croix, enlevé
des écoles les emblèmes chréliens. Un coin
de terre avail échappé a sa fureur, 1c cime-
tière. El Ie a compris que sa victoire nc serait
pas compléte, si el Ie n'anéantissait pas ce
lieu bénit qui résumé les dogmes fondamen-
taux du cbrislianisme.
Salanique dans son essence, ellc a pour
but de conduire Ie monde du XIXC siècle au
dessous de l'état sauvage, car tonjours et
partout les sauvages ont respeclé les tom-
beaux et cru a 1'existence de l'ame et a sa
survivance aprcs Ie'trépas. Sous Ie nom du
solidarisme, la Revolution bat en hrèches
tous les dogmes du christianisme, et, en les
ébranlant, elle conduit a la négation de tous
les devoirs qui en découlent.
Le dogme sauveur de la sociélé est le
dogme de la vie future. L'immortalité, re
surrection. peines et recompenses, car c'est
tout un, ce dogme régne au cimetiére chré-
tien. C'est la qu'il se manifeste sous mille
formes différentes, soit par la saintetédu
lieu, soit par les inscriptions et les emblèmes,
soit par le nom seul de cimetiére qui signifie
dortoir. La négation du cimetiére chrétien
résumé toutes les négations anli-chrétiennes
et anti-sociales. Aussi l'anéantir en le pröfa-
nant, c'esl a-dire en lui faisanl perdre sa
signification: tel est le bul des modernes né-
gateurs.
Leur haine acharnéeest une lecon pour
les catholiques. Elle nous dit que rien actuel-
lement n'cst plus nécessaire quedesauve-
garder ce dernier asile de Ia foi contre les
francs-macons, les matérialisles, les solidai-
res, les quadrumanes qui, par leurs enfouis-
semenls, vculent se faire passer, et nous
avec eux, pour un tas de boue.
Depuis quclque temps, il ne faut pas
l'oublier, les euterremenls solidaires se mul-
liplient en France, en Belgique et dans toute
l'Europe. Ces fanfarounades de matérialisme
accomplies au grand jour sont une maladie
qui, comme le suicide, lend a devenir épidé-
mique.
El les sont d'autant plus dangereuses
qu'elles sont plus stupides et d'autant plus
stupides qu'elles sollicilcnt les plus ignobles
cl les plus périlleux instincts de la nature
corrompue, qui voudrait n'avoir rien a crain-
dre au-dela du tombeau. pour avoir le droit
de lout faire en ce monde.
Tout faire en ce monde, c'est tout bou-
leverser et lout détruire; sans autre crainte
quecelle du gendarme. Qui ne voil que c'est
livrer les honnétes geus, leurs biens, leur
honneur, leur liberie, leur vie, aux embü-
cbes des voleurs el au poignard des assas
sins?
Appeler tous les les catholiques, cvé-
ques, prèlres et laïques a protester énergi-
quementet immédialement contre lessacrilé-
ges profanations de nos citneliéres; constaler
le droit de l'Eglise de posséderdescimetières;
monlrer le bénéfice de la sepulture en terre
saiute; et, pour venger la diguité de l'homme
ainsi que la religion et la sociélé des hottleu-
ses allaques des solidaires, faire entendre les
grandes voix qui sorlent du cimetiére et qui
prèchent: la dignilè de notre corps, la fra-
tertiilé tmiverselie de tous les hommes et la
résurrection de la chair: tel a été le hut de
notre ou vrage.
C'est aussi noire hut, en reproduisant ces
lignes toutes pleincs de force et de vérité.
A LA RECHERCHE DE L'IMPRÉVU.
Est-il vrai que nos libéraux chfercheurs
iïimprévu médilent pour la rentrée de la
Chambre une scène a grand fracas sur le
thème des cimetières? La chose ne serait pas
impossible, mais a coup sur elle dénoterail
une forte dose d'aplomb, un vérilable front
d'airain.
Les journaux ne cessent de nousapporter
les énergiques protestations dn clergé contre
la violation des cimetières, et tous les jours
les profanations deviennent plus syslémati-
ques et plus audacieuses; on a vu même un
bourgmesire refuser l'accès dn champ des
morls au prètre qui venait, usant de son
droit constitutionnel, procéder a la bénédic-
tion d'un cimetiére; et les doctrinaires du
Parlement secouvriront la tèle de cendres a
propos d'un réglement communal deCbènée
qui parail ne pas leur convenir! Nous les
trouvons, en vérité, fort delicats. Les a-l-on
etilendus dénoncer a I'mdignation du pays
le réglement communal qui depuis dix au> a
Malines, en violation flagrante de la loi de
Prairial, nous impose l'odieuse promiscuilé
des sépuilures? lis s'en seraienl biet) gardés,
ces purilains, el tout au contraire il fallait
qu'un ministre vint les mellre a l'aise en leur
laissant le clioix enlre le pour et le contre,
a l'aidcde cette irtgénieuse Invention des lots
facu Ita lives.
Encore une fois l'audace de nos libres-
penseurs est sans hornes. Nul d'enlre eux
n'ignore que les catholiques sont constam-
men.t viclimes, en ceci, des interpolations
les plus arbitraires et les plus conlradicloi-
res, que eet état de choses a provoqué des
reclamations ardentes et qu'on a fait un grief
au gouvernement de s'ètre abstenu de la
présentation d'un projet de loi. N'importe;
ce sont eux, les libéraux, qui sont les sacri-
fiés, et on les verra pousser l'audace jusqu'a
la sottise plulót que de perdre une occasion
de pécheren eau trouble.
Comment done devra-t-on faire pour les
con tenter?
Faudra-t-il décréter que l'homme n'a pas
d'ame et que ses restes seronl traités en con-
séquence, par mesure de police ou de voirie?
Ou suspendre a leur profit le droit constitu
tionnel de la liberie des cuIles el de leur
exercice public? Ou biert encore reconnaitre
que le cimetiére protestant ou juif est invio
lable, mais que celui des catholiques ne doit
être couvert d'aucune protection de ce genre?
Ou declarer que la lot n'exisle pas quand il
s'agit de vexer les catholiques, maisqu'elle
exisle fort bien quand il s'agit d'élendre au
dela de toutes les justes limilcs les droits
qtt'elle confére aux bourgmeslres? Ou enfin
ériger les bourgmeslres en salrapes et les
constituer arbitres de l'application ou de la
non-application de la loi?
L'expérience autorise toutes les hypothè-
ses; il n'en est pas une qui n'ait élé justifiée
d'avanee par les faits et gestes dn libéralisme
doctrinaire et plus encore par les hardiesses
du libéralisme gueux. II est a peine conce-
vable qu'en presence de tant et de si criants
abus, ceux-ia même qui en sont les auteurs
et qui doivent avoir la conscience de leur
responsabtlilé, songent encore a s'emparer
de eelle même question des sépulturcs pour
susciter des tempêtes parlementaires.
Nous verrons bien, mais quoi qu'il arrive,
il nous semble que toules ces bravades, dans
la presse et ailleurs, pourraient bien, a la
longue, produire un effel inatlendu, même
pat'tni les partisans de l'abslention. Si les
libres-penseurs ne se contentent plus d'infii-
ger le bruit des orgies solidaires a l'immense
ntajorilé qui croit, et qu'il leur faille encore
le bruit au Parlement, précurseur ordinaire
de celui du dehors, plus d'un pensera peut-
ètre que la patience doit avoir un terme, et
que le moment est venu de leur oetroyer
enfin Yimpréou tant désiré, en donnant rai-
son au droit par une bonne loi du pays, plus
forte que la loi arbitraire et scandaleuse des
tyranneaüx inspires par la loge.
(üyle.)
LES MISÈRES DE L'OPPOSITiON.
II y a quelque (rente trois ans que la lulte
des partis s'agite en Relgique, que le pouvoir
a passé des mains des catholiques dans celles
des libéraux et vice-versaet a aucune épo
que, tt'a existé une opposition aussi pau-
vretie, aussi chétive, que ne l'est aujourd'hui
ropposilion libérale: Job, sur son fumier,
était mieux corsé qu'clle. Vainement se bal-
elle les flancs pour trouver conlre le ministè
re un grief quelque peu consislaut, vaine-
ment s'accrocbe-l-elle de lempsa autre a tel
ou tel acte: dés qu'il est porlé au grand jour,
il fond etitre les mains du libéralisme, qui
se trouve Gros-Jean comme devant.
Nous n'exagérotts rien en parlanl ainsi:
nos témoins, ce sont les feuilles lihérales:
qu'on les parcoure, qu'on les analyse, el on
y Irouvera dés coups d'eptHgle émoussée,
des absurdilés couvées par un Calino quel-
conque, des canards a faire dörmir debout
le.tout assaisonèéd'injures a l'adresse de M.
le ministre des travaux publics; qui conspire
avec MM. Wasseige et Moncbeur, pourdésor-
ganisér Ie service du chemin de Ter, ear M.
Beernaert a deja son dossier, comme ses
prédécesseurs ont cu le leur.
Tout cela est inepte, dira-l-on: oui, mais
cela forme le bagage de f'opposilion; c'est
de cela qtt'elle se nourrit, el que provieut
son air malingreet souffreleux.
Du reste, on est si généralement convaincu
a gauche de l'inanité des griefs, de l'opposi-
lion. que, de temps en lemps, l'aveu en
échappe; bien plus, 011 a enlendu le jour de
l'an, le vice-présidenl du Sénal, M. le baron
de Tornaco, pröclamer f ue le gouverne
ment représe.ntatif est pralii/ué avec une
religieuse fidélité et qu'a la faveur de
l'ordre et de la ^écurilé s'accroit la pros-
pêrilé du pays et s étend de proche en proche
le bien-èlre de ses habitants.
Le témoignage n'esl pas isolé: Mercredi
dernier, une fouille libérale, qui se complail
a donner des coups d'é|)ingle inofïensifs au
ministère, publiait sa correspondanee ordi
naire de Paris, et y consignail un brillanl
hommage rendu au gouvernement beige.
Aprés avoir jeté un coup d'ceil sur la France,
l'Ilalie, la Suisse et l'^Hemagne, la corres
pondanee continuait ainsi:
Tandis qu'a la faveur de la liberlé, sous
l'égide d'un gouvernement intelligentd
la fois conservateur et progressifla Bel-
gique voil prospérer ses finances, son
people s'alacfVer a une dynastie devenue
nationale, tandis qtt'elle trouve dans la
hberté mème iè'moyen te plus efficace de
résoudre les grands problémes religieux el
poliliques de notre lemps, il semble quede
grandes nations européennes. frappées de
cécité, ne puissent découvrir aucun tnoyen
de s'arrêter entre la servitude et l'anar-
chie.
Un gouvernement intelligent, a la fois
conservateur el progressif, sous l'égide
duquel prospèrent les finances, et s'affermit
la dynastie nationale, voila comment VEloite,
oui YEtoile, apprécie le gouvernement con-
fié aux mains de MM. Malou, De Lantsheére,
Delcour, d'Aspremont Lynden, Beernaert et
Thiebauld!
i C'est un journal de l'opposilion qui publie
eet hommage rendu au tninislére calbolique
beige a l'élranger.
Nous ne saurións mieux prouver notre
tbése sur l'inanilé des griefs de nos adver-
saires! l'alrie
LES LIBÉRAUX SONT PINGRES.
Nous écrivions dans notre dernier numéro
quelques considerations sur les efforts géné-
reux des catholiques en mntiére densrigne-
ment, et 'nous disions combien leurs acles
féconds contrastent avec les slériles paroles
que le libéralisme prodigue a tous les coins
de rue, pour se donner comme lo seul allu-
meurs de tous les phares de la science el du
progrès.
Voici que nous trouvons dans l',"c7/o du
Parlement Ia confirmation un peu inallen-
duede noire dire. C'esl uneplainte a l'adres
se des faiseurs libéraux, qui par eux-mèmes
ne font rien pour l'instruclion de la jeunesse.
Nous copious, car c'esl d'or:
A l'ceuvrc, messieurs, glapil-il, et qu'on
vous Ruiende. Vohs viiulez qu'on inslrnise
le peuple, et vons avéz raison. Mais pour-
c/uoi done ne Cinstruisez-vous pus? Vous
avez parmi vous de grands orateurs qui font
trembler de leur éloquetice les voüles du
Pelil-Paris, du Jar din Joyeux et dn Nava-
loramuquand il s'agit de démonlrer au
public qu'il manquerail a tons ses devoirs
en ne leur confiant point des mandats élec-
lifs. Voyons, ou sont les chaires et les tribu
nes ott vous euseignez la vérité a ce peuple
qui attend voire éloquence comme les Israé-
lites altendaienl la manne dans le déserl?...
Allons, oü sont vos ceuvres, vos efforts, vos
dévouements, en un mot, vos acles?
Réponse: a l'état perpétuellement latent el
perpéluellement fulur.
C'est comme ce roi de I'antiquilé qu'on
surnomma en grec Dosox, participe futur du
verbe donner, paree qu'il promettail tou-
jours et ne donnail jamais. Ainsi nos libé
raux: prodigues en promesses, généreux en
paroles, forts en declamations, splendides au
fulur. Tcls ils sont et tels ils resteront a
jamais.
LES PETITS TRAITEMENTS.
Nous voyons avec plaisir que, depuis
quelque teiti|is, le gouvernement s'attaclie a
donner satisfaction aux réclamalions de la
presse conservatrice en ce tpti conccrne la
majoration des petits Irailements.
L'augmenlation du lraitement des officiers
subaltenies de l'armêe, faisanl suite a celle
du sa la ire des facteurs et d'autres employés
des travaux publics, a été accueillte avec
plaisir dans Ie pays entier.
Nous espérons qu'on n'en restera pas la;
il y a encore bon nombre de fonctionnaires
de l'ordre civil et adminislralif qui recoivent
une paie insuiïisante pour le travail qu'ils
font. Le rcnclierisscmenl des loyers et des
vivres lesont mis dans une situation pénible
dont on doit les liter.
L'augmenlation du Iraitement des lieute
nants et sous-licutenants de l'armée est ac-
cueillie avec une satisfiction unanime. Les
journaux conservateurs félicilent le gouver
nement; les organes libéraux, a quelques
exceptions prés, se bornent a annoncer la
nouvelle sans l'apprécier. On comprend leur
silence et leur emharras. ils avaient prélendu
que le ministère el la majorilé élaient hos-
tiles a l'armée. quecelle ei ue pouvait qu'élre
mystifiée el I ra bic par les catholiques! On
avait crié cela sur lous les tons.
Aujourd'hui on est en presence d'un acte
qui renverse toutes ces ridicules declama
tions et l'on se tail. Ce silence n'en est pas
moins significalif.
lis nc se laisent pas lous cepcndant. L'Or-
gane de Numur, un libéral a tous crins, a
fait une découverte qui a son mérite: il nous
apprend avec regret qu'en augmentant le
Iraitement des officiers, on augmente par la
mème les dépenses du budget. Qu'on se
le dise!
Avons-nous été bons prophétes, lorsque
notts disions qu'aprés avoir réclamé a cor et
u cris rauginenlalion des petils irailements,
nos adversaires poliliques accuseraient le
gouvernement d'avoir accru les dépenses
publiques?
Vous les enlendrez demain accuser le ca
binet d'avoir augmenté de nouveau les char
ges mililaires.
Faites blanc, faitcs noir, jamais vous ne
parviendrez a les contenter.
La féline Etoile devait nalurellement four-
rer ici son petit coup de patte. Ce n'est pas
('augmentation du Iraitement alloué aux
lieutenants el söus-lieutenanls, c'est la dé-
ception de M. Malou, qui I'enchante. Le
ministre des finances va, dit elle, sc trou-
ver plus que jamais dans l'impossibililé
d'opérer des reductions sérieuses d'impöts
ainsi qu'il l'avait annoncé.
Maladroile! Veut-elle faire dire que la
presse libérale, en réclamant l'aiigmenlation
des irailements de tous les fonctionnaires a
peu prés, est moins guidée par la considéra-
tion des besoins des intéressés que par le
plaisir dejouer piéce a M. Malou?
C'est inoulrer un joli caraciére.
REMFLACEMENTS MILITAIRES.
C'esl du lrau22 Janvier courant que les
miliciens de la levée de 1874 qui désirent
conserver la facuIté de pouvoir se faire rem-
placer, doiveiil verser la somme de 200 fr.
dans la caisse du bureau dc rertregistremenl
tlu ressort daits lequel ils ont leur domicile,
et la quiltance de ce versemenl doit èlre
joinle a la requèle a adresser avant le lr
Février prochain au département de la
guerre.
Dans quel ordre se feront les remplace-
menis? On a abandonné le sysléme admis
précédemmenl a I'égard des miliciens qui
opéraient dans la meme caisse Ie versemenl
de 800 francs formant la moilié du prixdu
remplacement; on sail qu'alorson accordait
la priorité a ceux qui avaient les premiers
effectué le dépot de la somme prescrile et
qu'on suivrait rigoureusement l'ordre cliro-
nologique des versements.
Aujourd'hui il n'en sera plus ainsi et, d'a-
prós la loi, les remplacements a opércr par
le département de la guerre se feront dans
l'ordre a fixer par un tirage au sort auquel
il sera procédé a Bruxelles par tous les inté
ressés.
Le tirage au sort devra ctre fait pttblique-
ment, mais on ne pourra le pratiquer qu'a
prés l'échéance des délais pour les pourvois
contre les decisions des conseils de milice et
des dépulations permanenles, afin de ne
comprendre dans ce tirage que les noms des
miliciens porteurs de numéros alleints pour
la formation du contingent el qui ont été
définitivement désignés pour le service.
Quoi qu'on en décide a eet égard, il con-
vient que les intéressés sachent le plus tót
possible a quoi s'en lenir et que la plus
grande publicité soit donnée a toules les re
solutions qui seronl prises dans cette impor
tante affaire.
L'éloge d'un Frére de la doctrine chrétien-
ne par la presse libérale n'est pas chose
commune. Cette presse s'est si souvent dés-
honorée par tine guerre sans nom faile au
Petit - Frére que nous éprouvons un vé
rilable étonnement a lire dans le Journal de
Liêqe un article nécrologique, cortsacré au
Frére Philippe, supérieur general des Fréres
des Eeoleschréliennes et emprunléau Temps
journal protestant el libéral de Paris:
«Tous les partis, dit le Temps, ont été
unanimes a reconnaitre et a louer ses servi
ces, son dévouement et celui de ses collabo
rateurs;, soit dans les ambulances, soit sur
les champs de balaille.
II n'y a que Ie parti liberal en Belgique
qui eüt jusqu'ici continué a couvrir les Fré
res d injures et de calomnies. Aujourd'hui, le
Journal de Liêge donne un exemple d'hon-
nèteté que les autres feuilles lihérales de-
vraienl bien imiter.
M. Bara, qui a eu l'infamie de rendre les
f réres de la Doctrine chretieune responsables
des forfaits commis par les coquinsdela
libre pensée et les gredins de la Commune,
recoil ainsi, de main libérale, une lecon
aussi cuisante que inériléè.
A YIN.
crains pas les morls, moi; que m'imporle iprils
sorlent de la terre!...
Malgré le ton d'assiirance cjii'/iPfcctait Gérard.
il était facile de voir qu'il se passait en lui quelque
chose d extraordinaire. Mais moil citer Gérard,
se permit de repeter sa femme en suivant d'ttn
regard d'cflYoi les mouvements presque convulsifs
de son mari. sa'ns dunte que dans ton délire...
Tais-loi. lais toi, Marguerite, j'ai été en délire,
c'est vrai; mais ces paroles ne sont pas une vaine
erreur: je les ai entendues relentir a mes oreilles
aussi distinetes que cellesquisortent en cv moment
de ma bouche; elles ont été prónoncées clnirement,
te dis-je.... Mais je saurai forcer le doclcura
s'expliquer. Sainte Vierge! dit doucement la
pativre Marguerite en se caeliant la lêle dans ses
deux mains et en pleurant amèremeot.
Gérard se jcta sur sa chaise et garda pendant
quelques minutes ee sombre silence qui precede le
suicide; puis, comme se réviillant en sursaut:
«Et si ce n'était pas lui qui nit prouoncé ces
paroles, se dit-il en lui-niétne... Mais... ce
serait done une voix du iel! Cette terrible
pensée l'arraeha a la stil peur ofi il était plongé; il
se leva briisqunrienl et sorlit de la maison comme
poussé par une impulsion irresistible. L'expres-
sion de sa figure était tellement effrayanle que sa
pauvre femme n osa pas tlléine le suivre pour lui
detnander ott il allait.
C'était vers la maisun du docteur qu'il dirigeait
ses pas.
A COM IN LEK.
a
MM. les EccUsiasliques de l'arrondissement
voudront bien recevoir les sovscriptions.
Toutes autres personnes de bonne volonté sont
ègalement considérées comme parfaitement aptus
d recueillir, d recevoir el d Irunsiiieltre les offran-
des.
On les percoit ègalement au BUREAU DU
JOURNAL D' FR HES el du NIEUWSBLAD.
Pour permettre une exacte, cómptubilité:
1° Le donateur et son intermédiaire sont in-
slamment priés de renw.ttrc simultané,ment la
note de la souscrtpliun et l'argeut quelle com-
porte.
/.es personnes (pil seraient embarrassèespour
faire parvènir au centre, de Tteuvre le monlant de
leur souscriptioii. pedvent I'envoy er en mandats
sur la puste a l)lle dogen d'Fpres.
2° Nous ne pourrons publier ckaque semaine
que les souscriplions dunt la nota el I'argent se
ronl parvenus au centre de l'wuvre, cliez M. le
Doyen d Fpres, avant le Jeudi midi.
FAITS DIVERS.
On écril do Cannes a la Paix. Nous avons etc a
l'ile Sainte-Marguerite nous promener sous les
pins et sur les rochers de eelle ravissante resi
dence de Bazaine; pour lo moment il est soumis a
un légimc assez sévère el ne peul quitter ses appnr-
temenls que deux lieures par jour pour se promener
sur la terrasse qui domine le fort, d'ou il jouit du
plus beau point de vue de toute la Provence: d'un
oöté Toulon et les montagnes de Si Tropcz, en face
Cannes et Ie gollo Jouen, et a l'horizon les rives
ituliennes et les premiers contreforts des Appenins;
I arrière plan est formé par les citnes neigeuses des
Alpes-Mariliines. De Cannes, avec une longue vue,
on distingue parfaitement Bazaine el son fils prenant
I air a leur fenêlre. La ga'rnison est de 80 hommes
du 111 de ligne et le fort est interdit a tons les vi
siteurs non munis d'un permis spécial du ministre.
Sait-on combien il est né ou il est venu de
journaux Rome depuis le 20 Sepietribre 1870?
180, c'esl le chiffre olliciel; 122 sunt morls. II en
reste conséquemment 64 qui ntènenl une existence
plus ou moins florissante.
Inutile dc dire que cinquante au moins sont des
organes de la franc-maqonnerie el dë la revolution,
vivunt des fonds secrets quo le gouvernement
usurpateur leur distribue, et aussi du fonds des
reptiles dont le gouvernrment prussien se sert a
l'élranger, en Fiance, en Belgique aussi bien qu en
Italië, pour se créer des allies et des apologistes.