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ÉTRENNES AU ST-PÉRE.
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Samedi 24 Janvier 1874.
9me année. N° 842.
LE PENDU
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Le Journal parait le Mercredi et le Samedi. Les insertions coütent 15 centimes la lignc.Les réclames, dans Ie corps du journal, se paient 30 centimes la
Un numéro du journal, pris au Bureau, 15 centimes.
Les numéros supplémentaires commandés pour articles, Réclames ou Annonces, coütent 20 fr. les 100 exemplaires.
C IS E 1IIS WE JF E SS.
Slïsatrïèasic Eiste.
Tolal fr, f,
AVIS.
VICTOR-AUGUSTE ISIDORE DECHAMPS,
Nos Irés-chers Fréres,
Vous n'ignorez pas les épreuves de l'Egli-
se. Deux forces que Pon croyait ennemies,
lecésarisme et le prétendu libéralisme, sont
aujourd'hui liguées contre El le, et sous l'im-
pulsiott et la direction des loges maconni
ques, el les lui font la guerre dans une gran
de parlie de l'Europeet du nouveau monde,
mais principalement en Aliémagne, en Suisse
et en Italië. Dieu permet a la persecution de
suivre son cours. Sa violence est un signe
de sa fin prochaine. L'Eglise, comme tou-
jours, n'aura souffert que pour devenir plus
féconde. La grande voix de son Chef nous
en donne l'assurance. Pie IX, captif a Rome
qttoi qu'on en dise, puisque, semblable a
l'Apöiro, il y est a la merci deceux qui le
gardent, cuslodienle se mililePie IX, pas
plus que l'Apótre, n'y laisse cependanten-
cbainer sa parole. II ne cesse do la faire
retentir pour venger Ia justice et la vérité.
Voici, N. T. C. F., la dernière Lettre Ency-
clique du successeur de Pierre. Elle servira
d'appui a la confiance des pasleurs et des
fidèles.
lei Mgr Farcltevèque donne le texte de
l'Encyclique qui a deja paru dans nos colon
nes, puis Sa Grandeur continue en ces ter
mes:
Vous venez d'cntendre, N. T. C. F,, la
voix du Souverain Ponlife. C'est pour nous
conformer a ses prescriptions, que Nous rap
pelons par les présentes, les Constitutions des
Papes Clément XII, Benoit XIV, Pie VII, Léon
XII, Grégoire XVI et Pie IX, condamnant et
prohibant la sociélé dite des Franes-macons,
comme les autres sociétés du mème genre,
el déclarant excommuniés. par le fait mème»
tousceux qui en lont partic.
Ne Fottbliez done jamais, N. T. C. F.
Ne perdez pas de vue non plus que la
franc-maconnerie est une Société secrète,
non-seulemenl en ce sens qu'elle cache scs
desseins au monde profane (c'est son langa-
ge), mais en ce sens aussi que le initiés des
hauls grades des loges, cachent également
le vrai but de la Maconnerie a ses adeples
des grades inférieurs, ceux-ci fussent-ils de
grands et mème d'augustes personnages ie-
vètus des dignilés éxtérieures de l'ordre. II
y a done une foule de dupes dans les loges.
Ceux-ci, cependant, n'cn sont pas moins
coupables, puisqu'ils s'engagent, par ser-
ment, a servir aveuglément des desseins
qu'ils ignorenl, malgrc les averlissements du
bon sens, de la conscience et de l'Eglise de
Jésus-Cbrist.
Du reste, N. T. C. F., ce que la franc-ma
connerie cache a l'ignorance d'un grand
nombre des adeples, cl le le rcvèie de plus en
plus par ses actes a tons ceux qui veulcnt
ouvrir les yettx. Elle le révéle aussi par les
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P°non!l°H0 lïPrT' ,J"J!i'Jio'9,"«°«l.0",iJ8'2"13'?l"0S'9.".20 YP™s-Poperinc/he, 6-50,9-07,12-05,3-57,6 50,8-45,9 50. IV
p uiJie-Hazubinuck, 7 13, 12-25, 4-1/, 7-13. Hnzebrouck Poperingbe-Ypres, 8-35 10 00 4-10 8-25.
Y pres-Haulers, 7-50, 12-25, 6-45. - Kouters- Ypres, 9-25, 1-50, 7-50.
°,Uieir,n"/y'"',^4y'11ï3i,'1-13', (,L J S0)' 7"3G' Lichlerv0 - Lichtcrv.- Tlïourout, 4-25 m. Bruges-Roulers, 8-25,
IZ-oO, 5-13, 0-42. Liclitervclde-Courtrai, 3-25 m. Zedelghem Thourout, 12-00.
Ypres-Courlrai, 5-34,9-49,1 1-18.2-35,0-25. Courtrai-Ypm, 8-08,1 1-02.2-50,5-40,8-49.
p,f®e//t0i"'°"L 7 13, 12 00, 0 20, (le Samedi a 5-50 du matin jusqii'a Langhemarck). Thourout-Y-pres, 9-00, 1-18, 7-45,
(le Samedi a 0-20 du malm de Langhemarck a Ypres).
„""V"es,..Warnéll)"rLe|Touq uet-'Lxip'ilus-Armenticres, 6 00, 11-50, 3-35, (les Merer. 8-40 m. 6-30 s.) Armentières-Houpli-
I..tl l^''el-^frnal0"-Comtnes 7-40,2-00, 4-45. (le Merer. 10-35 m. 8 00 s.) Comines- Warnèlon 8-40, m 9-30 s. (Ie
Hindi o 30 s.) Warneton- Comines 5-30, 11-10, (le Lundi 6-50 s.)
Courtrai -Itrages, 8-08, 11-00, 12-35, (L. 5-151,6-55. (9-00 s. (Lichterv.)- Bruges-CWfnzt, 8-25. 12-50, 5-13, 6-42.
rnups Blankenherghe, Ileyst, (station) 7-30, 11 04, 2-50, 7-35. - Beyst, Blankenherghe, Biuges, 5-45, 8,30 1 1-30, 5-30, -
Blankenberglie, Bruges, 6-10 8 55, 12-06.
Ingejmuns-ter Deynze Gand 5-15, 9-41, 2-15. Ingelmunster-jDeywze, 4-50 2" cl., 7-13. Gand-Dey me-Ingelmunslèr, 6-58,
1 t-20, 4-39. Deynze lngelmunsler9-10 2C cl, 8-20 s ju
ngetmunster-^MwpVm, 6-05, 12-10, 6-15. Ansegl.em-lngelmunsler, 7-42, 2-20, 7-45.
isWiiterveMe-Uixmude l'urnes et Dunkérke, 6-30, 9-10, 1-35, 7-54. - ZVVerA'e-Furnes-Dixmude et Lichiervelde, 6-55, 11-15,
o 45, o-10.
Dixniude-Nieüport9-55, 2-20, 8-40. Nieuport-Dfemwde, 7-40. 10-45, 12-00, 4-25.
lltourout-0sten.de, 4-50, 9-15, 1-50, 8-05. - Ostende-Thom
-Thourout, 7-55, 10-10, 12 25, 6-15.
Sahaoie-Eecloo. 9-05, 1-25, 8-25. Eecloo-Seteaete, 5-35, 10 15, 4-22.
Gand-Ternétt zen, (station) 8-17, 12-15, 7,25. (porte d'Anvers) 8-30, 12-40. 7 43. Ternenzen-Gand, 6 00, IO-30,
Selzaete-LoAerew, 9-04, 1-30, 8-30. (Ie Merer. 5-10 m.) Lokeren-Se/zaefe, 6 00,10-25, 4 45. (Ie Mardi, 9,30.)
4 40.
COURTRAI, BRUXELLES.
Courtrai dép.
Bruxelles arr.
6,40
9,20
10,55
1,35
c O El El B SE» O W D AV KT C E S
DRUXEI.LES, COURTRAI.
Brtixclles dop. 5,22 8,28 12,21
Courtrai arr. 8,00 10,43 2,41
12.33
2,25
3,45 6,38.
6,00 9,16.
5,35
7,53
6,17.
8,44.
COURTRAI, T0URNA1LILLE.
Courtrai dep. 7,00 10,56 2,54 5,34 8,47.
Tournai arr. 7,51 11,47 3,48 6,29 9,41.
Lille 8.35 11,55 4,00 6,32 9,55.
COURTRAI, GAND.
Courtrai dop. 6,42 12,31 3,47 0,40.
Gand arr. 8,01 1,52 5,03 7,56.
BRUGES, GAND, BRUXELLES.
Bruges dép. 6,49 exp. 12,39 3'34 exp. 6,43
Gand arr. 7,34 1,54 4,19 7,58
Bruxelles 8,50 4,05 5,26 9,31
Lille dép.
Tournai arr.
Courtrai
Gand dép.
Courtrai arr.
LILLE, TOURNAI, COURTRAI.
5,20 8.25 11,03 2,28 5,20.
5,45 8,50 11,34 2,47 5,30.
6,37 9.47 12,26 3,42 0,36.
GAND, COURTRAI.
5,38
6,57
9,39
10,52
1,28
2,49
4,24
5,31
7,21
8,42.
BRUXELLES, GAND, BRUGES.
Bruxelles dep. 8,14 11,53 3,12
Gand arr. 6,00 9,41 1 23 4,20 exp. 6,37.
Bruges 7,15 10,34 2,38 5,11 7,22.
Monlanl des listes précéJentes, 3,043—80
PAROISSE DE ST-MARTIN (YPRES).
M. C D. 50-00
M. Chprles Verscltaeve et sa sceiir, 10—00
M. Decliièvre, 5—00
Twee dienstmeiden vragen den Zegen
van Zyne Ileiliglieid, -10oq
Barbara Varidewypekel, 5—00
B. Becelaere, 2 00
Anonyme, a_00
Anonyme, s_00
Une familie dévouée au St-Père deman-
de sa Benediction, 12—00
Jacobus Merlevede, yg
line more de Inmille qni demnnde la
Benediction du St-Père, 2—00
Julie Couttenier. 2—00
PAROISSE DE ST-PIERRE (YPRES).
Les Religieuses de l'Hospiee St Jean,
Les ma lades pauvres de l'böpital des
Sept-Douleurs,
Les Soeurs Noires,
Mle curé Scbolaert,
C. Clareboudt,
Eene onbekende.
PAROISSE ST-JACQUES (YPRES).
M. Vandeweghe, vicaire,
Anonyme,
Anonyme,
Een onbekende,
Prudence Üepuydt,
Eene dienstmeid,
M. le Principal du Collége St-Vincent
de Paul,
M. l'Abbé Liénard, professeur,
M. l'Abbé Sant per,
M. l'Abbé Boudexveel,
M. l'Abbé VanWlbergbe,
M. l'Abbé Vandamme,
75-50
3—00
20—00
5-00
5—00
1—00
10—00
40—00
10-00
10—00
4-00
1—00
20—00
10—00
10—00
10—00
10—00
10—00
Suite. Voir le N° précédent.
CHAPITRE VIII
II était trop lard. Van Spiel avait dtspani.
II était dtx heitres du matin.
Un miserable, accuse d'avoir commis un de ces
assasinats dont les détails ont un intérêl irresis
tible pour Ie peuple, compa'raissait en ce moment
di'vant les magistrals appel és a le juger. La foule
sétouflait s ecrasait dans l'enceinte du tribunal,
écoutant loutefois avec le silence le plus profond
I éloquent orateur chargé de la defense du prévi nu.
II touehait a la parlie la plus animée, la plus pa-
ihétique de son discours lorsque tout a coup il fut
iiiterrompu par les cris dun homme qui. pour
fendre la foule, distrihuait h gauche et it droile'de
vigoureux coups de poing et de coude: Place!
place! hurlait-il, qu'on me laisse passer; je veux
parler aux juges...Monsieur Ie schouteth, ordon-
'iez qu'on me laisse approcher de votts.
La multitude s'ouvrit quoique avec peine devnnt
ce furienx qui parvint enfin it se poser en face des
magistrals: Ilallcbnrdiers! faites sorlir cel.
homme, dit |c schouteth en se levant. Monsieur
le schouteth, votts m'écoulerez parler, j'ai des
choses horribles it votts dire. Elquepouvez-
Joiis avoir d assez important it révéler pour oser
lioubler ainsi cette augusle assemhlée? J'ai a
Tons apprendre que moil cousin Valck, que vous
M. l'Abbé Deboninge,
10—00
M. l'Abbé ltaes,
10—00
M. l'Abbé Vermander,
10—00
M. l'Abbé Brutsaert.
10-00
PAROISSE ST-NICOLAS (YPRES).
M. Latimosnier, vicaire,
50-00
M'it c. Vnndormeerscli
50-00
M°" veuve Vanilezande-Petit,
5-00
M. Vercouler, vicaire,
10—00
M. Baeckeroot-Duchy,
3-00
Catherine Trachez,
1-00
Louise Butaye,
50
M. le Directeur et le Couvent de la
Ste Familie,
82-00
S. Vandermarliere,
2—00
POPERINGHE PAROISSE ST-RERTIN).
M. Ed. Buys, Pastor-Deken,
40-00
M. G. Jochem, onderpastor,
10—00
M. A. Vandemaele,
10—00
M. Coevoet, regent,
20-00
Sint-Borlens Congregatie van jonge
dochters vracgt den Zegen van den
Paus,
106—79
JoulVrouw Emilie Lebbe,
100-00
Joufvrouw Eugenie Van Tours,
20—00
Onbekende,
5-00
M'"° wed. Gh. Van Renynghe,
10—00
Rosalie N.
2—00
II. Ilyckewaert en zuster,
5-00
N.
1-00
De cipier v<'m Poperinghe met zyn
groote sleutels,
5—00
Heilige Vader, zegen my en myne fa
milie,
10 00
Canaille Dcroo,
5-00
Mefanic Gombeir,
1-00
De Hoeren Principael en Professors van
liet bisscboppelyk Kollegic,
110—00
Nog eene Congreganiste.
1 00
POPERINGHE (PAROISSE NOTRE-DAME.)
Les Scours Bénédictines,
100-00
M. le Directeur des Bénédictines.
15—00
Les Soeurs Paulines,
100—00
M"e Eug. Vanhille,
100—00
M. Devos-Vandenbussclie,
20—00
avez fait pendre il y a un mois, est réssuscité.
-Get homme est fou, dit Ie président en se loui nant
vers ses collègues... Hallebardiers!... Ecoutez-
moi, écoutez ntoi, juges; car, devant Dien! je
vous cerlifie que Martin Valck est vivant.
II y avait dans la voix de Gerard Van Spiel un
Ion si saisissant de conviction que !es magistrals
demeurèrent interdits: Et comment le savez-
vous? demanda le schouteth. II m'a écrit six let
tres: les voila, regardez, dit Van Spiel en tiranl de
sa poch..' une basse de papier qtt'il jt-ta sur la (able
des juges: Mais, mon ami, vous êtes.. Fou;
n'esl ce pas que c'esl la ce que vous voulez me
dire?... Eh bien!.. non, non! je ne le suis
pas; j'ai toute ma raison aussi bien que vous tons.
Savez-vous ce que je suis!... tin misérable, un
meurtrier, un infame que le remolds loltire, dé-
cltire plus que ne sauraienl Ie faire tons vos ins
truments de supplice. Vous avez condamné injiis-
tement mon cousin, ct Dien l'a rendu a la vie: le
crime dont vous l'avez cru coupabl*, e'est moi,
ouimoi Gerard Van Spiel, qui Fai commis. Main-
tenant votts savez lont, enchainez-moi,condamnez-
ntoi. et (jtic justice soil faite.
L'aveu effrayant que Ie coupable vennit de faire
produisit une sensation profonde sur la foule et
une bien plus vive encore sur les magistrals qui
avaient été les juges de Martin Valck. Un seul
d'entre eux s'obstinait a trailer d'extravagances
lout ce que Gérard venait d'avancer et dit lout
haul it ses collègues: Mais vous voyez que cet
liomtne est complélement fouII ne I'est pas
M"c Isacq,
M. Ie Curé de Nolre-Dame,
M. Mullie, vicaire,
M. Knockaerl, vicaire.
POPERINGIIE (ST-JEAN.)
M. Kysman, cure,
M. Aug. Aflaeys et soeurs,
M. Coutteel,
Sophie Degrave,
Anonyme,
M"° Dompy.
Mn,c Cauwelier,
Anonyme,
M. B. Billiau,
Une servanle.
C. Q.
LANGEMARCK.
M. l'Abbé Six, précepteur.
YOORMEZEELE.
M. le Cure,
Un anonyme,
Quelques paroissiens,
Un anonyme.
ST-JEAN TER THESEN (WATOü).
M. l'Abbé Seynaeve, Prévót.
HOUTHEiM.
Mle Cure,
MM. Dclannoi frères ct soeur,
Anonvtne.
Onbekende.
AVOESTEN.
10-00
25-00
10—00
10—00
25-00
10—00
20-00
1-00
10 00
5—00
20-00
10—00
20—00
2-00
4—00
20-00
25—00
10-00
30-00
10—00
10-00
10-00
5—00
5-00
50—00
MM. les Eeeléimsliqim de I'arrondissetnent
voudront. bien recevoir Irs souscriplions.
Toutes ait tres person lies de bonne voloulé sont
egalement considértks comine purfaiteinent uples
rerueillir, d recevoir et a traiismeUre les ojjruu-
des.
On les permit igalement au BUHEJU DU
JOURNAL D'F PRES el du NIEUWSBLAD.
Pour permellre une exacte, comptabüüé:
il ne l'esl pas, cria mie voix dans l'anditüire, et
tout ce qu'il a révélé est très-vrai. Au noin de
la loi et demonseigneur notre due, que celui qui
vjent de parler se présente devant nous, dit le
schouteth.
La foule s'ouvrit une seconde foisel laissa passer
celui qui avait atteslé la vérité de la révélation
surprenante de Gérard: cetait le brave docteur.
La vue de cet exelleul etloyen, connu de tout
le monde, produisit un cffel qu'on ne saurait dé-
crire. Que signifie ce mystère9 lui demauda le
schouteth d une voix vivemenlié(tiue. Ce que
cet homme vous a avoué est vrat. magistrals; ee
niest point la folie, mais le remords qui Ie fait
parler. ludiiits en erreur, vous eondananates a la
mort le malhciireux Martin Valck, et Dien. dans
sa bonté infinie, a permis qu'il fut sauvé. S.eule-
menl il n'esl pas juste de tl ire, comine le croit
mailre Van Spiel, que mon ami ressuscita du tom-
beau. Et comment revinl-il a la vie? demanda
le magistral. Dien Seservit de moi pour opéi'er
ce prodige. Vous savez, messeigneurs, que vous
m'acorcordates la faveur de visiter mon ami dans sa
prison, mêtae de l'accompagner quand il marcha
au supplice. Me trouvent atiprés de lui quelques
instants avant qiéon vint le prendre pour le con -
duire au gibet, je coni)tis une idee qui sans donte
me fut inspirée par le Ciel. Je me souvins tout a
coup de l'histoire d un grand personnage d'Angle-
terre qui. condamné égalementa périr par la corde,
fut sauvé par un médecin son ami. Je conjurai
Martin Valck de me permellTe d'employer en sa
1.Le donateur el son intermédiaire sont in-
stammenl priés de remeltre sinniltanénicnt la
note de la souscription et dargent qu'elle cotn-
porte.
Les personnes qui seraient embarrassées pour
faireparvenir au centre de Pieuvre le monlanl de
leur souscriptionpeur, ent T envoy er en mandals
sur la poste d M. la Doyen d'Fpres.
2° Nous ne poitrrons publier c.haquc semaine
que les souscriptions dont la note el 1'argent se-
ront parvenus au centre de l'wuvre, cliez MIe
Dogen d'Fpres, avant le Jeudi midi.
par la grace de Dieu el du Saint-Siége apostoligue,
ARCHEVÊQUE DE MALINES. PRIMAT DE BELGIQUE,
PRÉLAT ASSISTANT AU TRÓNE PONTIFICAL,
AU CLERGÉ ET AUX FIDÉLES DE NOTRE DIOCESE,
Salul et benediction en Notre Seigneur Jésus-Cbrist
fnveur Ie mêine moyen auquel le médecin anglais
avait eu recours; il y consentit. Me meltant attssi-
tót en besogne, je liii pratiqnai dans la traehée-
actère, un peu au-dessus dn larynx, une légere
incision destinée a laisser pénétrer jusqu'aux |iou-
mons une quantïtê d'air très-pelile a la vérité, mais
subisante toutefois poury eonserver un faible resle
de vie pendant tout le temps que le malhciireux de-
vait deineurer suspendu a la potence. L'opération
fut conronuée d'un sttccès complet, paree ijue Dieu
avait résolu de sauver mailre Martin. Délaché de
la corde, et d'après voire consentemcnt remis
ent re mes mains, mon ami respirait encore, mais
si faiblemenl qtt'en le voyant, magistrals, votts
ettssiez tons assure que son corps n'était plus qu'un
cadavre. Placant ma confianceau Ciel, j'eus recours
it toutes les puissances de mon art, et je réussis si
hcuretisément que dès le lendemain le brave Mar
tin se trouva tout a fait hors de danger. Miracle!
miracle! cria la foule en battant des mains.
Mais que signifient ces lettres? demanda leschou-
teht. LeCiel, reprit le docteur quand le silence
fut tin peu rétabli dans l'auditoire, le ciel, après
avoir sauvé l'innocent, nous permit encore de
découvrir le vrai coupable. J'étais intimemenl con-
vaincu, moi, que Martin n'avait point commis le
crime dont i'accusation i'avait conduit devant
vous. Qui done pouvait avoir combirjé avec autant
d'habileté que de scélératesse la perte de mon
ami? Cette question, que je me rcnonvelais mille
fois par jour, me fit enfin songer a son cousin
Gérard, que je savais être un méchanl homme et
un ennemi mortel de Martin. Qnelqnes paroles
qu'il prononga involonlairement en ma presence
dans un accès de fièvre me confirmèrent encore
davantage dans mes soopeons. Qnandmon ami fut
revenu a la vie, je l'engageaia écrire myslérieuse-
menl a celui que je soupeonnais l'auteur du crime
afin d'exciler le remords dans son coeurelle forcer
ainsi, sinon a se présenter devant vous, magis
trals, pour avoucr son forfait, du moins It procla-
mer par des moyens quelconques l'innoccnce de
son cousin. Vous voyez que notre. attente a été
compléteinent remplie. Mainlenant remercions
tons ie lion Dieu et ses Saints, et qu'un acte de
rehabilitation rende it mailre Valck 1'esUmc el l'a-
mitiéqtie ses coneiloyeus lui ont loujours accor-
dées. Bravo! bravo! excellent docteur! cria-t-
on de tons les cölés dans la salie. Allons clu-z
j mailre Valck. -Dieu soit lotié Au gibet le
misérable calomniatcur Chez Valck
Chez Valck!.... Oui, oui, bourgeois, dit le
docteur, allons rendre le brave Martin a sa familie
et a ses notnbreux amis.
La séance fut stipeiidue; les juges et le peuple
suivirent le docteur, qui les conduisit it sa maison.
Martin parut au milieu de la multitude et fut porté
par elle comme en triomphe jusque auprès de sou
épouse el de ses deux filles.
Le lendemain Gérard Van Spiel fut suspendu a
la mime poleuce qui avail servi it l'exécution de
sou cousin, et le peuple en voyant sou supplice dit:
Oui, ie Ciel est juste
F. B.