picjüre fatale de taiguillon dunt sunt armées
ces queues de scorpions.
Enfin nos sanlerelles sonl conduites par
range de Cubimedont Ie nom est extermi
nated. Nos libéraux ne savenl que délruire;
ils s'efforcent d'abattre l'augusle edifice de la
foi, loules les vérilés religieuses sont l'objel
de leur rage dévaslatrice. Alais établir qael-
que chose a la place de ces respectables rui
nes, c'est de qtioi ils ne s'avisenl pas cl de
qtioi ils s'aviseraienl en vain. Le génie qui
preside a leurs Iravaux peul bicn ouvrir
Yabime, mais il no peul le refermer; il
cxlcrmineou cherche a exlerminer, maïs
il ne produil rien.
Et maintenant, nous osons le demander
encore en finissanl:
Que penser des libéraux qui snivent, el
admirent, el souliennent les sanlerelles dont
nous venons de parler?
Que penser des Iccleurs libéraux qui se
font les dupes des plus misérables écrivas-
siers;... qui tie démèlenl pas les lénèbres de
J'imposlure d'avec la pure lumière de la vé-
rilé; qui, au lieu de juger par les fails, n'en-
visagent que les couleurs illusoires donl
Terreur les a pares; qui enfin abandon-
nent et calomnient l'Eglise, condamnent un
saint Pontife, Tun des plus nobles, des plus
courageux parmi les papes persecutes, sur
les declamations furibondes et les infanies
délations des sectaires les plus frénétiques?
Que penser, disons-nous, de ce genre de
lecleurs devenu malheureusement assez
nombreux?
II n'y a qne le senium pecus d'Horace qui
puisse en donner une idee précise.
L'ENSEIGNEMENT A L'UNIVERSITÉ
DE LOUVAIN.
Le parti libéral avancé vienl de fonder on
plulót de radouber avec les débris de l'an
cienne Revue trimestrielle et de la Discus
sion. un recueil mensuel intitule: la Revue
de Relgique. M. E. de Laveleye, professeur
a l'Université de Liége, est le plus remarqua-
ble des écrivains qui y travaillent.
Son dernier article est intitule: Une lecon
de droit public a l'Université de Louvain.
II faudrail èlre naif pour s'étonner de ce
qua l'Université catholique on enseigne la
doctrine catholique. Ce serail bien plutót le
contraire qui serail élonnant. M. de Laveleye
ne nous révèle done rien du nouveau en
nous apprenantque M. Périn, ayanla expli-
quer a ses éléves le droit constitutioneel
bèlge, oppose a eet te legislation, contingenle
el nécessairenienl imparfaile, les principes
immuabies du droit public chrétien. Or, que
ces principes, formulés avec une précision
nouvelle dans l'Eneyclique et dans le Sylla
bus de 1804, révoltent l'orgueil et les préju-
gés du libéralisme, c'est encore ce qui se
concoit sans peine. N'esl ce pas précisémenl
pour combattre l'erreur libérale el pour en
préserver les fidcles, que le Saint-Siége a
inultiplié les enseigpements les plus catégo-
riques el les plus solennels?
On peut dire hardiment que Pon enseigne
a I Université catholique les principes du
droit public chrétien dans loute leur rigueur,
leis, en un mot, qu'ils sonl enseigriés par
1 Eglise elle-mème: rien do moins, rien de
plus.
Ces principes se résument dans cotte maxi
me fondamenlale, les gönvernernents comme
les individus ont des devoirs onvers la vérilé,
ils doivenl professer cotte vérité; ils doivent
observer les préceplcs qui en découlent: ils
doivent la preserver, dans la sphere de leur
compétence et dans la mesure de leurs
moyens, des altérations de l'erreur.
Quant aux applications donl Cette doctrine
est susceptible, il est évident qu'olles varient
suivant les accidents politiques et soeïaux,
suivant les mille circonstanccs de temps et
de lieu, qui forment pour ainsi dire, la
Iramede Phistoire. Ni M. Périn, ni M. I':ibb'è
Onclair, cite par M. do Laveleye, ni le Rien
public qui oblient aussi les honneurs d une
citation, ne prétendent qu'il dopended'un
legislaleur quelconque d'édicter a prion telle
legislation qu'il lui plait. Les lois rcflélent
toujours, el dans une trés-large mesure, Petal
des croyances et des niceurs.
A plus forte raison, ne faul-il pas juger un
syslcme par les exagérations qui Ie défigu-
renl, ni sous des Iravestissements imaginés
lout expres pour Ie discréditer!
Ainsi M. E. de Laveleve outre évideinmenl
ja pensée do scs adversaires lorsqu'il Icttr
allribue des propositions cornme celle-ci:
o Le I'ape est P unique souveruin legitime
et les Rois et les Parlemcnts iui doivent en
tout obéissance.
Quant aux lieux commons de la polémique
libérale sur le due d'Albe, I'lnquisilion, les
Dragonnades, il faudrait bien enfin les laisser
aux médiocrités du journalisme tjuolidien et
ne pas en éma il Ier une étude qui a la preten
tion d'êlre sérieuse. M. de Laveleye nous
fait douter de son intelligence ou de sa bonne
foi lorsqu'il écrit saus sourciller quo PAIIe-
magne est obligee d'emprisonner Mgr Ledo-
chowski pour empêcher la restauralion de
I'lnquisilion et le renouvellement de la Saint-
Barlhélémy!...
Ce qui est vrai, nous le répétons. c'est que
ies calholiqucs afiirmenl le règne universel
de la vérité; ce qui est vrai encore, c'est qu'ils
professen! que cette vérité oblige même los
gouvernements, soumis, comme le d rnier
des patres, aux régies immuabies de la justice
et de la morale.
Pour méconnaitre ces principes, ou bien
il faut nier la vérité elle-mème, ce qui ést
tomber dans le scepticisme; ou bien il faut
proclamer l'omnipotence et Parbitraire des
pouvoirs humains, ce qui est délfier le eésa-
risme.
Voila aussi pourquoi disons-le en pas
sant les lulles actuelles de PEglise se li-
vrent, sur le terrain inlellectuel, contre
toutes les négations de la libre-pensée; sur
le terrain social, contre l'aveugle despotisme
du nombre et de la force.
Et c'est la égalemenl le motif pour lequel
la doctrine catholique, malgré son auslérité,
malgré les devoirs qu'elle impose, conquiert
les intelligences et enthousiasme ies cceurs,
Aux esprits fatigués par le doute, elle ol'tre
la sécurité dans la certitude; aux ames fières
que révoltent les servitudes iihérales et la
tyrannic païenne renouvelèe, elle a[iportc la
sainle liberté des en fan Is de Dien.
Ceglorieux privilégede l'ultrarnonlanis-
me, M. E. de Laveleye est obligé de le
confesser liii-mème: II faut Pavouer, dit-il,
«c'est une fiére doctrine qui transporie les
ames dans les haiiles s|ihèresde la foi el
de la charilé, et qui. par suite, engendre
les dévouemenls, la persévéraiice et J'esprit
de sacrifice. L'indifférencé au contraire
pourquoi M. de Laveleye ne dit-il pas lout
net /e libéralisme?.Pmdifférence ne
fait que des caracléres foibles, des con-
sciences molles, prêlesa loules les transac-
lions et a toutes les platitudes (sic.)
L'Annuaire contienl plusieurs slalisliques
trés-intéressanles sur les admissions aux
examens.
Nous y voyons que les admissions en
théologie et en droit canon ont été, en 1873, j
de 16; que les admissions par les jurys
d'examcn ont été, pendant la nième année,
du 477, se décomposanl ainsi: 137 en droit,
162 en médecine, 61 en philosophic et let
tres, 97 en sciences.
Les grades obtenus devant les jurys d'exa-
men en 1873 sont: 283 d'une maniére saiis-
faisante; 146 avec distinction; 48 avec la
plus grande distinction. Total, 477.
Les inscriptions prises pendant les deux
premiers mois de Pannée seolaire 1873 1874
portent a 1,064 le nombre des éléves de
i'Alma Muter. C'est le chiffre le plus élevé
qui ait été obienu jusqu'ici: théologie 113
eléves; droit. 241; médecine, 273; philoso
phic el lettres, 108; sciences, 172;écoles
.spéciales, 133. Total. 1,064.
En 1872 1873, 1,033 etudiants ont été
inscrits aux röies universilaires; sur cc nom
bre on com pie 886 Beiges el 169 ét rangers.
Les 169 élrangers se classent comme suit:
Allemagfle, 21. Angleterre, 2. Au-
triclie, 3. Brésil, 1. Chili, 1. Co-
lombie, 1Danemarck, 1. Espagne, 1.
- Etats'PoniificauxT 16. Etuts-Unis, 7.
France, 18. Honduras, 1. Hongrie,
2. Irlande, 31. Luxembourg, 4.
l'ays-Bas, 315. Pérou, 1. Pologne, 6.
Portugal, 3. Russie, 2. Suisse, 10.
Symptöme bien grave! ajöule M. E. de
Laveleye: notre jeunesse elle-mème passe a
riillramontanisme, e! la Loge qui véille aux
barrières de nos Universités officielles, n'en
préserve pas loujours nos éléves! Ecou-
tons ces précieux el consoiants aveux d'un
professeur de l'Elat:
Les idéés do MM. Périn et Onclair que
nous avons essayé d analyser, sonl ensei-
gnées aux éludiants el aux séminarisles,
c'est a-dirc aux jeunes gens qui rempli-
ronl un jour les fonctions civiles et aux
jeunes lévites qui bien tót exereëront le
ministère ecclósiastique. M. Périp lrouve
des partisans, non-seulement parmi ses
éléves, mais aussi parmi ceux des autres
universités. II s'est produit sous ce rapport
un t bange ment considerable et exlrème-
ment grave. Je crois pouvoir affirmer que,
de nion temps, il y avail moins d'etu-
dianis ullramonlains a Louvain qu'il n'y
en a aujourd'hui a Gand ou a Liége. Toute
la jeunesse universitaire de Louvain et
une grande, parite de cclle de Liége, de
«Gand el méme de Bruxelles, est acquise a
1 ul tra mon tan isme. Le jeune burr eau se
remplit d'ullramonlainsFait d'une im-
portance extréme, car la jeunesse universi-
taire, eest Cavenir inlellectuel du pays!
Tel est le mal queM. E. de Laveleye dé
[More amèrenient.
UAgpnce 'Havas nous a transmis hier soir
la dépêche süivante:
Londres, 26 Janvier.
Le Daily Telcgruphe publie un télé-
grammede Berlin, en date du 23, disant que
le gouvernement allcmand a envoyé une note
au minislre d'Allemagne a Bruxelles, appe
lant 1'attrthtflöB sur la pressé nllramontaine
lielge, et faisant ressorlir l»s devoirs iniposés
a la Belgique par sa position neutre.
La note espére que le gouvernement du roi
Léopold resireindra l'agitation de la presse
duns les limites raisonnablcs.
Nous ignorons si la nouvelle annoncée
dans cette dépêche est exacte. Le Journal de
Bruxelles n'en dit rien ce malm. Toutefois
elle est vraiscmblable et fort en situation.
Aprés le triomphe qu'il a remporlé a Paris,
M. de Bismark vent naturellement peser aussi
sur Ie cabinet de Bruxelles et lui montrer que
la raison du plus fort est toujours la mcil-
leure. II est, du reste. dans la logique libé
rale d'encoitrager la guerre contre l'Eglise
el de ne pas même tolérer la defense.
M. de Bismark s'est liltéralement an-
noxé dans notre pays la moilié de la prèsse
beige. II comte a Bruxelles, a Anvers, a Liége
des apologislesofficieux qui égaIenl el parfois
même surpassent en platitude les écrivains
de la Guzvlle de Spener ou de Y AUgemetne
Zfitting. Avec quelle joie ils enregistrent
tons'leS décrels de proscription portés au-
dela du BhriV; avec quel empressement ils
applaudissenl a toute sentence inique rendue
contre un évéqueou contre un pret re; avec
quelle conviction ils supplient le chancdier
gerinanique de tenir ferme et d'aller jiisqu'au
bout dans la guerre livrée a l'ullramonia-
iiisme! Ce sont eux qui fout passer pour
authenliques les huiles apocryphes publiées
sous les auspices du cabinet de Berlin; ce
sonl eux,aussi qui impriment que l'iminehse
inajorilé des catholiques allemands se.range
sous la Roulette du pseudo-évèqtic Reinkens
el parait décidce a rompre avec le Siége de
Rome.
MANDEMENT ELECTORAL.
Au sujet des élections qui vont avoir lieu
en Alsace, Mgr Roess, le courageux évcque
de Strasbourg, pnblie un mandement qu'il
adresse aux eurés de son diorèse, L'éminent
prélat les invite a se présenter aux urnes et
a ne pas se tenir écarlés de la salie de justice
ou se débatlra le salut de la patrie et de
l'Eglise; refuser de faire usage du droit de
vote serail presque une Irahison et une
apostasie
Comme les plus saints intéréts sont en
jeu. dit l'évéque de Strasbourg, nous regar-
derons comme n'étant pas dignes de notre
confianee les ennemis de la patrie et ceux
qui n'onl pas de religion, qui ne connaissenl
ni les besoins ni les droits de notre terre
paternelle et de notre foi chrélienue, et qui,
par conséquent, ne sont pas capables de nous
représenler réellement, ni de nous faire ob-
lenir par la parole et par Faction de bonnes
lois et la paix religieuse.
Aujourd'hui, chers fréres, s'adresse a vous
la voix de toute l'Alsaee, de vos ai'cux, de
vos épouses, de vos enfants, du pays qui
vous a donné le jour, de voire église, de
voire ame, de voire salut temporel et éter-
nel, cette voix qui s'allend a trouver dans
chaque conscience un solennel écho.
D'aulres pays de l'cmpire vous ont déja
précédés de leur exemple. Les femmes ont
aniiné leurs maris, les sceurs leurs fréres,mê
me les malades se sont levés de leur lit de
douleur pour apporler a la patrie et a la foi
l'appoinl de leurs forces. Par conséquent,
chers fréres, chacun de vous déposera d'a-
piés sa conscience sou bulletin de vote, sans
se laisser tromper par une laclie crainte, ou
par des accusations mensongéres, ou par des
promesses faljacieuses.
j andré, évcque de Strasbourg.
L'UNIVERSITÉ CATHOLIQUE.
L'Annuaire de l'Université de Loyvain
vient de pa ra i t re pour 1874.
Le corps professoral, ayanl a sa téte Mon
seigneur Narncchc, recleur, Mgr le chanoine
Carluyvels, vice recleur, et M. le professeur
Willems, secrétaire, comprend:
13 professeUrs a la facülté de Théologie;
13 professeurs a la faculté de Droit;
14 professeurs a la faculté de Médecine;
16 professeurs de la faculté des Sciences
et Lettres;
16^ professeurs a la faculté des Sciences et
aux Ecoles spéciales du Genie Civil, des Arts
et Manufactures
En tout 72 professeurs.
LES PREPARATIES DE L'ALLEMACNE.
Pendant que la France essaie pénibleinenl
de sortir du chaos intérieur oü elle est nie-
nacée d'élouffer, l'Allemagne poursuit, avec
une redoutable activité, le perfeclionnement
de son organisation militaire. Le mniériel de
guerre se trarfêforme pour alteindre une
plus grande puissance de destruction, la mo
bilisation est rfndue plus rapide encore, et
le Gouvernement réclame une fixation nou
velle de la limiie d'age pour le service mili
taire, afin d'avoir, au besoin, plus de soldats
encore a meltre sous les drapeaux.
Bientót, si Ie Reichstag ratifie les exigen
ces dc M. de Bismarck, l'Allemagne possé-
dcra la plus for'midable année que la terreait
jamais portee, AÏors sc renouveleront, vers
tel ou tel des points cardinaux, avec de
grandes chances de succes, les anciennes
invasions tie la Germanie. II est vraimenl
'étrange que ie progrés de la civilisation
nous ait ainsi ramenés aux sauvageries san-
guinaires des |>remiers ages du monde.
Nous n'en sommes même plus a l'applicalion
de l'adage: Si vis pacem para helium. II
semble que les nations modernes soient at-
teinles d'une monomanie belliqueuse; tel est
le beau résultat des visées ambitieuses ca-
ressées tour a tour par toutes les puissances.
UNE PABOLE DE I'll- IX.
II y a quelques semaines le tribunal de
Tournai condamnait M. Lefcbvre, doyen a
Peruwelz, pour avoir, aprés plusieurs aver-
tisseinents inuliles adressés a l'ofiieier de
l'étal-civil, administré Ic sacreinent du mana
ge a line femme conciibinaire mourante et
qui le corijurait de la réconcilier avec Dien.
Malgré l'opinion contraire de ses juges,
M. Lefebvre a cru, en agissaut comme il l'a
fait, remplir son devoir el sa conscience ne
lui rcproche certaincmeiit pas sa conduite.
Déja plusieurs journaux catholiques ont
donné leur appreciation sur cette affaire el
ils ont clairemenl monlré qu'ils entendenl la
justice d'une autre facon qu'a Tournai.
En onlre, M. le doyen dc Peruwelz vient
de recevoir ['approbation la plus auguste
qu'on homme puisse ambilioriner: IcSi-Père
a admiré sa conduite et le bureau d'informa
tion G. C. I'. nous apporte les paroles que
Sa Sainlelé aurail prononcées it son sujet:
Voila les hommes, nurait-il dit qui me
consolenl de toutes mes douleurs. Tanl
qu'il y en a de tels et tant qu'il y a des
chrétiens qui les souliennent et qui coin-
baltent pour eux, l'Eglise est trioinphanle,
quoiqu'clle soit militante et soufl'ranle a la
fois.
Paroles précieuses pour celui qui a su les
mériler! Paroles forlifianles pour ceux qui
sont appelésa lutter pour les droits de l'Eglise
et que la vue de revers momentanés pourrait
faire désespérer de la vicloire!
a cette proposition, quoique Racine père
recommandé a son fils Louis de ne ja ma
écrire pour Ia scène, et que lui - même, au
dc la mort, ail regrettó d'avoir écrit sespj,i
ces de theatre.
Mais pour le theatre moderne, s'il S6(j
nne école de rnceurs, il doit a coup Sl',
ajouter au linrot maiurs l'épithéte dévern„n
dées. II n'est malheureusenient que trop Vra
que le lliéaire est une école de mceurs dan
le sens que nous venons d'indiqucr.
Cc ipie de nos jours on appolle une Ronn
piece sera lout au plus une piéce inolTensivA.
pour les bonnes inoeurs, et un simple snje
de recreation. Encore ee genre de récréaiior
est loin d'etre du goüt de tous les coniiiR,,.,
bles, el radniinislration nedoit point prodi
guer les deniers publics pour une récreation
a luquellc ses adniinistrés n'onl aecés qu<
moyennaril ecus.
Que dirait-on d'une administration com
niuriale qui s'aviserait d'accordcr des sub
sides aux sullimbanques et tutti quunii qUj
viennent égayer (ce n'est pas toujours l'opi
nion des voisins) nos champs de foire; bien
loin de leur donner un subside on leur fait
payer un loyer pour I'einplacement qu'ils
occupenl? Et cepeudant ce sont aussi des
artistes! lis ex'ercerit leur art pour la récréa-
tion du public et taclieul de trouver dans cet
exercice de quoi vivre et memo de quoi fHjre
fortune, quand ils out la chance d'êlre en
vogue auprès du public.
Que les histrions de loute denomination
dramaliques ou équeslres, vivent de I'hon-
nète exercice de leur étal, nous n'y trouvons
rien a rcdire, mais qu'ils constituent aux
yeux de I'administration une classe privilé-
giée que Fori fait émarger au budget, c'est la
autre chose, c'est la un alius administratif
contre lequel nous proteslons et ne cesserons
de protester.
An Conseil communal de Bruges, un point
relevé par M. Ronse c'est qu'en l'antiée
electorale 1872, pendant les six premiers
mois, la police de Bruges ne dresse qu'wu
procés-verbal en matière de prostitution, et
les six derniers mois B5.
Explique qui pourra!
Aussi toutes les feuilles doctrinaires ou
quelque peu dévouées a la definite coterie
gardent-elles un silence prudent sur cette
matière. Leurs compte-rendus de la séance
lÈes élehiliis sur tous les autres points, ne
contiennenl qti'un petit alinea au sujet de la
taxe. Quant aux cornnieniaires, pas uneli-
gne, pas un mot. Ce silence est significatif.
La question a été renvoyée a la commis
sion du contentieux. Ou aurait pu cruire
que dés Ie Lundi M. le Bourgmestre eül iru
de son devoir de convoquer cette commis
sion, de procéder a une enquête administra
tive el de la conduire avec toute la prompti
tude et l'cnergie que réelainait cclle délicate
affaire. II n'en a rien fail, la commission n'tf
pas recti dc convocation .et une scmaine en-
tiére s'est passée.
Ah! s'il s'agissail de cléricaux que de bruit
on en ferait en ville el dans le pays!
II faut cepeudant que la lumière se fasse
sur cette ténébreuse allaire. L'opinion publi-
ques'en est forlemeiit préoccupée.
Patrie
NECROLOGIE.
M. Claeys, ctiré a Oostcamp, est décédé
le 24 Janvier, a l'age de 73 ans.
Chroiihiuc locale*
LE THEATRE.
Nous empruntons les considerations sui-
vautes au Journal de Court) ui. la repre
sentation de la Pêricholc. qui n'est qu'une
ordure, y donne une grande opporlunité:
Une administration communale doit-elle
subsidicr le theatre; le pcut-elle subsidier?
Au point de vue legal il n'y a mille obli
gation pour une administration communale
dc subsidier le theatre, comme aussi il n'y a
nullecéfense de le faire.
An point de vue administratif nous som
mes d avis que loin de devoir aceorder un
subside au theatre, une administration com
munale ne peul méme pas en aecorder si elle
vent se montrer sage dispensatrice des de
niers communaux.
Le theatre a, nous le savons, la prétenlion
d'êlre une école de mceurs.
Cette prétenlion, prise en bonne part est,
pour Ie moins, surannée. Du temps des Cor-
iicilic ct des Racine, on aurail pu souscrire
Nous apprenons que M Gustave Loos-
bergli, sculptenr a 4 pres, exposera Vehdredi
prochain, dans une des saIles de St-Laurent,
une statue du Sacré Cceur avec piëdestal.
Nous engageons les amis de l'art religieux
a aller voir cette oeuvre qui se reconimande
a la fois au point de vue de la statuaire et au
point de vue du sentiment religieux.
La Statue sera exposée de neuf hcures du
matin a cinq heures du soir.
M. Dryepondt-Brans, ciseleur el graveur,
rue des Pierres, a Bruges, vient d'exposer
cliez lui une dalle funéraire incrustée de cui-
vre gravé, qui lui fait beaucoup d'bonneur.
Au milieu s'éléve une croix fort gracieuse,
a laquelle est appliquée une plaque rensei-
gnant les noms, litres el dates de feu M. Van
Benynghe, membre de la Cliambre des Re-
présentanls el bourgmestre de Poperinghe.
Le cadre, avec les emblèmes évangélisti-
ques aux coins, nous apprend le nom des
enfants du défunt, qui lui font ériger ce
splendide monument, destine a orner Féglis®
Sl Berlin, a Poperinghe,
Tout cela est parfaitement exécuté. L'on
regrette seulement que l'arliste n'ait pas été
aulorisé a suivre scrupuleuseinent le projet
pi imilif, dessiné par un maitredontla re
putation est européenne. Sous prétexte de
reiidre plus lisible, l'on a modermsé quclque
peu Ie type des lettres; puis on a fait changer
Ie goüt de quelques ornements; ce qui ne
charme pas les connaisseurs.
Geile critique ne ditninue en aucune facon
w