Saint Pcre attendcnt de Nous. N. T. C. F., autre chose encore que de la compassion: ils réclament l'aide de nos prières. Voos ne les leur refuserez point; voire charilé vous in- spirera encore d'y juindre des secours maté- riels que leur silualion rend nécessaires el mème urgents. De l'aveu de I' In dépendance elle-mème, 1'inlernemenl de Mgr Ledochowski quoique prévu a produil tine cerlaine sensation a Berlin. On a beau avoir la force en mains, il est impossible de méconnailre que le droit demeure aussi une puissance el que le wore possumus de la conscience episcopale est une barrière difficile a franchir. L'arrestation de Mgr Ledochowski a été, dit encore l'Indé- pendance, comtne le premier coup de canon d'une Dalai I le decisive. Ces paroles, bien que prononcées au nom d'un homme qui ose lout et qui malériellemenl peul tout, ne respirenl pas une grande confiance dans la vicloire! Les journaux officieux calculent combien de temps se prolongera la caplivilé de l'illus- tre otage du césarisme germanique. Mgr Ledochowski a été condamné a 30,000 tha- lers d'amende. Or, comme unedelte de 100 thalers répond a une detention de six semai- nes, l'arcbevèque devrail rester en prison durant trenle trois ans, ce qui équivaudrail a une détention perpétuelle. On sedemande avec un certain embarras dans les haules spheres gouvernemenlales ce que la justice va faire des autres évèques, qui, condamnés et se faisanl condamner chaque jour a des amendes considérables, refusent de les ac- quitter ou déelarent qu'ils soni hors d'état de payer. Tel est particulièrement le cas de Mgr l'archevèque de Cologne chez lequel on ne trouve plus d'objets de valeur a saisir et auquel ori prêle l'intention de passer la fron- tière et d'aller chercher un refuge dans Ie Limbourg hollandais. LES LIBERTÉS MODERNES. Le vieux patriarche doctrinaire M. Rogier avail, avec un pleur dans l'oeil, déploré la transformation des catholiques beiges, qui out, disait-il, perdu leur ancien enthousiasme pour les hbertés modernes, tandis que les libéraux sont de chauds partisans de toutes les hbertés, nolamment de la liberlé d'asso- dation et de la Iiberté des cultes. M. Coomans lui a démontré ncttement que c'est le libéralisme qui s'est transforméen uoe sorte de despotisme autoritaire, hostile surtoul a la papaulé et a 1 a religion chrétien- ne par excellence. Voici un passage de son éloquent discours: «Eli quoi! le libéralisme applaudil aujour- d'hui a des fails que vous n'oseriez pas, dés a présent recommander en Belgique, que la plupart d'enlre vous repousserait assuré- inent de loule leur influence dans leur appli cation immédiale a notre pays; il applaudil a l'expulsion des jésuites et d'autres ordres religieux de J'Allemagne du Nord. II applaudil a l'expulsion d'évéqnes et de pièlres de Suisse, au renversement de chai- res cat hol iu ues. Oui, il est des libéraux d'une loyauté bru tale (je ne leur en fais pas un reprocbe. je leur en sais gré) qui m'ont répété que lout cela au fond élait deplorable, facheux, mais öécessaire, et qu'un jour viendrait ou l'on serait obligé d en faire aulanl chez nous, altendu que toute la prèlraille devait être mise hors la loi de l'humauilé. Voila le fond des choses. M. Rogier. Qui a provoqué cela? M. Coomans. Voila. Oh! je corinais très- bien la fable du Loup et dn CAgneuu. (In terruption). Le loup de La Fontaine est le plus infame des raisonneurs, paree que c'est un hypocrite. II n'avail pas besoin d'argu- menter faussemenl contre l'agneau, de l'ac- cuser d'etre Ie coupable, d'avoir provoqué son coup de dent, son coup d'Etal, puis-je dire. (Interruption.) II l a fail; vous devinez bien pourquoi?... parfausse honte, par pu deur int i ine. Est-il étonnant qu'en présence de celte transformation du libéralisme beige et euro- péen, les catholiques y aient regardé de plus prés aussi et que leu.s espérances, leurs illusions, si vous voulez, se soient évanouies a la vue du libéralisme pratique foulant ses programmes aux pieds. La vérilé est que le libéralisme jelte de plus en plus le masque. II a loujours eu les mèmes aspirations el tendances, el il a loujours été prèl a commet- tre les mèmes excés. S'il s'est conlenu qttel- que temps en Belgique, aprés 1830, c'était pour mieux arriver a ses fins. Bon nombrede catholiques ont été dupes de ses artifices. Presque tous voient clair maintenanl et savent ce que valent les Liberlés modernes. LES MISÈRES DE LA CHAMBRE. C'est avec trislesse que nous parions des dernier» débats de la Chambre des Représen- la'lts, car il ne fant pas hésilcr a le dire, ils constituent une veritable honte, et M. Du- mortier a dit avec raison qu'ils amoindris- sent le parlement beige aux yeux du pays et de l'étranger. «Autrefois, ajoulail-il. l'on disentail ici les grandes questions nationales, on disculail l'mdépendance du pays, on dis entail la constitution de la liberlé, on discu- tait tous les grands intéréts du pays. Mainte nanl nous sommes tombés a examiner ce qui se passe a propos de chocolat donné dans une école. Ei vous direz que vous grandis- sez le prestige du parlement dans l'opinion publique! Je dis que vous I'amoindrissez au plus haul degré el qu'il est vraimenl déplo- rable d'enlendre de pareilles discussions dans un parlement. Cela est vrai, cela est incontestable; mais qui ne sail que les crgoleries et les laquine- ries de I'opposition lui sont dictées par la haine la plus aveugle, et aussi par la peur que lui inspire le verdict national de Juin? Oui, le parli libéral a peur, il sail que le pays est contre lui, il sail que les hommes modérés et ils sont en grande majorité remercient le gouvernement actuel de la sagesse qui le guide, el pour s'étourdir, pour essayer de troubler Ie calme dont nous jouissons, il crie, il dilïame, il fait du lapa- ge, mais dans le vide: la nation reste indiffé rente aux mièvreries de M. Hagemans com me aux clameurs de MM. Bara, Boulenger et Sainclelette. Ces tapageurs sónt réeliement curieux, et si on ne les voyail pas gratis, il y aurail peut-ètre de l'argent a gagner en lesmon- trant a la foire. Se figure-t-on. en olTel, que, d'aprés ces messieurs, les catholiques aprés avoir été si longtemps victimes, devraient non-seulemenl être dupes, mais se dupcr eux-mèmes?... Oui, voila ce que, pendant toute une séance, la gauche a demandé!... Dés qu'une ou plusieurs places deviennent vacantes, le ministère devrait les donner a des libéraux, quoique leurs partisans oceu- pent déja les deux tiers des fonclions ptibli- ques dans le pays. Tous les candidats catbo- liques devraient être impitoyablement écar lés; sans cela, le gouvernement n'est ni modéré, ni conciliant, et il manque a son programme. Ce jeu de dupes ne se faisant pas, il est évident que le ministère est intolérant et que la politique seule le guide. V'ainement a-t-il casé des libéraux dans les différentes sphéres administratives, vai- nernent leur a-t-il donné Ie pas sur les ca tholiques au point d'exciter parmi ceux ci des plainles trés-l'ondées, tout cela n'est rien. de tout cela on ne lui tienl pas comple. De ces critiques injustes et malveillantes découle cependant une lecon dont nous eti- gageons MM. les ministres a tirer profil. Qu'ils continuenl a être justes et impar- tiaux, nous le voulons bien; mais désormais ils seraienl coupables si, a litres égaux, ils préféraient encore les libéraux aux catholi ques. De ce jeu la, qu'on peutappeler celui de la modéralion et de la conciliation, nous avons été trop souvent les dupes, mais il imporle de le faire cesser. Nous n'avons pas conquis le pouvoir au profil de nos advejrsai- res; l'égalité devant la loi, rompue par les brutales injustices des Fiére et Bara. la justice dépravée par les violences de ce der nier, doivenl d'abord étre rélablies. Nous verrons bien aprés. Si toutefois Ie ministère voulait continuer a recneillir los borions de nos adversaires pour prix de ses complaisances, nous décla- rons n.ettemenl que nous ne lesuivrions pas et que noire appui dépendrait de la ligne de conduite qu'il suivrail. C'est a prendre du a laisser. (I'ulrie.) LE PRÉFET DU DÉPARTEMENT DES DEUX GLACÉS DEVANT LA CIIAMBRE. Monsieur Bara a réveillé, l'aulrejour, a la Chambre, un chat qui sommeillail depuis quelque temps. Nous doutons que M. le Rréfet du département des Deux Glacés et ses amis aient lieu de se félieiler de l'inter- vention du député de Tournai dans celte affaire. 11 règne, comme on lesait, au Gouverne ment provincial de Bruges une comptabilité des plus fanlaisistes. témoin les mèmes objets payés deux fois, les viremenlset les transferts les plus ébouriffants. Monsieur A. Visart, député de Bruges, a relevé avec une grande énergie les attaques inqualifiables de M. Bara a l'adresse de la Députation permanente de notre province. Nous reproduisons le discours de I'hono- rable membre de la Chambre d'aprés les An nates parlementaires. M. A. VISART. Messieurs, malgré la lépu- VOL GOMMIS A ST MICHEL. Lu 7 Févriora 1 heure 10 minutes, Ie jury renlre eri audience. La Irc question se rnpporteau fait même du vol. Réponse: Oui. 2cquesiion. Le vol a-l-il élé commis: A. avec effraction? R. Oui. B. avec es calade? R. Out. 3P quesiion. Adolphe De By est-il coupa ble du vol? R. Non. 4° question. Subsidiairement. Adolphe De By est -iI coupable de complicity de vol? R. Non. 5° question. Celine Mohimon! est-elle cou pable decomplicilé de vol? R. Oui. 6® question. Céline Mohimont esl-clle cou pable de reeel? R. Oui. 7® quesiion. Patil De By est-il coupable de complicity de vol? R. Oui. 8'- ipiestiou. Paul De By est - il coupable de recel? li. Oui. 0® question. Paul De By est-il complice de recel? La 9® question vient a tomber. La cour élanl rentree .'V. Ie président don né lecture de Barrel qui condamne Céline Mohimont. épottse De By. a 3 ans pour le premier délR et a 2 ans pour le second, Paul De By a 2 arts pour le premier et a 2 ans pour le second et tous deux solidairemenl aux frais. M. le president. Celine, Mohimont el Paul De By vous avez trois jours pour vous pour- vuir eu cassation. Les condamnés cl Adolphe De By quiltent 1'atidicncè. La Course retire. El Ié renlre a 2,20 avec un arret qui condamne Alpbonse de Kérck- hove. acluellement fitisilif ott latilaiit, a dix ans de rèclusion el aux a'utres pomes comtni- nées par la lot, fixe a 20 ans la durèe de rinlerdiclion. [BIBLIOGR APHIE. NECROLOGIE. M. le colonel ponsionné De Salmon, qui a cominandé pendant plusieurs années le 3,; larmiers, est décétlé avant hier matin a Mons, aprés une courle et cruellc maladie. C!Si roii i «i ue loca le* Dans tine intention facile a comprendre, le Progrès a servi, Ie b Février, a ses lec- teurs tin extrail de I 'Echo du Parlement an- noncant que l'opération projetée a Londres par M. Ie Ministre des finances avail complé- lement échotté. Disciple fidéle de son loyal maitre Jam- bonus il trouve profondétnent regrella- ble qu'une série de mesures inconstdérées ait mis Ie crédit public dans un si tléplora- ble élat. Or ces bruits malveillants avaienl été de mentis trois jours auparavant. L'opération financiére don! il parlnit, el qui avail po«jr objet remprunl beige 3 av:>it au contrai re' pnrfaitement réussi. De plus une hausse sur celle valeur et I de baisse sur Ie ianx de I'escompte a la Ranque nationale, coïnci- daient avec cette henreuse solution, el en étaient certainemenl la consequence. La polémiqne du Progrès n'est pas lou jours des plus loyales, Sou vert l même cela dépasse toutes les hornes. II est deplorable de voir lesouvriers yprois forcés par certains patrons a violer Ie pré- ceptedu Dimanehe. Nous ne voufons sitjna- ler ici que ce qui s'est passé. Dimanehe dernier, aux yenx de tout Ie monde. Nulla urgence ne san rait étre irivoquée pour ex- pliqtier les travaux executes a la baraquedu Cirque Rancv. situéeen pleitte Grand' Place Des travaux qui ne soul fails qu'en vue des plaisirs comported! moins que tons autres l exemption d'un précepte que l'intérèt social aussi bien que le devoir religieux rendent sacré. Les tra vaux exéctités Dimanehe con stituent un véritabie scandale. Nous apprenons que. dans leur réunion de Dimanehe dernier, MM. les délégtiés de la Fédération des Cercles catholiques ont déci- dé que l'assemblée générale annuelle des Cercles se tiendrail en 1874 a Gand, oü. en 1870. elle prodnidt une si vive impression. Cetle assemblee durera deux jours, savoir: les Dimanehe 26 et Lundi 27 Avril prochain! Le banquet aura lieu le Lundi. Des mesures ont été prises pour que Ia réunion des membres de trente-huit Cerclps, dissémmés sur toute la surface du pavs. eüt lieu dans les conditions les plus favorablesa la cause cathoiique. Un journal de la capilale annonce que la prineesse Lottise-Marie-Amélié. filleainéedu roi Leopold, serait prochain ment fiancéea un prince de la maison d'Attlriche. Lundi dernier, deux machines occupées a des tnanceuvres dans la gare d'Hazebrouck se sont reneontrées et ont oecasi'onné nn dé raillement. Le train de 11 h. 30 dn matin est arrivé ici vers deux heures, au grand détriment des voyagettrs. Les expositions de rhevnux aurortt lieti dans noire province comme suit: A Courtrai. Lundi 9 Février 1874. a 10 heures du matin; a Ypres. Mereredi, 18 Fé vrier. id.: a Gliistelies. Mardi. 24 Février, id.; a Dixmude. Mardi. 3 Mars, id.; a Bru ges, Mardi, 10 Mars, a 9 heures el demie du matin. La baisse sur les eharbons continue. Les courtiers abondent- dans toiites1 les nsines. Hier on offrait a fr. 12 50 les fines pour forges qui ont élé a 21 fr. On offrait 12 fr.! Un industrie! de IJége dont l'honorabilité nous est eorinue. dit Ie Précurseuraffirme avoir traité pour tous ses besoins en ehar bons gras lout venant de toute première quality, pendant le tnois de Février, au prix de 20 francs la tonne. F A ITS DIVERS. gnnnce prononcée que j'éprouve pour les debuts personnels, je suis dans la nécessilé de dire quelqucs niois sur un sujet délicat que l'on aurail mieux fait de ne pas soulever ici. Je ne puis pas laisser sans reclamation certaines paroles échappëcs hier ii l'lionornhle M. Bara dans l'ardeur de /'improvisation, d'autant plus qn'elles ont été rejiroduiies el nullemen! ntiénuées dans les Annates parlementaires qui out été distribuées ce matin. (/honorable membre faisanl une comparnison, pai'faiteinenl superflue dans nos débats, entre la députation permanente du Ilainaut et celle de la Flandre occidentale, s'est expriiné de la manière suivante: MHard. Nous sommes en complet désac- cord politique avec I'honorable M. Delcour et il en est de même de la députation permanente et du gouverneur du Ilainaut. M. Da Mortier. Et le gouverneur de Bru ges! MHarn. Je suis très-heureux de l'inlcr- ruption. Voici la difference: C'est qu'a Bruges, la deputation permanente, a pour but de renvorser l.e gouverneur paree qu'il n'est pas de son opinion, tandis qu'a Mons la dépu tation permanente, bien qu'elle ait tin gouverneur qui ne soil'pas de son rtpinihn. ne eroil pas devoir user de moyeris délmjaux pour comballre sou in fluence. La difference, c'est qu'a Mons les dépulés per manents se conduisent en.gentlemen tandis qu'ail- leurs ils ne le font pas. Je croirais faire preuve de faiblesse si je ne pro testais avec la plus grande énergie contre des paroles aussi blessantes el aussi injustes adressécs ii des personnes parfaitenienl honórables el qui ne sont pas ici pour se défendre.. II est probable que I'honorable M Bara ne con- naii ntillcmenl les deputes perinanents dont il a p.irlé d'une manière si déplaisante: mais mui qui ai t '1 ioi i ire ii r de les migraine depuis longtemps qui ai des relations iniimes avec plusieurs d'enlre enx. je me fais un devoir de protester de mules mes forces contre les qualifications, pen réflécliies sans dunte, de I'honorable membre. J'aflii me que les députés permanents de Bruges sont «Ie- gons aussi, loyanx. d'aussi parfaits gentle men que les deputes perinanents de Mons cl que l'honoiable M. Bara lui même. Je le défie de produire ici l'ombre d'une preuve qui justitie ses paroles ou de signaler le moindre fail qui puisse jeier un donle settlement sur l'hono- rabiliié el la loyautéd'aucun des six membres de la dépiiiatiuu de Bruges. I/honorable M. Bara m'objeeteraii vainemeut que des luit es plus ou .moins vives, plus ou moins pas- sionnées out eu lieu entre M. le gouverneur de la Flandre occidentale et les membres de la députa tion. Si les procédés ne soul pas les memos la que dans le ilainaut et dans les aii.tr.es provinces, c'est que les situations ne soul pas les meutes non plus et les procédés de M Ie gouverneur <ie la Flandre occi dentale, vis-a-vis de la deputation-et du const-iI provincial, soul exlraordinsireiiienl différents de ceux qui sont en usage uilleurs ii y a eu des lutjes faeheuses et des débats dé- plorablcs, je le veux bien, mats tuuie la question est de savoira qui il faut iinp'uier la laule. Je ne parle pas de la violence plus ou moins grande de certaines discussions pohiiques, car je suis couvaincu que M. Bara moins que personne songerait a eu faire uu crime aux adveisaiies de M. Viamboul. Le vocabulaire habituel de l'lionprable membre est, a coup sur, plus i iclie et plus véhélnent que celui de n'imporle quel oraleur de la Flandre occi dentale. Mais ii v a eu aussi des débats d'une autre na ture. Eli bien, messieuis, ici encore, je défie de citer un seul acte des membres de la députation qui soit indigne d'hontntes loyaux ou seulemenl d'iiommes bien élevés. Qui oserait dire que l'on cesse d'etre un gentle man paree que, templissant les devoirs de sa posi tion politique, oóiproleslo avec porsistance et avec énergie contre des alius manifesles? Tout le monde Ie sail, en efl'et, depuis treize ans le désordre aduuidsiranf règne airgouverncment provincial de la Flandre Occidentale. Tous les fails qui soul coiinus aujourd'hui démon- t rent que la violaiidn répêiée denla loi de comptabi lité, l'einploi ijlégitl de sommes appurtenant aux fonds spéciiiiix, la confusion des reerths el ih s dé- penses diverses, 'en tin inol, lés iriegnlariiés' les plus énormes étaiejit tféveifntèt; a Bruges, une pratique de tous les jifns. Lés mémbres de la dépiitatioB ont fail les plus' grainl.i efloi is pour pol ler rciriè'de ii un paleil élat de chiisès; ils ont demandé des explica tions, ils ont exigé xtcs rembomsemoiits, ils ont pro- leslé saus cessè; oQ én agissanl ainsi, loin de nian- quer aux lois de la. loyauté et du savoir-vivre, ils ont prouvé qu'iljéétaient, avanl tout, des hommes de deyoir el «fe ConjNiction. i v 'i-r. y i. Ce n'est pas eux Seulemenl qui ont eu des relations diiliciles avec M. tè gouverneur de la Flandre. occi dentale. Leurs («iéilécesseurs étaient, comme cu'x, des hommes des plus honorables, mais ils éiaieid parfaiteinént lihéiaux. Leurs relations avec M. le gouverneur de la Flandre öce.ideiuale n'étaient giière méilleuies cepöfiÜant, et ils outa diveisès reprises protesté contre les désurdres admitiisiiaiifs dont ils étaient témoins. Messieurs, je ne veux pas m'étendre plus long temps sur i n question qui nous est éirangère. Je termine en exprimanl la conviction que si M. le prince de Caranian était gouverneur de la Flandre occidentale, ses telations avec le conseil provincial et la députation seraient aussi bonnes qu'elles le sont aujourd'hui a Mons. II y aurait du reste un moyen bien facile de tout concilier cl de salisfaire tout le monde. Que I'hono rable ministre de l'intérieur envoie a Mons M. Vramhout et nous dnnne M. le prince de Caraman Je réponds que la Flandre occidentale l'accueillera avec enthousiasme et MM. les députés du Ilainaut nuront un gouverneur aussi libéral qu'ils peuvent le dés ter. La question si importante du repos Dominical a élé longuement éludiée et disculér (l.nis bcaucou.p de revues cl d'uuviages. Ndijs avons vu la Snclélé suisse pour la sanclifieatioii du Dun.niche s'ifforcer a faire chercher des solutions pratiques et facih-s de la question, el ouvrir a cute fin chaque année un concours sur uu point spécial et déterininé. La fédération des sociétés onvrières n'a pas voulu tes ter vn arrièie, el dans deux de ses Assemblées gé nérales celle de Louvain el celle de Courtrai, l'ordre du jour portuitItepos Dominical. Le bu reau central s'est chargé d'un travail des plus éten- dus el des plus compliqtiés, mais en même temps des plus pratiques. Doaze mille circulaires ont élé lancées aux industriels, aux ingénieurs, aux mem bres du clergé, aux médeeiiis, aux employés des administrations du Chemin de fer, Puste, Télégra plies. Cetle enquête colossale n'a pu manquer de produire des résullats sérièux. Lés nornlireuses ré pottsés parvenuesau bureau central ont élé éludiées, discutées el collalionnées par une commission spé ciale et les différents rapports parus contiennent des solutions ingénieuses, des idéés tieuvos. qui inléres- senl au plus haul degré les amis du peupiu. On peut dire sans exagéraiion que l'Assemhlée de Louvain n jeté un nouveau jour sur la question. Le compte-rendu tie ces travaux forme nn volu me in 8" de 13.'i pages que l'on peut se procurer uu bureau du Journal au prix de b0 centimes. N'ous eopions l'initoduciion Une guerre intestine ronge les nations Euro- péennes, quoiqu'elles ne les couvre que par inter- valles de sang el d'incendic, el le ne cesse d'y rester a l'état latent En effel, sa cause interne subsiste, c'est l'hosti- li'.é des hommes qui gagnenl de leur bras leur salaire quotidien. contre ceux qui paraissent plus favorisés de la fortune. Pourquoi celle hostilité elle même? Paree qu'on oubiie trop généralement les lois de Celui qui s'est annoncé au monde sous le nom du Prince de la paix. a Conjurer le mal par la pratique de ces lois, tel est Ie hut cotiimun, des ceuvres dont se compose la Fédération. Tandis qu'ailleurs on disserie, leurs membres agissent ei monlrent la puissance de la charilé chréiicnne. L'espoir de susciter par leur exeyiple de nou- veaux dévouements nous a inspire la publication de notre compte-rendu ii Au surplus, la fédération, cnmine corps, s'est atlachée a la quesiion dn Dimanehe. Et l'importanec qu'etle attribue au repos du septième jour n'a rien d'exagérë; car le preceple qui fétablit n'est, consi- dété a un autre point de vue, que le premier com- mandement du Decalogue: un seul Dieu tu ado- reras! n Nous ne doutons point que la lecture de nos débats n'iiiiéres.-se lont esprit désireux du salul de ses Irères en 'celte vie et dans la vie future. Elle eonli iliuera en oiilre a satisfaire l'un des besoins prnvidenliels de l'licure présente, l'union plus éiiotie et la coopéralimi des homines de bonne volunlé. II a Chucun snit ca. I.e drame de Nunteuü. .bimnis certcs ima gination de dramaturge ou de romancier a sensa tions n'a pu mettre au jour une situation aussi pni- gnante que celle dans laquelle s'est trouvé hier matin, a Nanteuil, un puuvre dtable de paysan nommé Franqois Mallet. Braconnier émérite, comme la plupart des gens de la campagne, Frantjois Mallet lend le soir drS filets qu'il léve au petit jour le lendemain matin. Inutile de dire qu'il prend pour cela les plus grandes precautions, et qu'il ne s'amuse pas, lors- qu'il a ses panneaux sur Ie dos avec quelqucs la- pins ou quelques lièvres, a suiv re des chemins bnl- lus, ot'i il peut rencontrer les gardes cl les gendarmes. La nuitdernière, selon son habitude. Mallet avait lendu ses filets. Vers trois lieures il se leva pour aller les visiter. Merchant a travers les champs, it avail a passer la ligne du chemin de fer, a quelque distance du tunnel, et par conséquent en contre-bas. Comme il descendait le long du talus, assez rapt- de en eel tndruil, son pied s'embarrassa dans une raeine pendente el i! roula jusq'au milieu de la voie, juste en travels sur les rails. Pendant quelques minutes, il fut comme étourdi. Puis, revenant a lui, il voulut se relever Impossible, sa jambe droite était inerte et I"1 semblail peser un poids inoui. Croyant a un engour- di-semcnt il voulut la frictionner, mais il ne put retenir un cri de douleur. II avait la cheville 'dé- boiiée! Un instant Mallet bés la s'il devait appeler a lal de. II craignail qu'on ne lui demanda compte de sa présence a ce.lte heure sur la ligne. Pourtant, il ne pouvait resltir la. II appela done, mais personne ne vint. Les employés dortnaienl sansdoule ou étaient nop loin. Toul-a-coup un grondement loinlain se fit enten-- dre. L'orei I Ie exercée du braconnier ne s'y trompa' pas: un train arrivait!

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Journal d’Ypres (1874-1913) | 1874 | | pagina 2