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ETRENNES AU ST-PERE.
SOUSCRIPTION
Samedi 28 Févricr 1874.
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9me annce. N° 852.
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Le Journal parait le Mercredi et le Samedi.
Les insertions coütent 15 centimes la ligne.Les réclames, dans le corps du journal, se paient 30 centimes la ligne.Un numéro du journal, pris au Bureau, 15 centimes.
Les numéros supplémentaires commandés pour articles, Réclames ou Annonces, coütent 20 fr. les 100 exemplaires.
CIIEMIi\S DE FEK.
La Listc pour les Ëtrennes
sera clóturée Samedi proehain.
JVcuvièiue Listc.
Total fr. 1*4,134-57
CLERGÉ PERSECUTE DE SUISSE.
Quatrièiiic Lisle.
Total fr. 37S-OW
AVIS.
LA PERSECUTION EN RUSSIE.
Une lettre particuliere adressée au Cour-
r'ier de Bruxellesretrace en termes émou-
vants le récit du massacre de paysans
calholiques en Podlacliie. Voici cetle rela
tion
Nous Irouvons dans la Gazelle de CAlle-
magne du l\ord un tableau indiquanl le
nombre de prétres calholiques fonctionnant
en Allemagne:
La Prusseen a 7,690, la Baviére 7,000,
le Wurtetnberg 1,000, la Saxe 70, Rade
1,100,1a IlesseSS-iqen joignani a ces chtlf/es
14,000 sémiflarisles et autres relig.eux, on
arrive au total de 32,000 ecclésiasliques sur
lb millions de fidèles.
LE DIMANCHE ET LES EMPLOYÉS DES
CHEMINS DE FER.
La Suciélé suisse pour la sanctificalion
du Dimanche nousadresse un recueil inté
ressant de lettres et de mémoires transmis
aux diverses Compagnies des chemins de fer
suisses et communiqués a un certain nombre
de fonclionnaires et a l'Assemblée fédérale.
Choso digne d'éloges, et que nous propo
sons en cxemplea nos sociélés industrielies
et commerciales, un grand nombre d'action-
naires de la Compagnie dés chemins de fer
de la Suisse occidentale n'ont pas hésité a
demander tons les premiers a supporter une
diminution éventuelle de dividende pour
oblenir que, dans Umtérêt de la justice et
d'une bonne administration, le repos domi
nical soit assuré aux ouvriers et aux em
ployés de la Compegnie. Beaucoup de
négocianls se sont joints a eux. Ainsi a Ge-
nève, 44 détenteurs d'actions et 120 négo-
ciants, a Lausanne et a Neufchatel, 22
parliculiërs, banquiers, et 79 négocianls out
signé des adresses concues cans ce sens.
[Cour. de Bruxelles.)
LES ENFANTS AU THEATRE.
II y a quelques jours, les libéraux de
Bruges annoncérenl a grand fracas une re-
présentation de la Fille de Madame Angol,
Un de leurs organes ajouta a l'annonce
ces mots d'une légéreté revoltante: Les
grands et les petils enfants ij assisleronll
Aucuns pensent qu'il vaut mieux faire Ie
silence auteur d'une polissonnerie désormais
reconnue coinme telle par les acteurs et les
actrices mémes qui doivent la représenter.
Nous croyons qu'en présence des faibles-
ses et de I aveuglement de certains modérés,
il faut conlinuellement opposer a l'audace
que les liberaux déploienl pour le mal, ia
protestation des consciences indignées et
I affirmation du bien.
Nous parierons done encore des spectacles
et nous dirons:
Que des hommes dégradés par la cupidité,
aient oublié qu'ils sont chréliens, qu'ils sont
péres; qu'ils voient de sangfroid immoler
leurs enfants aux pagodes t'o it les sacrifica-
teurs leur en out puyé le prix; c'est une mfa-
mie concentrée dans un petit nombre de ci-
loyens avilis et dégénérés, que le public mê-
me libérul ne partage point el dom il ne peut
ètre responsable.
Mais que l'on invite la première innocen
ce a vemr s'instruire aux spectacles moder-
nes, a se rendre au theatre pour entendre
parler le langage de la passion, en voir figu-
rer les operations avec ce fatal genre d elo
quence qui ex prune plus qu'il ne dit, qui
parle a lous les sens a la fois, qui agite le
cceur a mesure qu'il fascine l'intelligence;
qui doit nécessairetnem provoqtier de la part
des enfants des de'mandes d explications qui
ne doivent et ne peuvent ètre donnéës; voi
la ceque nous osons nomtner le cynisme de
l'infamie!
Et voila ou en est notre libéralisme. Nous
Favous déja écrit, le paganisme n'alla jamais
jusque la.
Le paganisme en eilet, qui a déifié le vice,
qui a introduit la licence des moeurs parmi
ses dieux mêrne, qui mèlait le récit des plus
dégpütantes abominations aux éloges de ses
héros, dont la luxure, d'un bout du monde
a l'autre, n'a rien épargné, dont le sacreet le
profane furent tour a tour la proie, ce paga
nisme, dans l'ivresse de ses debauches, res-
peclait l'enfancc et la jeunesse. Ghcz lui,
c'était un crime odieux, d'initier le premier
age aux pratiques plus ou moins licencieu-
ses. Si l'on voyait de jeunes vierges expri-
mer par leurs gesles ou leurs regards le sen
timent du vice, on regardait cette corruption
précoce comme un avant-coureur des cala-
mités publiques. S'il se trouvait un enfant
dans des endroits dangereux, les hommes
les plus licencieux voulaient qu'on le trans-
portat dans une place ou son innocencè fut
assurée. Voila cc que rappelle le poéte Hora
ce dans une de ses odes, lui, qu'on ne pour-
rail accuser de rigorisme en fait de bonnes
mecurs.
Et cette espéce de respect pour l'cnfance
se conserva méme a la décadence de la Gréce
et de Rome anciennes
Mais en voyant nos libéraux appeler les
enfants aux spectacles au.xquele les païens ne
les admctlaicnt pas de si tót, nous deman-
dons avec anxiélé: jusqu'oü done le libéra
lisme veul-il mener lasoeiété?
SERVICE MILITAIRE.
La loi du 18 Seplembre 1873, quia mo-
dilié cclle du 3 Juin 1870, en supprimanl le
service de réserve, s'il apporte une aggrava
tion de service a un certain nombre de mili
ciens, apporte par contre, quoi qu'on en ait
dit, un dégrévement aux obligations des
families. Voici comment:
Le service dans la réserve était précédem-
menl compté pour un demi service.
11 s'en suivait d'abord que chaque familie
pouvait avoir a supporter le service militaire
pour la moitié du nombre de ses lils et non
pour la petite moitié quand ce nombre est
impair. Ainsi dans une familie composée de
deux fils, ceux-ci, si le sort leur était con
traire, pouvaienl ètre incorporés I'un et l'au
tre dans le service de réserve, cequi faisait
un service en tier; il en était de mêrne pour
la familie comptanl 3, 4, 5 et un plus grand
nombre de garcons, lesquels pouvaienl avoir
a fournir respectivemenl un service et demi,
deux services, deux services et demi, etc.
De la sorte en cas de guerre, tous ces jeu
nes gens étaienl appelés quoique dans la ré
serve, a I'aclivilé du service, car d'après
l'article 32 de la loi du 3 Juin 1870, seul le
plus jeune de ces jeunes gens eut pu, dans
certains cas, obtenir la dispense.
Pour le cas de mise de l'armée sur le pied
de guerre, et c'est alors que Ie service mili
taire est Ie plus pénible, les families sont
done avantagées par la suppression du ser
vice de réserve.
En d'autres termes, un plus grand nom
bre de families seront attcintes pour fournir
Ie contingent, mais chaque familie en parti
culier ne sera pas exposée a d'aussi lourdes
charges.
Sur deux garcons, si l'un sert dans l'armée,
l'autre est exempté, tandis que sous l'ancien
régime ils pouvaienl ètre tous deux incorpo
rés dans la réserve.
Actuellement nussi, sur 3 garcons un seul
est pris pour l'armée, alors que sous l'empire
de la loi du 3 Juin 1870, l'un pouvait ètre
dans le service d'uctivité et un autre dans la
réserve et ainsi de suite pour les families
comptanl un plus grand nombre de garcons.
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Poperinghe-Ypres, 5-15,7-23,9-30,10-58,2-15,5-05,9-20. Y
peringhe-Hazebrouck, 7 13, 12-23, 4-17_, 7-13. Hazebrouck
l,rt r» 1 T7 T.'SII
Lichterv.-Thourout, 4-23 m. Btugas-Roulers, 8-23,
Po-
Ypres-Poperinghe, 6-30,9-07,12-03,3-37,6 30,8-43,9-30.
peringhe-tiazebiouck, 7 13, 12-23, 4-17, 7-13. H.izebrouck Poperinghe-Ypres, 8-33, 10 00, 4-10, 8-23.
Ypres-Rooiers, 7-50, 12-23, G-43. Routers-Ypres, 9-25, 1-50, 7-50.
Roulers-Z/nzf/es, 8-43,11-34,1-13, (L. 5 56), 7-36, (9-55. Lichterv.)
12-30, 5-13,6-42. Lichtervelde-Courtrai, 5-25 m. Zedelghem-7%ourout, 12-00.
Ypres-Courtrai, 3-34,9-49,11-18,2-35,5-25. Courtrai-Ypres, 8-08,1
Ypres-Thourout, 7-13, 12 06, 6 20, (le Samedi a 5-50 du matin jusqu'a Langhemarck). Thourout-Ypres, 9-00, 1-18, 7-45,
(le Samedi a 6-20 du matin de Langhemarck a Y'pres).
Comineg-Warnêlon Le Touquet-Ilouplines-Armezttöres, 6 00, 11-50, 3-35, (les Merer. 8-40 m. 6-30 s.) Armentières-Houpli-
nes Le Touquel-Warnêton-Comines 7-40,2-00, 4-45. (le Merer. 10-35 in. 8-00 s.)Comines- Warnêton 8-40, m 9-30 s. (le
Lundi 6-30 s.) Warnêton-Comines 5-30, 11-10, (le Lundi 6-50 s.)
CourtraiBruges, 8-03, 11-00, 12-35, (L. 5-15), 6-55. (9-00 s. (Lichterv.)— Rruges-CWtra.t', 8-23, 12-50, 5-13, 6-42.
Bruges, Blankejiberghe, Heyst, (station) 7-30, 11 04, 2-50, 7-35. Fleyst, Blankenberghe, Bruges, 5-45, 8,30 11-30, 5-30,
Blankenbeiglie, Bruges, 6-10 8 55. 12-06.
Ingelmunster Deynze Gand5-15, 9-41, 2-13. Ingelmunster-Derpt^e, 4-50 2" cl., 7-15. Gand-Deynze-Ingelmunsler6-58,
11-20, 4-39. Deynze Ingelmunster, 9-10 2C cl, 8-20 s.
IngelmtinMer-/!nseghem, 6-05, 12-10, 6-15. Anseghem-Ingelmunster, 7-42, 2-20. 7-45.
Lichtervelde-Dixmade-Furnes el Dunkerke, 6-30, 9-10, 1-35, 7-54. Zbtw&erAe-Furnes-Dixmude et Lichtervelde, 6-55, 11-15,
3-45, 3-10.
Dixmude-AYeuporl, 9-55, 2-20, 8-40. Nieaport-Dixmude, 7-40. 10-45, 12-00, 4-25.
Thouroul-Os(e«de, 4-50, 9-15, 1-30, 8-03. Ostende-Thourout, 7-55, 10-10, 12 25, 6-15.
Selzaete Eecloo, 9-05, 1-25, 8-23. Eecloo-^eteaete, 5-35, 10 15,4-22.
Gand-Terneuzen, (station) 8-17, 12-13. 7,25. (porte d'Anvers) 8-30, 12-40. 7-43. Terneuzen-Garad, 6-00, 10-30, 4 40.
Selzaele-LoA"ere«, 9-04, 1-30, 8 30. (le Merer. 5-10 m.) Lokeren-SeZsrtefe, 6-00,10-25, 4 45. (le Mardi, 9,30.)
COURTRAI, BRUXELLES.
Courtrai dép. 6,40 10,53 12,33 3,45 6,38.
Bruxelles arr. 9,20 1,35 2,23 6,06 9,16.
CORB-ESJPOJTDABrCES.
DRUXELLES, COURTRAI.
Bruxelles dep. 5,22 8,28 12,21
Courtrai arr. 8,00 10,43 2,41
5,35
7,53
6,47.
8,44.
COURTRAI, T0URNA1LILLE.
Courtrai dép.
Tnurnai arr.
Lille
7.00
7.31
8.33
10,56
11,47
11,55
2,54
3,48
4,00
5,34 8,47.
6,29 9,41.
6,32 9,53.
LILLE, T0UR.NAICOURTRAI.
Lille dép. 5,20 8,25 11,03 2,82 5,20.
Tournai arr. 5,43 8,56 11,34 2,47 5,39.
3.42 6,36.
CÓUitTRU, GAND.
Courtrai dép. 6,42 12,31
Gand arr. 8,01 1,52
3,47- 6,40.
5,03 7,56,
BRUGES, GAND, BRUXELLES.
Bruges dép. 6,49 exp. 12.39 3'34 exp. 6,43
Gand arr. 7,34 1,34 4,19 7,58
Bruxelles 8,50 4,03 5,26 9,31
Courtrai
Gand dép.
Courtrai arr.
6.37 9.47 12,26
GAND, COURTRAI.
3.38 9,39 1,28 4,24
6,37 10,32 2,49 5,31
BRUXELLES, GAND, BRUGES.
7,21.
8,42.
Bruxelles dép
Gand
Bruges
arr. 6,00
7,15
8,14
9,41
10,34
11,33 3,12
1.23 4,26 exp. 0,37.
2,38 5,11 7,22.
I
Montnnt des listes précédentes, 12,099—07
PAROISSE DE ST-MARTIN (YPRES).
Anonyme, 3—00
M. Dehouck, 5—00
Louise Vanlerberghe, 1—00
Anonyme, 4—00
Anonyme, 2—00
Anonyme, 50
MESS1NES.
Un fonclionnaire et sa nombreuse familie
demandent la Benediction du St-Père, 23—00
R0USBRUGGI1E.
Anonyme, 10—00
Weduwe Vandenberghe, 5 00
ZUYDSCHOTE,
Een onbekende, 20—00
B0ESINGHE.
Onbekende, 5—00
ELVERDINGHE.
Anonyme, 3—00
POUR LE
Monlant des listes précédentes, fr 714—00
PAROISSE DE ST-MARTIN (YI'ltES).
Madame la douairière de Patin et M"«
liélène de Patin, 50—00
Mlu Dehacrne, 5-00
Anonyme, 1—00
PAROISSE DE ST-PIER RE (YPRES).
M"c Vandenbroucke, 500
PAROISSE DE ST JACQUES (YPRES).
G. Hi I. 2-00
J.K.L. 5-00
M. N. O. 5—00
PAROISSE ST-N1COEAS (YPRES).
M. l'Abbé Lievens, Directeur des Dames
de Rousbrugge, 5_00
POPERINGHE (PAROISSE ST-BERTI.n).
M"e E. Lebbe, 20—00
M. et Mllc Couteel, 10—00
ZILLEBEKE.
M. Du Floer, curé, 5oo
ST-JEAN.
M. Ie Curé, 5-00
BR1ELEN.
Dry onbekende, 5—00
ZUYDSCHOTE.
Een onbekende, 9—00
WESTOUTRE.
M. le vicaire. 5—00
ROUSBRUGGE.
M. Alexandre Vanhoutte, 5—00
Anonyme,
M. le Curé,
M. le Vicaire,
ELVERDINGHE.
1-00
10—00
5-00
MM. les Ecclésiasliques de l''arrondissement
voudront bien récedgir les souscriptions.
'Routes autrespersonnes de bonne volonté sont
ègalement considèrées commc parfaitement uptes
d recueillird recevoir el d transmettre les o/fran-
des.
On les permit ègalement au BUREAU DU
JOURNAL DTP BES et du NIEUWSBLAD.
Pour pcrmetlre une exacte comptabilité:
1° Le donateur et son intermédiaire sont in-
stamment priés de remettre simultanément la
note de la souscription el I'argent quelle com-
porte.
Les personnes qui fp.raient embarrasséespour
faireparvenir au centre de l'wuvrc le rnontant de
leur souscription, peuvent I'envoy er en mandals
sur la poste d 31. le Dogen d'Fpres.
2° Nous ne póurrons publier chaque semaine
que les souscriptions dont la note et I'argent st
ront parvenus au centre de l'ièüvre, chez 31. le
Dogen d'Fpres, avant le Jeadi midi.
Sans nul doute vous aurez entendu parler de la
terrible persecution qui sévilence moment contre
les fidèles du rite grec-uni (calholiques) dans la pro
vince de Chedmno. Ces trisles nouveiles, je ne puis,
hélas! que vous les confirmer; le sang des fidèles
repoussant l'apostasie que la Russie veut leur impo-
ser coule abondammeni; oui! ces martyrs qui vien-
nenl encore de donner leur vie pour leur foi calho-
lique, arracherorit-ils enfin le bandeau des yeux a
lous ceux auxqucls la lïussic fait accroire par une
presse mercenuire que les grecs-unis demandent a
grands cris de pouvoir passer au scliisnie La lutte
entte le schisme et l'Eglise grecque-unie sera terri
ble, car lous les jours le martyre d'un grand nom-
bre de fidèles nous remel sous les yeux des exem-
ples comirre ceux des premiers tenips du christia-
nisme persécuté.
Toute la Podlacliie ne présente plus qu'une
scène de desolation, ou vous ne voyez que larmes,
oü vous n'enteudez que soupirs et cris de douleurs
mélés aux blasphèmes du Moscovite acbarné, qui
pourchasse ces nobles victimes d'une foi qu'ils ne
veulent pas abundonner. Au moment oü je vous
écris on sévit avec le plus de rigueur contre les
habitants du district de Siedlec. Le gouverneur
Gromeka vient d'enjoindre formellement a tons les
préfets el sous-préfets d'introduire le schisme dans
leurs districts. Conformément a cel ordre, le préfet
de Biala, Kutanin, s est rendu en dernier lieu au
village de Pratulin (par le Bug), siége de la familie
des Kowalski, pour reprendredes livres et les clefs
de l'église grecque-unie et les remettre enire les
mains d un pope (prêtre russe schismatique.) C'est
une des premières forrnalités exigées pour l'aposta
sie. Arrivé sur les lieux oü était l'église (eer kien)
tl y trouva environ 900 personnes rassemblées.
Kutanin, homme öclairé et loyal, il faut lui reridre
cetle justice, ne voulanl pas user de la force, paria
aux gens réunis en termes conciliants; il leur repré-
senla que telle était la volonté du gouvernement qui
exigeaitqu ils remisseni les clefs de leur églisc untre
les mains du pope qu'on leur envoyail, et il les en-
gagea a se reiner sans resistance pour ne pas forcer
le gouvernement d'user alors de violence. Los pay
sans, tout en saluaiH le préfet, lui répondirent que
la o li il s'agissailde leur foi, ns ne pouvaienl pus lui
obéir. Kutautn, voyant une resolution inébranlable,
se relira saus r.eu obteuir el lit son rapport au guu-
verneur généial... liimiédialement, le gouverneur
envoie a Pialulm un baiaillon d'infanteriu qui a son
arrtvée trouve l'eglise eutourée des fidèles doul le
nouibre s'était considérablemenl uccru.
Le commandant des lioupes, Stein, commenca
alors a haranguer les personnes réunies et leur en-
joiguit de se relirer sur-le-chainp. Muis leut aussilut
des voix s'élevèrenl de louies parts:
Comtnenl vous appelez vous
Stein, lut la réponse.
A quelle religion appartenez-vous
A la religion luttiérienne, repond encore le
commandant.
Ah! s'écrièrent les fidèles en choeur: conver-
tissez-vous done le premier au schisme. pour que
nous puissions voir ceque c'est qu'un renégat.
Je ferai faire feu! hurla le chef.
Eli bien, si tels sont vos ordres, tirezü
Tous nous inourrons, niais nous n'abandonnerons
pas notre foi, crièrent les fidèles.
A cette réponse hóroïque, le commandant Stein
répondil'par un ordre: Mettez en joue!
En voyant les fusils se diriger sur eux, les plus
anciens d'entre les paysans jelèrent a bas leurs ves-
les et mettant leur poitrine a nu crièrent: Tirèïf
il est doux do mourir puur sa foi!!....
Une salve suivit cette exclamation 15 morts et
10 blessés tombèrent a lerremais les fidèles
agenouillés ne bougaient pas.... Les Russes, voyant
alors que, tous étanl decides a mourir, il leur fuu-
drait tuer jusqu'au dernier, abandonnèrent le ter
rain. Au moment oü ils allaienl se relirer, les fem-
mes sortanl de leurs maisons, leurs petils cnfaiils
sur les bras, s'avancèrent au devaut d'eux, et dans
un spblime élan leur adressèrent encore ces paroles
héroïques: Pourquoi ne tirez-vous pas nussi sur
nous? Toutes, nous préférons mourir que de deve-
nir schismatiques....
Voila en quelques mots l'impression de la scène
dont j'ai élé témoin Pas un mot de ce que je
viens de dire n'esi exagéréPcut ètre un jour ou
l'autre l'Europe saura-t-elle par la presse que de
tels faits se passent dans son sein en plein XIX° siè
cle, fails digues des premiers temps de la chrétien-
té, mais croira t-elle, maiérialiséo et incródule com-
me elle l'est aujourd'hui, a ces actcs de sauvage?
J'en doute.
OFFERTE AUX ENFANTS.