SEKKEBOE&EN
VOOR DE EERSTE COMMUNIE:
GEDACHTENISSEN
Dispositions transitoires.
r.e eTirdela maisori' l'insu de
tout Ie monde.
UN S1GNE DU TEMPS.
Le correspondanl bruxellois du Journal
de Liége parle en ces lermes de la transfor
mation qui s'est opérée dans les idéés de la
jeunesse universitaire de notre pays; il dil:
II y a trente ans, les éléves de l'Univer-
sité de Louvain professant les opinions libé-
rales se comptaient par centaines. Ou sont
aujourd hui les éléves de Louvain qui osent
se déclarer contre 1'Encyclique el \e Sylla
bus! Je ne parle pas de ce qui se passe a
Liége et a Gand, oü l'enseignement est sou
vent si incolore el si timide. Mais a Bruxel-
les mème, les étudiants professant l'ultra-
montanisme complélement inconnu jadis,
forment maintenant un groupe compacte.
Voyez les barreaux des principales villes.
Autrefois, iIs appartenaient en grande majo-
ritéa l'opinion libérale; aujourd'hui l'opinion
cléricale y comple de trés-nombreux par
tisans.
Quel aveu! dit YAmi de COrdreaprès
avoir reproduit ces lignes. Notre confrère
namurois ajoute:
met en zonder sloten,
aen zeer voordeelige pryzcn,
by VANDERGHINSTE-FOSSÉ, drukker,
Boterstraet, 66, Yperen.
Oui, en effet, c'est bien changé. Non pas
que nous prenions au pied de ia lettre les
doléances du Journal de Liége. Cequ'il dit
de l'enseignemant timide et incolore des
deux universilés de I'Elat, nous lui en Iais-
sons toute la responsa bi I i té. Tout est relatif.
Ceux qui, comme lui, ne connaissent et n'ad-
metlent qu'un type, celui de l'enseignement
rnaconnique de l'université de Bruxelles,
ceux-la trouveront sans doute quelques dis-
sonnances a Liége et a Gand. Mais cela
prouve surtout Uintensilé de leurs exigences.
De même en ce qui concerne l'université
catholique, peut-êlre suflirait-il de remonler
vingt ans en arriére, dans la collection du
Journal de Liége, pour y trouver des volu
mes de virulentes malédictions contre l'af-
freux cléricalisme de la jeunesse qui fré-
quentait ses cours a celle époque.
Mais passons. Ces réserves failes, nous
ne dissimulons nullement le bien fondé des
lamentations de la feuille libérale. Dans les
régions que le Journul de Liége explore
avec une amertume si comique, il est cer
tain qu'un changement marquant s'est opéré.
La trempe cbrétienne a une autre touche.
L'esprit catholique a gagnédu terrain. C'est
un courant d'idécs tout différent. Et pour
cause.
Qu'est-ce que le libéralisme? Quel s'est-
il montré au pouvoir? Quel se pralique-t-il
dans 1'opposition? Le libéralisme n'est
rien ou il est la libre-penséeparole du
Journal de Gand. Une opinion politique?
Non, mats une opinion sectaire, sans autre
ratson d'etre que i'antagonisme contre I'E-
glise, que I'oppression de ses droits et de son
indépendance. Liberté facon libéralisme,
mensonge avéré. Toutes les épreuves sont
faites. A moins dé complicité, plus d'illusion
libérale possible.
Nous comprenons la désolation du Jour-
nvl de Liégemais son étonnement, nous
nous l'expliquons plus difficilement. Lui s'é-
tonner! Ou la Constitution sera changée
légalemenl, ou vous serez abattus révolu-
tionnairement. Qui dit cela? Le Journal
de Liége. A qui l'a-t-il dit? Aux catholiques.
Nous en étions dèja alors au libéralisme de
grand chemin. El ainsi dit, ainsi fait.
Voir la spontanéité foudroyantc de 1857....
Et le vide ne se ferait pas aulour de celle
truanderie libérale?
Peut-être le libéralisme s'est mitigé,
corrigé, amendé depuis le dilemme féroce
du Journal de Liége et ce qui en est suivi?
Erreur! Cela recommencera dans toutes
les grandes occasionsmorale de la
sponlanéilé foudroyantc de 1857 et de de
motion conlagieuse de Novembre 1871, ti-
rée par le Journal de Gand. Du libéralisme
de ces messieurs tel est le caraclére, et avec
toutes les circonstances de récidive.
Ne pleurez done pas si fort, Journal
de Liége, sur le délraquement de la fortune
libérale. Vous avez ce que vous avez voulu,
et non encore dans la proportion de vos mé
rites.
LA MISÈRE A BERLIN.
Dons la capitale de ia Prusse les dépóts de
mendicité ont chacun un dorloir oü l'on
admet les mendianis pendant une riuit. On
se fera une idéé de la misère qui régne a
Berlin en apprenant que durant le mois de
Janvier ces maisons ont hébergé nuilamment
13.834 hommes et 739 femmes. Pendant le
moisactuel, les dépóts ont recu chaque fluit
environ 520 hommes el 20 femmes.
Cl» roti iq ne locale«
ASINUS ASINUM FRICAT.
Lorsque le Progrès double son imbécillité
naturelle de celle de la Meuse el du Journul
de Liégeil atteint des sommets réellement
vertigineux.
Jamais depuis Guttenberg, on ne poussa
plus loin l'art d'alignerdcs soltises, ja
mais nul ne sul condenser en vingt lignes,
plus d'erreurs juridiques et historiques que
que le Progrès copiant servilement \e Jour
nal de Liége, dans son N° du Jeudi, 26 Fé-
vrier. Oyez ce morceau dechoix: Pour
être admis a se faire remplacer, il fallail
verser avant la date futidique du 24 Janvier
anniversaire de la mort de Louis XV.I et
de Cincendie de la Monnaie) la somme de
200 fr. Quelques-uns ont laissé passer le
dé/ai, et les voila incorporés. Pas moyen,
fül-ce en offranl 25,000 fr., qu'ils donne-
raient voiontiers, de se libèrer du service.
Qui nesait, a part les transcendants rédac
teurs du Progrès, que l'art. 64,s de la loi de
milice fixe, comme délai fatal pour l'accom
plissement de la formalité préalableau rem
placement, non le 24, mais le 22 Janvier?
Qui ignore que le Roi Louis XVI, ayanl été
exécuté le 21 Janvier 1793, et le theatre de
la Monnaie incendiè le 21 Janvier 1855, le
22, ni le 24 Janvier ne sauraient èlre l'arini-
versaire, ni de ce marlyre, ni de cette catas
trophe? Signalons, en courant, ces éphémé-
ndes ingénieuses, ce rapprochement de haul
goül enlre la mort d'une royale et sainle
viclime et l'incendie d'un theatre!... Seuls
le Journal de Liége ou le Progrès ont le se
cret de ces finesses délicates. Trop d'esprit,
Messieurs!
Mais passons au cas de ces petits crevês
bruxellois, a ces jeunes gens appurtenant d
d opulentes families, qui ont oublié de lire
les dispositions d'une loi qui les intéressait
de si prés, et ils ne s'y sont pas conformés.
Les voila done a la vedle de se voir incorpo-
rcsl Disons-le d'abord, nous ne croyons
pas a de pareils crétins. Ces miliciens nous
ont bien 1 air d ètre sortis tont armés du cer-
veau fécond d'un farceur du Journal de Lié
ge, pour servir d'épouvantail aux rares ba-
dauds qui paturent au Progrès d'Ypres.
Enfin admettons les, telsqu'on nous les pré
sente. Quoi! voila des jeunes gens, apparte-
nant a la classe des mandarins lettrés du
centre réputé le plus intellectuel de Belgi-
que, des philosophes de l'Universite libre,
peut-êlre; ces jeunes gens professnt une lelie
horreur pour le service personnel et obliga
toire, patronné cependant par leurs mai-
tres, qu'ils sont prèts a sacrifier 25,000
ff*. foi du Journal de Liége, pour se
libérer, el ils sont assez insoucieux, pour ne
s'étre pas enquis des conditions que la loi
met au remplacement!
Aujourd'hui ils donneraient 25,000 fr.,
et avant le 22 Janvier, ils pouvaient se
libérer en versant 200 fr. et en ajoutant
plus tard 1,400 fr. a cette somme, s'ils ob-
tenaient un remplacement adminislralif,
el ni eux, ni leur père, ni leurluteur, n'orit
hou gé!
Quau fon3 denos campagnes, quelques
villageois illeltrés aient ignoré la formalité
préalable au remplacement, nous le conce-
vons; pour ceux-la, si le Gouvernement veut
se montrer tolérant, s'il veut les admettre
par mesure exceptionnelle et transitoire au
remplacement, en I absence de versement,
nous n'avons certes rien a y reprendre.Quant
aux jeunes gens du Journal de IJége, s'ils
existent, nousavouons qu'ils nous inspirent
un médiocre intérêt: un peu de service mi
litaire pourra les dégourdir, et l'école
régimentaire leur sera fort utile. Qu'ils s'en
prenuent, parbleu, a eux-mème§ de leur in-
curie; qu ainsi que leurs avocats du Jour
nal de Liége ou du Progrès, ils se rappel -
lent, quoiqu'un peu tard, que nul en
principe, n'est admis a exciper de l'igno-
rance de la loi. Le Progrès l'avoue lui-mèrne:
terreur est évidente et la loi est foimelle:
elle exige le versement de 200 fr., avant le
22 Janvier (et non Février, Progrès,) de
tout milicien qui veut conserver la faculté
de remplacer. La loi est absoiue, ajoute le
Progrès, au point que Monsieur le Minis-
tre de la guerre, lui-mème. ne pourrail pas
aulonser les miliciensdemeurés en dèfaut,
tfopérer le versement prescrit, d se faire
remplacer.
Vraimeni! la loi enchaine-t-elle a ce degré
et toujours, la bonne volonté éventuelle du
ministre de la guerre? Appuyés sur un texte
formel, nous en doutons fort: nous le ten-
dons miséricordieusement, notre texte, com
me une perche de salut, aux gomrneux bru
xellois du Journal de Liége-, nous l'offrons
en prime gratuite aux abonnés comme aux
rédacteurs du Progrès: Art. 78. Les mili
ciens en activité de service ne peuvenl plus
se faire remplacer, qu'en vertu d'une auto-
risation du Ministre de la guerre et en se
conformant aux conditions qui leur sont im-
posées.
LES VARIATIONS DU PROGRÈS.
Le Progrès de Jeudi dernier ne se con
tente plus d'affirmer que le prix du rempla
cement, en 1874. atteindra a la sommede
3 ou 4,000 fr.; j| laisse entendre que des
jeunes gens, d'opulenles families, il est
vrai, seraient disposés a sacrifier, pour
obtenir un remplacant, une somme de
25.000 fr., une fortune! (Qn'on se le dise.)
Le Progrès d'un autre Jeudi affïrmait que,
grace a de cerlaines manoeuvres, le Gouver
nement parviendrait a fournirde rempla-
canls administralifs, tous ceux quienau-
raient fait la dèmande, moyennant, par
conséquent, le prix total de 1,600 fr.
Comment concilier le Progrès de l'aulre
Jeudi avec le Progrès de Jeudi dernier?
UN GRAND PROGRÈS.
REMUNERATION DES MILICIENS.
Dans la séance du 26 Janvier de la Cham-
bre des représentarits, Monsieur le Ministre
de l'lntérieur a déposé un projet de loi ten-
danl a assurer une rén'uméralion immediate
aux families des miliciens sous les armes.
Nous donnons ici ie texte des dispositions
élaborées par le Gouvernement: elles consti
tuent l'efforl le plus sérieux, qui ait été tenté
pour atlénuer les inconvéoienls de la loterie
militaire; elles remplaceronl avec avanlage la
pension dérispire que la loi doctrinaire de
1870, stipulait en faveur des victimes de la
conscription.
C'est un soulagement considérable qui
sera du a nos cléricuux nos popula
tions acciieilleront cc projet avoc reconnais
sance et satisfaction. C'est lo Progrès qui ne
sera pas content! II préférera la loi de 1870.
Voici les propositions du gouvernement
Art. lcr. Le service personnel comme mili
cien dorine li'eu a une indemnité immediate,
conformémenl aux dispositions de la présen
te loi.
Art. 2. Pendant la durée du service actif
normal el ellectif, il sera payé aux père et
méredu milicien présent sous les arrries ou
au survivant une indemnité de 10 francs par
mois.
Si le milicien a péri dans l'accomplisse-
ment d'un service cominandé, l'indemnité
continuera d'ètre payée pendant toute la
durée que devait avoir son service actif
normal.
Art. 3. La même indemnité est allouée
au milicien orphelin de père el mére et a ce
lui dont les parents sont inconnus. Elle sera
versée a la caisse générale d'épargne et pwr-
téea un livrei en son nom.
Sauf les exceptions qui seront autorisées
par le gouvernement, les sommes portées a
ces livrets ne pourront étre retirées quecinq
ans après l'expirationdu serviceactifnormal.
Art. 4. L'indemnité se caleule par mois
complets.
Les fractions sont reünies pour élablir ce
calcul.
La dernière fraction est négligée.
Art. 5. L'indemnité n'est pas allouée si les
parents du milicien! Ie survivant ou lui-mê-
nie, paient plus de 50 fr. de contributions
directes.
Elle n'est pas due:
1° A raison des services:
ADes miliciens rappelés en lemps de mo-
bilisalion de l'arrnéeou en lemps de guerre;
R. Des volontaires compris numérique-
ment dans Ie contingent (art. 5 de la loi de
milice);
C. Des réfractaires et des retardaires dont
les causes- d'empèchement ne sont pas jugées
valables (art. 97 de la même loi.)
2° A. A raison du lemps pendant lequel le
milicien est en congé ou illégalement absent,
ou subil une condamnation a l'emprisonne-
ment ou est incorporé dans une compagnie
de discipline ou de correction. D. Dans le
cas prévu par le g 2 de l'art. 95 de ia loi de
milice.
Art. 6. L'indemnité cesse si Ie milicien dé-
serlc.
Art. 7. Le paiement de l'indemnité se fera
trimeslriellement par les receveurs des con
tributions directes dans les localilés ou rési-
dent les ayant-droit.
Le gouvernement règlera le mode de paie
ment et la comptabilité.
Art. 8. Les sommes non réclamées avant
le 31 Oclobre de l'année qui suit la cloture
de l'exercice auquel se rapporten! les servi
ces a rémunérer demeurerout acquises au
trésor.
Art. 9. La loi du 3 Juin 1870 relative a la
rémunéralion des miliciens est abrogée a
da ter du
La présente loi sera mise en vigueur a la
mème dale.
Art. 10. Le fonds spécial insliluéen vertu
de la loi du 3 Juin 1870 sera liquidé au pro-
fit des ayant-droit.
Les intéressés auront l'option soit de reee-
voirun livret représentant le solde de leur
comple, soit de conserver le droit évenluela
la rente.
En cas d'option pour le premier mode, les
sommes portées aux livrets ne pourront ètre
retirées que cinq ans aprés l'expiration du
service actif, sauf les exceptions qui seront
autorisées par le gouvernement.
Le service du fond spécial sera transféré a
la Caisse générale d'épargne el de retraite.
COMMENT ON S'AMUSE AUX CH0EURS.
Le Progrès possède un reporter de haut
style: nous le recommandons sur échanlillon
a qui voudrait faire mouler le compteren-du
d'une fête; voyez:
La salie éluil brillamment èclairèe el or-
née d\irbustes el de /leurs. L'orcheslre élail
purfaitemcHt conduit. (D'aueuns disent,
ce sont de méchantes langues, que l'or-
chestre seul se conduisail bien!) Cé tail une
charmante fete.- Charmante en vérité, Mon
sieur; jugez en: J'en étuis comme disent les
braves au récil d'une campagne glorieuse,
mats je sais d quel prix (Comment,
Monsieur le reporter, vous consommates a ce
point, et en carême encore!) Une robe
déchirée, un bras endotori, une jarretière
perdue, un tendon forcé, unjolipied aplati,
une ha.nciie déboitée, une chignon renversé
sur de blanches épaulesèlaienl autanl de
légers inconvènienls dont étaient gratifiés
les membres aelifs de celle dèlicièuse soirée.
Eh mais, dites done, c'est déja assez gen-
lil: c'élait done une bagarre que voire fête?
Jamais au lemps de Wasseige, train déraillé
n'occasionna plus de contusions. Dieux hos-
pitaliers! Heureusement que l'aurore aux
doigts de rose, vint fermer les porles de ce
lieu encliunteur. Sans cellea imable porlière
tous ces danseurs, ces pierrots, ces gentle
men, ces rnarvns, ces marquis, ces cheva
liers qui s'entrecroisaient, tout ce monde
avide deplaisir, clait complétement démoli.
Ces écossais reslaienl tous sur lecarreau.
Aucun d eux cependant ne pouvait sans
l'aurore, se résigncr d qüitter: dame! écou-
tez done, des gens si déchirés! Ilscouraient
le risque d'ètre conduits au posle!
Le tout, foi de Progrès, a l'honneur du
Président des.... Chceurs!
N. B. Nous pnévenons le reporter que
cette réclame est gratuite: nous la lui dé-
dions gracieusement.
Les communes de notre province qui se
ront soustraites désormais a la tulelle des
commissaires d'arrondissement sont:
Arrondissement de Bruges: Oostcamp.
Arrondissement de Courlrai: Harelbeke,
Mouscron et Waereghem.
Arrondissement de Roulers: Ardoye, In-
gelmunster, Lichtervelde, Moorslede, Rum-
beke.
Arrondissement de Thielt: Meulebeke,
Ruysselede, Swevezeele et Wyngene.
Arrondissement d'Ypres: Langemarck.
La nécessilé de prévenir les inondations
dans la Flandre occidentale a donné a MM.
le baron Coppens el Amedée Guislain l'idée
de créer un port de mer de premier ordre a
Nieuport. Ces messieurs, qui sont deman-
deurs en concession, viennent de publier, a
l'appui de leur projet, un exposé avec plan
d'ensemble, les travaux a exécuter qui offre
un intérêt réel.
Devant la cour d'assises de la province de
la Flandre occidentale, a comparu Jeudi le
nommc Charles Van don Berghe, ouvrier,
agé de 25 ans, né a Ooslvleteren, ayant ré-
sidé en dernier lieu a Armentiéres (France),
accusé d'avoir mis le feu a une ferme, appar-
tenant a la familie Terrier, occupée par Ie
cullivateur Pierre Beck et située a Weslvlete-
ren.
C'élait dans la nuit du 29 au 30 Septembre
dernier; il élail environ 2 heures du ma-
tin, lorsque le nommé Edouard Collier, un
des garcons de ferme, se réveilla et apercut
qu'un incendie venait d'éclater dans la gran
ge. Aussilót il alla réveil Ier son inaitre,' ap-
pela les voisins au secours; mais le feu se
propagea avec une telle intensilé, qu'en
moins d'une heure, la ferme lout entiére
était réduite en cendres. Les pertes s'éle-
vaienl a 20,000 francs; les batisses seules
étaient assurées.
Cet incendie ne pouvait ètre attribué a
l'imprudence; il ne pouvait non plus étre
survenu par accident; car jamais on ne fu-
mait a la ferme, el personne, la veille, n'était
entré dans la grange, oü pourlant l'incendie
avait éclaté. Tout, au contraire, démontrait
qu'il élail l'ceuvre d'un incendiaire.
Les soupcons lombérent bientöt sur Char
les Van den Bergbe.
En effet peu de temps avant l'incendie, le
ferm ter Pierre Beck avait dit Ie renvoyer de
la ferme, paree qu'il n'élail plus content de
ui. Van den Berghe était parti en se mon-
trant trés-mécontent et mème en menacant
Beek.
Le Cercle catholique de Courlrai continue
a présenter a ses membres des délassements
utiles el agréables. On nous annonce que le
Mardi, 10 Mars a 6 1/2 h. du soir, une con
férence sera donnée au local du cercle Pie
IX, par M. Guillaume Verspeyen, avocat.
L'orateur a pris pour sujet: De la presse
et de son influence dans la société contempo
raine.
Nous apprenons que le local sera ouvert
aux membres de tous les eercles catholiques
et leur est exclusivement réservé. Nous ne
pouvons qu'approuver cette mesure. Elle
contribuera a I union de la grande familie des
eercles catholiques et pourra decider bien des
amis a y enlrer. Pour Courlrai en particu
lier, la mesmeest excellente, pratique.
CHAMBRE DES REPRÉSENTANTS.
Le projet modifiant Partiele 132 de la loi
provinciale soumet a la juridiclion des
commissaires d'arrondissement toutes les
communes, rurales et urbaines, dont la po
pulation est inférieure a 5,000 habitants; et
par suite il souslrait a cette juridiclion,
les communes rurales dont la population
est supérieure a 5,000 ames.
La Chambre a vote l'augmenlation du
traitement des membres des députations
permanenles. Ce trailemenl est porté a 4,000
francs.
Quelques jours aprés, Ie 29 Septembre,
Van den Berghe, se trouvant avec Henri
Van Damme au cabaret den Droogen Tak,
a Poperinghe, trouva le moyen de dérober
une boile d'allumettes, boite que le même
soir Henri Van Damme enleva de la poche de
Van den Berghe; ilconstata qu'elle ne con-
lena.t plus que quelques allumetles, et la
rapporta a la cabaretière quelques jours
Enfin, Ie lendemain de l'incendie, dés 8
heures du matin, Van den Berghe avait quit
te la maison de Leonard Van Damme oü il
residait, et s'élait rendu a Armentiéres; et
pour dérouter la justice, il avait fait accroire
a la familie Van Damme, qu'il avail recu une
lettre de sou frére, et qu'il parlait' pour
V/a melon. Or ceci était encore de sa part
une pure invention, car il n'avait pas recu de
lettre, el n'a jamais été a Warnèlon.
II est vrai, que le soir de l'incendie il était
alle au lit a 9 heures, et que durant toute la
nuit, personne chez Van Damme ne l'avait
vu ni entendu se lever, mais Henri Van
Damme qui couchait avec lui déclara, qu'il
y avail moyen pour Van den Berghe de se
Voila les fails, Iels qu'ils som révélés dans
I acte d accusation.
Maisa l'audience mème une nouvelle in-
tructionsestfaiteal'intervention de la dé-
ense, et est venue renverser les charges qui
pesaient sur l'accusé. q
Aussi Ie ministère public, par l'organe de
M. Ie substilut Wiirth, s'est-il empressé de
produ"tasIlrr qU e" PréSenCe d6S témoignages
nable accusation était devenue insoute-
Ee Jury a done rendu un verdict comnlé-
lement negatif et la cour a fait meltre immé-
dialement Van den Berghe en liberté
Geüens.éf0086 aV8U élé COnfiée Mee a M*
II ny aura pas pour Ie mois de Mars de
tiains des^h a"S I®8 h6Ures de déParls des
tiatns des chenmis de fer del'Eiat.
LA JEUNESSE CAT II0 LIQ U E