ETRENNES AO ST-PÈRE. UNE TERRIBLE LOTERiE. ftGA IV 9",e année. N° 85G Samedi 14 Mars 1874. ru Le Journal parait le Mercredi et le Samedi. Les insertions coiilent 15 centimes la liirne.Les réclames, dans le corps du journal, se paient 30 centimes la ligne. Un numéro du journal, pris au Bureau, 15 centimes. Les numéros supplémentaires commandés pour articles, Réclames ou Annonces, content 20 fr. les 100 exemplaires. C H E RI I MT S ID E F K EG. liistc siipplciiicntnirc. Total fr. 13,395-57 CLERGÉ PERSECUTE DE SUISSE. Shièiiip Taste. Total fr. AVIS. Nous lisons dans le Journal de Florence LES DEUX ROME. Dans Rome il y a toujours eu deux Ro me, la Rome sainte et la Rome diabolique, la Rome des Rapes et la Rome de la Franc- Maconnerie, c'est-a-dire la Rome de lumiére et la Rome des lénébres, la Rome éternelle qui est de Dieu et la Rome provisoire qui est du démon. Seulement, avant le 20 Septembre, les Papes luttaient heureusement pour leur Rome, favorisaient son épanouissement au profit de la liberté de leurssujetsetdel'amour de runiversalilédeschréliensetcomprimaient les conspirations et les attentats de la Rome seclaire. II y avait enlre le bien et le mal les proportions qui convenaient a la dignité suprème de l'Eglise et a I'honneur de la tiare. Aujöurd'hui ces propositions sont chan- gées, el le régime nouveau lutte pour faire prédominer le mal sur le bien. Le gouvernement peut-il se flatter d'avoir obtenu depuis trois ans ct demi, les résul- lats qu'il poursuil? Nous répondons hautement: non. II a grandi el dèvéfoppè la 1 ut le, sans doule; la victoire ne lm apparlient pas, el nous avons le droit de l'affirnier, quand nous considérons que ce gouvernement, èiant maitreabsolu el disposanl de lous les moyens que donnent la force la corruption et la séduclion, la Rome des Rapes se tnonlre toujours vivanle, ènergique, pleine d'espoir et de courage. Ne dites pasaun romain que c'est fini, que l'Eglise est a jamais décotironnée et pri- vèe de sa ville, il sourira dédaigneusemenl et vous répondra avec l'accent de la ceriilu- de en vous montrant la coupole: Pierre vil dans le Pape et Pierre a les promesses du Christ. Le romain sail par coeur les paroles de l'hymne qu'on lil sur les tahlctles appemlues aulour de la confession de la Basilique Va- ticane Si vis Patronum quaerere Si vis poleniein Vindicnn Quid jam .mor ar isInvoca A poslotorum Pi incipem O firma Petra Ecclesia: Golumna fled i néscia Da robt/r et' constantiam Error fid,cm ne subruat. Romam luo qui sang nine Olim san cisti, protege In teque confidmtibus Praesta saiuturn tjenlibus. El il sail que ces paroles ooi In verlti de meitre eu fuite les ennemis et d'appcler sur Rome la protection des a pot res. Dans les fresques de Raphael, il von Pierre et Paul. dans les airs, chassant Attila et ses légions. Tout lm parle de la victoire de dix-huit sié- cles de chrislianisme contre les attaques suceessives du paganisme, de (hérésie, des factions, de (empire et de la politique. En vain lui objeclez-vous qu'aujotird hui (Europe entière a abandonné le Vicaire de Jesus-Christ cl (a livré it (Italië. II ne recourt pas a des subiililés pour repousser voire objection, mais il vous dit carrément: (Eu rope passera ou se iransformera, et lePapo jouira d'un nouveau Iriomphe. Plus les revers soul pesants et prolongés, plus ce royaume aura d'éclal. A vrai dire, il faut rendre grace a Pie IX de c^s met veilles de la foi du peuple romain. .Ses discours n'ont cessé de fortifier les faiblcs; ses libéralites onl enchainé ceux que la mi sère et le désespoir auraient pu vaincre et délourner de lui. Mais tl faut rendre grace aussi au dévoue ment du monde chrélien qui met Pie IX a mème dc dépenser prés de huit millions par au ei de faire, duns sa caplivité, la figure du plus grand roi. Uu trail pris dans la vie réelle servira de preuve a ee que nous disons de (existence des deux Rome. II y avail iet une vieilte académie dile des Ltucci. Les seoiaires s'en soul emparés bru- lalemenl et out déclaré royale la nouvelle academie. Aussuót les romaius se sont enten dus el out relorme leur académie pontificale. II y avait aussi une académie de Sl-Luc. Les sectatres y étant euires el l'ayaut déclarée Poperinghe-Ypres, 5-18,7-25,9-30,10-58,2-15,3-05,9-20 Ypres-Poperinghe, 6-80,9-07,12-05,3,-87,6 80,8-48,9-80. Po- peringhe-Ilazebroück', 7 13, 12-28, 4-17, 7-13. Hazebrouck-Poperinghe-Ypres, 8-35, 10-00, 4-10, 8-25. Ypres-Roulers, 7-80, 12-28, 6-45. Roulers- Ypres, 9-25, 1-50, 7-90. Roulers-finzpes, 8-48,11-34,1-13, (L. 8 50), 7-30, (9-55. Lichterv.) Lichterv.- Tkourout, 4-23 m. Bruges-Bowlers, 8-25, 12-80, 5-13,6-42. Licluervelde-Courtrai, 5-25 m. Zcdt Iglicm Tkourout, 12-00. Ypres-Courtrai, 8-34,9-49,11-18,2-35,5-23. Courtrai» Y/tres,8-08,11-02.2-56,5-40,8-49. Ypres-Tkourout, 7-13, 12 06, 0 20, (le Samedi a 5-50 du matin jusqu'a Langhemarck). Thou rout-Ypres, 9-00, 1-18, 7-45, (le Samedi a 6-20 du matin de Langhemarck a Ypres). Comines-Warnêton-Le Touquei-Houplines-Arwentieres, 6 00, 11-50, 3-35, (les Merer. 8-40 m. 6-30 s.) Armentieres-Houpli- nes-Le Toikjuet-Wnr mi ton-(Homines 7-40, 2-00, 4-45. (le Merer. 10-35 m. 8-00 s.) Comines- Warnéton 8-40, m. 9-30 s. (ie Lundi 6-30 s.) Warnêton-Comines 5-30, 11-10, (le Lundi 6-50 s.) Courtrai Bruges, 8-05, 11-00, 12-35, (L. 5-15), 6-83. (9-00 s. (Lichterv.)-'- Bruges-CWlrat, 8-25, 12-50, 5-13, 6-42. Bruges, Blankenberghe, Heysl, (station) 7-30, 11 04, 2-50, 7-35. lleysl, Blunkenherghe, Btuges, 5-45, 8,30 11-30, 5-30, Blankenberghe, Bruges, 6-10 8-55. 12-06. Ingelmunster Deynze-Gawd, 5-13, 9-41, 2-15. Ingelmunster-Demise, 4-50 2' el., 7-13. Gand-Dey me-lngelmunster, 6-58, 11-20, 4-39. Deynze Ingel,munster, 9-10 2ccl, 8-20 s. Ingelmunster-/)nseghem6-05, 12-10, 6-15. Anseghem-Ingelmunster, 7-42, 2-20, 7-45. Lichtervelde-Dixmade-Furnes et Dunkerke, 6-30, 9-10, 1-33, 7-54. Ditnfatr&e-Furnes-Dixmude et Liclilervelde6-55, 11-15, 3-45, 5-10. Dixmude-ÏVïewjOorf, 9-55, 2-20, 8-40. Nieuport-Dmmzde, 7-40. 10-48, 12-00, 4-25. Thourout-OsteJtde, 4-50, 9-15, 1-50, 8-05. Oslende-Thourout, 7-55, 10-10, 12 25, 6-15. Selzaete Eecloo. 9-05, 1-28, 8-23. Eecloo-Se/eaete, 8-38, 10 13,4-22. Gand- Terne azen, (station) 8-17, 12 18. 7,23 (pone d.'.Vnvers) 8-30, 12-40. 7-45. - lernenzen-Grtwrf, 6-00, 10-30, 4 40. Selzaete-Lukeren, 9 04, 1-30, 8 30. (le Merer. 5-10 m.) Lokerèn-Selzaete, 6 00,10-25, 4-43. (le Mardi, 9,30.) COELB.K: I3PONDAWCBS. COURTRAI, BRU.XEt.LES. BRUXEI.LES, COURTRAI. Courtrai dep. Bruxelles urr. 6,40 9,20 10,33 1,35 12,33 2,23 3,45 6,00 6,38. 9,10. Bruxelles dep. Courtrai arr. 5,22 8,00 8,28 10,43 12,2! 2,41 5,35 7,53 6,47. 8,44. COURTRAI, TOUR.NA1LILLE. Courtrai dép. 7.00 10,56 2,34 5,34 8,47. Tour na i arr. 7,31 11,47 3,48 6,29 9,41. Lille 8.33 11,58 4,00 6,32 9,83. Lille dép. Tournai arr. Courtrai LILLE, TOURNAI. COURTRAI. 5,20 8,23 11,05 2,82 5,20. 5,43 8,56 11,34 2,47 5,39. 6,37 9.47 12,20 3,42 0,36. COURTRAI, GAND. Courtrai dép. Gand arr. 0,42 8,01 12,31 1,32 3,47 5,03 6,40. 7,36. GAND, COURTRAI. Gand dep. 5,38 9,39 1,28 4,24 7,21. Courtrai arr. 6,57 10,32 2,49 5,31 8,42. BRUGES, GAND, BRUXELLES. BRUXELLES, GAND, BRUGES. Bruges dép. 6,49 exp. 12,39 3': Gand arr. 7,34 1,84 4, Bruxelles 8,50 4,03 5 3'34exp. 6,43 ,19 1,26 7,58 9,31 Bruxelles dep. 8,14 GanJ arr. 6,00 9,41 Bruges 7,18 10,34 11,33 3,12 1 23 4,26 exp. 2,38 5,11 0,37. 7,22. PAROISSE OE ST-P1ERRE (YPRES). M. Eugène Dechièvre, sacristain, 300 PAROISSE DE ST-.IACQUES (YPRES). M. et M",e Fol-Debreyne, 1500 PAROISSE ST-NICOLAS (YPRES). M. Angloo-Degrave, 5—00 Anonyme, 5—00 Une familie dévouée au St-Pcre demande sa Bénédiction, 1—00 PROVEN. Une veuve, 5—00 Anonyme, 500 Fr. 39—00 Montant des listes précédentes, 12,35657 POUR LE Montant des lisles précédentes, fr. 99010 PAROISSE DE ST-MARTIN (YPRES). M"'c S. et sa familie, Anonyme, Clémence Dugardyn, -00 -00 -00 En 1847, le navire de commerce, la Pintade, se rendail attx Etats-Unis avec plusieurs passagers el sa cargaison, lorsqu'en haute met- tout a coup un iucendie éclate a bord. Après des efforts déses- pérés, Ie capitaine, jugeant le navire perdu, fit inellre a la tner les embarcations, qninesecom- posaient malhetireusemcnl que d une yole et d itn canot bien él t oils pour ('équipage el les passagers. Quand lous y lurent descendus, il parut évident que le cauot coinme la yole élaienl surcharges et qu'on aurait grande peine a gagner la cöle, bien quail dire du capitaine elle ne'flit gttère qti'a une vingtaine de lieues. Le canot, encombré au point de ne pouvoir manceuvrer, se laissa aller a la derive pour s'éloigner du batiinent en (lammes, pendant que la yole, ott l'on ra mail encore laid bien que mal, prenait l'avance. Une assez grande distance séparait déja les deux embarcations, quand lout it coup des cris de détresse retenlirent du cöté du canot, et on le vit sombrer en même temps que disparaissait le vaisseatt embrasé qui en sabimant avait causé la catastrophe du canot, celui-ci n'avant pu s'éloigner assez vile pour échapper au remous. Mes amis, mes amis, s'écria René, un jeune matelot de Calais passé avec son pêre sur la yole, laisserons-nous done les camarades périr ainsi? Yous entendez qu'ils crient au secours! Que voulez-vous? répondit Lambert, tin vieux matelot habitué aux catastrophes et qttelque peu égoïste, on tty pent rien, c'est tin malheur, mats sur l'yole on est trop déja. Re! aux écopes, PAROISSE DE ST-PIERRE (YPRES). M. Eugène Dechièvre, sacristain, 2—00 PAROISSE ST-NICOI.AS (YPRES). M. Angloo Degrave, 5—00 M. Vanderghinste-Kossé, imprimetir, 5—00 M. Nuytten-Domicent, 2—00 POPERINGHE PAROISSE ST-BERTHS). Anonyme, 5 00 Anonyme. 1 00 POPERINGHE (PAROISSE I)E ST-JEAN'). M. Louis Deberre, 500 Anonyme, 5—00 WYTSCIIAETE. M. Rembry, vicaire, 2500 WERYICQ. M. Devos, vicaire, 5—00 PROVEN. Un rentier, 500 Anonyme, 2 00 Anonyme, 200 Anonyme, 2—00 Une Congréganiste, 500 MM. les Ecclésiasliques de l'arrondissement voudronl bien recevoir les souscriptions. Toutes autres persomies de bonne volonté sont égalemcnt considérees comme parfaitement aples d recueillir, d recevoir cl u IransnieUre les ojfvali des. On les percoit êgalement au BUREAU DU JOURNAL D Ul'UES et da NIEUWSBLAD. Pour permetlre unit exacte coinptabiiité: 1" Le donateur et son intermédiaire sont in- aux écopes! car Lean nous gagne. En eITet, bien que la mér fut calme, la yole, dans laquelle s'entassaient douze robustesinalelots, s'enfonqail presqtte au raz de l'eau, et la moindre secousse inondait la petite barque. Lamoitiédes matelots s'épuisait de fatigue pour rejeter l'eau dehors pendant que les autres ramaient. Une lége re brise s'éleva, L'eau nous gagne encore, s'écria Lambert, décidement la barque est surchargée, on est Irop de deux au moins. Il faut prendre un parti. Et lequel? répondit Lemoine, un des mate lots. II n'y a plus rien a jeter a la tner, sice n'est des hommes, et a moins que d'eux d'entre nous ne se dévouement de bonne volonté!.... D'abord ce n'est pas moi, j'ai femme et enfanls. Ni moi. dit Lambert, jesuisseul, maisje tiens a fatre le plongeon le plus turd possible. Eh bien! alors? Qu'on s'en rapporteati sort et qtril decide. Au petit bonheur. Deux chances valent mieiix qu'tine! D'abord on a ceile de ne pas tirer un mauvais numéro, et celle de ne pas être noyés tous ensemble la barque étant allégée. La proposition mise aux voix fut adoptée a 1'iinaniinité par (evidence du peril. Pendant que Ton continuait a ramer et a écoper, Bené écrivit au crayon, sur de pelits morceaux de papier, les noras des douze naufragés; puis, les papiers, con troles ét roulés, furent mis dans un chapeati qii'il donna a tenir a Lambert comme le plus agé, et lui-mème, comme le plus jeune, fut chargé du tirage. II prit un billet, et en palissant, car il son- geaita son père, il l'ouvrit et rèspira. Francois Lemoine, dit-il, d'une voix trem- slamment priés de remettre sirniiltanément la note de la souscription et l'argent ga1elle com- porle. Les persomies qui seraient embarrasséès pour faire parvenir au centre de l wuvre le montant de leur souscription, peuvent I'envoy er en mandals sur la posle u 1)1. le Dogen d'Upres. 2° Nous ne pourrons publier chaque semaiue que les souscriptions donl la note et Tangent se- ront parvenus au centre de l'wuvrechez M. le Dogen d'Upres, avant le Jeudi midi. blante. Ma panvre femme, mes pauvres enfanls! murmura Ie malelot en entendant l'appel de son nom. Bené mil de nouveau ia main dans le chapeti et lira le second billet au milieu d'un terrible silence. Louis Hubert, dit-il, avec une larme dans les yeux. Mon père! ma mère, ma mère! 0 mon Dieu! qui leur donnera du pain, s'écria un jeune hom- me de vingt-deux it vingt-trois ans, en laissant tomber l'écope qu'il tenait a la main. Dame! cjest le sort, dit Lambert, chez lequel (instinct égoïste de la conservation étoulT.iit la pitié. Enfin, nous avons tous couru la chance, ce tl'est pas notie faute... Ou nous laissera bien le temps de faire notre prière, répondit Lemoine. en s'agenouillant, ainsi qu'Hubert, (autre victime désignée par le sort. La plupart des matelots pleuraient, quoique soulagés saus doute au fond du coeur de ne plus sentir peser sur eux la menace de mort. Mats le plus alllig# de tous c'était René, qui, la figure baignée de larmes. couteinplait avec desolation cette trisle scène. L'impression qu'elle faisait sur lui élait lelie que soil père, vieux matelot, un peu moins tendre de coeur qttoiqu'aussi généreux, se voyait par instants forcé de soutenir son fils prêt it défaillir. Au moment oh les deux condamnés du sort se relevcrcnt, René, se penchant vers son père, lui dit tout bas, avec un étrange sourire, quelques mots dont celui ci parut vivement cmu, mais ému d'un sentiment qui ressetnblait a (admira tion. Certainement, mon enfant, répondit-il, ce serail bien, et si c'est ton idéé, je ne demande pas mieux. Merci, père, dit (adolescent, qui s'avanca au milieu du groupe et an étant les deux infortuués matelots grimpés sur le batte et prèts a sauler dans la mer: Un instant, camarades, dit il, la chose peut s'arranger a (amiable et a la satisfaction de lous. Heincomment? fit Lambert avec tin geste dïmpatience. i'oi, Lemoine, reprit René, to as nne femme et des enfanls; :oi, Hubert, de vieux parents, ions deux vuns ferez faute a une familie désolee. Mon père et mot, au contraire, nous sommes seub! Personne la bas ne nous attend et nc nous regrel- lera, ma pauvre mère étant muite. Ainsi, nies amis, perineïtez tjui nous pt euioiis volré placé. Un uittrmdre a la fuis de stupeur el d'admiraliou se fit entendre, (ons les yeux se mouillèreut de larmes; inais, par un nonle combal de géhérosilé, Lemoine et Hubert se refusaient a accepter le sacrifice. Non! non! disaient-ils; c'est nous que ';l Providence a désignés, ptiisque nos noms sunt sortis! A la volonté du bon Dieu! il aura pitié des nótres. Camarades! reprit lc vieux matelot de Calais, c'est le bon Dien, au contraire, qui a inspiré (en fant! Laissez, si ce n'est pas pour vous,que cc soit pour cetïx que vous aimez. Merci, disait Lemoine, merci; mais i! y au rait conscience... ce serait une lachelé a nous de permetlre... Allons done! a a «rI .W3BCT: z*yyjr twITWl' Enfin qu'on se decide, dit Lambert avec humeur; la brise augnieuie tl l'eau nionte. l'ersonue alors, personne! s'écria une voix gétiéreuse, qui tic irouva que peu d'échos. A la giiïce de Dieu! La belle avance! murmura Lambert d'un air sombre, nous serons tous noyés de compagnie. Vuiia! L'eau nous gagne! Voyez! Voytz! crièrent soudain plusieurs voix avec (accent de (épouvante. La j'ole va sombrer. Elle sombre, dit Lambert sourdement. En elfet, par suite ded'émotion de cette scène on avail iaissé reposer les écopes, et l'eau eonli- nuant d'enlrer la barque baissait de plus en plus. A peine le bordage s'élevait-il de quelques bgnes au-dessusde la tner. René s'éiaii rapproché de son père. A la vue dti péril iis écbangèrent ensemble un sublime regard, firent a la fuis le signe de la croix, et se doiinant la main, enlacés it demi, se laissèrent glisser dans la mer. La vague se referma sur eux. Au même instant la barque se reieva et l'eau baissa de deux ou trois ponces autour du bord. Sauvés! nous sommes sativés! ne put s'cm- pêcber de murmurer Lambert d un air de satis faction. A quel prix! répondit Lemoine en essuyant ses yeux du revers de la main. Sans doute! sans doute! Mais le bon Dieu les en récompensera! Oh! dit un matelot, bien sur qu'a l'hetire qu'il est ils sont en paradis et entrés par la grande por te.

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Journal d’Ypres (1874-1913) | 1874 | | pagina 1