KERKEBOEKEN
VOOR EE EERSTE COMMUNIE:
GEDACHTENISSEN
royaleles romains se sont éloignés et ont
repris leur académie de St-Luc pontificale.
II y avaït encore une Académie dile Phii-
harmonique. Les sectaires s'y sont établis et
y ont placé les bustes du roi et des princes.
Mais les romains se sont enfuis et ont fondé
une nouvelle Académie Philharmonique/wre-
/ificale. Deux cents membres viennent d'élire
leur ancien président qui est Ie maestro Alari.
II y a mieux, les sectaires ayant a leur
tète la princesse Marguerite ont voulu,(action
louable) venir au seeours d'un instilul des
aveugles et en prendre la direction. Pas de
conciliation, mème sur le terrain de la bien-
faisance: les romains ont ouvert un autre
instilul des aveugles. lis sa vent Irès-bien que
les nouveaux-venus font ce qu'ils appellent
de la philanthropic. Eux, font de la charité!
Lt\ philanthropic est luimaine, elle humilic
toujours et corrompt souvent ceux qu'elle
secourt. La charité est divine: elle relève,
anoblil le malheureux et le place tout simple-
ment a Pégal si ce n'est au-dessus des dona
teurs, paree que le malheureux, dans l'Egli-
se, est une figure ou une manifestation du
Chris! souffrant.
Et ce que nous disons des Académies et de
cel institut des aveugles doit s'appliqner a
l'Université el aux écoles. Nous avons les
ünivcrsilés royale el pontificaleles écoles
royales et pontificates.
Et notons que les nouveaux-venus, mème
les plus mauvais parmi les sectaires, se font
le lacite honneur de rendre hommage a la
pureté et a la supériorité de renseignement
pontifical, lis le sollicitcnt, ils It; veulen! pour
leurs enfants, taut ils craignent que ces
enfanls, élevés dans les écoles royales, per-
dent, sous des maitres impies, le respect de
Dieu et de la morale, ramour du bien el de
la familie!
C'est ici peut-élre le lieu de révélcr qu'un
prélat des plus nobles dc la Cour de Rome et
dont Ie zéle a des élans et des emportements
admirables et admirés par les ennemis de
l'Eglise eux-mèmes, vient dc fonder de ses
deniers une Université nouvelle au palais
Altemps. On a reconnu Mgr Navier de Mé-
rode.
L'illustre archevèque de Mélylhène veut
que les Romains puissent se former a Pélude
des sciences exactes et industrielies, saus
cesser d'èlre chrétiens, et que, dans les pro
fessions d'architeetes, de peintres, d'ingé-
nieurs, de rnécaniciens, ils soient guidés par
les principes de la vraie science qui vient dc
Dieu. Loin de s'opposer au développement
des facultés intellectuelles et a replication
de ces facultés aux arts et aux industries de
noire temps, el seule capable de donner au
génie humain toute son ampleur. l'Eglise,
disons-nous, posséde et distribue graluite-
ment les sciences. Notre Dieu s'appelle Deus
seientiarum.
En agissant avec une libéralité de grand
seigneur, el avec un courage de saint évèque,
Mgr de Mérode a acquis un nouveau titre a la
reconnaissance des Romains et a ralïeclion
de son souverain.
Partout la lutte done, partout une sépara-
tion profonde, que les jours et les mois creu-
sent et èlargissent. Comme au moyen age
nous avons les noirs et les blancs. les gttel-
fes et les gibelinsles Cacdalepn et les
Buzzurri, designation acluellc qui passera
dans l'hisloire.
Certes, les Romains n'ont pas la haine du
Buzzurro. Ils n'ont que la haine de ses actes
qui tendent a changer la face de Rome
pontificale, et a enlever au Christ ce qui est
du Christ.
Yienne le jour non pas de Ia conciliation,
qui est aussi impossible en matière politique
qu'cn matière religieuse, mais de la récon-
cilialion, et nous élèverons une fois encore
des temples, comme ceux qu'on voit en Tos
cane, ou les marbres noirs el blancs sont
superposés en signe dc la paix faite devant
Dieu.
TIE IX ET LES ZOUAVES PONTIF1CAUX.
Au milieu des amertumes, Dieu sait tou
jours ménager a son serviteur, Pie IX, des
consolations. En voici une preuve nouvelle:
Dans les derniéres audiences se trouvait
recu, au Vatican. M. Ie dianoine Moreau, de
Montreal, ancien aumónier des zouaves pon-
lificaux canadiens. et acluellemenl aumónier
general de I'Association des zouavës du Ca
nada, connue sous le nom dTnion-AUet.
établie sous Ie patronage de saint Grégoire
VU.
M. Ie chanoine Moreau venait solliciter dn
Sainl-Père uue benediction spéciale et des
faveurs spirituelles pour les membres de
l'Association, dont il fit connailre a Sa Sain-
telé l'esprit et le but.
Ah! ces bons zouaves canadiens! s'est
écrié le Saint-Pére, je les aime bien, ces ehers
enfants: et c'est bien naturel, aprés la preu
ve éclatante de dévouement qu'ils m'ont
donnée, en venanl de si loin exposer leur vie
pour la défense des droits du Siége aposto-
lique.
Ah! Trés-Saint-Pére, répliqua le
chanoine Moreau, croyez bien qu'ils vous
rendent amour pour amour; l'éloignemenl
auquel les ennemis dc l'Eglise les ont cen-
damnés, n'a fait qu'accrojlre leur dévoue
ment pour la chaire de Snint-Pierre. Depuis
leur retour au Canada, ils n'ont qu'un regret
et un désir: le regret de n'avoir pas versé
jusqu'a la dernière goutte de leur sang pour
Ié service de Voire Saintelé, et Ie désir de
venir bientöt reprendre leur place d'hon-
neur autour de voire Tróné augusle.
Puis l'Aumönier des zouaves canadiens
ajouta: Je suis spécialement chargé par
mes zouaves, de dire a leurs amis d'Angle-
lerre, de France, de Belgique el d'ltalie, que
leurs coeurs haltent toujours a l'unisson avec
les leurs, et que, lorsque viendra Ie jour oü
Pic IX aura besom de leurs bras et de leurs
poitrines, ils seront les premiers a se ranger
sous le commandemenl de leurs vailianls
chefs, le colonel Allcl et le général de Cha-
relte!
Dites-leur que je suis Irés-sensible a
leur regret, reprit Pie IX d'une voix trem-
blante demotion, et en détournant la tète
comme pour cachcr une larme: je 'ais jus-
qu'oit allail leur dévouement pour la cause
sacrée de l'Eglise; mais il n'eüt pas été rai-
sonnable de les faire m.ourir, surtout dans
un moment ou l'on versait déja lant de sang
en Europe.
Quant au noble désir dont ils sont ani-
rriés pour l'avcnir, dites-leur que les épreuves
actuelles de l'Eglise ne sont que passagères
et qu'w/z jour viendra ou ils pourront dé-
ployer fièremenl leur beau drapeau, et se
ranger, les armes de la justice a la main,
autour dc la Chaire sacrée de Saint Pierre
pour le garanlir desassauts del'Enferelde
ses adeplcs.
M. le chanoine Moreau, ému jusqu'aux
larmes, promilde transmeltre fidclement les
paroles de Sa Saintelé a ses dévoués soldats
du Canada.
Et nous, nous soqjmes heurcux de
transmettre a nqtre tour', a nos fréres de
France et de Belgique, les paroles prophéti-
ques du Pape et la noble déclaration des
zouaves canadiens a leurs amis d'Europe.
Oui, nos coeurs baltent a l'unisson d'un
mème amour pour Pie IX et l'Eglise. Et,
quand le jour viendra. l'Elendard du Sacré-
Coeur verra se réunir.soussa puissante égide,
tous ceux qu'anime le zéle de la gloire de
Dieu et de la défense du Saint-Siége.
Par Ia verin de ce Signe ils demeureront
victorieux: In hoe Signo vincent'.
LE SORT D'UN ÉCLECTIQUE.
On pourrait croire que les bonaparlistes
soutiennen! avec beaucoup d'ardeur la cause
de M. Emile Ollivier. II n'en est rien; voici
ce que dit le Pays a ce sujet:
Du moment oil M. Emile 01 livier nejuge
pas a propos de disparaitre du theatre du
monde pour se réfugier dans l'oubli, a quel
parti peul-il se rattacher? Retournera-t-il vers
les républicains, dont il a renié la foi? Cela
n'est pas possible. Ira-l-il vers les légitimis-
tes, ou vers les orléanistes? Mais jamais ceux-
ci ne voudraient dormer asile a cette triste
épavc: c'est done nous qui sommes condam-
nés a l'abriter dans nolre sein, c'est a nous
que s'attache ce cadavre, et nous ne pour-
rons pas nous souslraire a eel horrible
embrassement!
Nous écrivons ceci pour certains de nos
coreligionnairé's poliliques trop disposés a
pardonner a l'hommeau coeur léger:
De deux choses l'uue: 011 M. Ollivier est
resté fidéle aprés son apostasie a la
monarchie parlementaire, et alors qu'y a-t-il
de common enlre lui et nous, qui méprisons
et haïssons une forme de gouvernement que
nous regardons comme l'antichambre de la
Révolution! ou bien M. Emile Ollivier, volant
de conversion en conversion, estdevenu un
autoritaire.
Mais quelle force et quelle autorité peul
apportera nos doctrines un homme dont les
opinions auraient tout juste la fixilé de la
girouelte, instruments creux et sonore, heu-
reusemrnl donésous le rapport du bien dire,
mais a qui font absolumenl défaut la recti
tude de l'esprit. la neiieté du jugement, la
connaissancc des autres et de soi-mème.
II fa ut done que M.Ollivier selelienne pour
dit: il est mort„politiquement parlanl; il a
beau réclamer, il est bien diiment enterré:
qu'il retour ne a son Machiavel, a son Fra
Paolo Sarpi, a Partita, a Guiciardini el autres
Ilaliens, qu'il cite beaucoup phis souvent
qu'il ne les comprend, mais qu'il ne se mèle
[tlus de nos affaires.
1,3 section centrale, présidée par M. Sehol-
lacrt, voudrait faire traduire en flamand
les Annates parlementairese'est la encore
une idéé dont la realisation entrainerait, saris
avantage aucun, des dépenses considerables.
Sauf les villes deGand el d'Anvers, aucune
autre du pays ne voit éclore duns ses murs
des journaux quolidiens fiamands; a Bruges,
ils ne paraissent que Irois fois par semaine,
et partout ai I leu rs, sauf peut-élre une ou
deux exceptions, il n'y a que des feu I les
hebdomadaires, qui ont une clientèle consi-
dérable et dont plusieurs complenl leurs
abonnés par milliers.
Or, que prouvent ces fails? Que la trés
grande majorité des lecteurs fiamands, adon-
nés a leurs travaux, ne désirent guère une
traduction des Annateset que si on la leur
envóyait gratis, ils s'en soucieraient comme
de Colin Tampon. Leparti liberal peut. si
cela lui plait, tirer de ces fails de nouvclles
injures a l'égard des crétins, idiots, galeux
el goitreux fiamands; il ne changera rien
a ce gros bon sens de nos compatriotes qui
se moque dédaigneusement des diatribes
d'un Bara, d'un Bergé ct O'.
Clii'ou iqcic ss 1
UN COMMUNIQUÉ.
Oh! le mauvais petit truc que les com
muniqués.
Vous barbouillez bisbebdomadairement
un journal quelconque, oracle des taver-
nes, ou Phrynée du trottoir, n'importe.
Voire public est passablèménl laré ou ha-
daud, ca s entend; et il s'agit, powr vous, de
tarerce publicAdvantage et de Tabadaudir
jusqu'au bout. Mais vous craignez quece
public, quelque béte que vous le premez,
ne se révolte, a un moment donné, devant
une bètise plus pyramidale encore que la
sienne, et dont vous. barbouilleur gagé,
vous rougissez a part vous; eh bien, ce n'est
rien! Servez-lui cette choucroute sous forme
de communiqué. Ca ne dore pas la pilu
le, lant s'en faul, mais ca la déguise, ce qui
vaut mieux encore; et la pilule passenous
voulons dire la bètise! c'est la l'essentiel.
Le Progrès use et abuse de cette vieillc
ruse de guerre. Autrefois il servail a ses lec
teurs, sous ce vulgaire déguisemenl, qui ne
trompe que les niais, une profession de foi
religieuse, dont chaque ligne était une héré
sie, et chaque mot un blaspheme. Aujour-
d'hui, il a trouvé un correspondent innoin-
mé qui lui communique... \m fragment de
prophétie spiritisle!
C'est que, voyez-vons, Ie Progrèsqui ne
croit ni au Syllabus, ni a l'Encyclique, ni au
Concile, ni a I'infaillibilité; qui ne croit a
I Eglise que peu ou prou, qui mème ne croit
que médiocrement au Christ, a moins que cc
ne soit le Christ de Renan, «de M. Re-
nan, dit le Progrèsqui éent de remar-
quables articles dans la Revue des deux
mondesmais que tout le monde sait ètre
le vieux séminarisle renégat, le plus vil et le
plus infame des ennemis du Christ, Ie
Progrèsdisons-nous, qui ne croit a rien de
rien, croit au spiritisme; bien plus, il le pra
tique!
Non pas que cela nous étonne. Tout au
contraire. Quiconque n'a plus la foi, passera
paria; celui-la.est voué a toutes les super
stitions, aux plus sotles, comme aux plus
honteuses et aux plus criminelles. C'est l'iné-
luctable force des choses.
Done, les esprits ont fait savoir aux
amis du Progrèspar certaines voies mé-
dianimiques» qu'il viendra une période
de justice et de lènèdiclion pendant la-
quelle févangile ne sera plus une let/re
morte, citée hypocrilement par des moxar-
qces et des sacerdoces dont la conduite
réelle est en désaccord avec.... et palati.
Les esprits ont oublié de dire quand
viendra cette époque de justice el de bene
diction! et le Progrès a des raisons de crain-
dre qu'elle ne soit encore loin; pourtant
dit-il, nous espcrons.
Et pour que lout le monde espère et aspi
re avec lui, il s'est donné la peine de trans-
crire, «a l'aide d'un système alphabétique,
dont il donnera plus lard la clef a ses lec
teurs! un fragment de cclte prediction,
«afin que si la prophétie se realise, comme
c'est it prévoir, on ne disc pas qu'elle ait été
faite aprés coup. Ce qui serait vraiment
impardonnable.
Voici done
Malheur au clergé! Malheur aux égoïs-
tesMalheur a tout ce qui est caste!
La France est le flambeau qui incendiera
I'Europe.
A ne prendre que le ton sybillin et les
antinomies religieuscs et hisloriques que
renferment ces dix lignes, c'est a mourirde
rire; mais pour les mauvais instincts qui
hurlent la-dessous, c'est autre chose.
Que dites-vous. ami lecteur, de cette
ligue sacrilege des prétres el des grands
des sacerdoces ou des monarques, com
me il disail plus haul? Que dites-vous de
l'époqne de justice et de bênédiclion
que les geus du Progrès appellent de leurs
vcenx. et qui portera malheur au clergé!
malheur aux égoïsteslisez aux ri
ches!malheur a tout ce qui est caste!!!»
C'est a faire venir I'eau a la bouche de Ions
les communards et de tous les fusilleurs
d otages. El c'est pourquoi le Progres s
cru devoir assurer provisoiremenl que c'est
un communiqué
Les prètres sont des homines d'argenl. Ce
sont des gens de rapine, disait dmnèremenl
encore Ie Progrès.
lis ne soul préoccupés el occupés que d'u
ne chose: faire la guerre aux hérilages. La
suggestion et la captation sont leurs armes
favorites.
Tels sont les misérables lieux-communs
dont la presse libérale remplit chaque jour
ses colonnes, vérilables canons a mitraille
toujours braqués conlre Ie clergé.
A fes entendre, nos avides prglats se gor-
gent dor, et jamais ils ne parlenl des card i -
naux de 1 Eglise romaino sans leur accoler
l'épilhéle d'opulents.
Or, que voyons-nous? Que se passe-t-il
aujourd'hui en Alletnagne el en Suisse?
Fidèles a leurs devoirs, ces évêques, ces
minislres de Dieu, qui pourraienl devenir les
puissants favoris du tout-puissant de Bis-
mark, renoncent a tout, laissent vendre jus
qu'a leur dernier meuhle; pour payer les
lourdes amendes dont on les accable, préfé-
renl les chaines de la prison a leurs demeu-
res épiscopales, plulól que de trahir leurs
devoirs envers le Saint-Siége et covers
l'Eglise.
Voila ces hommes avides. ces insatiables
vampires qui s'engraissent, comme dit la ra-
dicaille, des sueurs el du sang du pauvre
people!
Ne les voit-on pas en masse et en détail,
au contraire, faire les dorméres couchettes,
et s'aplalir en esclaves devant ceux qui peu-
vent leur distribuer la marine des emplois et
des distinctions honorifiques?
La foi chrétienne, la foi solide et la prati
que des vertus évangéliques peuvcnl seules
engendrer le renoncement sublime aux cho
ses du monde, dont les Evèques allemands
donnent en ce moment un e.xemple si admi
rable. Seules el les enfantentdes héros dans
lordre moral, seules elles produisenl des
martyrs.
L'Echo agricole donne aux agricnlleurs
un moyen radical et infaUlibledit-il, pour
détruire les chenilles. Le moment étant venu,
nous le reproduisons ci-dessous:
I'ai les fond re du souffre; quand il est en
fusion, plongez-y de vieux linges, que vous
laissez ensuite sécher. De ces vieux linges
imbibés de souffre, faites des tampons gros
comme les deux poings, prenez une fourche,
fixez les tampons aux deux pointes de la
fourche et meltez-y Ie feu.
Si I'arbre est trop élevé, allongez le man
che de la fourche en y fixarit une përcho.
Les lampons briileront lentemènt' en déga-
geant one fumée épaisse; promenez alors
voire fourche sur I'arbre a échcniller, ct
quand la fumce aura pénélró dans toutes les
branches, vous pourrez ètre sur qu'il n'y
reste plus une seule chenille.
met en zonder sloten,
acn zeervoordeelige pryzen,
by VANOERSHIMSTE-FOSSÉ, drukker,
Boterstraet, 66, Yperen.
FA1TS DIVERS.
Cet oracle, plus sur que celui de Calchas:
Depuis cinq cents ans. Satan un moment
troublé par l'effort héroïquede Jésus et les
confesseurs primilifs de l'Évangile, a con-
stamment relevc la léle. Souvent le divin
esprit de dévouement et de fraternitéa fait
effort pour sorlir du sépolcre ou l'a tenu
renfermé la ligue sacrilege des prétres et
des grands. Toujours le prince d'imquité.
d'égoïsine, de mensonge. de lénéhres, l'a
repoussé sous la lourde pier re'. II vient de
remporter encore une effroyable victoire,
mais sou triompbe sera de peu de durée.
Le Lazare moderne, dans un puissant e(-
fort, va soulever la pierre et la meltre en
pieces. Avec ses débris il écrasera l'astu-
cieux ennemi et la milice corrompue.
L'Êgalitó dii qu'on n promené devant In Bourse
dc Marseille une rouronne d'immorlelles de p,q\s
d'un rnèire de duunèire, porlani ces mots en gros
caractères A Napoléun 111, les ouvriers recon-
naissanls.
Un étudiant de I'liniversitc de Gand est
décódé en libre penseur. Cel inforluné jeune hom
ilie esl moridans l'impénilence finale, uprès uvcnr
refuse les seeours el le pardon de la religion qui lui
ëlaienl offerls avec la charilê- la.plus chrétienne et
la plus persévéniiile. Ti'isie exemple qui doil
une l'ois de plus, édairer les parents sur le danger
de confier leurs fits a l'enseigneinent ofliciel!...
M. Chevalier, professeur a l'ëcole de pharma-
cie de Paris, expose, dans les Annates d'hygiène
des fails qu'il irnporleraii a luus les pères de familie
de connailre. La police inlerdil la vente de sucrerie
et de bonbons ornés de peinlures malsaines. Mais
certains industriels tiennenl ii offiir du poison aux
enfanls, el l'iniroduisent dans le papier qui enve
loppe les sucreries. D'aulres colorent les jouets avi c
des substances vénéneuses. On cite plusieurs eas
d'intoxicaiion, et quelques-uns morlels, provenant
de cette cause. Ainsi deux enfanls, l'un Paris,
l'uulre a Bordeaux, ont succoinbé malgré tous les
soins, pour avoir porté a leur boudie une petite
jonque chinoise coloréc par ie vert de Schwinfurst.
D'aulres ont été empoisonnés parl'arsénile de euivre
qui teignait en vert do petiis seaux de fer blanc ou
de petites fontaines.
Le Journal d'Agriculture publie les rensei-
gnements suivams
A l'époque ou nous voila arrivés, il est propable
que la culture ne doit plus avoir a craindre des
lories gelées d'biver: esi-ce mal? Voila les deux
questions qu'on s'adresse en ce moment.L'opinion la
plus accrédilée, basée sur l'expérience du passé,
c'est que les ensemencements d'aulonine ont besoin
d'èlre arrêlés pendant le cours de l'hiver, par de
fortes gelées suivies de neige qui couvrent la terre
pendant plusieurs seniaines, ce qui amène toujours
la destruction des plantes parasistes el des aniniaux
nuisibles; si, au contraire, l'hiver se passe sans (ar
tes gelées, el sans neiges, leseéréales, au prfntemps
prennent trop de développement les mauvaises
herbes les envahissent et les animaux nuisihles
causent des dommages considerables.
II arrive aussi Iréqueniinent, lorsque l'hiver ne
s'est pas suflisamment fait semir aux époques con-
venables, qu'on a au priniemps des gelées d'aut.mt
plus dangereuses qu'elles som interrniltentes, qn'el-
les fatiguent les plantes, quelles les font sortie de
terre et ont ainsi pour effui de briser le chevelu des
racines, ce qui cause plus lard un grave préjudice.
Aujourd'hui, il serail très-diflicile de rien préjuger
sur les futures récnlies.
Les blés en icire sont gcnéralement beaux; les
seigles sont dans de bonnes conditions; les irèfles,
les luzernes, les miuelles el les bravières n'ont nul-
lement souffert de l'hiver.
Les labours pour les ensemencements des plan
tes du priniemps se sont fails avec une grandes faci-
|ité; on commence en ce moment a preparer les ler-
res qui do ivént ëire empouillées a l'automne; ce qui
prouve que la culture n'a pas eu jusqü'ici un seu|
j jour de chómage, pour les travaux des champs; la
terre est liès-saine el prêle a recévoir ses ensenien-
cemenis, lorsque l'epoque favorable sera arrivée
Le délire du theatre. Décidément le ihéa-
ire top me la Petite Maison. La lolie de l'enthou-
siasme y devienl efi'rayanl
Nous lisons dans le compte-rendu d'une repré-
seniaiion de la Traviala donnée a Saint-Péters-
bourg par Adelina Patti.
Se pi heures trois quarls. Entrée de la Patti. Tu-
multe assourdissam pendant dix minutes. Cris, br'1-
vos. On lui offre dix couronnes el amant de corbeil-
lesdefleurs. Elle chanie divinement! L'artiste in
comparable, dompiant l'émotion qui la poigne, se
surpasse elle-nième Après chaque air, vingl rap
pels. A la fin de facie, autre défilé'de bouquets et
de panerées de fleurs, accompagnés cette fois du ca
deau des abonnés, un bandeau formé de huil grns
diamams reliés par de plaques en briflants et valant
40,000 francs environ.
I. opéra entier se joue ainsi coupé a chaque in
stant par des salves de bravos qui en suspenderit le
cnurs Enfin le ridenu tombe, puis il se relève et
voici le spectacle que j'ai devant les yeux:
lonte la salie deboul acclame la Patii, d'un delu
ge. de fleurs et de couronnes qui, tmnbant des lo
ges el du centre, l'enlmircm d'un rampart odorant.
Les cris el les -applaudissemenls fonnenl un conceit
majeslueux, tandis que sur Ia scène, les camélias,
les jacinilies, les fleurs de touie espöee s'nmoncel-
lent au point de former un lapis épais quo fouient
les potits pieds d'Adelina.
A les compter, il y a la plus de deux mille bou
quets! El cela pleut toujours, tandis qge les loges
impériales, pleines de leurs holes augusles, fournis-
sent leur quoie-part de bravos au millieu de l'en-
llioiisiasme genéral. Mónlre en main, cetle scène a
doré un quart d'heure, apiès quoi Pattidésireuse
de remercier son public d'un lel accueil. lui a chan-
lé le Rossigno/, une romance nationale qui a été
accueillie par un redoulablement de folie.
Enfin, une lieure après la fin de l'opcra, cpuisée,