Mission et consulat général de France
a Tunis.
Les journaux Anversois menlionnerH un
nouveau vol perpétré la nuil de Paques au
milieu de la ville. Dans les derniers trois mois
une quinzainV de vois avcc effraclion ont élé
cornmis dans la 3,; section; mais aucun des
voleurs n a élé arrété. (Pairie.)
Quelle singuliere politique que la politi
que libérale! Etcomme ses scclaleurs se dé-
gradent et s'avilissènt! Les principes, ils en
font fi; les pretentions de leur parti, ils les
meitent au rancart; rindépeudance du pou-
voir civil, Ie prètre dans Régiise, la domina
tion du clergé, tout cela est relégué parmi
les friperies de la secte: la seule, l'unique
preoccupation radicale el doctrinaire, c'est
de faire suspecter Phonorabililé, la probité
des ministres; c'est de faire accroire aux
badauds que M. Halou est un clève de Robert
liacaire et qu'il signe des conventions avec
la société immobilière pour se remplir les
poch es.
Rien de plus facile que de greffer eela dans
la bosse des masses libérales, car évidem-
inent, M. Malou avait besoin de se faire mi-
nistre pour s'enrichir: l'énorme traitemenl
de 21,000 francs est pour lui Ie Pactole, et
si au moyen de ce colossal revenu, il n'a-
chète pas quelques maisons de campagne et
deux ou trois hotels en ville, c'est que, com-
me financier, il jouit d'une reputation usur-
pée.
Done, M. Malou est un prévaricateur. et
comme Pannonce \Eloilca la reprise des
Iravaux de la Chambre, M. Frére «dira tout.»
Ces mots doivent faire réfiéebir lousceux
qui croyaicnt qu'il y avail encore quelque
honnèlelé dans Ie parti liberal, qu'a defaut
de sentiment de justice, il y avail celui des
convenances. Non, mème celui-la est mis de
cóté, et le grand parti du progrès, des
iumiéres, de rintelligence, n'est plus que Ie
parti des voleurs de reputation!
II aurail dü se contenter cependant de
voler les bourses d'élude fondées par les
caiholiques au profil de catholiques, mais le
noviciat qu'il a fait dans la rue en Novem-
bre 1871 lui plait, et au sommet del'échelle
de la difl'amalion, M.Frére remplace M. Rara.
C'est grand, c'est dignc du parti de la
moralilé publique, qui espérequ'a défaut de
couronnes civiques, il gagnera a cc jeu des
portefeuilles minislériels.
Après M. le ministre des finances, il va
sans dire que M. le ministre de l'inlérieur
aura son tour: lui aussi, doit avoir volé
quelques millions; cl, par exemple, n'aurait-
il pas fait payer deux fois les mêmes glacés
placées dans son hotel? N'aurait-ii pas dressé
de fausses factures tendant a faire accroire a
la cour des comptes que des lustres et des
girandoles ne valent quelque chose qu'après
avoir fait l'objet d'une double liquidation?
la chose ne parait pas impossible, car
ÏEtoi/e doit déja s'êlrc dit queM. Delcour a
la mine d un Cartouche, digne d'etre pendu
a première vue.
Nous appelons sérieusernent toute l'atten-
tion de M. Frére sur les glacés, les lustres el
les girandoles de l'hóte! du ministre de
l'inlérieur. Loin de nous de vouloir médire
de M. Delcour, mais il se pourrnit que son
budget soit oliéré, et l'ex-minislrc des finan
ces doit avoir a nous en apprendrede
belles sur ce chapitre-la, car il est impos
sible qu'il ne se soit pas mirédans certaines
glacés et qu'il n'ait pas été inspire en con-
templant la lumiére vivc et élincelanlc de
certains lustres et girandoles.
Quoi qu'il en soil, nous attendons M. Fré
re a I'ceuvre, et nous jugerons si, comme le
pretend \Etuiieil veut mériler le litre de
chef du parti voleurde reputations.
On lit dans le Handelsblad
N'ous recevons de M. Coremans, la lellre
suivantc:
LETTRE OU VERTE A M. FERDINAND
VAN DER TAELEN.
Dit l'écrivain allcmand Gleim dans unede
ses poésies.
Trés rarement, presque jamais, je ne m'oc-
cupe des anes qui braient; je passe, disant
en moi mème: Seigneur, pardonncz-leur,
car ils ne savent ce quids font.
Que si cependant un de ces animaux brail-
lards s'affuble d'une peau tie lion, s'il dissi-
nmle ses longues oroides sons un suwarow
agrémenté d'ornemenls d'argent, s'il croit
faire accepter son braiment pour un rugis-
senient de lion, si ce braiment est répété par
les éclios, il m'est permis de ne plus garder
mon indifférence habitnelle, et de prendre le
bitton qui doit réduire Mailre Aliboron au
silence.
Tous les fails avancés par moi lorsdela
derniérc discussion a la Chambre des repré-
sentants, je veux les justifier pleinement de-
vant la population anversoise; tous sont
vrais, fondés, irréfutables.
Ils out déchainé la rage des gueux, c'est
un signe que j'ai frappé juste. Leur fureur
prouve d'une maniére irréfragable que la
vérité, avec quelque modéralion qu'elle soil
dite, les blesse; elle contribuera a éclairer la
population anversoise sur ses propres inté
réts.
Cependant, je veux avant tout, M. Van
derlaelen, vidcr avec vous une question
personnels.
Vous avcz parlé, dans la dernière séance
dy Conseil communal, des poursuites judi
cia i res qui ont été dirigées contre moi pen
dant quelques années car elles ont duré
des années par Dame Thémis, pour me
servir de voire langage.
Quelle est cetle Dame Thémis dont vous
parlez?
Tout Ie monde le sail a Anvers. MM. Vic
tor Wouters et E. Varlez, substitulsdu pro
cureur du Roi, et Alf. Berré, juge destruc
tion, composent Ie singulier trio de Dame
Thémiscomme vous dites.
Avec ce trio de Dame Thémisj'ai eu
qui l'ignore?a soutenir de violentes lut-
tes.
Cependant chacnn sail aussi que, et devant
le tribunal correctionnel, el devant la Cour
d'appel, et devant la Cour de cassation, el
devant la Cour d'assises, car toules ces
juridictions ont eu a connailre de cette affai
re,MM. Wouters, Varlez et Berré ont
perdu leur procés,, el les accusations que ce
trio de Dame Thémis dirigeail contre moi
ont été déclarécs mal fondées, fausses et sans
valeur.
A vos yeux peut-étre le tribunal de pre
mière instance, les Cours d'appel. de cassa
tion et d'assises n'onl pas autant de poids que
le trio Wouters, Varlez, Berré; mais ponr
quiconqueaun peu de bon sens, les juge-
ments et arréts de ces Cours et tnbynaux
ont unebien autre valeur que les misérables
poursuites tramées contre moi dans l'ombre,
et qui presque toules ont eu lieu au moment
des luttes éleetorales ou elles jouaieul le plus
grand róle.
Si j'avais, moi, le rappor! Cornet a ma
charge; si l'on pouvait ni'impuler, a moi,
les röles que vous avcz joués dans les Jour-
nées-Chambord et dans l'alï'airede VEurope,
si j'élais, moi, impliqué dans l'affairedu
malheureux ouvrier Bonlenakel; soyez cer
tain, M. Ferdinand Vanderlaelen, que pour
chacune de ces affaires j'aurais été, moi,
poursuivi; dcmandez-le a Me Wouters, de-
mandez-le a M. Berré, el ils avoueronl que je
dis la vérité.
J'ajouterai que probablement, dans ce cas,
le tribunal aurait accueilli la poursuiteet
m'aurail condamné a quelques mois de
prison.
Heureusemenl, je n'ai rien eu a démèler
dans toutes ces affaires.
Mais je comprends, M. Ferd. Vanderlaelen,
que vous ayez fait votre possible pour élever
ie substitut Victor Wouters, voire ami, a la
dignité d'adminislrateur des Hospices.
A demain, M. Ferd. Vanderlaelen!
Représentant.
On lil dans 1'Union de Charleroi
On fait conrir le bruit que notre honora
ble sénateur, M. Sylvain Pirmez, ne sollici-
lera pas le rcnouvcllement de son mandat
aux prochaines élections. Nous pouvons dé-
mentir ce bruit d'une maniére formelle. A
l'exception de M. Lebeau qui se désisle de
toute candidature, tous les membres actuels
de notre députation se réprésentent aux
suffrages des électcurs. On sail déja que M.
Balisaux sollicile le siége que la retraite de
M. Lebeau laisse vacant au Sénat.
Le Précurseur annonce que la démission
de M. le vicomte de Kerckhove, représentant
de Malincs, est aujourd'hui chose décidée.
Cela n'est chose, décidée que dans
'imagination de la feuille gueuse.
CI1RON1QUE JUDICIAIRE.
La Cour de Liége vienl de rendre un arrèl
mportant en matiére de transport de voya-
genrs par chemin de fer.
Voici dans quelles circonstances:
M. Delloye, bourgmestre de Hny, ayant
pris a Charleroi un coupon pour lluy, ne
peut arriver a l'heure réglementaire dans
cette dernière ville, par suite d'un retard de
17 minutes éprouvé par le train enlre Char
leroi el Namur.
M. Delloye assigna l'Etat devant Ie tribunal
de commerce de Namur, afin d'obtenir une
condamnation en 230 fr. de dommages-
intéréts.
L'Etat, représentc par Mr Allard, opposa
au demandeur Pincompélence du tribunal
de commerce de Namur. II se basait d'abord
sur ce que l'Etat ayant sou siége a Bruxelles,
les tribunaux de cette dernière ville étaient
seuls compétents pour eonnaitre des actions
personnel les et principales qu'bn lui inten-
tait; ensuite, sur ce que l'Etat, en se livrant
a Sexploitation de ses lignes, ne faisait pas
acte de commerce, mais aecomplissait la
mission gouvernenientale qui est de sa nature
el de son essence.
Ms Moreau et Douchamps répondirent pour
M. Delloye que, s'il est vrai que le gouver
nement a son siége a Bruxelles, il ne s'agit
que de son siége politique; mais que, dans
l'affaire soumise au tribunal, Ie gouverne
ment avail a répondrc des conséquences d'un
acte de la vie civile; qu'en se li vrant a l'ex-
ploitation de son railway, l'Etat n'accom-
plissait pas sa mission gouveniemeiilale,
mais se constituait voiturier ou entrepreneur
de transport el, comme tel, était soumis au
droit common et, partant, justiciable des
tribunaux de commerce.
Que, par voie de consequence. l'Etat de-
vait élre assimilé aux sociétés ayant plusieurs
siéges, lesquels sont attributifs dejuridiction;
que la slation de Namur étanl une tète de
ligneou viennent aboutir et d'oi'i partent six
voies ferrées, le demandeur avail pu valable-
ment saisir le tribunal du lieu el cela avec
d'autant plus de riiison, quec'étaita Namur
que la violation du'conirat s'eiait produite.
Le tribunal, ayant admis le sysléine plaidé
pour M. Delloye, a condamné l'Etat a payer
a celui-ci 123 fr. a litre de dommages-in-
térèts.
L'Etat beige, ayant appeté de ce jugement,
stir la question de competence, la cour, sous
la presidency de Mi de jllongeel sur les con
clusions conformes de M. Faider, avocat-
général, a. par arrété du 30 Mars 1874,
confirmé le jugement du tribunal de Namur
cl condamné l'appelanl aux dépens.
Plaidant pour l'Etat, M° Boscret.
Plaidant pour M. Delloye, Mc Moreau (du
barreau de Huy.)
Cl» r«> ii i q tie locale,
ILS ONT VAINCU.
Le sept du mois d'Avril, l'ar: mil-huit-
cent-septante-quatre, a 8 heures du matin,
a éléouverie, a Ypres, la nouvelle école pri
maire communale pour lilies, établie dans
le local de l'ancienne fondation Van Zuyl-
peene-Lamotte.
II suffit, mais il importe de consigner dans
la ehrontque yproisecette date néfasle et ce
fail que l'histoire se réserve de qualifier un
jour.
L'histoire dira qu'a Ypres une fondation
charitable avail survécu a la domination
gueuso-hollandaise et a la tyrannie tracas-
siére de l'empereur-sacristain; qu'elle avait
été mème respectée par les Jacobins de la
Révolution francaise, mais n'a pu irouver
grace devant les sectaires du libéralisme
moderne; il a fallu attendre le boursier Bara
pour faire voter la foi inique el spolialrice
des bourses d'étude; il a fallu la coterie
haineuse doctrinaire qui nous régente pour
en provoquer l'odiéuse application qui
vient de se consommer.
Entretemps,ils ont vaincu, les braves!II
leur fallait l'école Lamolte. C'élait leur ser-
ment d'Annibal,et ils l'ont tenu;mais,comme
Annibal, ils savent ce qu'il en coüte. Voila
plus de cinq ans que parut le fameux arrété
royal, cinq ans tout pleins de soucis et de
déboires: intrigues, exploits odieux et ridi
cules,enquêtes, procés, condamnation, enco
re des procés, sans compter toutes les autres
humiliations, les deceptions cruelles et les
cruelles colères. Non;, ris ne diront pas: j'ai
vu et j'ai vaincu. —Et puis, ce n'est pas
fini, car ce n'est pas lout de vaincre....
Ils ont vaincu; eux, les hommes de Iumié
res ont vaincu les hommes de lénèbres! C'est
done maintenanl, lont de bon, que va com-
mencer une ére nouvelle de régénéralion
morale, iolellectuelle el autre! C'est leman-
cipalion de la femme par l'enseignemcnt!
L'ignorance va fnïr devant ['instruction qui
rnyonnera de toutes parts sur les classes
trop longtemps plongées dans les lénèbres
de la superstition! «Ce temps n'est
plus, loin, s'écria l'échevin Vanheule, il y
a trois ans, dans un rapport officiel.... ce
temps viendra! Et ce temps est venn;
et lui, i'homme ensoleillé par excellence,
s'est donrié un mal infini pour faire poindre
les astres qui' dissiperonl les nuages; aprés
six mois d'efforts el de recherches laborieu-
ses.il est parvenu enfin a en dccrocher trois
de je ne sais quel firmament; l'un d'eu.x
risum teneatis s'appelle Barbe Lowagie!
Aulonr de eet aslre central graviieront deux
planétes, d'autres disenl coméles très-cheve-
l.ues mais.... sans diplome. Et vive la
lumiére!
C'est un résultat vraiment trop mince,
aprés tanl de blague!
Ce qui amincit encore le résultat, el fait a
peu prés de la victoire de nos matadors une
vicloire a la Pyrrhus, c'est que l'école La-
motte, la veritable école Lamolte leur échap-
pe complélement.
Ils ont pu s'etnpaper du local el des reve-
nus de la fondation.
lis ont pu jeter a la rue les vingt-deux
religieuses qui la desservaient depuis de
longues années avec un désintéressement et
un dévouement au-dessus de lout éloge.
lis ont pu forcer ces bienfaitrices des pau-
vres a recourir a la charité publique pour
leur propre subsislance et pour la continua
tion de leur oeuvre excellente.
Mais faire main basse sur l'école elle-mè-
me, c'esl-a-diré, sur les trois cents filles
pauvres qui la fréquentaient, ca est plus
difficile. Celles-la, toutes jusqu'a la dernière,
ont suivi leurs anciennes mattresses, bruta-
lement expulsées.
On a eu beau, depuis lors, mellre en
campagne toute l'armée des reernteurs doc
trinaires, ordonner des battues générales,
lancer une averse d'afficbes, pleines de pro
messes et d hypocrisie, les distribuer dans
des écoles officielies; on a eu beau mettre
sur pied certaines dames libérales et les faire
trotter comme des chats maigres: rien n'y a
fait.
Le jour de l'ouverture des classes venn, il
y avait, dit-on, bien soixante inscriptions!!
bien soixante éléves, raccolées a droite et a
gauche, aux dépens surlont de certaines
écoles privées et de l'école officielle dite
Meissen Looije. Mais des trois cents en-
farils Lamolte, pas une qui avait fait defec
tion, pas une!
Aucuns sont d'avis que les Soeurs de l'éco
le Lamolte seules ont vaincu. Elles ont ap-
porté, dans leur disgrace, la meilleure part
qui ne leur sera point cnlcvée.
Un rapprochement. Le jour mème de
rinslallalion de la Fricudelleschool,
c'est ainsi que le people a baptisé la nouvelle
école communale, et ce nom restera; nous
apprenions par la voie des journaux, que le
Bey de Tunis, au lieu de persécuter les
frères de la doctrine chrélienne, a l'instar du
libéralisme beige, francaisprussien et
italien, venait d'honorer ces dignes religieux
par un acte qui I'honore lui-méme.
Les Frères occupaient a Tunis, depuis seize
ans, une maison appartenanl a un riche
israélile qui refusait généreusement de rece-
voir le prix de la location; le Bey et son mi
nistre lui avaient inspire cette bonne resolu
tion. Mais l'israélile élant mort, ses héritiers
ont déclaré vouloir désormais toucher le
prix du loyer, el, deplus, l'arriéré depuis
seize ans. M. de Vallat, consul général de
France, a portéces fails a la connaissancedu
bey, a plaidé la cause des Frères et obtenu
la plus heureusc des solutions. Le Bey, sur
l'avis de son ministre, le général Ivérédine, a
acheté la maison occupée par les Fréres et
leur en a fait don, aux conditions indiquées
dans la lettre suivante:
Louunge d Dien Tuuique.
II sorait curieux de rapprocher ce docu
ment, des considérants du jugement rendu
pat' la cour d'appel de Gantl et des multiples
rapport de noire conseil communal dans
I'afl'aire Lamolte.
Ainsi vont les choses.
Tandis que notre monde qui se prétend
le seul civilisé, semble relottrner a la barba
ric, plusieurs nations éloignées que dédai-
gnent les Européens du progrès, monirent
par leurs actes qu'elles comprennent inieux
que nous les notions de la vérité, de la jus
tice et du droit.
Au beu de rejeter, comme le font les libé-
raux de notre continent, les idéés religieuses
qui peuvenl seules assurer leboniieuret la
prospérité des peu pies, elles les accueillent
avce empressement el les protègent avec efli-
cacité.
Nous apprenons avec bonheur que le Pen
sionnat de I Abbaye des Dames bénédictines
Irlandaises, a Ypres. vient de refaire, a nou
veau, sou programme d'inslruction et d'é-
ducation, et de compléter défiuitivement son
personnel enseignanl.
Cel établissement, qui compte plus de
deux siéoles d'exislence et qui aformétant
d'éléves dtsiinguées, n'a guére besoin de
recommandation.
Nous nous conlenlons d'extraire du pros
pectus qui vient d'ètre lancè les lignes sui-
vantes:
Les Directrices de la maison, en s'effor-
cant de former les jeunes personnes aux
exigences de la Religion et de la sociélé,
ne negligent rien pour que leurs Eléves se
rendent partoul recommandables par le
charme el la sohdilé de leur verlu, ainsi
que par, l'agrérnent et l'utililé de leurs
connaissances. Désireuses de baser le ré-
gletnent de la maison sur Pesprit de familie,
cl d'offrir aux parents les précieux avanla-
ges de l'èdueation pi vee aussi bien que
ceux de l'èdueation publique, Elles ont eu
soin de limiter Ie nombre de leurs Pen-
sionnaires: celles-ei ne dépassent jamais la
vinglaine.
Quoique l'anglais soit une spécialité de
l'établissement, la langue francaise y est en-
seignéc cependant selon les dennéres métho
des et avec autant de régulai ité et de soin
que dans les ineilleures maisons d'éducation.
La langue Allemande y est enseignée par
une instilnirice allemande munie des plus
beaux diplönies.
On écril de Courtrai:
Lundi, deuxiéme jour de notre foirede
Paques, la population de Courtrai qui est de
20.000 ames, aura été momentanément
doublée. Nous n'exagérons pas en disant que
plus de 20,000 élrangers nous sont arrivés
ce jour. Aussi nos marchands forains ont eu
une bonne vente.
Le jour de Paques un trisle accident a eu
lieu a Marcke lez Courtrai.
M. et M",c Vansteenkiste-Dubuisson, de-
meurant a Wevelghem, s'étaient rendus
avec leurs enfants au village de Marcke.
Dans l'aprés-midi les enfants de Van Steen-
kiste s'amusaient seuls dans une chambre;
un ftisil chargé se trouvait a leur portée. Un
des enfants tout a coup, ignorant le danger,
saisit l'arme, fait jouer la détente, el l'ainé
de ses frères tombe foudroyé. La viclime
étail agée de 7 ans. La mort a élé instanta-
née, Le crane était brisé, la cervelle avait
jailli sur la muraille et jusque dans la rue.
Qu'on juge du désespoir des parents et de
toute lu familie.
FAITS DIVERS.
it Was vnn mir ein Esel spricht
ii Das acht' ich nicht. 1)
(1) Ce qu'un 3ne dit de moi,
Je ne I'estimc pas.
EDCOREMANS.
i
«De l'esclave de Dieu trés élevé, de celui qui
mei en lui les soins de sa déstinée, le Mouehir
Moliammed-EssadockTacha-Bey, possesseur du
royaume de Tunis, tons ceux qui les présenles
verront, peuple el grands. Nous avons fail don de
maison connue sous le nom de maison de Raimondo,
sise au Souk Bramlia, en dedans de la porie de la
Marine, dans noire ville capilale de Tunis. Celie
maison est ainsi limitée: elle est élevée d'un étage
sur des boutiques et des magasins donnanl présen-
tement au sud, cn partie sur In rue, la porie n'oc-
cupant qu'uno partie de la facade, car le reste e.q
oCcupé par les boutiques de Cardoso; a l'esl se
irouve d'abord la maison du maltais I'arougia, puis
une autre rub ouverte; au nord la maisonsusdile
dudit Farougia, puis une autre rue; a l'ouesi, d'a
bord la maison du grec Bazile, et ensuite une maison
appartenanl aux prêtres de l'Eglise catholique dans
la capilale.
N'ous avons fait don de ladite maison de Itaimon-
do afin qu'elle soit afl'eciée aux moines connus sous
le nom de Frères des Ecoles chréliennes pour l'en-
seignement des enfants, avec condition que eet
immeuble sera consaeré aux Frères des Ecoles
susdites el particulièrement pour leurs élèves, sans
aucune autre destination.
Qu'il soit ainsi. Ecrit le premier jour du commen
cement de Muharem, le sacró, ouvrunt les mois de
l'an t'291 (mil deux cent quatre-virigl onze).
Tunis, le 2"2 Février 1874.
Soufflé russe Faites fondre dans une casse
role une noix de beurre; mélangez-y une cuillerée
de farine; ajoutez peu a peu environ un demi liire
de lail; laissez bouillir, en ayant soin de tourner,
jusqu'a ce que le mélange s'épaississe; laissez
refroidir.
Ajoutez ensuite cinq jaunes d'ceufs, 125 grammes
gruyère rapé, 125 grammos parmesan rapé.
I'rencz une lornie au bain-marie; beurrez la, cn-