lie qui rcgne ontre le penple suissfi pI le pen-
p!e aIIemand pourra alors prospércr el s'ac-
croilre.
El dire que nerlainps feuilles s'obstinenl a
prélendre que M. dc Bismmk n'est pour ricn
dans ce qui se passe en Suisse!
SPLENDFURS DU I.IRÉRALISME.
Ea spoliation des couvenls procédé a la
vapour. Tons les bicnssnnl vendus en hale;
- on diraii que nus gouvernanls out peur de
na voir pas Ie lomps de (out prendre. En
aUendnnl, la misère s'aecroit tons le? jours
dans des proportions olTrayantes, el les vols,
les agressions, los assassinals, les briganda
ges sont a I'ordre du jour. Vous lie pouvez
pasoHvrir tin journal sans y voir tine, deux
el quelqnefois Irois colonnes consaerées au
rècil do crimes causes par la faim el la misè
re. On n'est plus en surelé ni a la campagne,
ni a la vitte, ni a pied, ni en voilure, ni cliez
soi, ni dans les rues. En chemin de for mè-
me on court risque d'etre assassins el vole,
comuip cela est arrivé, il y a Irois jours, sur
ia Jigne d'Alexandrie a Pfaisance. Ea surelé
génerale esl a ee point compromise qu'un
journal oilicieiix propose, quand 011 voyage
en chemin de mer, qu'on pnisse dépo>er ses
valeurs, ses joya.ix et sa monlre dans le
wagon-posle pour les reprendre au lerme
du voyage.
LE GÉNIE INVENTIE DES L1BÉRAUX.
Pour essayer dn dislraire l'allerilion pu-
blique du scandaleux Fontainas ct de la
lumière qu'il est ven 11 jeier sur les écoles a
la Gatti, la pres'sc libérale, le Progrès en
particulier s'est éverlué a renouveler ses ca-
lomnies conlre les élabJissemcnls d'instruc
tion religie use
Comprenanl que tons ses vieux menson-
ges ne produiraienl pas le résulint désiré, le
seul journal liberal qui ailosé annoncer Par-
rivéede Monls a Tournai, a imagine de pro-
voquer une esclandre a propos d'un incident
assez insignifianl qui est arrivé la semaine
dernière a l'école <les Fréres de la Doctrine
cbrétienne, Terrasse Saint-Rrice:
II a done conté, Ie plus sórieusetnent du
monde que ies fréres, en quiitanl Pécole
pour se rendre a l'éiablissenienl principal, y
avaient Jaissé, enfermé a double lour dans
line classe, un de leurs jeunes elèves, ainsi
pnni pour désobèissance; que, la nuilappro-
cliant, l'enfant éffrayé par letonnerre et les
éclairs, élait manié, tout aiïolé, sur une fe-
nètre et que, vou'ant sortir par le ventila-
teur, il élait tombé a la renverse dans la
rue el s'était brisé l'épine dorsale et se trou-
vait dans un étal désespéré.
Ce récil fanlaslique, qualifié de fait de
plorable qui sou léve a juste tilre I'indigna-
tion de la population,®» n'avait malgré l'éclat
de la mise en scène ému absolumen! person-
ne a Tournai oii le journal calomniateur
jouit de si pen de crédit (pie ses rares lec-
tours eux-mêmes out l'habitude de croire
exaclement Ie contraire de ce qu'il annonce.
Mais il v avail la une bonne palure pour la
presse libérale; el Ie n'a pas manqué d'en faire
fruit. II importe done de rectifier les fails.
Voici la letlre que le pcre de l'enfant dont
s'agit, vient d'adresser a la feuilie du Réduit:
Monsieur TEditeur,
J'ai In avec élonnement dans le dernier
numéro de voire journal, Ie récil d'un acci
dent arrivé Morcredi stair a mon fils, éléve
des Fréres de la Doctrine-chréiiennc, et fré-
quentanl leur succursale de.Si Brice.
Je crois de mon devoir de rélablir la vérilé
éfrangement allérée en ce réeit, car je n'ai
jamais en qu'a me'louerdes Fréres chréliens
et de leur sollicilude dévouée pour mon
enfant.
Quelques minutes avanl la cloture des
classes, mon fils élait allé au Jieu d'aisance,
et il n'en élait point revenu, lorsque les
éléves partirent, et que los Fréres ferrnant
l'école, se retirérenl, selou l'usage, en leur
maison principale. On avail cru et on avail
dit croire que mon fils élait sorti de l'établis-
ment en inême temps que ses camarades.
Lorsqu'il se vit seul etlrouva la porie de
la rue close, il cbercha une issue, et se ser
vant d'une échetle il atteignit un toit don-
nant sur la rue.
Des passants qui l'y virent. se disposaient
a aller l'y chercher el l'engageaient a pren
dre un peu patience jusqu'a ce qu'ils fussent
munis de ce qui leur élait nécessaire a eet
effet. Mais contrairement a leur conscil, mon
fils cbercha a atteindre le réverbére pour se
laisser ensuite glisser le long de la tige qui
le soulient. II n'y réussii malheureusement
pas, et lomba du toit sur le pavé de la rue.
Relevé et soigné par quelques personnes
du voisinage, il fut rainerié chez inoi vers
six hcures, et M. Ie docteur André conslala,
comme favait déja fait le docteur Moreau,
qu'il n'avait aucune lésion on fracture, et
que son état ne présent a i t aucun danger.
II reprendra trés probablement dés Lundi
loutes ses habitudes, et retournera cliez ses
dignes maiires qui en cette circonslance
comme en tot»te autre, out fait préuve a son
égard d'un bienveillanl atlaeheinent.
En vous prianl de publier la présente
dans voire plus prochain numéro, j'ai IT1011-
tieur de vous saluer. A. DOCAY.
Les feuilles libéraies, comme le Progrès,
qui out reproduit lemensonge, auronl-elles
assez de loyauté pour faire connailre a leurs
lecteurs la vérilé craw! Leurs précédenls lie
nous peruieltent guère de l'espérer.
BIBLIOGRAPHIE.
fflistoire ff^amSre par. le Baron
Kervyn de Let ten hove, 4 volumes grand
in 8", papier fort. Prix: 12 Fr. Ypres,
Vandergiii.nste Fossé, éditeur du Journal
tT Ypres el du Nieuwsblad, rue au Li mir
re, (»6.
Raremenl un ouvrage historique a obtenu
un si beau el legitime succèsque VUïstoire
de Flandre de M. le Baron Kervyn de Let-
lenhove. L'opinion puhliquea ralific le jnge-
inent éinis par l'Académie royale de Belgi-
qne qui a décerné a cet ouvrage le prix
quinquennal d'histoire.
Une quatrième édiiion vient de paraitre.
Nous lui souhaitons le rnèihe succes qu'anx
editions précédentes. Nous voudrions voir ce
savant ouvrage entrc les mains de toutes les
families. II inspirera aux Flamands l'amour
et le culte de la Patrie, aux étrangers l'admi-
ration et le respect pour ce peuple vraiment
iibrc, et a certains hommes, indignes du
nom de, Beige, il prouvera que le peuple
flamand, sous le rapport des sciences et des
arts, du patriolisme et du courage, a tou-
jours été et est encore le premier peuple du
monde.
NECROLOGIE.
M. Bogaert, curéde Nenve Eglise, est dé-
cédé le 28 Avril 1874, a Page de 58 ans.
NOMINATION ECLLÉSIASTIQUE.
Mgr fEvéque de Bruges a nommé: Aumó-
nier de la garnison de Bruges, M. Fraeys,
vicairede Notre-Daine, a Ostende;
Vicaire de Notre Dame, a Ostende, M.
Banckaert, vicaire de Moen;
Vicaire a Moen, M. Viaene, professeur au
collége de Courlrai.
CLERGÉ PERSÉCÜTÉ DE SUISSE.
Total fa».
Les blesses dus arinées espagnoles ont
surtoul besoin de bandages.
Toutes les personnes qui en destineni aux
malheureuses victimes de la guerre, peuvent
dépoeer leurs offrandes:
A Ypres, chez MM. Struye et chez M. Bie-
buyek.
Les dons rccus seront pariagés entre les
blessés des deux camps.
€J It a' o bi ai e i o v i c
MENSONGES OFF1CIELS ET AUTRES.
II fa ut reven ir 11 ne fois encore sur l'affaire
de l'école dite Fricadelleschool non pas
pour la faire connaitre; clleest jugéc déja;
mais il est bon de conslater, par un exemple
de plus, quelle esl l'audace dans le menson-
ge de certain jonrnalisme, et quelle est la
créance que méritent certains rapports ofii-
ciels.
Tout cela vous ment, a qui mieux mieux,
avec cette seule difference que chez l'un
le mensonge est plus béte et chez l'autre
plus méchant.
Selon Ie Progrès, le Journal d'Ypres au-
rail affirmé qu'uneinstitulrice n'a pas le droit
de se rendre a l'église avec ses éléves sans
la permission préalable de l'autorité ecclé-
siaslique.
Le Journal d' Ypres a affirmé, ce qui
est tout autre chose, qu'une inslilulrioe
avec ses éléves n'a pas le droit d'occuper
une place réservée dans une églisepubligue
sans parcille autorisalion. Et le Journal d' Y-
pres affirmé cela encore. Ceci n'esl qu'un
péché mignon pour nos menleurs diplóinés,
un mensonge cependant. Et d'un.
Personne n'a élevé cette prélention, dit
Ie Progrès, de faire occuper a la nouvelle
école line place réservée. Autre men
songe. Toul Ie monde sail a Ypres. pour
l'avoir vu, du ses yeux vu, que ladite école a
eu Ia prélention d'envahir une place non-
setilemenl réservée, mais déja donnéea d'au-
tres, occupée par d'auires. Tout le monde
sail que de fait elle occupe une place a part.
Eli! mais, loute la bagarre dont !e Progrès
se plaint et qui pése tanl a nos éd 1 les n'a pas
d'aulre source que cette prélention la. Et
de deux.
Mais In deinande a été faile, dit le Pro
grèset elle a été ropoussée. 'A supposer
que cela soil, les patrons de l'école n'avaient
qu'une chose a faire, c'élail de s'inclincr de-
vani ie refus. En n'en tenant pas compte,
ils out provoqué le trouble qu'ils qualifienl
niairiienant de scandales a eux seuls
d'en porter la responsabiIité. Mais cela enco
re n'est qu'un mensonge; il n'y a pas eu de
demande, il n'y a pas eu de refus. Nous l'al-
lons prouver tout a l'heure. Et de Irois.
Voici cette preuve, c'cst M. Vanlieule lui-
inéme qui la fournit dans son rapport offi
cie!: La mailresse, y est-il dit, s'est done
adresséè d Tune des personnes qui percoit
Ieprix des chaises et celle-ci a pro/nis de
cornmuniquer a M. le Doyen le désir ma
il nifesté par elle d'a voir une place réservée.
La réponse fut negative....
Vraiment; et cela s'appelle one demande!
II aurait fallu, pour achever la farce et pous-
ser le ridicule jusqu'au bout, que la mailres
se dépulatjSa servanle si elle en a une
chez qiie!(|ue sonneur de cloche pour que
coini ci s'i interposal a 11 prés de Cune des per
sonnes. a fin d'obtenir de celle-ci la promesse
de eommuïiiquer Ie désir.... Oh! gens offi-
ciels, si chalouilleux a I'endroit de voire
propre autorité, que vous allcz au débotlé
quand il s'-agit des droits d'aulrui!
Encore prenons-nous la version de M.
Vanheulc pour vraie; mais elle ne I'est. Cela
encore esl un mensonge.
II n'est pas vrai que la maitresse ail prié
la personne en question de conirnuniquer a
M. le Doyen Ie désir d'avoir une place réser
vée.
II n'est pas vrai que cette personne ait
prornis de conirnuniquer ee désir.
Ce qui est vrai, c'esl que la maitresse s'esl
adressée a I'mie des eliaisiéres pour débatlre,
sans autre .préambule, le prix de location et
de placement des chaises, et que celle-ci a
répondu ne pouvoirprendreaucun engage
ment sans avoir consulté M. le Doyen. M.
le Doyen ayaut été consulté, la réponse a été
ce qu'clle devait élre: qu'on in'en fasse la
demande, je verrai ce que j'ai a répondre.
II n'y a done m demande faile, ni réponse
negative.
Voila la vérilé vraie.
Le rapport done invoqué par Ie Progrès
esl niensonger. Et de quatre.
Le rapport ment encore quand il affirme
que le Dunanclie matin les éléves de l'école
Lamotte étaient accompagnées d'une foule
de congréganistes. II n'y avait la que
les Irois cents éléves du l'école Lamotte tou
tes seules.
II en ment encore quand il affirme que les
éléves de la nouvelle école rencontrérent a
l'église une resistance imprévue, et qu'on
leur refusa mème des chaises. On ne
leur refusa que la place réservée.
II en inenl encore quand il dit que le
suisse et les geus de sacristie firent de leur
mieux pour augmeuter et.prolonger le dé-
sordre. llsn'étaienl la que pour maintcnir
l'ordre, et comme c'élail leur devoir,
ils n'ont fail que cela.
Trois roensonges en trois lignes, c'esl a
rendre jaloux lous les arracheurs de dents!
De cinq done, de six, de sept.
Le bouquet du rapport, e'est le trait final:
le voici: a la sortie de la inesse, des grou-
pes de femnies, parmi lesquellcs se montrait
surtoul auimée 1111e des nonneltes, firent en
tendredes huées et des paroles injnrieuses.
Qu'il y aileu, le premier Dunanehe. des
huées, e'est possible; mais a qui la fan te?
Pourquoi aller au devant des huées? I'our-
quoi braver ainsi le public iridigné? Ce
qui n'est point exact, e est qu'il n'y avait la
que des groupes de femm.es-, ce qui est faux,
c'est qu'on y ait prononcé des paroles in
jnrieuses. Ah! si l'enqnéte avail révélé
quelqne parole injurieuse le coupable en
répnndrait aujourd'hui en justice; car nos
pohciers ne sonl guére d'humenr a faire gra
ce de la moindre peccadille. Ce qui est un
mensonge. c'est que dans ces groupes de
femmes qui firent entendre des huées el des
injures, une nonnelte surtout se montrait
animée. II fallait ahsolumenl la cette
nonnelte!» EHey est niéeliammenl faufilée
dans ces groupes de femmes qui Inierit el
iojurieni, Vous n'oscz pas dire et vous ne
diles pas que cette nonnelte huait aussi
et injuriait; mais les imbeciles, pour qui vous
parlez, peuvent le comprendre ainsi, cl cela
vous suffit. Mais le public intelligent dira
que de voire part, faiseurs du rapports,
cela n'est qu'une vilenie.
Faal ii contineer ce relevé de menson-
ges? belas, nous ne sommes encore qu'a
mi chemin. Cessons done, non to'utcfois sans
prendre acte de la menace que nous fait le
Progrès en finissaiil: Souvenez-vous.
s'éerie-t-il avec un beau geste, sou-
venez-vous, Messieurs les cléricaux, que
vous jouez-la un jeu daiigereux. Vous
jelcz le ganl; or ils sonl nombreux ceux
qui osent le relever, et qui sont decides a
arracher ceil pour oeuil et dent pour
dent!!
Que les monteurs du Progrès se rassurent;
ni leurs yeux ni leurs dents 11e sont en dan
ger; nous n'arracherons jamais que.... leurs
masques! et sans que nous prenions !a peine
de les défigurer davantage, ils seronl assez
vilains comme cela.
INTÉRÉTS MATÉRELS.
Ceux qui suivenl de prés le mouvement
induslriel, commercial et agricole de nos
contrées ne seront pas surpris qu'en ce mo
ment, 011 nos fermiers transporlent a grands
frais vers la Lys d'immenses quantités de lin,
presque toutes les communes des arron
dissement d'Ypres, de Dixmude el de For
ties s'adressent a la Chambre des Représen-
lants pour s'assurer des moyens de transport
plus économiques. On désiranl la reprise
par l'Elat de tous les canaux concédés, les
pétitionnaires réclament avant tout eelle du
canal Lys-Yperlée et son aehéveuient immé-
diat, parcequ'il faut d'abord achever ce
canal avanl de pouvoir utiliser les autres.
En faisanl valoir leurs droits les communes
suivent l'exemplc donné par les villes et par
les Chambres de commerce de notre province
et du Huinaut.
Ne voil-on pas créer en ce moment, aux
frais de l'E'at, des chemins do fer, fails pres
que exclusivement pour favoriser le trans
port des minerals, transport qui a beaucoup
prés, n'a pas l'importance du transport de
nos tins vers la Lys, et du transport de la
cliaux, que 110s fermiers, a une autre époque
de l'année, y doivenl aller prendre pour
leur culture? Et que fait-on pour nous?..
On continue a nous refuser une voie de
transport nécessaire au commerce et a I'a-
orricullure de la Flandre-Occidenlale. II est
temps que noire situation s'ainéliore et qu'on
nous accorde des faveurs dont jouissent de-
puis noinbre d années les autres parties du
pays.
La ville d'Ypres ne doit pas rester indiffé
rente au mouvement des communes. Elle
aussi doit renouveler sa demande. Son com
merce et son industrie n'ont-ils pas assez
souffert de la cherté exceplionnelle des trans
ports?
Nous croyons intéresser nos lecteurs
en leur comiiiumquaiit une de ces petitions
adressées a la Cliambre des Représentants:
Tour ces motifs, elles vous priem, Messieurs, de
Par arrèlé royal du 28 Avril, sonl notn-
més membres:
Du la chambre de commerce d'Ypres: MM.
Van Alleynnes-Sehokeel, tanneur, a Ypru>;
Breyne-Duvos, négociant. a Ypres, Casleleyu-
Vanhille, distillateur, a Dixmude.
Les charbonnages armoncent une nouvelle
baisse de 2 fr. sur la houille pour foyers
domesliques qui se vend acluellement au
prix defr. 97 BO les cinq mille kilos. C'est
une diminution de fr. 52 50 depuis le inois
de Ducembre. II faudrail encore une baisse
de 4 a 5 francs par mille kilos pour revenir
au prix d'il y a deux ans, dont nous com-
menconsa nousrapprocher.
JARDIN PUBLIC. Programme des mor-
ceaux qui seront exécutés Ie Dimanche, 3
Mai, a midi, par la musiqiie du corps dus
Sapeurs pompiers, sous la direction du M.
Ch. Olto. En cas de mauvais temps, l'exécu-
tion aura lieu aux Halles.
Ouverture. Féle vénitienne (J. Patrie).
L'amilié, valse. (Ch. Otlo). Pot pourri de
Zampa (Ilérold.jConcert dans le feuillage.
FAITS DIVERS.
BURGERSTAND VAN YPEREN,
Tournai, le 2a Avril 1874.
poun LE
Moninnl des lisles précédentes. f. 1,217—60
Paroisse Sl-Jaeques, Ypres. 100—00
c
s
c)
A Messieurs les Membres de la Chambre des
ReprésentantsBruxelles.
Messieurs!
Les Administrations communales soussignées vous
exposenl que l'élóvaiion des pnx de transport sur
les ctiemins de fur et euiaux concédés dans une
grande parlie de la I'landre et principaleinent dans
ies anondissenionts d'Ypres, de Ftimes et de Dix
mude, reodent le commerce et I'industrieimpossible,
en mème temps qu'elle fait souffi ir I'agricullure!
Depuis 30 ans Ies Ctiamhres ont volé pour canaux
et chemius de Ier non loin de huil cents millions!
vous volez encore en ce moment de nombreux mil-*
lions; la Flandre y n pavé el y paicra sa part, mais
toujours pour enrichir d'uutres provinces! a peine
a t-elle obtenu 1 de sa part contribulive!
Elie réclame depuis un siècle une voie directe de
navigation vers le lleinaut; depuis plusieurs annéos
elle demande la reprise par l'Elat des cbemins de
fer et canaux concédés, seuls moyen d'avoir Ies
transports a prix réduils et de lui rendre la prospé-
rité et la vie.
Ces reclamations fondées n'ont pas été accueillies;
on abandonne la Flandre!
Le Gouvernement objecte qu'il lui est impossible
de reprendre Ies cbemins de fer parce que Ies exi
gences des propriélaires de ces lignes en rendent
le rachat impossible; mais il n'en est pas ainsi pour
les canaux, une juste indemnité suffirait, et en les
payant au moyen d'une rente, celle-ci serail en
réalité largement compensée par le développement
du bien ètre de deux provinces, qui en résulteruit.
satisfaire en partie, au veen bint de fois exprimé et
de bien voiiloir, pendant cette session, prendre les
mnsures nécessaires et voter les fonds pour la reprj.
se du canal de la Lys a l'Yperlée et sou aclièvetnem
immédiat. Ce canal entre les mains de l'Elatet |a
navigation snumise au larif He la loi du preinier
.11111lel 180Ssera pour la Flandre une source do
prospél ilé. Le laisser au contraire entre les mains
de la concession, c'est lolérer une revoltante injus
tice, en forgant les habitants dehos contrées a payer
le quadruple de la clientèle du canal de Charleroi
el des ctiemins de fer de l'Elat.
Les Administrations soussignées ont la confiance
qu'en presence de ces justes observations vous
accéderez a leurs dósirs.
Elles vous prienl, Messieurs, d'agréer l'assurance
de leur iiuute consideration.
Malin comme un conlrebandier. II y a
quelques jours l'expross de Bruxelles amenait a
Paris dans le mème compartiment, deux amis qui
occupaient un coin de wagon, et un gros monsieur,
faisaut u l'autre extrémné vis-a vis a une cliarmanto
dame.
La Conversation ne tarda pas a s'engager (com
ment charmer les longueurs du voyage?) et l'on
parluit contrebandc a effrayer des douaniers, lorsque
le train arriva a la frontière.
Le gros monsieur descend le premier, offre son
bras a la jolie femme et lui demande la permission
de l'accompagner. Son altitude a son égard et les
piévenances dont il l'entouie lui at 1 irent des remer-
ciments entliousiastes quelle n'est done pas la ter
reur de la malheureusequand elle entend son
compagnon de route crier aux douaniers.
<1 Veuillez fouilier celle femme, elle porte sur elle
pour sept mille francs de dentelles.
La dame balbutie, se trouble, et l'on trouve effec-
livemenl sur olie la quantité dc marctiandise annon-
cée par son dénonciateur.
I.e train va reparlir, clioque voyageur reprend sa
place et le gros monsieur vient se mettre de nou
veau en face de sa viclime, dont les sanglots tont
pitié.
Les deux témoins de cette scène s'indignent a leur
tour et font remarquer a ce moucbard que sa con
duite est ignoble.
Lui les regarde, sourit finement, tire un journal
et se met a lire.
Plus ou approche dc Paris, plus les sanglots de la
jeune femme rodoublent.
Voyons, ma petite dame, finit par lui dire le
gros bomme, sur le point d'arriver, il ne faut plus
pleurer comme cela ou ne meurt pas d'une porie de
sept mille francs, surtout quand c'est inoi qui l'ai
causée.
Puis tirant son portefeuille il présente vingt-cinq
mille francs, a lajulie dame dont les yeux se dilatent
de surprise.
Prenez toujours, Madame, ajoute-l-il, je no
suis pas aussi gros que vous pouvez le croiie, car
j'ai sur inoi pour quatre cent mille francs de den-
telles, qui me rcpiésentent plus de cent mille francs
de benefices. Vous voyez done que puisque je me
suis sauvé en vous dénoncant, it est juste que je vous
dédommage.
Mais c'est trop, vraiment, monsieur, insista la
femme ravie de cette auhaine,
Et je vous dois encuie de la reconnaissance, fit
legros bonhomine qui disparui aussilót.
Un pel litre fail un tableau qui représente un
clair de lune. Un de ses amis de province va te
voir a son atel ier.
C est très-bien, dil-il, mais je ne vois pas la
lune.
Mon excellent bon, réplique l'arlislesi jo
faisais un clere de notoire.... 1! iaudrait done qu'ou
vit le notoire aussi?
S upéfaction et acquiescement d<i provincial.
van den *24 April tolden 1" Mei 1874.
GEBOORTEN.
Mannelyk geslacht 7. Vrouwelyk geslacht 7.
HUWELYKËN.
Joannes Lieven, glaswerker en Maria Decroix,
kanten werk-ter. llenrieus Moniez, schoenmaker
en Maria ulteins, kanten werkster. Eduuardus
Bonneel, timmerman en Eugenia Declercq, kanten
werkster.