programme de la gauche. WIL LE MOUSSE GRINGALET. 9me annee. Mercrcdi 20 Mai 1874 N" 875. s o ra ra >- 55 Le Journal parail le Mercredi et Ie Samedi. Les insertions coütent 1 o eentiines la ligne.Les réclames, dans le corps du journal, se paient 30 centimes la ligne.Un numéro du journal, pris au Bureau, 15 centimes. Les numéros supplémentaires commandés pour articles, Réclames ou Annonces, coütent 20 fr. les 100 exemplaires. C II E MIIIS II E FE IC. Cornme il élail facile de ie prévoir, la dis cussion politique erigagée a la Chambre a perdu beaticoup de son intérêt depuis l'ora- geux incident soulevé parM. Fiére. La belle ardeur qui animaii la gauche s'est soiidainement refroidie. C'esl un brasier sur Ifquel on a jelé une cuve deau froide: il fume et s'éteint. M. Jollrand nous fail cependant connaitre Ie programme reel dn libéralisme. La fran chise de son langage, trés-inlempeslive au point de vue de la taclique libérale, a mis cornplélement a nu I hypocrisie des phari- siens eonsliluiionnels du parli doctrinaire. M. Jollrand saule a travers et par-dessus la Conslitulion, comme il ferail d'un cercle de papier: il demande carrément la suppres sion du budget des cultes, la suppression des sémiuaires el des fabriques d'eglise, el erifin, comme mesure d'applica lion immedia te, le secularisation de Eenseignemenl, fex- pulsion du préire de l'école et l'abrogalion de la loi de 1842 stir ('instruction primaire. Pas une voix, sur les bancs de la gauche, n a désavoué ce programme; pas un journal Jibétal a qui j| inspire la moindre réserve. L Echo du Parlement voit dn ris le dis cours de M. Jollrand une énergique reven- dicalion des principes du libéralisme. L Indêpendunce souligne avec satisfaction celte declaration, faile au non» du parli ra dical: [jn minislère liberal qui refuserait de réaliser les desiderata de l'opinion avan- céeen maliére d'inslruciion el de separation de I Eglise el de l'Elat, ne resterail pas six mois au pouvoir. M. Bergé a refail, pour la .sixièmeou la septiéme fois, sa diatribe habituelle conlre le catholicisme. Cel aimable solidaire a l'idée fixe que les catholiqnes veuient réla- 1)1 ir I inquisition tout exprés pour le brüler, lui, Bergé. II prend lc large dés qu'un inem- bre de la droile exhibe une allumetle, ne fut-ce que pour allumer un cigare. Son discours esl du resle l'uniforme tissn des mémes banalitès déclamatoires: paitout l'Eglise persécule, emprisonne, baillonne, brille, règne au milieu du sang et des ruines!!! II faul avouer que ce tbème est tont-a fait de circonstance, trois ansaprés la Commune el aprés le massacre des olages par les soli dair es et les libres-penseurs parisiens! Pendant que l'énergumène Bergé se livrait a ses déclamalions babituelles conlre I'Eglise calbolique, nos regards lombaienl précisé- ment sur un relevé slalislique des viclimes failes eri Fiance, sous la Convention, au nom du libéralisme, au noin des principes dunt M. Bergé se fait le prosélyle au sein méme de la Chambre. Voici cetle siaiislique.empriiiilée a tin par tisan avoné des immoriels principes de 89. Prudliomme, 1'auleur de YIHstoire générale el hnparliale des erreurs. des /auies el des crimes comt/ris pendant la Hé eolation Guillotines18,613 Individu-s morls dans la guerre in testine qui ful. a Lyon, la con sequence du 31 Mai 31.200 A Toulon14.32b Guerres de la Vendee 900,000 M. Bergé vent - i I un échanlillon des vicli mes des proconsuls du libéralisme? Voici la lisle de celles de Carrier a Nantes: Enfanls fusillés ou noyés. 2,000 Femmes fusillees ou noyees 704 Prétres760 Nobles1,400 Artisansb,300 Individus mores en prison par la peste8,000 Cela, e'est la lisle des assassinats; il y faul joitidre celle des morls violeines, qui soul la consequence de la Revolution et dont elle porie la responsabiiile: Individus suicides par suile de la Terreur4,790 Femmes inorles de couches préma- lurees3,400 Morls de la famine20,000 FousI,bb0 Pour terminer, Prud liomme (c'est lou- jotirs lui qui parte) dunne le tableau récapi- lulaid sittvaui des individus morls par le fail de la Bévolution: Sous la Conslituante3,7b3 Sous la législative8,044 Sous la Convenlion 1,026,606 Sur les champs de batailie. 800,000 Dans les colonies18,040 Dédié a M. Bergé! 2,022,903 (Bien public.) A LA BONNE HEURE. Nous allons enfin savoir oil vent nons metier le libéralisme. Ce sunt les enfanls ler- nbles du parli, les Jollrand, les Bergé, les Ba ra qui out reveie le secret des ilieux. La scaudaleiise ibsctissiou engagée a propos du budget des travaux publics aura du moms en ue bon eóté. Elle a declnré les voiles el monlré dans touie sa laideür le libéralisme qui prélend asservir la Belgique au joug inlolérable de la franc-inaconuerie. I M. Jacobs avail parfaitement raison quand il disait avec lant de force quel est le pro gramme réel que les loges imposent, dans le monde enlier, a tons ceux dont elles vetilent faire des gouvernants de peuples. C'esl lont simplement la ruine du calholicisme qui est le but de loute la slralégie libérale. Trop longtemps les populations sesont laissé berner par les phrases pipéessur les- quelles jouait loute la polémique doctrinaire. Ce qui devait arriver, arrive enfin. Le temps des hypocrisies est passé, et il faudrait éi re crétinisé jusqu'au fond des entraillès pour ne pas voir que tons les libéraux du monde eritier sont conjurés conlre le Cbrist el son Eglise, et que le cri de l'ignoble Voltaire Eirasons Cinfame est redevenu le cri de ralliemenl de la cohue libérale tout en fiére. Nous comprenons qu'une partie de la gauche doit ètre bien gènée des rudesses de parole que commetlent les avancés. C'était si pastoral de roucouler, aulempsdes éleelions, quelques phrases senlimenlales en l'bonneur «de l'aniique et vénérable religion de nos péres.» Les vieux congréganistes, passés au libéralisme, avaienl d'inlermina'bles variantes sur cetle vieille ritournelle, que leurs cbalu- tneaux répétaienta lousleséehos des champs. Mais fair a lait son temps el la rauque trompette des Tariares de la gauche a étouffé |iour loujours les mélancoliques soupirs de ces pipeüux démodés. Le libéralisme d'au- jourd'hui regarde par dessus les frontiéres, son oeil piongeen Suisse, en Allemagtie, en Italië, jusqu'au Brésil méme, et e'est la qu'il voit ses maximes en pleitte évolution prati que, c'esl la qucs'élalent les exemples dont s'euioustille son ardeur impalienle. C'est ie haineux Bergé qui l'a dit, faisant éciio aux violences de sou sosie Jollrand. Monté sur son trépied, le prophete de l'a- venir a dit une phrase sibylline qu'il n est pas trop difficile d'approfondir el de com- prendre: Qu'on Allemagne, en Anglelerre, en Suisse, en Aniriehe, en Balie, el je pourrais ajonlcr an Brésil et au Pérou, on premie des mesures conlre CEglise. cela ne prouverait gii une chose: c'est que l'Eglise calbolique est souvent un bien grand danger au point de vue gouverne- mentalpuisqtte lant de pays se sont trou- vés dans la nécessité de prendre des me- sores conlre elle. En vain M. Bergé a-l-il essayé de dégager ja solidarité du libéralisme beige dans les attentats qu'il énuméreavec lant de volupté. II suffil de lire le premier journal libéraf qui tombe sous la main, pour voir quels applau- dissemenls acciieille, dans la pressedu parti, la guerre d'extermination entrêprise ctmlre Ie clergé caiholique. Pas une voix ne chante faux dans cet unanime concert. Quiconque court sus aux ullramontains moissonne en abondance les encouragements et les éloges de lous les flibustiers de la politique libérale. Voila oü en est cetle grande opinion qui se déclare basée sur la lolérance univer- selle el qui ne sanra jamais ni nulle part supporter le spectacle des libres evolutions catholiqnes. tü O C2 ■tq CA co O e«< co tb =5 O CO IO -TJ 7° O ra 2 -O ra C/2 30 ra G 70 O G ra 53 >- O C/2 OS O 2 ra C/2 ra >- 53 Poperinghe- Ypres, 8-15,'-29,9-30,10-08,2-10,5-08,9-20 Ypres-Poperinghe, 0-50,9-07,12-05,3-57,0 50,8-45,9-50. Po- pering ie-llazebrouck, 7 13, 12-23, 4-17, 7 13. - Hazebrouck Poperinghe- Ypres, 8-35, 10 00, 4-10, 8-25. ïpres-Ztott/ers, 7-50, 12-25, 0-45. - Roulers- Ypres, 9-25, 1-50, 7-50. Roulers-llruges, 8-45,11-34,1-13, (L. 5 50), 7-30, (9-35. Lichterv.) Lichterv.- Thouroul, 4-25 m. Bruges-Roulers, 8-23, tertelde-Courtrai, 5-25 m. Zedelghem Thouroul, 12-00. .U'.lllel 12-30, 3-13, 0-42. «7 --.V-..V.V. xy.v.w v/vM/r VI M/», U-X.O III. y^tMir l"llt"lll 1 IIUIOI Ullh, 14-\I\J. Ypves-Courtrai, 3-34,9-49,11-18,2-35,5-23. - Cnuitrai- Ypres, 8-08,11 -02,2-50,3-40,8 49. P'e®; I hourout, -1312 00, 0 20, (le Samedi a 5-5(1 du matin jusqu'a Langhemarck). (le Samedi a 0 20 du matin de Langhemarck a Ypres) Lom- 1 Thouroul- Ypres, 9-00, 1-18, 7 43, ■mines-arnèton-Le Ti'uquei-Ilouplines-ArwewlVères, 0 00, 11-30, 3-33, (les Merer. 8-40 m. 6-30 s.) Armentières-Houpli- nes Le louquei-Warnêjon-Comines 7-40,2-00, 4-43. (le Merer. 10-35 m. 8-00 s.)Comines-Warnélon 8-40, m 9-30s. (le Lundi 0 3o s.) Warnêton-Comines 5-30, 11 10, (le Lundi 0-30 s.) Couriiafintges8-03, 11-00, 12-35, (L. 3-15), 0-55. (9-00 s. (Lichterv.)- Brnges-Cmtrtrai, 8-23, 12-30, 8-13, 6-42. Kruges, Blankenberghe, Heyst, (station) 7-30, 11 04, 2-30, 7-33. Heysl, Blankenherghe, Biuges, 5-45, 8,30 11-23, 5-30, Blankennerglie, Bruges, 6-10 8 55. 12-06. Ingel munster Deynze Gand5-15,9-41, 2-13. lngelmunsler-jDeyn.se, 4 50 2" cl., 7-18. Gand-Dey me-Ingelmunster, 6-58, 11-20, 4-39. Deynze Inge/munster, 9-10 2' cl, 8-20 s. y\ge\munsier-Anseghem, 0-03, 12-10, 0-13. Ansegfiem-Ingel,munster, 7-42, 2-20. 7-45. Lichtervelde-Dixmude Fumes el Dunkerke, 6-30, 9-10, 1-33, 7-54. DtwikerA-e-Fiimes-Dixmude et Lichteroeldc, 6-53, 11 18, 3-45, 5-10. D i x rmi d e - Nie «por 9 - 8 520, 8-40. Nieuport-Dérmwde, 7-40. 10-43, 12-00, 4-28. 1 hourout-Ostendc, 4-50, 9-13, 1-50, 8-05. Oslende-Thouroul, 7-55, 10-10, 12 23, 6-15. Selzaete-Tsec/oo, 9-05, 1-25, 8-23. Eecloo-Se/saete, 5-35, 10-15, 4-22. Gand-Terneuzen, (station) 8-17, 12-15, 7,23. (porte d'Anvers) 8-30, 12-40. 7-43. Terneuzen- Gand, 0 00, 10-30, 4 40. Selzaete-Lo/iere», 9 04, 1-30, 8-30. (Ie Merer. 5-10 m.) Lokeren-Sefsttete, 6 00,10-25, 4 43. (le Mardi, 9,30.) CORRKSPOWDAWCES, COURTRAI, BRUXELLES. Courtrai dép. 6,40 10,58 12,33 3,45 6,38. Bruxelles arr. 9,20 1,35 2,23 6,06 9,10. COURTRAI, T0UR.NA1LILLE. Courtrai dép. 7,00 10,86 2,84 5,34 S,47. Tuurnai arr. 7,5! 11,47 3,48 6,29 9,41. Lille 8.33 11,55 4,00 6,32 9,53. COURTRAI, GAND. Courtrai dép. 6,42 12,31 3,47 6,40. Gand arr. 8,01 1,32 5,03 7,36. BRUGES, GAND, BRU.XEI.LES. Bruges dép. 6,49 exp. 12,39 3'34 exp. 6,43 Gand arr. 7,34 1,54 4,19 7,58 Bruxelles 8,50 4,03 5,26 9,31 BRUXELLES, COURTRAI. Bruxelles dép. 5,22 8,28 12,21 Courtrai arr. 8,00 10,43 2,41 5,35 7,53 6,47. 8,44. LILLE, TOURNAI, COURTRAI. Lille dép. 5,20 8,23 11.05 2,82 5,20. Tuurnai arr. 5,43 8,5(3 11,34 2,47 5,39. 6,37 9.47 12,26 3,42 6,36. Courtrai Gand dép. Courtrai arr. GAND, COURTRAI. 3,38 9,39 1,28 4,24 6,57 10,52 2,40 5,31 BRUXELLES, GAND, BRUGES. 7,21. 8,42. Bruxelles ddp. 8.14 Ganl arr. 6,00 9,41 Bruges 7,15 10,34 11,53 3,12 I 23 4,26 exp. 6 37. 2,38 5,11 7,22. Snile. Voir Ie N* précédent. Or, quelques semaines après, Bring,del donna de s;i presence d'espnl el de son courage de non velles pretivcs qui li reut de lui presqtie nu per- sonnage. On croisait sur la cóle entre le Senegal et la Guuiée, dans des parages pen fréquenlés. Pendant une station que faisail Ie navire, Frédéric. artiste et nalnraliste, et avenlnreux par caraetère. de- irtanda la permission a son onrle de descendre h terrc quelques instants. Ie navire n'étaut qua une •issez faible distance du rivage qu'on apercevait sans pourtant y rien dislinguer. Le capilaine y consentit, son neven, auquel il ne savail gnère refuser quelque chose, promeltant de ne point quitter lc rivage et. a la moindre alerte, de rega- giur la vole, settle disponible en ce moment, a cause de travaux de radoub. Par celte circonstance aussi, ('aspirant ne prit avec lui que deux mate- S' la y°le marchant a la voile. Gringalet aceom- pagnait également Frédéric dont il portait, dans ces sortes d'excursions, l'albun. et le fusil. Une brise sonfllait du large qui ponssa rapidément la petite embarcation vers la terre, on distingua parfaitement le rivage offrant un singulier et curieux aspect: sur le bord oil la vagttc vcnail 5I0RTS SOUS I.A CO.NYE NTION. mourir se dérotilait it droiteel a gauche, comme un large rtiban, une bande de sable d une hlaii- cheiir éblouissante et qui sous les ravons du soleil étiucelail au point que l'oeil n'en pouvait longteuips supporter la vue. Au dein de ia bande de sable, et presqtie li pit, s'élevail one hau te faiaise uqussée de bruyères el lichémenl émail, lée de tulipes du Cap aux couleurs varices et spleudides. Des oiseaux de mer, des fotis au plumage mêlé de blaue et de beun, des frégutes li ia qtwue fout— chue et au piuinage blanc irisé de bleu aniuiaient la scène. Mais cc qui surtout allira i'attention de Frédéric, ce furenl de superbes llaniiiigus a la robe écarlate qui se jouaienl sur le sable el con- trastaient adniirablenieiil avec son éclatante biao- cheur. Le jeune homme n'avait pas oublié de faire mellre dans la yole ses deux meilletirs fusils de chasse, et il saisit aussilót l'un d'eux pour le char ger lui-même en chasseur prudent. Dans la car- nassière se tronraient la poire a poudre et le sac contenant le ploinl) et les balles; mais vainement il chercha les capsules. Alors, il se rappela que la veille, ses camarades et lui pêchant... a coups de fusil, de gros poissons renus en troupe autour du navire, un des jeunes gens avail mis dans sa poche la boite a capsules oil par otibli, sans doute, elle était restëe. Maudit étonrdi. murmura Frédéric, il n'en fait jamais d'autres. Me voila bien maiulenant, de bons fustis el pus de capsules, autatit des manches a ba lal. II enl la pensee de relonrner a bo>d mais la crainte ijne peut êtee son oncie ne revint sur sa decision el aussi reinpresSemeiit de la euriosité te retiiirent. On ne chassera pas, dit il. et nons nous bor- nerons a biitiiier, s'il y a lien, daus le règne vé- gélal La barque toucha le rivage d'oü les beaux oiseaux ii sou appioehe s'élaieut envolés. Ainès qu'elle ent élé amaeree solideinent a l'aide d'une pelite ane.ee eiifoneée dans le salile, Frédéric suivi de Griugaiel el des matelots, esealada nou sans (|iiel(|iie peine la faiaise: mais arrivé au soutuu t, il ful aoiplemenl dédoinmagé de rclte fatigue par le magnifique spectacle qui se déeoulait a ses e, gards; ear devaut lui la luxiiriante vegetation des Iropi ques s'épanotiissail avec toutes ses splendeurs et son inépuisable fécondité. Au dela d une petite plaine oii foisonnaient le faux aloès,1 la voaène aux liges sarmenteuses, le sanga-fanga avec ses larges feuillesqui rappellen! le papyrus, un vovail s'élever une forel immense d arbres pour la plupart gigan- tesques. Frédéric ne put résister a ia teutation d'admirer de plus pi és les magnificences de cette nature prodigieuse. II traversa la plaine avec ses compagnons, eflarouehant les brillants souiman- gas, ces papillons em plu més. perches en foule sur les arbrisseaux. A mesure qu'on approchail de !a furêt, la vegetation s'offrait plus variée et plus vigoureuse. C'étaient le prolea aux l'euilles argen- tées, I aromalique bachi-bachi ou le ravensara qui révèle de loiu sa présence par les parfums exquis s exhalaul de ses feuilles comme de ses fruits. I'uis on rencoiitrail le philippea africana, avec ses hampes eonstellées de Heurs jannes, Ie gaïac con- trasianl par ses Heurs écarlales, lolis deux éclipsés par le strelitzia reginae que nul n'égale pour l'éclat de sa parure. Ft péle-inéle dans la forêt croissaieut les espèces les plus varices, le tanoma, d'oü d'écou. le la résine, le sagouiicr, le baclamiei' pyramidal, le eail-cedra, sorte d acajou, le nédé si agiéalile a I (oil avec ses branches qui se dépioieul horizonla- lement, le bois de fee, lc bois jaune, les difféeentes espèces de cliêiics el d'aeacias, el enlre lous, le rui de foréts africaines, le colossal baobab au trooc nionslnieiix d'oü s'élaneenl des branches énormes qui se délobenl sous uil épais feuillagr au milieu duquel en apergoit ga el la ce fruit singulier nom ine pain de singe. Sur les branches de tous ces arbres voltigeaient des milliers d'oiseaux aux plumages les plus varies: des guits-guits bleus, des pits-pits verts, des tangaras pourprés, de gentilles lourterelles de la grosseur d'un moineau franc, des nichées d'anis petidusa la lile sur une méme branche, des jacariuis d un beau uoir bron- zé qui recherchent surtout les mimosas autour desquels ils volent d'une fagon si bizarre par bonds vertieaux en retombanl toujours a la méme place. Frédéric, artiste et nalnraliste, comme nous l'avons dit, et par conséquent doublement curieux, L1SEZ ET JUGEZ. DISCOURS DE M. MALOU EN RÉl'ONSE A M. FKÈUE. (Suite.) QUEL EST LE MÉCAMSME Dü BUDGET EXTRAORDINAIRE? La régie gcnéralement admise, ou le mécanismo en queique sorte de ce budget, est celui-ci: lorsque la Chambre décrète une deputise, sou qu'elle la vote eniièrement, soit qu'elle ne donne qu'un premier crédit, on porte au budget extraordinaire la recette devanl lant d'objets intéressants qu'il ne connais- sait encore que par les livres oublia toutes ses resolutions de prudence, et il s'engagea pen ii pen dans la forêt oii ses compagnons et lui s'engagea pen a pen dans la forêt oü ses compagnons et lui se fi avaienl non sans peine un passage. Cependant, a mesure qu'ou avaneait, les planles et les arbris seaux disparaissaut de plus en plus paree que les grands arbres leur dérobaient l'air et le soleil, il était plus facile de circtilcr a travers les troncs, si presses qu'ils fusseut, el l'on avait moins li erairi- dre la rencontre des reptiles. Les voyageurs mar- ehaient depuis plus d'une heure et Frédéric son- geait enlin li revenir sur ses pas, lorsqti'a ses yeux s'olfrit une clairière a l'extrémité de iaquelle s'élevait lin bosquet de petits arbres qu'il voiilut rousidérer de plus prés. En approchant, il apergut entre les acacias, les dalakb, les nuraria, un mon. ticule ombragé d'une sorte de toiture soutenue par des poteaux grossièrement ornés de guirlandes 'desséchées. Tont autour du toil on vovait, sus pend», par les ailes ou les pattes, des coiicous- piaves, oiseaux sacrcs pour le nègre. Au milieu de l'édifice, sur la plate-forme, apparaissait une espèce de mannequin, probablement l'idole de ce temple rustiques rien de plus grotesque et de moins divin que ce magol qui, dans l'ensemble comme dans les détails, qui trahissait une naïvelé d'exéeutiun plus qu'enfantine. A CONTJNUER.

HISTORISCHE KRANTEN

Journal d’Ypres (1874-1913) | 1874 | | pagina 1