LE SOLDAT QUI SE CORFESSE
K<*AN£
N° 882.
9me annee.
Samedi 13 Juin 1874.
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Le Journal parait le Mercredi et le Samedi.
Les insertions coütent 15 centimes la ligne.Les réclames, dans le corps dn journal, se paient 30 centimes la ligne. Un numéro du journal, pris au Bureau, 15 c i
Les numéros supplémentaires commandés pour articles, Réclames ou Annonces, coütent 20 fr. les 100 exemplaires.
C H E 3111\ 8 »E FF. 11.
L'ELECTION DU 9 JUIN.
L'élection do 9 Juin, si el le ne répond pas
enliéremenl a notre atlenle, déjoue complé-
tenient les calculs du libéralisme. C'est le
principal.
Grace a "noire vicloire de Gand, Ie minis
tère conserve a la Chambre et au Sénat une
inajorilé suflisanle pour gouverner avec
indépendance, justice et fermelé.
C'est Ie résullat le plus clair et le plus
saillant de l'élection: il s'oppose comme un
obstacle insurmontable a la restauralion
doctrinaire qu'enlrevoyaienl déja les cbefsde
la Franc-maconnerie.
Sans doule nous avons été batlus a Charle
roi el a Verviers, mais nous n'y avions triom-
phé naguère que grace a la division de nos
adversaires, aujourd'hui réconciIiês. .Les
chilïres du scrutin semblent nltesler qu'en
s'organisant mieux, en développant lous
leurs moyens d influence et de propagande,
nos amis pourront bienlól défier dans ces
deux arrondissements la coalition de toules
les nuances du parti liberal.
C'est d ailleurs I election de Gand qui don-
nea la journée d'hier sou véritablecaractére;
c'est sur Gand que le pays entier avail les
yeux fixés.
Vainqueurs a Verviers el a Charleroi,
mais vaincus a Gand, les catholiqnes n'en
essuyaient pas moins tine défaite qui com-
promettait l'existence du ministère; victo-
rieux a Gand, nous maintenons, malgré nos
ccbecs dans les provinces wallorlnes, une
position assez forte, assez bien asstirée pour
ajournera longlemps Ie réveil des espéran-
ces du parti doctrinaire si cruellement
décues par le verdict des élecleurs.
Disons aussi que c'est a Gand que s'est
posée le plus clairement la grande question
religieuse et politique qui divise le pays ou
pour mieux dire la société tout enlière.
ET CELUI QUI N'EN USE PAS.
L'élection s'est faite pnncipalement sur la
loi de 1842, c'est a dire sur la question de
savoir si, oui ou non, la religion doit ètre
maintenue a la base de l'éducation populaire.
Elle s'est faite aussi, malgré les atténua-
tions hypocrites du programme libéral, sur
la question de savoir si, oui ou non, l'Alle-
magne et la Suisse nous donnent, par leur
politique de persécution et d'intolérance,
un exemple bon a imiler.
Quant aux questions d'intérèt matériel
qui, elles aussi, occupent une place légitime
dans les préoccupalions dn corpsélectoral,
nous devons franchement prémunir le mi
nistère conlre une illusion qui pour-rail lui
ètre funeste.
II aurait tort d'inlerprêter le vote de l'ar-
rondissement de Gand comme une approba
tion sans réserve de sa politique, surtout en
matière demilice. Beaucoup d'élecleurs ont
passé outre sur cette question, faute de
mieux el surtout crainle depire. Nous avons
merrie a regretter dans quelques cantons
ruraux des abstentions basées umquement
sur ies griefs contre le militarisme.
C'est une situation que nous signalons a
nos amis el de laquelle ils feront bien de
s'inspirer s'ils veulent èlre, au pouvoir, les
inlerprétes des vceux legitimes du pays.
Nous approuvons fort les travaux exécutés
pour favoriser le commerce et lïnduslrie;
mais nous demandons qu'on songe égale
men t a l'agricullure, qu'on lui laisse les bras
dont elle a besom et qui sunt, en definitive,
les plus féconds producleurs de la richesse
nationa/e. {Bien public.)
Dans d'autres bureaux, les bulletins im-
prirnés, portanl le nom de JOOST Delehaye,
traduction exacte du du prénom Josse, ont
été scandaleusement annulés comine billets
marqués. Les amis de M. Julius Vuysteke
ont feint d'ignorer le flainand... pour les
besoins de la cause.
Grace a ces moyens qui déshonorent le
parti libéral a Gand, nos adversaires sont
parvenus a réduire notre majorité de prés de
80 voix.
Tons nos amis ont bravement fait leur
devoir pendant la formidable lutte qu'est
venue couronner la victoire du 9 Juin,
Nous n'en citerions done aucun si nous ne
devions, pour répondreau sentiment de tous
les catholiques, rendre hommage au zéle
intelligent et a l'incroyable activilé déployée
par M. I'avocat Léger, secrétaire-général de
1 'Union conservatrice. Pour rappeler un
mot de M. Cochin au congrés de Malines, il
s'est monlré parfait secrétaire et vaillant
général.
Honneur aussi a la généreuse jeunesse qui
1 s'est dévouée au service des bureaux, des
voitures, etc., etc.!
A l'élection de Gand, trente bulletins ont
élé annulés par suile de la manoeuvre frau-
duleuse comniise par les liberaux, en distri-
buant, a la dernière beure, des bulletins
catholiques autographies, contenanl deux
fois le nom de M. 'Cruyt.
Des fails de désordre se soul prodnils a
Gand, le 9 Juin, au soir, dans divers quar
ters.
Le Bien public a été bonoré du petit cha
rivari tradilionnel.
Au Fondsenbladles vitres ont étécassées,
sans doule pour lémoigner du respect du
libéralisme pour la libertéde la presse.
Des carreattx ont été également mis en
piéces an Collége Sé-Barbe et a 17nstitut St-
Liévin. Vive la liberté d'enseignement!
Sans la protection de la gendarmerie qui
a bien fait son devoir, on eüt eu, sans doute,
de graves désordres a déplorer.
Plusieurs par'.iculie.rs ont eu également la
visite du libéralisme braillard: on a brisé les
vilres chez M. Heynssens, marchéaux Légu-
mes, chez M. Vauder Meersch, libraire, Pont
aux pommes, etc.
Chez M. Claeys-Waterloos, rue de Bruges,
les libéraux ont brisé la grande glace qui
surmonte la porte d'entrée. Vive la liber
té des opinions!
Ce matin, notre ville a repris son aspect
accoutumé.
Parmi les amabilités littéraires qui ont été
adressées a la presse calbolique de Gand,
pendant la dernière lutte électorale, il faut
citer le billet suivant que le vaillant rédac
teur du FondsenbladM. Frans De Poller, a
trouvé hier dans la boite du journal:
Si votre journal parait encore, nous
mettrons le feu a votre demeure avec du
pétrole. Indien gy nog uitkomt met uw
blad. zullen wy uw huis in brand steken
metpetrole.)
Celte lettre compléte d'une facon gracieu-
se la fansse épitre De Brouckere qui nous
avail été nolifiée la veille par l'huissier de
I'Association libéraleJoignez a cela les
pavés lancés bier soir dans les fenètres des
Jéstnles, de M. Claeys-Waterloos, etc., et
diies avec le Journal de Gand que notre
succes électoral est dü surtout a intimi-
dalion exercée a Gand par le parti clérical.
(Bien public.)
LES DEUX FINANCIERS.
En butte aux attaques déloyales de la
presse libérale qui ose encore toujours par-
ler du ministère de la banqueroule, M. Ma-
lou vient d'inviter plusieurs journaux libé
raux a reproduire, pour loute réponse, le
tableau de la situation financière de la Belgi-
que, inséré récemment au Moniteur.
CEloile beigeplus avisée que les autres, a
appclé M. Frére-Orban lui mctuc a dcfcndrc
ses allegations.
La réplique de M. Malou ne s'est pas fait
attendre:
LETTRE DE M. MALOU.
Vous avez appelé et obtenu une répotr
se de l'bonorable M. Frére-Orban.
Pas plus aujourd'hui que le 3 Join cou
rant, je ne requiers ('insertion de ma répli
que, paree que vous l'udmettrez courtoisc-
nient, j'en suis certain.
Elle sera simple, car elle est facile.
J'ai prononcé a la Chambre quatre dis
cours, dont trois enliéremenl consaerès a la
question financière, un seul un peu, mèlé de
politique générale. On persisle a dire que je
n'ai rien répondu a rien.
Franchement, je ne vois rien darts la
lettre de l'honorable M. Frére rien d'inédit;
c'est une troisiéme edition des discours aux-
quels j'ai très-longuemenl répondu cl des
articles des journaux.
Aucun des chilïres officiels n'esl contests
ni contestable: on s'efforce settlement d'en
méconnaitre le sens naturel et vrai. C'est
toujours la confusion entre le compledu
revenu de l'Etat et des dépenses a solder au
moyen de ce revenu, et, d'autre part, le
comple des achats, travaux ou autres immo
bilisations. On addilionne le capital avec le
revenu, en oubliant que le capital em
ployé n'est pas perdu et que la source du
revenu n'est pas larie.
Exemple. En 1873, un propriétaire
jouit de 226,000 f'r. de revenu, il en dépen-
se 220,000 et emprunle 62.000 fr. pour
aeheter un immeubie; puis, voulant faire
son compte, il dit: J'ai dépensé 282,000
francs, je n'ai que 226.000 fr. de revenu,
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Poperinghe- Ypres, 5-15,'-23,9-30,10-88,2-15,5-05,9-20 Ypres-Papering he, 6-80,9-07,12-05,3-57,6 50,8-45,9-50.
peringlie-Hazebrouck, 7 13, 12-25, 4-17, 7-13. llazehrouck Poperinghe-Ypres, 8-35, 10 00, 4 10, 8-25.
Ypres-i?owters, 7-50, 12-25, 6-48. Koirlërs- Ypres, 9-?8, 1-50, 7-50.
R-oulers-/?rit</es, 8-45,11-34,1-13, (L. 5 56), 7-36, (9-55. Lichlerv.) Lichlerv.-Thourout, 4-28 m. Bruges-Roulers, 8-25,
12-50, 5-13, 6-42. Lic.litervelde-Courlrai, 5-25 m. Zedelgliem Thourout12-00.
Y11res-Gourtrai8-34,9-49,11-18,2 35,5-28. Courlrai-Ypres, 8-08,11 -02,2-56,5-40,8-49.
Ypres-Tlwuroul, 7 13, 12 06, 6 20, (le Samedi a 5-80 du mati» jusqu'a Langhemarck). Thourout- Ypres, 9-00, 1-18, 7 45,
(le Samedi a 6-20 du malin de Langhemarck a Ypres).
Comines-Warnêion-Le Touquet-Houplines-ArTwewnères, 6-00, 11-50, 3-35, (les Merer. 8-40 m. 6-30 s.) Armentières-Houpli-
nes-Le Touquei- Warnêton-Conines 7-40,2-00, 4-43. (le Merer. 10-35 m. 8 00 s.)Comines- Warnêton 8-40, m 9-30 s. (le
Lundi 6 30 s.) Warnêton-Comines 5-30, 11-10, (le Lundi 6-50 s.)
Courlrai Bruges, 8-05, 11-00, 12-35, (L. 8-15), 6-55. (9-00 s. (Lichlerv.)— Bruges-Courlrai, 8-25, 12-50, 5-13, 6-42.
Bruges, Blankenberglie, Heyst, (slation.) 7-30, 11 04, 2-50, 7-35. Heyst, Blankenberghe, Biuges, 5-45, 8,30 11-25, 5-30,
Blankenberghe, Bruges, 6-10 8 55, 12-06.
Ingelmunster Deynze-Gand. 5-15, 9-41, 2-15. Ingelmunster-Deywse, 4-50 2' cl., 7-15. Gand-Deyuie-Ingebnunster, 6-58,
i 1-20, 4-39. Deynze Ingélmunsler9-10 2C cl, 8-20 s.
Ingelmunsiei-dnseghern6-05, 12-10, 6-15. Anseghem-Ingelmunster7-42, 2-20, 7-45.
Lichiervelde-Dixmude-Furnes et Dunkerke, 6-30, 9-10, 1-35, 7-54. DitwAerAe-Furiies-Dixmude et Lichlervelde, 6-55, 11 15,
3-45, 5-10.
pixmude-Nieupoit9-55, 2-20, 8-40. Nieuport-Dixmtzde, 7-40. 10-48, 12-00, 4-25.
Thourout-Ostende, 4-50, 9-15, 1-80, 8-05. Ostende-Thouroul, 7-55, 10-10, 12 25, 6-15.
Selzaete Eecloo, 9-05, 1-25, 8-25. - Eecloo-Seteiele, 5-35, 10-13, 4-22.
Gand- Terneuzen, (station) 8-17, 12-15. 7,25. (porie dAnvers) 8-30, 12-40. 7-43 - lerneuzcn-lt'! i
Selzaete-LoAere/t, 9 04, 1-30, 8 30. (Ie Merer. 5-10 m.) Lokeren-SeLzaete, 6-00, U)-2o, 4 4a: (le March, J,30.)
c o r b. x-.: h x* o tv ia a iv c b s
COURTRAI, BRUXELLES.
Courlrai dép. 6,40 10,55 12,33 3,45 6,38.
Bruxelles arr. 9,20 1,35 2,25 6,06 9,16.
COURTRAI, TOURNAILILI.E.
Courlrai dép. 7,00 10,36 2,54 5,34 8.47.
Tournai arr. 7,81 11,47 3,48 6,29 9,41.
Li lie 8.33 11,85 4,00 6,32 9,55.
COURTRAI, GAND.
Courlrai dép. 6,42 12,31 3,47 6,40.
Gand arr. 8,01 1,52 5,03 7,86.
BRUGES, GAND, BRUXELLES.
Bruges dép. 6,49 exp. 12,39 3'34 exp. 6,43
Gand arr. 7,34 1,54 4,19 7,88
Bruxelles 8,50 4,05 5,26 9,31
BRUXELLES, COURTRAI.
Bruxelles dép. 5,22 8,28 12,21 5,38 6,47.
Courlrai arr. 8,00 10,43 2,41 7,53 S»,+4.
Lille dép.
Tournai arr.
Courlrai
LILLE, TOURNAI, COURTRAI.
5,20 8,23 11,03 2,82 3.20.
5,43 8,50 11,34 2,47 5,39.
6,37 9.47 12,26 3,42 0,36.
GAND, COURTRAI.
Gand dép. 5,38 9,39 1,28 4,24
Courlrai arr. 6,57 10,52 2,49 5,31
BRUXELLES, GAND, BRUGES.
7,21.
8,42.
Bruxelles dep. 8,14
Gand arr. 6,00 9,41
Bruges 7,13 10,34
11,33 3,12
1 23 - 4,26 exp. 6,37.
2,38 3,11 7,22.
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D'oll SOI'S-tll?
Be celte église, ne le vois-tu pas?
Qu'allais-tu y faire?
Que va-l-on faire dans la maison de Dieu.
prier, sans doule?
Te.confesser peut-être?
Non, je metais confessé avant-hier.
Tu serais dévol a ce poinl?
Ah ca? mon camarade, on est chrélien oil on
ne I est pas, et comme, grace an ciel, je suis chré-
tien et ne veux pas cesser de I elre, je reinplis mes
devoirs.
Mais moi aussi je suis chrétien, j'ai ma reli
gion.
Comme beaucoup qui s'accommodent uue
petite dévotiori a leur guise et peu gênante, y com
pos ceux qui se feraieut un cas de couscienee de
manquer a la messe le jour de Paques et de faire
gras le Vendredi-Saintbraves gens qui ont de la
religion deux fois par an. Quand je dis religion,
c'est superstition qu'il faudraït dire, a la manière
dont ils eompronueni ou plutót ne comprennent
pas la chose.
Ce n'esl pas lout a fait leur faute.
La faute de qui done alors? Celle de la reli
gion peut-être?
- Je tie dis pas eela, car j'estime et je respecle
la religion.
Oui, comme ce philosophe, tu la salues....
de loin.
Veiix-tu mon opinion au fond et eelje de
beaucoup d'autres qui, comme moi. ne demaiide-
raient pas mieux que d'etre bons chrétiens el më-
me dévots a une seule condition
Voyons la condition que ces messieurs font
au bon Bieti.
La condition, c'est de n'avoir plus a se con-
fesser.
Je m'y attendais.
Non, vois-tu, la confession, c'est la cc qu'on
ne digère pas, sans elle...
C'est a dire qu'on aurait volontiers de la re
ligion a la condition de n'en point avoir, ou si peu,
si peu... La confession te déplait, sans aucun
doute, paree qu'elle est désagréable pour Ion
amour-propre, ou géne quelqu'autre petit pen
chant. Bien entendu que, la confession ötée, il
faudrait snpprimer ['article du decalogue qui t'in-
commode. Uil camarade a son tour, qui s'arrange-
rait assez de celui-la. ne snpporle pas telle autre
defense. Tétnoiu ee roi sauvage qui, plein d'adtni-
ration pour la religion qui lui expiiqiiail un caté-
chisle, songeait a se faire baptiser. Mais qnand on
lui dit qu'entre ses trois ou qualre femmes il fallait
en choisir une settle et renvoyer les autres, il lira
sa révérence au missionnaire.
N'empêcbe que la confession est une diable
dinvention.
Divine, til veux dire.
Bah! j'ai lu quelque part que c'était une idee
des prétres, et ca m'en a tout l'ai'r.
Connti, mon camarade, rengaine, vieille,
vieille rengaine.
La preuve?
Facile. D'abord a quelle époque les papes ou
les évêques auraient-iis introduit la confession?
c'est ce tpi'on n'a jamais pu démontrer, paree que
dés les premiers temps nous voyons qu'on se con-
fesse. Que les prétres aient inventé la confession,
c'est tout .'implement un propos absurde qui n'a
pu tomber, pour la première fois, que de la bou-
che d'un sot ou d'un ignorant renforcé. Les pré-
tres, qui se eoufessenl aussi, mon camarade, n'au-
raienl pas eu si peu d'adresse que d'imposer au
prochain, sans doute, mais doublement a eux,mé-
mes celte corvée la plus rtide assurément de celles
auxqtielles les oblige le saint ministère.
Comment, corvée, il me semble au contrai
re qu'tl doit ètre futieusement curitux...
N'esl-il pas vrai, dis-moi, qti'ttne heuie de
faction dans la guérite, quand il gèie a cinqoii six
degrés settlement, te parait pen recréative. Et ce-
pendant, in penx de temps en temps faire un tour
de promenade pour te réchaulFer ou te distraire.
Mais le pauvre ptêlre, lui, n'importe la saison,
tpi'il soit roide de froid ou sulToquépar la chaleur,
doil s'emprisonoer dans le confessionnal paifots
toul un jour et la uuil riiötne pour écouter, quoi?
I'éternel et monotone récit de misères qu'il sail
par coeur, qu'il s'enlend redire a satiélé, ou l'allli-
geaut détail dïgnomi«ics qui Ie soulèveraient d'in-
dignalion si la charité ne I'attend rissa il pas sur le
coupahle. Crois bien que s'ils n'élaienl pas aussi
couvaincns que la confession est d'inslitulioii di
vine. les abbés seraient les premiers a proposer de
l'abolir.
Et les abtts.
l'rétexte Est-ce qu'on n'abuse pas de tout
II ne faudrait done ui boire ni manger, atlendu
qu'il est bes buveurs qui se grisent et des goinfres
qui se donnent des indigestions.
Nous snpprimer le vin. en voila une idêe.
Pourtant, tu n es point iid ivrogne. Autre
exemple de l'abus: il est des coqnins de débitants
qui frelatent la marchundise, falsifienl le sel, le
vin le pain. le café. le chocolat,,la viande même;
fatil-il interdire la vente des comestibles tl laisser
«Bruxelles, le 6 Juin 1874.
Monsieur le rédacteur en chef de YEtoile,
les gens mourir de faim?
Ce serail fort.
Dame, pour snpprimer l'abus. Tont le
monde sail que la justice niallieureiisement,. nest
pas toujours infailiible et condamne qti«lquefois
un innocent, ou bien ahsout un eoupable; faui il
a cause de l'erreur aeeidenlelle, snpprimer procu
reur. jurés et gendarmes, et dtmner la clef des
champs a messieurs les vtdeurs, avec la liberté de
recommence!- leurs prouesses. liberté dont ils use-
raient et abuseraieut tie grand coeur, quand on
leur aurait garant i la suppression de Fa ut re abus,
la justice, les gendarmes, etc.
Voila de la plaisanterie.
Non, du raisonnement et Irès-sérienx. Ne
faudiait-il pas encore snpprimer le costume, les
tailleurs et les modistes, a cause des folies de la
coquetterie? envover promener les médecins avec
leurs remèdes, paree qu'il est des charlatans qui
tuent les malades?
Non assurément, car il ne manque pas d'hon-
nètes gens qui les guéiïsseut ou lachent de les
guérir.
Tn vois done bien que I'4bits n'esl point urie
objection raisonnuble.. Mais a propos de la méde-
cine dont nous avons dildeux mots, une question,
s'il te p'aït.
I'alie, A COiNTlNUER.