I1PÜI1EEIE El TOÜS GENRES
DRUKKSEY LI ALLE SLACH,
STATISTIQUE ELECTORALE.
Après chaque election, MM. les libéraux
s'nmusenl d'ordinaire a forger les slatistiques
les plus fantaaisistes pour prouver que la
inajorité du corps élecloral leur appartient.
Un lecleur de la Gazelle de Liége a pris la
peine celte fois de faire quelques additions
qui donnent, en presence du résultat final,
une élrange pltysionomie au succes des
libéraux.
Les susdits om fait enlrer, le 9 Juin, a la
Chambre, 35 de leurs eandidats. Les catho-
liques n'en ont fait élire que 20.
Or, en premant dans chaque arrondisse
ment le nombre de voix oblenues par le plus
favorisé des eandidats de cbaque partie pour
la Chambre des représentants, ou trouve
que les électeurs favorables
sont dans la
1410
5390
8999
3334
5000
9444
2004
total
0
17479 18168
Done il n'y a eu au 9 Juin que 089 élec
teurs libéraux de plus que d'électeurs ca-
tholiques. Ce qui pouvait en sommc déter.
miner l'électiori de 31 reprêsenianls libé
raux contre 30 cafholiquês. Mais au lieu
d'une voix de majorilé, nos adversairés en
obliennent 9 ni plus rii moms.
On voit a quel degré l'éleclion par scrutin
de liste se trouveêlre ('expression sincère de
la majorilé du corps électoi-a 1Ce joli résul
tat ii'empèche pas qu'en somme la représen-
luiion nationale actuelb- ne soit en grande
majorilé calbolique pour six de nos provin-
ces, landis qu'elle n'est libérale que pour
trois; 2/3 contre 1/3.
Ou lil dans le Journal de Mons, au sujet
des elections de Soignies:
D'a prés un bruit qui circule, Ja validité
d'un grand nombre de billets écrits a l'encre
violette el porlunl les noms des eandidats
libéraux auruit élé conteslée lors des dernié-
res elections legislatives qui out eu lieu a
Soignies.
Le loi electorale pörtant que les billets
de votes doivent êlre inscrits a l'encre voire
les Oil Iets écrits a l'encre violette devraient
êlre annulés par la Chambre des représen
tants et, comme conséquence, M. Mabille
serait proclamé représentant de ['arrondisse
ment de Soignies, avec MM. Paternostre et
Boucquéau, les deux eandidats libéraux qui
ontobtenu le plus de voix.
UN HÉROS LIBERAL.
Rochefort, le pamphlétaire pétroleux, est
a peine débarqué en Angleterre, quo la libé-
ralerie et la comniunarderie bruxelloises
font chorus pour réclamer l'honneur de
posséder sur le sol beige l'audacieux évadé
de Noumea. Dans ('opinion de ces Roehe-
forlins, une ovation nc serait pas trop pour
rece.voir dignement le trop célèbre lanter-
nier. C'est sans doute pour la préparerel
chauffer, que depuis trois jours Bruxelles
est inondée de commissionnaires criant sur
lous les tons: La lanterne, la lanlerne! Im
possible de faire un pas dans les mes et aux
abords des gares sans être assailli par une
bande de pauvres diables qui, bon gré mal
gré, vous metlent sous le nez la brochure
rouge sur laquelle les admiratenrs de Roche
fort comptent pour exciter l'enlhoiisiasme
populaire.
Ne riez pas, lecletir, c'est sérieux et le
jacobinisme libéral espére bien que si le
Tyrtée de la Commune met le pied en Bel-
gique, il y sera recu avec honneur.
Cet espoir est d'une outrecuidance cyni-
que, mais il existe, et si M. I'administrateur
de la surelé publique, Berden, n'y met or-
dre, nous apprendrons l'nn de ces q.uatre
matins que Rochefort, débarqué a Ostende,
est arrivé a Bruxelles et qu'il a été acclamé
avec enlhonsiasme. Nous osons croire,
ponr l'honneur du noin beige, que l'riuloriiê
ne se laissera pas prendre au dépourvu et
qu'elle n'admettra pas le lanternier'commu
nard a jouir des bénéficesde 1'hospiialilé na
tionale. II ne sera pas dil que l'odieux héros
de Belleville jouira en Relgique d'immtiniiés
dont la canaille anversoisea pn impunémoni
arracher le bénéfice au prince le plus illusire
de l'Europe, a M. le comte deChambord.
Entretenips, conslatons le pénible cffet
que cause aux bonnétes geiis et aux étran-
gers la vue de la brochure rocheforliste qui
s'étale a toutes les échoppes de nos stations.
11 est vraiment déplorable de voir I'O/fice dc
publicilé investi du droit de vendre dans les
balimenls de l'Etat, sous l'ceil de ('autorité
publique, des productions telles que la Lan
lerne.
ENCORE UN.
Le parlement anglais a repoussé a une
écrasanle majorité la motion du prètrophobe
Nexvdegate qui voulait placer les maisons
religieuses anglaises sousla surveillance de
la police. Airtsi qu'il fallait s'y atlendre, les
libéraux jetlent feu et dammes et pour pen
que la chose continue, nous les verrons
youer aux gémonies les représentants do la
nation anglaise qui, n'écoulanl que la voix
de la conscience, ont refuse dc sanclionner
nne mesure que les Bara du temps de Henri
VIII pourraient avoir invcniée. En revanche
ils tressent des conronnes a un pauvre petit
président de république, a don Guzrnat)
Blanco, chef de l'Etat de Venezuela, qui a
trouvé bon de molester les religieux et les
religieuses. Ce don Blanco qui élait, il y a
quinze jours, parfaiietneni inconnu aux scri
bes libératr'es, devienl aujourd'liui sous la
plume de cescuistres un grand liomme, une
sortede modèle qu'ils proposenl a l'admira-
tio.n et a l imitation de tons les poliliciens
d'Europe.
Don Guzeman Blanco, de Vénézuéla, voila
un vérilable liomine d'Elat celui la! M com-
prend son temps et il inarche a la tète de la
civilisation! Quant a vous, d'lsraëli, Derby,
Gladsione, ei les deux cents protestants qui
avez jetéau panier parlementaire la motion
Nexvdegate, vous n'êtes que des fanaliques,
des crétins, une mariiëre de brutes tlainau-
des, qui n'entendez rieo au progrés. Aussi
vive Blanco, de Caracas et a bas le Parle
ment anglais! Tout le libéralisme est au
jourd'liui renfermé dans celte idiote formule.
Qu'il y reste. Je n'aime rien tant que-de le
voir franchemenl embonrbé dans l'iniqtie et
l'absurde. Quand d'avenlure il est dans le
droit, cela me fait trial: j'ai bate de l'en voir
sorlir.
NÉCROLOGIE.
M. Jules Janin esl décédé a Paris Ie 19
Juin. II nat]uit a Saint. Etienne le 24 Déeein-
bre 1804. Aprésdc bonnes études il se trou-
va rédnit a Ia [ilus profonde misère, mais
bientót il entra dans la redaction du Figaro
ou il fil la petite guerre contre le gouverne
ment et la religion. II devinl.sousM.de
Martignac, rédacteur de la Quolidienne,
mais quand M. de Polignac enira au pou-
voir, il quitia celte feuille royalisle el écri-
vit dans les journaux d'un libéralisme mo-
déré. II fonda le Journal des Enfanls et la
Ilevue de Paris, eten 1829 donna sou pre
mier roman.
Quand en 1830 le libéralisme renversa !a
légilimité, M. Jules Janin, dont l'opposilion
a été la vie, ne suivit pas ses amis dans le
piirti ministérielet puhlia un ouvragedes
plus violents conlre la familie d'Orléans. Ce-
pendant en 1836 il se récöncilia avec le
parti an potivoir et pril la redaction du feuil
leton dramatique du Journal des Dé/mts.
Retranché derrière les colonnes de son jour
nal, ildevint le roi de la critique, lit et défit
les réputations, et sans aucune déclaration
de principes, régna de la maniére la plus
arbitraire sur le monde de la liltéralure.
Après la révolution de Février, J. Janin
revint a l'opposilion politique et seconsacra
a réhabiliter le Roi déchu, et a combatlre
les hommes du nouveau potivoir. Romans,
feuilletons, causeries plenvaient desa plume
dans toute sorte de journaux et de revues
litléraires. Après des échecs nombreux il vit
enfin s'ouvrir devant lui les potles de l'Aca-
démie. Mais bientót sa santé, cbancelante
déja, succomba lout a fail: il tomba dans un
état d'insensibilité compléte a laquelle la
mort vient de mettre fin.
CIIRONIQUE JUDIC1AIRE.
M. Penter, condamné a 15 années de ré-
clusion par ia Cour d'Assises d'Anvers, vient
de se pourvoir en cassation conlre eet arrét
Van Kerckhove nes'est point pourvti.
vashdershinste-fossé,
RUK AU BKURRK, 60, A« YPRES.
VAfJDERGHiAJSTE-FOSSÉ,
BOTERSTRAET, 66, YI'KHKN.
€li i'uiiitjiic locale,
VEILLONS AUX LISTES ÉLECTORALES.
II y a dans 1'arrofulissement une foulede
citoyens catlioliques qui devraient figurer
sur les lisles électorales et qui n'y sont pas;
reeherchons les. Iinilons sur ce point les
libéraux qui out a leur dévotion la plupart
des fonctionnaires chargés de préparer les
éléments de ces lisles. C'est dés a présent
qu'il fuut s'occuper de ce point. C'est aujour
d'liui qu'il faul rechercher ces électeurs pour
que dans trois mois ils figurent sur les lis
les. C'est la révision des listes, une organi
sation puissante qui ont été les causes du
triomphe de Gand. Imitons nos frères de
Gand,
SUR LES FRANCS MACONS.
II y a quelques jours, les journaux publié-
rent la liste des francs-macons qui font par
tie de la loge radicale la Liberie de Gand. A
celte occasion, quelques-tins de ces mes
sieurs, pon llallés de se voir ainsi déconverts
el n'osnnl se retirer, ont essayé de faire ac-
croire que la franc-maconnerie n'est rien
qu'itn jeu pour se divertir, pour amuser,
voire niènie intriguer le public; d'aulres
prétendaient que l'objet de cette sociéléest
louable, puisqu'il tend a assisler dans l'oc-
casion tons les frères inacons.
II est pen de personnes, croyons-nous,
qui se laissent encore prendre a de pa rei 1 -
les excuses, et qui ne sachent que le but
mètne avoué de la franc-maconneric, c'est le
renversement du tröne et de l'aulel; il n'est
personne qui ignore qu'on ne peut ètre el
rester chrélien si l'on ne quitte celie sociélé
secrèle qu'aucun molifne peut ninocenler.
Cependant il peut ètre uiile-de rappeler
quelques-unes des raisons sur lesquclles se
base cclle opinion que Ie petiplese fait bien
légititnetnenl de la franc-maconnerie.
D'abonl il y a pour les chréliens une loi
qui les afïeclc direclement. Leur père com-
triun a defend ij les sociétés des francs-nia-
conssous peine d'excommunicalion. Le sage
et modél Benoit XIV approuve et confirine
la brille de Clément XII, qui a proscril cel le
association lénébreuse. Le Pontife fait voir
conibien le grand secret de la sociélé, au -
quel on doit s'eugager par serment, est
condamnable -quand nième il ne couvrirail
aucun crime. Quand on lit la bulie do Re-
noil XIV, el le parait digne de la prudence,
de la viTlu de la religion d'un pon life de
Jésus-Christ; c'est un arret de la politique
et de la sagesse vraiment chréliennes. Cello
bu lie a élé confirmée a différentes reprises
et derniéremenl encore par noire Saint Pa-
pe Pie IX dans sa bulie Aposiolieat sedis oil
fariicle IX du paragraphe qui donne les ex-
comtnunicalions lake sentential réservées au
Souverain Pontife, concerne ceux qui se
font admettre dans la secle maconnique ou
dans la charbonnerie. ou les aulres secies
du rnême genre qui conspirenl publiquc-
menl ou en secret conlre P Eg Use et les puis
sances legitimeset ceux qui pretext une
FAVEUR QUELCO.NQUE AUX D1TES SECTES; ENFIN
CEUX QUI NE DÈNONCENT PAS I.EURS CORYPHEES ET
CHEFS OCCULTES, TANT Qu'lLS XE DÉXOXCEXT PAS.
Lc cornilé central des CEuvres Ponlificales
vient de décider que, pour répondre aux dé-
sirsexprimés par un grand nombre de per
sonnes, il y avait lieu d'organiser pour le
0 Seplembre proehain, un pélerinage a N. D.
de Lourdes, avec arret a Issoudun (sanctuai-
re de N'.-D. du Sacré Cceur), el a Buglose
(patrie de St-Viueenl de Paul).
Le comité chargé de la parlie matérielle
est élabli a Mons, point de ralliement el de
départ pour tons les pélerins de la Belgique.
La circulaire delaillée paraitra sous peu de
jours.
Un arrèié royal tin 19 Juin nomme M.
Warlop éebeviii de la commune de Merc-
kem. en remplacement de M. L. Bruneel,
decedé.
FAITS DIVERS.
Variétés.
MGR MERMILLOD.
Mg: Gaspard Met'millod, évèque d'Hébron,
est ne a Carouge, petite ville siluee a quel-
Anssi l'nutoriié supérieure n'a pu hésiter un inslant
a en décider aijnsi.
Immédi3tement af rès !e décès, Monsieur Ie curé
song°a a prévenïr un alius regrettable. II poussa la
politesse jusqu au point d'aller, en personne, vous
instruire des faits. A raisun de ces lails il réclaraa
auprès de noire premier magistral justice en faveur
des droits sacrés de notre sainte Religion.
Ciiose incrovuble. Monsieur Ie Bourgmestre, vous
vous êles permis de repousser une demande aussi
juste et d'ajouter:
Uit! les catJuoliques interprètent mal leurs pro-
x pres lois. M. Van Irnschoot, qui vient de mourir,
a été baptisé, done il est mort catlioliqueJe ne
11 :puis lui refuser la sépullure en terre sainte.
Munsieur Ie Biourgincslre, est-ce croyable? f'ensez-
vous seulement a la portee de vos expressions? Ie'
vous vous engag'ez sur Ie terrain religieux et dugina.
tique qui n'est pas de votre cotnpélenee.Simple laïc,
vous prélendez miieux saisii' Ie sens et l'esprit des
lois divines que ie Saint-Père lui-même et lous les
évèques du monde entier? De grace, M. Ie Bourg
tmestre, soyez pil us modeste el n'élevez pas si liau
vos pretentions aux connaissances théologiques.
La loi civile vous attribue et vous recommit uni-
quement la police du cimetière. El Ie ne vous suffit
pas; voos prélelendez au droit d'etre Ie inailre ahso-
iti et l'inlerprèce infaillible de la religion et des lois
eiviles. Devant vos decisions arbilraires, lous les
droits de vos administrés catlioliques doivent céder.
Dans l'occurrenee il s'agil cependant de droits bien
sacrés, auxquelis ils tiennent comme a la prunelle
tb' leurs veux et qui leur sont garanlis par Ie décret
di' Prairial an XII, et par notre Constitution elle-
ruime.
M. Ie bourgmiestre, ne vous étonnez pas si nous
(isons vous decla rer que nos temps tristes el si pleins
d'orages nc supportem pas des infractions pub tque-
aux lois. Touti magistral, tout législaleur devvail
aujourd'htti prêeher d'exemple. pour inspirer au
people, travaillié par la revolution, Ie respect el la
soutnission aux lois religieuses el, civil les.
Enfin, M. Ie bourgmestre, nous crayons qo'une
dernièfe consindération ne peul ëtre ptuise
el Ie donne une force toute particuliere notre pro
testation. II y a <ii.\ a dou'/.e ans, quand il s'agil
d'obtenir de la part de Mgr Malou, d'beiireuse mé-
moire, alors évêque de Bruges, la benediction
canonique du cimetière d'Oste.nde, vous avez eu
soin de bien designer, de sépareiconformément a
la loi, un vasteeoiiipartimeiit trés convenable qui ne
devait pas recewoir la benediction ct qui devait
rester loujours t'f.-eté a l'enterrement d'abord:des
enfanls mortssaus haptême, puis a celui de loules
les personne.s qu i mournicnl en dehors du giron de
l'Eglise catliolitjue romaine
A celte époqae Ie curé doven actuel de Saint-
Pierre était seu; curé de la villi", vous devez vous
rappeler trés b» n M Ie bourgmestre, que vous
l'avez chargé em eunli nice de toutes les démarches a
faire en votre tn>m aupiès de Mgr l'évêque. Vous
avez remis au iin-iiie cure une letlre explicative de
('organisation du cimetière conforménieiil aux pres
criptions du d'Vf't de prairial an XII. Dans eet te
niême letlre vouis faisiez la promesse formelle de
vous entendre a-vt.-r Ie niême curé-doyep de Saint-
J'ierre, ei, ,par «nmséqueiii aujourd'liui avec M. Ie
curé dc Notre IRune, pour lous les eas de décès qui
donnuraietii Iteu a un doute sei teux sur la question
de savoir si l'Eg i -c admetlait Ie défunt aux honneurs
de la sépullure eccié.-ia -iiqne eu terre sainte dans
darts les circonst«nces données. Je me rappel Ie que
Ie perspieace.é»dque, ne tronvant pas votre pro
messe assez nelletnenl liirmulée, voulut refuser la
benediction ctu ciiuetiëixSa Grandeur ne céda
finalement que sur mes vtves instances et sur mes
assurances réitérées qn'elle pouvait compter sur
voire parole d'laronneur.
iléias! M. Ie bourgmestre, que de fois n'ai-je pas
eu a rougir de me„ Instances en votre faveur auprès
de Mgr Mal ou. N men veuillez pas a cause de ma
franchise, tme i »is Ia benediction du cimetière
obtenue, vous n' ivcz plus songé a vos engagements.
Lu compartiment non bén it est restësans destination.
D'aprês vos orur-s tousceuxqui meuient volontai-
rement en incré'dules, cn libre-penseurs, etc., sont
enten-és en terre sainte. El quant a votre parole
(lonnée, de vous entendre pour les cas douteux avec
Ie curé respectH' de la personae décédée, vous n'y
avez plus songé.
M. Ie bourgmestre, nos protestations nnlérieures
et celles que notes elevens aujourd'liui centre les
profanations de nutre cimetière,elcontre les discours
plums d'impiété prouoncés sur la tombe des libres-
peiiseurs au midifu mêmed'un lieu consncré et en
face möme du Clitrist en Croi-x dont ils renient la
Divinilé et done Us insultent l'Eglise, prouvent a
l'évidènee les tort.s immeuses de vos actes adininis-
tralifs en ce qui tconcerne la liberie des sepultures
chréliennes.
Veuillez agrée r, etc.
l'os serniteurs trés-humbles-.
l. de cosTERF., curé-doyon de Sainl-Pierre,
l. DEoiYNCKcuré de Notre Dame.
AUX CATHOLIQUES AUX LIBÉRAUX
PROVINCE DE L1ÉGE
FLANDRE ORIËNTALE
HAINAUT
LI.MBOURG
■RMb'KKa ie in rr-'f-i nimi m imnni,uiam—
Nous 1 isons dans les journaux de Bruxelles:
Aujourd hui, vees midi, par un temps superbes
la Reine et la pnneesse Louise, condnisunt oliacunu
une élégante petite voiture ouverte attelóc de deux
beaux chevanx couleur café au lait, descendaicnl au
grand trot Ie boulevard du Jnrdin Botanique. A cóló
de la Reine se trouvuit un personnage d'un üge
mui, aux clieveux grisonnants; a coté tie la pnn
eesse un personnage beaucoup plus jeune, a la
cbevelure et a la barbe noire. La foule a voulu
reconnaitre en eux le fulur beau père et le fiancé de
la princesse Louise. Impossible de nous en assurer.
Ils étaienl déja loin.
Nous avons pu constater seulement que la jeune
piincesse conduit a merveille, aussi bien que la
Reine, c'esl tout dire. Tout en donnant du l'ouet,
elle répondait par une gracieuse inclinaison de lêle
aux saluts des passants, trés-nombreux a ce moment
au boulevard.
C'est l'anniversaire du drame sanglant et si
douloureux de Queretaro, qui se passa il y a sept
ans (19 Juin 1807).
L infortunée veuve de Maximilien, empereur du
Mexique, se trouve loujours dans la rnême situation
mentale. La Reine, aecompagnée souvent de la
princesse Louise, sa Dl le, continue a rendre de fré-
quentes visiles a la malheureuse princesse Char
lotte, l liabitante du chateau royal de Tervueren.
La noix d'Alchin. Depuis la guerre d'At-
chin, 011 remarque qu'il se débite a Bruxelles des
noix provenant de ce pays et dont la forme rapelle
cello d'une tête de signe. Or, on s'est apergu bien
tót des graves ineonvénients qui résultaient de l'in-
gestion de cette espèce d'amande. Des enfants et,
diverses personnes qui en ont niarigé ont été indjs.
posés.
II y a une quinzaine de jours, une petite fi||e apr>s
l'ingeslion de deux ou trois noix d'Alchin, fut assez
forleinent malade. Elle présenta tous les sympièmes
d'un empoisonnement par l'liuile de croton. l^e nié
decin nifribuiint ces effuts morbides auxdiles noix
s'en procure quelques-unes et en fit l'urialyse clfi
iniqne.
Après un premier examen et quelques recherches
chiniiques, il fut aisé de voir que ces noix ne sont
autre chose que le fruit désignó sous le nom de
noix d'acajou.
L'amande, qui a un goüt rappelant celui de la
pistache et de la chaiaigne, peut ètre mangëe
iinpunément, pöurvu qu'on lui enlève la pellicula
rougeatre qui a un goüt acre et qu'on ait soin de ne
pas la salii- avce la matière huileuse. Les Indiens les
grillent pour reveler la partie corlicale liuileu.se.
li est plus que probable quo l'enl'ani qui aura
mangé ces noix les aura ingérées cnduiies de l'hüile
du póriearpe, et que c'est la'presence de celte buile
qui aura provoqué I indisposition qu'elle a éprouvée.
Du reste, il est assez diilicile de briser la uuix sans
soullier Ia partie interne.
Les pick pockets a Paris. Un petit ehifiïe
assez intéressant,c'est celui des pick-pockets qui ont
éte ai rètés avant-hier uni a Longeliamps qu'a Ma-
Diiie 11 est de quarante-deux.parmi lesquelsplusieurs
filous jouissuni d'une cé.lébnié méritée. L'un d'eux
est digne d'une mention toute parliculière. C'est un
vénérable vmillard, agé de soixante-dix-sept ans
et nominé Philips. Une téle de pasteur protestant,
loujours en cruvaie blanche, l'habil noir boutonné
jusqu en haul, une tenue de quaker. Philips a été
cotidanmé dix sept fois par le juge de Malborough
Street et trois fois par les tribunaux fiancais. J| ne
s'en por,te pas plus mal el net) pas a l'air inoins
respectable.
- Le 115 de ce mois, M. le clianoine Ulwghs,
professeur de pbilosophie a l'Universilé catbolique,
a célébré Ie cinquantième anniversaire de son or
dination de prêtrise.
On lit dans la Perseveranzade Milan:
Samedi, vers P l/"2 lieures de l'u prés-midi, notre
ville a etc assaillie par un de ces orages comme un-
homrne en voit rarèrhent duns le cours de sa^
vie.
Des nuages monstrueux apparurenbpresque a
l'improviste dans diverses directions.
»Le tonnerre, d abord lointain, s'approelia rapide-
ment avec des roulements incessanls el effroyables.
Puis de grosses et rares gouttes, poussées-par le
vent qui Iraichissait, annonoèrent que l'órage allait
éelaler. En effel, ie pluie ne tarda pas a tomber par
torrents et avec un peu de grêle. Au bout de quel
ques instants, la scène changea en un tableau ter
rible.
D'énormes grëlons commcncërenl a toinber.
La violence de la giêle était énorméinent accrue par
un vent impéteux qui empéebait de fermer les ma -
gasins et les fenêtres.
La grêle dura pendant dix bonnes minutes. Sur
divers points, elle alteigiiil la hauteur d'un pnline.
Tout mouvement cessa a l'improviste dans la ville..
Les porles et les boutiques regorgeaietvl de gens qui
y uvaient cherché un refuge. Mais c'est, la galerie
Victor-Emmanuel qui offril le spectacle le plus poi
gnant. Elle était a ceile heure remplie de gens qui
sétaient sauvés de l'ouragan. La grêle, qui battaié
furieusernent sur la toiture, coinmenca a cesser les
vilres qui, en torn bant, produisiront une panique,
un sauve-qui-peut indescriptible. A partir de ce
moment, l'écroulement se fit généralil n'yavait plus
un coin oü la vie fut sure.
a La foule, épouvantée, s'élait réfugiée dans les.
boutiques el de la elle ciuiguail d assisler d'un mo
ment a l'aulre a l'écroulement de toute la loilure
ii La scène n'était pas moins higubre dans les
rues, dans les places, dans les maisons. Les vitres
cassées sont innombrables. On peut dire qu'il n'y a
pas une maison qui les alt inla'ctes. Les jardins pu
blics et bastions présenten! un coup d'oeil désolant.
Le sol est tout couvert d'une épalsse et verte èouche
de feuilles et de branches d'arbres arracliées par la
grêle. Au milieu de celte feuillée, on a trouvé un
grand nombre de pigeons et d'oiseaux morts. Toutes
les (leurs, les jeunes arbres et les lendres arbustes,
out été entièrement détruils. Les jardins sont rédu its
a des monceaux d'herbes et de feuilles écrasécs. II
n'y a plus trace do culture et de vegetation.
G est a la gare centrale, aux serres des jardins
publics et du palais du Musée, au palais des Archi
ves et au Dome, que les vitres ont lp plus spulïèrt
Une ties-giande qiiantité de reverhèies ont auss]
élé mis en pièces.
>i Jusqu a préste tit, nous n avóns pas de nouvelles
de la campagne. Mais les jardins el les champs de
la banlieue présentgnt un aspect des plus désolant.
La grosseur des grêions était énorme. Un en a rama-
sé un grand nombre qui pesaient plus. do cent
grammes. Un en a rnême trouvé quelques-u>is gros
commé un poing
a La galerie Viclor-Etnmanuel a aussilót été fer-
rnée. On nousdil que plusieurs personnes onl été légè-
rement biesséos. Mais, au moment ou uuus écri vions
ces lignes, nous n'avons pas encore pu verifier ce
fait. Les dominages causes a la seul galerie Victur-
Emmanuel sont évalués a prés de 90,000 fr.
Nous sommes heureux, dit Ie Francaisde
pouvoir démenlir les nouvelles facheuses que l'on
avail répandues sur la santé de Mgr Dupanloup.
L éminent prélat n a pas eu, comme on l'avait dit,
d'attaque ni de congestion, mais seulement un em-
barras destomac. II est du reste, en ce moment en
pleine convalescence. II n'est plus alité et a pu faire
liter (19) une assez longue promenade dans son
Jardin. On espére qu'il pourra biemöt reparaitre a
l'Assemblée.