I1PÜI1EEIE El TOÜS GENRES DRUKKSEY LI ALLE SLACH, STATISTIQUE ELECTORALE. Après chaque election, MM. les libéraux s'nmusenl d'ordinaire a forger les slatistiques les plus fantaaisistes pour prouver que la inajorité du corps élecloral leur appartient. Un lecleur de la Gazelle de Liége a pris la peine celte fois de faire quelques additions qui donnent, en presence du résultat final, une élrange pltysionomie au succes des libéraux. Les susdits om fait enlrer, le 9 Juin, a la Chambre, 35 de leurs eandidats. Les catho- liques n'en ont fait élire que 20. Or, en premant dans chaque arrondisse ment le nombre de voix oblenues par le plus favorisé des eandidats de cbaque partie pour la Chambre des représentants, ou trouve que les électeurs favorables sont dans la 1410 5390 8999 3334 5000 9444 2004 total 0 17479 18168 Done il n'y a eu au 9 Juin que 089 élec teurs libéraux de plus que d'électeurs ca- tholiques. Ce qui pouvait en sommc déter. miner l'électiori de 31 reprêsenianls libé raux contre 30 cafholiquês. Mais au lieu d'une voix de majorilé, nos adversairés en obliennent 9 ni plus rii moms. On voit a quel degré l'éleclion par scrutin de liste se trouveêlre ('expression sincère de la majorilé du corps électoi-a 1Ce joli résul tat ii'empèche pas qu'en somme la représen- luiion nationale actuelb- ne soit en grande majorilé calbolique pour six de nos provin- ces, landis qu'elle n'est libérale que pour trois; 2/3 contre 1/3. Ou lil dans le Journal de Mons, au sujet des elections de Soignies: D'a prés un bruit qui circule, Ja validité d'un grand nombre de billets écrits a l'encre violette el porlunl les noms des eandidats libéraux auruit élé conteslée lors des dernié- res elections legislatives qui out eu lieu a Soignies. Le loi electorale pörtant que les billets de votes doivent êlre inscrits a l'encre voire les Oil Iets écrits a l'encre violette devraient êlre annulés par la Chambre des représen tants et, comme conséquence, M. Mabille serait proclamé représentant de ['arrondisse ment de Soignies, avec MM. Paternostre et Boucquéau, les deux eandidats libéraux qui ontobtenu le plus de voix. UN HÉROS LIBERAL. Rochefort, le pamphlétaire pétroleux, est a peine débarqué en Angleterre, quo la libé- ralerie et la comniunarderie bruxelloises font chorus pour réclamer l'honneur de posséder sur le sol beige l'audacieux évadé de Noumea. Dans ('opinion de ces Roehe- forlins, une ovation nc serait pas trop pour rece.voir dignement le trop célèbre lanter- nier. C'est sans doute pour la préparerel chauffer, que depuis trois jours Bruxelles est inondée de commissionnaires criant sur lous les tons: La lanterne, la lanlerne! Im possible de faire un pas dans les mes et aux abords des gares sans être assailli par une bande de pauvres diables qui, bon gré mal gré, vous metlent sous le nez la brochure rouge sur laquelle les admiratenrs de Roche fort comptent pour exciter l'enlhoiisiasme populaire. Ne riez pas, lecletir, c'est sérieux et le jacobinisme libéral espére bien que si le Tyrtée de la Commune met le pied en Bel- gique, il y sera recu avec honneur. Cet espoir est d'une outrecuidance cyni- que, mais il existe, et si M. I'administrateur de la surelé publique, Berden, n'y met or- dre, nous apprendrons l'nn de ces q.uatre matins que Rochefort, débarqué a Ostende, est arrivé a Bruxelles et qu'il a été acclamé avec enlhonsiasme. Nous osons croire, ponr l'honneur du noin beige, que l'riuloriiê ne se laissera pas prendre au dépourvu et qu'elle n'admettra pas le lanternier'commu nard a jouir des bénéficesde 1'hospiialilé na tionale. II ne sera pas dil que l'odieux héros de Belleville jouira en Relgique d'immtiniiés dont la canaille anversoisea pn impunémoni arracher le bénéfice au prince le plus illusire de l'Europe, a M. le comte deChambord. Entretenips, conslatons le pénible cffet que cause aux bonnétes geiis et aux étran- gers la vue de la brochure rocheforliste qui s'étale a toutes les échoppes de nos stations. 11 est vraiment déplorable de voir I'O/fice dc publicilé investi du droit de vendre dans les balimenls de l'Etat, sous l'ceil de ('autorité publique, des productions telles que la Lan lerne. ENCORE UN. Le parlement anglais a repoussé a une écrasanle majorité la motion du prètrophobe Nexvdegate qui voulait placer les maisons religieuses anglaises sousla surveillance de la police. Airtsi qu'il fallait s'y atlendre, les libéraux jetlent feu et dammes et pour pen que la chose continue, nous les verrons youer aux gémonies les représentants do la nation anglaise qui, n'écoulanl que la voix de la conscience, ont refuse dc sanclionner nne mesure que les Bara du temps de Henri VIII pourraient avoir invcniée. En revanche ils tressent des conronnes a un pauvre petit président de république, a don Guzrnat) Blanco, chef de l'Etat de Venezuela, qui a trouvé bon de molester les religieux et les religieuses. Ce don Blanco qui élait, il y a quinze jours, parfaiietneni inconnu aux scri bes libératr'es, devienl aujourd'liui sous la plume de cescuistres un grand liomme, une sortede modèle qu'ils proposenl a l'admira- tio.n et a l imitation de tons les poliliciens d'Europe. Don Guzeman Blanco, de Vénézuéla, voila un vérilable liomine d'Elat celui la! M com- prend son temps et il inarche a la tète de la civilisation! Quant a vous, d'lsraëli, Derby, Gladsione, ei les deux cents protestants qui avez jetéau panier parlementaire la motion Nexvdegate, vous n'êtes que des fanaliques, des crétins, une mariiëre de brutes tlainau- des, qui n'entendez rieo au progrés. Aussi vive Blanco, de Caracas et a bas le Parle ment anglais! Tout le libéralisme est au jourd'liui renfermé dans celte idiote formule. Qu'il y reste. Je n'aime rien tant que-de le voir franchemenl embonrbé dans l'iniqtie et l'absurde. Quand d'avenlure il est dans le droit, cela me fait trial: j'ai bate de l'en voir sorlir. NÉCROLOGIE. M. Jules Janin esl décédé a Paris Ie 19 Juin. II nat]uit a Saint. Etienne le 24 Déeein- bre 1804. Aprésdc bonnes études il se trou- va rédnit a Ia [ilus profonde misère, mais bientót il entra dans la redaction du Figaro ou il fil la petite guerre contre le gouverne ment et la religion. II devinl.sousM.de Martignac, rédacteur de la Quolidienne, mais quand M. de Polignac enira au pou- voir, il quitia celte feuille royalisle el écri- vit dans les journaux d'un libéralisme mo- déré. II fonda le Journal des Enfanls et la Ilevue de Paris, eten 1829 donna sou pre mier roman. Quand en 1830 le libéralisme renversa !a légilimité, M. Jules Janin, dont l'opposilion a été la vie, ne suivit pas ses amis dans le piirti ministérielet puhlia un ouvragedes plus violents conlre la familie d'Orléans. Ce- pendant en 1836 il se récöncilia avec le parti an potivoir et pril la redaction du feuil leton dramatique du Journal des Dé/mts. Retranché derrière les colonnes de son jour nal, ildevint le roi de la critique, lit et défit les réputations, et sans aucune déclaration de principes, régna de la maniére la plus arbitraire sur le monde de la liltéralure. Après la révolution de Février, J. Janin revint a l'opposilion politique et seconsacra a réhabiliter le Roi déchu, et a combatlre les hommes du nouveau potivoir. Romans, feuilletons, causeries plenvaient desa plume dans toute sorte de journaux et de revues litléraires. Après des échecs nombreux il vit enfin s'ouvrir devant lui les potles de l'Aca- démie. Mais bientót sa santé, cbancelante déja, succomba lout a fail: il tomba dans un état d'insensibilité compléte a laquelle la mort vient de mettre fin. CIIRONIQUE JUDIC1AIRE. M. Penter, condamné a 15 années de ré- clusion par ia Cour d'Assises d'Anvers, vient de se pourvoir en cassation conlre eet arrét Van Kerckhove nes'est point pourvti. vashdershinste-fossé, RUK AU BKURRK, 60, A« YPRES. VAfJDERGHiAJSTE-FOSSÉ, BOTERSTRAET, 66, YI'KHKN. €li i'uiiitjiic locale, VEILLONS AUX LISTES ÉLECTORALES. II y a dans 1'arrofulissement une foulede citoyens catlioliques qui devraient figurer sur les lisles électorales et qui n'y sont pas; reeherchons les. Iinilons sur ce point les libéraux qui out a leur dévotion la plupart des fonctionnaires chargés de préparer les éléments de ces lisles. C'est dés a présent qu'il fuut s'occuper de ce point. C'est aujour d'liui qu'il faul rechercher ces électeurs pour que dans trois mois ils figurent sur les lis les. C'est la révision des listes, une organi sation puissante qui ont été les causes du triomphe de Gand. Imitons nos frères de Gand, SUR LES FRANCS MACONS. II y a quelques jours, les journaux publié- rent la liste des francs-macons qui font par tie de la loge radicale la Liberie de Gand. A celte occasion, quelques-tins de ces mes sieurs, pon llallés de se voir ainsi déconverts el n'osnnl se retirer, ont essayé de faire ac- croire que la franc-maconnerie n'est rien qu'itn jeu pour se divertir, pour amuser, voire niènie intriguer le public; d'aulres prétendaient que l'objet de cette sociéléest louable, puisqu'il tend a assisler dans l'oc- casion tons les frères inacons. II est pen de personnes, croyons-nous, qui se laissent encore prendre a de pa rei 1 - les excuses, et qui ne sachent que le but mètne avoué de la franc-maconneric, c'est le renversement du tröne et de l'aulel; il n'est personne qui ignore qu'on ne peut ètre el rester chrélien si l'on ne quitte celie sociélé secrèle qu'aucun molifne peut ninocenler. Cependant il peut ètre uiile-de rappeler quelques-unes des raisons sur lesquclles se base cclle opinion que Ie petiplese fait bien légititnetnenl de la franc-maconnerie. D'abonl il y a pour les chréliens une loi qui les afïeclc direclement. Leur père com- triun a defend ij les sociétés des francs-nia- conssous peine d'excommunicalion. Le sage et modél Benoit XIV approuve et confirine la brille de Clément XII, qui a proscril cel le association lénébreuse. Le Pontife fait voir conibien le grand secret de la sociélé, au - quel on doit s'eugager par serment, est condamnable -quand nième il ne couvrirail aucun crime. Quand on lit la bulie do Re- noil XIV, el le parait digne de la prudence, de la viTlu de la religion d'un pon life de Jésus-Christ; c'est un arret de la politique et de la sagesse vraiment chréliennes. Cello bu lie a élé confirmée a différentes reprises et derniéremenl encore par noire Saint Pa- pe Pie IX dans sa bulie Aposiolieat sedis oil fariicle IX du paragraphe qui donne les ex- comtnunicalions lake sentential réservées au Souverain Pontife, concerne ceux qui se font admettre dans la secle maconnique ou dans la charbonnerie. ou les aulres secies du rnême genre qui conspirenl publiquc- menl ou en secret conlre P Eg Use et les puis sances legitimeset ceux qui pretext une FAVEUR QUELCO.NQUE AUX D1TES SECTES; ENFIN CEUX QUI NE DÈNONCENT PAS I.EURS CORYPHEES ET CHEFS OCCULTES, TANT Qu'lLS XE DÉXOXCEXT PAS. Lc cornilé central des CEuvres Ponlificales vient de décider que, pour répondre aux dé- sirsexprimés par un grand nombre de per sonnes, il y avait lieu d'organiser pour le 0 Seplembre proehain, un pélerinage a N. D. de Lourdes, avec arret a Issoudun (sanctuai- re de N'.-D. du Sacré Cceur), el a Buglose (patrie de St-Viueenl de Paul). Le comité chargé de la parlie matérielle est élabli a Mons, point de ralliement el de départ pour tons les pélerins de la Belgique. La circulaire delaillée paraitra sous peu de jours. Un arrèié royal tin 19 Juin nomme M. Warlop éebeviii de la commune de Merc- kem. en remplacement de M. L. Bruneel, decedé. FAITS DIVERS. Variétés. MGR MERMILLOD. Mg: Gaspard Met'millod, évèque d'Hébron, est ne a Carouge, petite ville siluee a quel- Anssi l'nutoriié supérieure n'a pu hésiter un inslant a en décider aijnsi. Immédi3tement af rès !e décès, Monsieur Ie curé song°a a prévenïr un alius regrettable. II poussa la politesse jusqu au point d'aller, en personne, vous instruire des faits. A raisun de ces lails il réclaraa auprès de noire premier magistral justice en faveur des droits sacrés de notre sainte Religion. Ciiose incrovuble. Monsieur Ie Bourgmestre, vous vous êles permis de repousser une demande aussi juste et d'ajouter: Uit! les catJuoliques interprètent mal leurs pro- x pres lois. M. Van Irnschoot, qui vient de mourir, a été baptisé, done il est mort catlioliqueJe ne 11 :puis lui refuser la sépullure en terre sainte. Munsieur Ie Biourgincslre, est-ce croyable? f'ensez- vous seulement a la portee de vos expressions? Ie' vous vous engag'ez sur Ie terrain religieux et dugina. tique qui n'est pas de votre cotnpélenee.Simple laïc, vous prélendez miieux saisii' Ie sens et l'esprit des lois divines que ie Saint-Père lui-même et lous les évèques du monde entier? De grace, M. Ie Bourg tmestre, soyez pil us modeste el n'élevez pas si liau vos pretentions aux connaissances théologiques. La loi civile vous attribue et vous recommit uni- quement la police du cimetière. El Ie ne vous suffit pas; voos prélelendez au droit d'etre Ie inailre ahso- iti et l'inlerprèce infaillible de la religion et des lois eiviles. Devant vos decisions arbilraires, lous les droits de vos administrés catlioliques doivent céder. Dans l'occurrenee il s'agil cependant de droits bien sacrés, auxquelis ils tiennent comme a la prunelle tb' leurs veux et qui leur sont garanlis par Ie décret di' Prairial an XII, et par notre Constitution elle- ruime. M. Ie bourgmiestre, ne vous étonnez pas si nous (isons vous decla rer que nos temps tristes el si pleins d'orages nc supportem pas des infractions pub tque- aux lois. Touti magistral, tout législaleur devvail aujourd'htti prêeher d'exemple. pour inspirer au people, travaillié par la revolution, Ie respect el la soutnission aux lois religieuses el, civil les. Enfin, M. Ie bourgmestre, nous crayons qo'une dernièfe consindération ne peul ëtre ptuise el Ie donne une force toute particuliere notre pro testation. II y a <ii.\ a dou'/.e ans, quand il s'agil d'obtenir de la part de Mgr Malou, d'beiireuse mé- moire, alors évêque de Bruges, la benediction canonique du cimetière d'Oste.nde, vous avez eu soin de bien designer, de sépareiconformément a la loi, un vasteeoiiipartimeiit trés convenable qui ne devait pas recewoir la benediction ct qui devait rester loujours t'f.-eté a l'enterrement d'abord:des enfanls mortssaus haptême, puis a celui de loules les personne.s qu i mournicnl en dehors du giron de l'Eglise catliolitjue romaine A celte époqae Ie curé doven actuel de Saint- Pierre était seu; curé de la villi", vous devez vous rappeler trés b» n M Ie bourgmestre, que vous l'avez chargé em eunli nice de toutes les démarches a faire en votre tn>m aupiès de Mgr l'évêque. Vous avez remis au iin-iiie cure une letlre explicative de ('organisation du cimetière conforménieiil aux pres criptions du d'Vf't de prairial an XII. Dans eet te niême letlre vouis faisiez la promesse formelle de vous entendre a-vt.-r Ie niême curé-doyep de Saint- J'ierre, ei, ,par «nmséqueiii aujourd'liui avec M. Ie curé dc Notre IRune, pour lous les eas de décès qui donnuraietii Iteu a un doute sei teux sur la question de savoir si l'Eg i -c admetlait Ie défunt aux honneurs de la sépullure eccié.-ia -iiqne eu terre sainte dans darts les circonst«nces données. Je me rappel Ie que Ie perspieace.é»dque, ne tronvant pas votre pro messe assez nelletnenl liirmulée, voulut refuser la benediction ctu ciiuetiëixSa Grandeur ne céda finalement que sur mes vtves instances et sur mes assurances réitérées qn'elle pouvait compter sur voire parole d'laronneur. iléias! M. Ie bourgmestre, que de fois n'ai-je pas eu a rougir de me„ Instances en votre faveur auprès de Mgr Mal ou. N men veuillez pas a cause de ma franchise, tme i »is Ia benediction du cimetière obtenue, vous n' ivcz plus songé a vos engagements. Lu compartiment non bén it est restësans destination. D'aprês vos orur-s tousceuxqui meuient volontai- rement en incré'dules, cn libre-penseurs, etc., sont enten-és en terre sainte. El quant a votre parole (lonnée, de vous entendre pour les cas douteux avec Ie curé respectH' de la personae décédée, vous n'y avez plus songé. M. Ie bourgmestre, nos protestations nnlérieures et celles que notes elevens aujourd'liui centre les profanations de nutre cimetière,elcontre les discours plums d'impiété prouoncés sur la tombe des libres- peiiseurs au midifu mêmed'un lieu consncré et en face möme du Clitrist en Croi-x dont ils renient la Divinilé et done Us insultent l'Eglise, prouvent a l'évidènee les tort.s immeuses de vos actes adininis- tralifs en ce qui tconcerne la liberie des sepultures chréliennes. Veuillez agrée r, etc. l'os serniteurs trés-humbles-. l. de cosTERF., curé-doyon de Sainl-Pierre, l. DEoiYNCKcuré de Notre Dame. AUX CATHOLIQUES AUX LIBÉRAUX PROVINCE DE L1ÉGE FLANDRE ORIËNTALE HAINAUT LI.MBOURG ■RMb'KKa ie in rr-'f-i nimi m imnni,uiam— Nous 1 isons dans les journaux de Bruxelles: Aujourd hui, vees midi, par un temps superbes la Reine et la pnneesse Louise, condnisunt oliacunu une élégante petite voiture ouverte attelóc de deux beaux chevanx couleur café au lait, descendaicnl au grand trot Ie boulevard du Jnrdin Botanique. A cóló de la Reine se trouvuit un personnage d'un üge mui, aux clieveux grisonnants; a coté tie la pnn eesse un personnage beaucoup plus jeune, a la cbevelure et a la barbe noire. La foule a voulu reconnaitre en eux le fulur beau père et le fiancé de la princesse Louise. Impossible de nous en assurer. Ils étaienl déja loin. Nous avons pu constater seulement que la jeune piincesse conduit a merveille, aussi bien que la Reine, c'esl tout dire. Tout en donnant du l'ouet, elle répondait par une gracieuse inclinaison de lêle aux saluts des passants, trés-nombreux a ce moment au boulevard. C'est l'anniversaire du drame sanglant et si douloureux de Queretaro, qui se passa il y a sept ans (19 Juin 1807). L infortunée veuve de Maximilien, empereur du Mexique, se trouve loujours dans la rnême situation mentale. La Reine, aecompagnée souvent de la princesse Louise, sa Dl le, continue a rendre de fré- quentes visiles a la malheureuse princesse Char lotte, l liabitante du chateau royal de Tervueren. La noix d'Alchin. Depuis la guerre d'At- chin, 011 remarque qu'il se débite a Bruxelles des noix provenant de ce pays et dont la forme rapelle cello d'une tête de signe. Or, on s'est apergu bien tót des graves ineonvénients qui résultaient de l'in- gestion de cette espèce d'amande. Des enfants et, diverses personnes qui en ont niarigé ont été indjs. posés. II y a une quinzaine de jours, une petite fi||e apr>s l'ingeslion de deux ou trois noix d'Alchin, fut assez forleinent malade. Elle présenta tous les sympièmes d'un empoisonnement par l'liuile de croton. l^e nié decin nifribuiint ces effuts morbides auxdiles noix s'en procure quelques-unes et en fit l'urialyse clfi iniqne. Après un premier examen et quelques recherches chiniiques, il fut aisé de voir que ces noix ne sont autre chose que le fruit désignó sous le nom de noix d'acajou. L'amande, qui a un goüt rappelant celui de la pistache et de la chaiaigne, peut ètre mangëe iinpunément, pöurvu qu'on lui enlève la pellicula rougeatre qui a un goüt acre et qu'on ait soin de ne pas la salii- avce la matière huileuse. Les Indiens les grillent pour reveler la partie corlicale liuileu.se. li est plus que probable quo l'enl'ani qui aura mangé ces noix les aura ingérées cnduiies de l'hüile du póriearpe, et que c'est la'presence de celte buile qui aura provoqué I indisposition qu'elle a éprouvée. Du reste, il est assez diilicile de briser la uuix sans soullier Ia partie interne. Les pick pockets a Paris. Un petit ehifiïe assez intéressant,c'est celui des pick-pockets qui ont éte ai rètés avant-hier uni a Longeliamps qu'a Ma- Diiie 11 est de quarante-deux.parmi lesquelsplusieurs filous jouissuni d'une cé.lébnié méritée. L'un d'eux est digne d'une mention toute parliculière. C'est un vénérable vmillard, agé de soixante-dix-sept ans et nominé Philips. Une téle de pasteur protestant, loujours en cruvaie blanche, l'habil noir boutonné jusqu en haul, une tenue de quaker. Philips a été cotidanmé dix sept fois par le juge de Malborough Street et trois fois par les tribunaux fiancais. J| ne s'en por,te pas plus mal el net) pas a l'air inoins respectable. - Le 115 de ce mois, M. le clianoine Ulwghs, professeur de pbilosophie a l'Universilé catbolique, a célébré Ie cinquantième anniversaire de son or dination de prêtrise. On lit dans la Perseveranzade Milan: Samedi, vers P l/"2 lieures de l'u prés-midi, notre ville a etc assaillie par un de ces orages comme un- homrne en voit rarèrhent duns le cours de sa^ vie. Des nuages monstrueux apparurenbpresque a l'improviste dans diverses directions. »Le tonnerre, d abord lointain, s'approelia rapide- ment avec des roulements incessanls el effroyables. Puis de grosses et rares gouttes, poussées-par le vent qui Iraichissait, annonoèrent que l'órage allait éelaler. En effel, ie pluie ne tarda pas a tomber par torrents et avec un peu de grêle. Au bout de quel ques instants, la scène changea en un tableau ter rible. D'énormes grëlons commcncërenl a toinber. La violence de la giêle était énorméinent accrue par un vent impéteux qui empéebait de fermer les ma - gasins et les fenêtres. La grêle dura pendant dix bonnes minutes. Sur divers points, elle alteigiiil la hauteur d'un pnline. Tout mouvement cessa a l'improviste dans la ville.. Les porles et les boutiques regorgeaietvl de gens qui y uvaient cherché un refuge. Mais c'est, la galerie Victor-Emmanuel qui offril le spectacle le plus poi gnant. Elle était a ceile heure remplie de gens qui sétaient sauvés de l'ouragan. La grêle, qui battaié furieusernent sur la toiture, coinmenca a cesser les vilres qui, en torn bant, produisiront une panique, un sauve-qui-peut indescriptible. A partir de ce moment, l'écroulement se fit généralil n'yavait plus un coin oü la vie fut sure. a La foule, épouvantée, s'élait réfugiée dans les. boutiques el de la elle ciuiguail d assisler d'un mo ment a l'aulre a l'écroulement de toute la loilure ii La scène n'était pas moins higubre dans les rues, dans les places, dans les maisons. Les vitres cassées sont innombrables. On peut dire qu'il n'y a pas une maison qui les alt inla'ctes. Les jardins pu blics et bastions présenten! un coup d'oeil désolant. Le sol est tout couvert d'une épalsse et verte èouche de feuilles et de branches d'arbres arracliées par la grêle. Au milieu de celte feuillée, on a trouvé un grand nombre de pigeons et d'oiseaux morts. Toutes les (leurs, les jeunes arbres et les lendres arbustes, out été entièrement détruils. Les jardins sont rédu its a des monceaux d'herbes et de feuilles écrasécs. II n'y a plus trace do culture et de vegetation. G est a la gare centrale, aux serres des jardins publics et du palais du Musée, au palais des Archi ves et au Dome, que les vitres ont lp plus spulïèrt Une ties-giande qiiantité de reverhèies ont auss] élé mis en pièces. >i Jusqu a préste tit, nous n avóns pas de nouvelles de la campagne. Mais les jardins el les champs de la banlieue présentgnt un aspect des plus désolant. La grosseur des grêions était énorme. Un en a rama- sé un grand nombre qui pesaient plus. do cent grammes. Un en a rnême trouvé quelques-u>is gros commé un poing a La galerie Viclor-Etnmanuel a aussilót été fer- rnée. On nousdil que plusieurs personnes onl été légè- rement biesséos. Mais, au moment ou uuus écri vions ces lignes, nous n'avons pas encore pu verifier ce fait. Les dominages causes a la seul galerie Victur- Emmanuel sont évalués a prés de 90,000 fr. Nous sommes heureux, dit Ie Francaisde pouvoir démenlir les nouvelles facheuses que l'on avail répandues sur la santé de Mgr Dupanloup. L éminent prélat n a pas eu, comme on l'avait dit, d'attaque ni de congestion, mais seulement un em- barras destomac. II est du reste, en ce moment en pleine convalescence. II n'est plus alité et a pu faire liter (19) une assez longue promenade dans son Jardin. On espére qu'il pourra biemöt reparaitre a l'Assemblée.

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Journal d’Ypres (1874-1913) | 1874 | | pagina 2