do ccs theories, la Constitution est a rcfaire.
On n'avait a frnncliir, poor nrrivor au
but, quefospace d'un scrulin. Riail-ce
le moment dc so monirer hien méliculeux?
Non, ccrtes, el In clironique éleclorale est la
pour démonlrer qtfapres tine polémique sans
vérilé cl sans pudeur, on osa heaucoup au
jour de la bataille. Quand il n'y aurail a
citer que l'liistoire de la fausse leltre signi-
fiêe par huissier, et cel le des bulletins nuls
distribués sous le faux couvert d'unë associa
tion conservatrice, la moralité fort indépen-
davte de l'école utilitaire du parti, qui, un
jour, s'est avisé dc s'appeier le plus juste,
reslórail irrévocablcmerit jugée.
L'intrigue éclioue, Gand Iriomphe, et alors
se découvrc la et ailleurs le fond dn pro-
gramme libéral, rémcutc avec ses hideuses
saturnales ct ses exces prémédilés conlrc la
presse, contrc les religieux, contre les hom
mes les plus distingués, conlre tout ce qui
porie le nom de catholique.
be voila, cc libéralisme lonjours le même,
avant, pendant et. après, loujoprs cgalemcnl
inauvais et d.'uigereux, paree que son moi
égoïste lui tiont lieu de tout el se substitue
a la religion el a Ia sociéló.
Voulez-vous Ie suivrc plus loin dans la
logique de ses evolutions? Regnrdez le en
France a Petal de répuhlicain révolution-
naire, et dites ce que vous pensez de ces
nouvelles manifestations de la rage dn pou-
voir, de ces scènes de sauvages en plein
Parlement, de ces blasphemes, de ces pro
vocations a des .duels en lignequi rappellen!
les plusmauvais souvenirs d'un autre temps!
Ce n'est pas seulemenl aux calholiques
que s'adressent les averlissemcnts émanés
du libéralisme point par lui-même. A tout
père de familie qui comprend ses obliga
tions el sa responsabilile, a tout citoyen sou-
cieux de l'avenir dc sa palrie, a tout homme
qui pense bien il imporle d'ouvrir les yeux
sur le danger social que nous parlageons
avee mainl autre pays, mats qu'au moins
nous avons eu le bonhcur de combattre vic-
torieusemcnt.
Nous savons ce qui nous attend si l'impla-
cable adversaire de nos plus chores liberies
parvicnl a prendre le dessus. Ne laissons
done pas reposer nos amies, el pour ètre
loujours piêts a luller au scrulin, sachons
remplir le devoir de la lulte permanente par
la propagation de renseignement religieux
el de loutes les saines doctrines, par la solide
organisation de nos forces, par busage legi
time du pouvoir, usage modéré ma is ferine
prócisément paree qu'il est juste. Dans ces
conditions la le vrai conscrvatenr peut comp
ter sur la vicloire el il n'a rien a désavouer.
EN FRANCE ET EN BELGIQUE
Sous le litre: C/ironigue (la bleu, nous li-
sions ccs jours dcrniers le fail suivant dans
un journal de Paris:
Par son testament, M. Forlin a légné, il
y a quelque temps a la vile dc Paris', la to-
talité de sa fortune s'élevani a prés de 800
mille francs, sous la condition que' cclte
somme serail employée a créer. pour i'in-
slruction gratuite des cnfanls des deux
sexes, des éiablisset/ienls d trig és par les
Frères des écoles chrétienncs el par des
Soeurs.
La ville, aeeeplanl ee legs d cello charge
a créé spéeialemenl au moven des ressources
provcnaul de la libéralilé de M. Forlin, deux
écoles, rune de garcons, rue Lepic, Eautre
de HIlos, rue de bas Gases.
Pour exprinior par un tcmoignage maté-
ricl la reconnaissance de la Ville envers Ie
géncreux donataire, M. Ferdinand Duval
songe ïi faire poser dans les deux écoles que
nous venons do designer des plaques eri mar-
Jire porlant l'imlication du nom de M. For
lin cl de Facie de bionfaisance auquel est dit
la érêalion de ces deux établisseinenls.
line proposition dans ce sens sera très-
prochainemcut soumise au conseil muni
cipal.
be Gonseil communal de Paris, qui est
compose en grande majorité de répnhlicains
radicaux, va done sanctioneer le legs fait
par un genéreux bicnfaileur en faveur de
1 education chrêlienne.
Que serail-il arrivé en IMgiqne, oü la loi
d'escamotage des bourses d'études est en
viguctir?
be testament de M. Fortin aurail étó révi-
sé; tin gros trail de plume ministeriel aurail
biffé la charge. Si le legs avail été fait a
Bruxcllcs au lieu d'etre daté dc Paris, la
municipalilé bruxelloisc se serail emparèe
dés 800,000 francs pour les appliquer aux
écoles Fonlainas. Au lieu de donner nne
education el tine instruction religieuses aux
enfants avec celte magnifique libéralilé, on
l'aurail employée a préparer la milice de
Eavpnir dans les pépinióres oflicielles d'a-
Ihéismo ou a émanciper les fdlés dans les
écoles Gatti.
Get exemple met de nouveau en relief la
révollanle iniquilé d'une loi qui a volé a
renscigneinciil catholique le palrimoine donl
il éiail nanti depuis des siéeles et qui cnipè-
che loute libéralilé en sa faveur.
be ministère croira-t-il lonjours ne pas
pouvoir rélroagir conlre tine legislation
aussi odieusc?
ASSEMRbÉE GÉNÉRALE DES CATIIOLIQUES
AbbEMANDS.
Nous recevons des détails sur l'assemblée
générale des calholiques allcmands réunis
en ce moment a Mayence. Le congres a
commence, le, 10. Voiei le lexte des proposi
tions votées dans la séance du 17 Juin:
1" bes calholiques alJcinands dcmandenl
le rélahlisscinenl de rindépendance politique
du Sa int Siege;
2° its rejeticnl In Cansfiluliori dc Eempire
allemand, en lanl quelle coticerne sa poli
tique a Eétranger, el surtout vis a vis du
Saint-Siege;
3" lis dcmandenl que I'Eiat amèliore la
situation des classes ouvrières.
4" lis déclarciil que les functions du Pa pc
et des évêques, se rattachanl a la cliaire. au
saccrdoce ct aux functions pastorales, ne
peuvent ètre siipprimées m restrcintes par
des lois de l'Etal.
bes calholiques allcmands conlestenten
consequence, aux Irihunaux temporels Ic
droit de dcslitucr les évêques ou de donner
des administrateurs aux évèchés.
5" lis approuveni l'attitude des évêques el
du clcrgé allemand;
6° lis invilenl tous les calholiques a se
rallier a l'Associalion des calholiques aIIe
mands.
REPOS DOMINICAL.
La commission provisoire nomméea Gand
lors dc l'assemblée générale de la Federation
des Cercles Calholiques clans Ie bul d'élaborer
un règlemcnt pour organiser une vaste asso-
cation en faveur du repos dominical s'est
réunie lundi a Louvain. Tous les membres
étaient présents. M. le vicomle E. de Kerkho-
ve, representant de Malines, présidail ia séan
ce, Tout fait prevoir qiTavanl peu ['associa
tion sera orgamsee. lis soul noinhreux ceux
qui désirent s'enróler sous la chrêlienne et
sociale banniére du repos dominical,el cette
oeuvre vient a sou hen re.
(Journal d' Anvers.)
En 1876, les éleclions législaiives auront
lieu dans les provinces de Brabant, de Nu-
mur, d Anvers, de Flandre occidentale el dc
Luxembourg.
II y aura 43 dépuiés calholiques ct 20 de
putes libéraux sórtanls.
bes 43 dépuiés calholiques soul nommés
par les arrundissements que voiciAnvers,
G; Malines, 3; Turnhout, 3;Louvain,5; Nivcl-
les, 2; Bruges, 3; Courtrai, 3; Dixmude, 1;
Furnes, I; Boulers, 2; Tlnelt, 2; Yprcïlj 2;
Namur, 4; Dinanl 2; Bastogne, 1; Marche,
1; Neufchatcau, 1; Virion, 1;
bes ving I deputes libéraux sont nommés
par les arrondisseinenls suivanis; Bruxelles,
13; Ni velles, 2; Oslende, 1; Ypres, 1; Phi-
lippeville, 2; Arloa, I
GRANDE VICTOIRE DES CARLISTES.
Depuis Vendredi, Concha élait maiire des
positions d'Abarzuza, de Valatuerla, deMu-
ro et dc Omca
Samcdi Ealiaqiie générale fut cnIreprise
avec une grande vigueur; mais, versqualre
lienres de Paprès-inidi, la droite de barmée
républicaine fut repousséc devanl les f trmi-
dables positions occupées par les carlistes
tout pres d'Estella.
ba division Campos, écrasée par les feux
de l'ennemi, se replia en désordre.
bes brigades Ecbague et Blanco marchè-
rent a son secours, mais furent arrêtées par
un changement de front des troupes carlis
tes el les charges des bataillons navarrais.
En ce moment Concha fut morlellemcnt
hlcssé.
Une panique s'en suivit.
La brigade Blanco et la cavalerie cou-
vraient la retraite; mais les carlistes reprirent
Aharzuza el Muro, el l'armée républicaine se
retira le soir a Taiïala et a Larraga, sauvant
ses convois de vivres èt de munitions ainsi
que tous ses canons, mais ahandonnant la
majeure partiedeses blessés.
bes pertes de l'année républicaine sont
évaluées a qualre mille hummes lués ou
blessés.
Outre le maréchal Concha lué, un briga
dier el trois cents- officiers out etc mis hors
de combat.
Quand j'ai traversé Taffalla el Pampelnnc
pouraccourir ici et Irouvcr un lil lélégr-aplu-
que qui vous transmit ce qui précéde, on
ignorait encore duns ces deux villos ces iris-
les nouvelles.
VAMQERGHiMSTE-FOSSÉ,
RUK AU RKURRK, GO, A YPRES.
C' li i'Oü i ff ik* S oe aio,
PÉI J RINAüE DU 28 JUIN 1874.
Le Pèlerinage fail par la population du
Doyenne d'Yprcs a Notre Da me cloThuin,
Diinanchc, 28 Juin 1874, a été un des actes
religieux les phis considerables et les plus
significalifs'doul jamais nous ayons éle lé-
moins.
Suivant les evaluations les plus modérées,
environ 12,000 pèlerins marehaient dans
l'immcnse procession. A quel chifiVe de sup-
pliants ne doit-on pas arriver si l'on addi-
tionnc au nombre de ces pclerins tous les
fidèles qui de leurs demenres ou arrèlés sur
le parcours du pèlerinage oiit joint leurs
priores aux chants et aux priéres liturgiques!
Vers 2 1/2 heures, d'inlerminables proces
sions aiïluaïenl de loutes les enlréesdela
ville vers la cathédrale, pour former une
procession unique donl les larges rangs en-
veloppérenl bienlöt plus de la moilié de la
ville, Le défilé, comme on l'a pu constater
sur tous les points du parcours, durait plus
de trois quarts d'heure. Partout des canti-
ques, des chants liturgiques, le chapelet se
faisaienl tour a tour entend re. C'élait
vraimenl la prière de tont un peuple, n'ayanl
qu'un cteur ct qu'une voix pour rendre
hommage au Seigneur et iinplorer du Ciel
la délivrance du Vicaire dc Jésus Christ el le
iriomphe de l'Eglise. Cette éclatante profes
sion de foi, d'espérance et de piété faite par
tout un peuple est eerlos le gage d'un avenir
meilleur. Quand les hommes rcnde.nl gioire
a Dieu, Dieu donnelapaix aux hommes de
bonne volonlé!
Mais mille part cc spectacle digne des An-
ges ct des hommes ne fut plus émouvant
qu'au dernier acte du Pèlerinage. Sur la
place de la Cathédrale, un aulel avail été
dressé. Quand fOinmegang s'achevail, sur
l'autel reposait léTrés-Sainl Saerement el au
milieu du silence général s'éléva la supplica
tion trois fois répétéc du PareeDomine
paree populo hm! Ensuile le Venerable Vi-
caire-Général, Monseigneur Bruneel, prési
dent du Pèlerinage, mout5 dans une cliaire
improvisée, ct, emprurilant ie langngc du
Roi Prophete, il s'écria devanl finnomhrablc
assistance: a Terre, acclanicz Dieu: servez le
Seigneur dans fallégresse. Metiez-vous en sa
presence et trcssailiez do joie. Sachez ipie
notre Seigneur c'est Dieu inême: Dieu nous
a fails el nous ne nous sommes pas fails
nous-mêmes. Nous sommes son peuple ct les
hrehis de ses palurages. Peuple du Seigneur,
entrez dans la maisoii de Dieu; eonfessez
voire foi, chantcz sa gioire: rendez-lui té-
moignage. Louez sou nom, paree que le j
Seigneur est bon: Sa misérieorde est éter-
nul le et sa vérilé subsiste de generation en
généralion! L'oraleur sacré pouvait il j
mieux démonlrer le caraclcreet la porlée
des I'èlerinages que par la luniincuse para
phrase du psaume 99e du Roi David?
Mais l'émolion religieuse fut au coinble,
quand le Vénérable Prélat, élevanl le Très-
Saini Saerement, donna la Bénédielion divine
a lout le peuple. a genoux el en adoration.
Quel solennel silence! On sentait ie Ciel
abaissé versla lerre el la terre rapprochce
du Ciel!...
Peu a peu l'immense foule s'écoula;
bieniót les processions parliculières se refor
méren!, el ce fut avec des priéres et des
chants alternés, que les Pèlerins, par tous les
chemins du Doyenné, rcgagnérenl leurs
églises paroissiales, ou le grand acte de sup
plication et d'hominage s'acheva au milieu
d'un grand concours de paroissiens qui n'a-
vaient pu suivre le Pèlerinage mais voulaient
s'associer aux dernières priéres el recevoir
avec les Pèlerins la derniére bénédielion du
Trés-Saint Saerement.
Non, ces od in i ra bics concerts dc priéres
ne se répélent pas en vain sur tous les points
du pays. La prière est une puissance qui
vaincra les puissances adverses. Par la priè
re le rógne dc Dieu arrive: Adcenial regnum
luum! Par la prière le Pape, l'Eglise et notre
Palrie seronl sauvés el délivrès de tont mal-
Monsieur le Doyen d'Ypres ayanl demandé
par lélégrammo la Bénédielion de Pie l.\
pour les Pèlerins, voici la réponsc rccuedé
Rome:
Vive Pie IX, Pon life-Hoi!
ENCORE I.A REPRISE DU CANAL
LYS YPERI.ÉE.
Nous devons le constater encore unc fois,
les 47 communes des arromchssements d'Y
prcs, de Dixmude el dc Furnes qui se sent
adressées a la Chnmbre des Représentants
pour réclainer la reprise immediate du canal
de la Lvs a l'Yperlce, ont posé un aclc intel
ligent el pour tonics du plus haul intérèt.
L'embarrasel les frais que cause annuellc-
ment l'immense transport de leurs lins aux
eanx de la Lys constituent un grief des plus
évidents. En effel, depuis 3 mois, ne voil-on
pas d'innombrahlcs chargements dc I in tra
verser notre ville pour ct re conduits aux
hords de la Lys? b'honorable Monsieur Tack,
Ie représentant si éclairé de Courtrai, élait
bien dans Ic vrai, lorsqu'il disait a la Cham-
hre, pendant la derniére session, que tout le
mirierai du pays de Charleroi n'était pas
comparable a cctte immense quantité dc lin
qui sc transporte au rouissage des eaux de la
Lys. On feslime pour les seuls arrundisse
ments d'Ypres, de Dixmude et de Furnes a
environ 35 millions de kilogrammes!
Après les lins, viennent la cliaux él les
autres engrais indispensables a I'Agricnlture.
Ce transport n'est pas moins considérable.
I.es culiivaleurs font bien signifié, dans leurs
réclamations. Le nouveau canal, reliant seul
tous les cannnx de la Flandre a la Lys, leur
apporlerail les engrais au milieu de la Flan
dre, aux porteS do leurs fermes en memo
temps qu'il transporlerail a peu de frais leurs
lins et les autres produils de leur agricul
ture.
II serail bien a souhaiter que noire socictè
d'agricnllure, loujours si bien disposéequand
il s'agit de venir au secours des communes,
inlervint aclivcmenl dans ces réclamations.
be commerce ct I'industrie gagnoraient
d'ailleurs autant que fAgriculture a la reprise
du canal bys-A'perlée, nous l'avons démontré
plus d'une fois. bes charbons, les pierres et
les autres malières pondérenses du Hainaut
nous arriveraient a 40 de moins que par
Ie chemin de fer, même repris par l'Etal.
En présciiee de taut d'inlérèts divers a servir,
et de taut de jusles réclamations. le,gouver-
nemcnl no. pout larder davantage a nous
faire justice. II faul ahsolument que celle
situation prennc fin! La Flandre a droit a
ètre traiiée sur le mème pied que les autres
provinces.
Ne cessons de réclamer et IcGouvernemenl
devra finir par faire droit a des réclamations
trop j usti flees.
be comité central des OEuvres Ponlificales
vienl de decider que, pour répondre aux dc-
sirs expripes par un grand nombre de pcr-
sonnes, il y a lieu d'organiser pour 1c
G Septeinbre prochain, un pèlerinage a N. D.
de bourdes, avec arret a Issoudun (sancluai-
re de N.-D. du Sacré Cteur), et a Ruglose
(patrie de Si-Vincent de Paul).
bo comité chargé de la parlie matériclle
est élabli a Moris, point dè ralliement et dé
depart pour tous les pclerins de la Belgique.
ba circulaire délaillée parailra sous pcu dc
jours.
Voici uoc remarque qui est propre a faire
ouvrir les yeux aux crédules qui, de bonne
foi, se laissenl prendre aux piéges du libéra
lisme.
Aiijourd'hui les trois malheureux qui ont
lenté de fonder le vieux-calholicisme en
Belgique avec I'appui public des autorités et
des feuilles liberates sont, tous les Irois, Jun-
qua, Mouls, Opsomer, flélris par ia justice
francaise el beige.
Voila les prètres, selon le cceur de nos
libéraux.
Pour ceux-la seuls, ils n'onl quedel'ad-
niiration el des éloges, tandis qu ils trainent
dans la boue le clèrgé fidéle.
FAITS DIVERS.
MORT DE COXCIIA.
Diiyonne, hu rul i29 Juin, 8 li. 4b s.
J'arrivc ;i Rayonne par la monlagne, Pam-
pelune et Elisondo,. ayanl quitté le champ
de Iwtaille devanl Eslella, aprés le rudecom-
bat qui s'y est livré sauiedi. En vo ci les
détails:
VIVE PIE IX, PONTlFE-ROl!
Rome, 29 Juin 1874.
A Chnnoine Doonc, Doyen, Ypres.
I.e Saint Pèra, cn rcmcrcianl les pèlerins réunis
ii 1 pies ile leurs priéres, leur envoie de loul sou
co'.ur la bénédielion clemanclée.
J. Carbinai. Antonerli.
Voici Ie narré véridique des srcncs de désordre
dui uul éclalé a Ijudöl'eig prés de Gand.
bes perséeuteurs libéraux out élé les vórilal>|(.s
assonimeurs, cl les lerribles cléricaiix (pie les lii,e_
raux Ir insfornieiil en stockslagers ont élé lus insuliés
el les viciimes.
Dimnncbe 21 Juin, une députatLonde la Société de
Sainl-Jo.seph, précédée d'un corps de musique, avail
élé féliciler M. Casier de-IIemplinne, vice-présideilt
dn Cercle, de sa reelection comme sénalenr el de sa
nomination comme chevalier de l'Ordrc de Lénpold,
be soir, a son reiour en villecelle (léptilniion
donl faisaienl parlie quelqnes ecclésiusijques I'm
ncRiieillie, a son passage a bndeherg, pas les huées
les grognemenls, les sil'lh.-ls ei les injures des libé
raux Je l'endroit qui s'élaient don dó rendez-vous
dans h-s noinhreux cabarets él»litis Ie long do la
(Jiaussóe.
bes premiers groupes n'eurenl a essuyer que cello
hordée plus bruyanie que rlangereuse le nombre
cn imposait au parii des lumières mais, un peu
plus tard, quelques memlires du Cercle dc Saint-
Josepb, rcslés en anièro, eureni a répondre non-
sculemonl a des injures, mais a des voies do fail, lis
le li rent avec une énergie irès-j'usiifiée De une
bagarre dans laqneile inlervint Al. Van Ootegem,
li de bourgmesire, et dans laqneile il fut alleinl.
be Journal de Gand, raconiant les fails a sa
mnnière, parte de provocations venues des cléri-
caux c'esi absolumenl faux, comme la plu|iart des
eirconsiances rapporiées dans sun récil ulira-fan-
(aisisle.
Ce qni csl vrai, c'est qu'une personne (olalement
éirangère a Ia Société Saini-Joseph a élé arrêléc par
les libéraux dc bedeberg. Ils l'ont accablée do
craclials, de coups de poing, de coups de piecl, lui
onl bride la figure avec des cigares cl l'ont fai
eufermer ensuile a la prison communale jusqu'u 3
liéures du matin.
Al. R..., qui a subi ces odicux Iraitements, élait
venu lont 'simplcmcnt au devanl de son fiére, mom-
Ine du Cercle do Saint-J.oscph, pour l'avertir des
demonstrations qui sc prépara ient.
La justice csl saisie de l'affaire.
Janin n'a pas été ménagé de son vivnnt voici
ce qu on imprimail sur lui au plus beau moment de
sa gioire
C'est un gros homme donl le menton tombe -ur
le jabot, le jabot su r le ventre, Ic ventre sur le feuil
leton ie feuilleton sur tout le monde.
Cette definition venail, il va sans dire, d'un litte
rateur qui avait recu de fortes étrivières.
D'ailleurs, Janin avait le mol terrible, lorsqu'il
s'en mêlai.t.
C'est lui qui .avait trouvé cette peinture féroce et
concise de Félix Pyal
Un lièvre qui bal du (amhour.
On nous écrit de Routers
Dimanche 2! Juin a eu lieu ici, comme vons l'a-
viez annoncé, sous la présidence do Mgr l'Evèque
de Bruges, la seconde reunion annuelle dos sociéiés
„Sl Francois Xovier dans le diocese. Cette fêle favo-
risee pai un temps superbe a dépassé notie attente.
Dés avant midi, on vit un mouvement extraordinaire
dans notre ville; mais que dire de l'a prés-midi,
lorsque de loutes parts les sociéiés fircnl leur enlrée
pour se rendre a la place St-Amand be cortege
parti de la a 2 1/2 heures et compose de 3,000 a
4,000 hommes de tont rang et portam tous la mé
daille sur la poitrine élait vraimenl imposant. A la
téte marchait la musique du Cercle de la Jeunesse
catholique de Routers, après parut l'éïendard de
l'QEuvre Xavérienne dans la province, suivi du di
recteur Jiocésain, des membres du comitéprovincia
cl d'une deputation de la société de Bruges; vinrent
ensuile presque loutes précédéos de tem- é'lendard,
les sociéiés de Routers, Moorslede, üeveren, Ar-
doye, Coolscamp, Gits, Courtrai, Merekem, Zonne
bolle, Avelgbcrn, Meestert, Ghyzelbrecblegem, Ise-
ghem, Westvleteren et plusieu'rs autres dom lê nom
m échuppepartout sur leur passage les maisons
étaient pavoisées et une foule entbousiasle se pres-
sail dans les rues.
Bieniót onarrivaa I.eglise St-Michel splendide-
ment décorée pour le circonstance, devant le choeur
immense sous un dais pourpre ct or el sur un tröne
ornó d'arbustes el de fleurs la statue de St-Fran-
gois Xavier dominait l'assemblée el semblait assu
rer ses nombreux enfants de sa bienveillanlc protec
tion.
Quelques minutes après 3 beures, Sa Grandeur
l'évéque de Bruges fit son entree a l'église cn bénis-
sanl l'assislance et la séance fut ouverto par le can-
lique et l'oraison de l'Esprit Saint; elle fut remar-
quable et par le rapport magistral du R. I\ Van
Heffen, directeur général des sociéiés dc St. Fran-
Qois Xavier dans la province surtout par l'allocution
si saisissanle de notre digne Evêque
Un agent de change loujours los agents de
change a élé félé comme il Ie méritail par toute
la fine fleur de la corbeille. E au nom dc ses
confreres, lu. a remis nn splendide bouquet cn pro-
noncanl lo petit speech suivanl:
Cher Adolphe, vous dom Ic nom brille avec
eclat dans les annuitcs de tous les calendriers, ac-
ceplezce certifical qui n'aura iïen de variable de la
pari de vos amis dom je suis I'intermédiaire.
'uissent dos bons rapports so consulider el la capi
talisation de notre estime n'en produire jamais I'a-
morlissemenl.
- On écrit de Dolhain, 23 juin, a la Gazelle de
Liege i
Aujourd bui a eu lieu a bimbourg l'enterrement
dcM. Victor David, membre de la Cbambre des
Keprésemants, décédé lo 23 courant, a l'age dc 03
ans. On sail que depuis quelques anriées, M. D.ivid
ne remplissaii plus ses devoirs religieux, on sait
qu au moment suprème, alors que M. David avait
perdu Renaissance, il s'est trouvé un membre do
la familie pour déclarer, malgré l'avis du médecin,
qu aucun p.etre n'entrerait dans la maison cl je n'ó-
tonnerai personne on disant que M. Victor David a
élé enlerré civilement.