Victor augüste
Archevèque de Malines, Primal du Belgique
Eh bien, cede grande mission, M. Iley-
vaert n'a pas sn la remplir: celui qui se
diss it avwr été fier lie compter Charles
Fonlamas par mi ses amis, nous pa rait
s'èlre trop souvcuu de culm compromedante
amitié; il n'a pas eu un mot de pilié pour
1 infortuné Leliembre: sur la seduction i! a
gardé un silence ldamable, et ovee le plus
grand soin, il a tail ressortir la parfaite
honorubiltlê des acteurs de re (frame, leur
complete sincérité-, c'était a pen prés un
défenseur de plus.
En revanche. M. Ie poeureur dn Roi a eu
des paroles vébéinenles contre la presse, cou-
pable cfavoir redil ce que tout le monde
savait, de s'étre fail l oj'gane ale ce dont les
pierres parlaieul a HruxeJJcs; a die il a fait
remonler la r-e.-qioiisaqititc de Tissue fatale
nu dud, d il a parlé en parfait ignorant de
la diarité évangclique invenlée on prê-
rdiée par le Christ. Mais, dans son emporte-
menl, M. IJeyvncrl n'a pas vu ipie les faits
monies du procés lui doniiaient Ie démenti
le plus formol: on diet, dés le 2 Janvier
1873, done seize mois a van l le (fuel, il y a
provocation: deux tómoins avaienl cléchoi-
sis: MM. Wicart et J'elitjean pour M. Lehem-
hre. et MM. Wtlbaux et Van Humbeeck pour
le sieur Eoniamas. M. Lehembre voulait fai
re cesser les relations adultères exislant
entre sa sceur et l'échcvin de Broxelles, el a
cede époque, est ce que la presse a dit un
mot de ce qui ctait déja un scandale public
a Druxellos? Est-ee qu'elle a écrit une ligne
sur la conduite honleusedu sieur Fontainas?
Na-l-il pasfallu. pour qu'elle parlal, la fuite
de ce dernier, de sa complice et sa retraite
forcéc du collége éclicvinal?
El en presence de ces faits aulhonliques,
indéoiables. M. Heyvaert accuse la presse
de conlribuer a Tabaisseinenl des caraclé-
res! Oui, les caractéres s'abaissent,
mais avant tont et surldut par la foute des
hommes haul places, qui nesavent pas rem
plir leur devoir, qui cedent a cerlaines in
fluences. alors qu'ils ne dovraient obéir qu'a
Tinfluence de la morale et de la loi.
Oui, les caractéres s'abaissent et surtoul a
Brtixellés, oil nous voyons s'étaler impuné-
ment a cerlaines vitrines d'mfames nudités,
qu'on ne lolcrerait pas a Paris.
Oui, les caracléres s'abaissent dans la ca
pital, dont quelques quarliers deviennent, a
la nuit (omberde, de véritables lupanars
publics, oü Ton corrompl el perverlit les
fils de familie. Depuis quelques années, Ie
mal va en augmentanl, cl nous ne voyons
pas une digue s'élever contre ce déborde-
menl de mauvaises mceurs et d'excilations a
la débauche.
A Paris se font de temps a autre des razzia
de prosliluées; a Bruxellcs on ne songe pas
memo a parcille mesure. Eh bien, si nous
avions, commo M. Ie procureur du Roi, une
nuéc d'agents judiciairesa noire disposition,
Ie scandale public des nudités qu'on élale,
du vice éhonlé qui prend le haul du trottoir,
des lupanars ouverls loule la nuit, ce scan
dale, dis je, disparailrait, et nousaurions
des remercimenls pour la presse qui nous
aurait signalé les Fontainas fricotant, a Tom-
lire de Téctiarpe cchevinale, dans les écoles
de demoiselles.
Nous ne savons si, a Thcurc qu'il est, M.
Heyvaerl no regrelle pas ses paroles impru-
(lentes, inlempestives et injustes; mais quoi
qu'il en soil, s'il a vonlu faire dévier le débat
de sa ligne naturelle, il n'a pas réussi. Fa
presse a montré qu'elle n'est pas disposée a
Taccepler comtne pedagogue, et pottr une
lecon qu'il a voulu dunner, il en recoil une
vitiglatne trés-vertes et trés móritées.
Palrie
TOLERANCE LIBÉRALE.
Encore une execution libérale a Gand: M.
Ignaee Van Toers exercail depuis nombre
d'aunées la place de receveur de Tuniversilé
de celle ville a la satisfaction general el avec
aulanldodésintéressemenl que d'abnégation:
c'est un homme paisible, ne s'occupaul nul-
lemenl de politique, mais ayanl des convic
tions catholiques. Un professeur étrangcr a
la vifle el écho d'un parti haineuxet tolérant,
a dénoncé M. Van Toers au conseil académi-
que, el par 15 voix contre 12 l'expulsion de
M. Van Toers a élé décrétée.
CeUe destitution brutale est un fait ignoble,
cl que diraient done les meneurs du conseil
académique si la majorité de la Chambre ré-
pondail a cello provocation par lc rcjet des
sommes allouées u Tuniversilé dc Gand? II
auraient voulu el mérité ces jusles repré
sailles.
NECROLOGIE.
Nous apprenons une nouvelle qui nous af-
flige beattcoup: c'est celle de la mort de M. le
vicomtc Bernard du Bus de Gisiguies, séna-
teur de Tarrondissement de Dixmnde.M. de
Rus est mort mardi a Ems. oü il s'était ren
du pour rétablir sa santé. Cette mort est une
perte réelle pour i'opiniou conservatrice et
pour la science.
On nous annonce aussi la mort de M. le
comte G. de Meulenaere. représentant de Tar
rondissement de Thiell, decédé hier a Rru-
xelles.
CIIRON1QUE JUDICIA1RE.
Dans son audience du 6 .juillel, la cour de
cassation, 2° chambre, présidée par M. le pré
sident De Longé, a rejeté le pourvoi, formé
par le nommé Charles Van Coppenolle, ren
tier, it Oslende, contre Tarrêt de la cour d'as-
siscs dc la Flandre occidentale du 18mai
1874, qui le condamne a la peine de mort
pour assassinat snr la personne de sa fem
me.
LE PROGRAMME ULTRAMONTAIN
D'APRÈS LE PROGRÈS
ET LE PROGRAMME LIBERAL.
Quand tant d'aulres pays sont en pleine
perséculion religicuse, il importe d'ète atlen-
tif aux aspirations de ceux qui chez nous
prétendent au gouvernement. Ainsi peut-on
se rendre compte du régime qu'ils inflige-
raient a noire libre Belgique, le jour de leur
avénement au pouvoir.
En Italië, en Autriche, en Espagne, en
Allemagne el en Suisse, partout ou le gou
vernement est aux mains des libéraux, que
voyons-nous? Partout nous voyons le gou
vernement liberal travailler a Tanéanlis-
semenl dc Ia Constitution divine dc TEglise;
partout nous voyons TElat hbéral se subsli-
tuer aux droits sacrés dc TEglise; partout
nous voyons les ministres libéraux usurper
la souveraineté spirituelle et s'emparer de
l'empire des am'és, qui par le Christ a clé
confié a TEglise seule. En Allemagne el en
Suisse, les libéraux, plus cpmplétement mai-
tresde la situation, confisqucnt et expuisent,
emprisonnent et exilent a plaisir; Evèques,
religieux. prétres n'ont qu'a choisir entre
l'apostasie cl la mort civile ou peu s'en fuut;
la, ces excellents libéraux remplacen! les
prótres fidéles par de misérables intrus, la
bonte du Sacerdoce et l'objet du mépris
universel; laiIs déclarenlct tiennent vacants
les évéchcs, les cures et autres posies ccclé-
siastiques; ailleurs, ou le cultc calholique
peut cncorc s'cxcrcer, ce n'est que grace
a une tolerance arbitraire qui arbilraireinent
peul clre supprimée duinaiu.
Voila la situation faite a TEglise sous lous
les gouvernements libéraux du continent;
voila la situation a laquelle applaudissent
lous nos organ es libéraux; voila la situation
que loule noire presse libérale travaille a
créer en Belgique mèmeper la propa-
gandc incessante de mensonges et dc ca-
lomnies de loule sorle. On ne se croit
plus libéral qu'aulant qu'on pose en persé-
cuteur ou en ami des persecutions.Les
grands prophétes du libéralisme beige, les
de Laveley, les Goblel et tutti quunti expo-
seut, en lermes civils que Allemagne cl
la Suisse nous c/onnenl des exemples buns d
suture; les Erère, les JpUraud, les Bergé,
j les Ba ra glorifient la persécution étrangére,
1 la déclarenl juste, raisonnable, nécessaire;
j tous les scribes libéraux foul la paraphrase
quolidienne des sentences des maitres, qui
sournoisetiHfit eoumie iEioi/e, qui hrulale-
menl comnie Ie Progrès et aulres gueux.
Tous dépensenl loule ardetir a I oeuvre com
mune. La persécution pour les catholi
ques, c'est le soul régime doni veuille encore
notre libéralisme!...
Instruisons-nous aux échos qui nous vien-
nent de partout. Ecoutons aujourdbui le
Progrès, l'organe en litre du libéralisme
yprois, k; Progrès, palronné el dtrigé par
ceux qui president, palronnenl et dirigent
nos écoles libérales de garcons el de lilies,
le Progrès qui a pour mission, avec les con
férenciers ltbres-penseurs et un theatre
de libres-viveurs, de paracbever ici Téduca-
tion libérale...
Ecoutons, et instruisons-nous aux lecons
du Progrès:
Le programme ultramontain, lei est
le litre de sa lecon du Jeudi 9 Juillet:
L'ultramontaiiisme s'éleud partout com-
me une laclie d'huile, mats partout aussi
se léve la civilisation pour arréter celle
invasion de burbures... qui ne recjile-
raient devanl aticun mogen, gue/</u mfd-
me quid pourruil direpour arriver a la
domination du monde.
Lc congres catbqlique de Mayenceémet
franchement des pretentions lellernetU ex-
orbitanlcs que leur realisation ne pour-
rail s'uccomplir, qu'après une conflagra-
o lion européennè, sur une tnonlagne de
cadavrcs, duns une mer de sang.
Le rélablissemenl du pouvoir temporel
ne suffit plus aux convotlises des prélats
allemands... Le congres declare que chez
tous les peupleset dans tous les Etals le
Pape et les Evèques peuvent se mettrc
impnnément au-dessus des lois... que tous
les gouvernements et tous les pen pies n'ont
qu'a s'incliner du moment que le Pape et
b leg évèques ont prononcé non-seulement
dans le domaine spiritual; mais surlout duns
lout ce qui louche au domaine politique.
b C'est incroyable et c'esl pourtant ainsi.b
Et la preuve, ProgrèsLes gatholi-
ques de Mayence ne le disent pas ouverte-
b ment. lis ont soin decacher leur vérilable
b pensee sous une de ces phrases énigmali-
b ques, qui disent tout précisément paree
qiïelles tie disentrien. Comment ne
b pas rcconnaitre la Téternelle argumenta
tion du loup contre Tagneau? Mais avancons:
Enfin ot pour couronner le tout, le con-
b gres decide: lu de donner son approba-
b tion pleine et entière a ('altitude des Evè-
b ques et aulres ecclésiasfiques allemands. b
Eh bien, quoi de plus juste et de plus
chrétien?2° d'inviter tons les cathoii-
b ques des autres pays a se joindre a I'as-
socialion calholique allemande.» Eb
bien encore,quoi de plus chrétien et de plus
raisonnable?Un lémoignage de sentiment fra-
terncl n'est-il pas du a nos lïéres perséculés,
qui n'ont avec nous qu'un coeur et qu'une
ame, et les catholiques, ne sont-ils pas
lous les membres d'un tnème corps?.
Mais cette charité mème que les catlwliques
se doivent et se portent les uns aux aulres,
c'est la le grand crime! Ecoutons encore:
On le voit tout ceci tend a organiser une
b Internationale noire, dont les mille ramifi-
cations de Xavériens et de Zouaves ponti-
b ficaux iraient envelopper Tbumanité tout
entière. Cette colossale pieuvre vou-
(trail nous sucer ie plus cluir de nos res-
b sources et se faire une couchette des dé-
bi is de nos liberies.
b Ces pretentions extruvaguntès, ne
b sont-elles pas bien fades pour justifiek les
b mesures de rigueur dont les Evèques se
b plaignenl?
Travestir la vérito, noircir par le rnen-
songe, calomnier pour opprimer, c'esl tuut
['arcane libéral!
Tels sont les catholiques allemands, leis
sont les catholiques beiges leurs complices.
Les mesures de rigueur proclamces jusles
pour les premiers, doivent êlre reconnues
équilables pour les seconds. Si-Ia persécution
est nécessaire contre nos fréres d'Afiemagne
elle ne Test pas moins contre nous, leurs
fréres de Belgique.
Horreur! en attendant que voient nos
libéraux. En Belgique, Pouvrier qui
crie Vive la République!est traduit en
Cour dèassises;a Rome, il y a quelques fa-
b aaiiques qui vont saluer Fie l.\ du eri de:
Vive le Pontife-Roi! et la police n'agd
b pas!Lisez:au 28° anniversaire de Pie IX,
21 Juin, 20,000 Remains apercevanl Pie
IX a une lenélre du Vatican le saluenl d'un
litre que lus lots ilaliemics el les mèmes lui
reciuinaisseiit, el la police sévit instantane
ment contre cette explosion de piété filiale:
uit grand nombre d'arrestations sont failes,
et des condamnations sommaires a un et
deux ans d'emprisonnement sont aussilót
prononcées. Et les troupes, ila/ienries
onl ilispersé le people qui vanuit troubler
la digestion da Pape par les acclamations
b de Vice Victor Emmanuel! Lisez
encore: Au jofir de la féle patronale de
Pie IX, dans la nuit du 24 Juin, 1,000 a
1,500 chenapans après avoir parcouru. sans
intervention de la police, lous les grands
quarliers de Rome en vociféranl: Mott u
Pte IA'! Mort au Cardinal Vicuire! Mort aux
l'rc/res! arrivérenl, burlanl ces cris de
mort, sous les fenêlrcs du prisonnier du
Vatican. Cette besogne faite, quelqnes-
uns des manifestant» crièrenl: A bas Vic
tor Emmanuel! Vive la République! Alois
settlement la troupe intcrvinl et disporsa
la cohue, et la police lil quelques atresia-
lions. Voila la véracité libérale!
Le Progrès continue:
L'Angleterre elle rnéme, ce pays chts-
b siqtie de la liberiea entendu, au sein de
sön Parlement, une voix réclamer Cin-
speet ion des couvents. La motion ne fut
pas adtnise. Mais les fils d" Albion tiendronl
a caiitériser la plaie par une surveillance
sêvère, surveiu.ance dost la sécessité est
De quoi se plaignenl les Anglais?
b En Belgique, nous sommes littéralemenl
envahis par les capucinières... La grande
b majorité de la pa rite militante de cette
sanile cohorte (de frocanls) nous vient de
8 l'élranger... Ces religieux qui ont bravé
b les lois de leur pays, conspuent ici nos
liberies, b
Que font nos gouvernants!... Ils proté-
b gent la propagande et ils hébergent les ré-
b volutionnaires.
Tandis que Victor Hugo, (qui réunissait
chez lui, a Bruxelles, les communards el
les pétroleurs de Paris) fut forcé a quit
ter le pays, pour Mgr Mermillod il tiy
a pas il'administrateur de la süreló pu-
b blique!
L'expulsion des religieux et des Evèques
exiles, viclirnes de la persécution religieuse,
voila ce que réclame notre libéralisme.
L'applicalion aux couvents du régime excep-
tionnel infligé aux maisons de lolérance!!...
c'est sans doule la ce que le Progrès nomine
faire rentrer les prêtres, les moines el les
nonnellcs duns les Unities du droit com
mon!
Pour que personne ne se méprenne sur la
portee de ce réquisitoire au pétrole, trans-
crivons encore la dêclaration finale:
Ces agissements sont de véritables dé fis
por lés d opinion publque.
b Si notre gouvernement clérical nepar-
b vient pas d brider b (pour un ministère
liberal ce serail bien vitefail) ne parvienl
b pus a brider les éncrgumènes en soutane,
ceux-ci finirontsous prétexte de servir
Dieu en adorant les jésuites, par lancer lc
pays dans une guerre fratricide.
Oui, catholiques, aces lecons inslruisons-
nous, et sachons accomplir nos devoire dans
la vie publique commc dans la vie privée.
UN PRÉDICATEUR INATTENDU.
Quoi que vous fassiez, quoi que vous
disiez, rapportez tout d I)ieu. Que dans
vos compositions comme dans Ia création
b tout commence a Dieu. Croyez en lui com-
b me les l'emmes et comme lesenfants. Fai-
b tcs dc cette grande foi toute simple le fond
b et comme le sol de loutes vos ccuvres.
Qu'on les settle marcher fermemcnl sur ce
terrain solide. C'est Dieu, Dieu seul, qui
b donne au génie ces profondes lueurs du
Vrai qui vous éblouissent. Sachez Ie done,
penset)rs! Depuis qualre mille ans quelle
rêve, la sagesse humaine n a rien Irouvé
b endehors de Lui. Paree que, dans le som- j
bre et inextricable réseau des philosophies,
inventé par Thonime, vous voyez rayon-
ner ca el la quelques vérilés élernelles,
gardez-vous d'en conclure qu'elles ont
mème origine, el que les vérilés sont nées
b de ces philosophies. Ce serail Terreur des
gens qui apercevraient les éloiles a travers
b des arbres, et qui s'imagineraienl que ce
sont lit les fleurs de ces noirs rameaux.
Savez-vouscher lecleur, dc qui soul ces
lignes? Elles sont de... Victor Hugo! Aujour-
d'hui leur auteur a roulé jusqu'au fond de
l'abime de l'iinpiélé. Triste mais frappant
exemple de la faiblesse humaine!
Le comité central des OEuvres Ponlifiealos
vient de decider que, pour répondre aux dé-
sirs exprimés par un grand nombre de per-
sonnos, il y avait lieu d'organiser pour Ie 13
Septémbre prochain, un pélerinage a N. D.
de Lourdes, avec •arret a Issoudun (sanctuai-
re de N. D. du Sacré Cmur), et a Ruglose
(palrie de Sl-Vincent de Paul).
Le comité chargé de la parlie matérielle
est établi a Mons, point de ralliemeut et de
depart pour tous les pélerins de la Belgique.
La circulaire détaillée paraitra sous peu de
jours. Prix des places, aller el relourde Slons
a Lourdres: l,e cl., 170 fr.;2e cl., 105 IV.;
3C cl.75 fr.
Le comité orgnnisateur vient de recevoir
de Mgr Descnmps, archevêqne de Malines,
Tnpprobation suivdnte:
J'ai fait Ie pélerinage de N. 1). de l'lm-
maculée Conception a l.otirdres; j'ai étè lé-
rnoin de Tabondance des graces (pie Marie
obtienl a ceux ipti la visitont dans son sanc-
luaire de predilection. Un trés grand nom
bre denos oompatriotes s'y sont rendus de
puis queh|ues années. mais c'est comme une
deputation de la Belgique calholique qui
part cette fois [tour Lourdes.
Pélerins beiges, porlcz done a Marie
nos veeux avec con fiance pour lc Saint-Père
et pour TEglise universcllo, pour les peuples
chrétiens et infidéles, el en particulier pour
noire cliére palrie.
b Mais n'oubliez pas la parole du divin
Muitre: Cherchez premièrement le règne de
Dieu pl sa justice, et tout le resle Virus sera
donné par sat croit.
On sail que le prochain tirage de TEm-
prunt de 1874 tie la ville du Bruxelles aura
lieu le 20 du ce mois.
Nous croyons devoir faire remarquerque
les obligations sur lesq oei les le versement
exigible du 25 au 30 Juin n'aura pas été
effectué avant le 20 Juillet, ne parlicipcront
pas a cc tirage.
FAITS DIVERS.
suivant I hi.-toire, a l'aspect d'un cciireuil tombait
en pamosion. Onésime n'avait point l'ame d'un
Condé eapabje de surmonter sa faiblesse. Vaine-
ment il deyinl Ie plastron de srs cainarades. dont
plus dun ne Tahordait jamais saus lui dirc: Et
voire santé, mademoiselle? vaiucment il sc vit
miserable et ridicule, écrasé par le mépris de ses
chefs, menace de la prison el du conseil de guère;
après des mois entiers passés a la salie de police,
rien n y (it, pas plus le clialiment que la raillerie.
Si bien qiTatieint et eonvaineu de Tiufirmilé la
plus faelu use pour un soldat, el parbonheur la
plus rare, de pollronuerie rhronique et iucurable,
il fut ignouiiuieusement eliassé de sou corps, ou,
si Ton vent, après deux ou trois séjours a l'hópital,
il obtiiil sou congé défiuilif de la pilié des supé
rieurs.
II quit la done Tinftrmcric sans rentrer a la ca
serne, el rev int ïi la maison paternelle, Mais sa pla
ce dans Irs bureaux depuis longtemps était prise
et il ne ponvait soiilenir en face la vue d'un rasoir.
Par bonheur sa plume lui restait, el sa helle main,
toiijonrs aussi helle. Grace aux plumes de fer qui
Ie dispensaient du cantif, il suivit Tcxemple a lui
donné par Joseph Prndhomme. Eta l'heure qu'il
est on le reumnme dans les pensions de demoisel
les com ine professeur decrilure émérile. Si vous
voulez son adresse.... ah! pardon, j'oubliais qu'il
est dcinénagé d'hier et m'a recommandé la discré-
tion sur son nouveau domicile, vu qu'on Tinquiète
pour la garde nationale. Pauvre Onésime! .J'ai
grand'peiir qu il ne rende plus d'une visite ii
LHÓrEi. dYiluucots, eoiiiine dit moil concierge.
(J !i r is i q si c lufiile,
s
b TllOP BI EN ÉTABI.IE PAR LA TRISTE EXPERIENCE
b DES NATIONS DU CONTINENT.
Excenh icilè Anylaise. Une jeune tille du non)
de Richards, de Siugleton, piés de Bristol, voyant
sun fièje embarrassé dans ses affaires, a irouvé un
singulier moyon de vcnir a son secuurs: elle a parié
tiO li vees stcc.l (1,230 Ir.) de parcourir mille milles
cn mille heures consécutives, soit un mille toutes
lus heures. Elle s'est mise en marche le 18 mai et
vient de gagner heureusément son pari.
La Reine Marguerite, i'augusie épousede don
Carlos, s'est pour ainsi dire faite sceur de charité.
Elle visite les blessés, s'installe au chevets de leurs
lits, panse leurs blessures, et leur prodigue avec
cette grace charmante qui est l'apanage. des Princes
ses de la maison do Bourbon los soins ot les plus
douces consolations.
La filie de la ducbesso de Parme n'est pas moins
empressée prés des blessés Tépublicains qne prés de
ceux de Tarmée royale. Son affabililé lui gagne tous
les coeuts, et la Reine Marguerite, depuis un mois
a peine qu'elle a rejoint don Carlos, est déja popu
laire en Espagne. On ne I'appeile que la Sainte.
Chien de libre-penseurOn écrit de Glad-
bacb au Courrier dc MaestrichlII vient de se pas
ser ici un fait terrible el qui prodnit une émoiion que
vous comprendrez. Un ricbe négociant N., libéral et
rnembre de la loge, avail poussé si loin la Gaine re
ligieuse qu'il avait tail fabriquer des vélements pon-
lificaux pour son chien. Coniine il avait babillé Ta-
nimal, celui-ci devint subitement enragé, sejeta sur
son maitre ct lui fit plusieurs blessures. Le malheu-
re.ux a été transportê a Bonn ou il est traité par des
professeurs dc Tuniversilé. Les libres pensetirs ne
verront Ié rien que de naturel; cependanl il y a des
coincidences qui font réllicbir.
Un bout de slalistique curieuse emprunté a
I'Illustration
Les économistes sont parvenus a se rendre comp
te des variations du prix do la terre depuis la Invo
lution jusqu'u nos jours. Tandis qu'en 1789 I'becta-
re de terre valait en moyenne Ö00 francs, il montait,
e.n'181», a 700 francs; en 1831a 1,200 francs. En
d'autros tonnes, le prix de la terre en France a
quadruplé depuis quatre-vingl-cinq ans, triplé de
puis soixante, a doublé depuis quaranle.
Ce cb iff re moyen donne plus de cent millards
pour la valeur vénale du sol agricole de ce pays.
- Voici une horrible chose distinée, a rendre
complement enragés les gens qui ont un penchant
a Tbydrophobie
Savez-vous quand une vaclie peul entrer dans
un jeu de cartes
C'est quand ellc est lusse da tripe!!!
Horreur! Un lord voyageait avec son do-
mestique sur le chemin de fer de Londres a Dou-
vres. Le train déraille; le maitre est jeté dans un
fossé; le valet glisse sous le convoi.
L'anglais: Conducteur, oü est Jonli?
Hélas! milord, il vierit d'etre coupé en deux.
bien, apportez le morceau oü se trouvent
mes clefs.