ingénieur. D'aprés l'ex-offici'eux, M. Hey-
vaert aurait dü lenir Ie langagc suivant.
Nous copions textucllemenl
La presse cléricale, en altaquant M. Fon-
tainas, a voulu jelcr ia décónsidération sur
les écoles laïqties; elle a voulu óbranlcr la
confiance des pères de familie dans l'école
■de Mllp Galti de Gamond, creation libérale;
elle a voulu profiler d'un incident regrettable
pour jeter le mépris sur line femme qui mé
rite a toute égards l'estinie des magistrals et
citoyens qui lui ont confié {'education des
enfants de la bourgeoisie. Kb bienlcelle mise
rable 'tactique est a la fois une injustice et
une calomnie. II fan! qu'on le saclie, et
que cctte véri-té vraie soit proclamée sur les
toils. Mu" Gatti de Gamond, celle que les clé-
ricaux appel lent la fille Galti, a fait tons
les efforts imagtnables pour eloigner de son
éeolc la femme qui compromoUait par sa pre
sence la bonne reputation de l'école, et les
parents le savent si bleu que celteécole n'a
jamais été plus florissante ipic depuis le scan-
datle qui l'a privéed'un élément nuisible.
Superbe, en vórité! Ce bonim'cnt eiit fait
porter M. Heyvaert aux nu es par le ban et
l'arriére-ban de la presse libérale; celle du
trottoir lui aurait fait des ovations, et M. Hy-
inans aurait semé de fleurs le passage du
ministère public. A quoi tienncnl les suecés
d'un procureur!
Mais laissons-la un instant celui ei avec
ce que M. Hymans apelle sa sortie intem-
peslive el sangrenuo, et voyons Ie bont-
nient doctrinaire
Selon son auteur, la seduction d'une in-
stilulrice de l'école Gatti, les relations adul-
tëres qui ont eu lien ent re cette fille et Fon-
tainas, Ie seandalequi s'eu est suivi, lout ee-
la a eu pour rèsultat de rendre ladile école
plus florissante C'esl M. Hymans qui
l'alïirme, et s iI lui est. loisible de se nioquer
de l'infaillibililé du Papc, nous serions bien
mal recus si nous osions (louter de la sienne.
Nous adinetlons done son affirmation, mais
voici la consequence qui en décoüle: plus il
y aura «l'insiitutrice dans l'école-Galti, el
plus il y aura d'élèves; plus on y admetlra
des écbevins qui abusent de lours functions,
plus l'école sera florissante.Si le monde li
beral pense et agit aiusi. convenons que c'est
un singulier monde, voire même un demi-
monde eynique.
Mais ee n'est pas la seule chose excentri-
quenienl inrmoraleque nousapprend M. Hy
mans il écrit en lettres: Gatti a fait
toas les efforts imaginables pour eloigner de
son école la femme qui cornpromettait par
sa presence la bonne reputation de l'école.
Evidemment lous ces efforts imagina
bles n'onl pas abouti: les événeinenls l'ont
prouvé. Le scandale a persislé pendant deux
ans. Mais que résulle-t-il de l'aveu de M. Hy
mans?
Que Mlln Galti doil s'être ndressée en vain
a toute l'adniinislralion communale de Bru-
xelles, a M. Anspach comme a M. Funck,
pour qu'on éloignat Ml,e Leliembré de fé
cole;
Qu'ellc dnil s'en être piainie a tont le mon
de, avoir déployc tons les efforts qu'une ima
gination comme la sienne sail suggérer, et
tont cel a sans rèsultat!
Ft forcée de lolérer une iristitutrice qui
fricolait avec un homme marié, Mllc Galti,
cn presence de relations scnndaleuses, con-
nnes de tons, n'a pas donné sa démission!
File a soufl'ert ces relations pliitol que de se
relirer
Ah! M. Hymans, que dites-vous laBien
plus, vous ajoutoz Les parents le savent
si bien Comment, les parents, ainsi que
toute radminislralion communale,le savaient
aussi!...Ft ils ne meltajent pas les bourgmes-
tre, écbevins el conseil en demeure d'agir
Le scandale qui devait engendrer un assassi-
nat, ne les émouvait pas! Ah! M. Ie rédac
teur de I 'Echo, si mince opinion que nous
ayonsdes collëgues de Fonlainas, de l'écolo-
Galli et des parents qui y envoienl leurs fil-
les, vous la diminuez encore! vous vonlez
faire accroire que la morale est Ie cadet de
leurs soucis; qu'ils' l'ont sacrifiée a la pas
sion revoltante de Fonlainas]!
Mais n'est ce point la unc calomnie? Voire
imagination, cette folic du logis, ne vous a-
t-elle pas joué un mauvais tour? Dans lous
les cas vos amis ont le droit de vous en
vouloir, car jamais avocal n'assomma si
cruellement scs clients sous prélexte de les
défendre. Sans aucun doute, ils exigeront
une explication, que, nousaussinouscroyons
nécessaire indispensable. (Patrio.)
LE SCANDALE DE CHARLEROI.
II y a recrudescence de scandale dans la
violation des cimetières calholiques: nos lec-
teurs connaissent les scènes donlouretises
qui ont eu lieu la seniame derniére a Elli-
gnies Ste-Anue, ils savent avec quel cynis
me M. Van Iseghem, bourgmestre d'Ostende,
a trunsgres.se iion-seuleinent la loi, muis ses
engagements les plus formels; et voici main-
tenanl un nouveau scandale qui s'étale a
Charleroi. Tout cela cause parmi les calholi
ques une vive indignation, et assortment,
ils ne permellront pas que la procliaine ses
sion legislative soil close avanl que droit ne
soil.fait a leurs jtislcs et légiliines reclama
tions.
Au sujet de ce qui vicnl de se passer a
Charleroi, nous lisons dans I'Union
Nous avons menlionné hier le suicide d'un
individu qui Icnail a la Ville-Haute une inai-
son do prostitution. C'esl Icdigue couronna-
mcnl d une vie lionteuse ct vouée a I'infamie.
L'administration communale a decide que
ce miserable serail enterré au milieu du ci-
metière, suivant le numéro d'ordre,
e'est-a-dire, qu'il ne serail fait aucunc dis
tinction enlrc lui et ceux qui ont passé une
vie lionnète, cliercbanl dans le travail leur
pain el Ie pain de leur familie.
Au nom de la conscience publique, nous
dirions mieux au nom de la déccnce et de la
moralité publiques, nous protestons conlre
cette decision. Quoi! voila un homme qui
pendant sa vie a etc exclu de la sociêlé, un
liomme que la loi elle-même frappait d'inca-
pacilé el qu'elle notait d'mfamie, un homme
qui a spéculé sur la débauche, qui a exploilé
les plus dégradaples passions, un homme
enfin qui a terminé son existence par un
crime, el 011 le met au memo rang qu'un
lionnète ouvrier, qu'un négocianl honorable!
Cet homme niéprisable el méprisé sera en
terré dans 1c cimetiére a cole dim brave
përe dc familie, d'une mère verlueuse, d'une
jeune fille dont la pudeur élait le plus bel
ornement!
Personne n'aurait voulu toucher la main
de cet homme lorsqu'il élait en vie, on i'évi-
tait, on le fuyait, on se serait cru déshonoré
si on avail eu avec lui le moindre rapport; et
maintenanl qu'a toules les hontes de son ex
istence il a ajouté le suicide, on obligera des
families a recevoir au milieu de morts qui
leur sont chers, le cadavre de cet individu!
All! nous le demandons a ceux qui ont pris
la decision contre laqu'elle notis nous éle-
vons: si lantótsi demain un membre de
leur familie devait être enterré, voudraient-
ils le placer a cölédece suicide? Permet-
traient-ils que leur mére, leur épouse, leur
fille ou leur sceur repósat dans le cimetiére
auprès de ce cadavre sorti d'un lupanar? Ne
frémiraient-ils pas d'horreura la penséeque
les resles morlels de cesêtres qu'ils niment
et qu'ils vénèrent, seront mèlés aux cendres
d'un homme aussi abject? Sans doute ils ne
tolércraienl pas qu'une telle injure fut faite a
la mémoire (fun des leurs; ils ne voudmienl
pas que, avec Ie doux souvenir du défunt,
se préséntal a leur esprit cello pensee: il est
la, dans le cimetiére, a cóté d'un tenant do
maison de prostitution!
Certes,dc pareils sentiments sont. naturels,
on ne peut que les loucr. Mais ces mêmes
sentiments n'existent ils pas dans le cceur de
nos ouvriers, de nos comrïiercanls, de tous
nos concitoyens? Et la position que nos édiles
ne voudraient pas pour eux ni pourqüel-
qu'un de leur familie, ils I'imposenl a cer
tains de leurs administres! Oui, démain
peut-être une femme lionnëtc sera placée
dans Ia tombe cöle a cóle avec cel homme
qui, duranl sa vie élait marqué du stigmale
de la bonte et de I'infamie!
On dirn qu'il existe un reglement el que
ce réglemenl stipule que les cadavres seront
enlerrés suivant le numéro d'ordre. D'abord
ce reglement, vote par iiolre conseil commu
nal, n'a pas encore recu l'approbalion de
l'antorité supérieure; il est jusqu'ici sans
aucune valenr. El quant au numéro d'ordre,
ce n'est qu'un prélexte pour les besoins de la
cause. Les inhumations ne se font pas régu-
liérement, les fosses ne sont pas creusées a la
suite les unes des autres, on enterre dans
toutes les parlies du cimetiére, aujourd'hui
icidemain ailieurs. On n'a songé au numé
ro d'ordre que lorsqu'il s'eslagi d'assigner
la place du suicide d'hicr, d'un tenant de
maison dc prostitution! Et l'on n'a trouvé
d'autrc raison, pour justifier cel attentat, que
Ie numéro d'ordre donl babiluellement on
ne tient aucun comptc. II fallail bien excuser
un acte réellemenl odieux par une veritable
niaiserie.
Dans son N° de Samedi, i'Union publie
Partiele suivant:
Le scandale que nous avons dénoncé
hier a la réprobations de nos concitoyens,
est maintenanl un fait accompli. La decision
de nos édiles de faire enlerrer Jacques Lal-
Jemand, le suicidé el le tenant de rnaison de
prostitution, au milieu du cimetiére, a été
exéculèe.
II y a dans le cimetiére une tombe devant
laquelle tous les visiteurs s'arrètenl avec res
pect el emotion, c'esl celle de M. le doyen
Raoult, ce prètre vénérable (pii pendant plus
de cinquanle ans a vécu au milieu de nous
el que tout le monde aimait et respeclail;
eb bien! c'est a cöië de M. le doyen Raoult
que Jacques Lallemand a été'inhuiné! On n'a
fait aucune distinction entie un vieillard
honoré, entre un prélre zélé qui par ses
longs services avail mérité la croix de che
valier de l'ordre de Léopold, et un tenant de
maison de débauche, un miserable Irafiquanl
des plus ignobles passions. De par ia deci
sion de nos édiles, Jacques Lallemand a droit
dans le cimetiére a la même place que M. le
chanoiire Raoult! Nous demandons pardon a
nos lecleurs de rapproclier ces deux noms,
mais ce rapprochement, qui est presqueune
injure a Ia mémoire de M. Raoult, caracté-
rise mieux que toules les expressions facte
monslrueux dont noire administration com
munale a pris la responsabilité.
On pourrait croire que c'esl avec inten
tion que celle place a été choisie pour y dé-
poser le cadavre de Jacques Lallemand. Et
en ellet, au fond de la fosse qu'on a creusée,
se trouvait un cercueil parfaitemenl conser
ve. Un coup de piocbe |'a ouvert et on a
apercu un corps a peu prés intact! Pourquoi
a-t-011 remué cette fosse avant que la pourri-
ture des tombeaux n'cül devoré le cadavre
qu'elle conlenail? Etail-ce une nécessitédu
numéro d'ordre Ou bien voulait-on
meltre Jacques Lallemand aussi prés que
possible de M. lechanoine Raoult? On pour-
rail le croire. Quoi qu'il en soil, Jacques
Lallemand a été enterré sur le cercueil, dans
la tombe d'un homme ou d'une femme qui
probablement aurait eu horreur peudant sa
vie de se trouver en contact avec ce miséra-
ble.
Habitants de Charleroi, vous porlez dans
vos cceurs le respect et le culte de vos morts,
vous aiinez a visiter le lieu oü reposent leurs
dépouilies mortelles; qui vous garanlil que
demain, a la même place, on n'enlerrera pas
un suicidé ou 11 u tenant de maison de prosti
tution? qui vous dit que les cendres de voire
mère, dc voire épouse, de voire fille, de vo-
tre përe, de voire fi érs, de voire fils ne se
ront pas mèlées aux cendres d'un maitrede
lupanar qui a terminé sa vie lionteuse par
un suicide? Ce que vous avez vu hier peut
se rcnouveler, et se renouvellera, car c'esl
un sysléme. Les suicides et les tenants de
maisons publiques ont le rnëine droit que
les lionneles gens. Ainsi font décrété nos
édi lós.
Le scandale que nous fiélrissons de toute
la force de notre conscience indignée, ne
peul manquer de soulever une énergïqne
reprobation dans toute la ville de Charleroi,
el le jour viendra ou tous ceux qui l'ont or-
donné devropt en rendre coinpte.
Le Bourgmestre de Charleroi vient de
donuer sa démission.
ÈTATS DE L'ÉGLISE.
Le Monde recoil de Rome l'intéressante
communication qui suil:
M. Minghetti, président du conseil des
minislres, voyage en Allemagne, sous pré
lexte d'accoiiipagner M1110 Minghelii a une
ville de bains; mais cn réalilé, pour s'abou-
cher avec les hommes politiques de ce pays
el rétablir 1111 pen la bonne harmonie dont
on avail jeté les bases pendant le voyage
royal de fan passé. Cette intimilé ent ré
Rome et Berne a été refroidie par les exeen-
Iricités du parti extréme, qui a Dattu le
Ministère actuel en plus d'une rencontre,
sans que celui-ci ait malgré tout abandotiné
le pouvoir.
Pendant que M. Minghetti voyage ainsi,
ses organes d'ltalie publient des articles d'une
violence extréme et donnent la mesure des
sévérilés auxquelles le parli calholiqué peut
s'altendre, si le président du conseil réussit.
C'est le journal \'Opinione qui a ouvert lefeu
de cette nouvelle campagne, el la violence
de son langage a été d'autant plus remar-
quée que cet organe oflicieux avait su jus
qu'ici employer des formes modérées lors
qu'il traitait du Pape et de l'Eglise catholi-
que. L'Opinione ne propose rien moins que
de mellre tous les calholiques d'llalie hors
la loi, de les transporter dans les iles, au do
micile forcé, sous la surveillance de la poli
ce, et de séquestrer leurs biens pour venir
en aide au Trésoraux abois.
C'esl la renovation des edits de Néron, de
Caracalla, II fa'til bien qu'il y aitquelque
cliose de fondé dans ee projet de recrudes
cence de la persecution, puisque le Saint-
Përe a dit ce matin a la noblesse romaine
qu'un haut personnage du Nord lui a écrit
pour l'engager a quitter Rome a href délai,
prévoyant que saus peu il n'y aura plus pour
Ie Chef de l'Eglise ni sécurité personnclle, ni
liberie de corresponds avec funivers ca
lholiqué.
On traiterait Ic Papc comme Ie gouverne
ment prussien traite les ëvéqüës allemands,
at si les événements aidaient, on irait jusqu'a
la deposition par les procédés el pour les
motifs qui ont servi a la destitution de Mgr
Ledochowski.
Ce plan infernal aurait été arrêté dans les
conciliabules tonus par les francs-macons
dans Rome même.
Vous savez que les délégués allemands ont
assislé aux reunions secrètes de ces sectaires;
c'est api'ës leur retour a Berlin (pie le voya
ge de M. Minghetti a été decide et rnisien
execution.
Vos radicaux francais sont dans le secret
de cette conspiration; ils tenleront tous les
moyens pour arriver au pouvoir afin de se
conder f.ceuvre de leurs frérës allemands et
italiens.
MORT DE MGR DE MÉRODE,
Une douloureuse nouvelle nous est arrivée
de Rome: un grand serviteur de l'Eglise, un
des plus illuslres enfants de la Belgique, Mgr
de Mérode, a rendu sa belle ame a Dieu Sa
medi matin, un peu aprés minuit. Atteint
d'une pleurésie, qui, negligee d'abord, a
pris tout a coup un caractére alarmant, il a
vu approcher la mort avee calme, foi lifié par
lessacrements dc cette Eglise qu'il a si vail-
lamment servie el par les bénédietions de
Pie IX, dont ij avait mérité la confiance et
faffection par un dévouement sans réserve.
Voiqi l'éloquent hommage de M. Louis
Veuillol sur la tombe de Mgr de Mérode.
On lit dans VUnivers:
Mgr de Mérode, arehevêque de Melyténe,
aumónier du St-Pèrc, est mort celte nuit. La
nouvelle en est arrivée ce matin et cause une
emotion douloureuse. Mgr de Mérode avait
de hautes qualités, admirées de tout le mon
de; il avail aussi des cólés très-apres et qui
lui faisaient des adversaires jusque parmi les
homines qui voulaicnt étre et qui restaienl
ses amis.
Aujourd'hui on ne se souvienl que de
son grand cceur, de sa sincérité parfois rude
et oulrée, de sa charité toujours ardente et
généreuse. II a fait beaucoup de choses,
bcaucoup donné a l'Eglise. Rien n'a égalé
son énergie dans la lutte contre les Piémon-
lais. C'esl lui qui, élant minislre des armes,
alla ohercher le général Lamoriciére, et son
am.e ne se laissa pas abattre par le désastre
de Caslelfidardo. Secondant la magnanimité
de Pie IX par la Constance de son courage, il
soulint celte défaite et lui donna sa place
parmi les victoires de la papauté. A propos
dc lui, nesachant ce que lui réservait la for
tune et considérant la trempe male de son
caractére, on parlail de Jules II.
II est mort a la porie du cardinalat,
avanl de monter au poste élevé oü il aurait
pu donner tout ce qui était en lui. Sa dcsli-
née était de celles que la mort ne laissc pas
achever. Ce grand caractére n'a pas eu le
temps de devenir un grand homme. Sa mé
moire disparaitra comme lui, mais, jusqu'au
dernier jour, el le sera honorée de tous ceux
qui font connu, el les défauts qu'on a pu lui
rèprocher ne la terniront pas. Personne ne
fa mieux connu que Pie IX, et personne
peut-être ne fa plusaimé.
On le plaignait de mourir, on lui disait
d'espérer. II répondit: Je suis content paree
que je vais dans l'éternilé.
CHRON1QUE JUD1CIAIRE.
Vendredi a comparu devant le tribunal
correclionnel de Bruges le nommé Van Hec-
ke, éditeur de I' Avenir des Flandres et du
ff est Vlaming, du chef d'avoir conlrevenu
a 1 article o03 du code pénal. II a été con-
damné a vingl francs d'amende et aux frais
de la poursuile.
NECROLOGIE.
M. B. Malthys, né a Cherscamp en 1799,
depuis 1843 curé a Hamme, est mort en
celte commune Vendredi dernier.
NOMINATIONS ECCLÉSIASTIQUES.
Mgr l'Evêque de Bruges a fail les nomina
tions suivanies:
Vicaire de Sl-Martin a Courlrai, M. Fer-
rant, vicaire dc Tfeghem;
A Tiegbem, M. Buyssens, coadjiileur de
feu M. le curé de Molendorp;
A Sle Anne, a Bruges, M. Demaitre, vicai
re a Rudderveorde;
A Ruddervoorde, M. Blancke, prélre au
Séminaire;
A Thouroul, M. Dclie, vicaire de St-Pierre
a Ypres;
A St Pierre, Vprcs, M. Desmedl, vicaire
de Ghelu velt;
A Gheluvelt, M. Pavol, coadjiileur a Locre,
Coadjutear a Locre, M. Sausen, coadjii
leur de feu M. le curé d'Ooslkerke (Dixniu-
de).
Chraniq ue locale,
VKIl.JLOMS A1X
a NT KN IÜCXO K A I, KN.
Nos amis dc Verviers viennent de rempor-
ter une magnifique victoire. M. Simonisest
élu avec une majorité de 93 suffrages. Une
constante énergie, unc persistante aclivité,
le concours dévoué de lous les calholiques
ont assure ce Iriomphe. Naguère, dans l'ar-
rondisseméht de Verviers, quand les calholi
ques l'emporlaienl, ce n'élait qu'a la suite
d une coalition d'inlérèls. Aujourd'hui, ton
ics les fractions du libéralisme se Irouvaient
unies contre les calholiques, et nos amis sont
vainqueurs par leurs seules forces. Voila cc
que peut l'organisation des calholiques, 1'é-
p u ration des listes, f inscription de tous nos
amis y ayant droit.
Calholiques de l'arrondissement d'Ypres,
nous vous adjurons de travailler tons ct par-
tout, chacun dans la spliére de ses relations,
a cette épuration et a cette inscription né
cessaires. C'est avec de bonnes listes qu'on
fait de bonnes éleclions.
Chose positive el certaine, dans l'arrondis
sement d'Ypres, une foule de citoyens ca
lholiques devraient étre inscrits et nc le sont
pas; bon nombre dc libératix sont porlés
sur les listes et n'y ont aucun droit.
Pas une commune, oü ce double Ira vail
description et d'épuration ne doive se faire.
Que partout nos amis fassent done d'acli-
ves et de minutieuses recherches. Et si ce
travail, qui est un devoir, se fail bien et
partout, nous gagnerons plus de cinquanle
éleeteurs généraux et nous fcrons perdre a
nos adversaires plus de .cioquante inscrits.
Plus de cent suffrages gagnés pour la cause
calholiqué!
A l'ceuvre done, Amis, et sans perdre un
jour assurons-nous la victoire. La negligence
011 la paresse ne pourrait preparer que de
honteuses ct de ruineusès défaites.
On écrit de Bruxelles a la Gazelle de Lié-
ge que dés le mois de Novembre prochain Ie
cabinet pourra proposer aux Chambres: une
augmentation de cinq a six millions de fr.,
en faveur dc diverses categories de fonclion-
naires; la reprise des chemins de fer de la
Flandre occidentale, el peut étre la reprise
de la concession de la ligne internationale
d'Anvers a Gladbach.
Pas si mal pour le ministère de la ban-
queroute, n'est ce pas? monsieur Frére.
Pas si mal pour une caisse vide, moins
vide a coup sur que vos predictions de Cas-
saudre a grand orchestrc.
(Courr. de Bruxelles.)
Le 9, vers 1 1/2 heure de relcvée, le
nommé Sylvain Lefebvre, agé de 20 ans, né
a Lille, ouvrier maréchal a Comines, est allé,
aprés avoir diné, se baigner dans la Lys, et
s y est noyé. Beliré de l'eau aprés 15 minu
tes de recherches, M. le doctcur Snuyers, de
Comines, lui a prodigué lous les soins possi
bles pour le rappeler a la vie, mais le mal-
heureux avait cessé de vivre.
TÉLÉGRAPHES.
AVIS.
Depuis le lr Mai 1874, les télégrammes
non enregislrésa l'intérieur du pays, sont
assimilés aux lettres ordinaires. lis sont trai
tés el transmis avec le même soin qu'aupar-
avant, mais I administration n'est plus tenue
de les classer, d'en délivrer copie, d'en rem-
bourser la taxe, ni d'en faire l'objet de re
cherches en cas de réclamalion.
Ils doivent étre mis u la bode dans lous
les bureaux oü une boite a été disposée a cet
cffet.