son ame aux chances les plus dangerenses. Au'ssi, la sentence du sage est-elle irrècu- sable: Celui qui aime Ie péril y pèiira (Ecct. iv, 37). Au reste, combien ren- contrerez-vous de personnes qui sauront tout de suite ce qu'eiles doivent penser de ces paroles agressives dirigées contre la foi de 1'Eglise. Bien pen, n'est-il pas vrai? En effet, une fois, c'esl une calomnie que l'on répand dans le public: or, la reclifi- cation, quand sera-t-elle donnée? Proba- blement jamais, ou tout au moins ce ne sera que plusieurs semaines plus tard; en lous cas, les journaux qui out avancé cetle calomnie ne diront mot de cetle reclifica- lion; ils la tairont a dessein. Une autre fois, c'esl un article de foi qu'on nieou qu'on denature; c'esl enfin un fait histori- que qu'on falsifie; or, combien de savan- tes élucubrations ne nécessitera pas la- refutation d'un tel mensonge?... Dans la plupart des cas, ce sera déja bean coup si la question reste incerlaine aux yeux du lecteur, si I'accusation n'est pasregardée comme fondée, si le glaive du dome ne reste pas plongé dans le coeur, enveminanl la plaie faile aux convictions religieuses (Instruction puslorule sur L influence de la presse). 5° Une derniére excuse: Mos affaires exi gent que je voie ces journaux; je ne puis me passer des annonces, des renseignemenls et des nouveiles commerciales qu'ils renfer- ment. Soit; il se peul que ces journaux hostilesa l'Eglise soient bien informés; inais les feuilles bonnèles ne leur seronl point in- férieures sous ce rapport, si les hommes de bien font insérer dans celles-ci leurs an nonces, leurs rapports, leurs prospectus. Et quand même il y aurait quelque inconve nient a subir, un chrélien 11e pent el ne doit jamais, en vue d'un avanlage tempo- rel, exposer le salui de son ame et le salut b des siens (Instruction pastorale des évë- ques de Suisse sur t'in/luenee de la pres- se; Instruelio practica des évèques de Bruges et de Liége). (A continuer.) PIERRE DE TOUCHE DE LA ShNCÉRITÉ LIBÉRALE. Trés récemment la presse libéralre a sévè- rement admonqslé ceux des siens et ils sont trés nombreux qui placent leurs fiIs et leurs filles dans des institutions calboli- ques pour y recevoir instruction et éduca- tion. Les associations liberates, écril un merle sifileur de la gueuserie, pour être logiqties, feraienl bien de rayer de leurs controles tons ceux de leurs membres qui, déclamant en public contre lesjesuites, les petils fréres de la Doctrine chrétienne, les religieux de toutes les couleurs, envoient leurs enfanls dans ces écóles qu'il dénou- cent, et jouant une honteuse comédie, les en relirent parfois la veille d'une election, quand la fantaisie leur prend de solliciler une candidature en recompense de leur apostolat de l'enseignement laïque. Le merle jambonien a beau siffler cct air qui n'est pas nouveau, il ne couvert ira au - cun libéral, i! n'obliertdra d'aucun ia logique donl il parle. Certcs, a lous, ou a presque tons, il convient d'atlaquer, tic calomnier l'enseignement catholique, de l'avoir verba- lenient en horreur comine une puste des plus mechanics, de dépeindre ceux qui le donnent comme les derniers des hommes; mais c'est la du flauwe praet, comme disent les FIamands,car ceux qui orient sont les plus ardenls partisans do l'mstruction chrétienne; ils Ia recherchenl pour leurs (ils, pour leurs filles, el font aux prèlres el aux religieuses, en faveur de ceux-ei, les plus chaleureuses recommendations. Aycz bon soin de mes enfanls, disenl-ils aux calolins b el aux «noneltes inculquez-lenr la verlu, afin J qu'ils se coudtiiscnl bien a leur rentree en familie, Cela n'empêche guère papa d'élre un des piiiers de l'association libérale de l'en- 1 droit, de poser comme un des candidals fa- voris,de pérorer contre l'enseignement reli gieux et de le représenter comme un malheur pour le pays. Cela est illogiqne, dira-t-on; mais si le li béralisme s'a visa it d'etre logique, il n'existe- rail plus: il ne vit que de contradictions et d'inconséquénces» II n'a ni principes, ni drapeau, et du moment qu'il s'avenlure sur le terrain des fails, il glisse et succombe. Alors s'élèvent des criailleries contre je ne sais quelle intimidation et corruption, el a peine le reproche est-il articulé qu'il tombe et s'évenouit. II ne peut en être autrement: l'exeellence de l'enseignement catholique se traduit d'u ne manière si éclatante, il procure a la socié- té des biet»fails si palpables, que ses adver- saires lui rendent hommage, en ie sollicitant pour leurs enfanls. Le merle siffleur dont nous parlions lout a l'heure, écrit en vain la sottise suivanle: De même qu'a certnines époques de l'hisloire, les femmes de cer- tains pays faisaienl le voett de ne se vètir b d'aucune ètoffe provenant du pays avec b lequel la palrie était en guerre, les Iibéraux b devraient bien former entre eux une ligue b en vue de s'affranchir de l'enseignement des b maisons religieuses, et laisser le clérieaux b seuls faire les frais de ces élablissements, b qui, par voie indirecte, mais trés-süre, b gouvernent aujourd'hui la société. b Aprés comme avanl cette ridicule tirade, les 11hé- ra ux demanderont pour leurs enfanls l'ensei gnement catholiques, el toutes les ligues possibles ne les en délourneront pas. Telle est la force de Ja vérilé que rien nepeul lui résistcr. MONSEIGNEUR DE MÉRODE. Nous avons annoncé la mort Mgr de Mero- de, archevêque de Mélyléue.aumönier de S. S. Pie IX. Rappelons en quelqnes mots la carrière si bien remplio de Eillustre et gené- reux prélat, si 'clier a l'Eglise, a Pie IX et a la Belgique. Fraixjois-Xavier-Marie Frédéric Werner de Mérode naquit ;i Bruxelles Ie 20 mars 1820. II avail done dix ans quand son oncle, Fré déric de Mérode, lomba glorieusemenl a Ber- chem, a la lète des palrioies brabancons. Le père du futur ministre de'Pie IX était le eom- te Félix de Mérode, qui occupa avec hon- neur pendant lant d'aimées un siége a la Chambre des représcnlanls. Xavier de Mérode resta sous le toil paler nel jusqti'a l'époque de sa première commu nion, qu'il fit a Paris. On le mil ensuile au collége de Juillyil y lermina ses études et en sortil pour enlrer a l'école militaire de Bruxelles. Ce choix ne répondait pas aux vteux de sa pieuse niére. qui avail toujours désiré qu'il se consacrai a Dieu. Mais Xavier, entrè a l'école militaire, n'y perdil ni la foi ni les moeurs. II s'y disimgua par son intel ligence, sa conduite exèniplaire el sa piété. D un caractère énergique.in iccessible au res pect humain. il faisait Irés-ouverlemeni pro- fession de catholicisme. et lesoir on pot» va it le voir prieran pied de son lit, sans s'in- quiéter des qnoli bels de ses condiseiples. En 1841, il passait ses derniers examens el recevait son brevet d'officier: il était sous- lieulenant. Militaire, il se distingua par son abnégation et la fidélilé a ses devoirs. II était aussi homme du monde que soldat, mais ni l'honime du monde ni le soldal n'effacaient le chrélien. II fut nommé lieutenant en 1844. II obtint alors un congé el parut pour l'Algérie, nu il fil la campagne sous le maréchal Bugeaud. 11 avait oblenti des gouvernements beige el francais l'autorisation de servir dans l'élat- major du maréchal. En Afrique, Mérode se fit remarquer par sa bravoure pleine d'entrain. En 1844, le maréchal Bugeaud le fit nommer cheva lier de la Légion d'honneur pour sa belle conduite a la bataille d'Isly. Le com te de Mérode rentra en Belgique en 1846 et reprit son service dans l'armée hei- ge. En 1847 il perdu sa helle mère. La per- te de cede seconde niére le détacha complé- tement du monde. Vers la fin de 1847, il parlil pour Rome avec l'inlèntion bien arré- lée de remplir le voeu de sa mére et de se dévouer a Dieu. II fut reen par le Pape, qui bénil son projei. II enira au Collége romain et y fit ses études ecclésiasliques. La révolution scclérAte de 1849 survint; il assista a cetle orgie libérale, mais il fut aussi témoin de la prise de Rome par les troupes francaises el il se mil a soigner les blesses et les prisouuiers. Deux mois plus tard, il fut appelé au sacerdoce el eonlinua a soigner les malades de l'année liberainee. Le Pape, sur ees enlrefaites, le nomina camérier secret. Cependant, la Revolution, une première fois vaincue en 1849, releve la lète. En 1860, Mgr dé Mérode reeul du Saint-Pere la mission d'olïrir au general Lamoricière Ie commandement de l'armée ponlifiicale. C'é- tait lors de la première invasion des Etats du Pape. Lamoricière vim el les fonclions de ministre des armes furenl confiées a Jlgr de Mérode, qui les excerca jusquen 1866. II y monlra une aclivité dévorante, une intelli gence large, un dévouemenl absolu. C'esl a lui en grande parlie que l'on dut l'excellen- le organisation de I'beroique petite armée du défendil si vaillammeni a Castellidardo et ailleurs la cause du droit, de la justice, de la religion et de la civilisation contre les modcr- nes barbares. En 1866, Mgr de Mérode fut préconisé archevêque de Mélyténe, in pariibus infi.de- Hum. Depuis les événements de se|itenibre 1870 Mgr de Mérode partagea ia captivité de Pie IX au Vatican et se dislingua surtout par celte générosilé qui avail brillé en lui dés sa jeunesse. Ou lui doit des amélioriations d'u ne haute importance dans le régime des prisons et des höpitaux de Rome. II était vepsé dans les connaissances théo- logiques et scientifiqnes; très-passionné pour les choses d'art, il était en relation avec lous les savants et les artistes dont Rome est le sé- jour. Sa vie, qui était trés occupée fut toujours austere el vraiment sacerdotale. D'un caractère énergique, trernpé pour la lutte, Mgr de Mérode sentait vivement et agisssait promptement. II a rempli jusqu'au bont une mission de dévouemenl et n'a ja mais songé qu'a faire son devoir. II y avait toujours du soldal dam ce prêtre qui réums- sail a un si haul degré la délicatesse de l'liomine du monde, la charité du chrélien et la parfaile humihlé du ministre de Jésus- Christ. ACTES OFFICIELS. Par arrêté ministériel du 17 Juillet, la chasse au gibier d'eau sur les bordsdela mer, dans les marais, ainsi que le long des lleuves et des riviéres, est permise dans toutes les provinces, a partir du lr Aoüt pro- cliain. CHRONIQUE JUDIC1AIRE. Lors des derméres elections provinciales de Lokeren, dans lesquelles M. Reuckel, can didal libéral, fut éliminé, des désordres fu renl commis par les sempilernels ennemis de la tranquillité publique: le bourgmestre, dans l'exercice de ses fonclions, fut outrage; mais les tapageurs libéraux, au nombre de seize, furent traduils devanl le tribunal cor- rectionnel de Termonde, qui condamna deux des prévenus a quinze jours de prison el SO fr. d'amende; a treize autres fut infli- gée une amende de bü fr.; un seul fut ac- q ui II Le Précurseur annonce que tons les con- damnés libéraux out foi dans la Cour d'appel de Gand et qu'ils se soul pourvus devani el le. M. Achi 1 le Dubois, uégociant a Anvers, a été acquitté Vendredi par le tribunal cor rectioneel de celle ville, du chef des deux preventions dirigées conire lui a la suite du procés relalif a la chute de la Lunque de Union. L'mslrnction faite a Paudience faisait pré- voir ce ré'sultat. Aussi le jugement a-l-ilélé rendu aprés une trés courle deliberation. Le chef du parquet anversois, M. Wouters en personae, soutenail la prevention. NECROLOGIE. M. Rio, l'ami de Montalemhert et l'auleur de I'Art chrélienvient de mourir a l'age de soixanle-dix-sépl ans. Le livre de M. Rio élait une oeuvre de trés •grande valeur; c'esl ce qu'on a lail de plus élevé et do plus complet sur la maliére. M. Rio avail, toujours vécu en chrélien fer vent. et ses derniers momenis ont été le digne couronnetnent d'une vie tout enliére consa- crée a de grands travau.x et a de bonnes ceu- vres. M. Marins Boulengcr, ancien député de Mons, est mort subilemcnl l'avani der niére nuit a Quicvrain, oi'i il s'était retire dans sa familie pour rélablir sa santé, un peu ébranlée depuis quelque temps déja. M. F. Boone, échevin de la ville de Thielt. est décédé avant bier, aprés une lon gue nialadie. On annonce la mort de M. Charles Poel man, professeiir a l'Universile de Gand, dé cédé a Uccle samcdi dernier a l'age de 59 atïs. Fleury-Durav, lieutenant general en retraite, est mort hier a Liége, a la suite d'u ne courte maladie. Clu'»nii|iic locale, LES DEUX EDUCATIONS. A nos libéraux, a nos libres-pensetirs qui préconisent l'éducation laïque, nous recom- mandons les passages suivants de M. de La- marline, auteur particuliérement cher aux aux scrHaes et professeurs du libéralisme. M. de Lamarline fut d'abord placé dans un col lége dont la direction était laïque, et voici comment il pariede cetle maison: Elle était peuplée de deux cents enfanls inconnns, railleurs, méchants, vicieux, gou- vernés par des mailres brusques, violents et intéressés, dont le langage mielleux, mais fade, ne déguisa pas un seul jour mes yeux l'indifférence. Je les pris en horreur, je vis en eux des geöliers... Les jeux de mes ca- marades m'atlristaienl; leur pbysionomie niéiue me reponssait. b Tout respirait un air de malice, de fourberie et de corruption qui souievail mon coeur. b A ce tableau, il en oppose un second; c'est mainlenanl une maison catholique oit ses parents ie inirent ensuile. En y entrant, je sen lis en peu de jours la difference prodigieuse qu'il y a entre une éducation vénale vendue a de malheureux enfants pour l'amour de l'or par des indus tries enseignants, et une éducation donnée au nom de Dieu et inspirée par un religieux dévouemenl dont le ciel seul est la recom pense. Je ne retrouvai pas la ma mére, mais j'y relrouvai Dieu, la pureté, la priére, la charité, une douce et fralernelle surveillance, le ton bie.n.veillant de la familie, des enfants aiméset aimants, aux physionornies hetireu- ses. J'étais aigri et cridurci; je me laissai at- lendrir et séduire. Je me pliai moi-mème a un joug que d'excellenls mailres savaient rendre doux el léger. Tont leur art consist nit a nous inléresser nous-mêmes aux succes de la maison el a nous conduire par notre pro- pre volonlé et par notre propre enthousias me. Un esprit divin semblait animer d'un mème souffle les maitres et les disciples. Tou tes nos ames avaient retrouvé leurs ailes et volaient d'un élan naturel vers le bien el vers le beau. b Les plus rebelles eux-mêmes étaient sou- levés et entrainés par Ie mouvement généra- ral. C'est la que j'ai vu ce que l'on pouvait faire des hommes, non en les contraignant, mais en les inspirantNos mailres ne faisaient pas semblant de nous aimer, ils nous aimaient véritablement,comme les saints aimènl leur devoir, lis voinmencèrent par me rendre heureux, ils në lardérent pas a me rendre sage. La piélé se ranima dans mon ame: elle devin! le mobile de mon ar- deur au travail. Je formai des a mi liés inti- mes avec des enfanls de mon age, aussi purs el aussi heureux que moi. Ces amitiés nous refaisaient, pour ainsi dire, une famil ie. b Leur zéle (celui des maitres) élait si ardent qu'il ne pouvait s'allumer qu'a un principe surnaturel el. divin. Leur foi était sincere, leur vie pure, rude, immolée a chaque minute et jusqu'a fin au Devoir et a Dieu. b Nous remarqnons dans une Ieltre particu liere, la confirmation de la jnslesse de ce pa ra Héle du celébre écrivain francais. J'ai été élevé, pour mon malheur, y li- sons-nous, dans un de ces internals a spécu- lation; j'cn sais doric quelque chose, car quand on en a connu un, on les connail lous. D'ailleurs, les éléves d'une même épo que ne se caclient rien entre eux. Les maitres sont les derniers a connailre le mal qui mine leurs maisons; il se fait impunémenl a leur barbe. On dirail un bandeau épais placé sur les yeux de ces braves directeurs, qui ne voient jamais ce qui crève la vue du premier élranger, car les éléves, dans ces sortcs d'é- tablissemenls, ne font les vertueux que sous l'ceil des maitres. b Quelle discipline, Monsieur, dans ces pensioimats gagne pain! Les portes ne fer ment pas a clé, les jeunes gens sont souvent seuls dans une classe, les dortoirs sont aban- donnés.peu éclairés pendant la nuit,les cours mal surveitlées, les coins obscurs. Qu'en ré- sulle-t-il? Permettez-moi un mot qui peindra pdrfaitement l'état de ces rnaisons: la-police, si cela était possible, devrait souvent y mter- venir. Ne vons laissez pas séduire par l'en- seigne d une maison, par un certain ordre apparent: le vernis couvre des choses de fort mauvais aloi. b Mais la religion du mail re? me direz- vous. C'esl lout quand la discipline est bien organisée; c'est peu de chose lorsqu elle fait défaul. Pus de discipline, moeurs horri bles. La vie de Bruxelles est remphe d'athées provenant de ce. gurjolles <Eeducation. El- les ont enrichi quelquefois les spéculateurs qui les ont fondces, mais elles ont perdu une foule itmombrablc de malheureux qui y avaient été places a la légere. Non, rien n'est phis detestable qu'une maison incomplete, oü ne régne pas une surveillance incessante, sévère. b Allsi les éléves voulaient parler et s'ils confiaient leurs secrets a leurs méres, que de récils terribles vous entendriez faire, et com me vous seriez péniblement affigé! b Soyez-en convaincu, si les législaleurs s'occupaient toujours de choses utiles, profi- tables au pays, ils porteraient la lumière dans ces antres ou se perd la foi de la jeunes se, ils feraient une enquête sérieuse sur les causes dc 1'indifference religieuse qui mine la sociélé. b Nous verrions alors que tout ce qui luit n'est pas or. b Oui, plus on y réfléchit, plus grave, plus pressant apparait le devoir du Gouvernement dans une sphere ou le législateur a eu la pi'étention de réformer, et ou nos adversaires ont voulu partout procurer a LElat une pré- pondérence écrasante, LOTERIES ET JEUX DE HASARD. M. le gouverneur de la province de la Flandre Occidentale vient d'adresser la cir culaire suivanle aux administrations coinmu- nales et a Messieurs les Commissaires d'ar- rondissemeni dans la province. Messieurs, II est parvenu a ma connaissance que dans plusieurs loealitesde la province, a Eoccasiou des foires ou des kermesses, les administra tions COiiiinunules pennetteni a des mar- chands ambulants d'établir des espéces de loteries ou jeux de liasard, qui attirent Ie public par l'appal d'un gain trompeur et constituent pour l'esautres inarchands forains une concurrence 'illégale.. Je crois devoir rappeler a celle occasion, Messieurs, qu'anx lermes de l'arliele 557 3» du Code pénal, il est défendu d'établir oii de lenir dans les rues,chemiiis. places ou lieux publics des jeux de loierie ou d'aulres jeux de hasard; d'aulre pari, la loi du 31 décembre 1851 ne permet d'autoriser des loteries que dans les eas restriclivement de termines par l'arliele 7 dc celte loi. II n'appartiem done pas aux autorités com- munales de pennetire ou de lolérer un abus prohibé par les lois ei préjudiciable surtout a la population ouvriére. J'appelle en conséquence l'atlention des administrations des villes el des communes de la province sur les fails qui precedent et je me plais a croire qu'il suffira de les signaler pour en empècher Ie retour. Bruges, le 28 juin 1874, A Boesinghe, Dimanche, a 2 benres du matin, le feu a éclalé dans la grange de la grande ferme occupée encore par M. Ver meulen, acluellement brasseur a Ypres. Bien- töt l'incendie gagna lesétables et la maison. Chevaux et bétail furent sauvés, Les récoltes qui étaient loin d'ètre écoulées sont devenues- la proie des dammes. Au lever du soleil, il ne resta it de toute celte magnifique pro- priélé qu'un amas de cendres. La ferme Vermeulen apparlienl aux Hos pices d'Ypres. On pence que l'incendie a été allumé par unè mam crïminellë. Dans la Revue du Salon de Namnr, de I'Impartialnous trouvous les lignes suivan- les qui se rapportenl a un de nos peintres Yprois: NI. F. Roffiaen est un pavsagisle snf- fisamment connu pour que nous n'ayons plus a en faire l'éloge; ses oeuvres parlent pour nous. Le Loch Lomond (Ecosse), 583; les Lords de I'Our the a Combluin 359; et les Lords de I Hermelon, 360, sont trois paysages que le peintre a éclairé de ce jour brillant qui fait que ses toiles plaisenl tan I et que quiconque les a vues unefois.lesneoublie plus. M. F. Roffiaen, en dehors de ses qualités comme artiste, a compris que pour réussir il faul plaire, et il est parvenu a atleindre son but. II nous étonne que Ie musée moderne de Bruxelles n'ait aucune de ses oeuvres; cetle réflexion sera partagée par tons ceux qui connaissenï le genre tout spécial de M. F. Roffiaen. Des arrètés royaux convoquenl les collé ges élecloraux de l'arrondisseinent de Thielt dt de Earrondissement de Dlxmude pour Ie 4 Aoüt 1874, a ueuf heures du matin. En cas de ballollage, si les opérations ne peuvent commencer, au plus tard, a cinq heures, ie ba I lottage aura lieu sans convoca tion nouvelle des électeurs, le 11 Aoüt, a ncuf heures du ma tin. M. Jules Goubau, dc Messines, élóve a l'Uuiversité dc Louvain, vient dc passer son second doctoral en médeoine avec distinc tion et regret de la grande distinction. OEuvre des blessés espagnols. Carlis- les et rcpublicains). La comité Carlisle établi a Bruges se pro pose de faire un nouvel envoi de malériel aux pauvres victimes de la guerre civile qui désoie l'Espagne. Tons les collaborateurs du susdil comité sont priés de vouloir adresser, dans le cou rant de la semaine prochaine, a M. le comte Alphonse Van de Walle, le linge, la charpie et l'argent qu'ils ont recus, pour compte de l'ocuvre. ELECTION DE DIXMODE. La Gazette van Dixtnude annonce qu'une

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Journal d’Ypres (1874-1913) | 1874 | | pagina 2