ces, pour venir en aide aux pauvres, nux pclïis. aux faibles, au\ vieiHards, aux orpiie- Ji«s aux infirmes, a (ous les délaissés du monde, a lous los préférés de Jésus-Christ. (Test en lultanl ainsi pour la liberté de l'aposlolai, do IVnspignetnent, de la eharité, que, dans sa vie publique, Ie comte de Thenx demeura Ie mème que dans la vie pnvée, toujours dévoué a la foi qui ful la lumiére de J'une et de l'aulre. Ma is si cede unite de vie lui donna la paix dans toules les eirronslances, clle lui fut surtout consolante a la mort. Au moment de pa rail re devanl Dieu, messieurs, l'on sent et 1'otï voil clairemcnl qu'il n'y a qu'une vie a juger, une seule, coiflim: d n'y a ipruur ii.nc, une loi, unjuge des consciences. Nos distinctions convention- nelles se dissipcnt alors coinme un vain son- gi; au lever du soldiI de justice. Heureux done qui peut dire, a cette licure, coinme l'a pn dim Ie grand oitoyen et Ie grand ohrétien que nous venons de perdre: Jc n'ai pas séparé les cfioses que Dien veut unies: la loi buiiiaine de la ioi divine, Ie service de mon pays et de mon roi du service de mon Dieu. J'ai eombattu Ie bon combat, j ai acbcvé ma course, j'ai gardé ma foi. II ne l'a pas settlement gardée, messieurs, il l'a fiémneni coufessée, el vous vous sou - vcnoz eertamement encore dc cette simple grandeur nvec laquelle il parlail naguére de iXoire Seigneur Jésus-Christ dans Ie Parle ment. national. II est done parti de ee monde avec Ie druil infinimenl enviable de voir se verifier en lui cette infailible parole; Celui qui m'anra enn/essé devuul les hommes, je le eonfesserai devanl mon Père. Est-ce ii dire, messieurs, qu'il n'ail plus besoin de la prière? Ma is qui n'en a pas besoin? Lus esprits les plus éclairés dans les cho- ses de Dieu pensent qn'ordinairement, a leur sortie du temps, les ames les plus béroïques elles-mêmes onl besoin de la communion des saints. Clvacnn de nous a dit mille fois: Credo c.ommiinioiii'in sanctorum. Eli bienque no- tre eharité prouve notre foi. Contiuuons a suivre de nos prières et de nos sacrifices l'ame qui nous a quittés, afin que, s'il lui reslait a expier quelque lache, elle jottisse b entót de la vue du Dieu vivant, de Celui q u est l'élernelle puissance l'élernelle vérité, 1' 'ternelie beauté, l'éternel amour, l'éternelle vie. TOUJOURS EES IGNORATINS. Nous lisons dans la Palrie: Hier soir la rue Si Catherine offrait un spectacle des plus anirnés. Des milliers de personnes se pressaient dans la rue, aux bal- cons, aux fenêlres des maisons pavoisées. Dans la journée le résultat des concours avail élé ofiiciell'ement proclamé: les Frères de Cbarité avaient remporlé 8 nominations, n'en laissant que qualré aux Irois écoles communales. II étail question d'une sérénade a donner devanl la residence des Frères. L'enthousiasme ótait immense. Les cris de Vivenl les Frères! se eroisaient dc tous cötés, et se confondaient en un mème élan d'admi- ration. C'était un splendide triomphe pour l'enseignement catbolique que nos édiles, avec leur instruction gratuite, obligatoire et laïque, avaient si bien enfoncè. L'école com munale n° 1 [Dune) a deux nominations; les écoles communales nos 2 cl 3 Bolle el Ilame) chacune une nomination, ct l'Ecole des Frères en a buil. Dc plus les Frères ont remporlé la médaille en vermeil comme ayant la moyenne des points la plus forte: en offot ils ont battu de seize points l'école communale qui les suil immédiale- ment. Enfoncé l'enseignement congréganis- le! Vive ('instruction gratuite, obligatoire el laïque. Nos édiles, parait il,sont très-peu flat lés de ce résullat-la qui, depuis l'origine de ces concours annuels, se reproduit tons les ans. Fa discordo est au camp d'Agramanl, les pro fessen rs payés par M. üoyaval et O bou- denl leurs pairons, ceux-ci nccablant leurs protégés de compliments qui ne son! rien moins que fint leurs. Allons Messieurs, un pen de bienvcillance: les l'o'ups nc'se mangent pas. Aux armes! mais gare a l'éleignoir! Mais pendant cette petite bouderte, lesFré- res jouissent de leurs succes éclatants. Une ovation enthousiaste leur est faite partout otï il se montrenl: hier encore des milliers de Brugeois ont tenu a leur montrer leur amour et leur admiration. Rien des foislamusi- que fut couverle par les cris enivrants, de Vivenl les Frères! Cello ovation a élé pour l'enseignement religieux son plusmagnifique triomphe, triomphe mille fois mérité par le bien que. depuis vingl ans, les Frères nc cessent de répandre avec un dévouement sans hornes, dans la ville de Brugos. Louise Micitel donne des lecons de francais, Régéroesl vétérinaire, Rastoul fait de la mé- dccme, Assi est maitrc de forges, Maroteau et Lisbonne nc sorlent guère de rmfirmerie, le menu fretin se contente généralcmeui de sa paie el passé sa vie dans une compléte oisiveté. Quant a Lullier son cas est assez particu lier: on soil que pendant tonic la traversèe, on dut l'enfermêr tout nu au cachot, paree qu'il avail refuse d'endosser la costume dos condamnés. A l'arrivée a Noumea, il refusa dc soitir de sa cage, el il s'étail procure, on ne sait comment, une hacliette donl il rncnacait tous ceux qui l'approchaient. II fallait pourtant en finir: un forcat, qu'il avail connu comme matelot sur un balimenl de l'Ftat el doué d'une force musculaire itt- croyable, essaya de le prendre par la dou ceur. Rien n'y fit. Alors celui-ci sempara d'uii crochel a lisóriner les cbuudières et, l'accrocbant par le cou, il le ra-mena de la sorle jusqu'a la porie de la cage, ou des hommes, murtis de couvertures, sejelérent sur lui et parvinrent a le maitriser. Aussilól arrivé a terre, ses fureurs Pont repris, il s'est débatlu, arrachant les vètc- mettls qu'on essaya il de lui metlre et mena- cant tout le monde de mort. Dans ces moments de calme, il cause marine, liUéralurc, science. Mais si la politi que vienl a s'en mèler,' son exaltation ne connait plus de hornes el va jusqu'a la rage. II a iycu pi-usieurs fois la visite du gou verneur etde l'évéque de Noumea, Mgr Vitte, qui, a force de le raisonner, ont oblenu de lui qu'il consent it a porter un pantalon. En core, a-t il fallu que ce pantalon futachelé de ses derniers personnels. L'Eloile qui avail d'abord soulenu les dé- noncialions calomnieuses dirigóes par la presse brugeoise du trottoir contre l'adini- nislration des posies, vire maintenanl de bord: clles les discuteel les declare non fon- dées. Nous sommes convaincu, quant a nous, dil-elle, que l'administration ac- luelle, pas plus qu'aucune autre, ne pottr- rail laisser impunis des fails nullement caractérisés m laisser saus suite une ré- clamaiion quclconque. Voila done nos immondes pamphlets combatms par leurs propres partisans. be vase déborde enfin. Voici que des jour- naux libèraux .s'uttisenl a la presse catbolique pour fléinr les boules du tbèatre. Judic s'on va! La Presse Beige se réjonit de voir disparaitre, avec la chanteuse aitnée, les Julie Pa> fumeuse, les 7imbale d'urgent, les Bagatelle, les Rusiêre d'ici, les F die de J/'m' /I itgot el Giru/lé Girofla. Fe fait est, dit !e Journal de Charleroi, qu'il est lumps de dire leur fait aux hom- mes et aux femmes qui s'attachent a ces exhibitions libertines, a ces piéces licen- cieuses, et mème n'hésitent pas a faire goüter ee plnisir pimenté aux imaginations jeunes et arden les de leur fils collégien et b de leur fitte pensionnaire. b Les artistes qui inlerprétent ces insani- tés, ces polissonneries, disons le mot ont un entrain, une verve admirables. Plus l'auteur met les points sur les i, plus Facteur mot de talent a faire scnlir, délïcatement, au public l'épice du langage donl il se sert. b La Presse Beige n'bcsile pas a qualifier cela de scènes dc lupanar, qu'une honnète femme ne saurait voir tti entendre sans rou- gir! b LES GRANDS HOMMES DE LA COMMUNE. Le Pelit Journal donne les rcnseignemenls intéressants sur la situation des condamnés les plus connus de la Commune de Noumea: f'ïi roiiMj «e 1 o c tl I DEUX IDOEES AUX PIEDS D'ARGILE. Le Journal de la Familie, dans son der nier Numéro, crie bien fort et bien faux paree que nous avons eu l'attdace de trouver quelque pen impossible la position unique dans son genre qu'occupe au sein du Sénat nntre zélé et intelligent Baron Mazeman de Couthove. Que le véridique carré de papier s'épou- monne pour prouver a ses habitués que des vessies sont des lanternes... il fait digne et libérale besogne cl nous n'y trouvons rien a redire. Mais qu'ii eliante complètemenl faux!... Ilalle-la, confrère! Vous n'igriorez pas que nous n'aimons nullement a vous voir enfiler le chemin du mensonge, semé, hélas! de tant de fondrières! Voire frêle et chelive existen ce s'y trouve véritablement trop exposée et vous savez combien nous serions marris de perdre l'excellente occasion de rire que vous nous ofïrez deux fois par semaiue. Examinons done la fantaisie que publie le Progrès sur ruventiialité uiallieureuse- menl trop peti prublctnaiiqne du pro- cbaiu deiés politique de noire honorable Sénalcur: Heureusement ce n'est pas la première bus ijue Ie Journal d Ypres vend la peau b de l'ours avant de avoir abatlu. C'était en 18(j7. croyons-nous, que noire honora- b bic .amateur était egalemenl condamné; b son elimination était cerlaine el M. Mnze- man oblint 2D.) voix de plus queson compé- liteur, a la grande confusion de ses adver- b saires. Plus tard M. Vanden Peereboom b lui-même fut frappé d'ostracisme par les b patrons du Journal d'Ypres, ct il fut clu b malgré eux. Mais un fail plus récent a b prouvé que ces gens ont toujours les b mémes hableries a leur service. Tout le b monde doit se rappeler, en elïet, que lors dos dernières elections pour la commune, le Journal du neveu pnblia sur tous les tons qu'il allail balager notre Itölel-de- ville; c'était l'expression consacrée, or, il b n'y eut de balayé que ses propres candi- b dats, qui succombéront bonteusemeiil avec b 250 voix de minorité et le parti liberal qui b trönail déja en maitrea l'hölel-de-ville, se b vit encore rcnforcé par des hommes jeu- b nes, ardents cl donl leurs adversaires ne b peuvenl espérer aucune transaction, b Et voila! Si la fois prochaine noire honorable Séna- (eur est abatlu (nous n'admcttons nullement la palernilé de cette expression donl M. Ma zeman aurait le droit de se formaliser), il ne pourra certainemenl pas s'en prendre au Progrès qui le défend si bien Quel effort sublime de mémoire n'a-t-il pas fallu pour remonler ainsi jnsqu'en.... 1867! II est vrai que si nous voulions étrebien méchant nous pourrions rendreau Progrès la pareille en lui rappelant qu'en.... 1849, Ypres envoya,malgré les efforts des libréaux, un mandataire catbolique au Sénat. Mais nous n'anrons garde de priver notre cher confrère des bénéfices cl... du ridicule de sa trouvaille. En 1867 M. Mazeman tempor la sur son compélileur! Le Progrès n'y passera pas el pour cause. Mais comme les motifs qui l'empêchent de parler sont précisément ceux qui doivent nous engager a ne pas imiter son exemple, nous ferons, nous, en son lieu et place, un pen d'hisloire politique contemporaine y- proise. Avant 1870 la ville d'Ypres coqfiait tous les mandats poliliques a des libéraux. Au Sénat, a la Cltambre des représentants, au Conseil provincial, au Conseil communal, Ypres envoyait des libéraux, rien que dea libéraux! Pour caractériser en un seul mot la situation, notre ville était tellement en- croutée de libéralisme qn'aux élections légis- latives qui prècédérent immédiatement cette date, la date du déluge, Progrès! les chefs de mos cartonnés imposérent au choix des électeurs un liomme, dont nous ferons suffisante justice en disanl, avec tous les honnèles gens, qu'il nous repugne de le nommer. Dés lors la coupe était pleine! Le doctrina- risme en notre ville venail de signer son arrèt de mort... pour cause d'indignité. Vint l'élection générale de 1870. Du premier coup, nous, Progrès, nous qui prédisons dés aujourd'hui la chulc de M. Mazeman, nous renvoyames M. Beke a ses functions de bourgmestre et L'AUTRE.... AILLEURS. En 1871 la mort nous enleva le regretlé bourgmestre de Poperinghe, M. Van Renyn- ghe. Une élection devenait nécessaire. Nous nourrissions l'espoir que nos fanfarons libé raux nous offriraienl l'necasion de leur in- tliger une nouvelle dófaite. Vaine attente! lis refusérent le combat pour des motifs donl aujourd'hui encore on ril dans notre v;lle, et M. Berlen, candidal catbolique, réunil un nombre de suffrages auquel M. Vandenpee- reboom, aux beaux jours do ses grands triomphes, n'avait osé aspirer. Les élections de 1872 dovaienl consommer la ruine de notre libéralisme cartonné, Nous ne parierons ici que pour mémoire de 1'éleclion provinciale, oü nous ftmes mordrc la poussière aux cinq Conseillers sorlanls, et de 1'éleclion communale qui, pour n'avoir pas répondu a notre attente, n'en a pas moins démonlré qtt'avec de Tu ition el de la perseverance nous finijons par ren verser cette dernióre citadelle des amis dn i'iogiès. Qu'il nous stiff!se a présent pour élayor notre tlièse de parler de 1'éleclion legislative qui cut lieu cede inême annèe. Un fait que personnea Ypres nesongeraa contester, c'esl que 1'éleclion dc M. Mazeman est iniimemenl liée a cellede M. Vandenpee- reboom. Les mémes électeurs sont appelés a decider de leur sort. Les mémes intéréts, les mémes influences pour eux sont en jeu. Leur destinée politique également sera la inémo. Or, quelle est aujourd'hui la situation de M. Vandenpeercboom a Ypres? Voici comment dans notre Numéro du 12 Juin 1872, au lendemain dé notre dernière élection legislative, nons dressions, chiffres a l'appui, le bilan dc sa popiilarilé: Quelle cbnte vertigineuse! En 1868, M. Vandenpeerehoom obtenait b 1275 suffrages; 275 au-dela de la ma- jorilé absolue; 265 dc plus que M. Van b Renynghe, le plus favorisé des candidals catboliques. b II y a deux ans a peine, lors de 1'éleclion b générale de 1870, on ne croyait pas en- b core ponvoir combatlre la candidature de b M. Vandenpeéreboom; et sou nom sor- tail de l'urne, amoindri, il est vrai, mais b ra Ij a ri t encore une majorité absolue de 181 voix; 140 voix de plus que M. Van b Renynghe, 156 de plus que l'honorable b M. Riebuyck. b Aujourd'hui, eombattu pour la premié- b re fois, lui, l'ex échevin de la ville d'Ypres, b l'ex-bourgmestre; 1'ex-commandant des b Pompier; l'ex - ministre; lui ministre d'Elat; b loi, Vandenpeerehoom Alphonse, avec b l'auréole de ses talents qu'on a trop dorée, b avec le cortégc de ses services rendus b qu'on a si sol temen I exagérés; lui, appuyé b par la coterie la plus éhontée et la plus b osée; lui avec ses soixante années de vie b ordinaire ct ses Ironle années de vie pn- b blique,.... aujourd'hui M. Alphonse par- b vienl encore a'925; 249 inoins qu'en b 1870; 349 de moins qu'en 1868. b La chute est-elle assez accélérée? b Aujourd'hui M, Alphonse dépasse la b majorité absolue de ntx voix; il dépasse de b cixq voix le moins favorisé des candidals catboliques il est dépassé par les deux au- b tres eniholiques; respeclivement de 68 el b de 98 su-ffrages. Aujourd'hui, M. Alphonse ira siégeraux b Chambres porlé sur les bras de ces b nix qui ont conservé la mémoire du b coeur Si M. Alphonse est fier de ce résultat, b nous n'en sommes pas mécontenls. b Nous continuous done, Progrès, malgré 1'éleclion de1867, a soulenir que doré- navant a Ypres M. Mazeman peut.... prepa rer ses invalides. Nous le soutenons malgré notre insuccès aux dernières élections communales que vous nous ohjeciez. II ne fait pas bon parler de cordes dans la rnaison ri'un pendu. El puisqu'il s'agit de M. Mazeman, les mots élections communales i>rapprochés de son nom, lui auronl remis eu mémoire le coup de bulai donl le gralifiérent si libéra- lement a cette époque les électeurs de Pro ven. Nons le soutenons surtout en songeant aux derméres élections provinciates, dont pru- demment mais déloyalemenl vous ne soufllez mot et ou Lexpression consacrée recut son application la plus.... balayunte. M. Ernest Pletlinck, de Meulebeke, vient de passer avec un briljant succes l'examen préalable a celui de Candidal Nolaire. SOCIÉTÉ DE LA CONCORDE. - Program- me des morceaux qui seronl executes Ie Dimancbe 6 Sepleftibre, a 5 1/2 b du soir par la musiqne du corps des Sapeurs pompiers, sous la direction dc M. Ch. Otio. Ouverture: Les Montenegrins (Limnander) Pol-Pourri populaire (Weber). Air varié pour tuba (arrange par Moerman). L'Amitié, valse (Cb. Olto). Les. articles communiqués au procbain Numéro. Nous lacherons de satisfairea la Redaction du Journal de Cnirtrai. Mais il nous fuut aller aux renseignements. II restera toutefois a M. Mazeman une su prème consolation dont l'ingrat! nous sera de nouveau redevable! Nous soignerons qu'il ne prenne pas seul le chemin.... de la vie privée et Ie dernier eompagnoi) liberal de M. Van Iseghem peut dés a présent avoir ('assurance qu'il restera sur le carreau dans la prochaine hitte elec torale.... pour peu qu'il ose encore s'g uoen- turer. Mais on Ie dit si malinü... M. Réné Durutte d'Ypres, ancien élévedu college Sl-Vmcent de Paul el eludianl a rUniversité calholique de Lonvain, a subi, avec distinctionson examen de docteur en sciences poliliques el administralives. M. Arthur Delie de Viamerlinghe, élève du collége des Joséphites xlc Louvain, a subi cette scmaine, avec un bnllant succes, son examen de gradué en lettres, il a oblenu 104 points. M. Camille Russchaert, d'Aelbeke, éléve du collége de Poperinghe, vienl de passer avec succes son examen de gradué en let tres devant Ie Jury de Rruges. II a obtenu 84 nouns. F A ITS DIVERS. Avocat, ali! passons au déluge! Un Monsieur <1 une bonne qui le vóte s:\ns vei'gngnc. L'uutro joiir.effrnyé du cancan cITréné que sa domeslique fail exécuier ii i'anse du panier, i! lui demanda ses tivres de compte. Après les aveir exa- minés: Abt Qi, lui dil il, avec ce syslème vous devez mellre [dus de 100 fr. de cóle cliaque inois. Mais, répond tranquilleinonl la bonne, dans la place que j'nceupais avant d'entrer cliez monsieur, je mellaisde cölé cent cinquante francs! Un grand malheur esl arrivé mardi a la plage ouesl d'öslende, dans les circóhstances suivantes: Vers midi, a i'heure oü In foule des baigneurs est liès grande, un bnigneur s'éianl av'enturé trop loin du cóté d'Est, le eanol de sauvetnge rame a sou secoms el le rainène sain el sauf. Au mème moment, des cris de détressè partbn du eólé de l'ouesi: tin jeune, imprudent, ago de seize ans, se déballait prés de l'épi, siiué en face des pavilions Beerblock et du Kliin. Aussilól deux gui des baigneurs el un conducteur de voituies se por tent a son aide. Lo coaduuieur, le nommé Blommaert, était a ctieval; mais l'anima! n'avancant pas assez vite, cel lionime intróp-.de se mei ia nage, mais tout a coup disparait. Pendant ce temps le haigneur étail sauvé. L'iufortuiié Buimmaert est retire de l'eau donnant encore signe de vie, mais, transporté dans la cabine medicate, i! y expire. Ce m.dheureux laisse one veuve et trois enfanls. Pendant l'acciden'que faisait le bateau de sauve- tage n" 1 se iiouynni a l'ouest? Nous l'ignorons. Des témoins dignes de. foi, assurent que, si le ca- not s'éiail porlé immédiatement au secours de Blom maert, celui ei aurait pu étre sauvé. D'aulres soutiennent ie contraire. Nous attendons l'enquète ordonnée par l'administration communale qui a du étre faite aujourd'bui L'oreiUtt de l'enfant. - En fait d'excenlricilés ct de choses insensées, quand il s'agit de l'Amérique, nous aurons beau imaginer, nous serons toujours au-dessoiis de ia vérité. Témoin, celle aventure qui vient de metlre en émoi tout l'Etai de A'irginie, ei que nous a raconlée bier un déteclive amériuain venu a Paris poursui- vre l'un des priricipaux personnages de l'affaire. Un citoyen de Ricliiiiotid, M Soret, accourul tin jour lout bouleversé au burend du surinlendanl de police et lui raconta qu'en renuant lesoira ia maison, it avail conslnlé la disparition de son petit garcon, agé de quatre ans. E'enfam avail été évidemmont volé par un individu qu'on avail vu róJer aulour l'babitaiion. Dans quel Dut? On n'en savail rien, mais la iriste réalité n'en existe pas moins. La douleur du malheureux pèreémut vivement le surinlendanl, qui promil de s'occuper aclivement dc l'affaire. En mème temps, M. Sorel fit insêrer dans lous les journaux du soir un avis par lequel il of- frail BOO dollars a qui lui ferail retrouver sou en fant. La nouvelle de cel événement se répandit dans 'a ville oü elle produisit une immense consternation. Toule la soiree on ne paria que de celle affaire. Mais l'émoiion fut bien plus grande quoad le lendemain parut, dans le Richmond Ledger, urie note myslérieusement concue et annonijanl ii M.Sorel que son enfant ne lui serail rendu que moyennant 2U,0o0 dollars déposés en un droit mdiquó. Ce fut dans ia ville une indignation générale e d'aulant plus grande que, d'une fortune modeste, M. Sorel élail dans l'impossibililé de dunner cette som- me! Deux pères de familie prirent aussitót l'initiaiive d'une souscription. En un jour on réunil une grande pnrtie de la ranqon demandée; nn espérail la compté- ter le lendemain, quand un nouvel avis au Richmond Ledger nolifia que, vu Ie lemps passé, la ranQon de I'enfant était portée de 20,000 a 2ti,000 dollars. On juge si l'émoiion publique augmunta. En mè me temps quo les dollars pluuvaient a la souscrip tion, on lancait de tout eótós le signalement de l'enfant, el des ciloyens, policemen volontaires, se mettaient a sa recherclte. Mais le lendemain une troisième note déclara qu'en presence de cela, la somme a payer était porlé a 30,000 dollars et quo laute de payement dans les vingi-qualre heitres,le père recevail com me premier avertissement l'orcille droile de son Ids. Ce fut do la fureur, du délire, II y cut une veri table étneute. On alia, Ie soir, casser les vitres du bureau de police. Maïs le lendemain matin, NE Sorel recevail, d:ir,s un papier, une oreille sanglante, avec se» ll,uls significalifs: A demain I'autre; bientót la tète! Ee lendemain eomme la foule se portait en masse 1 chez le nvalheureux pèrA,

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Journal d’Ypres (1874-1913) | 1874 | | pagina 2