re que constitua Ie Roi Léopoid, el il eut dans c:e ministère Ie portefeuille du départe ment de rintérieur: il ne Ie garda que onze mois, du 20 Novenibre 1831 au 20 Oulobre 1832. La question de vie ou de mort pour la Belgique était alors de se faire reconnaitre par les puissances. La principale responsabi- lité étail par conséquent celle du ministre des affaires óirangères, mais la tache tie M. Tlieux n'élait pas cependant sans importan ce: il fallail que, par le maintien absolue de l'ordre intérieur, la Relgique donnat a I Eu- ropc des garanties qu'elle ne pouvaït pas o'ITrir sous d'auiros rapports et, au lendemain d'une revolution, dans la crise qui agilait alors l'Europe presqne tout entière, une main singulièrcmcnl ferme était nécessaire pour eontenir les passions excitées el de lou- le part frémissantes. Ce fut le röle de M. de TUeux dans son premier ministère, et il Ie remplit avec une rare et précoce sürelé de décision. Sorli du cabinet en 1832, M. de Tlieux y ren tra Ie 4 A out 1834. Son second ministère fut celui oü il se tronva davantage désigné a Pat tent ion publique. Les questions de politi que extérieure n'étaienl pas résolues, el la Belgiquedevait, aux Conférences de Londres, défendre les limiles du lerriloire qu'elle s'é- tiit donnèes d'abord. Le Limbourg et le Luxembourg resteraient-ils a la Belgique? Feraient-ils retour a la Hollande? Seraient- ils conslilués a l'état de provinces indépen- danles? C'était enlre Londres, Bruxelles, et la Haye, l'objet de négociations extrèmement ardues, cl a Bruxelles, a Liége, a Gand, Fé- motion étail trés-vive, ("ie facon que Ie mi nistère, qui aurail cu bcsoin de loute sa liberté d'action pour discuter diplomatique- ment, était lorcé de faire tèle a une opinion p iblique violeinmenl excitée. Dans le discours du trónc en 1838, le gou vernement s'était engagé a défendre ce que 1 opinion publique considérail comme les droits mème de ia nation beige avec persé- vèrance el courage. Accueillie avec la plus grande faveur par le pays, celte déclaration "avail peut-ètre le tori d'entlammer a l'excés le patriotipme el d'exposer le gouvernement a une impopulanlé cerlaine, s i 1 venait a èlre conlrainl de sacrifier quelques-unsdes points en deliberation. Ce fut qui arriva. Après de-longs pourparlers diplomatiques, Ic Boi de Hollande ayant fini par accepter ce qu'on appela le traité des 24 articles, les puissances pressèrenl la Belgique de consen- tir, de son cóté, au sacrifice du Limbourg et du Luxembourg. Lorsque le peuple beige, encore tout éinu de la revolution qu il avait aecomplie, entrctenu imprudemment dans l'espérance que le Limbourg et le Luxem bourg seraienl conservés, fut prévenu du résullal des conférences de Londres, d'un bout a Pautro de la Belgique l'émotion fut extréme; les journaux, metlanl a profit la liberté que la Constitution nouvelle leur ac- cordait, attaquèrcnt avec la derniére violen ce, M. de Tlieux. Son nom fut, pendant quelques jours, chargé des imprecations pu- Itliques. L'écho de l'émotion générale relentil bienlót dans le Parlement. M. de Tlieux était alors a la fois ministre de l'intérieur et mi nistre des affaires élrangères. II fallul qu'il tint téle a une opposition formidable, mani- fostemenl soutenue par ie sentiment natio nal. On se rapelle encore la séance du 3 Mai 1830, eelle ou M. de Tlieux déposa sur le bureau de la cbambre des dépulés le prejet de loi qui autorisail le gouvernement a si gner Ic traité de paix avec la Hollande. La veille, deux des membres du cabinet s'étaient retires, el annoncaienl qu'ils voteraient con- ire le ministère, ce qu'ils firent en effet. M. dcTheux garda dans cetle conjoncture un imperturbable sangfroid. La discussion s'ou- vrit, non sculcmenl ardènte, mais au plus bant point violente, passionnée. Des bancs de Composition les outrages venaicnl frapper le ministère. Tant que dura la hiile. M. de Tlieux fut luiijours prêl a répondre, admira ble de caliue el de confiance scrcine, après un des plus terribles debats dont l'liisloire parlementaire de la Belgique ait gardé le souvenir, M. de Tlieux obliiit de la Cbambre par 1)8 voi.x conlrc42, que le traité avec la Hollande fut accepté. Mainlenanl tpic l'impartiale poslérilé juge avec calme les événementsde 1S38, on ne trouverait en Belgique, dans aucun parli, personne qui ne reconnaisse que M. deTlieux avail raison conlre ses adversaires; et ne rende hommage au patriotisme éclairé el conrageux dont il fit preuve. Sorli du ministère le 18 Avril 1840, il y rcnlra le 31 Mars 184G. A mesure qu'un mouvement plus marqué se produisail en Belgique vers les idéés bbéralcs, M. de Tbeux sentait davantage la nécessité d'accroitre et de développer les forces defensives de la sociélé. Nul, plus que lui n'étail ennvaineu que plus une nation vent de liberté politique, plus el le a besoin de foi religieuse. Ce grand principe, si souvent exposé par M. de Toc- queville, faisait le fond de la philosophic politique de M. de Tlieux. II cherclin a l'ap- pliquer dans sou passage aux affaires (Je 184G li 1847, et lorsque le ministère a la tèle duquel était placé M. Malou tomba en 1847, el que M. de Tlieux alia reprendre sa place sur les bancs de {'opposition, ce fut pour y défendre avec plus de vivacité que jamais ['alliance des idéés religieuses el des idéés conservatrices. La conduite de M. de Tlieux, dans l'oppo- sition, fut peut-ctre encore plus remarqua ble qn'au pouvoir. Nul mieux que lui ne monlra quels doiventètre les caractéresd'nne opposition. Jamais, si graves que fussenl les conjectures, si vifs que fussenl les griefs qu'il avail a présenter, il ne se départil un moment de la modérntion qui était sa force et nc demandant jamais a ses adversaires cc qu'il n'aurait été disposé a faire lui-méme s'il eüt été au gouvernement. Nul n'élait plus sévère que lui pour les esprits emportés qui prétendent mettre au service de la cause conservatrice el des intéréts religieux les procédés de politique du parti révolulion- naire. M. de Tlieux garda celte attitude jusqu'cn 1854, et il la reprit trois ans après quand les événements de 1857 vinrent rompre la trévc de trois ans dont avaient joui les con- servateurs. Lorsquele résullal deselections de 1870cut ouvert de nouveau aux catholiques les «on- seils du gouvernement, ce fut M. le comte de Tlieux qui rccut du roi la mission de consli- luer un ministère. II déclina pour lui-mênie la lacbe qui lui étail offerte, mais il désigna au roi pour la remplirM. d'Anelhan. Quand le ministère d'Anelhan se retira devant les événements de Novembre, le roi s'adressa de nouveau a lui, el cetle fois il accepta. II ne voulut prendre aucun portefeuille, mais il eut la présidence du nouveau cabinet. C'esl dans ce poste élevé que Ia mort est venue le frapper. A peine la nouvelle de la perte que la Bel gique venait de faire s'est el Ie répandue, il n'y eut, d'un bout du pays a l'autre, qu'une voix pour exprimer la doulcur et le regret public. Le langage des journaux de lagauche différe a peine de celui des journaux catholi ques: VItidépendance beige et 1'Echo du Par lement sont forcés de rendre justice a ce grand ciloyen et a cc grand homme de bien dont le caractére a imposéa tous les partis un égal respect. M. de Tlieux demeurera pour nous l'un des types les plus achcvés de l'homme poli tique, et nous garderons a sa mémoire un souvenir fidèlement res|ieclueux. L'un des premiers il aura monlré l'alliance des senti ments les plus profondémenl et les plus ouvertement dévoués a l'église, et d'un alta- cbement aux institutions représentatives et parlemenlaires. II n'y a pas en lui eet éclal, cette véhémence, cetle cbaleur communica tive de M. de Berryer el de M. de Montalem- bcrl, ni celte éloquence incisive el élevée de M. Falloux, ni celte fiére el maitresse dignilé qui caraclérise M. Guizot, ni les habiletés et les souplesses de parole de M. Thiers: il y a une grandeur de raison, une modéralion sereine, une rectitude dans le jugenient, une droiture ct une perspicacité souveraines dans le choix des arguments, le calme d'une con science admirablemenl pure, el la confiance que donnc la constance dans les opinions. M. de Tlieux était d'ailleurs plus encore homme d'Etat qu'orateur; son esprit avait quelque cliose d'un peu froid: c'était la marque de la race, et de la nalionalité. Flegmatique par tempérament,ilnes'animail que par la.force d'uneconviction longuement réfléchie: il procèdait en lout avec une pru dence que ricn ne troublait, el une persévé- ranee quo ricn ue déconcertait. La pari qu'il a prise a la fondalion des institutions beiges, ct a la constitution dans la Belgique d'un grand parti conservateur,sans lequel les insti tutions ne sont rien, lui assure la reconnais sance non-seulement de ses conciloyens, mais de tous les hommes qui ne désespèrent pas de l'avenir religieux et politique de nos sociétés modernes. C'esl commode peut-ètre, maisce n'esl pas péremploire el surtoui ce n'est pas lier. Le riband Serrano n'ei: demeurera pas inoins cloué au pilori de l'hisloire, et le loyal niiwécbal Mac-Mahon est condani- né a one immortelle partie de piquet avec ce beau ca mande de Clianibrée, l'é- quivalonl de M,,,e Dubarry. Au surplus, rien ne nous stirprend moins que la mesure dictatoriale prise coiitro fU/li vers. Elle est dans la logique du libéralisme et dans la logique de la situation. Cos! Ic caractére d'une sociélé profon- dómenl corrompue, dit fort justement le R. P. Félix dans une de ses conférences, de ne pas savoir entendre ce qu'il ne rou- git pas de faire. C'esl bien ccla. On ne rougit pas de reconnaitre la maison Serrano; mais on ne laisse pas dire, en bon francais, qu'on Fa reconnue. Le tribunal a. en outre, déclaré confisqués les meubles, objets el appareils servant aux agences condamnées et les sommes d argent qui élaient enlre les mains des directeurs comme enjeu des parieurs. NOMINATIONS ECCLÉSIASTIQÜES. M. Charles Debacker, professeur au collé ge de Dixmude, est nommé vicaire a Wer- vicq; M. Augnste Vanraes, pret re au Séminaire, est nommé coadjutenr a Helcliin; M. Isidore Vander Mcrsch, coadjutenr a Marcke, y est nommé vicaire en remplace ment de M. Van Korff, qui s'est retire chez les fréres de la charité a Gand, a cause d'u ne maladie incurable dont il est alteint. M. Alfred Deslée, professeur au collége de Bruges, vienl d'etre nommé Directeur au Pensionnat a Avelghem, en remplacement de M. Van Renynghe, qui est entré dans l'ordre des Frères Prèeheurs. Le cantionnement de l'enlrepreneur se monte a 2,000 francs. Le devis esliinatif s'élcve a 42,G00 fr. Los catholiques de Vervicrs devaient au- jourd'liui faire un grand pèlerinage. Le groupe de propaganda révolulionnaire de I'lnlernationale a annoncé qu'il allait faire une manifestation avec le concours des socialistes réunis, musique en lèto el dra peau déployé, pour protester conlre le pèlerinage qui est, dit l'afiiclie, un outrage a l'espril de nolre siècle et a la conscience de la popu lation. Et l'autorité communale a été informée de celte resolution du groupe révo lulionnaire. L'Etoile, filie soumise do l'Eglise, se joint a la protestation du groupe de pro- pagande révolulionnaire ct se fait écrire de Verviers que l'autorité communale, dans la crainle de désordres, songe a interdire les deux manifestations (sic) en verlu du 2 de Partiele 19 de la Constitution, qui dit que les rassemblements en plein air restenl entièrement soumis aux lois de police. De son cóté, Vindépendanceune fille insouinise cel le-la applaudil d'avance a toute mesure de ce genre. Done cela se fera. Concluons de suite: I. La liberté des cultesel de leur exercice public est garanti aux Beiges. II. Mais lorsqu'il plaira a des Beiges de troubler les cérémonies publiques d'un cuIte n'imporle comment, il suffira qu'ils l'annon- cetil aux autorités communales. La liberté des cultes et de leur exercice public sera dés lors suspeudue jusqu'a ce que les Beiges en disposent qutreuient. Oil voit que la Constitution libérale de 1831, qui gararitit tout a tous, finit par ne plus rien garantie du tout... aux autres. II n'y a plus pour eux de Constitution bei ge. II y a conlre eux le droit de police, et ceci lue cela. SECOÜRS POUR LES BLESSÉS ESPAGNOLS. Nous reeommandons a la charilé de nos lecteurs les blessés espagnols des deux camps et les quatorze soldals carlistes jetés sans ressources sur le lerriloire beige. n:s noxs sont keccs: A Bruges, cliez M. le comte Alphonse Van de Wal Ie; A Yprcs, cliez MM. Siruye et M. Biebuyck; A Ostcndc, choz M. Aimé De Smet; A Tliielt, cliez Mllcs Priem; A Dixmude, cliez les dames du comité local; A Furnes, cliez MMCS De Bussclierct Bies- wal Bril; A Thourout, cbez M. Frédérïc Delplace. Nous apprenons avec bonlieur que, a par- (ir du 1' Octobre, les classes vont reprendre an pensionnat de I Abbayc des Dames Béné dictines irlandaises a Ypres. Cetle excellente maison d'éducation a fourni, dans le passé, une phalange d'élèves distinguées, et il se rail vraimcnl superflu de faire son éloge a Ypres, oil lonles les premières families se glorifient d'y avoir complé quelque èlève et d'en avoir conserve les ineilleurs souvenirs. Le personnel enseignant a été complété, siirtout au point de vue de l'enseignimont des langues vivanies. le francais, I alleniand et l'anclais, ainsi que pour tons les onvrages et arts d'agrément qui convienncnt aux jon nes personnes. Deux demoiselles de Liverpool ont devnn- cé ('ouverture des cours; nous- apprenons aussi que des inscriptions ont été déja de- mandèes pour des demoiselles de la ville. Nous esperons que cetle belle institution ne tardera de retrouver son ancienne prospè- rité el sa splendeur d'aulrefois. Par arrété royal du 5 Seplembre, M. L. E. Van Sieleghem. recevetir de renregistre- ment et des domairies a Furnes, est nommé conservateur des hypolhèques a Thurnout. A peine fondé, le Cercte Cutholique de Wetteren songe a s'agrandir. Installé.dans le local le plus vaste de cetle populeuse com mune il sera bienlót iransféré dans un batimenl construil ud hoe sur un terrain acquis par les principaux membres réunis en une sociélé civile dont le capital (40,000 fr.) a été souscrit en quelques semaines. Nous félicitons vivement nos amis de Wetteren de travailler ainsi a s'organiser sérieusement conlre le libéralisme. II n'y a plus aujourd'hui d'illusion a se faire sur les tendances réelles du parli libéral, mème en ce canton ou quelques loups avaient jugé naguèreliabilcde revèlir Ia peau de l'agneau. Aujourd'hui les masques sont tombés: le libéralisme de Wetteren a pour orgnno ofïi- ciel un pamphlet intitule de Waerheid (par antiphrase sans doule!) et qui s'imprirne a Gand dans l'ofllcine du Stad Gunt dont il est l'écho. Aussi les inopportunisles de la veille sont- ils rallies aujourd'hui a la créalion du Cercle de Wetteren. Chacun comprond que la se trouve nalurellemenl le centre de Faction et le foyer de la resistance. Nous faisons les v<jeu.\ les plus sincères pour la prospérité de celte belle oeuvre qu'on Iron vera tonjours fidéle, nous en avons la conviction, a ces deux devises nalionales: pko mus et i ocis; l'union fait la forge. VUnivers vient d'ètre suspeudu pour quinze jours a raison de Partiele qu'il a pu- blié avanl-hier sur la reconnaissance Serra no. Louis Veuillot avait frappé fort el juste; on lui répond, absolumenl comme sous l'em- jiire, en le réduisanl au silence. CHRONIQUE JUDIC1AIRE. Les paris muluels doivenl-ils ètre rangés dans la categorie proscritedes jeux de hasard? Celte question a été posée aux membres d'un des tribunaux correctionnels de Paris el ré- solue affirmaiivcment. Plusieurs directeurs d'agenees de Paris ont éle alliails en justice. Un d'enlre eux été condamné a 5,000 fr. d'aineiide, trois a 2,000 l'r., cinq a 1,000 fr-,sept a 500 fr. Citron i nc locale* NAVIGATION D'YPRES A LA KNOCKE. Une question qui intéresse vivement le public et nolamment les commercanls et in- dustriels yprois c'esl celle du dévasemenl et de l'approfondissemeiit du bief supérieur du canal d'Ypres a l'Yser. On sail que depuis onze ans ce beau canal n'élait plus navigable et se trouvail dans un état complet d'abandon. Ce trisle état de clioses avait pour premier résultat de laisser le monopole des transports des matières pon- déreuses aux mains de la Sociélé d'exploita- tion qui, avec ses larifs élevés, créait aux commercanls des environs du canal et de lout le bassin d'Ypres une situation par trop désavanlagée, et leur rendait a priori loute concurrence impossible avec les autres par ties de la province et du pays. Cela va ces ser, grace aux efforts constants de la Dépu- lation provinciale de notrc arrondissement; le commerce lui devra ce beau résultat, vai- nement ailendu el sollicilé depuis nombre d'années. Déja les entrepreneurs ont soumis- sionné el Pon ne tardera, après approbation, de mettre la main a l onivre. Nous donnons, ci-après, quelques points essoin iels exlraits du cahier des charges: L'onlreprise a pourobjel: 1" L'exécution des dragages nécessaires pour donner a la cassette du canal, sur G.000 métr"s de longueur a pa rt i r de son origme, les formes et les dimensions décrites plus loin. 2" Les Irnvaux de remblai dpslinésacx- liausser et a renfurcer les digues du bief supérieur du canal. 3" Les gazonnements nécessaires a la consolidation des talus du canal. I.e repêre, d'après lequel les ouvrages sont décrils et seront recus, est lajauged été du bief supérieur du canal, fixée a 3 ms 90 ati-dessus du busc des porles de garde de l'écluse de Doesinghe. Les déblais a effectuer devronl reporter le plafond du canal a Ia cöle de 2 ms 25 sous le repére. Item a IVmbouchnre des rnisseaux du Zwaenk f et Weslbugze, un plafond de 2 ms 45 pour réservoirs de dépots. Les travaux de dèblai seront elïectués a la drague ordinaire ou a la drague mécanique, au cboix de ('entrepreneur. Ils devronl ètre conduits de facon a ne pas enlraver la navigation. II doit èlre extrait sur loute la longueur du canal 27,000 métres cubes lerre ou vase. L'enlrepreneur devra commcnccr les tra vaux aussilól qu'il en recevra l'ordre de l'ingénieur en chef; il devra les faire pro- gresser d'un tiers au moins par année. Tous les travaux doivent èlre coniplèlemenl aclie- vés dans le délai de trois ans a partir de l'or- dre recu puur commencer. Un commencement d'incendie s'est dé claré Samedi dans Ic magasin de lin dn M. Ameye, altenant a restaminel de Voerman hors la porteiie Metiin a Courtrai. Le fen a été mis a une balie de lin par des enfants qui s'étaient amusés a faire brüler des allumetles cliimiqties Heureusement que le propriélaire du magasin s'est apercu de ce commencement d'incendie. Des mesures ont pu èlre prises qui out réduil les dégats a une cinquaritaine de francs. Les essais d'entrainements de pigeons qui s'organisent depuis quelques temps vers la frontièrc Frussienne n'oblierinent pas le ré sullal voiilu. Une quantité considérable de pigeons restenl en souffrance el plusieurs colombopliiles paraissent découragés. Le concours d'Aix-la Cliapelle fixé a Dimanche prochain nc s'annonce pas sous de bnllanls auspices. On écrit de Wevelghem: Mardi dernier on était occupé d'abatlre quelques arbres dans nos environs; un ou - vricr atlachai! au haul d'un arbre a demi déraciné la corde destinée a leguider, quand un coup de vent renverse l'arbre sur lequel il se trouvail: le malheureux a eu la jambe bioyée. M. Bazaine s'est embarqué a Ostende pour l'Augleterre dans la nuil du 4 au 5 courant. FA1TS DIVERS. On Un (rain express parli de Boston pour Montreal s'esl précipilé dans une i'ivière a quelques milles au nord de Richfield (Elal de Vermout). Six voyageurs ont élé lués. Vingt aulres onl retpi des blessures plusou moins graves. Cel accident terrible a cu pour cause la negligence des préposés aux signaux. Ces braves gens avaient lout bonnement oublié d'annoncer au train qui s'a- vancaii que le pont jeté sur la rivière avail été em- porlé, la veille, par une crue subile. Une locomotive sans chauffeur a jeté Diman che la terreur sur la ligne de Soissons. Dans tous les dépots, c'est-è-dire dans les grnn- des gares, il y a un dortoir oü les mécaniciens et chauffeurs de service vont prendre quelque repos enire les divers trains qu'ils dirigent. Durant ce temps, des hommes de peine, auxquels il esl ex- pressémeiil interdit de manier les machines, allu- meiii ou entretiennent les feux. C'esl ainsi qu'a Soissons, Dimanche, un dc ces hommes se irouvait sur une machine. II s'qiercut que l'eau manquait, el. conlrairemcnt a ses instruc tions, au iieu d'aller réveil Ier le chasdfeur ou ie me canicien, il mit la machine en mouvement el la di- rigca vors la pompe d'alimeniatinn. Mais cel homme avail trop présumé de son savoir, ct il vil bienlót qu'il n'était plus maitre de la situation. Un des le- viersde la machine, auquel n'avuit pas éle mis fer ret, manceuvrait furieusement, el, atleignant l'im- prudent ouvricr, le renversa a lerre. Et la locomotive, sans conducteur, pat toil avcc une vilesse de 00 kilometres a l'beure dans la di rection de Reims! Elle se irouvait, circoiistoncc effrayante, a contre voie, e'est a-dire stir la voie que devait parcourir le train parlant de Reims a la mé- me heure environ. Ou télégranhia aussilól a tous b s chefs de siuli°n et le départdu train de Reims tul susptndu. Enlre temps, la machine franchissaii la distance de Soissons a Siry Sermoise, brülail celle gare c' arrivait a Braisne, oü le chef de la gare avail heu- icuseinent pris dos dispositions pour l'arrêtcr

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Journal d’Ypres (1874-1913) | 1874 | | pagina 2