sans principe, sans base et sans nom, c'est l'anarchie mentale et politique sans lirnite. Or, rien de plus propice que Panarchie a tout travail délibéré, avant en vue la do- mmation des ames. Le parlementarisme, lel qu'il est en ex- ercice en France, est la preparation la plus certaine de toute intrusion politique, soitdu dedans, soit du dehors, se proposanl I'acca- blement et l'asservissemenl de noire vieille nation libre, sous un nom quelconque, inva sion, usurpation ou conquèle. Notre Assemblee nationale y pense-t-el- le? Non, certes, el le serail irop coupable; mais préoccupée d'elie mème el de ses bons desseins, elle s'élourdit sur les perils que fait courir a la France eet état étrange, phéno- ménal d'une nation qui senile besoin d'etre gouvernée, el que l'on gouverne avec des theories d'école, avec des sophismes el avec des rêves, sans souci des lois qui I'ont faite et conslituée, les seules pourtant qui puis- senl revivre en s'accommodanl par des ré- formes a la nouveauté des ages el auxbe- soins mémes créés par la violence des revo lutions. Aussi quelle joie pour les rèveurs de do mination! Parions de ceux du dehors. Le plan imperial de M. de Bismark est la contre-parlie du Suinl-Empire romam qui fut ['établissement mémedu Christ dans la politique. y Le Saint Empire nouveau est Pempire athée, Pempire de la pure force. Pour cela mème il nc vivra pas, mais il aura passé comme une trombesur la léte des rois et des peuples el quand il disp.arail.ra, il ne reste ra que quelques pages de honle de plus dans Phistoire. Ce qui nous homilie, c'est de penser qu'il y aura eu pendanl ce temps une sus pension des lois de la vie même de la palrie Ir.mcaise, sans que les iégislateurs se soieni préoccupés de la responsabililé que iaissera sur eux eet oubli de la destination providen- lielle de la France dans la defense publique de la politique chrétienne, qui est la politi que de la liberté de tous les peuples. Le parlementarisme est une fascination; il öle rintelligence. pen s'en fautqu'il n'óte Ia droilure et Ie courage. Le parlementarisme s'enivrede mots. II lourbillonne autour de cent, de mille pro jets et contre-projels sur toutes leschoses qui puissent fatiguer l'imagination d'une nation malade. Quel génie d'homme paraitra dans ce tumnlte d'idées? Quelle voix puis- sante pariera des grandes lois de la vie poli tique? Ou est Lainé? oü est de Serre? Royer-Collard? oü Villèle? 011 Berryer enfin? Ou si quelqu'un apparait qui l'écoulera? On a parlé du Virum quem! oü est-il voire V'- rum quem? csl-ce vous? Vous avez porté le doute absoln dans la politique? vous avez ravagé les opinions aprés avoir dévasté les croyanees. Dans ce vide affreux de la con science humaine, le parlementarisme est a l'aise. La chacun est mailre, chacun est Roi; mais aussi il n'y a ni roi, ni maitre, c'est-a- dire, il n'y a ni gouvernement d'Etat, ni droit, ni devoir public, tout va d'aventure, et tout se régie a croix ou pilen'est-ce pas l'étatoünous sommes? C'est pourquoi nous sollicitons ceux qui tiennent a passer encore pour politiques de se recueillir et dejuger en eux-mèmes si ce qui se passe en France depuis trois ans est de nature a contenir l'impulsion menacante de la politique qui nous enserredans Ie vide. Le parlementarisme se fait l'associédc celte politique. Plus il est sceplique, plus il seconde l'empire allemand qui fait la guerre a l'Eglise pour ètre, pense-l-il, plus fort contre la France. C'est 'un grand hommage a la France. Nous avons chez nous des resles de partis ineples, qui pensent se donner un air de philosophic en jetant le nom d\illramon- tains aux gardiens de la liberté do l'Eglise; mais Ia conscience publique n'y est point trompée, Ia France est chrétienne en dépil des maitres sceptiqnes qui la corrompent. Et aprés tout, les sobriquets ne nous troublent pas: soyons ultramontains! soyons cléricaux! tout ce qu'on voudra! Mais qu'il soit avéré que nous sommes les sentinelles de la liberté européenhe, el que M. de Bismark a pour aflidés el pour complices les fabricateurs de République, en Espagne el ailïeurs, qui font de la République l'inilialion de toutes les tyrannies. comple d'une récente enlrevue duDrDcelIin- ger avec le reporter d'un journal anglais. Nous croyons utile de inettre ce réeil sous les yeux de nos leeteurs paree qu'il découvre la pensée secréte de la secte des vieux cat hol ïques et de la politique allemande caolisées. Voici comment s'expriment les Deutsche Nachrichten: «Un journaliste anglaiss'est derniérement présente chez ia chanoine Dcellinger pour lui demander une entrevue. L'illuslre théologien a longtemps causé avec le reporter sur les chances futures du vieux-calholicisme. M. Dcellinger semble attend re de grands chan- nements dans la politique du Vatican et dans celles des puissances vis-a-vis de la Suisse, quand sera venue la mort de Pie IX. Selon lui, jamais le Pape actuel ne pariera de cé der devant Ie gouvernement de Berlin; au contraire, il cherchera a exciter encore la I a lie; son successeur pourrait prendre une attitude moins aggressive, qui lui sera, du reste, commandée, car il est a 'prévoir d un cólé que le gouvernement ilalten se rnonlre- ra moins tolérant d (égard du successeur de Pie IX quien definitive, est un souve rain detróné, Hindis que le Pape a venir ne sera plus qu unpréiendunt, el il est dprésu- tner, d"un autre cute, que Ie nouveau Ponti- fe se trouvera plus désarmé contre I Aliema- gne. La rèsignation et I obèissance des évéques seront probablemenl aussi moins complétes. Nous sommes de ceux qui tien- j nenl compte des appreciations du théologien I est en qui situation do juger en cetle tnaliére peut-ètre mieux que personne. II est superfin d'insisler sur I importance et sur la signification de ces aveux. lis confirment tout ce que nous avons dit cent l'ois du servilisme de la secte schismalique donl le D1' Dcellinger est en Allemagne le représentant le plus en vue. Cc qui nous pa ra it surtout bon a rioter, c'est l'npologie indirecte du pouvoir lemporel du Sa in I-Siege qui résulte des paroles du sectaire allemand. De l'aveu de M. Dcellinger, le Pape mème, dépossédé de ses Elals, en impose encore au césarisme liberal. Aprés tout Pie IX a été souverain. Son sucesseeur ne sera qu'un prétendant et. a raison decette circonstance, se trouvera plus désarmé contre l'Allema- gne. Les ennemis du catholicisme spéculent done ouveneinenl sur la ruine du princi pal temporel du Sainl-Siégfi pour mieux asservir l'Eglise. N'est-ce pas démontrer a l'évidence que la söuverainelé du Ponlife Roi esi aujourd hui plus que jamais une garantie d iudépendance pour le suprème Pontifical et par conséquent pour le catholicisme lui-mème? Hambernus covfitentem reum! Les phari- siens du libéralisme prétendaient naguère que le Pape, débarrassè des soucis d'une royanté tenqiorelle, pourrait plus facilement vaquer au gouvernement des ames. Les voici maintenant qui avouent qu'après avoir dé- pouillé l'Eglise de sa couronnc royale, ils espérent l'attacher plus facilement a la domesticilé de César! II nous a paru assez intéressant de recueil lir ces épanchemenls indiscrels du schisme dans un journal spécialement patroué par ie chancellor de i'Empire d'Allemagne. ministre a voulu frapper Ia République francaise en mème temps que I'Unwers don I elle avail refait Particle en appliquant a l'ex-reine Isabelle ce que M. Louis Veuillot avürt dit au maréchal Serrano, quoiqu'il n'y eül point parfaite réciprocité de l'une a l'au- tre. Le coup minislériel a été beaucoup plus benin pour le journal de M. Gambetta; on s'est contenté de lui adresser un communi qué pour le blamerde s'èlre inspiré du re grettable exemple qui lui était donné par (Univers. Les feuilles libérales disent avec une visible satisfaction que Mgr Caltani, nonce apostoli- que, a été sifllé par Ie libéralisme et (inter nationale de Verviers. Gageons que si une insulte quelconque était proférée en public contre le représen tant d'un souverain étranger, celui de la Prusse, par exemple, une enquête serail déja ordonnée poursavoirsi l'autorité locale a fail le nécessaire -pour faire respecter le représentant de ce souverain. II est croyons-notts, du devoir et de la dignité du gouvernement de s'enquérir de ce qui s'est passé a Verviers. M. Callani est nonce du St-Pére, accrédité auprès de S. M. Leopold II, et il a, comme lel, droit au res pect de tons et a la protection des autorités nalionales. (Courrier de Bruxelles Un organe officieux de M. le prince de Bismark, les Deutsche Nachrichten, rend Nous lisons dans le Courrier de Bruxel les: Dans le monde officiel, on explique ainsi la suspension de I'UnwersC'est, dil- on, le marquis de la Vega de Armijo qui au- rait exigé dn gouvernement celte mesure de rigueur. Bien entendu, derrière le représen tant ès'pagnol il y avail son protecteuret patron, M. de Bismark. Une fois la Prusse intéressée a faffaire, il n'y avail plus rien a refuser a l'Espagne. Croyez bien que M. le due Docazes est pour autant dans la suspen sion de I'Univers que M. de la Vega de Armijo, ou que M. de Bismark. Les ministres dirigeanls out voulu surtout se débarrasser d'un instrument influent d'opposition pour l'élection de Maine-el-Loire et peut-ètre d'un censeur facheux pour le rappel de VOréno- que. Le décrel de suspension a été rédigé en commun par MM. Docazes et de Cumont. C est ce dernier quia ajoulé le considérant oü (Univers est accusé d'avoir porté une grave atteinte a la dignité de la presse fran caise. Avant d'etre ministre, M. de Cumont était journaliste. Le ministre de l'instruction publique et des cultes a vengé le rédacteur en chef de 17 nion de COuesl des anciennes polémiquesde (Univers contre lui. Pour se donner des airs d'imparlialité, le L'HONNÊTE HOMME ET LE CHRETIEN. J'étais arrivé au milieu de la vie, dit un soir Donosco Cortès a Mn,e Swelchine; la lecture des ouvrages francais qui avail suivi celle des auteurs latins m'avait fait perdre. les convictions chrètiennes Cependanl je me regardais comme aussi honnète homme qu'on puisse l'ètre. J'accompagnai a Paris la reine Christine. La je fis connaissance avec un Espaguol, don Manuel.... C'élait un hom- me d'un esprit simple, droit, peu brillanl, trés-religieux el tout dévoué aux bonnes cenvres. Je l'observais et je disais: C'est sin gulier, je suis certainement un honnète hom- me, el son honnèleié est autre chose que la mienne. D'oü vient cela? J'en parlai a don Mannel lui-mème. II me répondit avec sim- plieité: Je suis demenré chrétien el vous ne l'ètes plus. Ce mol m'avait frappé; j'y pensais souvent, mais je n'avais pu encore ré.ussir a me l'expliquer. Quand j'appris que mon frére était tombé malade a Madrid, je partis précipitamment pour l'Espagne. Je trouvai en arrivant mon frère très-dangereusement atlèint. Pendant que je le soignais, je lui ra- contai ma conversation avec don Manuel. Oui, me dit-il, il l'a donné la vraie rai son. II m'éxpliqua alors cetle parole, et ce qu'il me dit en me i'expliquanl me loocha lellement que, quand il mourul quelques jours plus tard, ce que j'estimais le plus de son heritage fut son confesseur qu'il me laissa. Un des témoins decette conversation dit alors a Donosco Cortès: En vérité, Mon sieur l'ambassadeur, en vous éclairant aussi subitemenl, el quand vous ne pensiez plus a le chercher, Dieu vous a fait une grande grace. II faut qu'il y ait dans voire vie quel- que circonstance partieuliére qui vous ait mérité une telle faveur?» Toute ma vie a été fort ordinaire, reprit Donosco Cor tès. Peut-ètre cependanl un sentiment a pu étre agréable a Dieu: je n'ai jamais regardé le pauvre qui était a ma porie sans penser que je voyais en lui un frére. Nous avons entendu les libéraux rendre publiquement hommage, le 8 Septcmbre, a l'attitude de notre dépulé et manifester un profond respect pour ces convictions qui se montrent au grand jour. Inutile de dire que ces libéraux 11'ont rien de commun avec les Campus et autres. La conduite de M. Simonis nous rappelle l'attitude de cette centaine de deputes fran cais qui se sont rendus l'année dernière a Puray-le Monial, l'emblème du Sacré Cceur a la poitrine. A la vue de tels spectacles, nous ne pou- vons pas douter que la restauralion sociale par l'ordre chrétien est proche. Courrier de la Vesdre.) UN BEL ACTE DE FOI! Nous n'avons pas l'habilude de prodigner la louange a nos amis. Nous ne sommes pas de ceux qui, a propos de tont, d'un bout de discours ou d'une parole, vont crier a l'élo- quence, au génie. Notre temps si peu res- pectueux, cependanl, est trop porté a abuser de la louange et des grands-mots! Eh bien! nous aimons a proclamer que, le huil Septcmbre, notre représentant, M.Alfred Simonis, a posé un acte magnifique de foi et de courage en assistant au pélerinage, a la tète de la Société des Jeunes Ouvriers. Cet acte vaut cent fois plus que le plus beau dis cours qu'il aurait pu prononcer a la Cham- bre. Cet acte al leste chez M. Simonis un grand caraclére el les caractères aujourd'hui font presque complétemenl défaut. Des ora- teurson n'en manque jamaisdans les éqoques agitées, des caractères nous n'en avons plus et les caractères sauvent les grandes causes bien plus que l'éloquence. M. Simonis ne connait pas les crainles et les calculs indignes d'un front baptisé, d'un calholique. 11 est catholique et il veut le paraitre dans la vie privée comme dans la vie politique. Ilonneur a lui! ACTES OFFICIELS. Par arrèté royal du 6 Septcmbre, les sub sides suivanls, impülables sur lcchapitreVIII, art. 30. du budget du département de la justice (excercice 1874) sont accordés: Fr. 3G7-43 au conseil de fabriquedc l'égli- se de Wulverghem, pour la restauration de la tour de celte église; Fr. 1,000 au conseil de fabrique de l'église d'IIerseaux, pour la reconstruction de cetle église. Fr. 833-33 au conseil communal d'Avecap- pelle, pour la construction d'un presbytère dans celle localité; Fr. 833-33 au conseil communal de Luin- gne, pour la reconstruction du presbytère de de cetle localité; Fr. 833 33 au conseil communal de Beve- ren (Furnes) pour la reconstruction du pres bytère de cette localité; Un arrèté royal, en date du 9 Septcm bre, autorise la commission administrative des hospices civils d'Hoogstaede a vendre, au cours du jour le plus élevé, un ca pi ta I nominal de 32,200 francs, en litres de la dette publique] beige 4 J/2p. c., 3C série, nc 21,238, a l'effet d'employer le produit de cette aliénation au payement d'une parlie de la dépense occasionnée par la construction d'un hospice-orphelinat. Les débals ont eu lieu devant le tribunal correctioneel de Verviers dans le procés intenté a Victor David, qui, sans rime ni raison, a battu Incitement en pleine rue le vénérable curé-doyen de Limbourg, sous prétexte que celui-ci aurait insulté a la mé- moire de feu le représentant David, ce qui est faux. En effet, onze témoins sont venus déclarer au tribunal que M. le doyen Heuschen s'est borné a lire en chaire le mandement de I'E- vèque, en disant d'abord: J'ai le regret de devoir donner lecture d'une lettre de Mon- seigneur contre Ie triste événement qui a eu lieu dans cetle paroisse, oü s'est aceom- pli un enterrement sans prèlre et sans croix. Et en ajoutant ensuite: E11 résu- mé, la lettre queje viensde lire flémoutie <|ue les caiholi()ucs ont droit a un cimetière catholique comme a une église el que dans ce cimetière ne doivenl ètre enterrés que ceux qui meurent dans la religion calholi- que. Tous ces témoins, dignesde foi, ont dé menti iefils David, qui prétendait que M. le doyen avait parlé de (enfouissemenl civil scandaleux d'un individu qui, depuis plu- sieurs années, ne rernplissail plus ses de voirs religieux. An reste, il fallait bien que Ie prévenu apportat quelque excuse pour excusersa brutalité préméditée; celle qu'il a alléguée était mauvaise et mensongére et son méfait a apparu dans loule sa laideur. Ce qui est encore résullé des débats, c'est que les témoins honorables du méfait onl été unanimes a le blitmer el a flélrir Ie coupable: deux ou trois polissons settlement ont ajouté des injures a ceux que proférail le fils David. Sous ce double rapport, les récits de la presse libérale ont été formelleinenl demen tis. Les brutalités du prévenu sont done sans excuse et il importea l'ordre public el a la liberté de la chaire qu'elles soient sévére- ment punies. Le médecin qui a visité les blessures de M. le curé doyen a attesté que si le coup avait été porté un peu plus haut, il v aurait eu danger de mort. Nous espérons que le tribunal saura faire son devoir et empécher, par une sentence rigoureuse, que le polisson David comme a dit un lémoin ait des imitaleurs. {Palrie.) A. Le train express partant de Gand pour Ostende (station) a 9 h. 14 m. du soir; B. Le train express partant d'Oslende pour Gand a 7 h. 33 m. du soir; C. Le train express parlanl le Samedi de Bruxelles pour Ostende a 3 h. du soir; D. Le train express partant le Dimenche de Bruxelles pour Ostende a 7 h. 33 m. du matin; E. Le train partant le Dimanche d'Oslende pour Bruxelles a G h. 40 m. du soir, et F. Le train express 'partant le Lundi d'Os- tende pour Bruxelles a 7 h. 43 m. du matin. ADMINTSTRARION DES CHEM1NS DE FER. AVIS. A parlir du mardi 13 Septembre, les trains ci aprés seront supprimés, savoir; On écrit de Gand a la Palrie: LL. MM. le Roi, la Reine et S. A. R. la princesse Louise sont arrivées aujourd'hui en notre vdle pour visiter l'exposilion des tableaux ouverte dans la grande salie du Casino. Les augusles visiteurs élaierit accom- pagnés de M. Devaux. chef du cabinet du Roi, M. le lieutenant-général Guillaume, MM. les officiers d'ordonnance baron d'Anelhan et Brewer; M,ne Ia baronne d'Hooghvorsl et M'lc la comtessede Limbourg-Slirum. Recus a la Station par M. le gouverneur de la province et les autorités de la viIIe. Ie Roi, la Reine et la princesse se sont rendus direclement au Casino. Sur leur passage beaucoup de maisons étaient pavoisees, quoi- quo leur visite n'eüt pas été spécialement annoncée. Devant Ie salon d'e.xposition se trouvait la compagnie d'artillerie de la gar de civique avec ses fanfares, ainsi qu'une foule considerable. La salie d'e.xposition re- gorgeait de cavaliers et de dames. A peine les voitures se furent-elles arrê- tées que les cris enthousiastes de Vive le Roi! Vive la Reine! Vive la princesse! se mèlé- rent aux sons de Fair national. LL. MM. et S. A. R. furent recues par la Commission directrice de l'exposilion, qui offrit de ma- gnifiques bouquets a la Reine el a son au- gusle fille. Le Roi portait l'umforme de lieu tenant-général; la Reine avait une robe bleue deciel et une confection de denlelies noires, ün chapeau blanc mais presqu'entié- rement recouvert de feuilles; la princesse portait une robe blanche a rayures, garnie de rubans bleus et un chapeau blanc orne de roses. II était prés de 3 heures quand nos sonve- rains commencèrent la visite du salon, qu'ils ont prolongée jusqu'a 3 heures et demie, sans prendre une minute de repos, el tont le monde sail combien ces visites sont fa li garites. On se pressait sur leur passage, et plus d'une fois ils furent confondus dans la foule sympathique et respeclueuse. Le Roi s'est fait présenter plusieurs artistes expo- sants el les a lélicités. S. M. ayant apercu dans la foule M. le baron T'Kint de Rooden- beke, s'est approchè de l'honorable sénaleur d'Eecloo et lui a adressé fa parole. M. le ba ron T'Kint a fait remarquer a LL. MM. le beau tableau de M. De Heuvel, la Prière avant le repas, et le Rei ayant mandé M. De Heuvel, lui a dit des paroles trés-gracieuses. M. Anseeüw, qui a exposé une belle Mater dolorosa, a été également complimenté par S. M. Le Roi et la Reine se sont arrètés assez longtemps devant le magnifique buste üu lieutenant-général Capiaumont, fait par M. Robyn, sculpteur a Ixelles, qui a fait aussi le buste trés-bien réussi de M. le chevalier Par tbon de Von. A 3 heures el demie, LL. MM. et S. A. R. onl quitté le salon, et ils ont été salués de nouveau par des vivats trés-chalenreux. lis ont vivement rernercié les membres de la Commission directrice et sont retournés a la station pour se rendre a Bruxelles. Partout sur leur passage, dans le salon et au dehors, ils onl recueilli des marques non-équivoques de respect et d'affection. SECOURS POUR LES BLESSES ESPAGNOLS. Nous recommandons a la charité de nos leeteurs les blessés espagnols des deux camps et les quatorze soldats carlisles jetés sans ressources sur le territoire beige. A Bruges, chez M. lecomte Alphonse Van de Walle; A Yprcs, chez MM. Sirnve el M. Biebuyck; A Ostende, chez M. Aiirié De Smet; A Thielt, chez M,,es Priem; A Dixmude, chez les dames du comité local; A Furnes, chez MM" De Busscher el Bics- wal-Bril; A Thourout, chez M. Frédéric Del place. FAITS DIVERS. Navigation, Un arrcté minislériel du H 1 y LES DONS SOXT P.ECL'S:

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Journal d’Ypres (1874-1913) | 1874 | | pagina 2