enticre impartialilé, sera loujours defectuen -
se, paree qu'elle n'a d'aulies limiles que la
volonlé de fhomine.
Nous ne croyons pas qu'une seule objec
tion sérieuse puisse être failea la proposilion
que nous meltons en avanl: les nvanlages en
sont palpables. et nous espérons que M. le
minislre dc la justice voudra bien se melt re
en mesure de présenter un projet de loi en
ce sens pendant la prochaine session.
Les corvées que Ton impose a la garde
civique active, sont pour le inoins inuliies
el n'amenent aucun résuliat plausible, car
nous posons en fail qu'aujourd'hiii, a prés
les vin'gl-cinq années qui se sont écoulées
dépuis sa reorganisation, ('instruction mili
taire de Ia garde civique est inférieure a
celie qu'elle possédail il y a quatre lustres.
Cette année-ci on a imagine d'augmenler
encore les corvées inuliies: M. le general
Reriard a voulu se donner le plaisir d'in-
specler la garde civique de quelques villes,
et de ce jeu au soldat sont résultées des
revues hors ligne, des prises d'armes qui
ont amené des priscs.de bee, sans compter
les sérénades et les banquets offerts a M.
Finspecteur.
Le gouvernement ferait bien d'abolir ces
inspections, car nous défions le gardccivique
le plus enragé de nous dire quel en est le
résultat pratique: que M. Benard se contente
de parader avec son brillant uniforme dans
les solennités publiques a Bruxelles, c'est la
une satisfaction fort innocente qu'on pent
donner a M. Ie lieutenant général inspecteur
généralissime;maisdansl'inlérêi bien en lend u
de la garde civique, qu'il se borne la. La pa
rade, dis je, et c'est assez.
(Pat»-ie.)
UNE PECCADILLE.
On lit dans la Presse beige, journal de
morale indépendante:
Des petitions circulenl au sein de l'ag-
glomération bruxeiloise et se couvrent de
nombreuses signatures; elles ont pour objet
de solliciterde la clémence royale la remise
de la detention encourue par M. Fontainas et
ses témoins.
Aprés avoir gómi sur ce que Féchevin de
l'instruction pwblique dc Bruxelles paie
chèrément la fauledonl le duel a élé la con
sequence, la Presse ajou te:
Les peccadillos de ee genre sonl Irop
communes au temps oii nous vivons, elles
sont généralement acceptces avec tanl d'in-
dul'gence, qu'on aurait .grand tori, dans le
cas spécial qui nous occupe, de les punir avec
une rigueur excessive el qui dépasse loute
limite.
Trois questions:
Le personnel de rinslitnlion Gatli a l il été
admis a l'honneur dc signer la petition donl
il s'agil!
Seconde question: Est-ce que les membres
de la familleLehembre ont joint leur signature
a celles de ces dames et demoiselles pour ob-
tenir la grace de celui qui lua M. Lehembre
aprés avoir déshonoré sa somr?
Troisièmequeslion: Est-ceqne M. Anspach,
bourgmestre de Bruxelles, qui a élé prévenu
du duel et qui aurait pu l'empêcher a
signé ladile pélition?
iNous demanderions enfin si M. Fontainas,
aprés avoir eu tons les courages que l'on sait,
a eu aussi celui d'impiorer la clémence
royale; mais eomme ce conseiller communal
doit ét re persuade qu'il n'esl eoupable que
de «j)eccadiles,»tVoiis ne lui ferons pas l'hon-
neur d'insisicr.
«Au temps oii nous vivons, les organes
libéraux font grand étalage de «conscience
el de moralité publiqne, mais quand il s'a
gil d'un échevin de Finslruclion publiqne,
membre dc la loge des l'hilanfhropes, cor-
rompanlune insiitutriceeommunale cl tuante
un bomme en duel, on voit qu'ils ont avec
ces deux clioses la bien des accominode-
ments, (Coiirrier Ue Bruxelles.)
UN PF.U PLUS DE LOGIQIJE.
Frédéric Morin a voulu passer par l'église
avant de gagner le champ du repos. Grand
émoi dans la presse radicale a ce sujet.
Le H ippel regrelie amèrement qu'un ci
toyen dè la trempe de Frédéric Morin ait
donné cette preuve de faiblesse, si rare au-
jourd'hui dans le parli, el il fait des vocux
pour qu'un exemplé aussi deplorable ne soit
pas snivi.
II faudrail ponrlant s'enlendre a ce sujet,
messieurs les fibres penseurs, et lacher d'être
vin pen plus logiqtlés. Comment, vous faites
baptiser vos enfanls, vousètesparrains a l'oe-
C'sion, conune le couunun des fidéles,
car il ne faut pasmublier que le citoyen
Victor Hugo, cutre an 1 res, a tenu sur les
fonts baplismaux un des enfauts du citoyen
Rochefort; enfin, vous trouvez lout natu
rel d'imposer une religion a un petit être
impassible et inconscient,et vous n vou-
lez pas tolérer, cliez les grandes persoimes,
une croyance, une foi religieuse, qui sont
le résultat de leur expérience, d'une convic
tion acquisc et d'une volonlé rétlécliie? C'est
tout simplemenl absurde et ridicule.
ROME.
Un bibliophile allemand, qui a consacré
sa vic el sa fortune a ainasser des livres pré
cieux, a voulu avant de tnourir faire don de
sou trésor au Saint-Pore. L'autre jour, oil
apporta au Vatican un bulletin du cheinin de
l'ei' annoncanl l'arrivcea la gare de Rome de
76 eaisses de, livres a l'adressè de Sa S linlcté.
Une lettredes plus respectueuses avail préve
nn le destinataire de cel envoi.
Le Saint- Pére donna l'ordre dc faire retirer
immédiatenienl les eaisses et de les trans
porier dans la hibliothèque Vaticane. Le fisc
italion refusn de dclivrer les coli-c il exigeail
on que Ie Pape pnyal les droils de douane,
on qu'il 'fit aii ministère une suppligue de
mandant l'exemplion des droils, se basant
sur la loi des garanties.
Pic IX a du payer les droits el maintcnant
les 7G eaisses sont déposées dans les salles de
la hibliothèque Vaticane. Sa Sainteié a donné
l'ordre que la riehe collection du bibliophile
allemand premie place a cóié de celle Ié
guée par le savant cardinal Maï.
Le Saint Pére vierit d'acheler une magnifi
que sculpture répréserilant le Christ dl.u Co
lonne. Ce chef d'ffiuvre est destine ;i nrner la
Scala Santa. C'est cel escalier que Notre Sei
gneur lunula el descendil dans le palais de
Pilate. On voit encore sur les marches ren
et voit uil rilomuie-Dieu laissa lumber les
goutles de son sang divin.
L'AN.NIVERSAIRE DE CASTELFIDARDO.
C est le 18 Seplembre 1860 qu'avail lieu
le balaille de Castclfidardo.
Suivanl une pieuse tradition en honneur
chcz ceux qui out appartenu au régiment des
zouaves pontificaux, le général deCharettea
réuni, cette année, au chateau de la Conterie,
en Brelagne, qticlques-uns des^urvivants de
cette glorieu.se mèlée (]tii restera un litre
d tionneur pour les calholiques du monde
entier el surtout de France, de Bclgique el
d'lrjande.
Un service solennel a étécélébré en l'église
deCouffe, village oii est situé le chateau de
la familie de Charctte.
A[>rés l'absoute donné par Mgr Daniel, au-
niónier en chef du régiment, un déjeuner
servi sous une lente a réuni les zouaves pre
sents a eet aniversaire.
Au dessert, le général a prononcé le dis
cours suivanl:
CHRONIQUE JUDICIAIRE.
La Cour d'appel de Bruxelles, chambre
des vacations, a eu a s'occuper, dans son
audience du 19 decemois.de la cause de
la collision qui a eu lieu le l1 Janvier der
nier, enire deux trains de chemin de fer, a
la hauteur de la station de Dilbeek, sur la
ligue de Bruxelles a Gaud. On se rappelle
que cette collision a amené la morl d'un
garde et des lesions corporelles a de nom-
breux voyageurs. II a élé dömonlré que la
cause de cet accident est due a I'inobserva-
tion des signaux d'arrèt adressés au niaclii-
nisle Meystnan el au chef garde Wynen. Ces
préposés n'ignoraietij pas que leur train avail
devant lui un train de banlieue, parti de la
station un quart d'heure avanl eux. Aussi le
tribunal de Bruxelles, et la cour d'nppel aprés
lui, les om - iLs cöridamhés, le premier a 8
inois tie prison et le second a six mois de la
uièinc peine.
On se souvienl de toutes les infamies débi-
técs a propos de cet événement par lesjour-
naux libéraux, notamment par fEcho du
Parlement a l'adresse de M. Beernuert, mi
nistro des travaux publias.
En supposant que M. Jamar on M. Van der
Snclielen eut élé au pouvoir, aurait-il pu
mietix que M. Beernaerl prévoir et empèclier
celte catastrophe? Et, pourtant, nos adversai-
res n'qnt pas rougi de chercher a endosser a
M. Beernaertla responsabililéde cel accident!
C'est une veritable honte!
ARTS, SCIENCES ET LETTRES.
NOMINATIONS ECCLÉSIASTIQUES.
Mgr l'Evéqiic de Bruges a rioininé coré a
St-Pierre-sor la-iligoe, M. Gekiere vicaire de
St Nicolas a Fumes. Cure a Sluyvekenskerke,
M. Saleinbier, directeur de Sle Anne, lez-
Courtrai.
Sa Grandeur a nommé vicaires:
DeSt. Nicolas, a Funics, M. Billiau. vicaire
de Stavele; A Stavele, M. Pynoo, coadjuteur
de feu M. le cure de Stavele;
A St Georges (arr.de Bruges), M. Dedie, vi
caire a lloiiiliem Fit rues);
A Ilouthein (Fumes), M. Platevoet, vicaire
a St Georges (Bruges).
C'li rhn i«1 tie 1 »etile,
UNE REUNION... OBLIGATOIRE.
C'est done aujourd'hui, 26 Seplembre,
que se réuni! en Assemblee générale annuel-
le obligatoire f Association libérale
de not re ville.
Obligatoire!!! c'est le Moniteur de hi Fa
milie qui Ie dil... el c'est nous qui le croy
ons sans la moindre peine.
Nous Feussions même cru sans aucun avis
préalable, aeeontumés que nous sommes a
voir notre Conseil communal une émana-
tion de la susdite Association libérale tenir
des séances oft lout se passe le plus obllga-
loirement possible.... même pour feus MM.
les Progressistes.
Inutile- de dire avec quelle anxiété, nous
autres cléricaux, nous altendons la publica
tion du eomptc-rendii de cette séance.... oft
on n'aura garde de nous épargner.
A inoins que Ie Progrès, par prudence ou
sur ordre, ne garde le silence... ce qui est
encore possible.
Mais alors, nous aurons a placer notre
petit mot indiscrel....
Et, en tout eas, que le Journal de la Fa-
miile rnente, parleou se taise.... nous allons
rite.
UN SIGNE DE PROSPÉRITÉ!
Une belle et vaste prairie, sise rue de
Lille, en notre ville.
Mil. les amateurs peuvent a tout moment
se rendre compte de son superbe rendement,
en conseiiiant a pareourir la dile rue.
Pour (tins amples renseigtiemenls s'adres
ser a rilotel de- Ville.
On nousadresse la lettre suivante:
Monsieur Ie Rédacteur de la Palrie
Dans ces Iristes temps, il est permis de
s'entretuer, dans le duel, pour le inesquin
plaisir de sauver I'homieur qui n'est point en
peril. Mais il n'est plus permis de luer léga-
iement les coquins de la pire espeoe, comme
les assassins, etc. Au contraire, enlretemps
qu'ils atlendent, on leur batil de vérilables
palais, ou on les cntretienl confortablement
aux fraisdes conlnbuables, voire méine des
proches des vieliines.
Acluellemenl, deux de cesédifiees soinp-
lueux, ou Ie beau neleeè leen nen a Futile,
sonl en voie de construction: Fun a Vpres et
I autre a Fumes. Dopuis un an el demi on y
travaijle.
Désdeqirincipe, on a fait de grands efforts
a Fumes pour faire tra vail Ier les ouvriers le
Dimanche. Mais on n'y a pas léussi. Disons
toulefois en passant, que ce n'esl pas M.
Behaeghel qui a interpose son autorité pour
empècher le seandale. Non, ce sonl les ou
vriers qui se sont coalisès pour paralyser
les efforts des corruptpurs.
Mallieureusement, on a été moins heureux
a Ypres. Au vu e'tau su de tout Ie monde,
des ouvriers sont en besogne chaque Diman
che jusqu'a in id iEl hier les couvreurs de
zinc, se sont joints aux rnacons, etc., pour
faire entendre leurs coups de mart eau et fai
re un bruit infernal qui césonnail par touie
la ville.
Ces violations de la loi de Dieu sonl con-
nues, et l'on ne s'y oppose pas. Dependant
les ouvrages ne paraissent pas tant presser.
En effel quelques semaines de plus pour
achever ces belles denieures n'y feraient pas
grand' chose, car les prisonniers a Ypres ne
sont pas si mal logés.
Nous insislons une fois de plus pour qu'a
l'avenir, Ie gouvernement insére duns les
cahiers des charges des entrepreneurs de
travaux publics ['interdiction de faire tra-
vailler les ouvriers les Dimunches et jours
fériés. Trop souvent le seandale d'Ypres a
allligé nos yeux, pour que nous n'élevions
aujonrd'liui hautement la voix.
Par arrèlé royal du 23 Seplembre, la de
coration spéciale de 2" classe est aceordée aux
Iravailleurs industriels suivants:
hédéric Ianghe, bi ans, inarié, ouvrier
macon a Ypres.
Mui liu Desmedt, 39 ansmarié, ouvrier ma
con a Ypres. Tanglie el Desmedt sont em-
ployés respeclivenient depuis trenle-deux et
quaranleanschez M. J. Ver Eist, maitremacon
u Ypres. Depuis vmgt sept ans, ils travaillent
tons les deux a la restauralion de l'église col
légiale de Sainl Martin, en ladile ville. et i|s
ont déployé beaucoup d'aptitude, d'uiielli-
gence et de zèle dans ces travaux. La con-
dniie de ces ouvriers d'élile est a l'abri de
lout reproche.
Joseph Gliys, 08 ans, marié, ouvrier bri-
quelier a Dixmmle. Glivs travaifln depuis
(piarante ans cliez M. Vcrmeerscli a Dixniu-
(le. C'est un ouvrier (lont le putton fait Ie
plus grand cas, tanl sous le. rapport de Fac-
livilé el du dévoueinerit que sous celui de la
conduite".
Par arrèté royal du O Seplembre, les
subsides suivants, impulables sur le chapitre
VIII, art. 30, du budget du département de
pi justice (exercice 1874), sont accordés:
Fr. 987-50 au eonseil de fahrique de l'é
glise de Rcninghelst, pour la continuation
des travaux a cette église.
Fr. 500 au conseil de fahrique de l'église
de Diekebusch, pour la continuation des
travaux a cette église.
Fr. 500 au conseil dc fahrique de FEglise
de Waiou, pour Fagrandissenieiil de cette
église.
M. Amédée Houtave, de Damme, ancien
éléve du collége Sl-Louis, étndiant a l'uni-
versité calholique, vient de passer avec la
plus grande distinction, devant le jury de
Gaud-Louviti, Fexaineii du premier doctoral
en médecine.
FAITS DIVERS.
Messieurs,
II y a quelques années a peine, il me semMe
que cetaii hier, quelquesjeunesgens, n'écouuni
que la voix de leur conscience el celle d'un chef
il lustre, venaient se gr wper antour du Roi Pontife
pour le defend re conlre la révolulion qui voulaii,
conune el le veul encore aujourd'hui, anéanlir el son
pouvoir spiritnel el son ponvoir lemporel!
Quelques nvois aprés, ils versaient leur sang
pour ce grand principe qui, seul, peut sauver le
monde.
Tel a élé le berceau du régiment; et c'est pour
célébrer ce glorio.ux nnniversaire que nous sommes
réunis aujourd'hui.
ii Uien des événemenls se sonl passés depnis.
Nolre légende esl courle, souvent sanglante, mais
loujours glorieusc. Ilélas! messieurs, dc eeux qui
assistaient a celte balaille, cliefs el soldats, beaucoup
sonl moris! Ne les oublions pas!
a Messieurs, honorer tos morts, se rappeler un
nnniversaire, est non seulemenl la meilleure preuve
que l'on vil du passé, mais encore qu'on a foi dans
l'avenir.
ii l.a position actuelle est trisle personne ne
peul le nier. On me dil qu'il y a des gens ptrmi
nous qui désespèrenl! Je ne puis le croire. Dése'spé-
rer, nous, zouaves, jamais! Noire Ponlife el Koi
n'est-il pas la preuve vivanle de la foi el de l'espé-
rance?
>i Lorsqu'on a le bonheur comme nous d'avoir
des principes et des convictions el qu'on esl bien
délerminé a ne faire aueune concession, on est tou
jours sur de faire son devoir dans les temps les plus
difficiles.
Afiirmer sa foi, messieurs, est peut-êlre le plus
grand acie patriotique qu'il soit donné a un homme
de faire.
a Nous avons eu le bonheur de faire noire devoir
cl a l'étranger el en France; d'aulres l'ont fait
et tout aussi Men que nous. Ei savez-vous pour-
quoi nous avons marqué dans celte dernière guerre?
C'est que nous représentions une idéé, que nous
représentions un principe.
n Merci d'être venus, merci de (out coeur; et
pertneltez-moi d'adresser en voire nom uos homma
ges a celle vaillante femme, qui a l'honneur de
parlagerav.ee nolre général les soulTrauces de nolre
mallieureux et sainl t'onlife.
Dites-lui, madame, quand vous le reverrez,
qu'il peul loujours compter sur la parlie franchise
de sou régiment de zouaves el demanJez lui sa
liénédii lion, afin que pas un de m us ne faillisse a
mui devoir, a son honneur, el eomme cliréiien cl
comme Francais.
l.a vaillante femme laquelle le general de Cha
rette a fait allusion élait M"" Kanzier.
M le comle de Monli, ex aide de camp du géné
ral de Charelle, 'a, lui aussi, pril la parole pour
rendre hommage au comniandant. les zouaves el
rappeler un épisode de la guej'l'e de Yendée, donl il
tul le témóin.
iiC'élail en 1832; la baronne de Charelle, la
veille du s«»tilt'Viiu'.iil de \em1ée, pieuant congé
de soil loari. lui dil ces mots: Moumni, pars saus
era inn-; l'enfaiti que je porie sera digne de toi.
pi ('et enfant, messii urs, a ajoutó Ie comle de
Monti, est Ie général qui vous command,aita Palav.»
I.e soii déc<'i(e belle journéela Conté,lie, vide
des invités du matin, avail repris le caline des soli
tudes brelonnes. (Union)
Un petit livre, destiné a laire sensation dans le
monde musical et appelé a a me nor une réforme
dans le système d'énseigneirienl élémentaire tie la
nmsiquo suivi jnsqn'ici dans les maisons d'éduca-
tion, les écoles de musique.et les families, vient de
parailre sous le litre de: RcGiie.il de chants el exer-
cices vocaux servant d'introduction a l'enseigne-
ment de la musique, par J. Dc Stooi', professeur a
Routers, Fl.-Oec.
D'après l'aneien système, on commence l'ensei-
gnement musical par l'élude de 'a nolation. par la
lecture musicale, pat- une théorie bérissée d'exer-
cices a rides. Ces études ei ces exereiccs inspirent
le dégout; de plus, lts sirnos qui représentenl
les différents élémenls musicaux, absorbent lelie
ment l'atlention des élèves que eeux-ci les considè-
renl comme le principal el la musique comme l'ac-
cessoire
D'après le nouveau système présenté dans ce
Uecueil, l'auteur fait entendre la musique aux en
fants avant de leur faire con na it re les signes qui
l'expriment, de même qu'on apprend a parler avant
d'apprendre a lire.
Faire aimer la musique, cullivcr la voix et exer-
eer l'ouïe cliez les enfants, tout en les initiant peu a
peu aux procédés mécaniques do Cart, tel est le bul
que l'auteur s'est proposé d'atteindre.
L'opuscule est divisé en trois chapilres. l.e pre
mier contient le chant/ pratique suivi de la lecture
musicale; le second traite de'l'intonation, des gam-
mes el des intervallij (e troisième lenferme des
chants a deux partiës.'TI y est joint en appendice
quelques chants qué les professeurs doivenl faire
entendre a leurs élèves afin de développer en eux
('intelligence musisale.
Pour cliacun des chants, it y a un double tcxle,
l'un en francais et l'aulreen flamand.
L'auteur a été honoré d'une lettre de Monsieur le
Ministre de ('intérieur, en dale du 27 Juillet 1874,
donl voici un exlrait:
Votre ouvrage peut être mis ulilement entre
«les mains des élèves de nos écoles de musique.
n En conséquente Ie Gouvernement se propose d'y
>i souscrire en faveur de ces étabiissemenls.
Ce lémoignage nous parail Irop flatiteur pour
qu il soil nécessaire d'insister sur l'imporiance de
l'ouviage el sur le bien qu'il est appelé a réaliser
dans le domaine de l'édueuiion musicale. Que les
professeurs l'examinent, qu'ils eu fassent l'essai; en
peu de temps ils pourronl conslater par le progiès
des élèves, tous les avantages qu'emporle cette
nouvelle mélhodo sur l'ancienne. C'est, guidé par
une longue expérience que /auteur s'est decide a
publier le présent ouvrage, attquel, nous n'en dou-
loits pas, sera réservé le meilleur accueil dans les
maisons d'éducation, qui altachent avec justice un
grand ptix a t'enseigneméni musical.
S'adresser a l'auteur, rue du Nord, a Roulcrs.
Prix de l'exemplnire: fr. 0,80 avec les 13/12.
Tout envoi sera fait eontre rembourseuienl.
A VEXDRE 01' A LOUER
V[ires, le 21 Ssptcmhre 1874.
Bons a étre rossés.Telle est la definition
que la presse intelligente donne des calholiques
fervents qu'elle appelle des pèlerinards.
Les Fails Divers, excellent pelii Journal de
Bruxelles fail a ce sujel Us reflexions suivanles:
Nous avons ici a Bruxelles un mijlier peut-êlre de
libéraux qui on fait jadis a Paris le coup de feu con
lre les calollins assez bétes potir croire aux
miracles el faire des pèlerinages. Ou les apelle des
communards.
Voila des gaillards comme il vous en faut. F.nre.
gimenlez-moi ces braves a trois poils et bons a (out
faire. L'argent ne manquera pas pour les payer La
franc- maQonnerie a des eaisses pleines el l'on pourra
même ouvrir une souscripiion, comme pour les fu
sils de Garibaldi.
Vous arinez ces estimables individus et vous les
placez Dimanche 4 Octobre, par cxcmple, sui les
ronles qui mènent a llal et oü doivenl passer les
pèlerins bons a être rossés.
Quand les pèlerins passeronl... pan! pan! La,
mons Bertram jadis joürnalisio calholique a
I 'Emancipationaujourd'hui rosse urau Jour
nal de Gand, vous pourrez satisfaire voire haine
d'aposlat ou de Tariule. A chaque femme qui totn-
bera, a chaque enlani touché, a chaque vieillard
frappé, vous crierez votre malediction:
Ceux qui sont assez bêles pour croire aux mira
cles et faire des pèlerinages ne sonl bons qu'a être
rossés.
Mür pour le del. Un douloureux incident
a attrislé le relour du pèlerinage de l.ourdes. La
presse libérale en a profiié pour jeter sa bave impie
sur les miracles.Aux yeux des croyants, il y a la un
triomphe el une mort édifiunle.
M. 1'abbéCvicaire a Léau, souffrail de
puis longlemps, el beaucoup, d'un mal impiloyable:
un anévrisme.
II avail entrepris le voyage de Lourdes, demandan!
a Marie-lininaculée, de le guérir ou d'oblenir de
liieu qu'il le rappelal a lui.
II avail le pressentiment de sa fin prochaine; ap-
prenanl qu'un préire du diocese de Rodez étuit moiq
pendant le pèlerinage du même mal qui l'aflligeail;
il disait a ses amis: cesera bienlèl mon tour.
II y accomplii cependant avec nous tous les pieux
exetcices du pèlerinage: A. N. D de Buglose, ne
pouvant célébrer la messe, il requt la sainte com
munion; et quelques minutes aprés êlre remonte
duns le second train il expira dans les bras dc ses
confrères, ayanl regu la dernière absolution.
Les deux trains s'étani irouvés réunis la slation
de Laboubeyre, la nouvelle se rép n lil avec la rapi-
dile de I éclair, et causa une consternation profonde.
C esl qu il existait eutre lout ceux qui faisaienlparlie
de la caravane, un lien myslérieox, une solidarity
élroile: lous, on s'étail Irouvé aux piedsde Marie,
on avail prié ensemble on avail reeu Ie Dieu eu-
cliarislique, el le coup douloureux qui fruppail l'un
de nous, nous alleignaii lous.
A peine eul-on besoin de demender aux pèlerins
de réciier le chapelet pour Fame du défunt, lous le
firent avec ferveur.
Un de MM. les commissaires demanda aux 2S0
prêlre:- présents de célébrer une messe puur lui et
aux laics de faire la saiule communion, avec appli
cation de l'indulgence pléntère a son intention.
line faisaii que Iraduire a haule voix la pensée
de tous les cceurs, et recueillit un engagement una-
nime qui, au moment oü ces lignes paraitront, sera
déjè, j en suis iniimement convaincu, religieusement
accompli.
Les détails que je vous ai donnés sur cetle mort
inopinée, n ont élé connus que peiita petit: ils.ap-
portaient a noire douleur une consolaiion puissante.
Oil se demandail si cette morl n'était pas un eflel
des miséricordes de Marie: sans doute il est trisle
de mourir a 300 lieues de son pays,loin de sa familie,
sans pouvoir recevoir tous les sacreinenls de FEgli
se.
Mais mourir après un pieux pèlerinage, presqu'au