MS Vaillance des chemises rouges. Lettre GARIBALDI EN FRANCE. 5 aGANC 9me année. Nos 915 Mercredi 7 Octob. 1874. Protestation tie Mok l'évéoue de Kevers. Les garibaldiens ne leriaienl auciin coniple des avis du AIoniteur; les scènes scandaleuses de 1161e et d'Aiitun se ienouvelèrenl dans le diocese de Nevers; alors. Jlgr Augustin 1'orcade publia la protestation suivante: Le Journal parait lc Mercredi et le Samedi. Les insertions coütent 13 centimes la Iigne.Les réclames, dans le corps du journal, se paient 30 centimes la ligne.—Un numero du journal, pris au Bureau, 1,> ceninne.s. Les numéros supplémentaires cornmandés pour articles, Réclames ou Annonces, coütent 20 Ir. les 100 exemplaires. C II E TI OS II E V E II. L'ENSEIGNEMENT DE L'ÉTAT. La presse iibérale dénonce les catholiques comme hostiles a renseignement de l'Etat; mais ne sont-ce pas plulót les catholiques qui ont droit, de dénoncer Fenseignement de l'Elat comme hostile a leurs croyances? Po ser la question, c'est la résoudre; car, de l'aveu des libéraux etix-mèmes, l'inlérêt qu'ils porlent aux écoles officielies est basé sur Eindiffereniisme légal et Fhostilité de fait de renseignemant officiel a l'égard de la religion. Pourquoi nos adversaires combat- tent-ils la loi de 1842"? La raison en est bien simple: paree que cette loi préserve encore, la du moins oü elle est loyalement exécutée, nos éeoles primaires de la contagion de la morale indépendante et de la libre- pensée. La Constitution beige proclame la liberté d'enseignemenl. D'après noire droit public, catholiques et libéraux peuvent done, les uns créer des écoles oü la religion oceupe la place suréminente qui lui revient, lesautres fonder des établissements d'instruclion oü la religion est soit comballue, soit dédaigneu- sement passée sous silence. Les catholiques ont largement usé de la liberté d'enseignement; les libéraux, au contraire, sont restés a peu prés inaclifs sur ce terrain. Ce double phénoméne tient, d'une part, a l'espril de zcle et de prosylélisme qui carac- térise PEglise catholique, et, d'aulre part, a ce que les libéraux, peu généreux d'habitu- de, ont su absorber et escroquer au profit de leur propagande seclaire la plupart des éta blissements officiels destruction, au degré supérieur et moyen. II suit de la que fenseignement de l'Etat 1 "i. W i ■"■■"■I est devenu une institution iibéralevouée a la propagande libérale et, par conséquent, a l'hostililé systémalique contre PEglise catho- lique. Le IibéraI isme est, en effet, dans toutes les sphères de l'activité humaine, l'antilhése du calholicisme. Aussi est-iI devenu moralement impossible a un père de familie, religicux, soucieux de l ame de ses enfants, de confier ceux-ci a la plupart des écoles de l'Etat. Cela est si vrai que nous en appellerions volontiers sur ce point au témoignage des libéraux honnèles eux-tnèmes.... Supposons, en effet, un pere de familie étranger, écrivanl a un de ses amis de Bruxelles, d'Anvers ou de Gand pour lui adresser sou fiIs qui vient, en Belgique, achever son education. Ce pére de familie est catholique et il demande a son ami de veiller a ce que son enfant qu'il lui confie demeure fidéle a ses croyances el a la pra tique desa religion. Que diriez-vous main- nanl, que dirait tout liotnme loyal, si celui qui a élé invesli par un père chrétien d'un tel mandat de confiance envoyait Ie jeune homme re-mis a sa solliciltide dans une école de l'Etat? Evidemmenl, si l'on vent être sin- cère, il faut bieu reconnaitre qu'il y aurait la un acte d'insigne déloyaulé, une cruelle Irahison, une veritable félonie!... Telle élanl la situation, fa ut-i I s'élonner, nous le demandons, de faltitude des catho liques el de la presse catholique a l'égard de l'enseiguement de l'Elat? Ünt-ils done lieu de se louer d'éeoles subsidiées de leurs de niers et dirigées conlre leurs croyances?... lis devraient ètre véritablement stupides et ils mériteraient d'encourir l'accusation d'in- inielligence que la presse libérale leur jette tous les jours a la lèle, s'ils pouvaierit se fai re illusion sur la guerre dirigée conlre leurs inlèrèts les plus chers el accorder leurs sym pathies a une institution tlesimée précisé- menia élever des génératioris de 11bres pen- seurs, el qui, sous nos yeux, alleini hélas! trop efTicacemenl ce deplorable but. C'est done par principe, comme nous le disions il y a quelques jours, que nous com- battons fenseignement de I'Eiat. Nous lui reprochons, au point de vue constitulionnel, de consacrer une injustice et d'organiser un privilege au proül d'uu parti. Nous I'accusons, au point de vue reli- gieux, d'ètre un foyer d'anti-chri&tianisme, une pépiiiière de iibres-penseurs. Et si nos adversaires voulaient apporler dans leur polémique quelque franchise, ils recodnaitraient Ie bien fondé de cetle dou ble affirmation, basée sur des fails qui res- plendissent de toutes les claries de l'évi- dence. II y a quelques années, au Congrés des sciences sociales a Gand, un libre-penseur trés choyé du libéralisme beige, démorilrail avec beaucotip de lucidité l'incompélence de l'Elat moderne en maliére d'enseignemenl. I! concluait en ces termes: L'Etat eusei- gnanl doit preparer sa destitution. Le mo tif politique que M. Jules Simon assiguail a eelle réforme, c'élait la cramte plus ou moins fondée que fenseignement officiel, placé alors, dans son pays, sous la direction suprème du gouvernement de Napoléon lil, ne fit trop d'impérialistes et n'arrèfat en France la rève républicaine. A plus l'orte rai son, devons-nous envisager avec defiance la propagande ariti-religieuse, orgamsée sous le couvert de l'Etat beige, mèuie sous les ministères catholiques, par un enseignement que la Frauc-maconnerie a réussi a consti- tuer, aux frtrts de tous les contnbuables, a son image el a sa ressemblance. (Bien public.) CE QUI A FAIT NOTBE SÉCÜfilTE. C'esi quelque chose dans la vie d'un peo ple qu'une période non inlerrompue de quaranle-qualre années de paix et d'exislen ce propre, au milieu de bouleversemenls qui out tout change autour de lui. Si nous pou- vons nous applaudir a juste litre d'un phé noméne aussi heureux, nous avons lout intérèl a l'étudier avec soin, afin de ne pas nous exposer a compromeltre l'avenir. S'agit-il de remonter aux causes, neulra- lité, diront les uns, Constitution répondront les aulres. Deux bonnes garanties sans doute, mais qui louchent plu lót a la forme qu'an fond. Les annales conlemporaines nous mon- tre.nl, a chaque page, les neutralitésjon- chant lesol; et ailleurs, les constitutions qui se succédent, plus fragiles et moins durables les unes que les aulres, sont la pour démon- Irer que les savants équilibres n'ont jamais suffi a sauver une nation. Qu'esi-ce done qu'un mécanisme sans la force réguliere el tempérée qui l'anime, un ensemble d'insti- tutions sans l'esprit public qui le vivilie, un code sans les fortes moeurs? Trop souvent, dans la pratique, l'Etat est envisage comme une chose faile pour le ser vice de quelques-uns pourvu que les appa- rences puissenl ètre sauvées, la liberté com me un droit de mal faire, l'autorilé moins comme un dépot sacré que comme un patri- moiue a la disposition de l'arbilraire, el les masses, tour a tour comme un instrument a la merci dés ambitieus ou comme un souve- rain irresponsable, source de tout pouvoir et puisant sou droit en lui mème Qui ne connail les dangers que nous ont fait courir et que multiplient chaque jour autour de nous les fausses theories et leurs docteurs intéressés? On tie parle qn'émancipation, nobles as pirations el progrés, el a ce people objet de lanl d'apparente solliciltide ou prépare l'in- struction ande, le desséchement du cceur par l'athéistne, la corruption morale décorée du nom de civilisation, ct des convoilises fatalement destinées a devenir redoulables. C'est l'ceuvre par excellence du libéralisme maconnique. On alïectc le plus grand respect pour les franchises inscrites dans nolre paclc fonda- menlal, et volontiers on accuse les catholi ques de les détesler au fond du cceur. Mais si des paroles vous passez aux actes, les choses vont lout a fait changer de face. Tous ces grands parleurs rivalisent de mesquines finesses ou d'abus de la force, quand ils lc peuvent, pour avoir raison des liberies qui leur sont odieuses el toutesexeepié la leur se trouvenl dans cette categorie. Ils ne font du reste que suivre servilemenl la tradition mauvaise. Le libre-penseur qui a le pied sur nos tombes est le frère cadet du philosophe vol- tairien du XVIII0 siècle. Le bureaucrate fouillarit sans relache dans son arsenal de vieilles lois, pour y trouver de quoi vexer le ministre de la religion et faire échec a la liberté des cultes, n'est qu'un éléve lointain dc ce représentant du vieux libéralisme qui réclamait déja au Congres uaiional la suprematie de l'Etat sur l'Eglise. •tel tc to O Éd Z Z O ca -< co TT- O O O ia as cs S w* S3 CS Ypres-Poperinghe, 6-80,9-07,12-08,3-87,6 80, :k Poperinghe-Y pres, 8-38, 10-00, 4-10, 8-28. 8-48,9-80. Po- Bruges-Roulers, 8-28, -40. 1,08, 8,26, 6,38. Poperinghe-Ypres8-1 r>,7-28,9-30,10-88,2-18,8-08,9-20. peringhe-flazebrouck, 7 13, 12-28, 4-17, 7-13. Hazebrouck Ypres-Roulers, 7-80, 12-28, 6-43. - Roulers- Ypres, 9-28, 1-80, 7-80. Roulers-Bruges, 8-43,11-34,1-13, (L. 8 56), 7-30, (9-88. Lichierv.) Liehterv.-Thourout, 4-28 m. 12-80, 8-13, 6-42. Lichtervelde-Courtrai, 5-28 m. 9 01, 1,30, 8,48 7,21 Zedelgliem Thourout1 Ypres-Courtrai8-34.9-49,11-18,2-38,5-23. Courirai-Ypres, 8-08,11 -02,2-86,5-40,8 49. Ypres-Thourout, 7-13, 12 06, 6 20, (le Samedi a 5-80 du matin jusqn'a Langberoarck). Thourout- Ypres, 9-00, 1-18, 7-48, (le Samedi a 6-20 du maiin de Langtiemarck a Ypres). Comines-Wariiêiou Le Touquet-Houplines-Ar»ïezhières, 6-00, 10,15, 12-00, 6-40,Armentières-IIouplines Le louquet-War- nêion-Comines 7-28, 10,50, 4-10, 8 -40. Comines- Wamèton 8-40, m. 9-30s. Warnêton-Cowmes 5-30, 9-50, Courtrai Bruges, 8-05, 11-00, 12-35, (L. 8-15), 6-33. (9-00 s. (Licliterv.)— Bruges-Courirai, 8-28, 12-30, 8-13, 6-42. Bruges, Blankcnberglie, Ilevst, (Elat) 7-30.9 45,11 04,1,20,2 28,2-50,5 20(exp.) (S 8-50)7-35 (exp.)8-45. (bassin)7-00,7-36, 9-81,11-10,2-312 36,5-28(exp.)(S.5 86)7-41(exp.)8 81.lleyst, Blankcnberghe, Biuges, 8-48,(L. 7-20) 8,30,11-25,1 23,2-48, (exp.)4-10,8-30,(D. 6- 15)7-28. Blankenberg. Bruges, 6-10,(L 7-42)8-55,11-85,1-48,3 O5(exp.)4-30,0 00(D. 6 33) 7,007 48. Ingelmuuster Deynze Gand, 5-15,9-41, 2-r.3. lngelmunsier-/>ylï»ze, 4-50 2" cl., 7-18. Gand-Dey trie-higetmunstcr, 6-58, 11-20, 4-46. Deynz e-big el munster, 7,31 9-10 2C cl, 11,54 5,19, 8-20 s. ingelmunster-ZwsepAeOT, 6-05, 12-10, 6-15. Anseghem-Ingelmuuster, 7-42, 2-20, 7-45. Lichtervelde-Dixrr/jde Furnes el üunkerke, 6--30, 9-08, 1-35, 7-85. DizwAerAe-Furnes-Dixmude et Lichtervelde6-48, 11 15, 3-485-05. Dixmude-A'teizpoH,9-58,10,38,2-20.8,10 8-40. -^-Nieup-Dirm,(ville)7-40,12-00,4-24,8,86,9,30,(bains)7,30,11,50,4,18,5,50. Thourout-Ostenda4-50, 9-15, 12,05, 1-80, 8-08. 10,13— Oslende-Thourout, 7-85, 10-10, 12 25, 4,48. 6-13. 9,15. Selzaele Eecloo, 9-05, 1-25, 8-25. Eecloo-8'e/zaete, 8-35, 10 15, 4-22. Gand-Terneuzen, (station) 8-17, 12-15, 7,28. (porie d'Anvers) 8-30, 12-40. 7-43. - - IVnéuzoi.'Gand, 600, 10-éÓ, Selzaeie-Lokeren, 9 04, 1-30, 8 30. (le Merer. 3-10 m.) Lokeren Selztote, 6 00, 10-25, 4 4.-). (Ie MaiUi, J,30.) 40. c O H. R B8POND A N C II 9 COURTRAI, BRUXELLES. Courtrai dép. 6,37 10,53 12,33 3,47 6,38. Bruxelles tirr. 9,20 1,35 2,25 0,14 8,58. COURTRAI, TOURNAÏLILLE. Courtrai dep. 6.37 10,86 2,54 5,34 8,47. Tournai arr. 7,28 11,47 3,48 6,29 9,41. Lille 7,37 12,08 4,00 0,32 9,53. BRUXELLES, COURTRAI. Bruxelles dép. Courtrai arr. 5,22 8,00 8,28 10,46 12.21 2,44 838 7,56 6.47. 8,44. LILLE, TOURNAI, COURTRAI. COUnTRAI, GAND. Courtrai dép. Gand arr. 6,42 8,01 12,31 1,51 3,44 5,04 6,40. 7,56. Lille dép. 8,20 8,28 11,05 2.18 5.20. Tournai arr. 5.42 8,56 11,34 2,40 8,39 Courtrai 6,34 9.47 12,26 3,18 6,33. GAND, COURTRAI. Gand dép. 5,18 9,38 1,28 4,24 7,21. Courirai arr. 0,34 10,51 2,49 5,31 8,42. BRUGES, GAND, BRUXELLES. BRUXELLES, GAND, BRUGES. Bruges dep. Gand arr. Bruxelles 6.49 exp. 12,34 7.34 1,49 8.50 4,00 3,52 exp. 0,43 4,42 7,58 8,50 9,31 8,19 exp. 10,20. Bruxelles dép. Gand arr. 6,00 Bruges 7,20 8,14 9,41 10,34 11,83 1 23 2,38 3,12 4,20 exp 5,11 6.37 7,22 8,55. 7,22. 8,38. Suite. Voir le N" précédent. X. «i I. nu de nos premiers devoirs élanl de prendre la defense de nos prélres conli-e Ionic iujii.-te agression, nous ne ponvons nous dispenser de déuuneci- au tliocèse et dé léproiiver, avec toute 1 énergie de noire time les fails siuvaflls: Le Mardi. 27 Déccmbre dernier-. tin millier de garibaldiens se rendaienl de Morraes a Claraecv, sous les ordres de Hicciotti Garibaldi. Chennn faisant. le gros de la colonne s'arréte a linages et y fait halte de onze heures dn matin a une henre après-midi. Ofi est Ie Curé? Oh est le Curé? s'écrient anssilot les plus inlrépides. On leur indique le presbytère. Le premier qui s'y présente se donne comme infirmier d'ambulance et deman- dc une bouteille de vin pour un officier malade. En voici deux, lui répond Al. le Curé de Ruages, avec cette aménité et eelle bonne grace que tout le monde lui connait. Surviennent quel- ques autres hommes, officiers on soldals, récla mant pour eux-mcmes des rafraichissemenls. Les pauvres soidats, nous écrit l'excellent curé, ■sont si dignes de pilié par ces temps si rigoureus, que je m'apprêlais a les soigner de mon mieux, quand tout a coup ma maison est envahie par une foule tellemcnt notnbreuse qu'il n'y a plus moyen de rien organiser. Al nis avee de pareils gens, il s'agit bien d'or- ganisation! le désordre el le pillage en tiennent lien, et ce qui s'est passé au presbytère de Ruages pourrait exciter l'envic des plus farouches Prus sian sEn nn clin d'oeil toutes les portes sont oiivertes on forcées, a coinmencer, bien entendu, pat- eelle de la cave, el des peliles provisions qui se trouvaient dans la maison. il ne resta bientöt plus miette. pas même une miette de pain. Alais, laisse/.-moi done au moinsde quoi diner' s'ex- clamait naïvemenl le pauvre curé. Quand on n'a pas de quoi manger, lui répond un officier, ou se serre le ventre! Ce n't-sl pas tont. La bande remarque quatre modestes cadres qui enlourent, sous verre, le premier, le portrait du Sauverain Pontile; le se cond, celui de l'évéque diocésain; le troisième, une photographic des proftsseurs du petit séini- naire de Saint Cyr; le qiialrième, la pholographie d'une chapelle. En voilit plus qu'il n'en faut pour surexciler l'ardeur martiale de ces preux. Ver res et cadres sont a l'instant brisés. On s'acharne surtout eontre le portrait du Saint-Père que l'on transperce et que l'on sonille. Pour la phologra phie des professeurs, elle est emporiée, sans qu'il soit facile d'en comprendre la raison. Une carte des Eiats-Pontificaux est de plus tailléeeu pieces avee une telle violence qu'on voit encore assez prolondément l'entrée dans la muiaille la pointe du sabre dont on s'est servi pont- eette belliqueuse operation. ii Aux diverses reclamations du curé, les offi ciers répondirenl: tantót: qu'il aurait du fermer ses portes: tanlót: qu'il pouvait bien souffrir un peu une fois en passant, pour les défenseurs de la France! ii II sen li-ouve un qui, faisant semblant de compatii- a ses peines, lui offre de rindeinntser. Le curé, bien entendu, refuse avee dignité. Le garibaldien insisle et lui jette. pour ainsi dire, it la face, quelques menues pieces de monnaie, c'élait de la monnaie pontificale, laqtielle est, on ie sait, démonetisée. Après le pillage el le vol, une insulle grossière et une amère dérision! ii Tels sont les fails qui ne peuvent, on le corn- prend assez, nous trouyer uididérenl. Alais com ment en oblenir justice? Recoui-ir pur vote de pétition a une assem- blée indépendante, n'est plus possible. Nolle assemblée issue de l'éieclion n'a pu trouver grace devunl la nouvelle répiiblique. a II servirait de peu d'invoquer la sainteté du droit en des jours oil, dans la pratique, le droit n'est plus qu'un mot livré a la traduction fibre des passions el des caprices. ii Plus inutile serait-il encore de réclamer la protection des lois dans tin moment oh Ie premier venu fait et défait des lois, sans autre regie ni frein que son bon plaisir. ii dependant Dieu qobs resle dans le ciel, et sin- In terre la conscience publique. i> Nous en appelons a Uien qui rendra, tót ou lard a ehacun selon ses oeuvres. n Nous en appelousala conscience publique, dont I indignation, sagement contenue par la pre sence de l'ennemi, se manifeste a sou henre par l'un de ces verdiots dont on ne se rclève point. n Augustus, évêque de Nevers. XI. d'un M01HLISÉ CANTOJXIXÉ A AuTUX, Au commencement de Janvier, le Journal de Alacon faisait les observations suivantes stil le ï-óle que certains télégrauimes altribuaient a Garibaldi: ii II y a évidemment un pnrii pris, de la part de quelques sectaircs, de trompcr la France et l'Eu- rope au sujet de Garibaldi. Pendant que ee général se promène bourgeoisement a Dijon, en victoria a deux chevaux, des télégrammes portés dans tous les coins du monde le font raanoeuvi-er sur les champs de bataille, ou assister a des combats dont il s'est toujours leun a distance. «Si le général Garibaldi se prépare a quelque chose, nous craigrions bien que ce ne soit. ii en croire les propos semés par les miliciens, a porter ia guerre civile en France, le jour oh les circon- stances favoriseraient ses idéés et ses plans (1). -i (I) Le Journal De Macon no se trnmpait pas; Gari baldi élait tont disposé a bouleveiser la France, si los circonstanees le lui eussenl permis. II éerivait de Caprera, le 1 Mars 1871a l'un Je ses amis de Paris: A l'appui de ces reflexions, le Journal de AIacon produisait la lettre suivante: i' Monsieur le directeur, )i J extrais textuellement d'une lettre d'un gar de national mobilise, cantoimé ii Autun les lignts qui suivent: ii Nous sommes chargés du service, car les garibaldiens ne font rieu du tout: ils sont bien nourris, ils sont les maitres a Antun, et le mobile et les mobilisés font leur service. Tons les deux jours il faut ètre de garde. Enfin il le faut et ne rien dire... ii Quels heureux guerriers que ces garibaldiens, bien payés, bien nonrris, aucun service dans les cantonnements, et de plus, complélemcnt a l'abri de la balie. On doit le croire, du moins, puisque, malgré leurs nombrcux hatits-faits, on n'a pas encore cilé un blessé ou un mort parmi les chefs ou les soidats. Je ne puis comprendre comment les mères de familie, justement soucieuses de la vie de leurs (ils. ne leur lont pas choisir un corps qui les met Ir; lil a l'abri des coups, sgns pour cela sacrifier la gloire. li En effet, les garibaldiens n'ont-ils pas seuls battu les Prussiens en Bourgogne et ailleurs? C'est bien simple. Nos braves soidats portent le poids du jour, bravent la mitraille, infligent une u Mon clier Sardina, ii Diles aux Parisiens que je serai avec eux jour oh ils voudronl laver le sol de leur belle patrie de la souillure du despotisme et du prèlre, et que, dans leur détrosse, je les aime davantage. Garibaldi,

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Journal d’Ypres (1874-1913) | 1874 | | pagina 1