3. Toutes les qiiéslionsseronl résolues par
Lui et de lout ee qui doit ét re résolu,
rien ne sera résolu saus Lui.
4. C'ost en Lui qifétail la v.ie, et la vie
est la Ininière des hommes.
3. Et la Lumière luit daus les ténèhres el
les lénèbres ue Tout point comprise.
6. II y ent une HniIe, rionimée huile atrié-
ricaiue ou Pél role qui fut euvoyée
par la Raison.
7. Elle viut pour êlre témoin et rendre
témoignnge a la Lumière afin que
tous erwsseni en Elle.
8. Elle n'élait pas la Lumière, mais elle
vinl pour rendre tétnoignage a la Lu
mière.
9. C'élait la vraie Lumière qui doit éclai-
rer tous les hommes venanl en ce
monde.
10. Elle était dans Ie monde, et Ie monde
a èté fait par Elle ci Ie monde ne l'a
point connue.
1 i. Ee Pélrole a coulè sous nous, mais les
hommes ne Lont point trouvé a
temp's.
12. Mais Ions ceux qui croiront en Lui se-
ronl considérés comrne enfants de In
Commune: e'est a-dire, ceux qui
croienl en soii norn.
13. Et le Pélrole a flamboyé plein de jus
tice et de grandeur et nous avons vu
son edel magnifiqne.
14. C'esl dn Lui que la Commune a rendu
témoignage lorsque Paris était cn-
flammé: cr qui viendra aprés moi sera
au de.isus de moi, paree que ce sera
plus grand,
lb. El nous tons, nous croyons a la force
saluiaire du Pélrole, Luniqueet véri-
lahle Lumière.
Nous n'en doutons pas, ajoute I Journal.
(TAnverx: le libéralisme que les publications
pétroleuses gênent, puisqu'elles émanent
d'alliés, (lira domain que eet évangile n'est
qu'une farce. C'est ainsi qu'il a qualilic les
htariies publiées dorniérement. Nous n'en
signalens pas moins cel te nouvelle affirma
tion pélroleuse a l'nttenlion publiqneet par-
liculièremcnl a celle de l'nntorilè.
Ajoulons que eet. Évangile sacrilege est.
suivi d'un vil arlieulel ou Ie Hoi Leopold II
te sleur Cm Ion coiritiie dit Ie scribe
gueux, joue le röle d'un rilraud en bonne
fortune.
LES OUBLIETTES
DU JO 11 UNA 1)11 BRUGES.
Pas-c quelqiies années l'on découvrit, dans
un chateau de Eranee, de faineuscs oulilicttes
du moyen age; la presse voltairienne en fit
grand hruit. Les bas-bleus de'ce temps dé-
roulaicnt devani leur public toute la série
des crimes el des o t roei lés (lont ces lieux,
ignores des homrpes, avaient élé les lémoins.
On siippulail le nombre des malhenreux qui
y avaient trouvé la mort aprés s'êlre rongé
bras et jambes pour écarler le plus lorig-
lemps possible le supplice de la faim. Déja
Ton-se proposail de convoquer les savants
de loul.es les académies pour faire l'exainen
des debris de squeleltes trouvés dans eet
autre du crime, el les vaudevillisles prépa-
raient, sur les abus d'un autre age, quelquc
piéce a sensation, propre a faire l'èd neat ion
politique des apprentis-pélroleurs de ces
temps.
Par malheur, ITiomme qui se Irouvait a la
tète des Iravaux de reslauralion, sans èlre
clerical Ie moins du monde, était un rude et
vrai savant; il déniunlra aux aigles de Par-
cbéologie de feuilleton que les fameuses
oubliettes étaienl des latrines, el que les
squeleltes horriblement mutilés étaienl tout
.bonnenient les debris des carcasses du gros
gibierque les sires de céans avaient servi a
leurs botes aux jours des grandes cbasses et
des solennités qu'ils avaient l'babitude de
célébrcr priricièremenl.
C'est le mème doigl que la commére du
Journal de Bruges s'est fourré dans l'oeil
jusqu'au coude. Ut) garde de génie a trouvé
des oubliettes dans la caserne de la rue
d'Ostende, l'aneien convent des Apostolines.
dit l'érudil écrivain, dalant de la fin du lom°
siècle. Par malheur, les Apostolines furent
fondées par Agnès Baliques, qui mournt l'an
1700, ellos ne vinrenla Bruges qu'en 1721.
a la demande de l'évêqne, Mgr Van Susteren
et n'habitèrent rue des Baudets quedepnis
1783. La commére ne se mouchepasdu
pied en fait d'hisloire. Passons la dessus.
Nous épargnons a nos lecleurs la mise en
scène: on y parle de sons crcux cl d'anfrac-
tuosités, dc constructions récentes ct d'une
petite porie en bois percée d'un Iron carré.
Quelle horreur! Aux regards s'offre
une salie longue de dix metres el large de
buit. Quelles colossales oubliettes!
Puis le fond de celte salie est garni de quatre
rangées de lombeaux, dans lesquels des ca-
davres au nombre de trenlc-huil; tous les
caveaux soul clos par un mar d'une demi-
brique. La léte des squeleltes est déposée sur
une petite bolle de paille et presque loules
ces tètes portent des traces de couronnes en
buis ct en lleurs arlificielles; puis le sol est
parserné d'ossements, el sur un emplacement
vofné, l'on voil la parlie postérieure d'un
sqiieletle riuyunl pus eu cercueil (ici l'on
fait ituliquer) et ayant élé depose cn cel en-
di'oil, lespieds en avanl. (encore de l'Ita-
liquc!) Ami lecteur, n'est-ce pas horrible?
Et puis le savant Journal de lBuyes qui
songe involontaireinent a quelque drame
lugubre qui peut s'êlre passé en cel en-
droit... qui parle dc communications avec
d'autres locaux mvstérieux et de lieux
que l'on a voulu cucber aux yeux des inves-
tigateurs.
Hélas! commére, vous y étes pour vos
frais. Ces oubliettes colossales nc soul autre
chose (pie le caveau funeraire des Thérésien-
ncs, qui out demeuré la depuis 1068; les
ossemenls épars, le squeleite mulilé et auires
gracieusetés du mème genre, soul l'ouvrage
de vos chéris, les sans-culoltes dc 93. qui
cherehaienl dos trésors dans les tombes pai-
sibles oii vous eherchez une palure pour vos
lecleurs blasés ct qui soul reverius peimuds
toni comrne vous. Si vous voulcz nous en
eroire, kous ne vous risquerez plus sur le
terrain archéoJogiquc; qui a la rage dc dé-
couvrir des oubliettes, linit par trébueher
dans la lossed'aisance.
RAPPROCHEMENT.
Les scribes du libéralisme fouillent dans
le passé dans l'espoir d'y houver contre les
catboliques des armes que ue leur fournis-
sent ni les actes du gouvernement ui l'atti-
tudc de ses ennemis.
II y a eu des abus, saus donte. dans le
(emps passé; il y en a a loules époques; inais
autrefois pas plus qu'aujourd'hui ils ne sonl
impulables a I'esprit catliolique. Ccux qu'on
accuse, s'ils n'élaient libres-penseurs, étaienl
plus ou moins libres-vivcurs; c'étaient les
libcraux de l'époque. Au lieu de rappclersi
mal a propos les abus d'un autre age. le
libéralisme ferait mieux, dirons nous avec le
Nouvelhste de Verniersde cbercher un,
rcmèdc aux.maux qu'il produit ou-qu'il ne
cessc dericonrager.
I.'esclavagc moderne c'est celui du vice, el
il y n dans toutes les grandes villes libérale?
un nombre considerable dc personncs qui
no s'npparliennenl plus, qui n'appartiennent
plus li l'espéce humaine que par les cólés les
plus dégradanls, et que les lois et les moeurs
eonsidèrent comrne élanl declines au dessous
des plus iufimes citoyens.
Nous ne referons pas ici le tableau de la
démoralisalion des villes hbérales. C'est
épouvantable, et le désordre ne fait qu'ac-
croitre et enlaidir.
Eire attaché a la globe, c'est dnr, maié
èlre attaché a la bonte et vivre d'ignominres,
ce n'est pas un progrés, cl pour pen que ca
continue, il y aura plus de serves hbérales
dans nos villes, qu'il n'y a eu de serfs dans
les campagnes du moyen age.
Le servage était uri moven d'arriver siire-
ment a la liberie, c'est un intermédaire né
cessaire, .un apprenlissage indispensable au-
qucl les esclaves affrancliis doivcni être sou
mis. II en est autrement du servage a',nel
qui répand l'avilissenicnt el fait descendre
falalement ses adeptes jusqu'uux dernières
limites de la degradation.
LE GEUZENHOF CANTO IS.
Le Geuzenhofinauguré par la gueuserie
ganloise, continue a inspirer ii la population
une aversion des mieux condilionnées. Les
families le fuieiil comme la peste, el si les
rnunicipaux veulen! que les l'ossoyeurs nient
dc la besogne, il faudra qu'ils se fassent on -
lerrer eux-mémes. Voiei cc que nous apprend
le Uien public coneernant le fameux Geu
zen hof.
«La stalislique continue d'allesler, de la
maniére laplus irrecusable, combien le ré
gime de la promiseuilé des sepultures que
nos édiles ont ton té d'inlroduire par la crea
tion du Geuzenhofrépugne aux sentiments
profondémenl religieux de la population
ganloise.
Pendant le trimestre qui s'est éconlédu
1' Jiiin au 30 Septembre, 198 décés d'adul-
tes se sonl produils dans les paroisses dont
le cimetière a èté supprimé par l'arbitraire
de Pautorilé communale.
Sur ces 198 décés, 183 inhumations
nous disons cent qualre-vingl-lrois onteu
lieu extra mvros au cimetière bénit de Ma-
nnkcrUequinze caduvres seulcmcnt out élé
conduits au Geuzenhof II faul compter dans
ce dernier cliiffre quatre prisonniers décédés
a la Maison dc Force el dont la peine a élé
en quelque sorte arbitrairement prolongée
au-dela de leur vie.
Conslalons aussi que 142 enfants ont élé
inhumes au cimetière catliolique de Maria-
kerke; le Geuzenhof n'en a recu que 46
parmi lesquels plusieurs enfants morts-nés
ou décédés sans baptême.
Ces cbifï'res peuvent se passer de com-
mentaires et la conclusion qui en ressort est
toute naturelle: c'est que l'immcnse majörité
do la population ganloise tien! au mainticn
et au respect dc la sepulture rcligieuse.
C'est décidéinent un Dien libéral que le
basard.
Ce n'est pas a Anvers seulemcnl qu'il a fait
un miracle: il a révélé sa puissance un peu
purlout.
Bruges a élé avantagé aussi de la visite de
ce inaliri et adroit personnage. Sur dix mem
bres du Conscil communal a designer par le
sort, six apparlicnnent a l'opinion conserva
trice! OMasard!
Dans la villi; de Malines les lihéraux échap-
pent li la perspective d'avoir li subtr nn scni-
titi pour letenouvellenieiit de la majurilé du
Cónsei'l communal. Cost ainsi que le sort Pa
voulu, piiisqu'il a extra it. des urnes oPIicielles
!cs noms de deux inorts. d'un moribund, d'un
honorable, qui. en deux ans, a siégé une
seiil'e lois; de deux illustrations nineties; enfin
de quatre auires membres, qui soupirenl
aprés les douceurs de la retraite coinine le
cerf altéré aprés Peau des fontaines.
A Louvam voici le résullat du tirage:
EclievnisMM. Tops, nou acceptant. L.
Bosnians, idem.
Con soil IersMM. Smolders, non acceptant.
Vaulinl, décédé. Ilulin (hélas!). Vandorve-
ken (hola). J. Slaes (R. I. F.) Ackermans
(ai'e!). Ad. Bosnians (faliait pas qu'il y ailie! i,
Puizeys (proficiat
O basard! les ilécrets sont grands et la sa-
gesse est immense
AFFAIRE BISMARK D'ARNLM.
Le correspond a nt particulier du Daily
News lui écrit de Berlin, le 9 au soir:
Bien que Ie nombre des papiers enlcvés
de l'ambassade de Paris et non restitués s'é-
lève, an dire des amis de M. de Bismark. a
environ ciiiq.uante, le débat n'atteint qu'un
document. Voici les circonslances:
Pendant le séjour du cointe d'Arnim a
Paris nu acte du gouvernement francais a
fait croire qu'il était intéressé dans la cause
des uliramontains. Le comtc reent l'ordre de
protester au iioui de l'empire d'Alletnagne.
II lui d'avis que cela n'élait pas judicieux. En
consequence, il différa d'agir selon ses in
structions et fournit ses motifs dans tin long
inémoire.
Le prince de Bismark fut mécontentde
ce procédé. II renvoya le inémoire a son
auteur avec de noinbreuses annotations écri-
tes en marge de sa main. G'esi ce document
que le prince est si désireux de ravoir. Mal-
gré le mativais procédé, qui consiste dans la
s'onstfaction d'autres papiers, la proposition
a èté faile au comte d'Arnim de les laisser
tous eu sa possession s'il veut restituer le
mémoire en question.
Le comte d'Arnim est de bonne humeur
et résolu, II pa ra i t s'ètre fait a l'idée d'un
longeinprisonnemeiil.il a dit bier a un gent
leman qui le visitait qu'il préfère fester oil il
est, paree que le résullat inevitable sera sou
élévation a la chaneellerie irnpérialo d'ici a
[ten d'aunées.Son avocal Ini-mème lui a eon-
seilié de rendre les papiers, mais sans rien
obtenir.
LA CONVERSION DE LA REINE DE BAVIÈRE.
Le corrfespondanl du Times lui écril, au
sujet de la conversion de la Reine dotiairiéro
de Bavière:
La Reine douairière qui vient d'embras
ser le cafbblicisine, est une princesse prus-
sienne. cousine de PEnipercur d'Alleniiigne.
Sou fiére, Painiral prince Adalbert, est mort
il y a pen de temps; sa sceur, la princesse
Elisabeth de Hesse, est la bel le rnère de la
princesse Alice d'Anglelerre. La Reine est
restée protestante pendant la vie du feu Roi
de Bavière, mais, depuis longtemps, elle
avail témoigné sa predilection pour l'Eglise
romaine', et n'avait jamais visité Berlin.
Le correspondant de la Gazette de Cologne
lui écrit de Munich:
Ceux qui ont eu l'oecasïon de eonnaitire
les sentiments de la Reine savaient qu'elle
avail too jours monlrè un penchant pour les
cérémonies catboliques. Elle recevait sou
vent une Soeur de la Miséricorde, et elle
allail s'entretenir des heures entières avec
les nonnes dans le convent. Lorsque, veuve,
elle vivait retirée a (lobenschwangau, elle
se plaisait a voir des prètres catholiques;
cbaqiiesemaine, elle rendait visite a celui de
Breitwang. Pendant ces deux dernières an
nées, elle passait l'été a Albinger-Alp, char
mant village lyrolien, chez un prèire, el c'est
la que, parait-il, sa determination d'adopter
le catholicisme a eté prise.
Le IS, jour de sa naissance, ellecnlre-
ra, sans ostentation, dans la communion ca
tliolique. La Reine Marie, née en 182S, a
épousé en 1842 le Roi Maximilien. alors
prince royal, et est restée veuve en 1864.
Elle a, depuis celte époque, vécu dans la
retraite et s'est monlrée très-bienfaisante.
Le correspondant du Weekly Register el
du Catholic Siundilrd télógraphie de Rome
a Ia date du 8 Octobre:
Quand le Saint-Père apprit l'ahjuralion
de la reine mere de Bavière, il ressenlit une
vive emotion. II fondit en larmes et. levant
les yeux au eiel, s'écria: Mou Dien! ton
pauvre vicaire ne mérite pas une telle con-
solalion.
Je vous donne cette nouvelle comme
ayant élé témoin de visu de celte scène lou-
cliante au Vatican.
L'ARGUMENTATION AD HOMINEM
D'UN CHARTREUX.
Voici unerépunse péreinploire aux liable-
rirs libérales sur les moiiies el les convents.
Nous la trouvons dans un excellent ouvrage
intitule: Une soiree a la grande Chartreuse
rt une if ure d ia frappequi vient dc pa-
rail re en France.
CHRONIQUE RELIGIEUSE.
LE PROPAGATEUR DU ROSAIRE
Chrouii) lie locale,
LE THEATRE.
Au moment oü va s'ouvrir la nouvelle
campagne théatrale, nous croyons utile tie
reproduire la préface que M. Alexandre Du
mas, ft Is, a èerile en léte d'un de ses derniers
drarnes inlilullé: la princesse Georges. Elle
est trés-instnictive. La voici:
Cher public,
II y a vingt ans que nous avons fait
connaissance, ct nous n'avons pas encore eu
a nous plaindre sérieusement I'un de Faulre.
Ce n'est pas cependant que quelques esprits
jaloux de celle bonne el longue entente
n'aienl essayé de semer les mauvais propos
el la discorde cnlre nous, lout receinment
encore, au sujel d'une Visile de Noces etdc
l'ouvrage ici présent. On t'a crie plus que
jamais: N'y vas pas; c'est immoral. Ileureu-
sement, toi el moi sommes habitués a ce mot
la depuis que nous sommes en relations, et,
cette fois comme lesautres, tu es venu voir
dequoi il s'agissail; tu y es relourné, et,
comme on insistail, tu y as count, avectes
amis, avec la femme, avec ton fils. Tu n'y
as pus mend la filletu as eu raison. 11 ne
faul jamais rnener sa fille au theatre.
Ce n'est pas settlement l'ceuvre qui est
maini Tin ~iw —in
Franc de Bruges.)
I.e monde ne, eoinprëiYd eiière les liautes vei lus,
p.is plus qu'il ne coinpi'Piid le bonlieur duns le cloi
ue. I.ii pruic,ipale iviison esl le manque de loi ou au
moins le peu de loi. Mème de bons callioliques su-
lussent le piéjugé qui. comme la goulte d'eau sur
la piei-re, a force de séjourner, a lai-séson einprein-
ic dans des esprils qui l'auraienl dü cliasser. Ils
parleni légèrement du moinecomme il disent, el
mème en plaisameiu volonliers. Je ine suis souvent
deinandé s'il esl quelque cliose a fépondre ii ceci
Oui, je suis moine. Died ne nnus a pas tous
cou'és dans la mème motile Vos plaisirs, vos fèles,
vos cónvefs.uions, vos affaires, vos honneurs, vos
ricliesses m'ennuient. Cela vous amuse, vous tienl,
vous passionne; cela ne me dil rien, a moi.
J'ai trouvé d'autres hommes qui avaient les
mémes goüis que rnoi; ils m'oni admis parmi eux.
C'esl mou plaisn a moi. de ne ne pas parler; c'est
mon plaisir de ine lever la uuil pour aller chanter
dans une cliapelle; c'esl mon plaisir de ne pas faire
ma Vülontc, el d'oböir ii une ctoclie.
De quoi vous plaignez vous? J'élais lieutenant;
j'ai doniié a LEtal Ie temps que je.lui devais, et je
uTen suis allé C'est une bonne affaire pour un bra
ve garcon de sous-lieutenant qui se morfondail
après une lieutenance.
Je ne demande ni croix, ni avancement, ni dé-
bil de tabac Je ne fais concurrence a personne en
quoi que ce soit. Un ne ni'aecusera pas d'accaparer
les viandes; je n'en mange jamais. L'établissement,
ou je suis, paie trés exacteinenl ses contributions;
it no doit pas un sou a personne. En outre, il dé
charge la contrée d'une grande partie de ses pauvres
qu'il nounit et habille, il batit ou rebatit ou pour-
voit du nécessaire les églises, dans les communes
sans ressources, et allége d'autant le budget munici
pal ou dépanemental.
i) C'est une éirange pretention de vouloir que je
sois mallieureux; je n'ai que faire de voire compas
sion. J'ai une petite maison pour moi scul ou rien
ne me manque: jardin l'été, promenoir l'hiver, ora-
loire, biblioihèque, chambre a coucher. J'ai un chez
moi qui me plaitcombien en voudraient dire au-
tuul! J'ai des amis. Je connais les douceurs des ai-
mables entreiiens; la règle vient mème ici a mon
secours; elle empèche qu'ils ne dégéiiércnt en ba-
vardages que je hais.
J'ai dix ans pour m'accoutumer a cette vie;
confessez que si, après dix ans, je ne sais encore ce
que jevoux on ne veux pas, je ne suis guèro inté
ressant; mais, mème en ce cas, j'ai encore nn re-
cours, Notre Saint Père le Pape. Maintenant, si vous
n'êtes pas rassurés sur mon compte, j'en suis faclié.
Au surplus, je vous laisse la paix; c'est bien mon
droit de réolamer la réciproque.
REVUE MENSUELLE.
Un franc par an.
Le Rosaire occupe une des premières places
parmi les pratiques du culle de la Sainte Vierge,
puisqu'au léinoignage de SaSainteté le pape Pie IX,
c'est la prière la plus efficacè, pour accroilre dans
Ie cocur des fidèles la devotion a Marie (Décret
Urbi el Orbi, 12 mai 18tiii.) C'esl cede eilicacilé
qui ox[ilique l'universalité de celte devotion a la
quelle le peuple chrétien s'est attaché avec un
enthousiasme qui ne s'est jamais démenti.
Parmi les associations auxquelles le Rosaire a
donné naissance, il en est une bien belle: c'est le.
Rosaire pcrpéluel. II a pour but de rendre a Marie
uil culie ininterrompu, ur. culle semblalile a celui
que l'Adorution perpéluelle rend au Saint Sacre-
ment.
II nous a semblé utile de publier une polite revue
mensuelle desiinéeafaire mieux connaitre le Rosaire
et ;i étendre l'assoeiaiion du Rosaire perpéluel qui
compte déja piés '39,000 membres en Belgique.
C'est du reste un dos derniers désirs du R. P. V'er-
meersch qui a élé le restaurateur et le directeur
général de cette association. Nous espérons que du
liaut du ciel il bénira une oeuvre dunt l'iniliative lui
appartienl.
Cette modeste publication embrassera dans son
objet, tout ce qui concerne le culte de Marie et
plus spécialement le Rosaire. Elle tachera d'édifier
ses lecteurs pur des traits lirés de la vie des saints et
des principaux servileurs de la sainte Vierge.
Nous ne négligerons pas de parler des indulgences
et des questions canoniques qui intéressent le Rosai
re.
Comme nos associés sont unis a l'Ordre de saint
Dominique par le lien dn Rosaire el souvent prir
celui du Tiers-Ordre, nous consacrerons de tempsen
temps qielques pages aux oeuvres aexomplics par
nos frères duns les siècles passés, a l'apostolat de
nos missiofinaires, eic.
Le bulletin se terminera par une petite chronique
el par quelques recommandaiinhs, notamment pnr
celle des membres défunis de l'Association dont nn
nous fera parvenir los noms.
II existe déja en Belgique un certain nombre de
publications pieuses, mais nous n'en connaissons
aucune qui se propose le bui que nous voulons
atleiiidri-de faire connaiire et aimer do plus eu plus
la devotion du saint Rosaire.
Afin de mettre co bulletin mensnel a la porlée de
tous nous avons fixé le prix de l'abormement a un
franc par an. Cliaque mois paraitra une petite
hvraison do Hi pages in-18°.
Poui co qui regnrde to mode d'abonnement, on
peul s'adrosser au convent des Doniinicains de
Louvain (Marcbé aux Grains) el aux cliefs de
section du Rosaire perpéluel. Nous desirous que
ceux-ci s'elforeenl do faire connaiire celle nouvelle
publication a leurs associés.
On esl prié d'envoyer.les souscriptions avant Ie
15 Noveiubre, afin de pouvoir délèrminer le tirage.
Noris espérons que ja Reine du Tiès Saint Rosai
re bóniia cette modeste enlreprise el qu'un grand
nombre d'assoi.iés du Rosaire perpéluel prendrom
part ii celle oeuvre.
Pour la Redaction
Fu. llENfu Marie iWEINS,
des Frères Prèelieurs,
DIRECTEUR DU ROSAIRE Fl-.RI'ÉTUEE,
Louvain, Fète du Saint Rosaire 1874
Nous avons commoHiqué ii Mgr Docliamp, arche-
vèque de Malines, notie projel de pubuer cetie
revue. Non-seulement il nons a encourage a l'entre-
prendre, mais il a eu la bonté de nous adresser une
|ellre que nous sommes lieureux de vous coniiuuni-
quer:
ARCHEYÊCHÉ
de Malines, le 4 Septembre 1874,
MALINES. fète de Ste-Rosalie,
ii Mon révéuend Père,
a J'ai encourage la fondation du Rosaire pérpétuel
ii cn 18.58, et je désire que voire revua I.e Hrdpaoa-
ii teur nu Rosaire vérifie grandement son litre.
ii Le Rosaire nous conduit a .lésns Cln ist par la
n voie qu'il a choisie lui-mème pour veuir ii nous,
n c'est a-dire par la Trés Sainte Vierge Marie. Le
ii Rosaire nous fait connaitre noire divin Maine
dans les ineffubles mysières deson incarnation, de
n sa vie, de sa passion, desa mort et de sa gioire.
ii I.e Rosaire, par ('invocation persévérnnte de la
ii Mère de Dieu, nous obtient les graces nécessaires
n pour arriver au véritable amour et a la veritable
ii imitation de Jésus-Christ.
n Je veux vous la ire ici, mon Révérend Père, ce
ii que j'appellerais une confidence, si vous n'aviez a
ii coeur de* la rendre publique. Je lisais done
a autrefois la vie de saint Vincent de PauRetj'y
n voyais que la pratique la plus ebère a ce grand
a saint était de prendre, en loules ehoses, Notre
>i Seigneur Jésus-Christ pour modèle de sa eonduile-
ii Cel en toutes choses me paraissail difficile a con-
ii prendre, et je me demandais comment il était pos
sible de trouver toujours dans les exempies du
Sauveur une règle pour les circonstances si
variées de noire vie. Eli bien! ce qui me semblait
ii obscur alors m'est devenu clair par la recitation du
ii Rosaire. Oui, quelles que soieui los situations ou
la Providence nous place, il v a pour toutes ces
n situations des lumières en Jésus Christ, et ces
ii lumières sont surtout abondanles quand nous ne
ii méditons pas sa vie au moyen de savantes lé-
I) flexions, mais quand nous la considéions simple-
ii ment en esprit d'oraison, recourant avec coniiance
ii a l'intercession de Marie, la grande médialrice de
ii prière el de grace.
i> A tous ccux qui seraient tenlés d'en douter, je
ii dirais: Eprouvez el vous verrez, Guslale et videle
ii Le Rosaire, paree qu'il est une chaine de priè-
n re, esl une chaine de persévérance. Que vos cln-rs-
ii associés y restent allacliés jusqu'a la mort, et que
n le Propagateur ailire a la pratique dmSaint-Rosai-
ii re de nouveaux el d'innombrables associés!
ii Recevez, mon Révérend Père, l'assurance de
ii mes sentiments reconnaissants et bien dévoués.
ii T V, A. Arch, de Malines.