plus recherché. Puis, qua«d en Décembre 1870 Ie Tihre sortil de son lit et envahit les deux tiers de la ville, on se laissa aller a tou- tes sorles d'injures contre le Pape, qu'on accusa de negligence, d'imprcvoyance, tout en aflirmant que ceite inondation serail la dernièreel qu'on ferait des travaux qui for- ceraient le Tibre a ne plus sorlir de ses Lords. On parla aussi alors des Marais Pon- tins, et on trouva épouvanlable que les Pa* pes n'y eussent jamais songé; on insinua qu'une pareille situation élait en opposition flagrante avec Ie progrès et la civilisation du siècle. Les vrais Romains souriaient dans leur barbe de ces reprochcs insensés, et ils se disaienl: Nous verrons bien ouaboutiront loules ces inagnifiques promesses de mieux faire. Ils savaient bien que dans l'antiquité cornine aujourd'luii la malaria élait unc pin ie ingtiérissable, que les empereurs et les Papes s'en élaierit occupés; que dans l'anti quité même il y avail des temples ou l'on ofl'rail des sacrifices pour conjurer les dieux do protéger les Romains contre les fièvres, et que sous Ie gouvernement des Papes on avail pianté des ceintures d'arbres a différen- tes distances pour assainir la campagne. Désireux done de protéger les peuples mieux que ne l'avaient fait les Papes, M. Lanza nomma des Commissions pour étudier les moyens docombattre la malaria par la culture de la campagne romnine, pour pro poser des projets de régularisation du cours du Tibre, el pour indiquer comment on des- sècherait les Marais Pont ins. II y eut peu aprés unc reunion générale des commissions dans laqnolle M. Lanza fit un long discours sur le gouvernement des Papes, qu'il crili- qua sévérement. II engagea les Commissions a lui présenter des projets lc plus tót possible afin qu'on put rneltrc la main a l'oeuvre, el terminer tons ces travaux en moins de deux années. Les ingénieurs firent done des plans, ils élaborèrent des projets et des devis sur les dépenses a voter. Ces plans et ces projets furent discutés, changés, soumis anx dépu- lés, el il en résulle qu'aujourd'hui, aprés aprés qualre années, non seulemcnt rien n'est fait, mais rien n'est adopté, paree qu'on selrouve devanl des obstacles qu'aucune vo- lonté humaine ne peut vaincre, devanl des diflicultés qu'aucune science ne peul sur- monter. Voila 011 onl abouti les critiques du Gou vernement et les vanleries des lialianissimes. Bien plus, ces criards et ces hommes du progrès nepeuvenl pas même enlretcnir les travaux fails par les Souverains-Pontifes, paree qu'ils n'ont point d'argenl. II leur en faul pour autre chose, tandis que les Papes, qui savaient économiser, avaient des res sources pour exéculer des travaux utiles, sans recourir a ces impöts exorbitants qui ruinent les peuples el donl le gouvernement de Viclor-Emmanoel a frappé les ltaliens. C'esl la le progrès et la civilisation des leinps modernes. (Monde.) Dernièremenl on expédiail de Rome a Te- ramo un paquet de livres porlant le portrait de Pie IX. A l'arrivée de ce paquet le destinataire l'ayant ouverl, trouva Pcffigie du Suinl-Père souillée d'une substance que je neme per- mellrai pas de nommer, mais qui ést l'un des élémonls sans leqticl les ltaliens ne peuvent faire lettrs demonstrations anli-reli- gieuses. Ce fait dégoutant m'en rappelle tin ntilre digne de celui que je viens de relater. Lors du pèlerinage des Francais a Rome, les pélerins,comme se le rappellera le lecteur (irenl cadeau au Pape d'un magnifique al bum. A la frontiére cel album fut examiné par des douaniers. L'un d'eux l'ouvrit et laissa l'empreinte de deux de ses doigls sur la première page.L'uii des membres du pèle rinage me dit en me montrantcetteemprein- tc: Celle lache, ccsl le cachet italien. PORTRAIT DE NOTRE SAINT-PÈRE LE PAPE PIE IX. La Société Olèographique do Rologne (Italië), rcconnaissatile onvers son magnani- me bienfaiteur le Souverain Pontife Pie IX, qui l'honorail d'un Bref plein des plus gra- cicux cloges, résolut de reproduireun portrait de Sa Sainleté; et n'épargnant aucunefatigue, aucun frais pour le retidre digne de Celui qu'il devait représenter, elle cbargera plusienrs des plus liabiles peinlres ltaliens de l'exécution d'un portrait a demi - corps de grandeur naturelle. Le Conscil Direclif de la Société snsdite ehoisit ensuite enlre les divers portraits celui qu'il jugea le plus artistique et le plus ressemblant; en sorie que ce sera on peut le dire un chef d'oeuvre accompli. Déja depuis plusieurs mois on lravaille assidüment dans le magnifique établissement de la Socié té, et avant les prochaines féles de Noël, le travail de reproduction sera terminé, ct Ie tableau tout préparé pour êlre expédiè aux Messieurs pui voudronl en faire I'acquisition. Le visage du Sainl Père y est rotracé au vif avec un art vraiment admirable. On y admire celle douce majeslé, celle nmabilité toute propre a Pie IX, qui rernue tant les ccetirs, el emporte 1'affeclion de quiconque a le bonheur de le voir en sa personne. Ses yeux rcgardent fraternellement, el la main droile se léve pour bénir. Ce portrait sur toile, peint mécaniquement a I'huile, sera envoyé franco par la paste, roulé sur un cylindre de hois, au prix de 22 francs. Le montant doit êlre-envoyé en mandal postal ytar let I re affranchie: ou par lellre recommandce en bons sur la banque de France, la banque Beige ou fa banque Suisse; ou bien encore en timbres-poste, a la destination suivante: a la Société Olèo graphique, SlradaMuggiore, Nu 209, Cologne (halte). LA PERSECUTION EN ALLEMAGNE. En Silésie, a Neisse, les autorités civiles viennenl de s'emparer de force d'une église calboliquc pour 1'affecter au culte de deux cents vieux-calltoliques. Les nouvelles de Posen annoncent 1'arres- (alion de plusieurs prêtres qui out refusé de livrer le nom dc radniinistrateur qui régil le diocese pendant Pemprisonnemenl de Mgr Ledochowski. On vient de defend re Ie colportage des almanachs catholiquos en Alsace-Lorraine. Par contre, on inonde les villages d'alma- nachs prussiens. rédigés par des francs- macons, avec des gravures immondes contre les moirtes el contre les prêtres. ADRESSE DES CATIIOLIQUES RRÉSILIENS AUX CATIIOLIQUES ALLEMANDS. Au commencement de cette année, tin certain nombro dc genlilshommes el de notables calholiques d'Aliemagne et, parmi eux, presque tous les menbres du Centre, avaient envoyé une adrcsse au président de \Associacao catholica Fluminensea Rio- Janeiro, Brésil. La réponse suivante vient de parvenir a M. le baron de Loë, président de l'Associalion catholique de Mayence: Monsieur, Avec la plus vive reconnaissance, nous rccevons la communication que vous, Mon sieur, el d'aulrcs illuslres genlilshommes calholiques d'Aliemagne, avez bien voulu nous faire, pour nous féliciler, nous et les membres de V Associacao caiholica Flumi nensede la position que nous avons adoptée vis-a-vis d'un gouvernement qui, conlraire- ment aux lois dc 1'empire, a rins ert émoi les consciences des calholiques par Ie procés, l'arreslation el la condamnalion des èvëques de Para et d'Olindr, ces illuslres confesseurs de leur l'oi et martyrs du terrorisme. Convaincus que l'Eglise peul el doit vivre en harmonie avcc l'État sans que la société cu souiïre le moindre dommage; que, au contraire, la socicté est redevable a "celle harmonie d'une plus grande force et vilalilé, nous ne pouvons pas cesser de condamner les excés qui, dans le nouveau comme dans Panden monde, sont copimis contre l'Eglise catholique, apostolique et romaitte par la violation de la lui, l'oppression des conscien ces, l'outrage a la doctrine catholique el la rupture de tous les liens de la paix el de l'union, véritables fondemenls de la vie et du bonheur des nations. Relativemenl aux observations qu'en votre propre nom et au nom des illuslres genlils- hommes qui ont signé l Adresse en question, vous avez failes sur une ma lièie si impor tante, nous vous donnons l'assurance que nous, calholiques du Brésil, sommes unis par la mètiie foi aux calholiques d Alleinagne, qui, d'une maniëre aussi énergique que belie, ont su conserver, sans quitter le ter rain légal, la foi qne leur avaient léguée leurs ancètres, el qui, aprés avoir constitué nolre bonheur ici bas, nous promei une félicilé élernelle dans ie ciel. Veuillez, Monsieur, Iransmellre le tribui de nolre eslime et de nolre admiration aux calholiques de l'Allemagne, avec lesquols nous nous savons unis de tout notre copur, dans i'uuion de la sainle foi, el cela en nolre propre nom, au nom de VAssociacao catho lica Fluminense el au nom de tous les calholiques de l'empire. Que Dieu vous hénisse. Rio de Janeiro. 31 Juillet 1874. Le Président, Z. 1)E GOES VANSCONCEI.IIO. A M. le baron F. de Loë. premier président des Associations calholiques d'Aliemagne, membre de la Diète prusienne, chevalier de l'ordre de Malle, el anx illuslres genlils hommes qui font part ie de ces Associa tions. LYON CATIIOLIQUE. On lil dans la Decentralisation, de Lyon, du 8 Décembre: Aux plus beaux jours du ehrislianisme, on n'a pas vu plus dc manifestations dc foi et de piété qu'hier a Lyon. La procession des dames qui est partic de Saint-Jean ne comptait pas moins de 6,000 person nes. Mais, ensuite, il élait impossible d'évaluer le nombre des pélerins qui cou- vraient littéralemenl tous les chemins de Fourviére. Les illuminations en Phonneur de l'lmma- culée Conception, favorisées par un lemps magnifique, ont élé plus brillarites encore que celles de L'année dernière. La ville entière, rrsplendissanl des feux que la piété avail alluinés, lémoignail de nouveau et avec une recrudescence de fer vour vraiment consolanle. de ses sentiments religieus el de sou culte a Marie, l'augusie proleclrice de uotre cilé. La colline de Fourviére offrail un spectacle vraiment féérique. Le cloclier de la chapelle, entièremenl illumine, resplendissait au dessus de nolre ville comme le phare célesle, vers Icquel se portent tous los regards. Au-dcssus, on lisait, écrite on lettres de feu, cette inscription connucct Iraditionnëlle: Des Hammes de Rengale, bleues et rouges, allumées par inter valles, rehaussaient encore Féclat de ce brillanl tableau. I'uis, s'échelonnaienl a droile et a gauche, jusque sur le quai de 1'Archevèché des lignes de lumiéres rangées par gradins. Sur lequai de l'Archevéché, le coup d'oeil élait magnifique. Le palais archiépiscopal élait enlouré d'un cordon de feu, comme les aulres an nées. Sur la lerrasse, la fanfare du pénilencicr d'Otillins exécutail, avec un remarquablc ensemble, divers morceaux de inusique. LE MOMENT EST VENU. Sous ce litre nous Irouvons dans YtJnion de Drnanl les ügnes'sui vantcs, auxquelles nous adherens plaincment: Un liberal eulra dans une aubergp de la Ravi ére rhénane icnue par un bonnéle liomme resté fidéle a sa Religion, el. aprés avoir jelé un coup d'ooil sur le litre des divers journaux qu'il trouva sur une table, interpclla l'aubergisle en lui disanl: Mais pourqtioi n'avez vous pas de feuille libérale Que foriez-vous, répliqua tranquille- ment l'aubergisle, si quelqu'un se présentail chaque jour cliez vous pour vous dire des sottiscs el des insolences? Ma loi, je m'en debarrasserais en le mellanl a la porie. Eb bien, voila cc qucj'ai fait dc vos fcuilles hhérales, qui me Irailent tous les jours de crétin, d'idiot, etc. Cctlc aventure nous porie a faire remar- quer que le moment est venu de prendre des mesures contre la maavaise presse, el no- tamment contre la perfide Eloile, dont les quittances d'abonnement sont présenlées dés le 15 Décembre et même plus lót. La presse, qu'on le veuillc ou non, exisle; el e'est a nous qu'il apparlicnl de mellre au service de la vérilé, de la justice et de la civilisation, ce puissant instrument que nos adversaires emploient avec tant de succès a la diffusion de l'erreur et des niauvaises doctrines. La chasseala mauvaise presse et ct la propagande de la bonne presse, sont aujourd'luii au riombredes premiers devoirs des bons citoyens. INSTITUTION D'UN PRIX ANNUEL DE 25,000 FRANCS. Lo Roi a écril la lellre suivante au minislre de Tintérieur: Mon ober minislre, Désirnni conlribuer, antant qu'il est en moi, au développement des travaux iniel- lecluels en Belgique, j'ai l'inlention d'insti- tuer, pour le durée de mon règne, au prix annuel de 25,000 francs, destiné a encourager les ocuvres de l'intelligence. Cette fondation, dans ma pensée, doit avoir un double caraclère. Elle a pour hul, d'abord, de slimulër les travaux illellec- luels dans nolre pays; en second lieu, elle doit appcler i'atlcnlion de Télranger sur des qucslions d'inléret beige et assoeier la Belgique aux progrès que les sciencee, les lettres el les arts accomplissenl au dehors. En consequence, le prix que j'inslilue sera décerné aux conditions el d'après le mode suivants: Pendant trois années consécutives, il sera accordé au meilleur ouvrage publié en Belgique; par nu Beige, sur des matiéres qui seront designees d'avanee el de lelie soi'te que le concours n'ait lieu que cinq tins aprés cede designation. La quatriéme année, les clranger seront admisau con- cours cl Ie prix sera offert au meilleur ouvrage publié soit par un Beige, soil par un éliangcr, sur un sujet d'inlérêl beige, également determine d'avance. De celle maniëre, Ions les qualre ans, il sera fait appel aux progrès el aux lumiéres de rétrangor au profit de la Belgique. La cinqtiiéme, la sixème el la 7" année, le prix sera de nouveau mis au concours exclnsivemenl beige; la huitièrnc année, los élranger seront admis, et ainsi dc suite pour chaque période de qualre ans. Un jury de sepl membres sera désigné par le minislre de l'inléricur, de concert avec moi pour juger les ouvrage présentés. La inatiére du concours devanl changer chaque année, le jury sera tnodifié tous les ans. L'année ou les étrangers concourront, le jury sera compose de trois membres beiges et de qualre membres étrangers, de nationalilé diflerenies. Le président sera Rclge. Je me flalte de l'espoir qu'il se trouvera dans les pays amis des savants qui ne me refuseronl pas de venir s'asseoir a la table du jury de Rruxelles. Ne voulant pas ajourner a cinq ans l'exécution de mes intentions, je desire que, par disposition transiloire, la pre- inière remise du prix ait lieu pendant les féles de Seplenibre de l'année 1878. Pour qualre premières années, le prix sera dé- cerné: en 1878 (concours exclnsivemenl beige), au meilleur ouvrage sur l'bistoirc nationale; en 1879 (concours exclusive- ment beige), an meilleur ouvrage d'archi- lecture; en 1880 (concours exclusivemenl beige), au ineilleur ouvrage surle dévelop- pomeni des relations commercialcs de la Belgique; en 1881 (concours mixte), au meilleur ouvrage sur les moyens d'amélio rer les ports établis sur des cótcs basses et sablonneiises comme les nötres. L'année prochaine, on publiera le sujet du concours de 1882 et ainsi de suite, chaque année, pour Ie prix a dispulor cinq ans aprés. Je vous prie, mon eber minislre, de prendre les dispositions nécessaires pour ificitrc a exéculion le plan dom je vlens de vous tracer lc contour el de rece- voir la nouvelle expression de mes sentiments allëeliieux. Rruxelles, le 3 Décembre 1874. LEOPOLD. NECROLOGIE. Un nouveau vide vient de sc faire a la Chumbre des représentanls: M. Vermcire, un des trois députés dc 1'arrondissemenl de rermonde, vient de mourir. C'esl une perte réelle, car M. Vermcire élait un homme in- struil el dévoué a ses devoirs. li laissera beaucoup de regrets parmi les personncs qui l'onl connu el qui oril pu apprécier les qua- lités qui le distinguaient. M. Vermcire élait officier de l'ordre dc Leopold. II a représenté longlemps l'arron- disscmenl de Termonde a la Chambre, dont il a été longlemps aussi un des secrétaires. D'un caraclère droit et ferme, il selailcon- cilié I estimc dc tous ses collêgues dc la droi le et de la gauche. Sa perte sera vivement senlie. M. Vermcire était un calholique fervent ct sincere, et sa fin a élé digne de sa vie. II est mort dans les sentiments de la plus touchan- le piété, aprés avoir recu les sacremcnls de l'Eglise. M. De Meyer, ancien vicaire de Houthern (Fumes), est décédé subilcment a Bruges, lè 11 Décembre, a l age de 60 ans. NO MI NATION ECCLÉS1 AST I QUE. Mgr I'Eveque de Bruges a nommé curé a Ten Brielen, M. Soenens, vicaire deMous- cron. ('li i*u bi i «j me Soest le. Les esprits forts de ce siècle se placent modosteinent au-dessus de Dieu. Ils érigenl leur raison en mailresse sou- veraine. Les croyances religieuses sont pour eux de pu res absurdilés; les pratiques de nolre cul te des superstitions, des uiaiseries ou, comme le disait un professeur de l'Universilé de Gand des arqueluiades célesles. Tons cetix qui obéissent a l'Eglise sont aux yeux des intelligents du grand parti du pro grès et de la morale a la Fonlainas, d'inibé- ciles crétins, des charrues qui croienl en Dieu. Aux époques qu'ils qnalifient orgueilléu- scmenl de siécles de barbaric el d'ignorance, il y avail, Dieu merci, des hommes qui les valaient bien comme jurisconsultes, comme écrivains, commeliltérateurs,commclégisles savants, comme guerriers, comme poètes. Eli bien! ces hommes illuslres dont le nom passera a la postérité la plus reculée, se plai- saienl a rendre hommage a lour créalenr. Ils rap'porlaienl tout a Dieu, ct, dans loutes les circonsiances de leur vie, ils se faisaieut gloire de manifester haulcmenl leurs croyan ces. Voici cntr'autres, comment ce grand poète qu'on appellc Jean Racine, sYxprinoail dans une lellre qu'il adressail lc 14 öciobre 1693, a son fils. «Je vois pn r vos lettres, lui éerivait il, que vous êies fort attaché a bien faire, mais surloul que vous craignez Dieu el (pie vous prenez plaisir a lc servir. C'esl la plus grande satisfaction que je puisse re- cevoir cl en mème temps la itieilleure for- tune que je puisse vous soubailer. II revenail souvent sur ce sujet. Le 21 Juillet 1698, il s'énoncait ainsi: Je n'ai osé demander a M. de Bonac, si ous petrsiez un peu au bon Dieu, ei j'ai en peur que la réponse ne fut pas lelie que je Caurais soubaitée; mais enfin je veu.x me flatter que faisanl votre possible pour devenir un parfait bonnéle homme, vous coneevrez qu'on ne peut l'ètresans rendre a Dieu ce qu'on lui doit. Pardonnez, si je reviens quelquefois sur ce chapitre; mais vous savez combien il me Ueni li coeiir, et je puis vous assurer que plus je vais en avant, plus je irouve qu'il n'y a rien de si douxau monde que le repos de la conscien- ce el dé regarder Dieu comme un père qui ne nous manquera pas dans tons nos besoins. Un père qui écrirait dans ces termés a son fils, ne serail-il pas considéré aujourd'luii par les aiglesdu libéralisme, comme le der nier des crétins? Au lieu de travailler a affermir l'esprit religieux, nos adversaires poliliques eber- clienl de toules maniéres a éteindre dans lc cceur de nos enfants le flambeau tic la foi. lis font une guerre incessante a nos écolcs religieuses et, trop avares de leurs deniers pour fonder des établissements d'émancipa- tion laique avec leurs écus, iIs prennent les nötres pour fonder leurs pépiniéres d'alhées; ils cnvoient leurs fils cl leurs filles prendre dos lecons de morale indépendante dans les theatres avilis qu'ils subsidient avec nolre argent. L'ENSEIGNEMENT RELIGIEUX ET L'ENSEIGNKMENT OFFICIEL. On a mainies fois signalé les services émi nents que le clergé rend a l'cuseignemenl et la confiaiiee qu'inspirenl aux parents les éta blissements d instruction qu'il dirige. Le dernier rapport triennal sur i'élal dc I enscigncmeiit inoyen en Relgiquc conlicnl, a cc point de vue, des chiffrcs bien instruc- tifs que la Gazette de Louvain met sous les yeux de nos lecieurs. II s'agit du nombre des jeunes gens, sortis de rliélorique dans les divers clablissemenls d'enseignement moyen du pays, qui onl, pendant les trois années 1870, 1871 cl 1872 fail homologeer leurs cerlificats d'étudos moyennes pour pouvoir se présenter a Texamen de gradué en lettres. Établissements religieux: 1,020. Établissements ofliciels: 475. Ainsi, plus de deusc tiers des jeunes gens qui, dans les trois dernières années, se sont présentés devanl les jurys de gradué sorlenl des clablissemenls ecclésiasliques. 11 - vont des yeux avec inquietude. Dernièremenl, un d'enlre eux disail cu la regardant: Pauvre femme! A qtioi un autre repondit: Je ne suis pas bien sur que ee soit une fem me vivanle, en cliair el en os cotnmc nous; je erois plutót que e'est line ame en peine qui cherche i'ame de son fils. TJne discussion s'engagea ;i ce sujet. Le ma telot ajonla, pour appuyer son dire, que I'ame de l'enfanl revenail a bord du navire, el que, la nuit préccdente, les hommes de quart l'avaient vue voltiger parmi les voiles el les liaubans. Les marins qui l'éeoutaient ne se permirent pas de le contredire, et firent le signe de la croix, remplis d'une terreur religiense. II y a comme cela unc foule de superstitions que nos bons prêtres calholiques, pourtant si dévoués, ne sont pas en core parvenus a faire disparailre Je ne puis me lasser d'adniirer le lever et le coueher du soleil: c'esl le spectacle le plus pom- peux el le plus solennel que la Trovidence ait daigné offrir aux hommes, comme une image de la splendeur qui rayonne en elle. Ce beau soleil est pour tons les enfants de Dieu. A chaque instant, la nature nous donncdes lecons d'amour et nous invite ii vivre dans la fraternilé cbrétienne' A CONT1NI ER. LYON A MARIE. j,

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Journal d’Ypres (1874-1913) | 1874 | | pagina 2