témoins qui se conlredisenl et se monlreut
de mauvaise foi dans lenrs depositions.
3° La commision pour Ie domicile forcé se
se com posera it du préfot de la province, du
président et du procureur royal du tribunal,
du commandant des carabiniers et de deux
citoyens choisis par Ie conseil provincial.
4°Ceci est Ie point Ie plus grave. L'auto-
rilé politique serait aulorisée a procéder,
sans mandat judiciare, a l'arrestation des
individus suspects de connivence ou de
complicité dans les delits et dans les associa
tions de malfaiteurs.
C'esl a-dire qu'on en arrive purement et
simplement, aprés avoir fait en Italië une
revolution au nom des principes sacrés de la
Jiberlé, a supprimer la liberlé individuelle,
qui est la première de toutes. Une loi aussi
dracontenne ne pon ra it ét re proposée en
Europe, dans aucun pays, Tltalie et TEspagne
exceptées, la révolution y ayant triomphé.
El Ie ne serait possible en France que si les
républicains arrivaient au pouvoir. On voit
quelle liberlé préparent aux peuples les
révolutionnaires. (Gazelle de France.)
SÉANCES DE LA CHAMBRE.
M. Leliévre a reliré la proposition qu'il
avail déposée conjointement avec M. De
Baets, pour liiriiler an 61'degré la succession
ab inleslat.
Voici comment M. Leliévre motive celte
déterminalion:
La proposition que j'ai déposée de con
cert avec M. De Baets a pour objet une modi
fication de radicle 755 du code civil.
Un examen atlentif nous a prouvé que
celte proposition doit èlre complétée:
1° Par one disposition modifiant I'arl.
767 du même code el faisant a l'époux sur-
vivanl one position plus equitable que cclle
qui résulte de la legislation actucllc;
2° Par line modification des articles
553 el 754 du code civil, qui enlèvenl au
père et a la mére du survivant une partie
de la succession de son enfant pour l'attri-
Luer aux parents d'une autre ligne jusqu'au
12' degré.
En eet état de cboses, nous croyons de
voir retirer notre proposition, nous réser-
vant de déposer ultérieuremenl un projet
complet comprenant les divers cas ci-dessus
énoncés.
Nous croyons que l'examen atlentif
auquel s'est livré un peu tardivement l'ho-
norable député de Namur, l'a bien inspiré.
La Chambre des représenlanls a abordé
hier la discussion general du budget de la
guerre.
Un débat intéressant s'est engagé a celte
occasion sur noire legislation militaire.
M. Woeste a réclamé une modification a
la loi sur la mi I ice: il a demandé nolamment
la restitution de la somme de 800 francs,
exigée a litre de versement préalable même
dn milicien qui se fait remplacer directement
el sous sa responsabilité.
Cette réelamalion, trés plausible a nos
veux, a été appuyée par M. Coomans et
combaltue par MM. Notbomb et Ie minislre
de la guerre.
Ces derniers invoqnenl sourloul pour
motiver leur opinion Ie texte de la loi. II y a
conlral, disenl-il, et, si désavantageux que
ce conlral puisse èlre, Ie cas échéani, pour
le milicien, il fa ut bien s'y lenir.
D'aceord! Maïs il s'agit précisément de sa-
voir si la loi en organisanl le conlral allégué
par MM. le minislre de la guerre cl Nolhomb,
n'a |>as été trop exigeanlc et trop sévére et
s'il n'y a pas lieu de la modifier.
LE BUDGET DE LA JUSTICE.
II y a dans la vie politique des cynismes
tels qu'ils snrprennent et confondenl les
hommes les plus stoïques, et celui dont M.
Bara a fait preuve lors de la discussion du
budget de la justice est de celte trempe.
M. Bara, minislre de la justice, n'a été ni
juste, ni équitable, ni convenable. La justice
étail le jouel des passions poliliques, au point
que dans maint parquet, daas maint tribu
nal, dans mainte cour, elle étail devenue un
ignoble tripotage, et la méfiance des honnè-
les gens l'eniourait comme d'une espéce de
cordon sanitaire.
Fallaii-il renouveler Ie personnel des cours
et des tribunaux, l'hornme, qui n'élail quel-
que chose que g-ace a l'argent des chanoines
de Tournai, nommait 198 libéraux et 22
catholiques; des66 justices de paix vacanles,
il n'en donnait que 6 aux catholiques, et il
ne faisait ces 22 et ces 6 nominations que
paree qu'il ne ponvait faire antremenl: ce
qui nous aulorisa a lui dire un jour: Voire
justice élait aussi juste que M"IC Putiphar
étail chaste.
Aiijourd'hui encore nous connaissons plus
d'nn prétoire oü le plaideur calholiqne n'en-
tre qu'elfrayé par le Baralisnie qu'on y res
pire; nous connaisSons aussi des cabaretiers
et des tanneurs mélamorphosés par lui en
notaires.
El le minislre déchu accuse son succes-
seur! Et il le dénigre lorsque c'est nous,
catholiques, qui avons le droit de nous
plaindre. Cela est si vrai, que trés-souvent
les organes de la presse catholique sont
obligés d'écrire que l'honorable M. De Lants-
heere fait pencher trop la balance du cöté
de ses ad versa ires.
Au reste, nous le savons pertinemment,
ces derniers en sont bel et bien convaineus,
et M. Bara lui-méme n'en doute pas; mais
ses criailleries visent a un autre but: ellcs ne
se produisent que pour engager M. le minis-
tre de la justice a ne pas rélahlir l'équilibre
si violemment rompu par lui, Bara; elles ne
tendenl qu'è obtenir de nouveaux sacrifices
au détriment du bon droit des catholiques.
Pour accenluer leurs vues, tons les mem
bres de la gauche, six exceplés, ont voté
conlre le budget de la justice qui, l'année
derniére, a pareil jour, avail été adoplé a
l'unanimité des 81 membres présents; afin
de laisser la porie ouverle a un repenlirpeu
probable. MM. Rogier et Joilrand se sont ab-
stenus; et ce dernier, aprés avoir dit qu'il
considérait l'honorable M. De Lantsheere
comme un homme ènnnemmenl impartial
consciencieux et modéré, l'a cynique-
ment engagé a ne plus nommer des catholi
ques. Quelle piteuse comédie! Si au moins
la logiqne y élait pour quelque chose; mais
non: ou place M. le minislre de la justice sur
le pinacle. on lui reconnail de l'imparlialité,
de la conscience el de la moderation, el on
lui refuse un vole de confiance; bien plus,
on veut entraver, paralyser son administra
tion!
Les 23 gauchers, (y compris M. Alp. Van-
denpeereboom), qui ont voté conlre son
budget, se sont Irouvés hier ou se irouveront
Mardi prés de son banc ou dans son cabinet
pour lui recommander leurs chers candidats,
qu'ils rcpresenlerout comme des hommes
impartiaux, consciencieux el modérés.
Ce seronl de nouvelles lentatives failes
pourjouer des tours aux catholiques et per-
pétuer le régne du Baratisme dans la magis-
tralure el le notariat.
Nous faisons des vceux pour que ces lenta
tives échouent: M. le minislre de la justice a
le devoir d'introduire dans les tribunaux
l'imparlialité que l'ex-boursier du chrpitre
lournaisien en a bannie; de faire des nomi
nations qui inspirent de la confiance a tous
lesjusliciables.de rélahlir la régie constilu-
tionnelle d'égaliié devanl la loi délruite par
le minislère de l'émeute; si semblable ligne
de conduite lui attire les aliaques fnribondes
d'un Bara el les votes hostiles de M. Frére-
Orban,(de M. Alp. Vundenpeereboom,)de M.
Savin l'alernostre, dit Bambocheet Cc, elle
lui vaudra l'appui de la droile el de lous les
honnèles gens. (Patrie.)
ELECTION D'UN SÉNATEUR.
Mardi ont eu lieu a Hasselt les éleclions
pour la place de sénateur de l'arrondissemenl
vacante par le décés de M. de Pilleurs lhé-
gaerls.
Volants: 797.
M. Eugéne Van Willigen ayant oblenu
786 suffrages, a été procl^mé sénateur.
II y a eu 45 billets nuls.
Le Sénal a validé les pouvoirs de M. Bali-
saux, élu le 9 Juin dernier par I'arrondisse-
ment de Charleroi.
L'année 1874 est fatale a la Chambreetan
Sénal: M. Verineire, jèpulé de Termonde,
est le septiéme membrede la legislature que
la mort frappe depuis les éleclions générales:
MM. David, de Meulenaere, Bernard el
Albéric Dubus de Gisignies, de Theux, de
Pil ten rs lliegaerts ont /procédé dans la tombe
l'honorable représentant dé Termonde.
EPURATIONS ÉLECTORALES.
Voici le résullal global des decisions pri
ses -jusqu'a ce jour par la deputation perma
nente d'Anvers en niatiqre électorale:
MEETING: GUEUX:
,1 -
Demand.esd'in- Demandesd'in-
scriplions adnii- scriplions admi-
ses 347 ses 21
Demandes de Derriandes de
radiations admi- j radiations admi-
ses 191 ses 61
538 82
Cinq cent tronie buit admissions meetin-
guistes conlre qualre-vingl-deux admissions
gueuso doctrinaires.
L'ORDRE JUDICIAIRE.
Nous avons demandé que les qualre places
de procureur du Roi vacanles fussent don-
nées a des catholiques, afin de pouvoir réla
hlir quelque peu l'équihbre si arbilrairement
et si violemment rompu par M. Bara. La
presse libératre de loules les nuances a trou-
vé la prétenlion exorbitante et a fail aulour
d'elle beaucoup de bruit.
A Gand el a Hasselt,les litulaires des places
dont i| s'agit sont des catholiques; a Bruges,
c'étail un magistral liberal qui, parson inté-
grité, sa loyauté et son impartialité, avail
conquis 1'estime universelle et qui part re-
gretté de lous: nóus ne connaissons pas l'ex-
procureur du Roi de Mons; mais il n'en est
pas moins vrai que trois des qualre places
vacanles élaient occupées par des hommes
qui inspiraienl aux jusliciables toute confian
ce, et selon la presse libératre, il faudrait
les remplacer par des Baratistes.
Ces pretentions ridicules ne sont pas sé-
rieuses et ne peuvenl l'ètre. Voici pourqnoi:
L'Almanack royal démonlre que la plu
part des places dans l'ordre judiciaire se
trouvent encore enire les mains des libéraux.
A la Cour d appel de Gand, d n'y a pas un
seul catholique; le parquet compte 4 libéraux
et 1 catholique.
Dans les tribunaux de D inslance des deux
Flandres, 31 places sont occupées par nos
adversaires, 18 seulcment par nos amis. On
compte dans les deux provinces, 21 juges
de paix catholiques, 40 juges de paix libé
raux, et les organes de la gauche prétendent
encore augmenter cetle énorme dispropor
tion! Ei nous sommes des coupables en de
mandant quelle cessc! El M. Bara suscilea
ce propos une lempèle dans une Ilaque d'eau!
Au fond qne voulons-nous? Meltre l'admi-
nistralion de la justice a l'abri des soupcons
qui, en beaucoup (ie localilés encore, la frap
pen! de mésestime; posséder une niagislra-
lure qui inspire pleino et enliére confiance
aux jusliciables. Si c'est la ce qu'on veut
empécher, qu'au moins on ait la franchise
de le dire.
r'
Nous n'avons qn'a prendre acle de cet
aveu précieux: il dépeint Ie libéralisme tel
qu'il est au point de vue des principes; et
voici cc qu'il est au point de vue moral:
L'Associalion libérale a préposé Fonlamas
pour la guider, et la sociélé des électenrs
libéraux a choisi M. Oris pour son chef.
Ainsi élalenl-elles leur Imge; niais elles ne
parviendront pas a le blanchir
NOMINATIONS ECCLÉSIASTIQUES.
Cli roti i ne locale,
LA PRESSE ET LA LITTÉRATURE
LIBÉRALES.
Nos lecteurs savenl combien nos adversai
res admirent el font de leur mieux potir
imiter de loin Voltaire donl toute la vie ne
fut qu'une longue attaque contre le christia-
nisine, cet homme qui, pour écraser Tin-
lame comme il ne cessait de répéter, em-
prunta toutes les formes et ne recula devant
aucune calomnie.
Voltaire, l'ami de nos libéraux, c'est le
corrupteur de la vérité et de la morale!
Voltaire, c'est le démon qui rit, le Lucifer
du progrés moderne, c'est le doute et l'im-
piété avec les douleurs qu'ils engendrent.
Voila ce que témoignent,en leurs bons mo
ments, plusieurs viclimes des écrits de Vol
taire, litlérateurs impies et immoraux, qui,
sous une forme plusou moins nouvelle, plus
audacieuse mais plus incorrecte, Timitèrenl
dans sa prédication contre le chrislianistne
et les lois de la sociélé, et se vaulrérent sou
vent comme lui dans la boue du matérialisme
le plus grossier.
Citons Victor Hugo, Victor Hugo dans une
de ses plus belles piéces des Bat/ons et des
ombres, intitulée: Regard jetê dans une
mansarde. Que voit-il dans cette mansarde?
Une bonne ouvriére qui travaille; et dans un
coin de la chambrette, quelques volumes
poudrcux, oubliés la, par quelque locataire:
Cc que ces litlérateurs disent de Voltaire,
et en particulier ceque Hugo dit a l'ouvriére
jeune et pure qui travaille dans la mansarde,
nous l'adressons aux jeunes gens ehrétiens,
touchant les productions de ces auteurs eux-
mèmes et autres semblables tant recoinman-
dées par notre libéralisme moderne et par
lous les admiralen rs de la littéralure déver-
gondée de nos théaires; nous l'adressons a
nos peres et méres de familie qui ne crai-
gneni pas d'admetlre au foyer domesliipie,
de laisser ou méme de remeltre entre les
mains de leurs enfanls, des Iivres recom-
mandés par nos scribes libéraux et des feuil-
les ou des pamphlets sorlis de leurs plumes
inquires et sacrileges
Une des idées-inéres de Ia littéralure libé
rale c'est, dit M. Marque, la prédication
contre les lois de la sociélé.
Les principaux snjels du roman et du
diainc prédicaleurs sont: guerre au inariage,
abolissons-le, car c'esl l asservisseinent de la
femme! Guerre a la slupidité des lois el des
usages européens sur cetle maliére! Le géné-
ral d'armée qui eonimande cette campagne,
eest Madame Sand. Guerre a la sociélé! Pau-
vres qui mourez de faint, levez-vous, et ve-
nez altaquer, dans leurs salons dorés, les
liclirs insolents qui s'engraissenl de vos lar-
rnes et de vos sneurs! Le chef de cetle expé-
dition se nomrne Eiigkxe Sce, et ses princi
paux ouvrages, les gros canons de son arse
nal, se nommenl Les Myslères de Paris, le
Juif Errant. La prédication favorite de ces
romans socialisles est cel le ci qu'on retrouve
a chaque page dans Sue, ou masquée ou le
visage découverl: Mes amis les pauvres, mes
amis les ouvriers, quel retnéde y a-l-il con
tre vos misères? II n'y en a qu'tm seul, t0(.
jours le même, c'est I'inscrrection!... n(1 u"
charmante morale! El nos scribes ïibéraV
se mettenl du parti d'Engène Sue pour |X
prêcher dans notre ville; et il y aurait des
ehrétiens assez aveuglés ponr admettrc leu
écrits dans la familie el les soutenir par des
abonnements?
Ah! nons leur demandons encore p0uP
qu'on y réfféclnsse bien, que peut-il sortir
d'une lelie lilterature, si ce n'esl les orgles
d'un petit comme d'un grand people?
Ces orgies, on les a vues en France auda.
cièuses, sanglantes, en sabots el en blouse
le fusil au poing, l'insulte aux dents, dans ces
jours néfastes de Fevrier el surlout de Juin
1848; on les a vues gonflées d'une rage in
fernale et hideusement flamboyantes dans Ie
pélrole de la derniére Commune de Paris
Comme Tavaient prèché Sue el les autres'
on vit se dresser dans les rues, sur les barri
cades, I'iNsuitREtjfion, on la vil avec toutes les
abominations qui forment son cortége natu
rel et nécessaire.
Et de pareils prédicaleurs, qui doivent
inévilablement provoquer les mémes désas-
tres, dont Paris d'ailleurs nous menace de
nouveau; ces hommes si méprisables et si
méprisés qu'un honnète pére de familie ne
voudrait point leur permeltrede franchiren
personne le seuil desa maison, trouveraient
par leurs pamphlets acces au foyer d'une fa
milie qui se respectc et se dit encore chré-
lienne?
Quel incompréhensible aveuglement!
Le 9 Décemhre, vers 4 heures de relevée.
le nommé H. Menu, agé de 10 ans, demeu-
rant a St-lvon Warnelon, revenait de la
commune de Wytschaete,- ou il avail été
chercher deux pains, don du bureau de
bienfaisance.
L'enfant fut rejoint par un inconnu, qui
lui proposa de I aider, a porter son pain,
retournant, dil-il, comme lui par Saint-lvon.
L'enfant accepta Toffre. lis traversérent
ensemble Messines, prés de la Douve, petite
riviere qui sejette dans la Lys, a Warnelon.
Chemin faisant, Tinconnu avait demandé au
petit Menu,ce qu'il lui allait payer pour avoir
porlé son pain, el avait recu une réponse
négative.
En arrivant sur la passerelle de la Douve,
il saisil l'enfant par la poitrine el le lanca
dans la riviére en disant: Tiens, va
t'en la! La Douve, par la crue des
eaux, est en ce moment un torrent profond
et impéltieux. Henri Menu n'est parvenu a se
soustraire a la mort que par nn effet de la
Providence. Se déballant dans Ie courant, il
parvint a saisir une branche penchée de la
rive sur I'eau, s'y cramponna detoulesses
forces et remonta sur la berge sain et sauf.
Le meurlrier avait pris la fuite emportant
les pains.
La gendarmerie esl parvenue a arrêterce
miserable qui a été mis a la disposition du
procureur du Roi a Ypres.
PÈLERINAGE A LOURDES.
Le Comité central des OEuures pontificales,
encouragé par la bienveillante approbation
de S. S. le Pape et par les félicitations de
I Episcopal beige, a résolu d'organiser pour
l'année prochaine deux pélerinages au sanc-
tuaire de Lourdes. Le premier de ces péleri
nages aurait lieu dans Ie courant du mois
d'Avril,le second dans le mois de Seplembre.
En prenant cette déterminalion, Ie Comité
s'est cru Tinlerpréle des sentiments exprimés
par la majorité des catholiques, donl loules
'es pensées et lous les acles doivent procla-
mer, aujourd'hui pins que jamais, la nécessi-
té de la priére puhlique.
Tous les renseignemenls devront être de-
inandés a Mons, cliez M. Henry, libraire,
I orgnisateur si zélé du dernier pélerinage a
Lourdes. Une circulaire, qui parailra au mois
de Janvier, indiquera aux pélerins l'ilinérai-
re el toutes les conditions du pélerinage.
Le Sénal a vote hier Ie projet de lui ac
cordant la naturalisation a M. Frutsaert, cure
de Ste Walburge el a MM. Dilgeret Kienzler,
horlogers a Bruges.
Par arrété royal du 16 Décembre, une
pension annuelle et viagére de 3,699 fr. est
accordée a M. Ad De Vos, procureur du Roi
a Bruges.
CHRONIQUE JUDICIAIRE.
9
m
tl'un ton jjoguenard.
Non, reprit le nêgre, qui ne comprenait pas
trop, ear ee miserable Anglais parlail fort mal le
francais; je suis le coq du navire.
Eh bien! valse! tu sens le honc. mérinos
noir! fit l'Anglais en donnant quelquc part nn
rode coup de pied au pauvre noir qui alia toinber
a dix pas la bouebe tout en sang.
II se releva furieux, et courut chercber son
couteau pour éventrer l'Anglais; mais, sur un
signe du capitaine, on le retint.
C'est alors que nous inonUimes sur le pont,
Georges ei moi.
Vous fles dix, nous écriames-nous; nous
allons vousjelerb la nier, si vous vous permettez
•de semblables violences.
Droit de visite! répliqua un des Anglais avec
un grand sang-froid.
Voos n'avez pas le dioit de maltrailer des
gens paisibu-s, naviguant sous le pavilion fran
cais! dit nn de oos matelots.
Mon garcon, repritJ'Anglais insolemment, le
pavilion ne couvre pas la marchandise.
Au même moment, une des passagères fut aper-
cue par les Anglais.
L'un d'eux se permit un mot grossier.
Vuns Ales nn miserable insolent! m'écriai-je
indigné en montrant mes pistolets que je venais
d'ar mer.
Georges, furieux eomme moi, in'avait imilé. II
déploya dans celte circonslance la plus honorable
énergie.
A CON'TINCER,
A i'v
LE PARTI LIBERAL PEINT PAR
LUI MÊME.
Une feuilie doctrinaire, la Flandre libéra
le, esqnissail Lundi son parti comme suit;
Le parti liberalc'esl un de ses mal
heursest un parti piiremciil négalif. II se
compose d'éléuienls divers el lielérogénes
qui ne som relIes enire euv que par une
haine commune. II oomprend non-seulement
des iinpatienls et des timides, comme lont
parti, mais des individualists el des aulori-
taires. des consorvateurs el des progressistes,
des doctrinaires el des radicaux. Le seul
point (pii nous soil coiiimuii ;i lous, c'esl la
ferme volonté de nous opposer de loules nos
forces a la dominaiion envahissante de l'E-
glise. Sur ce terrain nous marchons lous
d'aceord. la main dans la main; la est le lien
qui nous unit et la seule raison d'être de
noire parli. Mais du moment qu'on perd de
vue cet objetl'unitédu parli liberal disparait
el les elements disparates qui le composenl
se font une guerre acharnée el incessante.
Nous ne pouvons vivre en paix, mème mo-
inentanénient, avec I Eglise, qu a la condi
tion de nous entte déchirer nous-nièmes,
Mgr l'Evêque de Bruges a noinnié vicaires.
A Muiiscrou, M Lt'poulrc, vicnire a Ilecslerl;
A llcestorl, M. De Biciick, vicairca W'cslkeike;
A Westkeike, M. Lambreclil, vicaire'a Bénin
glie;
A Reninghe, M. Wulleman, vicaiie a Lissewe
gke-
A liisseweghe, M. Caullet, vicaiie a Emelgliem;
A Enielghom, M. Pielers, coadjuteur do M le
vicaiie de Moerkerke.
Plein de chanls toul honieux,dégoüide la mémoire,
ii Un vieux livro esl ia-huul sur une vieille armoire
Pm- quelque vil passuni dans ceile uinbre oublié;
Livre du dernier siècle! ceuvre d'ignoininie!
De Vollaire en un mot, ce singe de génie
u Cliez Tliomme, en mission par le diable envoyé...
ii Pauvre barque assoupie a quelques pas d'un gouf-
[fre!
ii Oli! prends bien garde, enfant! coeur lendre oii
[lien ne souflre!
O pauvre li 1 le d'Eve, pauvre jeune esprii!
i> Voltaire le serpent, le doute, l'ironie,
ii Vollaire esl dans un coin de la chambre bénie;
ii Avec sou oei 1 de tlamiiie, il l'espionne el ril.
I)
ii llélas! ?.i ta main chaste ouvrail ce livre infame,
ii Tu scHlirais soudain Dieu mourir dans ton ame;
ii Ton lit trouble la nuit de visions élranges
Verrail fuir le sommeil le plns crainlif des anges,
etc ii
m
Lisle des jures de la I" série de la 1' session de
1875, de la cour d'ussises de la Flandre
occidentale, donl Couverture aura lieu le 1