APPEL
A TOUS LES CATHOLIQUES.
En revanche, ce n'esl jamais lc caié-
chisme qu'on peul rendre responsahle des
crimes commis par ceu.x qui font étudié ou
médilé.
Si un ma I lieu rcnv commet un crime après
avoir lu le catéchismc, c'est qu'il a ou
blié ses préccples.
Si un autre inalheureux perpètre une mau-
vaise action, après avoir entendu dogmatiser
les professeurs de morale imlépendante, c'est
tout simplement qu'il est plus logique qu'iis
ne le sont.
Lc caléchisme dit: Tu ne tueras pas
(nun occidesparce que l'Eire supérieur qui
t'a créé te defend de luer; parce qu'il t'or-
donnc d'écouier sur cette terre non ton in-
lérêt, mais ton devoir; parce que si tu lui
désobéis, tu seras élernellement puni de ton
crime.
Lamorale indépendanle dit: Tu nc tue
ras pas (von occides...) parce qu'cn tuant
ton prochain lu lui fais du tort; el puis par
ce que les gendaimes pourra'enl te prendre,
les juges te condamner et M. Rocli tecouper
lecou: du reste, il n'en sera pas autre chose;
tu n'cs responsahle de tes actions que devant
l'humanité, et une fois inorl tu pourriras
tranquillemcnt a cótédu plus honnéto hom
mede la terre, qui poumra commctoi...
Celui qui ccoute la voix du caléchisme
a done toutes sories<de raisons pour ne pas
commettre un crime. Mais celui qui n'écoule
quela-voix de la morale indépendanle peut
très-bion raisouner ainsi:
II n'y a 'pas d'et re supérieur a l'humani-
lé qui m'ordonne de saerrfiermon inlérèl a
rinlérét général. Moi et mes semblables,
iious n'avons qu'un temps a vivre; quand
«otre sang a cessé decirculer dans nos vei-
nes -el quand nos yerrx sonl fermésia la lu-
«nère, nous ne sommes plus qu'un amas de
maliére qui se fond dans Tensemblc des
choses: <p©wquoi done sacrifierais-je mon
jntérèt ad'intérél de la masse?
Une pnee me pique, je l'ccrase: elle vi-
<vail, ellene vit plus, voila tout.
La pauvrelé m'ennuie, je puis m'enri-
'diir en Jatanl un animal de mon espèce; je
ïje tue; iJ vivait, il ne vit plus, voita tout.
Les gendarmes el M. Roeit me mena-
cent, dites-vous. Eh bien! Emi affaire a moi
■ia dcvemrtpllus fori ou plus adroit que les
gendarmes et a éviier riösUumeot de M.
iRoeh-»
Nous défions bien M. Saroey de nous dé-
iinontrer que le person wage qui raisonnerait
.ainsi manquerail dedegique,
•..(GuzcUc de France.)
Eerilure qui ne me revient pas a la mémoire.
Mgr Decharnps atteudri el confusd'une
lelie bonté a remercié Sa Samtelé dans les
termes les mieux senlis, et lui a dil que ce
bouquet serail l'tm des plus doux souvenirs
dc son voyage a Itome.
La curiosïlé pdblique a élé piqnée par un
incident du dernier discours de Mgr Dupan-
loup. Pour montrcr a quel point en élaient
ven us les exces des radicaux,l'éloquenl prélat
cila un article d'un des journaux de la Com
mune oil i'auteur disail: Nous avons déja
biffe Dieu; ancune voi.x ne s'élévera pour
protester le jour oü l'arclievèque de Paris
sera fusillé. La gaucbe furieuse regiinba
bruyamment sous la citation, demandant le
nom du journal et de l'écrivain radical que
Mgr Dupanloup h'avail pas nommé. Celui-ci
relusa de ledonner, malgré les provocations
de la gauelie, en repuudant qn'il n'élait pas
ici pour dérioncer personne. La citation est
très-exaele, quoique la gaucbe ait paru vou-
loir en douter. Cette phrase est du sieur Ma-
rotteau, Ills d'un professeur de funiversité,
mailre d'éludos lui-mème dans un collége de
l'Etat, et un des plus odieux pluinilifs de la
Commune. Le personnage ne vit plus, il a élé
condamné a mort.
ALLEMACNE.
Le Reichstag a acclamé Vendredi la poli
tique de M. dc liismark et les juges de Berlin
om condamné le lendomainlecoinled'Arnim.
Cc sont deux éclatants triomphes pour le
chancelier. II imporle peu que l'ancien am
bassadeur de Paris n'ail élé condamné qu'au
minimum de la peine, trois mois de prison;
il suffil a la gloire du chancelier que la cul-
pabililé de son rival ail élérecoimue par le
tribunal, el ceau moment mêine oü le Parle
ment allemand déclarail le prince chancelier
loujours digne de louie la confiance du pays.
Le hut du grand mailrede la politique alle
mande est alieinl; il a supprimé du méme
coup les velléités d'indépendaneequiauraicnt
pu se manifester conlre lui au sein de la re
presentation de l'empire et écarté de son
chcmin.en décapilant son chef, l'opposition a
ses idéés ou a sa personne qui gagnaitdc
l'influeiice en Allemagne. Au regard pure-
menl humain, M. de liismark parail mainte-
nant inébranlableaux coups de la fortune.
La condamnation du comte d'Arnim était
prévue. Quelques correspondances toulefois
pretends)lent qu'au point de vue juridique,
la defense avail victorieusemenl prouvé
qu'aucune loi germanique necondamnait les
soustraclioris cornrnises par le comte atix
dépens des archives de l'ambassade de Paris.
Mais lUrtiners faisail observer juslement
que le vaincu élail ici nalurelleinenl désigné
d'avance. II suflisail qu'on eüt pule faire
descendre de sa haute position au banc oü il
élail assis pour qu'il füt reconnu coupable.
La sentence portera moins d'atiointe au
caractère et au personnage du comte d'Ar
nim que les revelations poliliques du procés.
Jout le monde est d'accord qu'a ee point de
vue l'ex-ambassadeur est un homme lini.
Les débats out révélé en lui Iropdefaililesse,
d'aveuglement, de mièverie dans le caractè
re, et puis sa conduite restera soumise a un
blame mérité qui luera festimeel la confian
ce nécessaire a un homme d'Eiat.
Ce qui nous intéresse parlicnlièrement
dans cette affaire, c'est que M, de Bismark,
le grand pourfendeor de la papaulé. vient de
luer sous lui un des hommes qui l'avaient le
mieux aidé dans ses attaques conlre l'Eglise.
Comme nous l'avons déja fail observer ail -
lours, le sort que vient de subir ce man
geur dn Papc de second ordre est pour
nous un indice certain de la fortune finale
réservée a celui qui vient dc lo fouler a ses
pieds.
du Vatican, aurail mauvaise grace de s'effa-
roucber des chiquenaudcs appliquées sur le
nez des scribes libératres. De minimis non
curul prcelor!
ÉTATS DE L'EGLISE.
On ccrit de Rome au Journal de Florence
Le Saint-Père, qui élait déja comple
ment remis de son léger rhume, a ensuile
fait sa promenade babilclle, a laquelle ont
pris part plusieurs personnages de distinc
tion, entre autres Son Eminence le cardinal
Riario-Sforza, archevêque de Naples, arrivé
la veille a Rome, et Sa Grandeur Mgr De
charnps, archevêque de Malines.
Sa Sainleté a eu pour ce dernier une lou-
cbante attention. Inlerrompant lout a coup
la conversation, el se tournant vers sa suite,
Pie IX a dil avec un sourire: Oü est done
1'archevèque beige? Qu'il vienne.
Mgr Decharnps s'esl empressé de se rendre
a l'appel du Souverain-Pontife, lequel, pre-
naiil uuïnagnifique bouquet des mains d'un
des prélats de sa suite, l'a présenté a Sa
Grandeur, en lui disant du ton le plusaima-
ble: Ceci est pour vous, eten accompa-
gnant ces paroles d'un lexte de la Sainte-
UN CURIEUX PROCES.
Nonslisons dans I'Independence:
F Echo du Parlement kitenle un procés
en caloinnie au Court ier de BtuxeHcs et au
Bien public qui le représenteul comme ven
du a la Prusse el sotido-yé par les fonds
secrets de la police allemande.
L'alïaire a élé fi.vee d'urgrnce au Mercredi
23 courant devant la 2° diamin e du tribunal
de première instance de Bruxelles.
Le public siiivra avec un vif inlérèl ce
procés que Ie Court ier qtialifie avec raison
de ridicule.
En attendant la decision judiciairc, n'ou-
blions pas de rappcler que les tnbunaux ne
sauraient sufiire a la besogne, si les journa
listes calholiques sentaient le be snin de leur
déférer les attaques donl ils sont l'objet de la
part des feuiIles lihérales.
Qui est ce done qui met cliaqne jour en
doule la loyauté, la sineérité, l'lionorabililé,
le dévouement de la presse calliolique?
Organes vendus anx jésuites en-
Iretenus par la caissedu denier de St-Pierre
valets du Vatican exécuteurs
des basses-oetivres cléricales» amis et
racoleurs des sacripants de Caslelfidardo et
des égorgeurs dc Mentann et cent autres
infamies: mais n'esl-cc pas la presse libérale
de loules nuances qui les invente el les col-
porte?
N'anlicipons pas. La defense dc nos con
frères saura, n'en demons pas, faire son
devoir el demandm- a qui de droit, si en
Belgique aussi, la liberie de la presse va
cesser d'etre une réalilé, et si de vanileuses
el chélives pécores doctrinaires jouissent du
bénéficcde l'inviolabililé royale.
Nous ost avis qu'une liberté qui permei au
premier cuistre venu de lancer impunémenl
l'oulrnge el la calomnie a l'augusle vieillard
OU EST LA BANQUEROUTE?
La presse libérale vient de s'infiiger a elle-
mème un cliatiinenl exemplaire. Après avoir,
sur la foi des oracles financiers de M Frére,
tant el tant crié a la banqueroutela voila
contraime de faire son inca culpade con
fessor qu elle a indignemenl trompé, mysti-
fié l§ pays, et que le fantóme de la bauc/ne
ro ti te ne fut qu'un truc, une pasquinade, une
pure invention. La presse libérale esl-cllc
assez humiliée? La luile est-elle assez morti-
fianle pour M. Frére, le fauteur du mot?
Cette confession, eet a ven, nous les trou.
vons dans YEdto du Parlement. Que nous
dil-il? II y a eu erreur, confusion; on a
bien parlé de banqucroule, mais ce fut au
figure... la banqueroute morale des minis-
Ires a leurs promesses dans l'opposilion;
mais la banqueroute financiére, jamais!
C'est un suble'rfoge et ricn de plus. LiEc/io
du Parlement chercliea couvrir sa rcculade;
mais qui espère-t-il tromper?
II est a la connaissance de lous, que le
mot banqueroutepris an sens propre, a fait
notamment les prmcipaux frais de la campa
gne électorale pour compte du libéralisme.
II revenait lous les jours, il fournissait les
titres d'arlicles; il élait colporté d'un bout
du pays a l'aulre. Ei tout Ie monde se serail
trompé? El les journaux callioliques auraient
eu la berlue? Et les feuiIlos progressistes au
raient pris line chose pour l'aulre? Quelle
dérision
Que vons ayez parlé aussi de hanqucroute
morale, nous Ie savons bien. Mais un propos
n'exclul pas l'autre. Non, non, trève d'équi-
voque. L'élat du crédit de la Belgique donne
a vos sinislres pronostics un démenti trop
peremptoire. Banqueroute! Vous avez fini
par ètre liónléux de l'abus de ce mot qui ne
fail plus de lort qu'a vous-meines. II s'agit
de le retirer. Vous vous exécutez par une
feinIe, par un délour. Qu'importe! la confu
sion n'en est pas moiiis réelle. Suhissez-la
dans toute sou anierlunie.
(Ami de COrdre.)
qui Iiennent la lète, donnent la majorilé aux
cathol iques.
El les marchent ainsi que les provinces
d'Anvers et de Limbourg qui n'onl plus un
seul député liberal avanl Ie Brabant qui se
donne comme le foyer de loules les lumiè-
res.
SEANCE DE LA CHAMBRE.
M. le miiHStre dos affaires étrangères a
répondu a l'interpellalioo de M. Couvreur,
en affirmant lies neiiement que le gouver
nement n'a pas l'inleniion de modifier le
syslème aoluel de recrulement de l'armée.
VEluile elle-mêmc constate que ces decla
rations du gouvernement ont paru bien ac-
cueillies sur les bancs de la Chambre; nous
sommes persuades qu'elles ne seronl pas
moins bien accueillics par Ie pays.
Le budget de la guerre a été volé par G9
voix eontre 19.
STATISTIQUE DE L'INSTRUCTION.
VAnnuaïre slaltsiique fait connaiire Ia
proportion pour cent des miliciens sachnnt
lire et écrire et des miliciens dépourvus d'in-
slruction, de dix en dis ans, do 1843 a 1873,
et voici quels sont les résullats de cetle eu-
rieuse slalislique:
11 v avail, co 1842, pour tout Ie royau-
L'assemblée annuclle de l'OEuvre du De
nier de Saint Pierre a eu lieu Lundi a Gand,
sous la présidence de Mgr Bracq.
Les recettes de l'OEuvre du Denier de Saint
Pierre el de l'OEuvre des Etrcnnes ponlifica-
les en 1873, se sont élevées, pour la premiè
re CËuvre a fr. 202,444, pour la seconde, a
fr. 92,123 00, ensemble fr. 294,1)07 00,
soit 4,500 francs de plus qu'en 1873.
Citons le passage suivanl du remarquable
rapport de M. Guillaumc Vcrspeyen.
«Sur les sommets sereins de l'infaillibililé,
l'Eglise aussi vous appclle el vous dit: Je
suis la voie, la vérilé et la vie. Elle ne vous
offre ui la puissance, ni la rich esse, ni Ie
succês; ses ennernis se sont paringó jusqu'a
cc vèlcmént royal que lui avaienl tissé les
siècles; elle est dans la détresse, dans I aban
don et elle peut dire: Vous qui passez, re-
gardez! el voyez s'il est une douleur pareille
a la miemie!... Mais elle vous donne les
licureuses certitudes de la foi, l'amour aus-
icre de la justice, la paix del'ame, el pour
lout dire en un mot, elle vous donne Jésus-
Chrisl en méme temps qu'elle vous conquierl
ii Lui!... Et maintenant contcmplez le inonde
et diles-inoi oü vous Irouverez une douleur
que l'Eglise laisse sans consolation, une
ignorance qu'elle abandonee sans lumière,
lïn droit dont elle déserte la defense, tine
vérilé qu'elle trahisse, une iniquilé qu'elle
sanclionne, une idole devant laquelle elle
ail plié les genoux! Allez dans les höpitaux:
ces anges lerrestres assis au chevet du ma-
lade, ce sont ses filles; allez dans les écoies:
ces mslituteurs du pauvre, ce sont ses fils;
tran^portez vous sur les plages les plus loin -
taines: ces conquéranls pacifiques, ces mis-
sionnaires intrépides, ce sont ses apótres;
revenoz en Europe, sur tons les sentiers de
l'enseignemenl, de la predication, de la
science, vous trouverez des témoins qui la
confessent, des occurs qui l'aimeni, desinnes
heureuses de s'irntnoler a son service. Que
dis-je?... liilerrogez les chemins de l'cxil et
l'horreur des prisons: vous y rcncontrerez
encore l'Eglise proscrite on captive, mais
gardanl fidèlement entre les mains de ses
évèques et de ses prètres, l'intégntc de
l'Evangile, le droit des consciences chrétien-
nes et-la liberié du monde menacée par de
nouveaux Césars...
Et si vous voulez trouver un type oü se
concentrenl el oü vieiiiient aboutir toutes ces
saiules seductions et ces louohanles gran
deurs, la Providence divine nous en ména
ge, au milieu des dèfaillances de ce siècle el
de l'universel abaissement des caractères, le
sublime el opportu cxemple.
Le Papel... Piononccz cette parole dans
les assemblees profanes comme dans nos
reunions callioliques, au milieu des foules
iiidifférentes ou hostiles: aussitót tous les
fronts se redressent, lous les regards se re-
lournent vers le Pontile augusle dont le ré-
gne exceptionnel dominera ce siècle agilé cl
fecond qui ne s'appelle ni le siècle de Napo
léon, ni le siècle deCavourni le siècle de
Bismark, mais le siècle de Pie IX.
(Applaudissements.)
B1BL1ÓGRAPHIE.
25.73 illctlrés. C'est une augmentation d'en-
viron 25 p. c. en trenteans.
Voici pour ebaque province quelle a été la
marche de celle progression:
Anvers: 1843, 52.08 p. c. lettrés; 1873
79.39 p. c.
Brubunl: 1843, 49.35: 1873, 74.79 p. c.
Flandre occidentale1843,44.10; 1873,
73.G2 p. c.
Flandre oriëntale1843, 39.88; 1873,
G4.91 p. c.
I/ainatii1843. 46.96; 1873, GG.G2 p. c.
Liége: 1842. 56.27; 1873, 80.09 p. c.
Limbourg-. 1843, 52.32; 1873, 77.34
p. c.
Luxembourg: 1843, 78.21; 1873, 86.42
p. c.
Namur1843, 63.76: 1873. 91.06 p. c.
C'est la province de Namur qui marebe a
la lèlc de loules les autres. comme on voil,
et les buil autres provinces suivenl dans
l'ordre que voici: Luxembourg, Liége, An
vers, Limbourg, Brabant, Flandre occiden
tale, Flandre oriëntale, llainaut.
On le voit, le Hainaul, tout liberal qu'il est
ne lient pas une place distinguée dans cc
tableau.
Les provinces de Namur el de Luxembourg
('Iii'on it| ne 1 orale,
ÉTRENNES PONT1FICALES.
Ene awnée nouvelle va s'ouvrir, la quin-
ziéme de l'oppression et de la spoliation de
ia Papauté, qu'elle soit aussi la quinzième
d une vénération et d'une assistance dc plus
en plus filiales! Les enncmis de Dieu et dc
l'Eglise ne se lassent pas de perséculer el de
déponiller Pie IX, callioliques fidéles, nous
ne nous lasserons pas de le consoler et de Ie
secourir. Dieu est avec le Pape! La persis
lance de noire dévouement liatera et verra
letriomphe de la Papaulé.
Nc voyons-nous pas, cliaque année, P|e
IX grandir au milieu de ses humiliations?
Plus la main des puissanls dn siècle veut |e
réduire, plus la main lotite-puissante (]e
Dieu l'clévc. Sa vie, sa parole, ses teuvros
surprennent et émenventses ennernis oom
me ses enfanls. Sa lumineuss el sereine |j
gure domine le siècle, el. appnrait plus gran.
de el plus noble que loule figure d'liomnic-
en elle mieux qu'en toute autre se reconnait
l'iinagc et la ressemblance dc Dieu! Aussi
après Dieu, jamais nul ètre ne fut plus aimé
et mieux obei que son Vicaire, Pie IX. C'est
justice et c'est miracle!
C'est miracle, car, humainement parlant
nul souverain n'est plus faible, pliis impuis-
sant, plus' dépourvti el-plus pauvre. Et ce-
pendant Pie IX régne et gouverne: Son auto
rité, la oü elle ne rencontre l'obéissance et Ie
dévouement, éveille les era in les et les ter-
retirs, et celte autorité acceplée ou cornbat-
lue lait senlir sou empire sur toute nation
civilisée cl s'élend mêmeau-dela. La royauté
de Pie IX qui n'est que la Royauté du
Christ est, comme celle-ci, aux yeux de
la chair, méconnaissable; mais elle s'exerce,
malgré tont, en dépit de tout, par la seule
puissance et la volonlé du Dieu qui vit et
régne dans lous les siécles. Qu'importe
a la puissance et a la miséricorde divines
que, pour Pie IX aussi la pourpre soit
de dérision, sa couronne d'épines et son
sceptre de roseati? A Rome comme a Jeru
salem, a la fin de noire dix-neiiviérne siècle
comme an commencement de noire ére,
lc Christ vit, le Christ est vainqneur, il est
Sativeur: Christus vincit, Ciiiiistus keg nat,
Christus ais om.ni mai.o nos uberatU Comme
par la Croix du Christ Dieu a vaincu et sauvé
Ie monde, Dieu par la Croix de son Vicaire
vaincra et sanvera la sociélé moderne.
Que voyons nous en effet a l'heure présen
te? Nous voyons parlout la grande unite se
faire; nous voyons, admirable concert, tons
les Evèques s'unir de plus en plus inlime-
ment au Souverain Ponlife; tous les Pieties
a leurs Evèques; tons les Fidéles a leurs
Prètres et par leurs Prétres et par leurs
Evèques et par le Papea Dieu! Ut om.nes unum
sint! Ainsi se prépare oslensiblemenl et se
fond sür'ement la grande unilé divine, le
régne de Dieu. Adveniat regnum tuu.m!
Témoinsdecetteaction et de co mouvement
sans précédent dans l'hisloire. Callioliques,
sccondons l'action divine par nos priéres,
par nos ccuvres, par nos offrandes. Asso-
cions-nous, chaque jour, a la priérequoti-
dienne récilée au pied del'aulel; associons-
nous, plu? encore que par le passé, a la
priére publique dons nos humbles et puis
sanls pélerinages; associons-notisaujourd'hui
et toujours avec générosilé dans l'offrande.
Les dons volontaires des fidéles sont main-
tenant le seul budget du Gouvernement de
l'Eglise universale. Ce n'est que par nos
dons que les services indispensables de l'Egli
se son! assurés. Les dons des Fidéles forment
setils le Trèsor de Pie IX. Qui ne le sait
d'ailleurs, le Trésor de Pie IX est le trésor de
l'Apostolat el de la charité universelle. Com-
bien d'églises el de chrélienlés dépouillées,
en Italië, en Suisse et ailleurs, de leurs ri-
chesses séculaires, ne vivent que du Trésor
de Pic IX? Combien de milliers dc religieux
et de religieuses, jclés sur les pavés d'Italie,
mourraient, saus le Trésor de Pic IX, de
faim el de misère? Que de fois en tous pays,
aa milieu des malheurs publics, le Trésor de
Pie IX a fourni le Denier fécond de la conso
lation et du bon cxemple? Qu'il puissc tou
jours suffice a tout! Le Trésor do Pie IX,
c'est le Trésor dc la Clirélienté, a nous,
Chréliens, de l'alimenter el de l'enrichir.
Donnons done a Pie IX! Donner a Pie
IX, c'est donner a noire Pére, au Péredc la
grande Familie de nos ames; donner a Pic
IX, c'est donner a l Eglise, nolre Mere, a la
Mére de l'Humanité régénérée; donner a
Pic IX, c'est donner aux pauvres; donner a
Pie IX, c'est, en un mot, donner ii Dieu!!
LE PROGIiES.
L'ignoblc Progrès èprouve le besoin de so
vautrer deux fois par semaine, dans les bonos
el les immondices de la Chronique, dc la
Gazette et tutti quanli.
Pour communiquer aux honnètes gens Ie
dégoüt de cette presse libérale ct impie, qui
burle et qui blaspheme, nous reproduisons
sans commenlaire le nauséabond artieu.let
qui suit et que nous copious liltéralement
du Progrès:
Un imprimerie polyglotte vient d'ètre fondée a
Tournay, sous le litre de S. Jean l'Evangéiisle. En
londiinl celle imprimerie calliolique et spéeinlemen'
lilurgique, de la Sociélé de Si. Jean I Evangelist
nl
((ue, de la i>uctêlë de i>l. Jean l'Evangelisle
est de donner aux livres d'Eglise, aux livres de
ptières, de piélé, de science théologiquc, une forme
me, 49.13 p. C. ieltrés parmi les miliciens et extérieure qui réponde au fond et a Pimpoftance de
50 83 tl loll t-és- en 1873 74 97 lelli-é« et cës 0UV,!1S«S- Nou| pensons qu'il conviem; comme
ÖO.»0 "lentes, en 187d, m.U letties.et „n l',, fait dans des sièJfes precedents de leur dunner
preeeuems ue tetir dunner
uit eacltei religieux en même temps qu'arlislique,
tiuiiiiii qu'il est possible suns sorlirde la simplicité.
N'esi-il pas a regretler que tien no distingue, I a
plupart du temps, I s livres de prières, des romans
ei des ouvrages de science ou d'industrie? Trup
souvent même, c'est a ces derniers que l'on réserve
tous ses soms.
Eu ntéine lemps, el avanl tout, les fondaleurs de
celle. oeuvre se sont offerees de dunner les moilloures
editions pour Ie fond, s'altacltant particulièrenient
a okset ver les régies, les décisions el les traditions
de la Sainte Egliso Kornaitie, Notre Mere, qu'iis
veulent sur tout servtr en entreprenanl celle oeuvre.
Avanl d'aborder des ouvrages plus importants
leis que la Sainte Bible, le Bréviaire, eic., la
Sociélé de Saint Jean l'Evangéiisle public uric
edition latino dc l'lmitalion de Nolre Seigneur
Jésus Christ. Celle edition, scrupuleusemeni corri-
gée sur le manuscrit de l'illusire auteur Thomas a
Kempis, est enrichie de.s notes mariginulo.s du
sa vont et pieux Uorslius. Ce volume vient de
pa rail re; il se vend au prix de 4 frans cliez lous les
|ibraires.
Ca iraduction francuise de celle édilion est iiuiuur-
d Itui sous presse.