ralisme. Indifference cl negation, voi
la loul son bagage!
3° Uil hommage rendu a la supériorilé de
J'Egli se qni sail, en dépil de toules les ty
rannies, trouver Ie ciiemin des intelligen
ces el des cceurs et y maintenir son salu-
taire empire.
L'article de la Flandre libérale se termine
enfin par un veritable aveu d'impuissanee:
Le libéralisme n'a rien a mellre a la place
de l'influence morale ei religicuse de l'E-
glise. Que fora lil done? II démpliru
quand mème,et il aiiendra lesalul du pro--
gres des lumières, de I'instruction et de
la inoralisalion des tnasses!... Dest-
nil m pisceui! C'esl finir par des mots lors-
que Ton avni commence par remuer des
idées. [Bien public.)
SILHOUETTES SOCIALES.
S'il y a dans noire pays des amateurs du
régime républicain, nous leur soumeltons
les lignes suivanles tirées d'une feuille fian-
caise.
Un pauvrc diableesl tropencrouté dans
la fanéanlise ou la débauehe pour gagner sa
vie en travailant; il patil.il se révolte contre
les hommes et les choses; il désire un bou-
leversemcnl dans l'espoir qu'il proiilera du
désordre: voila un communard.
Un pot it employé a douze cents francs
lil le journal en dêjennant et apprend, en
déchirant un morceau de bouilli filandreux,
que la veille eliez le général X... ou chez la
duchesse de Z... on a mangé des chauds-
froids d ortolans; il sort el est éclaboussé par
un landeau armorié; le soir, au théalre, du
Iiaut de sa iroisiémc galerie il voil dans une
avant-scéne un de ses anciens condisciples,
en gilet a erenr, enlouré d'un essaim de
demi-mondaines a la modeL'envie le
inord au cceur; il songe a l'impossïbilité d'al-
teindre jamais les hauteurs sociales qu'il en-
trcvoil, mais il se dit qu'un étal de choses
peul advenir ou les fortunes seraient répar-
lies enlre tons les ciloyens, de facon a ce
que cerlaines inégalilés disparaissent: voila
uri socialisle.
Un financier, riclie, aimableet influent
rent re en lui mème et s'apercoit que sa for-
tune ne peul pas loul lui donner; qu'en dé-
pil de ses millions, il sera tonjours inférieur,
a certains points de vue, a un petit sous-
lieulenant, pauvre comme George Brown,
mais portant un nom historique. II s'irrite
contre un certain sentiment qu'il appelle un
vieux ftréjugé,et devienl démocrate. On s'en
étonné vu sa situation, et e'est pourtanl lout
naturel.
Voila done trois bons républicains et qui
pensent ètre (rés-convaincus.
Mais que le pauvre (liable fasse un heri
tage de quelques milliers de francs;
Que le petit employé, grace a un avan-
cenienl incspéré, puisse, a son tour, manger
des ehauds-froids d'orlolans, rouleren lan
dau el protéger des demi ■mondaines;
Que le financier trouve le moyen de
prendre un nom héraldique, de se créer une
genéalogie el de se faire illusion compléte a
cel égard;
Ei Ie republicanisme de ces trois person-
nages disparaiira comme un décor de féórie
au coup de sdïlet du régisseur, comme un
spectre au premier chant du coq, comme un
nuage léger devant un rayon de soleil.
vives a propos du scrulin d'arrondissement
ou de liste.
D'ou Ie Soiilire celte conclusion que le
jour ou l'A^semblée reconnajira qu'elle ne
peut plus mème voter une loi constitution-
nolle, elle s'émiettra comme le mort magne
tise d Ed gard l'oë.
FRANCE.
Etanl données ces divisions de tons les
parlis, dit le Soir, les consequences, au point
de vue de l'avenir réservé aux lois conslitu-
tionnelles, nons paraissent toules naturelles.
La proclamation de la République aura
contre elle
Les monarchisles du droit divin;
Les monarchisles constilulionncls;
Les partisans de l'appel au peuple;
La majeure partiedes indépendanls;
Au total: 375 voix au minimum.
La formation de la Chambre Haute sera
repoussée par
Les monarchisles du droit divin;
Les partisans de l'appel au peuple;
La majorilé des trois groupes de gauche.
Au total. 425 ou 450 voix.
La transmission des ponvoirs en dedans
nesera volée ni par la droite pure, ni par
les partisans de 1'appel au peuple, ni par les
trois groupes de gauche.
La transmission en dehors ne réunira pas
300 voix.
Uneseule loi a quelque chance de rénnir
une majorilé; la loi electorale, et encore don-
nera-t-elle lieu a une discussion des plus
L'ÉGLISE EXPIATOIRE DE MONTMARTRE.
Nos lecleurs savent que I'on érige a Pa ris,
sur la colline de Montmartre, une église ex.
piatoire, dcdiée au Sacré-Cceur. Dans cette
cglise, une chapelle spéciale sera érigée par
l'arinée et une autre par la classe ouvriére.
Des souscriptions particulières sonl ouvertes
dans ce double but et déja le succésenest
assure. Voici maintenant les étudianls qui,
eux aussi, veulent avoir leur chapelle dans
l'église monumentale, et a cetie fin, le comi
Ié organisaleur a lancé la circulaire a laquel-
le nons l'aisons allusion, el qui est bien eer-
tafnenienl un acte significatif du retour de la
France vers les principes chrétiens qu'elle
avail reniés. Qu'imporie que tous les Fran
cais ne soient point encore sur celte voie
salutaire? II y a des chefs rèsolus qui y mar-
chent; ils eritrainerout les aulres. C'esl, di-
sions-nous, Ia tête de classe. EHc entrainera
la queue, ou la queue tonibera en gangrene.
Parmi les péehés de nol re grande et
malheureuse pa trie, est-il dit dans eet appel
aux écoles de France, IMyi vent ion insensée (ie
l'école saus Dien est assurémeni l'nn des
pins graves ei des plus capables d'attirer sur
nous les coups de la justice divine. C'esl
pourquoi, messieurs, étudianls comuie vous,
nous vous invitons a concourir a une inani- j
feslation qui aura pour hut d'afi'nmer la i
nécessité de la religion dans l'école. Nous
entendons protester devant Dien contre i
l'idée d'inslruire el de former un hommeen
dehors du christianisme. Nous demandons
pardon pour cette utopie injurieuse a Dien et
a nous. Enfin nous tenons a exprinier au ciel
noire reconnaissance pour I'immense bien-
fait d'une éducalion recue an nom de Jesus-
Christ, Funique maitre el Ie niodéle parfait
du disciple. Oui, nous croyous fermeinenl
que Dieu et son Fi Is pen vent sen Is élever des
hommes et des Francais. Nous demandons a
l'écrire en caractéres ineffacables sur la
pierre -qui va servir de monument élernel a
notre foi. Veuillez done nous envoyer voire
adliésion, messieurs et chers amis, et eon-
tribuer avec nous a ériger dans l'église du
Vceu national une chapelle a Notre Seigneur
Jèsus-Christ enseignant les docleurs el les
maitres les plus illuslres de l'enseignement
catholique.
Qu'en disent et qu'en pensent, en Belgi-
que, ces faiseurs aveuglés qui sont encore
a singer les sottisesct les crimes de la Fran
ce? il y a parmi nous, il y a spécialement
dans noire bonne ville d'Ypres, des gens
infatués de renseignement laie et disposés a
jeter en proie aux écoles séculai isées toules
les ressources des budgets publics. Ces gens-
la se vantenl d'étre les chauds partisans de
l'enseignement du peuple, et dans leur fatui-
té, ils se posent en bienfaiteurs du genre
hnmain.
Un pen plus de modeslie ne serait point
déplaeée el cela pour deux raisous essentiel-
les. La première, paree que cette instruction
qu'ils veulent prodigucr de loutes parts ne
coüte pas uil centime de leur poche; la se
conde, paree que ce prétendu bienfait <|u'ils
cxallenl si préleniieusenienl, a conduit jus-
qu'aux bords de l'abime un peuple, jadis
chrétien dans ses écoles comme dans toules
ses institutions, et qui commence a s'aperce-
voir que des écoles sans Dieu ne peuvent
aboulir qu'a la barbarie et a la mine.
ART CHRETIEN.
Nous lisons dans le dernier N° de la Revue
Générale eet éloge, auquel nous nous asso-
cions de grand cceur, el qui, nous n'en
doulons pas, sera accueilli avec faveur par
tons les amis de Part chrétien.
Voici comment s'exprime M. de Haulle-
ville:
Le principal honneur de cette
réforme dans Ie mouvement de renaissance
que j'essaie d'esquisser appartient a M. le
Baron Jean Béllnine d'Ydewalle de Courtrai.
Maitre Béthune lui aussi est un autodi
dacte. Si je suis bien informé, il avail subi
dans sa jeunesse rinfiuence des idées catlioli-
ques donl Ie génie de Rubens a élé dans
noire pays Ie représentant illuslre. Monta-
lemberl arriva on jour a Courtrai recotnman-
dé a M. Ie sénateur Béthune par son beau-
pére le comic Felix de Mérode. L'auleur de
Slc Elisabeth vena it visiter les monuments el
les curiosités de l'ancienne cué flamande. Le
fils du Baron Béthune fut chargé de lui ser
vir de Guide. Dans je ne sais plus quelle
église, le jeune homme fut fort surpris de
l'admiration réservée que l'ami de Rio pro-
fessait pour un tableau du grand peintre
anversois el de 1'attenlioii rcligieuse qu'il
apportait dans l'exnmen de certains vestiges
de l'ancien art gothique et ffamand;el il lui
en demanda la raison.
Montalenibert lui répondit: J'admire
le génie technique de Rubens, mais je ne
supporte pas la vue de I'exuberance de
chair (/ui déhorde dans toules ses ceu-
vres. Cette simple reflexion fit sur M.
Jean Béthune une impression profonde qui
détermina sa vocation. Des études opiniatres,
de nombreux voyages, une vie laborieuse
entiërement consacrêe.depuis einq heures du
matin jusqu'a six heures du soir a ses ceuvres
religieuses et a la culture de l'art, ont fait
depuis cette époque de ce jeune enthousiaste
de Rubens le représentant le plus eminent en
notre pays de l'art golhique.
Etabfi d'abord a Bruges, oil il débuta
par ses travaux de Vive-Capelle et par l'aché-
vement du chateau de Lophein, commence
par l'ugen.
AtrTeanTVTbune éinigra bienlót a Gand,
oü ju l'ui vu installqr dans sa propre niaison,
it y i vingt ans, un atelier de verriéres. A
Gand il Iron va tous les elements qui lui
avaient fait delaula Bruges, un milieu plus
act if, une jeunesse plus instruile el plus en
thousiaste, unè protection plus généreuse,
des ressources materielles plus considera
bles.
J'ai parlé plus haul de l'un des amis de
notre artiste, d'un grand industrial qui, placé
a la léte de vastes élahlissemenls et de Irois
mille ouvriers, dirige la société de St-Vin
cent- de Paiiiécrit des articles do journaux,
préside des cereles d ouvriers, court a Rome
comme d'autres vont a Bruxelles, batit des
orphelinats, conduit des pélerinages, ménè
ses fi lies aux carmélites, ses fils aux zouaves
pontificaux ou a Beuron chez les Bénédictins.
II en est d'autres encore que je ne puis
citer dans cette noliee rnpide. Ensemble ils
forinent une veritable école qui, en vingt
ans, s'cst élendue, coniplélée, Iransformée.
Elle a mème conquis un organe éloquent et
écoulé, un journal bien fait, une ccuvre diri-
gée par un éerivain de grand mérite, le R en
Publicdonl Faction est tonjours bïenfaisan -
le, pour la ré for me des esprits. C'est la a
Gand, dans ce milieu intelligent, actif,
ardent, enthousiaste, que M. Béthune et ses
amis ont pti, en nou d'années, par un travail
patient, mesuré inais persévéranl. parvenir
a des résultals deja, si considerables, lis ont
commence par des rèstaurations et des con
structions par lie) les ou pen imporiann des
rétables, des nuléls, des oratoires tb - clia-
pelles; c'esl insensiblemenl qu'ils sonl arrivés
a [irodnire des monuments comme l'orplie-
linat de Maelie Brugge el le béguinage de
Monl Saint Amand. Leur reputation s'est
répandue duvutilage a l'élranger. J'ai regret-
lé plusieurs fois de le cot)sluier en A ngle -
lerre el en Allemagne. On coniprendra la
portée de cette observation en méditant ie
fait suivani: C'esl le gonveimenienl prussien
qui a chargé maiire Béthune des peintures
du chceur de la catbédrale d'Aix la Chapelle.
Pour 111oije fonde de grandes espéran
ces sur l'école de Gand, si elle ne se laisse
pas entrainer et élouffer dans les ronces des
disputes professionnelles, si elle continue a
prècher d'e.xemple non seulemenl dans les
prcsbyléres el les duiu-es, mais encore dans
Ie forum civil, si elle fosle sur la voie large
et virile du rutionubHe obseguium des arlis-
tes du moyen-age, en priant el en travail
lanl, comme elle le fait aujourd'hni, nous
verrons ceriainemenl renaitre une ére nou
velle pour l'art monumental en Belgique.
Ainsi soit il.
ÉTRENNES A 1MB IX
recueillies darts le diocese de Bruges
/tour f'exereice 1873 1874.
La Puiriea Bruges, fr. 19,361
Journal de Cgurlrut, Echo
de CourtruiVtj/heid23.G32
63
56
57
42
00
55
98
05
fr. 78,589 76
M-CROLOGIE.
M. Van Eecke, vicaire de Ten-Brielen, sous
Confines, est décédé le 23 Dócembre, a l'age
de 64 ans.
La Gazelle de Dixmude annonce le
déeés de M. Ch. Monthaye, inspecteur canto
nal pour le ressort de Dixmude-Furnes.
M. Delbove, docteur en médecine, est
décédé ces jours derniers a Poperinghe, a
l'age de 34 ans.
Clir»iii(|iie locale,
LA NATURE INTIME DU LIBÉRALISME.
Le parli libéral a la pretention, Irès-
bruyainnient alTichée, mais fort peu justi-
fiée en fait, d'étre Ie défenseur de la liberté
générale et nolammenl d'étre Ie gardicn fi
déle des franchises civiques stipulées dans la
Constitution beige.
Que voyons nous cependanl?
Lorsque, de l'antre cólé du Rh ins édic
tent et s'exécutenl des lois de proscription,
l'orsqu'en Suisse on vent imposer par la vio
lence aux populations une Constitution civile
du elergé. renouvelée des plus mauvais jours
de la Revolution franchise, tous les organes
du libéralisme applaudissent a l'envi a ces
niesures violenles, évidemment destructives
de la liberté d'assoeiation el de la liberté
rcligieuse.
Le mème spectacle nons a élé offert en
France a propos de la discussion ser le projet
de loi relonl'li lo liberie de renseignement
supérieur.
II n'esl pas une feuille libérale beige qui
n'ail pris parli dans ce débat contre Mgr
Dupanloup pour M. Challemel-Lacour, et
qui n'a répndié avec ce dernier une liberté
donl pourraient profiler les calholiques.
Cette attitude n'est-elle pas instructive?
N'esl elle pas la refutation péreniploire et
adequate du puritanisme constitutionnel dont
se targuent nos adversaires? Elle jour oü
ils se senliraient assez forts pour tenter de
pareilles réformes, n'est-il pas évident qu'ils
s'empresseraient de inettre les calholiques
au ban du droit commun et d'inscrire dans
nos lois leurs principes favoris, e'est-a dire
la proscription des ordres religieux, lemo-
nopole de l'enseignement, confié a l'Etal,
l'absorplion de l'Eglise pour le pouvoir civil?
Nous avons sur ce point des aveux fla
grants, décisils, irrécusables, émanés de
sommités libera les et de eeux-la méme qui,
au dire de leurs amis, représcntenl le libé
ralisme parfaitement el a tous les litres.
Plus d'une fois nons avons mis ces bruta-
les citations sous les yeux de nos lecleurs.
II est bon de monlrer qu'elles ne représen-
tenl pas seulemenl les aspirations de quelques
maniaques isolés, mais qu'elles correspon
dent. dans le pratique, a l'attilude générale
du libéralisme, au langage de ses oraleurs et
de ses journaux.
Favorable a toules leserreurs paree qn'el
les coinbaltent la vérité, qu'elles restreignenl
ses droits ou qu'elles Ia proscrivent, le libé
ralisme est systématiquement intolérant a
l'égard de la vérité mème. Et comme un de
ses organes le disait encore,il y a deux jours,
celte inloléranee, inspirée par la haine, est
Ut settle rat son delve du libéralisme.
De la ces repudiations cyniques de la
liberté, dés que l'Eglise est en cause; de la
ces complicités secrétes ou avonées avec tous
les despol ismes host i les a la religion catholi
que; de la ces adhésions servilement empies-
sées a loute loi qui ferme une école chré-
tienne, qui chasse un religieux, qui empri-
sonne un évèqoe ou qui badlonne un prètre!
Nous l'avons dit souvent, mais on ne saurait
assez le répéter: en ce siècle de progrés el
de liberté, il n'y a aujourd'hni de eaptifs et
de proscrils que les caplifs et les proscrils du
libéralisme, coupables d'obéir a Dieu plutöt
qu aux hommes et de préfèrer l'accoinplisse-
nienl périllcux du devoir aux boules faciles
et largement rccoinpensées de Fapostasie.
Ei c'est le libéralisme qui vante sa tolerance!
Ei c'est l'Eglise qui, chaque jour, d'un
bout du mond a l'antre, est dénoncée par
une presse mensongére comme l'impiloyable
ennemie de loute indépendance et de toute
liberté!...
Comprend-on maintenant la nature inti-
me du libéralisme? Saisit-on pourquoi, im-
puissanl a formuler un programme politique
propremenl dit, il vient d'arborer dans notre
pays cette devise qu'il se déclare prèl a faire
triomphcr mème par la violence. A bas la
la caloliej... La liberté libérale, comme l'ob-
serve Ires bien le Rien publicn'esl done
que la coalition de loutes les liaines contre la
liberie des calholiques. lln journal liberal le
proolamaii hier encore: Ie libéralisme est un
parli puremenl nègaiif, d est la négation
compléte, l'antilhèse absolue de l'Eglise,
mais lorsipie celte négation s'incarne dans
les lails, lorsqu'elle a des représenlanls au
pouvoir, c'esl pour aboulir a des proscrip
tions sans mesure el a un despotisme aveugle
com me la haine el inassouvible comme elle.
Telle est Ia lecön des événemenls: elle est
assez claire, assez universelle, assez signifi
cative pour prévaloir sur les habilelés éplié-
mères de la politique et sur le vain menson-
gc des mots.
Le 23 Dócembre 1874, est décédée a Ypres
Dame Vicloire Carpcnüer, épouse do !\i0„S
sieur Pierre Biebuyck, Président honoraire
du Tribunal de première instance d'Ypres et
Membre de la Chambre des Représentant
A l'age de 69 ans, Madame Biebuyck s'est
pieusement endormie dans le Seigneur aprè3
une vie a bien faire uniquement passée
Eponse et mère accomplie, l'améniléde son
caractére, ses qualités d'esprit et decceuret
sa bienfaisance empressée la rccommandaient
a l'eslime de tous eeux qui la connurent. Les
innombrables amis de M. Biebuyck parta
gent sa douleur comme ils parlageaint son
admiration pour celle qui fut vraimenl la
femme l'orle de l'Ecriture.
FEB METURE DE LA CHASSE.
En vertu de Tarrété ministériel du 12
Aot'n dernier, toule espèce de chasse cesse
d'étre permise le 31 Dócembre prochain a
ininuit.
Touicfois, les battues au gros gibier el Ia
chasse aux lapins dans les bois au moyen de
battues ou de chiens d'arrèt, sonl autorisées
jusqu'au 31 Janvier 1875; la chasse aux
lapins au inoyen de bourses et de furets est
permise toute l'année; la chasse au gibier
d'eau sur les bords de la mer dans les ma
rais el le long des fleuves el riviéres reste
ouverte dans loutes les provinces jusqu'au
30 Avril prochain inclusivemenl. et la chasse
a courre avec meute et sans armes a feu,
jusqu'au 15 Mars dans les provinces de Flan-
dre occidentale, de Flandre oriëntale et de
Hainaul, jusqu'au 31 Mars dans les provinces
d'Anvers el de Narnur et dans la partie de la
province de Liègesiluèe sur la rive gauche
de l'Ainbléve, el jusqu'au 30 Avnl dans la
province de Luxembourg.
Par arrété royal du 21 Déeembre, M. A.
Lava, candidal nolairca Ypres, est nommé
notaire a la résidence de Poperinghe, en
remplacement de M. Berten, démissionnaire.
F A ITS DIVERS.
Journal d Ypres, Nieuwsblad12,31)5
Gazelle van 'fhielt6,689
l)e Landbouwera Roulers, 5.895
De Vrede, li Tbouroiit, 3.005
Gazelle van Dixuiude4.625
De Veumacr, 2,984
ff1» Ti'
M. Corne, le nouveau pasteur du centre gauclie,
cliantait sur ses pipeaux lêlés les cliarmcs varies de
la République; La République! 6 nies amis! c'es
la grandeur; la République,.c'est la force; la llépu-^
blique, c'est la richesse; la République, c'est le
snlut..
De la PrusSe? répond brutalement una
voix d'outre-Rhin.
M.Corne a prononcé au centre gauche un tres
long discours.
-Notre president parte longuemenl, disait un
député.
Quoi d'étonnant, répondit M. de Tliilancourt
qu'ou entende parler Come d'abundance
L'liiver, bien qu'il nous ail depuis longtemps
montré son nianteau de neige, n'a cominoncé que
Lundi a 11 heures 30 minuies du soir.
Espérons qu'il sera de courle durée. La fèle de
Paques se présente trés tót l'an prochain, et I'on sait
qu'il y a un proverbe qui dit; Paques tul, beau Uit.
Les astronomes et les cumpagnards ne son
point d'accord. Malgré les prédiciiónsdesastronomest
autorisés et en dépit des signes d'un Inner
rigoureux, les paysans allirment, en cffel, que
I'lliver sera daux et pluvieux.
Leur opinion se base sur l'obseivation suivante;
quand l'liiver doii élre dur, les oignons de l'année
ont trois ou quaire pelures l'une sur l'aulje. Dans le
cas contraire, les dils oignons n'ont qu'une seule
pelure.ee qui.parait il.esl le cas des oignons de cetle
année. On peut facilement le vérifier: il faudrait ne
pas avoir un oignün dans sa cuisine pour tie pas se
livrer a cette expérience.
Moyen d'éleindre promptement tin feu de
cheminée. L'liiver, il est prudent d'avoir toujours
chez soi, pour cel usage, une cerlaine quanlilé de
fleur de soufre
Dés qu'un feu de cheminée se dócla re, on me
vite tremper un drap de - til dans un seau d'eau; on
répand égalemenl le plus vile possible 3 ou i
poignées de fleur de soufre sur le brasier, puis on
étend le drap inouillé devant la cheminée, en ayant
soin de bien le tirer sur tous les bords, de ne laisser
nucun passage a fair.
En metlanl de la promptitude el de la précision
dans l'emploi de ce inoyen tout danger disparaiira;
car, en peu de temps, le leu serg complétement
éleint.
On écrit de Charleroi, 23 Déeembre.
La giève s'étend chaque jour de pius en p'us;
elle finira, craignons nous, par envatiir tous les
établissements cliarboiuiiers de noire bassin. II en
est bien peu en ce moment qui n'aienl pas encore
eu occasion d'en ressenlir les Oïels. Toujours calmes,
les grévistes persistent opiniatrement dans leur
refus de descendre dans les fosses el semblenl bien
disposés a attendee satisfaction compléte a leurs
griefs.
Puisse une bonne entente enlre maitres et ouvriers
mette fin promptement a un élat de choses dont la
prolongation doit inévitablemenl Causer des preju
dices sensibles aux uns et aux aulres.
La gendarmerie el les autorités montrent un
dévouement admirable pour prévenir tout désordre.
L" ne messe en musique, on l'écoute sans l'enten-
dre; une messe basse, on l'entend sans l'écouter.