l'époque, dit Ie NordZcitung prussipn, oü les lettres paslorales des évèques avaienl surexcilé les passions conire la prétendue persecution de l'Eglise calholique en Alle- magne: nu archcvèquè francais reent une leltre anonyme et sans lieu d'origine. dans laqnelle on lui demands, pour tuer M. de Bismark, 40.000 fr. destines a assurer la subsistance de la femme et des qualre enfants de l'assassin el 20.000 devant servir a mener I'affaire a bonne fin. Cetle première leiiro fut snivie d'une se conde adressée au inéme dignilaire et ainsi concuc: J'ai l'bonneur de vous demander si Ie clergé a Einlenlion de donner suite a la lellre que je vous ai adressée hier. Ci joint je vous envoie une photographic afin (pie vous connaissiez fhomme qui vent vengcr du mème coup la France et notre sainte cause. En vous demandant votre sainte béné- diction, je suis, etc. Cetle lellre porlait Ie nom de fawteur: Dneliesnc-Pimcrlelet indiquail en marge fadresse: Seraingrue Léopoid. L'archevêqne tsansmit ces lettres a son gouvernement qui ne perdit point de temps pour avertir Ie prince de Bismark. Les re cherches faites avee empressemenl par la police beige confirmeren! I'exactitude de l adresse; mais la photographic insérée dans la seconde lettre no resseinblait nullement a fautenr de eotte missive. C'élait cel Ie d'un individu qui avail jadis Iravaillé avec lui dans Ie mème atelier. La naïvelé de, cel assassin qui fournit si complaisamnient sou nom et sou adresseet qui deur,inde si simpleinenl son salaire; les expressions de ces épilres (lont fexagéralion violente révéle Ie vrni caraclèrc; celte pho- tograplne l'aussemenl donnée pour Ie por trait de fautenr; l'envoi mème de ces pieces a un prélat calholique, enfin les renseigne- inents obtenus sur Ie passé et la moralitéde l'assassin prétehdu, lont aurail du éclairer la police prussienne; mais non; la presse offi- cieuse de Berlin ne rèva quecomp'ol et assas- sinat, et dans une sainte indignation, Ja Ga zelle de f Al lemagne du .Yord s'écria: Voila done un complot, combine par de fanatiques élrangers, des hommes sérieux, et avec des circonsiances qui exc-luent loule plee d'une mystification et rl'nneescroquerie. Res afiilius du parli nltrainontain ont signe un pacte a PolTei d'assassiner pour des raisons poliliques fhoniuie politique diri- geant Pempire d'Allemagne en échange d'u ne somme d argent a payer par un prélat éiranger. l'out-on, en presence de ces fails, affir- mer encore sérieusemenl que les ccclésiasti- qnes et les laïques qui se meitent a l'état de rebellion par leors paroles, lenrs éerïls et b urs acles conire les lois de fEtai. n'encou- renl anemie coniphciie. si teurs ouailles, la conscience ogarée par ses excilaiions, s'as- socicnt pour coniinelire un crime"? C'élait par Irop ému el qn'on nous per- niette de Ie dire par Irop ridicule, car faffreux complot était Ie rcsultai d'une trés- man va ise farce d'ivrognes. La lettre qu'on va lire. adressée a Vlndé- pendance, ne laisse aucun ib>ulea cel égard: Scraing. '2;i Ilecctiilue 1874 N'insistons pas davanlage, el souhailons que la police prussienne soil désortnais moins gohe-monclte el la presse ofiicieuse de Berlin moins zélée. Nous lisons dans I'Incïèpen dance qui a parti Sa mod i matin: Nous reeevons de Seraing une lellre, si- gnée Duchesne, qui nous expliqne longue- menl que Ie complot, pris an sérieux paria presse allemande, n'a jamais été qu'une mys tification iniaginée a prés boire, el qu'il n'a pas été un soul inslanl question d'y donner sutle. UN FRANC MACON EN AVEU. A propos dn bul secret des francs tnacons, qu'il nous soil permis de eiler un fail dont nous gatanlissons l'anibenlicilé, et dont los écrivains qui s'occupenl de celle matiére pourront faire leur profil. Dans le mois TAout 180:5 nous fimes con- naissance d'un vénérable reltgietix de l'Or- dre des Passionnisles. a iloboken. en face tie Nexv Vork. Dans un eiiiielien a propos des francs-machus, voiei le trail qu'il nous ra- conta: J'a; élé appelé. il y a pen de jours, pour atlininislrer un nionrant a Rmoklyn. C'élai! un Alleinand tpie j'avais eu occasion de ren- contrer plusieurs Ibis. Sa ft Ie unique, ex cellenle calholique. me prévint que son péreélad franc m con. el qu'il fuüait exiger sa rélraclalion. Aprés avoir enlendn sa con fession, je lui demandai s'il n'avait pas ap- parlenu a queique sociélé sccréte. Oui, mon père, je suis franc-macon; mais vous le savez, en Amérique, cela n'csl pas mal. C'esl une errenr, lui dis-je, la Franc-Macon- nerie esl condamnée parloul oü elle exisle; il vous fa u t done réi racier lont ce que vous avez pn promellrc el me dclivrer vos insi gnes. Le malade fit bien quelques diffi- cullés, mais il avail gardé la foi, el il signa la rélraclalion que je rédigcai; puis il me fallul faire de nouvelles instances pour oldc- nir son écharpe, son équerre et sa Iruellc d'argcnl, son tablier de peau et son riluei, renfermÓ6 dans une armoire prés de son lil. Ju dus lui expliquer la néccssilé de se dé- pouiller de lous ces objels s'il voulail faire preuve d'un repenlir sincére. Je sorlais em- porlanl les dépouilles opimes, ei lont hen- reux d'avoir arraehé nneatne au démon. La jeune fi 1 le m'atiendail au vestibule: Eh bien! dit elle, mon père vous a tout remis, lout, n'esl-ce pas? II a fail la paix avec Dien? Vovez. plu lótma fi I Ieje lui monlrai los oliji'is què j'avais a la main. Elle les pretid l'tin après l'aulre, el puis, d'un air Irisle, elle dit: Non tont n'est pas la; ces insignes, mon père les porlait dans sa loge el dans les grantles circonsiances; il n'a pas eu de peine a vous les remetlre; il lui en a coülé davan lage pour ce livre, qui esl particulier a sou grade. Mais il y a encore autre chose. Quoi done? Un ècril dont j ignore le oon- temi; mon père m'a recoinmandè de le por ter lout cacheté - apf-és sa-inort au chef de sa Loge. ce doit ci re queique secret impor tant. Je relourne prés du malade el je lui dis: l'otirquoi me Irotnpoz-vous? Vousallezpa- railre devant le. tribunal de Dien; eroyez- votis échapper a sa justice? Vous avez encore queique chose a me livrer? Le malade parut conslerné; je remarquai la paleur de son vi sage el le trouble de ses yeux; puis il dit avec un cerlnin embarras: Mais, vous avez lont cmporlé, je n'ai plus rien a vous livrer. Non, il v a un éerii comme en ont lotis les francs-mncons. C'esl nne errenr, mon père, je n'ai plus rien. Je redotihlai d'inslanee; tont élail inutile, It: démon affuit triompher. J'employai lous les moyens que jeeroyais efficaces en lelie occasion. Je n'oii" lins rien; le malade niait on ne répondnil pas. Alors. sa fiIlo onvre la porie el se jeite a genonx au pied dn lil: Oh! mon père, de grace, sativez voire ame, voire fille serail trop malhenreuse. Vous ditos que vous m'ai- mez, prouvez Ie mainlenanl. Le malade ne s'allendail pas n cello se- cousse: les embrassemenls el les larmes de sa fille I emeuvcnl; elle lui prodiguc les ca resses les plus vives; elle lui dil les paroles les plus lendres, lui pnrle du ciel qu'il perd, et le malade veul répondre: Tu sais que je n'ai rien de caché. Sa fille, prenant tin Ion inspïré:Ne menlez pas, mon père; vous avez toujours élé franc; que je ne rougisse pas de voire nom. Donnez au l'ére le papier que vous m'avcz recoinmandc de pot ior au vénérable de la Loge. A ces paroles le malade pousse tin eri, puis, faisanl tin effort, il dit en soupirant: Non, ma fille, iti ne rougiras pas de Ion père. Tiens, prends celle clef a mon cou. ouvre le liroir el donne nu Pére le papier qu'il ren ferine. Puis il re tombe affaissé. Sa fille, prompte eoinme l'é- clatr, avail execute ses ordres el me remei tait tin pli - caehêlé en disanl: Vteloirc, mon père es! sauvé; il a votni Ie [loison. Celle scène m'avait profondémeni louclré. Le courage de celle fille me rappeiait une chrélienne des premiers siècles. Le malade vécut encore quelques heures, el ses dernié- res paroles élaient un acte de contrition en mème letups que de foi el dVspérance. J'ou- vris en presence tie sa fille le pli cacheté. C'élait un sermcnl signé avec du sang. J'a vais enlendn parler de ce genre d'écrils en usage cbez les chefs de la Franc Mnconnerie; mais qnand je parcotirus <:e papier, je n'en pon va is croire mes yeuxC'élait le sermcnl d'une gnerre saus fin. saus merci, contre la Papatiié el les ruis, avec les plus exécrabh's malédiciions s'il violail sa parole. Ce papier, je l'ai remis eulre les mains de l'artdievètpie afin qu'il |iül appVccier-aussi bien que moi la malice mfernaHv de la Fratic-Maconnerie. Voila ce que- nous a ra"onlé Ie l'ére Pas- sionnisle, el son.récil e.sl resjé iuqiriuié dans noire memoirtu C'esl tui fatlenlrc mille, tpn prouve que la Franc-Macoimerie esl la mème dans lous les pays. {Monde.) Nous reeevons de Constantinople une Irès lieu reuse nouvelle. La fille de M. le baron Werther, ambassadeur prussien anprès du sultan, vrent de se convertir au calholicisme. Celle abjuration, qui réjonira l'Eglise el par- liculiéremcnt le cceur dessujeis caiholiques deS. M. l'empcreur d'Allemagne, parail cer- laine. Elle a été annoncée a S. Em. le cardi nal Franchi, président de la Congrégaiion de la Propaganda, par Mgr Azarian, afin qn >1 porial au Saint Pére une nouvelle qui seia pour lui une immense consolation. LA NU IT DE NOEL A HAL. La sainte unit de Noël a élé célébréea Hal d'une manière bien louchanie. A I exemple des bergers de Bét hléem qui, a la voix des anues. onl élé se prosleruer anx jiietls de l'enfani Jéstis devanl Uhtunblo crèche qui lui servait de berceau, ciuq a six cents peleiins, enfants dévoués de l'Eglise, se soul mis en route vers nenf heures el demie du soir a Enghien el tls sont arrivés au sanctuaire do Nolre-Dame de Hal vers une heure dtimaim. Pendant ce long Irajei fail a pied, sur la nei- ge, ils out réctlé le chapelet el clianté des hynmes pieux. Lorsque I beure solennelle de minuit a sonné. lous se soul mis a genonx sur le ('bemin hnmide el glaèé pour chanier en rhceur le beau cbanl de Noël Yenite odo- re mus. C'esl la ville d'Enghien el les environs qui avairnl fourth le plus nomhreiix coniingenl a celte pieuse phalange. Bruxellcs, Gand, Mons, CharleroiTournai el bon nombre de communes dtt Hainan! y élaient dignement re présen léés. C'esl la Idle ptcine de rosée el les c/teveur imbibês de gouUes de lu nuilcomme il esl dit att divin cantique, que ces vaillanls chré- tions sont enlrésdans la demeurede la Vier- ge pour s'y prosterncr devant son (lis. Com me ils ont vile oublié leur fatigue, lorsque la basilique leur esl apparue illuminée, qnand ils onl enlendn relenlir les chants de Noël, lorsqu'ils se sonl approcliés ensemble de la Sainle Table! La cérémonie a élé des plus imposantes. L'église élail couiblc el resplendissaniede lu nvéres;nn excellent orcheslre a exéculé une messe admirable; le li. Péie Rapbaël qui a aceompagné les pèlerins leur a prononcc une allocution enlraiiianle. Aucun d'cux ne perdra le souvenir de cetle nuil solennelle qui a laissé dans leur cceur d'mcffacables impressions. CHRONIQUÊ JUDICIAIRE. La Cour d'appel de Gand se réunira en asseinblée publique el générale le 9 Janvier procbain, a I'elTel de présenter deux candi- dals pour la place de Conseil.ler vacante par la mise a la retraite de M. le conseiller Valcke. ACTES OFFICIELS. Par arréré royal du 24 Décembre, M. L. Craliay, procureur du roi prés le Iribumil de première instance de Hasselt, esl nommé conseiller a la cour d'appel séanl a Liége, en remplacement de M. Wagemans, dóccdé. Par arrèlés royaux du 26 Décembre, snul nommés dans Fordre de Leopold: Officiers: MM. L. Hubert, membre de I A- cadétnie royale de médecine de Belgique, professetir a l'université do Louvain el .1. Thiry, membre dn l'Académie royale de médecine de Belgique, professour a l'uni- versiié de Bruxelles. U-u arrèié royal, en date du 17 Déeem lire, nomine, pour un nouveau tenue de ciuq amices, qui prendra cours le 31 de ce mois, membre du comité d'mspeclion des eet hes de reforme tic Boernem el de Ruysse- lede, M. le baron E. Peers, président de la commission d'agrjculltire el membre du con- scil provincial tb: la Elandre occidentale. NECROLOGIE. M. Joseph Soudan, fils de M. Charles Son- dan, membre du Conscil provincial et de la Déptiialion permanenle. esl décédé Mardi dernier it Pan (Basses Pyrenees), dans sa vingl uihéme année. II n'a passé sur la lerre (pie le temps de faire comprendrc quel vide sa morl laisserail. Tons ceux qui l'onl connti se plaisaicni a prévoir en lui, malgré sa jeti- nesse. le coopéraleur du plus vaillant cham pion de la cause calholique en notre ville, et le coniiniiaieur des mêmes luttes el des mé- mes travaux: il se formail a bonne ccole et élail taillé pour la besogne. Dien l'a jugé Irop ptir pour la potissiére des balailles; dans la fleur qui s'ópanonissail, il a récompensé le fruit. La familie dc M. Joseph Soudan et ses nombreux amis Ie pleuren!; mais la mort du chrélien n'esl {>as sans espérance; elle n'est que Ic commencement d'une vic rncil- Icure. {Journal de Courlraï.) C'liron i«| nc locale, PARENTS, ÉDIFIEZ-VOUS. Le Journal de Gand constate que la con- fiance des parents se retire des atbénées si peu royaux. Ecouions l'organe du bourg. ineslre de Gaud: Nous avons conslaié avec peine, en par. courant Ie rapport triennid sur fél ,1 de fen_ seignemenl nmyen en Belgii/ue, que la p0. pulation de nos atbénées royaux ne s'acei'oji que dans des proportions insufiisarites. De 1864 a 1871 el 1872, l'augmetjlalion est sen leu kmi t de 15 a 18 eléves par athériée tandis que les colléges du clergé gagneu'i chaqtte aiméc un nombre d'éléves conside rable. Cel aveti, dépouillé de tout artifice, en a amené d'autres, et le Journal de Gand pa rait lenir a demonlrer les causes de la con- fiance que les éiablissemenls du clergé inspi red t aux parents, li doit étre bien informé et nons le croyons sur parole lorsqti'il dit: Cc qui laisse a désirer dans nos atbé nées, c'esl, d'ahord, education p/iysigue; eiismic, celle portie de fcducuiiou morale tpn produit chez l'éléve la bonne lenue, qni adoucil en lui l'aspérilé des trianières et du caraclére. Sous ce double rapport, majnte école du clergé l'emporie sur les aihènées royaux, el ce fail expliqne, dans une large mesure, la preference doni les nnes sonl l'ob- jel, de la part de certains parents, au détri ment des aulres Qnanl a feducation morale des clèves ici encore on pnurruil inb oduire de gr aa lles ameliorations duns nos Aihénées. Le rapport de M. I'inspecteur général de l'enseignemenl moyen constate lui-méme qu'il va du désordre dans certains cours et que ce désordre esl du nu manque de hiel cl de méthode des professenrs... Nous pour- rions citer lel athériée de grande ville oü, dans l'espace de quelques inois el dans une seule classe. cinq nu six jeunes éléves ont élé nu renvnyés ou oflicieusement invités a quilKr l'élalilisseirienl: leqr'seule fault: élait de n'avoir pu se plier au manque de tacl et de méthode, en d'anires lerines, a la bruia- lilé maladroite el ininlelligenie d'un de leurs professeurs. Concoil-on que des autorités quelcpnqties lolérent de pareils abos el ne s'erripressenl pas de faire tnellre un profes sen r de celteespèceen tbsponihililé? Ce nest c.erles pus dans les écoles du clergé qtion renconirerail une lelie tm urie!... A pari le cas oü le professetir est incapa ble de conduire sa classe. par suite de imp d'impalience ou de irop de faiblesse, tl y a une autre observation a faire nu sujet des rapports de professetir a éléve dans les atbé nées. Dans certains cas, le professense borne d donner sèchemenl ses lecuns; il parte d I'intelligence des jeunes gens; il n a aucnne influence sur leur caeur. Nous vou- drions que son rólt: fut plus palernel. L'art de eorriger avec bienveillance les defauts des éléves, d'adoucir leurs maniéres de po- lir leur langage el leurs incenrs esl aussi im portant que l'arl d'exposer la science, de la faire comprendre et de la faire aimer. II fa ui que le mal soit bien intense dans les ailiénées pour que Ie Journal de Gand le signale avec lam d énergie. C'esl sponlané- ment qu'il dénon.ce que l'éducalion morale des éléves laisse a désirer. que les profes seurs tnanqnenl de laci et de méiliodo. que leurs facons sont séches et arides el qu'ils ne savent point parler au cceur. Si nous avions ecril, nous, ces grandes vérilés, comme loule la presse libérale nous aurail accahlé d'uijures! Mais nous aimotis mieux les lire dans le Journal de Gand, qui parle de visu et de nudilu. Mais ee n esl pas tout: en lerminanl sou article, cetle fetiiIle reproduit l'éloge que Macatilay faisail de l'enseignemenl des jéstii- Ies au 17c siècle. Lisons: Les encouragements de ('autorité com munale et du gouvernemenl conférés a ceux qui auronl lait preuve de fortes capacitéa morales, el. par dessus loul. une tiolubl- uméhorulion tie leur position pécuniaire tels sonl les moyens de faire dispirailre l'ó<- différence dèpiondde avec lat|iielle quelques- utis d'enlre eux s aequiiienl tie la parlie la plus elevee ei |;i plus délicate de leurs func tions, el de leur rentlre mi jour applicable ce que Macaulay dil des jésuiles du XVIIe siècle: Leurs euneiuis eux méiiies élaient con- iramls tl avouerque, dans l'arl de condui- re el de former la jeunesse, ils élaient sans rivaux. Le. Journal de Gand serail-il, par basard, vendu au clerical, aen tie papen verkoeld, pour leiiir un langage aussi rude a l'égard de l'en.scignemant ofii nel (aïqtie? car il décrie celui-ci et cxalle Eonseigneinent religieux. Quoi qu'il en soil, nous enregis- Irons ces avetix pour les lui opposer lorsque la passion anli religieust) reprendra sur lui son empire. Faisons éncore remarquer celle élrange proposition de la feuille ganloise, qu'une notable amelioration de la position pécu niaire des professeurs» remédierait au mal qu'il a signalé: l'éducalion morale des éléves s'améliorera, les professeurs auronl du tact M. Ie rédacteur de l'liidé,.eiidance, On vient de ine coniniuniqu'i Ie numéro de volte journal on vous n pruduijuz on article de la Gazelle ile f Allemagne da Nord, dans lequel on s'oecupe longtieinenl de ino.i, ii propos d'un prélendn complot diiigé, en Septeudire 187:!, conire la vie do prince de Bismark. On me dit que celte Gazelle est l'organe de ce prince ei qu'il la suite de sa dénoncialion, je puis compter que dans toule l'Knrope, on pariera du crime de voire seivileur Duchesne. Si jamais linmme a été stn pi is d'altirer aind sur sa personne l'aiieniion dn monde enlier, c'esi liien moi, M. Ie directeur Dans toni eet aftVeux complot, dont je vous cerlifie sur l'lioiuieui que M. de Bis mark n'a jamais en rien a ledoiiler. il n'y avail qu'une inxsiifiealinn, une plaisarilerie organisée après hoire: j'eii suis la seule et unique victime! Voiei. en Inute sincérilé, ce qui s'est passé: A l'époqne indiquée coniuie date de la prepara tion de l'attenlat Duchesne, jc me trouvais a Liége, cliez un de mes amis: j'eus Ie tori d'y boire un coup, peut-être mème bien deux coups de trop. Toujours est-il que ma gaieté et Ie peu de conscience que j'avais de mes actions on ce moment inspirèrenl a ce camarade trop plaisant l'idée de la farce qu'on trans- forme m untenant en un si noir complot! II me fit done écrire seance tcnanle, diverses lettres adressées. ninsi que vous Ie dites, a un ar- chevèque de France, comme pour proposer d'assas siner Mde Bismark. ,1'écrivis tont re qu'il voulut, n'y comprenan' rien, et sans la reproduction de ces lettres dans voire journal, jo n'aurais jamais vumoi-mêmccc que j'avais raconté et signé, liélas! avec bien moins d'encre que de vin! Mon compagnon garda ces lettres, et sans pró voir les consequences de sa plaisanterie, it les envoya snci essiveinenl a l'arclievêque. II jnignit mème a la seconde un portrait photourapliiquo que. par une mystification nouvelle, il donnail pour Ie inien et qui élan celui d'un ouvrier francais avec lequel j'avais travailié queique temps auparuvant. Encorp un, ceiiii la qui sera bien éionné d'ap- prendre qu'il c to itsoli insu, mon complice dans l'orgnuisaiion d'un horrible atientai! Car depuisque je l'avais quitté a Lille, avant Sepieinbre I87H nous n'avions plus de relations el il n'a pa - su un trui re mot du tour qu'on lui a joué, comme a moi, en ine lanl sa plioiographie a celte affaire La Gazelle de l' Allemagne da Xurd ajoule qu'on nous fistirvciller. lui et moi. qu'on apprit que je we proposnis de faire un voyage en Allemagne mais qu'un ami me fit savuir que je fernis mieux de ne pas franchit' lu fronlipre. et que j'abandon- nai mes prvjels de voyage. Autant d'slïirinalions» aulant de iiiciisonges, Monsieur Ie directeur. Comme il est faux que j'aie jamais songé a luer M. de Bismark, il est égalenient faux que je mé sois propose d< faire un voyage en Allemagne; il est faux qu'un ami m'en ail délourné, el faux encore que j'aie du abandoiincr n'importe. quel projet a ce propos. Telle est ma confession, sincere el compléte. Ju - gnz si la Gazelle pnissi'-nne a Ie droit de dire après Cna que a lus circonsiances exc.uelii loute idéé d'une mystification. Cetle Gazelle même doit reconnaitre que j'ai toujours été hoimêtc lionime, n nienant une vie ré n gulière. marié. avant des enfants, ne fréqucnlant ii ni pendant Ie join ni Ie soir Ie café. d'une familie n honorable, allant a la niesseet a confession, faisant en general l'impression d'un homilie sérieux el a rassis, dans l'aisance el d'une instructionssuffi- a sanle. .Ie m'lionore d'obtenir ces bons lémoigna- ges du journal qui m'accuse d'un crime odieux, niais je Ie mets au déti de prouv -r que je ne les mérite pas après comme avant Ie lour que m'a joué tui farceur imprévoyant. Auprès de ceux qui me conna issenl, je n'ai pas liesoin de justification; quani aux aulres, l'ohscurité dans laquelle je vis me rnndrait indifférent a ce qu'ils peuvent penser de moi; mais ce que jo ne puis permettre, si modeste que soil ma position, o'est qu'on se serve de mon nom,et d'une mystifica tion dont j'avais-seut Ie droit de me plaindre, pour accuser de braves gens, pour incriminer la conduite du clergé, de tons les catlioliques alleniands, pour s'autoriser contre eux a un redoublemenl de calum nies et peut-être de persecutions. Voila ce contre quoi je proteste, en vous prianl de publier cette leltre, Monsieur Ie directeur, vous et lous les journaux qui ont reproduit les faussetés de la Gazelle de M. de Bismark. En fin de compte, s'il y a, comme Ic dit la fable, des juges a Berlinil y en a en Belgique aussi el qui ne valent pas moins que les prusstens. Eh bien! je suis Ie ptemier a demander qu'ils m'arrétent et qu'ils me jugciil si les récits de la Gazette de l'Allemagne da Xord laissent dans leur esprit le moindre Joule sur ma conduite. Que Ia police de M. de Bismark, par laquelle il parait que j'ai été surveillé de si prés, leur fournisse done tous les renseignenients possibles, Monsieur le Directeur. .Ie vous jure bien qn'ils n'y trouveront que la preuve que je suis un honriête bomme. Votre bien dévoué serviteur, Duchesne. Mgr Dechamps. arclievétpie tb1 Mafmes. a quille Boiiie il y a quelques jours. Avaiil >un depart, il a eu une longue entrevue avec le Saint-Pére. Pie IX l'a cotnblé de marques d'affeclion el s'est rejoin avec lui de Petal florissant du calholicisme en Belgique et de la noble part que les caiholiques beiges ont su, malgré les efforts de la secie, se réserver dans l'administration des affaires publtques de leur pays. {Journal ilc Florence.)

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Journal d’Ypres (1874-1913) | 1874 | | pagina 2