dans les brochures, les revues ellesjour- naux. La Revue de Relgique s'esl surlout disLin- guée. M. de Laveleye a fail école el nous pouvons sans exagéi'alion aflirmer que pres- que lous les liberaux regrellenl d'avoir ac- cordé a l'Eglise les liberies nécessaires a sa mission. Si c'élaïl a recommencer nous ver- rions les lois prussiennes inlroduiies chez nous el les Bara poser en dominateurs de l'Eglise. Nous nc verrions plus les évêques noinmés par Ie Pape, Ie clergé instruil par les évèques; nous ne verrions plus les éta- blissements librcs ouvrir leur cours a la jeu- nesse calholique. Aussi les calholiques comprennenl ils de jour en jour davaniage qu'ils doivenl dófen- dre énergiqnemenl, plus énergiquemenl que jamais la suinle cause de l'Eglise inena- cée. Oui, nous calholiqnes beiges, nous de vons êlre a la hauleur de nos devoirs el eornprendre que nos devoirs grandissenl avec Ie péril. Ouvrons les yeux, voyons monler Ie flot furieux de l'impiété el de la Revolution el travaillons lous a lui opposer Ie rempart de nos convictions, de nos fer- melés, de nos dévouemenls. Nous n'exagérons rien en affirmant qu'en ces jours mauvais lout calholique doii se preparer a la persecution. Celle preparation est lemeilleur moyen de 'i'évitcr. el comme tel il avail conservé une sorle d'indépendance qui le porlait a regimber contre l'autocralie doclrinaire. II élait libé- ral et fori libéral, mais il ne se croyail pas pourcela oblige de faire, comme YEcho du Parlement du prêlre et du clérical sa nonrriturc favorite: il refusait d'avaler cha- que matin un pelil frére ou un jésuite. C'élait un vice redhibitoire, et le grand mailre de la franc maconnerie Verhaegen décida que M. Roussel dcvait clre éliminé de la Chambre. il le fut en effel en 1834, et se retira de la vie publique, très-convaincu qu'il n'y avail pas de plus grands enne- mis.de la liberlé que les soi-disant libe ra ux. Enfin, M. Roussel a eu le bon esprit de ne pas mouriren libre-penscur, el c'était la plus qu'il n'en fa I la i t pour faire descendre a zéro la verve louangeuse des panégyristes ailiirés de la Loge. Et voila pourquoi les gazettes doctrinaires, les dignes filles de cclle-ci, onl étó mueltes et pourquoi el les onl gardé a propos de l'ardent palriote de 1830 un silence glacial. larilé a propos de la mort de M. le comte de Liedekerke. II y a quatre jours, la victime, se Irouvant a Dinant dans une maison particulière, ma- nifestait son pen de goüt pour les plaisirs cynégéliques. Elle disait n'avoir chasséqu'u- ne fois ou deuxfois,et avoir riutention de ne plus chasser celteannée. M. C». Lehrocquy, directeur de la Cloche vient de s'adresser a M. le procureur général prés ia cour d'appel de Bruxelles pour lui dénoncer des articles publiés par la Chroni- que et qu'il considère comme allenlaloires a son honneur et a sa consideration. M. Lebroquy demande que le chef du parquet de la cour d'appel fasse traduire M. Victor Hallaux, rédacteur en chef de la Chronique devantla cour d'assises de Brabant. L'associalion pour la propagation des bonnes brochures vient de publier en bro chure la Ictlie de Mgr l'évéque d'Orléans a M. le ministre Minghetti, sur ia spoliation de 1'église a Rome et en Italië. C'est une heu- reuse tdée. On ne saurait trop propager cette éloquente lelt re du grand évéque d'Orléans. Ces nonante pelites pages, d'une lecture puissamment altrayanle, en disent plus sur la perfiedie et le machiavélisme des ennemis du Saint-Pére que bien de gros livres publiés depuis cinq ans sur la question italienne. La mort de M. Adolphe Roussel, ancien membre de la Chambre des représenlants et professeur a l'universitó de Bruxelles, me met a tnème de constater une fois de plus Pintoléranec doctrinaire. C'est a peine si les feui 1 les inféodées a la doctrine et a la loge, onl mentionné le décés de M. Roussel. Ellcs l'ont enlerré comme le premier venu et lout comme s'il avait été question d'un bureaucrate de quinziéme ordre ou du plus mince huissier de Bruxelles. M. Roussel fit cependant figure dans les rangs libéraux e le parti auquel il appartenait ent plus d'une fois roccasion de le revendiqner. Mais l'honorabledéfunt étail un hommede 1830, VAmi de Cordre recoil d'un ami, qui est count porter ses consolations a la familie de Liedekerke Beaufort, des détails circonstan- ciés.ct exacts sur I'horrible catastrophe de Noisy; les sympathies qu'excite Ie malheur de cette noble familie dans tout le pays nous permeltent d'y revenir. Dans la matinée de Jeudi, dcs gardes élaient venus annoncer une remise de san- gliers dans le bois de Gendron. On organisa aussi tót une traque. Aprés plusieurs haitues infructueuses, on arriva au bois dil Dertau- charnpssur la Lesse. On disposa les tra- queut's. Dans eet intervalle, les cliasseurs se porlêrent dans un large chemin ou devait ahoutir la battue et qui forme une ligne courbe. Le premier tireur, le seul qui ne liit pas garde-chasse, fül posté au haut du chemin. M. de Liedekerke se placa immédia- lement a une certaine distance dans la courbe; les gardes venaient ensuile dans la ligne et quelques-uns montés sur des arbres. M. de Liedekerkerke s'était assis dans la route sur le rebord d'une grande orniére, mangeant une croilte de pain. II avait der rière lui, et couché de son long sur la bruyé- re qui borde la route, un garcon de 12 ans portanl sa cartouchière. La batlue n'était pas commencée. II parait que des chevrcuils avaient bondi devant le premier tireur dés le moment qu'il occupait son posie et avaient traversé le chemin pour se dérober dans le bois voisin. 11 lira, et par le plus grand malheur, au milieu de la voie, rinfortuné I jeune comte se Irouva enveloppé dans le coup, dont une ballelte (charge de 9) le frap- pa derrière l'oreille en pleinc tèle. II s'nffais- sa anssilöl. L'enfant s'élancn vers les gardes en criant Monsieur le comte est tué! Tont le monde aecourut. On le releva, on l'assit sur le lerlre. mail il ne prononca plus une settle parole, bien que la vie se prolon ged encore pendant trois heures. Le cttré de Gendron appelé, donna l'Ev- trême Onclion au mouranl. Toule la popula tion de cètte paroisse étaii accourne sur le lieu du dósaslre. Les malheureux parents, prévenus par un messagerqui rie leur avail dit toute rhorreurde l'étal de leur fils, arri- vérent, dans ce bois reculé, assez a temps pour reeevoir ses derniers soupirs et prier avec toute l'assislance qui, lête découverte, récilail les prières des agonisanls. Les regrets que laisse le fils arné de M. de Liedekerke sont universels. II était almé parlout, maissurlout par les populations voi- sines de la commune de Celles. II élait bon, généreux, affable, aimant a se rendre utile dans les grandes comme dans les pelites choses. Ses études universitaires avaient été excellentes, II élait doctcur en droit et en sciences politiques el administratives. II avait passé les examens diplomatiqnes avec dis tinction. II fut secrétaire de legation a Vien- ne, puis a Londres. Son esprit élait fin, son caractère droit, enjoiié, tourné cependant aux choses sériettses, mais avec beaucoup de grace et toute l'amabilité d'un homme du monde, sans jamais rien sacrifier de ses principes ni de ses pratiques religieuses. Depuis le falal événement, les témoigna- ges les plus sympathiques out afïlué de loute part vers cette familie si conslamment et si tristcment éprouvée. Le Roi et Ia Reine, tou chés d'un si grand malheur, onl fait parvc- nir a M. el a M"'c dc Liedekerke l'expression directe de leur affeclueuso sympathie. La resignation surhumainc de M. le comte de Liedekerke fait fadmiralion et l'é- dification de tous. Un journal rapporto une triste particu- ASSURANCES CONTRE L'lNCENDIE. Fatil-il qu'uné maison soil enliérement brülée ou gravemenI détériorée par le feu pour (pie le propriétairc de cette maison puisse réclamerle remhoursement des dégats qui lm sont occasionnés. a la compagnie prés do laquelle II s'est assuré contre les nsques d'incéndie? Evidemmerit non. Si un feu de cheminée éclale, si une lamps a pétrole fait explosion ou si toute autre cau se produit un ineendie qu'en combattant a son débnt on parvinl a étouf'fer, lo propriè- laire quelque pen important que soit le préjudiceque lui occasionne un commence ment d'incendie, a droit de s'on faire indem niser par la sociélé d'assurances avec laquelle il a contraclé. Eb bien! c'est ce qu'on ne fait jamais. Généralement les habitanlss'exposent avec Ie plus louable empressemenl a combattre le feu qui se declare dans leurs demeures, parfois ils se biülent et se meitent dans l'incapacité dc travail, el satisfails d'avoir conjuré le danger, ils ne se font pas indem- nisér des dégats qu'ils ont supportés paree que ces dégats sont de peu d'importance. Ces gens comprennenl mal leur intérèt. C'est ainsi que derniéremenl une lampe a pétrole ayant lail explosion dans un magazin d'aunages, le maitre de la maison réussit en utilisant des piéces d'éloffes qui furent ava- riées ou détruitcs, a étouffcr les Hammes qui menacaient la boutique d'une destruction compléte le dommage qu'il essuya représen- lait une somme de plusieurs centaines de francs, mais il ne songea ntillement a exer- cer son secours en vers la compagnie a laquelle il avait assuré son mobilier et sa marchandisc. II est done utile de dire aux parsonnes qui peuvent se trouver un jour dans un cas analogue qu'elles out toujours le droit de se faire indemniser de leurs perles quelque légere ou quelque importautes que soient ces pertes. Gazette de LA PERSECUTION EN ALLEMAGNE. On espérait que Mgr Ledochowski, arche- vèque de Posen, serail mis ces jours-ci en liberlé, te temps de- son emprisonnemenl étanl expiré. AI a is on avait compté saris un nouveau jugement du tribunal de Gnesen, qui vient de condamner l'archevêque a une nouvelle.aunée de prison. Le prélat aura done eu au total deux ans sepl mois et cinq jours d'emprisonnement a purger,a moins que de nouvclles sentences ne viennenl encore ai- longer sa captivilé. Sur 39 doyens de l'archidiocése de Posen- Gnesen, dix-sopt emprisonnés. Le dernier dólenu est M. Frisque, de Jaslrow, condamné a six semaines de detention el, qui, dit un journal calholique, a été acconipagné a quatre lieues de distance,jusqu'aux portes de la prison, par ses fidéles paroissiens, montés sur seplante traineaux. gressistes, pendant le régne de Dona Isa- belle; une dizaine depuis sa chute. Au sein mêmedu nouveau ministère,il ya anarchie de tendances aussi irréconciliables que celles qui, de promtnciamenlo en pro- nt/nciamenlo out rciivcrsé le tróne dc Dona Isa belle. En effet, MM. Orobio, Cardenas, Caslro sont modérésland is que MM. Salaverria, Molins, Canovas, Jo vel la r, Ayala, Romero, Robledosont unionistesavec cette differen ce, trés-grosse da crises i'tmmédiulesque les unsont seconde, les aulres'eombattu la coalition de Cadix. Les premiers sont pres- qne réaclionnaires; les derniers sont, pres- que rudicaux. Avec des individualilés si multicolores, une armee si changeante, et lesutopiques bases du libéralisme et du parlementarisme, tin prince de diac-sept ans ne saurait domi- ner le chaos révolutionnaire légué par le régne sanglant de Dona Isabelle, et la pério de plus sanglante encore du triumviral Prim, Serrano, Topète. Pour les carlistes, la situation parait plus belle aujourd'hüi qu'hier. Cette nombreuse armée de Serrano qui les menacait a la fois par Ilernani (Guipuzcoa) el par le Carrascal (Navarre), sera forcémenl démembrée: 1° Pour soutenir a Madrid le minislcre Canovas et ses adhérents; 2° Pour lutter contre les généraax répu- blicains hostiles au pronunciamenlo 3° Pour tenir en respect les provinces presque sociaIistes du Sud; Pour combattre les insurrections républi caines et cantonnalisles inevitables. Aussi espérent-ils que Pampelune ne tar dera pas a leur ouvrir ses portes, Viloria suivra son exemple. Bilbao et Sainl-Sébastien seront élroitement bloqués, et devront ca pi - tuier. Et pendant que, grace a l'énergie du roi Charles VII, au désir ardcni de ces généraux de porter la guerre dans les deux Castilles, a l'élan des volontaires, cbaque jour plus dévoués a leurs fueros et dra peau, l'armée basco-navarraise se portera sur Burgos celle d'Aragon et Valence, commandée maintenant par le vaillant général Dorregaray, Iroublera a Madrid les fêtes alphonsisles et poussera vers Cadix ou Lisbonne le nouveau gouver nement. AÉCROLOGIE. M. II. J. Bousson, bourgmestre de la com mune d'Oudcnbourg, chevalier dc l'ordre do Leopold, ancien notaire et ancien conseiller provincial, est décédé avant-h/er a Ouden- bourg, a l'age de prés de 82 ans. ESI'AGNE. Une proclamation de Don Carlos rcgrelle que Don Alphonse, son parent, consenle a êlre i'instrumenl de la revolution. Don Carlos, qui repousse les offrcs révo- lutionnaiies, se declare Ie seul représentant légilimisle. La proclamation de Don Alphonse lui ouvre les portes de Madrid. II ajoute qu'il tueia la revolution el restera fidéle a la mission sainle dc souienir le glorieux drapeau sjjmholisant les principes sauveurs. Dona Isabel est tombé au simple choc d'Alcolca. Don Amédée est tombé sans choc. Quelqnes baïonnettes dispersèrenl en quel- ques secondes les Corlès republicaines de Cast el ar. Une simple mise en demeureafait fuir Serrano, Sagasla et Ce. Nous ra pellerons aux alphonisles qu'ils croyaienl aussi que l'armée de don Carlos se débanderait aprés la relraitedcBilbao, tandis qu'elle remportait la brillante victoire d'A- barzuza; qu'ils croyaient encore qu'aprés la retraite d'lrum les républicains mareberaient sur Vera et Azpeltia et détruiraient les fonderies et fabriques d'armes des carlistes ceux-ci les ballaient quinze jours aprés, a plate couture, entrc Hernani et Andoain. Cl» roi» i ff ne locale, L'INFECT PROGRÈS. Le Progrès n changé de mains; il n'a pas changé de maitres. Venimeux et infect il élait; venimeux el infect il reste. Naturelle- ment il continue a jeter sa have impure sur la religion el les religieux. A l'en croire, en moins d'un siècle, au temps des hugue nots el des guetix, neuf fois les Jésuiles ont Irêmpé dans l'assassinat des rois et des princes; au siècle dernier, les Jésuiles ont instigué une tentative d'assassinat conlre Joseph de Portugal, une émettle a Madrid, des persécutions atroces contre les solitaires de Port-Royal. Ce n'esl pas lout, pour don- ner a eet acte d'accusalion toute sa force et toute son actualité, a ces douze premiers chefs d'accusalion, le Progrès en ajoule un treizième: Kolman a voulu assassiner Bis marck!!... Nous ne nous arrêlerons pas a réfuter les contre-vérilés hisloriques qui ici d.ispjitent la place aux jugemenls diclés en dépit de l'impartiale justice par la haine seclaire; nous nous contenlerons d'affirmer que tou jours I Ordre des Jésuiles, comme l'Eglise elle-mème, a condamné l'assassinat pohliipte et la révolte. Tont homme instruil sail cela; lout hommede bonne foi Padmet. Bien plus, ce que lout le monde sail encore, c'est que toujours la Franc-Maconnerie qui rémor- que ici et partoul le parti libéral arme Ie bras des assassins. En noire lemps, on comple par douzaines ces horribles exploits des chevaliers de Péquerre. Les ennemis des Princes, des Bois ot des Empereurs sunt la; ils ne sont pas ailleurs. La tentative de Keiman,invoquée ici par Ie Progrèsdonne dn reste la juste mesure de sa loyauté. Dans tout le procés de Kulmaii, M. Bismarck n'a pn—malgré qu'il en ein, inlroduire l'ombre d'un Jésuite, et. lout le monde le sait aussi, loin d'etre instigué par l'Eglise, l'assassin n'a pas, tan dis qu'il méditait sou assassinat, osé tonu ses Paques, si bien avait-il conscience do forfaire a ses devoirs de chrélien... Mais qu'importe, le Progrès tenait a con- clure, a tout prix, conlre les Jésuiles, et il eoncluten effet a la légitimilé de leur expul sion d'Allemagne, du Brésil, du Mexique, et niéme a la nécessité pour toules les nations cwüisêes de. chercher d défendre leurs hhres msliluhons conlre un Ordre d la fois uussi dangereux el aussi unmoral. Voila le nouveau Progrès égal a I'ancien. ESPERANCES CARLISTES. On écrit des frontières des Pyreuées: L'instanlanéité dés derniers pronuncia- menlos a Valence, Madrid el Santander, ré- véle clioz l'armée la demoralisation la plus scandaleuse cl la plus dangerense. Les fée- ries dn Chalelel et dc la Porle-Saint-Martin settles offrent des coups de théatresi rapides et si complets. Cette armée a fait ou seconde ren le insur rections, tour a tour réaclionnaires ou pro- ART CHRETIEN. autre CALEMBBEDAINE. La Voce delta Verita vienl dti publier le texte du discours que Pie IX, dont la loqiiacilé (style de Progrès) esl réellement phenoménale - a encore prononeé ré- cernment... Le Pape a blamé les ecclésiasïiqües Nos prédicateurs, demande le Progrès tiendront-ils prudemmentce blame (què IC royres nomine ailleurs un souffletpapal), cache sous leur tricorne? Que faul-il admirer ici Ie plus ou celicno- ble slyle, ou l'ignoble déloyauté du scribe liberal? Les raros fidéles du Progrès ignorenl nn- pa rem ment que cc discours de Pie IX n'est sdressé qu'au clergé d'Iialie; de cette Italië dont le gouvernement usurpateur ne mérite Ie concours d'aucun honnête hoinme. En effet, concourir a créer les rouages né cessaires d'un gouvernement cominele gou vernement actuel del'llalie, n'esl,ce pas se faire complice de l'usurpalion, do l'injustice de la confiscation des Elats pontificaiix et du reste? Voila uniquement pourquoi, en Hahe Ie Clerge pas plus que les fidéles ne peuvrnl prendre part aux éleclions politiques. Pm ix I a declaré bien des fois, II |'a répété dans ce recent discours. Mais cette situation est elle celle de la Belgique, du clergé el des eaiho- 'ues beiges? Pour le prétendre il faul être hèteou malhonnête comme le Progrès. Les pnssag'crs de bonne volonlé aident aulant q rils le pen vent ii la manoeuvre, devenue excessi- v inent diillcile. Trois beures. Le navire donne ites bandes épouvantables. Le vent seul ne nous est plus hostile. Le capilaine vi ut de declarer a quebpies-uns de nous qu'il c ugni'it que nous ne fnssions poussés a la eóle p i' des courants sous-marins. Rien de plus c rieux a éiudier que ces courants, lantót bouil- la Us, laiilöt glacés et que l'ceil ne peut aperce- v fir. II parait qu'on pent verifier ee plvénomène par li sonde et :i l'aide d'un thermométrographe. En lous cas, eelte découverte ne nous préoccu- pe pas moins qu'elle n'a préoceupé le monde sa vant; mais idle nous alïlige bien davaniage. Ces courants perfides remplissenl a noire égard le róle de la fatalilé, dans ce drame que nous jouons depuis lanlöl trois mois. Mais il y a qiielque rhose de plus fort que (ons les courants du monde, c'est Dien. En lui seul est nolre espbir désormais. Six heures. Nous voyons arriver la nuit avec la plus grande inquietude. La plupart des passagers pleurent; Thérëse est calme; Juan Alvarès et d'autres sont dans la cons ternation. Georges et moi, nous billons avec ces braves matelots, et cela nous distrait. Le vent augmente a chaque instant. Heu- reiisement que nous franchissons encore les poin- pes. A CONTINEER, ropcoduire méciiniquement la peiniure. Qui ponr- rait s'imaginer que ce portrait ne sort pas directe- nient des mains du peiniro? Par is, Mardi, 12 Janvier. Portrait de Pie IX. Nous avorts dil récom- menl quo la Sociélé Oléographique de Bologrie, reconnaissanle envers son magnanime bienfaileur lo Sonverain Pontife Pie IX qui l'lionorait d'un Bruf plein des plus gracieux éloges, avait résolu dc produire on portrait de Sa Saintelè, et, n'épargnanl aucune fatigue, aucunsfrais pour le rendre digno de celui qu'il devail représenter, elle avait chargé plusieurs des plus liabiles peintres iialiens de l'exé- cuiion d'un portrait a demi corps de grandeur nalerélie. Nous venous de reeevoir un exemplaire de ce porliail C'est ene ceuvre remarquable. Le visage du Saint l'ère esi retrace au vil'avec un grand art, on y admire .alle douoe majesté, cette amabilité toute particulière a ['ie IX. Ce portrait sur toile, peint mécaniquement a l'buile, sera envoyé franco par la poste, ronlé sur un cylindee de bois. au ()rix de 22 francs, a qui en fora la demande a Vanderghinsle-Fossê, rue au Beurre, fiö, Yprcs. ^.Le Saint-Père est représenté en soulane Blanche. Ij effet du tableau esl des plus beureu,x, et l'on peut dire que celle ceuvre, réussie conune elle l'est, aura un tres-grand succes. La main droite se léve pour bénir. Quel est 1c calholique un peu for tune qui reculera devant une si minime dépense pour avoir un portrait parfaitement peint de l'illns- ire chef de l'Eglise. La Sociélé Oléographique de Bologne mérite assurémeni les plus grands éloges, car elle a mené a bonne fin l'enlreprise dont elle a pris I'initiative. Co specimen dcs preduiis de celle Sociélé reli- gieuse montre a quelle hauleur elte a porté l'art de i OEI SEGARENT DANS EES EABVRtNTlIES DE LA POLITIQUE, EN PIIENANT PART AUX ÉLECT.ONS politiques; et il ajoute que ces ecclósi- asttques fourvoient leur conscience.

HISTORISCHE KRANTEN

Journal d’Ypres (1874-1913) | 1875 | | pagina 2