^ait banqueroule. A Geneve, c'est une ban-
queroute frauduleuse, compliquée d'abus de
confiance el de vol.
Le libéralisme avail promis de garantir la
liberie individuelle: Qu'est-elle devenue? In-
terrogez Mgr Mermillod, citoyen suisse, ar-
bilrairemenl exile de son pays! Le libéra
lisme proclamait la liberlé d'associalion.
Qu'en reste-t-il? Demandez anx ordres reli
gious disperses el proscrils! Le libéralis
me prónail la liberté d'onseigucmenl. Com
ment a-t-il favorisé la diffusion des lumiéres?
en formant les écoles calholiques! Le libéra
lisme se disait le champion de la liberté de
conscience. Comment Pa t il protégée? Par
la perséculion! Le libéralisme enfin se
vantait detre le parli du droit. Et comment
les faits répondenl-ils a celte pretention? La
déloyaulé est devenue uno verlu civique,
Pmjustice esl la base avouéo de sa politique
et la spoliation est érigée cn moyen de gou
vernement. Tels sonl lès fruits de l'arbre
liberal en plein rapport. A tons ecux qui
veulcnl et savenl regarder, comprendre et
juger, il n'y a plus, cn presence de ces faits
patents, qu'a rappcler le mol de l'Evangile:
Ex fruclibus corum cognoscelis eos.
Bien public.)
LA RESTAURATION RE LA MORALE
PAR LE LIBÉRALISME.
Une corrcspondance romaine dc FUnivcrs
contient quelqucs détails édifiants sur la
situation de PI la I ic régénérée. Ceux qui se
rapportent a la slatistique criminelie ne sont
pas les moins dignes d'atlehtion.
Ces jours derniers a eu lieu, a la cour d'as-
sises de Rome, I'ouverltire solennelle de l'an-
née juridique, et le procureur général, M.
Ghislieri, a prononcé un discours sur l'admi-
nislration dc la justice pendant Pannée éco'u--
lée. Parmi les chiffres qu'a donnés ce magis
tral, ceux qui se rapportent aux crimes et
délits, ont jelé l'épouvanle dans Pauditoire et
retentissent dans la presse. Le total a été pour
Rome, Frosiuone, Vellelri, Vitcrbe ct Civita-
Veccbia, de 28,140, soit: 16,515 pour Rome,
4,799 pour Frosiuone, 1,966 pour Vellelri,
3,904 pourVilerbe, 956 pourCivita-Vecchia.
On a ainsi pour Rome une moyenne de 80
crimes ou délits par jour. Et Ie régime appor-
té dans les Etats de l'Eglise devait ètre, au
dire de Victor-Emmanuel, dans son fameux
discours d'Ancöne, la reslauralion de la
morale
MGEURS LIBERA LES
Le Journal de Gund annonce avec fracas
qu'une Dame veuve Van Waes, décédée
mardi cn noire ville, a Page de 73 ans,
est restée fidéle, a sa dernicre heure, aux
principes de sa vie entière et a refusé
I'intervention du prêtre.
Puis i! ajoute que la dame Van Waes sera
enterrée civile,ment et que les fils de la
défunte lui out remis une somme de mille
francs pour ètre distribute entro les Crèches
et Ie Cercle pour rencoura-gomenl do l'ensei
gnement primaired'après les principes
de Madame Van Waes.
II faul que los enterrements au Ger/zmhof
soienl bien rares, pour que Ie Journal de
Gand croio devoir les annoncer avec tanl. de
bruit. II se H itte sans doule de faire ainsi de
la pröpagando en faveur des enterrements
civils, et'espère que beaucoup do ses amis
serout heureux de reposer un jour a cóté de
M«»e Van WaesAvis aux conseiHers com-
munaux qui sa montrenl récalcilrants sous
ce rapport.
L'aunonce du don dc mille francs e.sl aussi
«lans les traditions de la libre-pensée. Nous
n'avons pas vu jusqu'ici que les calholiques
qui font cl es aumonesa Pintcntion d'unjparcnt
défunt, les fassent publier a son de trompe
dans les -journaux.
(Bien public.)
LES PETITES SOEURS.
Pendant qu'a Gand le progressiste Voitu-
ron et lo fanalique Guequier ailaquent les
petites Soeurs des pauvres ot veulent les cm-
pêcher de soigner los vieillards infirmes, un
journal parisicn. le Temps, dont les rédac
teurs appartlonn-cnt presque tous au proles-
tanlisme, leur rend hommage dans les li-
gnes qu'on va lire, lignes écrites a la suite
d'une visile faite a l'hospice dc ces religieu-
ses:
J'ai élé trés-touché de l'expression de
cafme, du contentement, de sérénité, écrite
sur ces visages qui porten!, pour la plupart,
Pempreinte de longues el cruelles souffran-
ces. Cos pauvres gens ont trouvé' la leur
paradis, lis sont de toute origine. lis ont été
ramassés un peu parlout; sous Pempire de
cetle dotice loi, ils ont pris peu a peu Ic
méme aspect. II n'y a pas de maison, il
n'v a pas d'hóprtal plus facile a conduire, me
disait l'une cles Soeurs avec une louchante
simplicilé; vous trouvez que nous faisous
beaucoup, nous voudrions faire encoie da -
vantage, et pourtant le public est burn bon;
nous n'avons qu a lendre la main pour qu'el-
le soit remplie.
Rappelez-vous maintenanl que les Peti
tes- Soeurs des pauvres vivent dc la charité
au jour le jour, qu'il leur est interdit de
thésauriser, qu'elles ne savent pas a la fin du
mois ce qu'elles aurqnl Ie mois suivanl. Et,
quand vous les verrez accomplir leur oeuvre
infaligable de dévoueincnl, ne vous détour-
nez pas, allez a e: les. Vous les avez sa ris dou-
le bien souvent renconlrées, soit aux balles,
soit dans les cafés, oei cl les se glissont mys-
térieusement vers midi pour aller chereher
le marc de la veille, soit a domicile.
Dites-vous bien qu'il n'y a pas de cha
rité inicux placée; dites-vous aussi (|u'il n'y
a pas d'opinion philoaophique partieulière
qui puisse ètre, je ne dirai pas hostile, mais
indifférente devant 'eette admirable associa
tion. La charité, ainsi pratiquée, duit être
universellcment respeclée et encouragée,
paree qu elle est prufondément bumame.
Voici le premier Janvier qui vient: les Petites
Soeurs des pauvres ont droit a desétrennés,
ct, si eet article pouva.it contribuer, méme
dans une faible part, a augmenter lours res
sources, je vous prie de croire que je ne
serais pas peu fier de l'avoir écrit.
Voila, ajoute le Journal de Bruxelles
comment un journal protestant parle de
I oeuvre des Petites Soeurs des Pauvres, que
M. Voiiuron a si glorieusernent attaqnée au
Conseil communal de Gand. Quant an chef
des progressistes, qui s'est ainsi empressé
d'a (firmer haulemenl son libéralismeil mé
rite bien, après eet exploit, de voir levé
I excommunication qui i'a frappé, et de rén-
trer triomph'alemenl a VAssociation.
Les doctrinaires seraient mal venus de no
pas voir eri lui un parfait liberaldigue de
toutes lours sympathies.
Après les ennuis et le ridicule qu'ont va-
lus a M. Frère ses absurdes declamations re
latives a la prétendue banqueroule fraudu
leuse.on devait croire que ses adulateurs
ne s'exposeraicnt plus aux mèmes déceptions
et qu'ils se garderaient de reproduire les fa-
bles dont il a rougi lui-même ensuite. II n'en
est rien, et Mardi nous lisions encore dans
IJournal de Gand les sotlises suivantes:
Le gouvernement ne voit pas arrivcr
sans inquiétude EepoqueMjl dovra se pré
senter de nouveau devani les C'h'ambres, non
qu'il ail a redouter quoi. j,ue. ce soit de la
majorilé qui devait restaurer I'indépendance
parlementaire et dont le servilisme défie
toute concurrence, mais paree qu'aprés avoir
dissirnulé la vérilable situation financiére du
pays, tl va ètre oblige de la monlrer lelie
qu'elle est.
II n'est pas un homme qui approche de
prés ou de loin les sphères officielies qui ne
le sache: les finances publiques sont dans
un état deplorable. De tous cóiés il y a des
demandes de credits, et tomes les instances
recoivént ia méme réponse: tl n'y a pas d'ar-
gent. Aux travaux publics ['absence de fonds
prendra bienlöl les proportions d'un désas-
tre. Les travaux les plus urgents ne peuvent
être effectués. Tous les trucs possibles et im
possibles inventés par l'habifelé administra
tive pour a I longer la ficelle ont été employés.
On est absolument a bout de ressour
ces.
C'est de Bruxelles que I'on a transmis ces
aperies au Journal de Gand. On les sifflera,
et tout sera dit.
L'ETAT LA1QUE
ET L'INSTaR:LITE SOCIALE.
L'Elat moderne, iaïque, atbée méme
car son aibéisme est un axiome pour cerlaine
école a dc frappanles analogies avec le
libre-penseur. Comme ce dernier il se pro-
clame independent de loute autorité,, se fail
sa propre morale et n'arrive qu'au boulever-
sement.
Suivant les doctrines du jour Ic gouver
nement, préposé aux cboses do la terre, n'a
aucun comple a tenir do l'idée religieuse;
tout an plus doil-il vivrc cole a cöte avec
l'Eglise; les fia id is et les puissants affirment
méme tout net qu'il doit la dominer. Dieu
n'a plus de place dans celte société, au mi
lieu du matérialisme de cetle politique.
Et pourtant on pourrait demander ce que
sera, dans un tel désordre dechoses, la légi-
timitédu pouvoir, a quel litre il s'imposera,
el comment des volontés bumaines, périssa-
bles, ne tenant rien d'en haul et finissant a
Ia tombe, pourraienl bien conférer ce qu'elles
ne possèdent pas et imprimer la pérennilé
aux faisceaux ou au sceptre?
La réponse, en théorie, serail assez diffi
cile a donner, el le plus souvent on n'essaie
pas méme de la formeler; mais les fails ne
laissenl pas d'avoir l'éloquence qui leur est
propre.
Qu'esl devenue, a l'époqne contemporai
ne, la slabilité des Irönes et des élals, depuis
qu'on a vu prévaloir, dans les haules ré-
gions, ces mots d'autant plus retentissanls
qu'ils ont des choses plusmauvaisesacacher:
I'indépendance du pouvoir civil, l'annexion,
les frontiéres naturelles, le vceu des nationa-
lités, la non intervention, cl le brutal fail
acccompli qui les résumé lous?
Le droit des gens u'esl plus guère qu'une
chose insaisissable. A l'idée de Dienun
peu vieille.au sens de quelques unson a
substilué l'équilibre, et ces fiers esprits, si
impatients du. jong, n'cprouvent aucun era-
barras a tcduire le tnainlien du droit aux
proportions d'un problémcde pltysii]u;e. Les
régies fund tmehtales pourtant ue devraient
pas ètre si difficiles a comprendre, qu'il
faille sans cesse des conferences, des proloco-
les el des documents pour les dèfinir.
Que dire de la foi des traités? N'est il pas
vrai que de nos jours, il est telle convention
qui, le lendemaiu de la signature, était aussi
historique el aussi inefïicace que le sont en
ce moment les vieux trail és de Munster ou
dc Westphalie?
Républiques monarchies, empires se
poussent et se succédent avec une effrayanle
rapidité, et le nom de régimevague et in-
défini commc il convicnt, dépeint a merveil-
le I'oeuvre essentiellemenl variable des des-
poies, des demagogues ou des préloricns.
Dans la tourmcnle bién des fat bles disparais-
sent et plus d'un fort ne se sent pas trop
rassiiré derrière ses millions de baïonnetles.
II en devait nécessairement ètre ainsi, et il
n'est pas malaisé dn voir que le trouble ac-
tuel remonte au jour oii la Révolulion décla-
ra la guerre a la plus ancienne, la plus legi
time el la plus augusle des royaulés, pour
consommer ses attentats avec Ia cornplicilé
de la non-intervention, négation du devoir,
et du fait accompli, négation du droit.
L'exemple de la grande spoliation reste lou-
jours la, appelant l'oubli de la loi et leehaii-
ment de la société coupable.
Le faux libéralisme a causé ces malheurs
et bien d'aulres; il en portera la lourde res-
ponsabilité. C'esl lui qui fait les individus
libres-penseurs et les Elats laïqnes; c'est lui
qui souffle l'es pi-it d'orgueil et qui all-ume au
fond dés coenrsmette soif dc jouir, trop vio-
lente pour s'arrê.ter a la distinction du juste
el de 1'nijnste, du bien et du mal, trop tllé-
giliine pour no pas ebereber son excuse ou
plutót sa justification dans la négation du
Dieu qui la defend.
Quoi que I'on imagine, la paix ne se fera
que si la société rentre dans l'ordre en rede-
venanl cbrélienne el tourne résoliiment le
dos au libéralisme qui I'a troinpóe. II n'y a
ni deux vérilós, ui deux morales, ui consé-
quemmenl deux routes a choisir.
(Dgle.)
QUESTION DES CIMETIËRES.
A propos de l'arrêlé royal qui proliibe la
promiscuité des sépultures dans le cimelière
de IIodimont,il faul remarquerl'inconséquen-
ce d'un systèine qui tolère dans les villes ce
qu'il coiidarnne dans les communes rural es
La distinction des inhumations par calé-
gorie de culles iinplique une autre mesure
devant laquelle le cabinet persiste a reenter:
la separation de ceux qui ont un culle el de
ceux qui foul profession de n'en avoir pas.
Nous engagerons M. le ministre Du
Lantsheere ii ètre logique pour ctre juste.
L'arrêlé qui maintient a Hodiinont ia
division des ci met teres par distinction de
culles, est motive par la co-existence dans
cetle commune d'tiue fabrique d'église re
présentant le cube catholique ct d'nn con
sistoire représentant le cube protestant. II
est done officiellement reconnu que ces deux
cubes ont vis a vis I'nn de I'autre, un droit
legal a la possession indépendanle de Iteux
de sépnltiire. Mais dés lors, n'est-il pas
équitablede leur monlrer la méme indépen-
dance a l'égard de la secte des libres-pen
seurs qui n'est au fond que la négation doc-
trinale et pratique de toute religion positive?
Les protestants conserven! au moins certains
dogmes chrétiens; beaucoup d'cntre eux
croicnt encore a la Trinité, au péché origi-
nel, a la Redemption, etc., et cependant il
est admis qu'ils n'ont aucune espèce de droit
a reposer dans ie cimelière consaeré par les
bénédictions de l'Eglise catholique a la sé-
pniture de ses enfabls. Or, la jurisprudence
libérale, Irop souvent tolérée par le minis
tère, pretend designer dans le cimelière
catholique la place de ceux qui onl ouver-
lement aposlasié la foi cbrélienne, de ceux
qui ont méme, avant de mourir el devant
lémoins, ren ié la divinité de N.-S. Jésus-
Cl»rist! Encore une fois, nous te demandons,
est-ce logique, est-ce équitable, est-ce con-
sti lu lion nel?.
II faudra bien arriver sur cetle question
a une attitude claire, juridique, en harmonie
compléte avec les principes qui ne sorb que
partieilement consacrés par l'arrèté royal
au cimelière de Hudimont. Or, eu cetle ma-
tière, deux syslèmes seulement sont en pré-
sence. Le premier, c'est-a-dirc le sysléme
libéral, proelamé illegal par VEloile (elle-
même), confisque arbitrairement la liberlé
des culles au profil de l'irréligion d'Etat; le
second, c'est-a-dire le sysléme légal et con-
si i t u t ionncllaisse la liberté pratique de leur
cu11e a ceux qui ont une religion, sans les
saerifier aux pretentions exorbitanles de
ceux qui n'en onl pas.
Un incident qui vient de se passer en
France nous fournit de la maniére la plus
opportune un nouvel et péremptoire argu
ment a l'appui de cetle these. Pendant que
Ie gouvernement beige bésile a exécutcr lo-
giquement, complétement el justement le dé-
crel do Prairial an XII sur les sépultures,
l'ndminislration francaise vient de consacrer
de la maniére la plus explicite les principes
dont nous demandons depuis si longlemps
^application a un ministère réparateur.
Les journaux parisiens nous apportenl le
lexte d'un arrélé pris par le préfel de Toulon,
pour réglemenler la police des inhumations.
Nous signalons dans eet arrélé Particle qui
ordonne la .création d'un Heu de sépulture
spécialemeni réservé aux libres-penseurs.
Les motifs de eet article sont pujsés dans le
lexte mètnedu décret de prairial an XII qui,
de l'aveu de VEtoile beige, esl encore en vi-
guenr en Belgique. lis sont de plus en par-
fuite harmonie avec le texte et 1'esprit de la
Constitution beige et ne peuvent ètre contre-
dits qu'a la condition de soulenir que la li
berlé de ceux qui n'ont pas dc cube consisle
essentiellemenl a blesser la liberté de ceux
qui en onl un.
L'arrêlé du préfet de Toulon offre un nou
vel et précieux argument a l'appui des griefs
des calholiques el nous le signalons, a ce li
tre, a Patten lion toute spéciale de M. le Mi
nistro de la justice
Nous, maire de la ville dc Toulon, com-
masdeurde la Lég ion d'honneur.
Vu les lois en vigueur, et notamment Ie
décret du 22 prairial an XII
Considéranl qu'il appartierit, d'après ce
décret, aux autorités locales d'empêcherqu'il
se comme.tte dans les cimetières des actes
con tra ires au respect dü a la mémoire des
mprts,
Que dans les communes ou il est profes-
sé plusieurs cubes, un lieu d'inbumation
doit ètre alïecté a chacun de ces cubes; que,
dans le cas oü une commune ne possêde
qu'un seul cimelière, on doit le diviser par
des murs, des haiesou des fosses, en aulant
de parties qu'il exisle de cubes différents, et
que chacune de ces divisions doit avoir son
entree partieulière;
Considérant qu'en édiclant ces prescrip
tions, le lógislaleur a eu pour but d'assurer
a chaque cube la liberlé et Ie respect des in
humations; qu'a plus forte raison il ya lieu
d'appltqiter ces prescriptions a l'égard des
personnes qui, ne professanl aucune religion
ou al'feclant de professor un cube négatif,
désirenl être inbumées sans les cérémonies
adoptées par les di verses religions;
II imporle do prendre des mesures pour
prévënir dos (roubles que la confusion des
cubes dans la méme enceinte pourrait occa-
sionner;
Qu'il y a lion, suivant l'intention du lé-
gislateur, d'assurer a chacun la plus entière
liberté dans ses croyances, avous arrélé el
arrétons
Art. Icl'. Lorsqu'iine inhumation devra
ètre labe sans le concours des minislres
d'un cube reconnu par l'Eiat, les témoins
devront le declarer a la niatrie cn faisant en-
regislrer Ie déeès, après avoir juslifié de
leur mandal par la production, soit d'une
aulorisation de la familie, soit des dernières
volontés écrites du défunt;
Art. 7. Un lieu de sépulture parliculier,
ayanl une entrée distinclo, sera alïecté, dans
Ic cimelière communal, a l'inhumalion des
personnes décédées pour lesq u el les aura élé
i'aite la décla ral ion presenile par Particle lcr.
Art. 8. L'inspecteur du cimelière et un
agent de la süreté publique assisleronl aux
inhumations el donstateront, par procès-
verbaux, les contraventions qui pourraient
être commises.
Art. 9. M. le commissaire central de po
lice et M. l'inspecteur du cimelière sont
chargés, chacun en ce qui le coticerne, de
vei Her a l'exécution du présent arrélé.
Fait a Toulon, en l'Hólel de ville, Ie 30
Décembre 1874.
QUESTION.
Les feuilles libérales font un mérite et
el les ont raison a Alphonse XII d avoir
promis aux protestants espagnols de tolércr
le fibre exercice de leur cube el de leur re-
connaitre le droit de posséder des cimetières
séparés.
Cimetières séparés ou cimetières confcs-
sionnels, c'est tout un.
Pourquoi done ce que nos adversaires
louent cn Espagne, est-il -repousse par eux
en Belgique
Pourquoi nc veulent-ils pas que les calho
liques jouissenl dans noire pays d'un droit
qu'ils reconnaissent aux protestants de la pé-
ninsule? (Ami de fOrdre.)
ESPAGNE.
VAgence Uavus nous communique la
note suivanle:
II nous revient de divers cölés,de Londres
ct de Vienne entre autres, que, dans les
cercies favorables jusqu'ici au car-lisme, oil
est aujourd'bui fort méconlent et fort désa-
busé a l'endroit de don Carlos. On croit
savoir qu'il a proposé, y a quelque temps
un convenio sur la base de la consécration
du sla/u quo. II consenlirail a rcnoncer a
ses droits ou a ses pretentions sur le resle de
l'Espagne, pourvu qu'il fill reconnu roi d* s
provinces du Nord, acluellemenl occupécs
par lui.
Nous pouvons, dit YUmvers, donner lu
plus ahsolu démenti a ces prétendues infor
mations qne nous publions comme un nou
vel exemple des inventions sans pudeur
auxquelles n'hósilent pas de recourir les
adversaires de don Carlos.
Une dépêche de Londres continue la con
version au catholicisme du révérend clergy
man anglais Alfred Newgale, vicaire deKirk
Hallam, dans Iecomléde Derby. Dans une
letlre adressée a divers journaux, M. Alfred
Newgate declare qne le Pape esl le seul chef
de l'Eglise vraiment apostolique. Celte con
version a causé une grande sensation en
Angleterre.
VAnnuaire de I'Université catholique de
Louvain pour l'année 1875 vient de paraitre.
II constate la prospérilé Joojours croissante
de noire Univorsitê catholique. Pendant
l'année académique 1873-1874, les cours
ont été fréquentés par 1,100 éludiants, lant
Beiges qu'étrangers. Les deux premiers mois
de l'année académique 1874-1875 onl vu
s'inscrire anx róles de l'Université, 1,111
étudiants, ce qui fait espérer, pour la fin de
l'année, un total de 1,150 a 1,180 éludiants.
Une augmentation notable se fait sentir
dans toutes les facullés parliculièrement aux
écoles spéciales du génie civil et des mines.
Le corps professoral s'est anssi accru et
l'enseignement a recu de nouveaux dévelop-
pements.
Comme on le voit, l'enseignement catho
lique et libre peut étaler fiérement ses splen-
deurs a cóté de celles de l'enseignement
officiel.
Nous n'avons rien a craindre de la compa
rison.
Les journaux libéraux, qui affectent de
considérer l'Université de Louvain comme
un foyer d'ignorance et d'obscurantisme,
voudronl-ils nons dire comment il se fait que
l'Université catholique eompte a elle seule
plus d'éludianls que les deux Universilés de
l'Etat réunies? Est-ce un simple effet du
basard, ou bien la preuve évidente que les
calholiques ne sont nuliement dépourvus de
science et d'intelligence. et que leurs écoles
valent bien celles de l'Etat, si chères aux
coeurs libres-penseurs et doctrinaires?
NÉCROLOGIE.
Nous apprenons la mort de M. J.-B. d'O-
malius d Halloy,sénateurdel'arrondisrement
de Dinant, décédé a Bruxelles a 1'age de 92
ans. M. d Omalius ful successivernent maire
deSkeuvre (1807) et de Brabant (1811),
sous-intendant de l'arrondissement de Dinant
(1814), secrétaire général de la province de
Liége, gouverneur de la province de Namur
(1815), et enfin conseiller d'Eiai. En 1848
il en tra au Sénat dont il devint un des vice-,
presidents. M. d'Omalius, un des esprits les
plus dislingués dc la Belgique, était membre
de l'Académie royale de Bruxelles, dont il
avail élé président en 1850, correspondent
de l'Académie des sciences de France et
membre de la sociélé géologique de Paris,
qu'il a présidéeen 1852. On a de lui des
ouvrages très-remarquables de jurispruden
ce ct surtoul de géologie.
Londres, 15 Janvier.