lit qu'on tie Ie dénie pas: voyez comment le régime bismarkien, comment Ie despotis me organise conlre la liberie de PEglise en Allemagnc, en Suisse, en italie, est applaudi par toute notre pvcsse libérale! Et nos ad versa ires pa i lent du Syllabus e! de I'Encydique! Eenr Syllabusa eux, a dé- ja fonctionné phisieiirs fois, nous I'avons vu a l'ceuvre, nous avons failIi en devenir la viclime: il s'appelle Vémcute, provoquée, par ceux faire recomrnencer a siou. qui menacent de la cbaque grande ocea- Patrie INCONSEQUENCES ET CONTRADICTIONS LIBERATES. Le libéralisme, on l'a dit et prouvé bien des fois, n'a pas de principes invariables, servant de regie ct de mesures uniformes, a tons les fails politiques iudislinclement. S'il ctale ton jour's, a nos yeux éblouis, des programmes, au premier aspect, géné- reux et allécbants, en pratique, si son in- térêt le eommande, il met sans vergogne son dra peau en póclie et viole cyniquemenl ses pretend us principes. Le libéralisme, lel qu'un demi siècle nous Ea tail, ne vit que de haine anti-catholique. C est ce sentiment, common a tous les parti sans du libre examen,plulót que des princi pes homogèneset un but unique, qui main- tient unis des hommes que des intéréts dis parates désuniraient inévitablemenl.C'est sur ie terrain anli-religieux que, dans toules les grandes occasions, les libéraux de toule nuance se rallient, ct, a ce signe, il n'esl pas difficile de reconnailre la main ténébreusede la franc-maconnerie qui dirige et discipline les forces du prétendu parli libéral. Prouvons, par quelques exemples visibles pour lous, la vérité du jugement severe que nous venons d'cmellre. Un des principes fondamentaux du libé ralisme, celui autour duquel devraient se grouper toutes les nuances et qui le premier a l'unanimilé, a élé réclamé par les cahiers de 1789, est la liberté politique pour tous. le principe de la souverainelé nationale. Or, quel spectacle nous a donné; en Rel- gique, le parti soi disanl libéral quand, en 1870, Ie ministère d'Anethan-Jacobs sou- mil a la législalure un projet ayanl pour but de donner une plus large extension au droit de suffrage? Presque tout entier, il s'est sou- levé contre cette mesure réclamée depuis longtemps par i'opinion publique, el on I'a vu renier carrément le premier des immor- tels principes. Mats voici qui est plus étrangc encore. Pendant que nos libéraux se constituent en Belgique les défenseurs du principe dn eens électoral, ils poussenl des cris du paon déplumé quand les consef-vateurs francais manifestent quelque velléité de porter attein- teau suffrage universel, en leur pays. Des contradictions aussi ineobérenles tra bissent iin manque absolu de bonne foi. Ce- pendant, leur conduite s'cxplique pnrfaite- menl quand on sait que la guerre a l'Eglise est la raison d'etre du parti liberal. En Bel gique, le libéralisme a cru qu'une extension du droit de vole profiterail aux caiholiques; en France, il croit qu'une restriction a ce droit favorisera les caiholiques; done, pour ces motifs, sur la même question, il souffle le froid el le cbaud. Ou n'esl pas plus cynique. En Belgique, les libéraux ou tont au moins les doctrinaires, se proclamenl plus royalislcs que le Loi. Parlant de cette declaration, vous allez croire qu'ilssont en France eten Espa- gnepour la royauté contre la république? Erreur! ami lecteur. Vous ignorcz done qu'en France el en Espagne la plupart des royalistes sonl caiholiques et que la masse des républicains se dit libérale? Les émeuliers libéraux souliennent que, dans certaines circonslances, l'insurreclion est le plus saint des devoirs, lis ont mis ces principes en pratique, en Belgique, en 1857 et en 1871et, cbaque jour, ils menacenl de renverser du pouvoir le parli calhoiique, a coups de pavés, s'il ose (rancher telle on telle question politique. Mais, chose inexplica ble,.pour qui n'esl point au fait du principe liberal leurs journaux sont pour Bismark conlre les'évèques cl Ie clergé qui préfèrent obéir a Dien plulót qu'aux hommes. En Prus- se, gouvernement scion lecceurdu libéralis me, lout autoritaire qu'il est, non-seule- menl Tinsurreclion est un crime, mais la resistance passive n'esl pas mème permisc! O libéralisme! jusqu'a quand abuseras-lu les simples! Bornons-nous, pour aujourd'hui, a ces quelques exemples a I'appui de noire tbése, savoir: que dans ses appreciations des hom ines et des choses, Ie libéralisme consulle ses passions et ses haines plutöt que les principes ïmprescriptibles de 89. (La Cloche L'ENSEICNE.VIËNT OFFICIEL. HORRIBLE SACRILEGE COMMIS A BUY. Nous emprunlons a VÉtudiant calhoiique el nous rcproduisons sans com men ta ires la correspondance suivante, datée de Liége le 30 Janvier Peul-être vous souvenez-vousqu'il ya une quinzaine de jours, la presse quolidienne faisail récilde I'incendie du collége commu nal de Huy, C'esl de certain événement qui a precede cette catastrophe que je veux vous parler; it en est bruit dans tónt Huy, mais vous serez, je pense, le premier journal a le rapporter. Au collége communal de Huy est annexée mie écofe normale oiï régne, faut-il croire, le mei I leu r espritvous allez en juger. La vei I le de I'incendie. un normaliste dont je tairai le nom, s'est approchè de la Sainle Table sans s'ètre confesséa enfermé l'hoslie dans son porle-monnaie.et l'a ainsi rap portee au collége, La, aux applaudissements de plu- sieurs autres normalistes, il s'est oecupé a jouer avecelle, la faisant saüter d'une main sur l'aulre, et parodiant grolesqueinent les cérémonies religieuses. La recreation finie, il a déposé l'hosl ie dans son pupil re enfin, pour couronner l'ceuvre, il l'a reprise, inise ent re deux galettes el mangée. Ce jour-la, comme l'élude du soir élail (roublée par quelque désordre, le sacrilege se tournant vers ses voisins domain, dit-il, vous vous lèverez plus lót que de coutume. Paroles qu'il ne savait pas prophéliquesA 2 heures et demiedu malm, le eollege étail en Hammes, et les éléves sur pied. On prétend savoir d'une maniérö cerlaine que I'incendie a commencé non-seulement par la salie d'ótude des normalistes, mais encore par lo banc, le pupil re même du cou- pable. Sur ce dernier point, je n'ai pu encore me procurer tous les renseignemenls desira bles; je n'affirme done pas. Forcé par les nombrenx témoins de ses profanations, le malheureux normaliste a fait a M. le Doyen de Buy l'aveu circonstancié de son alfreux sacnlége. II est question de halir dans la collégiale de Huy une cha pel le expiatoire oü le Saint- Saeremcnt serait toujours exposé, et ou la messe serail dite chaque semaiue et peut- être cbaque jour. Du pa rei Is événemenls se passent do com- mentaire et vous me saurez gré de in'absle- nir de toute reflexion. Si je parviens a réunir de nouvelles infor mations, je me halerai de vous en faire part. ENCORE LE SCANDALE DE HUY. Nous avons rapporté plus haul d'aprês une correspondance adressée a VÉtudiant calhoiiquel'borrible sacrilége cominis a Huy, pen de temps avant I'incendie du col- lége, par un précoce libre-penseur, élève de l'école normale. V Echo du Parlement essaie d'opposer un démenti a ce récil qui dépasse, dit-il, tout ce que peut rêver Tiinagination la plus fan- laisisle et, fidéle au procédé de polémique qu'il a inauguré dans la presse, il conclut qu'il y aurait lieu de forcer le Bien public a payer en justice les frais de son miracle.» Sans nous émouvoir de ces rodomontades, 'dit le Bien publicnous affirmons l'exactitu- de du sacrilege raconlé par VEludianl calho iique. Voici, ajoute-l-il, les détails que nous recevons, ce matin même, au sujet de eet acte de scandaleux libéralisme: L'borrible profanation rapportée par VE ludianl calhoiique est parfailement exacte quant au fond. Voiei briévemenl la suite des fails: Le dimanche, 10 Janvier, les normalistes s'élaient ivjidus a. In collégiale de N. D. pour recevoir la communion. Sept éléves s'élaient plaeés derrière une colonne de maniére a échapper ajix regards de leur surveillant. Un se ui d'enlre eux devail s'approcher de la Table Samte; les autres, restcr témoins de l'a tiental qui allail se coiiimeltre. Le profanatenr se léve, va au banc de la communion; de retour a sa place, craclie I hostie sur la main, la montre Iriomphanl a ses voisins, la renferme ensuile dans sou porte-monnaie. Rentré a l'école normale, il la montre, au sorlir du déjeuner, a ses condisciples a la cour de recreation, la faisant saulersurla main. II en est qui sont indignés, mais d'au- tres applaudissent. Ceux-ci lui disent de la jeter au feu, d'autres lui conseillent de la manger; quelques-uns pourtanl suggérent de la faire reprendre par ie vicairede la parois- se. II s'arróte au parti de la manger, et pour couronner dignemeht son forfait il la mange avec une demi galette. Quant a l'incident qui aurait eu lieu a la salie d'élude la vei lie de I'incendie el a quel ques autres détails moins importants, nous n'avons pu recueillir des données bien cer taines. Nous tenons cependant a vous signaler des circonslances frappantcs. Le feu n'a consumé que l'école normale, l'école moyenne et les écoles primaires, avce lesquelles, seats, les normalistes avaient eu quelque contact. De tout ce qui a été souillé, il ne reste done pas pierre sur pierre. Nous ne dirons pas que nous tenons ces délads d'une source absolument sine; c'est une formule que nous laissons a VEcho du Parlement lorsqu'il insére les communica tions du sieur Beeckman. Nous ajoulerons seulemenl que liölre cörrcspondanl est a méme d'etre fort bien mformé. M. De Bouek, president de cliambre a la Conrd'appel de Gandvient de donner ino- pinément sa déuiiSon et de demander sa retraite, qupiqu'il n'ait pas alteint Cage fixé par la loi. II esl vrai qu'une surdilé bien conditionnée Tempêclic de rcmplir convena- blement ses functions; mais aprés ce qui s'élait passé ces temps derniers, on ne s'al- tendait pas a voir M? De. Bouek sc rplircr.de si tót. Cette retraite fait- beaucoup causer a Gaud, et on la ratt^che a une intrigue our- die afin d'empéchër CavènemV-nl a la Cour d'appel de candidats.catfioliqucs, en rempla cement de M. Valcke, dont la demission est déja acceplée et de M. De Bouek, qui a en- voyé la sienne au département de la justice. A nos amis des Conseïls provinciaux des deux Flandres et au gónvèrnemeiit de déjouer cette intrigue cl dé faire en sórte' que la Cour d'appel de Gand regagne pew a pen la confiance publique. (Patrie.) Bienlól paraitronl les ouvrages posthumes de M. Haus, en son vivant procureur du Roi a Gand. lis sont intitules, l'un: te Gnosticis me el la Franc Muconnerie, l'aulre le Chrislianisme el la Libre Pensee. Dés a présent les journaux libéraux, quoique ne connaissant pas le manuserit de ces ouvrages, s'efforcenl de les discréditer. Du reste, cela ne nous étonne guére. M. Haus a pu approfondir la franc-maconnene el le libéralisme et dévoilera peut-être une curiosilé inédite de ce tripot. FEDERATION DES CERCLES CATHOLIQUES. La Fédération des Cercles caiholiques s'est rénnie Lundi a Bruxelles, ct a procédé d'a- bord a la rééleclion de son bureau. Tons les membres sortanls ont élé réólus. Ce sont Président, M. le sénaleur de Cannarl d'Hamale Vice-président, M. la baron Van Caloen deGourcy, sénaleur, et M. I'avocal Poncelet, de Liége; Secrétaire-général, M. Amand Neut; Trésorier, M. le baron Paul Bethune, sé naleur Membres, M. Ie vicomte E. de Kerekhove, représentant; M. Mabille, professeur a l'uni- versilé de Louvain; M. Choppinel, bourg- meslre d'Enghien; M. Alex. Delmer, rédac-, leur en chef du Courrier de Bruxelles, et M. Victor Henry, rédacteur en chef du Journald'Anvers. L'ordre du jour porlait la délibération sur une proposition importante faite par Ie Bu reau de la Fédération et lendant a cróer le Denier de la lulle calhoiique. M. Amaiid Neut a fail voir la néeessité et Tutilité de la creation du Denier de la lulle: c'est dans les faits el gestes de l'ennemi qu'il a puisé ses arguments; et les exemples qu'il a cités ont fait une grande impression sur l'Assemblée. C'est a 1 franc qu'il entend fi xer le minimum de la cotisation annuelle, et des chiffres qu'il a élablis résulte quece don minime peut produire des sommes considé- rables, dont une partie serail versée dans la caisse des Cercles caiholiques ou des Associa tions conservatrices qui auraient recueilli les souscfiplions. L'honorable secrétaire-général a désigné des ceuvres auxquelles s'appliquerait en pre mière ligne le Denier de la lulle calhoiique, dont la création doit Servir non seulemenl a maintenir, mais a fortifier, a consolider la position politique que nous avons acquise. Le rapport de M. A. Neut a élé trés bien accueilli, et M. le vicomte Eug. de Kerek hove, prenant a son tour la parole, a fait ressorlir en termes éloquents la néeessité de cette institution. II est ent ré dans quelques détails d'organisation et démonlré que c'est par des aeles beaucoup plus que par des pa roles que doit s'affirmer la legitime influence de la cause calhoiique. Une discussion, a laquelle plusieurs mem bres ont pris part, s'est étahlie non sur le principe, mais sur les rneilleurs moyens d'organisation a adopter, et a la suite de discussion, l'Assemblée a adopté a l'unanimi- té la proposition suivante de M. A. Neut': La Fédération des Cercles decide la création du Denier de la lulle calhoiique. El le charge son bureau de se mettre en rapport avec celui de la Federation des Associations conservatrices pour établir les bases de l'ceuvre el la mettre en pra- tique. LES PERSÉCUTEURS EN SUISSE. Le parti révolutionnaire de la Suisse manifeste une attitude qui fait pressenlir de nouvelles secousses en Europe. C'est un secret public que les meneurs sont en rela tions intimes avec les conspirateiirs des autres pays, qui s'en servent pour les coups d'essais de leurs funestes enlreprises, el que leurs attaques contre l'ultramonta- nisme ne sont aue le prétexte de leur guerre contre l'ordre social. Citons quelques preuves a I'appui. Le l'timeux Carteret a engage en pleine séance le grand Conseil de Genève a faire la guerre aux ultramontains saus pitié, saus équité et sans justice, el a les combattre a vie et a mort par tous les moyens! Le Handels Courrier de Bicnnc, rédigé par un franc-mncon de 1'Allemagne, désire voir renaitre un Robespierre qui fasse revi- vre la guillotine en E-qiagne, etc. Des communards résidant en Suisse ont laneé un appel a la démocratie européenne pour proclamer Ie temps de la vengeance, en faisant rouler les tèics de leurs adversai- res, saus égard ni d'age ni de sexe, et en mellant fin a la bourgeoisie. Une manifestation républicaine vient d'a- voir lieu a Bale, au tombeau du colonel Charas, etc., etc. Si ces menaces et ces agitations du parti révolutionnaire sont tristes, il est plus Iriste encore de voir que les hommes d'ordre ne s'entendent (tas pour combattre l'ennemi qui est ante portas. II est surtout navrant que les impuissances parlementaires en France conlribüent beaucoup a facilitcret a encou- rager Taction de nos adversaires. PROUDHON JUGEANT SES PAIRS. La correspondance de Proudhon vient de paraitre a Paris. C'esl plaisir, par exemple, de voir avec quelle vigucur eet irrégulier de la démocratie flétril les démocrates. Comme il parle de ces baines hideuses, de ces haines qu'on ne trouve que cliez les dé mocrates! Comme il efface Tauréole dont cherchent a s'enlourner certains martyrs! Les révélations de Proudhon sont ler- ribles Ne eberclions pas a le dissimuler. Si la Ré- volulion a élé entravée dans sa marche, la faule en est aux seuls démocrates; si quelque chose peut nous consoler de la tyrannie el des hontes réaeiionnaires, c'esl la connais- sance de la tyrannie el des vices des démo crates.... Ce qui domine encore dans le parli républicain, n'est-cc pas Tesprit gouverne- inental poussc jusqu'a la dictature la plus enragée? Et quant aux mceurs, Civroynene et la paillardise de nos amis ne sont-elles pas proverbiales Quand les accusations réaeiionnaires nous commandant la plus ex tréme sévérité de conduite, ne voyons-nous pas les plus notables d'enlre eux afficher publiquernentofficiellement leur concubi nageVrai ment on diru'tl qu'il suffil d'un certificat de civisme pour ctre dispense des vertus domestiques. Nous avons hériléde la monarchie la distinction commode de l'hom- me public et de Thomme privé, en vertu de laquelle chaque miserable chenapan se croit un trop. grand personnage, un trop sublime génie pour se ruvaler d lu modestie du mé nage et d l'honnëtelé du foyer. Hypocrisie!... NOMINATIONS ECCLÉSIASTIQUES. Mgr l'Evèque de Bruges a nommé chape- lain a Slype, Moorslede, M. Van Hee, vicaire de Vive Si-Eloy, en remplacement de M. Beke qui a donné sa démission, M. Van Hee est remplacé a Vive St.-Eloy par M. De Jonck- heere, prètre au Séminaire. Que nos adversaires reviennent au pou voir, les beaux projels de reformation éclos sous Ie ministère Frére-Bara qui n'a pas osé les réaliser, seront remis au jour. La garde civique sera organisée dans toutes les com munes qui ont eu Theureuse chance d'y échapper jusqu'a présent. Nos braves paysans déposoront la bêche le Samedi soir pour prendre le fusil le Dimanche, et nos jeunes gens auronlledoux plaisird'allermanceuvrer lous les ans pendant six semaines dans les sables du camp de Beverloo. Voila ce que rèvenl.les Van Copernoole de la gauche, ayanl a leur tele Achille Van Humbccke et Nestor Rogier. A les en croire, la garde civique esl la plus belle, la plus patriotique et la plus utile de uos institutions; elle est chcre au cceiir de tous les Beiges qui portent Tépaulelte de laine rouge. S'il en esl ainsi, qu'on supprime bien vite les conseils de discipline. Le zéle, l ardeur, l'enthousiasmedenos soldats citoyens suffi- sent pour lesappeler a la manoeuvre. On ver- ra par I'empresseinent avec lequel ils se ren- dronl aux exercices, lorsqu'ils n'y seront plus contraints, jusqu'a quel point on peut comp ter sur eux. Mais tout cela n'est que pure comédie. Nos adversaires savent aussi bien que nous que la garde civique est un impót, que la plupart de nos compatriotes verraient volonliers supprimer. Si Ton ne faisait pas marcher les gardes civiques en les menacant d'amendes et même de prison, le sergent-major n'aurait plus a faire I'appel; il aurait bien vile pris le nom des gardes présents. Et cela non pas dans une ou deux villes du pays, mais dans toutes. Si nos libéraux étaient sincéres, ils l'avoue- raient comme nous. Ce ne sont pas eux qui fulminant le moins contre les revues et les inspections d'armes lorsqu'ils sont appelés a les subir. M. Coomans l'a dit avec raison: C'esl une comédie que Ton joue iei: il n'y a pas plus d'amateurs a outrance de la garde civique a gauche qu'a droite. Même a Bru- xelies oil la garde civique est libérale, on n'entend que des plainles au sujet des corvées souvent inutiles qu'on impose aux soldats citoyens, et ces plaintes sortenl des bouehes libérales en termes plus violents encore que des autres. La gauche voudrait-elle, comme Ta fait encore remarquer l'honorable député de Turnhout, embarrasser le ministère ct la majorilé en les ponssant a creer de nouvelles cliarges, de nouveaux impots, de nouvelles dépenses, en les sominanl de faire ce qu'elle n'a pas osé faire lorsqu'elle étail au pouvoir? C'est possible, mais elle n'y parviendra pas. Nous avons lu avec plaisir que M. le ministre de Tlntérieur a déelaré que, dans la pensee du gouvernement, si la garde civique doit subir une reorganisation, ce ne peut ètre en aggravant les charges qui sonl irn- posées it la population. C'esl tout Ie contraire que doit faire le cabinet s'il désire se rendre populaire. Puis- qu'un membrede la gauche, chaleureux dé- fenseur de la citoyenne milice, a reconnu qu'il est ridicule d'appeler les gardes agés de plus de 35 ans a jouer aux soldats et que Ton në peut, sans causer un veritable gachis, faire marcher a cölé de jeunes gens qui doi- venl ètre exercés.lesvieux g irdes qui ne sont obligés d'assister qu'a un seul exorcice par an, qu'on lais.se du moins en repos ces der niers qui, pour la plupart, sonl des pères de families. Voila Tune des premières réformes a opé- rer el Ton trouvera des voix pour la voter tant a gauche qu'a droite sur les bancs de la Chanibre. Clfti'oiiique locale, MILITARISME LIBÉRAL. Les dernières séances de la Cliambre nous ont révélé de nouveau les intentions bel I i - queuses du libéralisme en matière de garde civique. MILICE. On nous demnnde quelle est la position que fait a ses frères sous le rapport de la milice, le jeune hoiuine qui a été incorporé dans le contingent de réserve ou il a achevé, ou bien, oü il achèveson lerine de service.' Ce cas est résolu par une disposition tran- sitoire de la loi du 18 Septembre 1873, qui porte a son article 108tek. Le milicien dont le fiére a servi dans le contingent de réserve et qui se trouvera compris dans Ie contingent sera incorporé dans 1 infanterie el renvoyé en congé i i I i mi té aprés un terme aelif de dix-huit mois.. Le mème article porie que s les ajournés et les dispenses ne seront tenus qu'a un ser vice de sept mois. 11 s en suit que Ie milicien qui a fait son terme de service dans Ie contingent de ré- set vc ne procure pas l'exeriiptiou a son fi ére, a

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Journal d’Ypres (1874-1913) | 1875 | | pagina 2