m LA CROIX D OR. Samedi 6 Mars 1875. 10°" année. N"s 958. "S3 c,StM a G A Ai £- mmiM 'y Le Journal parait le Mercredi et le Samedi. Les insertions coütent 15 centimes la ligne.Les réclames, dans le corps du journal, se paient 30 centimes la ligne.Un numéro du journal, pris au Bureau, 15 centimes. Les numéros supplémentaires commandés pour articles, Réclames ou Annonces, coütent 20 fr. les 100 exemplaires. CHEMISTS WE E E II. UN TERRIBLE HOMME. Prondhon, le vigoureux socialisle jaco bin, fut non-seulement terrible pendant sa vie pour les rhéteurs, les soi-disant philo- sophes et les démocrales du parti liberal, il l'ost encore aujourd'hur que l'on publie sa corrcspondance. Nous avons déja mon- !ré, par différents ex tra i Is, combien Prond hon méprisait les rnols ronllants dont l'école révolutionnaire, depuis le doctrinaire chlo- rotiqne et scrofuleux jusqti'au communard pélroleux, fait nne si grande consomma- tion. Voici aujourd'hui nne nouvelle citation proudbonienne. El Ie englobe la bourgeoisie libérale, le peuple si perfidement caressé par les entrepreneurs et les exploileurs de revolution, cl enfin cc fatneux dogme de la souverainelé du peuple, Ie seul aüquei nos grands esprits des loges et des clubs semblent encore croire: Avec cetie bourgeoisie avide et lache, saris générosilé cotnme saus principes, dit Proudhon, en s'adressant a un démocrate cpris de mots sonores, qui vole a la Bourse ce qu il lui répugne de gagner par le tra vail, avec cel le classe ouvriére corrompue, envieuse, calomnialrice, qui prend la haine de ses patrons pour du patriotisme et dont Ie premier bonheur est de voir massacrer ceux qui se devouenl pour el le; avec cc proletariat qui jamais ne senlit baltre l'hon- neur national sous sa blouse;..,. avec cctte démagogie pteine de rancunesformèe de lécurne des classes de la société, qui, de tout temps, cousidéra ses chefs cornrne ses premiers ennemis et dont le Iriomphe est de ruiner saus cessc les conseils formés pour son salut; avec ccttc masse infonne, ïninlel- ligenle, pénêtrée de bar banede fanatisme, de férocité, quon appelle te peupleavec cctte canaille humaine, dis-je, il faut,suivant vous, et a peine dc déshonneur, metlre une sourdine a sa conscience, imposer silence a sa raison, abdiquer son moi, son droit, prendre pour régie du juste el de I'injusle le diclamen de la place publique, et en loute chose voir avanl d'agir de quel cóté a tour- né la girouette populaire!.... (Lettre du 1" Janvier 18B3.) fuut Cunouer courageusementnous avons élé trompés par une fausse doctrine, la doctrine démocratique du gouvernement de la multitude. Ceux (|ui nous out conduits oü nous sommes sont ces prépendus logiciens qui nous out donné d'un coup dix millions dólecleurs, dont les idéés, pour les trois quarts, élaient juste au niveau de Cancien- 'ne plèbe de Home. En deux mots, nous som mes viclimes d'une utopie, au lieu de faire du progrès, nous avons fait, en 1848, de i'absolu; nous avons pris au pied de la lettre, comtrie étant d'une vérité immediate, a priori, sans conditions, Ic dogme de la souverainelé du peuple, et nous sommes arrivés juste avec cetle souverainelé au inte rne résultat oil parvinrenl jadis les cités grecques el roma.nes rnéme, a la tyrannic, a I'Empire. (Lettre du 31 Aoüt 1853.) Maudire le dogme qui fail le fond de toutes les theories politiques des inventeurs du droit nouveau: voila oü la logique con duit Proudhon, ce génie dévoyé, mais qui de temps a autre reiroivait sou bon sens el savait lui donner une chaleur d'expres- sion vraiment formidable! G'est pourlanl bien cela: la souverain té du peuple prati- quée par la France a élé pour ce pays une source d'incalculables malheurs. El le lui a donné un second empire, el e'est el le qui aujourd'hui encore s'apprête a lui rendre le régime tombé dans le Sedan. sang el la boue de QUI MENACE LE PLUS LA CONSTITUTION? Est-il un seul journal liberal qui n'applau- disse, quotidienneincut el partoul, a une po litique de persecution et d'inlolérance qui est l'aniilhèse de noire legislation conslilu- lionnelle? Si bcaueoup de liberaux trouvent I'exemple do I'Allemagno ot de la Suisse bon a irniter, s'ils preconisent I'absorption de I'Eglise par I'Etal, s'ils donient aux associa tions religieuses le droit do vivre et au sa- cerdoee eatliolique le droit do vivre libre- ment, ne dcerieul-iIs pas autant lu Constitu tion beige que ceux qui pensent des liberies modernes ce qu'on pen.se Ie Saint-Sióge, lout en accordant aux fails une tolerance donl I'Eglise deficit la mcsurc et dotme elle-mèrne I'exemple? Evidemment, et pour lout homine de bon ne foi, cetle question doit se résoudre par i'affirmalive. Nous ajuuterons seulement que si Ie libéralisme, trés-grand partisan en pa roles des liberies consntutionuelles, savait LA MAIN MORTE. La lettre suivante, adressée a la supérieu re d'un ofrphelinal-hospiee, ayant élélrou- vée sous les scellés, a été envoyée a Ia Flan- dre libérale, qui s'cst empressée de la coin- muniquer it ses lecleurs, croyant sans doute embarrasser par la l'auteur de eette corres- pondance; rnietix en tolérer l'exercice de la part de ses adversaires, nous n'aurions pas a signaler tons les jours lant de criautes iniquités. Voici un fait qui est singulièremenl signi- ficalif; a l'heure qu'il est, il n'y eu Europe de prisouniers politiques propremenl dits que des prètres et des évèques calholiques; il n'y a de cu lie interdit que ie culte calho lique, et, parmi les journaux saisis et pour- suivis en Allemagne pour avoir publié la derniére Encyeligue pontificale, nefigureat que des journaux calholiques!... Reinarquez, en outre, que nulle part, dans le journalistne liberal, ces atteinles a la liberie individuelle, a la liberie religieuse, a la liberie de la presse, ne suscitenl une pro testation, ne provoquenl même une timide réserve. Que disous-nous? Cetle politique odieuse est au contraire représentée, de lou- tes parts, eoinme la veritable politique libé rale el eoinme le moyen le plus elïicace et le plus sür d'arriver au but final du libéralisme. Est-ce vrai, oui ou non?... VEcho du Parlement, ayarit reproduit a son tour la lettre dérobéc a la mortuaire, a recu de M. le nolaire Lammens, mis en cau se par ce journal, la réponse suivanle, qu'il s'est vu forcé de publier: O ca -< co O so O fc, C5 CC Q ua CC eu O O -«! TMÊWmE. m T3 09 09 sr ra r° zc O ra —3 ZO 3 00 ra co ZO ra o a o G "3 -3 ra zo zs O co ÜC O O ra ra co ra zo P°P«r.lngfie- Ypres, 5-15,7-25,9-30,10-88,2-18,8-05,9-20. Ypres-Poperinghe, 8-80,9-07,12-03,3-87.6 80,8-48,9-80. IV YnrcJ'/f 'e, n7-fc'l"'ouck' 7 13, 12-28, 4-17, 7-13. Hazebrouck-Poperinglie-Y.pres, 8-38, 10-00, 4-10, 8-23. Yp.es-/i0«fers, 7-80, 12-2!», 0-48. - Rooiers- Ypres, 9-28, 1-80, 7-50. T'/'m l ®~'*,!>'lIj3'U-13, (L. 8 80), 7-3G, (9-88. Liclnerv.) Liclnerv.-Thouroul, 4-28 m. Bruges-Roulers, 8-28, vn .b"42- - Liclucrveltto-Go»r<ra», 8-28 tn. 9 01, 1,30, 8,37 7,21 Zede1gliem-7'/»o»ro«<, 8-40. 1,08, 8,14, 0,88. Vn p r? «-34.9-49,11-18,2-38,8-28. - CÓÜitral-Ypres, 8-08,11-02,2-80,8-40,8 44. ei Sc lüur(lH{' 7-l3, 12 06, 6 20, (le Samedi a 8-80 du malin jusqii'u Langhemurck). Thouroul-Ypres, 8-40, 1-10, 7-00, e Samedi a 0-20 du malin de Lnnghcmarck a Ypres). omines-W nrnêton Le I ouquet-Uouplinus-ilraentófres, 0-00, 10,18, 12-00, 6-40,Armcntières-llouplines Le Touquel-War- eon- jumines 7-23, 10,80, 4-10, 8 -40. Comines -Wamêton 8-40, in 9-30 s. -- Warnêion-C'omiMes 8-30, 9-80, bou trai liruges8-0811-00, 12-38, (L. 8-18), 0-83. (9-00 s. (Licluerv.)—Bruges-CWrimi, 8-25, 12-80, 5-00, 6-42. Bnmèss'lT8r'Ti öl'30Elat) 7-2«'11-°4'2-«0>7-38- (Lassin) 7-31,11-10,2-50,7-41 (exp.) - Heyst, Blankenberghe, l"1t|lrq!!nS,Iel'Q.uynze Gand, 5-15, 9-41, 2-13. Inge! m unster-Denize, 6 08 2" cl., 7-18. Gami-Dcynze-Ingelmimpter, 6-88, l i-in, 4-46,7-21. Deynze Inge/munster, 7,31 1-00. Af.11'11 'frlnse9^emr> 6-08, 12-10, 6-15. Ansegliem-Tn'gelmunster, 7-42, 2-20, 7-43. 'ViAo oo 'r,Jlle *UineS e' ^>m^er^e< 6"30j 9-08,1-35,7-58. Z)«w/i'er/ce-Furnes-Dixmude et Lichtervel.de6-45, 11-10, Dixmude-iViewpo»/,9-55,2-20,8-40. -Nieup-Z)*zm,(ville)7-40,11-58,4-28. houroui-Oslende, 4-50, 9-15, 1-50, 8-05. Oslende-Thouroul, 7-85, 10-10, 12 23, 6-15. oelzaeie Eecloo, 9-05, 1-25, 8-25. Eecloo-Se/zaete, 5-35, 10 15, 4-22. Gand-Terneuzen, (station) 8-17, 12-15, 7,23. (porto d'Anvers) 8-30, 12-40. 7-45. Terneuzen-G«w(, (>-00, 10-30,4-40. Selzaete-jLoAere», 9-04, 1-30, 8-30. (le Merer. 5-10 m.) Lokeren-Selzaete, 6-00,10-25, 4 48. (Ie Mardi, 9,30.) C" O 11 11 J! ia^oiwiojx.ivcius. C0URTRAI, BRUXELLES. BRUXELLES, COURTRAI Courtrai dép. Bruxelles arr. 0,37 8,30 10,53 1,35 12,33 2,23 3,47 0,14 6,38. 8,54. Bruxelles dép. Cuurtrai arr. 5,22 8,02 8,28 10,46 12,21 2,44 8,35 7,56 6,47. 8,44. C0URTRAI, T0URNA1LII.LE. Courtrai dep. Tour na i arr. Lille 6.37 7,28 7.38 10,56 11,47 12,08 2,54 3,48 4,00 8,34 8,47. 6,39 9,41. 6,33 10,00. COURTRAI, GAND. Courtrai dep. 0,42 9,49 12,31 Gaud arr. 8,01 11,03 1,51 BRUGES, GAND, BRUXELLES 3,44 5,0-4 6,40. 7,56. Lille dép. Tournai arr. Couitrai Gand dép. Courtrai arr. LII.LE, TOURNAI, COURTRAI. 5,15 8,22 11,08 2,2-2 4,43 5,20 8,00. 5,42 8,8(3 11,29 2,40 5,30 8,38. 6,42 9.49 1-2,31 3,44 0,40 9-33. GAND, COURTRAI. 8,15 6,37 9,38 10,80 1,28 2,54 4,24 5,34 7,21. 8,47. BRUXELLES, GAND, BRUGES. Binges d. 4-39 exp.6,49exp.7-04,9-39,12,34,3 43,ex.2,52,3-39exp. 6,43. Gaud a. 5-31, 7,34, 9,15.10-84,1,49 4,28, 4-07,6,52 7,58. Bruxelles 6 28, 8,50, 10-35,12-39,4 00,6,14, 7-35,8,44, 9-31. Bruxelles dép. 7-20exp. 8,l4oxp 11,00 3,12 8,88 exp. Gand arr. 8,29 9,41 1,12 4,-2! 7,17. Bruges 9,23 40,34 2,38 5,II 8,38. Suite. Voir lc N° precedent. New-York, ISOrlobre. Le lendemain de noire arrivéc, une scène de plorable rut liru dans le port. Le n.ivire francais I'Avenih, comniandé par le capitaine Beauvais, de la Roebelle, étail a mar ré prés du quai pom- embarquer une cargaison de balles de colon, lorsqu'un petit lionime, se disant capita ine du port, siiula a hord, et ordonna au capitaine Beau va-is de déiriarrer sou navire pour laisser passer une petite goëlelte anglaise. Le capitaine Beauvais pria le petit hommede moliver plus clairement l'ordre qu'il venait de lui donner avec si pen de courtoisie; celui-ei ferma et serra les poings en criant avec une sorte de fureur: I will! I will! je le venxje le venx! et si voiis ne m'obéissez pas, je vous v forcerai avec mes hommes! Une vive altercation s'engagea; des matelots americams accoururent pour préter main forte au capitaine du port. A celle brusque sortie, le capitaine Beauvais, intrépide homme de nier, fit bisser le pavilion frangais a son bord; malgré cela, deux Am éi icains saulèrent sur le brick et s'avancèrent vers le capi taine, quijeta le premier dans la mer dün coup de poing, et renversa le second sur lequai. Les matelots de 1'Avenir accoururent armés de barres d'anspect: a cetle vue, la foule, qui s'at- troupait déja sur Ie port avec des cris de fureur, 'arrêta inliiuidée. J.e capitaine Beauvais, counu par sun intrépidi- lé dans les mers de l'Amériqne, laissa son brick sous la garde de deux matelots, et se dirigea. avec le reste tic son équipage an amies, vers la demeu- re du consul frangain, an milieu de la population aineutéej qui n'osa puurtant pas lui barrer le passage. Le consul frangais n'était pas chez lui; son se crétaire regut assez impertineminent Ie capitaine et srs gens, et lépondil a leurs jusles plaintes que c'ilait uue affaire malheureuse, mais qui ne le regardait pas. Le capitaine Beauvais bit force de retourner ii bord avec ecUc répouse, ce qui ne i'cuipë.chu pas d'emharquer sa rai gaison, en depil des miirmiirrs du capitaine du port et de ses gens. li n'esl pas inutile d'ajonter qu'une sorle de haine jalouse, qui existe entre les niacins ainéri- cains et les marins frangais, expose ces derniers a de nombreuses insultes du iiième genre. «V t) Quclqtie temps avant cetle affaire, deux navires frimgais, Ie Prrir-Louis et les Tjjois-Frères, eu- rent leurs pavois emportés et leurs haubaus liri- sés par des matelots anglais; plusieurs hommes des deux equipages furent mêine blesses par des pielres. Les eapitaines des navires insiLléi s'eu plaignirenl inutilement an consul franqiis; lis ne ptirenl pas inéme parvenir a le voir. II y a, en somme, bieu pen dr Frangais, ayant des reclamations a adresser an consul, qui airnt pu en ubleuir audience el le voir en face; ce (|iii fait qu'on doiite généralemenl a New-York, de 1'exislence de noire consul. Les uns disent qu'il existe réellement, les autres prétendent que e'est un mythe el uue fiction. 11 y a cependant des gens qui affinnent l'avoir apercu, au théülre, dans une loge d'avant-scène, et l'avoir rencontré dans Broad way-street, en calèche découverte, le front couronné de roses et ehantant des hymnes a Bacchus. Que vous dirai-je des Ainéricains, que vous ne sachiez déja? New-York, e'est Londres, moius la ftirnée et le brouillard; e'est une ville immense, triste, morne, austère, purilaine, batie d'bier, sans caraclère et sans monuments. ltieu de grand, rien qui annonce la capitale jrand pays: pas de peinlres, pas de d'u cieus, pas de poètes; quelques journaux qui don neni le'prix courant des marehandists du port. Cooper et Washington L wing, les deux seuls écrivains des Etats-Unis. sont bien loin dejouir, ehcz eixde la reputation qu'ils se sont aequise en Europe. Leur renomtnée a passé les mers et n'a pu s'étendre dans leur pays. Vous savez aussi bien que m»ii ee ipie e'est que ce peuple bourgeois, eimuyé et eiinuyeux plein de morgue et de hauteur, inilgré ses pretentions déinoeratiqite.speuple de républicuiiu oh la moindre difference de fortune établi entre les ritoyens des distinctions de classes bien aiitreinenl Irauehées que dans ies pays oil règnent encore les castes nobiliaires. Je n'aurai plus rien a vous dire sur ee peuple qua nil je vous aurai parlé doses u pbilanlbropes qui font mourir de faim tons Ies ans un certain nombre de personnes, sous prétexle de Ies nournr de bouillons fails avee des monies de boutons et autres comestibles pen nourrissaots. New-York e'est la civilisation ii son plus bant période, moins Ies arts, moins ee qui constitue la vie morale d'une nation, moins la vérité calholique. Le pain est extrêmement rare a New-York, on le remplace par des pommes de terre, appelées e palates dans le pays. Celle circonstance a Gand, '22Févricr 1862. Très-révérende mère, J'ai i'honneur de vous adiesser une formule d'acte donné lieu a nne modification dans i'oraisou llo- miuieale, qui se dit dius les églises protestant es de la m.mière suivante Notre Pére qui êtes aux eieiix, que voire oom soit sauctiliéque voire règues arrive, que voire volonlé soil faile snr la terre eoinme an ciel ii Donnez nous aujourd'hui nos patates quo- lidiennes, etc., etc Un ues'est avisé de cetle rectification que depuis une dizaine d'anuées. C'esi Ie bisiiop (évèque pro testant) de Charleston qui en a cu le premier l'uiée Ou a sigmié depuis pen, dans les incrs de Nuvv- York trois gredms irois Jróles, trois seéiérals, trois ebenapans de pirates; il va sans dire qn'ils étaient de Tunis cornrne tons les tlibustiers de leur espèce lis se proposaient d'aller toils les matins éeuiner le rivage, afin de ramisser le oorail et les nchesses de lont genre oubliées sur la grève par le pécheur négiige at. Parfüis ils devaient enlcver une (Ijiil: ou deux au passage, pour les offrir eu hommage au harem du sérail, qui n'exisle plus que pour méinyire. Si mi navire égiré dins sa course ies avail ap- pelés de loin, implorant du secuurs, les maudils tlibustiers s'en seraient emparés gahimmentsans jamais écouter les inuliles discours usités en pa- reille circonstance. Cependant ils écuraaient la mer depuis fort longtcmps sans avoir ramassé du corail, enlevé une seule dame ni le moindre navire. Cela lenait a ce que les pêeheurs onbliaient loujours d'oublier quelque chose sur le rivage; les dames ne passaient pas, et aucun navire égaré n'implorail leur secuurs. Or, un matin que les trois corsaires se chauffaient au soleil et causaient ensemble pour passer le temps, le Dauphin ua- de bail emphyiéotique au moyen duquel la perpe- tuité de voire oeuvre sera du mains garantie pour 99 ans. Quant a la propriété du fonds, il suiïira, je pense, que le bienfaiteur en fasse donation entre vifs a la commission des hospices. Celle-ci sera autorisée, j6 pense a accepter la donation puisque la propriéié n'entraine ponr les hospices aucune charge et qu'ils en relireront au contraire pendant 99 ans un revenu annuel de 100 fr. II y aura done avantage. Si, contre loule aitenie, les hospices n'obliennert pas l'aulorisation d'aecepter la donalion, lo bien faiteur pourrait alors recourir a un autre moyen e' donner la propriété a la survivante de cinq ou six religieuses d'après le mode adopté pour la plupart des communautés religieuses. Agréez, très-révérende more, l'expression de mon respectuoux dévouement. Signé: JULES LAMMENS. Gand, 27 Février 1875. Monsieur ie Rédacteur, Vous publiez dans un de vos derniers numéros, d apiès la Flandre libérale, le texte d'une lettre adressée par moi, en 1862, a la Mère-Supérieure du Couvent hospice «l'Eeeloo ot trouvée sous scellés dans une mortuaire. Vous accompagnez cetle reproduelion des lignes suivantes: Nos lec- i> leurs y verrem comment, dans la plupart des eommtwiaulés religieuses, on s'y prend, avec l'aide de prudents notaires, pour perpótuer l'teu- vre de main-morte, en dépil des lois. Je ne sais, monsieur le rédacteur, si, appliquant vos principes en malière de discussion entre jour naux, je n'aurais pas le droit de vous réclamer des vire march ind de New-York, se montraa l'horizon. A cetle nouvelle, les corsaires prireni aud.icieu- sement la fnile el sen fiironlse cacher parmi les roehers de la eóle. Lu Dauphin, épouvanté de eeile manoeuvre habile, mil toutes ses voiles dehors et se réfugia lont tremblant sous ie canon du fort deJ'ai oubiiéson nom. A peine arrivé, le Dauphin s'évaiiouit. On s'empressa auloiir de lui, on lui lil respirer des seis, on le raiiima un pen, et l'on apprit qu'il venait dc rencontrer trois corsaires rouges qui voniissaienl des flammes par leurs sabords et l'avaient lenu, deux beures de temps, sous le feu de leurs canonuades composées de quaü'e-vingls pieces de canon. Le Dauphin ajoula qu'il avait fault eu sombrcr de l'rayeur. A eette nouvelle, les vaisseaux du port, les fré- gatcs, les corvettes, les bricks, les goëieltes, les tongres,les-tartanes, frémireul dans leurs armures; ils orieiitèrent, largetnenl loutes leurs voiles, ej gagiièrenl la haute mer pour donner la ehasse aux pirates. Le Dauphin les suivait de loin et faisait des voeux pour le suceès de Feilt reprise el le salut général Apiès deux jours de recherches, la (lotte dé- couvrit les corsaires au fond d'une baie on s'a- vance avec precaution et on les saisit au collet. L'équipage des trois navires coupahles se com posail de buit hommes. Ces huil hommes n'enle- vaienl personne et ne ramassaient pas le corail des pêeheurs; cesgi'.inds forhans se conlentaient de leur vendre des (figures. Les corsaires élaient des contrebandiers, coinme le fameux capitaine noir qui a assailli la Maria le 7 Juillel dernier. Le Dauphin parle d'aller leur couper les oreilies. a continuer.

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Journal d’Ypres (1874-1913) | 1875 | | pagina 1