LIVRES DE PRIÉRES
VEcho du Parlement essaie do selirer
d'aflgjre en disant que ce n'esl pas M. lly-
mans qui a souslrait de la inorltiaiYe la piéce
dout il s'agil; puis il ajoule:
Quand riousavons dil qu'on perpétuait
la main-morte en dépit des lois, nous avons
votilu dire qu'on se serv'ait dn lexte des
lois peuren conlrarier Tcspril el perpétuor
des ins'li'ltitions en désaccord uvec fespril
de notre temps.
Fort liien, vertueux Echo1 mais vous oti-
blicz dedonner a M. Ie notoire Lammens la
formule employee par MM. les francs ma-
cons pour conlrarier l'esprit des lois et
parpéitier l'institution maconniquc.
rail au milicien une pension quand il aurail
atloint I age de 55 ans, pension qui aurail
donné fr. 174 31 a ceu.x qui étaient restés
qualre ans sous les armes, fr. 154-33 a
ceu.x qui n'auraient servi que trois ans el
fr. 138 a ceu.x dont le temps de service se
serail borné a deux ans.
Or, cette pension étail illusoire, et, comme
l'a trés-bien dit M. Coomans, c'étail la rntse
des pensions en loteriec'élait la mort
qu'on chargeail de tucr les mauvais Nns, ou,
comme M. Malou l'a définie, !a lolcric por-
léc tt sa deu-xiéme puissance, ou mullipliée
par elle-tnème. En effel, d'après les la bles
de tnorialilé, sur 10 miliciens a l'age' de
20 ans, il ert rcsle G a I age de 55 ans;
done, sur 8000 miliciens, il y en avail 4800
a qui Ion aurail donné un jour une pension
el 3200, qui n'en auaient pas louché. Et
on appel Ie celu une loi jusle et equitable
Les '4/101-5 des miliciens n'auraient jamais
en besom de lonelier tin centime, la mort
los ayant nusa mèinö de pouvoir so passer
des cltoses lerreslres.
Au dire do Popposilion, la loi qui vienl
d'etre voiée, dontie une indemnité a la
(amille et privé le principal ayant droit de
ce qui lui revient; mais il est évident que
Ia gattche se fait une étrange idéé de la
familie, car son soutènement revient a dire
que, dans tin Elat bicn ordonné, il faut
séparer le fiIs de ses parents a établir en-
trc eux une ligne d'intórêls divers el bos-
t1 'es. Qui done admetlra ce raisonnèment
aussi cl range qu'illogique N'esl il pas
vrai que, grace a Diet), il c.xiste dans ies
families beiges en général une solidarité
étroite, qu'aticune pensee égoïste n'est
parvenue a rompre? Et cellc solidarité, le
libéralisme a cherchc a la détrtiire, sous
des prélexles Irop fut-iles pour mériter un
examen sérieux.
Joule la legislation" beige, ct principale-
ment eelle relative a la milice, est basée
sur l'inlérêt de la familie; clle s'inspire
toujours de cette idéé que c'est la familie
qu'il faut soulcnir, témoin les dópenses cl
les-exemptions en matiére de milice. Le
milicien est exeinplé, non a raison de sa
personne, non paree qu'il est un enfant
unique, mais paree qu'il est le soutien de
la familie; c'est toujours la familie qu'on a
en yue, c'est el Ie qu'on protégé, ct nous ne
comprendrions pas comment on peut eom-
batlre un projet de loi élayé sur ces bases,
si nous ne savions que la gauche a princi-
paiement guerroyé pour paralyser la po-
p-u la rité qui doit en revenir au ministère.
Ce sont des molifs purement poliliques
qui ont inspire la gauche, qui hu ont diclé
cel te violence de langage conlre laquelle on
a justement proteslé, ct que ropoussefont
les benedictions des families otivrières dès
que I application de la loi pourra en faire
senlir les bien fails.
Ainsi, a trés bien dit M. Malou, nous mel
tons a la daube 2 milions par an; nous con-
slruisons un monument; qtielques Beiges y
enlreront en 190G, d'aulres lessuivronl, le
nombre s'augmentera d'année en année et le
mouvement des enirées et des sorties dans
ce monument s'équilibrera a parlir de 1951.
En allendanl, Ja généralion présente logera
a la belle eloile et vivra de l'uir du lemps.
C'est It) peul-étre un progrés, mais il est pcu
liberal.
L'opposition s'cst beaucoup lamenlée sur
le sort des miliciens, paree que c'est leur
familie qui toochera l'indernniié; mais a lire
les diatribes qui onl élé débilées, on secon-
vainc que la gauche n'a pas ja moindre no
lion exacte de ce qui se passé datis les famil
ies des classes iuférietires. Cependant lout le
monde sail que jusqu'au moment ou il tloil
ét re incorporé dans I'armée, Ie Ills aide a
potirvoir a la subsislance de la familie: ou il
fail chez lui un labeur qui rapporte, ou il va
travailler a la journéc et re-mei sonsalairea
ses parents. Au moment ou il part pour I'ar
mée, c'est la familie qui ptend sur son né
cessaire de quoi adoucir la séparation, c'est
elle encore qui lui envoie I'argenl, dont il a
ou dont il n'a pas besom; s'il devierit mala-
de, c'est toujours elle qui supporte les char
ges, et on fait au gouvernement un grief
dedonner la remuneration a la familie! Mais
pourquoi ne pas Ibamer le fi Is de ce qu'il
reinet son salaire a ses parents? Pourquoi ne
pas décrier Ie frére parce qu'il pourvoit a
I'existence de ses fréres el scetirs mineurs?
Le grief done non-seulemenl n'a aucun
fondement, mais il est absurde, il est risible,
et il nous autorise a dire que Ie libéralisme
veut diviser la familie et détrtiire la sohda
rile qui I'unil.
Ce portrait, on petit le dire, est tin chef-
d'oeuvre accompli, be visage du Sainl-I'cre
y est retrace au vif avee un art vraiment ad
mirable. On y admire celte donee majesté,
cette amabilijtoute proprc a Pie IX. qui
remue tani les cceurs el einporle I'al'fection
de qtiiconqtie a le honheur de 1c voir en per
sonne. Ses yeux regardenl fraternellement,
et sa mam droite se léve pour bénir. Ce por
trait. stir loi le, point mécaniquenient a I'hui-
le-, coulc 22 francs.
Clti'ost iegiie !ocalc«
Lo Progrèsdans son numéro du Jetidi 25
Février, s'occupe de deux decisions do la
Deputation permanente, en matiére electo
rale, dont I'titie en cause d'un Sr Bn'é-
tail pas rendue au moment otï il la criliquail.
Cette critique anticipnlive est un trail de
mceurs, que nous relevons en passant.
Avanl de redresser les alléeations du Pro-
clare qull ne connait rien dc la reclamation,
qu'il ne désire pas exercer des droits élcc-
loraux, pourtant inconlestahles. Et voila
comment tin électeur prouvé, est privé de
I'exercice do son droit. Dans lout cela ou est
la fraude? El si quelqu'un n'a pas fait son
devoir en cette affaire, n'esl-ce pas celui qui
a I'obligation lors de la revision des lisles
éleclorales, d'y inscrire, en sc placant au-
dessus dc L'esprit de parti, tous les ayant
droits?
Ec Progrès parle encore d'une autre es
pèce, qu'il declare non moins scandalcuse:
nous y reviendrons.
ENCORE LA RÉMUNÉRATION EN MATIÈBE
DE MILICE.
Ea poiémique la plus extravagante se ftiil
jour dans la presse libérale a propos du pro-
jet do loi relalif a la rémunération en matiére
de milice. C'est une loi scandaleuse, imnio-
ralo, injusle, anti-sociale, anli-juridique, an-
ti-économique, digne d'une chambre de
sauvages, ct pour couronner ccs virulences,
I Echo de Jamhonus dénonce le vote du par
lement beige a l'étranger.
II ya longtemps que nous savons que le
parti liberal est 1c parti tie l'étranger.
LA RÉMUNÉRATION EN MATIÉRE
DE MILICE.
Le projcl dc loi rclatif a la remuneration
on matiére de milice est volé: d'un cöté se
trouvent les bienfails qui résulloront dc
son application pour la classe ouvriére; de
i'aulrè cöté', les efforts que la mauvaise foi
el la violence de nos adversaires ont lentes
pour faire avorler une mesure salulaiae de
nature a adoucir les rigueurs de la loi sur
la milice.
Pour colorer leur opposition déloyale,
MM. Pirmez, Bara, Vandenpeereboom et
Frère ont ptöné la loi dc 1870, dont ils
sont les auteurs el co-nuteurs, et qui assti-
Nos adversaires n'ont pas voulu d'un a-
mendement stiggé-ré par M. Coomans eten
vertu dtiqtiel chaque milicien eüt eti Ic droit
(fopler en faveur soit do la loi de 1870, soil
dc eel Ic que la Chambre a adoplée.
ba ciiose, au rcste, est fort simple el tombe
sous Ie bon sens: vctil-on d'un bienfait irn-
médiat, ou entend on en reculer ['applica
tion jusqu'au tcrme dc 35 ans? Faut-il rému-
nérer en 1875 ou en 1905?... Cela n'est pas
mème disculable.
Appliquant fictivemcnt Ie rnécanisme de la
loi de 1870, en prenant pour base 8,000
miliciens, il y aurait, en 1906, vu la morta-
lilé, 4,800 families qui apprendronl leur
bonheur, après en avoir dotiló pendant 35
ans. La vie moyenne, a Page de 55 ans,
étant, d après les tables de mortalita peu
présde 15 ans, ceux qui auront ic bonheur
en perspective, sans pouvoir espérer qu'ils
Palteindront, en jouironl pendant 15 ans en
moyenne. Le dernier, toujours d'après les
tables de mortalilé, ne mourant qu'a 100
ans, c'est vers Pan de grace 1951 que la loi
aura produit tons ses effets.
MM. Frère, Pirmez et Bara avaienl fait tine
loi qui tion-seulenieul renvoyail l'époque de
la rémunérat-ion au.x ealendes grecques, mais
qui aurail aggravé les exeès de la bureau
cratie; pour itielirc cette loi a execution, tl
ne fa I la il pas ouvrir moins de trois cent mille
comptcs, ce qui aurait nécessitc la creation
de plusieurs bureaux spèóiaux. Plus intelli
gent et mieux avisé, Ie législateur de 1875
donne immédiatemeut la rémunération et en
simplifie considérahlemcnl les écritures. At-
lehdons Papplicalion de la loi, el disons que
c'est encore, une de celles que le libéralisme
n'abrogera jamais s'il revient au pouvoir.
Unc feuille libérale de Tournai, YEcono-
miecommel. l'irróvéronce do ne pas admi
rer la loi de 1870, relative a ia rémunéra
tion des miliciens ct dont lo eabinel doctri
naire étail laboricusement accouché. EIIö dit;
M. Frère-Orban serail dix fois plus élo
quent, M. Lehardy de Beaulieu s'enfóncerait
plus a va n t encore dans les savanles el inson-
dables profondeurs de l'écotiomie politique,
que ni Put) in Paul re ne parviendraienl a
enlhousiasmer I'opinion pttblique pour le
projet quiconsiste a pen'sionner les miliciens
a Irente-cinq ans de distance. Des traites
de 150 fr. a échéance de 12,785. jours au
moins (sans lenir compte des années bissex
tiles), sont des valours Irop loinlaines pour
que Ie milicien s'én préoccupe le moins du
monde. Trenle-cinq ans! Que restera-l-II
dans Irente-cinq ans de nos lois et de nos
réformes? Quelle sera,-a celte époque, la
situation militaire, sociale et politique de
I'Europe? On a beau dire, un système qui ne
doit sortir ses effcls qu'a un temps aussi
éloigné laisse trop de marge a Pimprévu pour
qu'il trouve beaucoup de partisans et dedé-
fenseurs.
NÉCROL06IE.
Un des Iiomrnos les plus éminents du parti
catholique beige, M. !o baron Hippolyle-
Louis-Théodore■Guislain Gaétan doll a Faille
d'Huysse. ancien membre de la Chambre des
Représentanls, ancien membre du Sénat,
etc., etc., est décédé, Dimanche, a Gand, a
Page de prés de 76 ans.
pour la première, Communion
avec et satis fermoirs, a des prix très-
modérés, chez 'Va-»««lcrgSaiiis<,e-
I'ossé, imprimeur, rue au Beurre
66, Ypres.
Portrait de notre
Saiut-Père le Pagie Pie IX.
On peut se procurer au bureau du Jour
nal d'Ypres le beau portrait du Sainl-Pére
Pie IX peint a 1'huile par un procédé mécan-
nique et que vienl d'édiler la Societa Oleo-
I grafted in Bologna.
grès, nous avous alteiidu, nous recorn-
rnandons celte réserve pour I'avenir a I'im-
patienle redaction du Progrèsque le
Collége de la Députation evil statue sur la
demands d'inscription qui Itii étail deforce.
La decision est interventie le 27 Février:
la Deputation, considéranl qiiii résu/ie da
Cenquête, a laquelle il a élé procédé par
Monsieur la Juge de paix du 2" canton di Y-
presspêcialemenl com mis a ces finsque la
requéte, adressée par le Sv Briémane
pas de ce dernierque parlant le Collége ne
peul se cansidérer comme lègalemenl saisi
de cette réclamationla déclare nul ie et non
avenue.
Fort bien, dira Ie Progrèsmais M. le
Comnussaire d'arrondissemcnt et M. Sur-
monl concluaicnt a l'inscriplion pure cl sim
ple de Bsur la lisle des électeurs pro-
vinciaux.
Qu'en savez-vous, Progrès? qu'en pou-
vez-vous savoir?... L'honorable magistral
commis a 1'enquète, vous a-t-il communiqué
les rapports aduiinistratifs du dossier?...
Mais, PAdministration communale de la
ville d' Ypres conmltée, répondil que, d'a
près les informations, cette piece (la récla
mation du Sr Bne pouvait êlre que
fausse.
Ceci, croyons-nous, est absolumenl inex
act: l'Adminislration communale se horna a
répondre que le Sr Bn'avait pas fourni
la pretive qu'il louail a l'année la maison
qu'il occupe et que la contribution person
nel^, assise sur cette maison, s'élevant a la
somme de fr. 30-99, figurait au rölc sous
le nom du S1' Ppropriétaire, mais
non-occupant. Or Best charcutier; il
est inadmissible qu'on exerce un commerce
tie celte importance dans une maison sim-
pleinrnt louée au mois. De la une forte pre
emption, en dépit de l'inseription du róle,
que Blone a l'année la maison dont il
est l'unique occupant.
Que fit cependant la Députation?
Elle ne sc conlenta pas de celie prêsomp-
lion: le 10 Docembre, elle •ordotina que
Bproduisit, avanl qu'il tie fin statue, la
preuve dc la prise a bail a l'année. Quoi de
de plus correct, deplus rninutieuscnicn.l im
partial?
Or le Sr Bque Ic Piogrès représenle
comme n"ayant aucune connaissunce de !u
reclamation -inlroduile en son nam, Ic S'"
Rs'emprcssode fonrnir ccjt.e preuve: il
produit une declaration du Sr Ppro-
priélaire, attestant que la maison est louce a
R"on au mois, mais pour tin
tcrme dc 3, 6, 9 amices. Eos patrons du
Progrès ingnorent peut êlre pas que, dans
ces conditions, la contribution personnel le
est due par 1 occupant, que ce dernier soul
possède la base do cens, que sen I il peut s'at-
tribucr ecs contributions pour parfaire son
cens electoral, nlors mème qu'en réalité le
propriéta ire acquit terait Ic monlant de la
contribution përsonnelle a la décharge du
locataire.
LE 25° CONCERT DU CEIICEE MUSICAL.
Cclébrons la cloture dc noire année mtisi-
cale. II est temps que les musicians de vil
le cedent aux musicians des hois et dos
champs. Viennenl. le prinlemps, les oiseaux
el les fleurslL'henre presse, discus adieuI
ou j1111t au n voir! aux concerts d'hiver.
Ee 25° Conceit dn Cerde, par sa char
mante diversiié, faisait déja rover au prin-
terrips, an prinlemps qui ménc dc fleur en
fleur, de plaisir en plaisir. Quels briilanls
parterres que les moreeaux d'orcbcslre, La
Dame blanche de Boiëldieu et la 6° Sympho
nic dUlriydii!! Quelle ravissante cor bei I le
flfiurie que ce Quatuor de Lulgen aux vives
couleurs, aux grands traits, aux délicieux
contours! Quel air enbaumé exbalail co
I Quintetti Sérénade de Widor! Quelle vi-
gueur, quelle douceur, quelle harmonie aé-
i rienne dans le Cbeeur de Powiss, Sur la
Montagne! Cbactin admirait les progrès de
rOrcbestre, s'élonnailde la précision et do
la sua vi té des Cbccurs, s'émer vei I la i l devant
la splendeur artislique de la Musiqno
concertante qui avail irottvé ses meilleurs
inlerprètes dans les doigls dc M"° Cuignet
el de M. II. Iweins, dans l'a rebel de MM. A.
Pet it. el E. Gaimant. et dans le souffle de M.
II. Hcylbroeck.
Quelque pressé que nous soyons, consi-
gnons ici avec bonheur une nouvelle con-
j quêle: le Cercle a résolument abordé la terre
classique de l'Arl, il en a pris possession et
ses premières explorations onl élécouron-
nées d'un plein succés Y.a t-il rien de plus
délicat. que eet Andante et ce Menuet de
Haydn? Courage et perseverance, géné-
retix disciples d'ApolIonc'est ainsi qu'on
arrive aux sommets du Parnasse, ou se
cueillenl les lauriers et d'ou descendent les
accords divins.
Signalens rapidement les autres morceaux
du Concerl. Ec Duo des deux Fauveltes, si
agréaElement et si parfaitement cbanlé par
MM. G. Wenes et Ch. Doolaghe; VA ir de
Charles-Quint supérieurement donné par M.
G. Van Eecke; la Ballade de Lucifersi fan-
laslique et si pittoresquo, que M. A. Allaer
avail cboisie pour ses débuls. Applaudissons
des deux mains au magnifique Air var ié
fle M. Trans: la pureté et l'éciat de ce
cornet a piston charment et étonnent tou
jours, Ei) fin prolongeons les ri res qui out
accueilli tons les couplets van Een Reisje
naar Brussel el toutes les sotlises de Second
mouvement de M. G. Ma,flard. Ces rires aus
si sont des applaudissements.
E administration communale reconnut que
la justification d'emandée était faite.
Quoi de surprenant, que le Commissaire
d'arrondissement et que, M. Surmont, dans
leurs rapports, aienl émis, dans ces circon-
stances, un avis favorable a Ia reconnaissan
ce des droits de B.... Cependant un doule
nail sur le point de savoir si c'est bien B....,
lui-mèrne, qui a signé sa réclamation. Que
fait la Députation? Poussant l'imparlialité
jusqu'au scrupule. Que se passe-l-il? Tout
simplemenl ceci: 1 honorable citoycn dont le
droit électoral élait mis en suspicion avec
lant de pcrsislancc, ennuyé de loulcs ces
courses, a I'hotel de Ville, cliez son proprié-
taire, au prétoire du Juge de Paix, finit par
demander qu'on lc luissc tranquille, dé-
GRAND CONCER I vocal el instrumental
donné par la Musique du corps des Sa-
peurs-Pompiers de la Ville de Poperingbe,
sous la direction de M. A. Maerten, avec lè
concours de Messieurs ,J. Vandenhaute,
lénor, Röose, Violonceliiste, A. Deraedt,
Chanteur comique el Jongbloed, avetiglè
ne, Artiste Pianiste, Ie Dimanchc 7 Mars
1875, a 8 beu res du soir, en la salie de
Regence.
Guirlande mèlodique, fantaisie pour fan
fares, (Sbneider). U Barbier de Seville
qualre mains pour piano, (Renaudde Vilbac)'.
A ir sur E opéra Faust, pour ténor chanté
pas M. Vandenhaute, (Gounod). Dom Se
bastian, fanlaisie pour violoncello exéculée
Par M. Roose, (A. Batla). Chunsonnettes,
dues par M. Deraedl,
Les Vèpres Sieiliennespot-pourri pour
fanfares. (Van Buggenhout). Funtaisie
r 0*»™ Martha, pour piano exécutée par
L Jongbloed, (Flotow). - Cava,ine, piur
tenor cbanlée par M. Vandenhaute,
Valse de laust, qualre mains pour piano
(Gounod). Fanlaisie sur la Muette de
lorna, pour violoncello exécutée nar iw
liooso,
romance cbanlée par M. Vandenhaute, (D,«-
prato). Chansonneltes, ditos par M De
raedt,
Le piano sera tenu par MM. Van Den We-
ghe cl Vermeulen.
Par arrèté royal du 24 Févriersont
doinrmiges-iniéréig |<our l'insiouaiion injuripuso
uiifermée dans ces lignes... Ne craigucz i ion loute-
föis. je 111e conienleiai de \ous lêpondre dans les
colonnes de voire journal, sans a|i|>u!er Ie bras
séculier a mon arde.
BS3SWSJ
•bi n examinerai pas comment 11 se fait qn'uno
lötlre o trouyée sous Scellés dans mie moi luaire,
}).isse ensuile dans k's mains d'un rédacteur de
journal. Le inêine fait s'esi pioJuil, il y a un an,
dans cc qu'on a nppélé a la Clumibre l'affairc de
Warliiebekc; la nussi de nombreuses lettres trou-
vees dans une morlnairr oni én; livréesades jour-
liaux liMréux Bin» des «mw, Monsieur, commrn-
cent a dire que ces indiscretions répéiées, commisRs
au profil de voire paitilui font peu d'bonncur et
tlcnoteni une él range obliiéraiion du sens moral
chez ctux qui s'eu render» coupables. II lui un
temps ou I iiomine qui se irouvait a.ppelé par ses
fonclions ou par une- circnnstnnce loule forluite, a
penélTor dans les seeiots d'une familie, se serail cru
déSthonoré s il avail livré a la pnblicilé une lelt re
trouveosous scellés On ent chassé do loule bonne
compagnie celui qui se serail compromis dans une
i deriie do.ertte espèce. II pa-ra it qu'il n'cn est
plus de menie aiijourd'liui el que la passion po
li t i q u r; a ulo rise des 4cails Je ce genre. Pour
mei, je veus I avoue, j'ni ia faiblesse de ne pas ap-
plaudir a cdroit nouvt'(in. Jhiimerais mieux voir
•entrer dans ma niaisoti un malheureux qui me
volerail des couvertsqu'rwi individu qui derobcrail
mes lettres, et je pense-qu'en cas d'apposilion ou de
levée de scellés, beaucoup de fa raid les partageront
-mes préjugés cléricnux a eet-égard.
Ce point vide, monsieur, pe-ii vions a Ja Icttre
•écrite par moi el qui v-eus pnra-il une tentative de
restawation do-Ja main -morte.
•Cette lettre, je -no In désnvrme en auctinc facon et
domein, si le cas-se représentai-t, je l'éer+rai-s encore.
•Jeprends -au sërieux, Monsieur, Partiele 20 de'la
Constitution, qui declare que les Beiges ont le
dioit de s associer el que ce droit nespeut etro sou-
mis a aucune mesure preventive-», les Beiges, e'est
-I dire tous les Beiges, el les Seours4e<ctiari(é auss-i
bien que les membros de I'ordre -maconniquo. La
Constitution nc-dit nulle part qu-e 'ic droit rl'associa-
t'on doive s cxercor a la bellc-étoil-e. Lot's done que
des Scours do elia-rité se propose*» de rccuoillir des
oiplielines, je pense qu'il est .parTaitemeirt licite do
lour procurer un abri, el que ce n'est pas en depit
des lots qu dies passent tin con wat empbyleotique
on un acte d achat au profit tie la survi-vanto d'ontre
elles. Jo vobs dirai mème, Monsieur Ie rédacteur,
quo jc me regardo -comme tres laonöne de pouvoir
pi'oler mon ministère pour des actes de cette nature
et que le spectre do la main-morte ®e m'a jamais
fait reculcr un instant. Belle main-roorte que le
couvent d Eecloo. Je n'ttiiiai-s :pas de peine a vous
prouver, Monsieur, que ses propriélaires paient a
1 Etat, en droits de mutation, des sommes fort ron
des et supérieures, proportion gardóe, a celles que
paient les immcubies possédés par vos principaux
aclionnaires.
w
Du resle, Monsieur, si lo boil empbyleotique ou
tout autre acte dn menie genre est interdit, d'après
vous, aux membres d'une coinmunnuté religie use,
veuillez me dire a quelle formule MM. les francs-
macons ont recours pour posséder paisiblement le
toil sous loqticl ils pratiquent le droit d'associalion
en Beljjiqno. Car enfin, pas plus que les Secure de
elia-rité, ils ne se rëunissëmt on plein air pour ban
queter ou i a boter des planches, et ils n'ont pas
do peine a t-rouver de prudents notuires pour lour
rédiger des actes do bail ou d'aclral en oerlu de nos
lois. Je vous serai trés-obligo, Monsieur, si vous
voulez bien me communiqucr la formule de la main-
morte macotinique pent-dire y trouverai-je des
renseignements piécieux pour la redaction d'un
acte en faveur dö'cinq ou six jésuites, acte dot» jo
me trouve chargé on -ce moment.
Je compte, Monsieur, sur voire loynulc pour
l'insertion de celte Icttre dans voire prochain nu
méro, bien qu'olle dépasso do quclqnés lignes la
dimension légale, el je vous pric d'ugréer mes civi-
l'iés. JULES LAMMENS.
V 'O-fl
ZD