LIVRES DE PRIÈRES
'es plus écoulés dans Ia politique et flans la
pi'esse se soul fails les hérauts, et Ton sera
suffisammfnl édifié.
Un éminent écrivain Ta dit: La piredes
persécutions esl col Ie qui, se colorant d'u-
ne apparence de justice, perséciileavec les
lois. C'est la que veul en venir nolre
libéralisme doctrinaire, pour Ie moment
teinlé de gueuseric. N'avons-nous pas en-
lendti un organe de sa presse el ils se
ressemblent tons appeler en quelque
sorte sur nolre pays Ie soufflé de liberie qui
a éveiilé riiulic, la. Suix.se el I'Alleinague?
Quand on pariedes pays oü Ie prélre catho
lique est traqué par les gendarmes, Ie reli-
gieux expulsé, Ie temple conffsqué, l'cvéque
en exil 011 sous les verroux, Ie domaine ec-
clésiastiqué incaméré, Ie Pape spolié el gar
dé a vue par la Revolution, il landrail con-
server au moins la notion des mots ei des
choses, et avoir la pudeur de ne point appe
ler un souffle de liberiece qui n'est qu'un
vent rfintolerance, de baine et de cruelle
oppression.
La presse doctrinaire nous donne qnelques
renseignemenls sur la reunion de la Fédéra-
lion des Associations liberates, tenue ré-
cemment Bruxelles, sous la présidence du
V.'. F.-. Van Jlumbeeck.
La Gazelle qui a osé irrévérencieusement
trailer cette assemblée de mystification,
pourrait bien ne pas se trom per.
L'appel que la Federation se propose d'a-
dresser au pai;li liberal est lout simplemenl
un appel... de fonds.
Pas de programme, mnis des sons!
Telle esl la devise de'la reunion tenue fundi
a Bruxelles.'
On sail que lorsque 'Ie liberalisme aborde
ce chapitre, scs partisans font généralement
la sourde.orcille:
«Touspingres! comme dit la Chronique.
Voici la composition du chapitre de frères
quèteurs qui vient de s'organiser, dans Ie
but que les associations des villes oü il n'y
a pas de lutle, vienncnl cn aide pécuniaire-
ment aux associations des villes oü on lul-
tera
MM. VanHumbeeckAssociation libéralede
Bruxelles.
Jarnar Sociélé eonstilutionnelle des
électeurs libéraux de Bruxelles.
PécherAssociation libérale d'Anvers.
E. Jamar Association libérale de
Liége.
deKerchove Association libérale de
Gand.
Hoeck Association libérale de Namur.
SimonAssociation libéraledeTonrnai.
Carton Association libérale d'Ypres.
X. Oliu Association libérale de Ni-
velles.
LES NOMINATIONS A LA COUR D'APPEL.
Quand nous demandons la nomination de
MM. Simons et Sehollaert, pourqnoi combat-
on cette juste et equitable pretention? Ces
honorables magistrals ont-ils jamais posé,
comme leis, un acte de parti? Y a-t-il dans
leur passé un fait, un seul, qu'on puisse leur
reprocher? Les a-t-on vus mêlés aux luttes
de la politique? Non, mnis on ne veul pas
d'eux, a cause de leur caraclére conscien-
cjeux et indépendant.
Mais, Messieurs de la Cour, vons êtes
Ireize, tous réunis sous Ie mème bonnet et
tous opinanl d'icelui cïN'imporle dans
quelle chambre siégeraient les deux hono
rables candidats des Flandres, c'cst voire
avis qui pr'évaudrait loujours el en lout, cl
vous répondrez: Nous n'en voulons j>as.
Mais se sont des hommes capables, in-
struits, et ayant une exellenle position so
ciale, ce qui ne gate rien; ils jouissent de
l'estime de tons, et leur loyauté est au-des-
sus du soupqon, et vous les repoussez,
paree qu'ils ne sont pas marqués du signe de
la béte Baratiste!
Les conseils provinciaux des deux
Flandres out longtemps fait preuve d'une
tolerance que nous trouvons excessive: ils
ont accepté vos candidats a vous, ils ont
évité soigneasement tout conflit, et lorsque
leur attente a été trompée, vous voulez
qu'ils soient encore plus longtemps vos
dupes! Les tins de cbez vous jouenl le per-
sonnage que Molière a flélri, les autres
meitent les pif ds dans le plat, el vous pré-
tendez que le ministère catholique doit
vous aider «a metlre les callioliques dedans!»
Nous demandons, nous, que deux des
quinze places de la cour puissent être occu-
pées par des hommes qui croienl en Dieu
et en sa justice, el on nous répond que
c'esl la de la politique porlée a sa plus
haute puissance, envahissant le doiriaine
administrate et la magislralure. Et
les sept liuiiiémes des places duns l'ordre
judiciaire sont encore occupées par des
Baratistes
En préscnce d'un pareil état de choses,
par un minislre qui puisse hésiter sur le
parti a prendre: l'iutérêt général doit l'cm-
portcr sur celui d'une magislralure qui,
liélas! a fait trop papier d'ellc.
Palrie.
ANALYSE D'UN TORCHON.
Voulez vous la recette des journaux de la
radicaille pour confectioneer leur menu quo-
tidien?... Ecoutez A. Millaud. C'est un pro-
lbnd chimiste. On croirait qu'il a analysé
avec des pincettes la Gazellela Chroni
que el les Nouvetles du jour:
Et quand tout est pret, prenez cette mix
ture el versez-Ia loute chauile sur de petiles
feuilles de papier a deux centimes.
(La Cloche.)
LES MENACES DE BISMARCK.
Pour fairecomprendre a nos lecteurs com
ment en Prttsse on entend la liberie religieu-
sc, nous tradtiisons la piece suivante, adres-
sée par Ie bureau de la presse du ministère
des affaires étrangères de Berlin auxjournaux
officieu.x payés par le fonds des reptiles. Cette
pièce a été reproduile avant-hier par toutes
ces feuilles:
Après que le Pape est allé, dans son En-
cyclique, jusqu'a prècher la révolte ouverle
contro les lois de l'Etal, tous les gouverne-
menls out a examiner le danger qui sttrgil
des actes détnagogiques du chef de l'Eglise
rotnaine pour eux el pour la paix publique.
Dans eet examen, il y a tout d'abord a con-
sidérer la situation actuelle internationale du
Pape. Son indépendance el son impunité
consistent, depuis qu'il a cessé d'etre un sou-
verain lemporel, en cc qu'il jouit du droit
d'asile auprés du gouvernement italien, droit
qui lui esl asstiré par la loi oppelée Loi des
garanties. II faudrail en réaIité rendre le
gouvernement italien responsable des dé-
sórdres que provoque lo Pape. Si un gouver
nement veut accordcr a qnelqu'un le droit
d'asile, cela nc peut èlre que conformément
aux* obligations générales du droit interna
tional, et a la condition que celui qui doit en
jouir ne s'en prévale pas pour ourdir des
cntreprises hostiles ou criminelles.
D'après les principes généraux du droit
international, le gouvernement protectedr
n'est pas settlement autorisé, mais il est obli
ge de prendre des mesures pour parer aux
dangers de cette nature. Qu'on se rappclle
combien de fois les agissements de fugitifs
en Suisse ou ailleurs ont donné lieu a des
réclamations des autres gouvernements. Le
gouvernement allemandpèsera done inure
ment si la conduite acluelle du Pape ne
juslifierail pas pleinement una réclamalion
auprës du gouvernement italien.
Cette Note est évidemment une communi
cation officieuse; elle en a tous les caraclères.
On voil dés iors ce que le gouvernement de
M. de Bismarck a l'inlention de faire. II expé-
diera une réclamalion en Italië, pour faire
exercer une pression sur le Souverain-Pon-
tife par le gouvernement de Victor-Emma
nuel. Ce gouvernement obtempérera-t-il a
l'injonction
Les affaires se compliquent, la situation
devienl d'une gravilé exceptionnelle pour
les calholiques du monde entier.
En reproduisanl cette Note, ia Germania
ajoule: Que Pempercur d'Allemagne n'ou-
blie pas que Napoléon Fr a pensé comme lui
et qu'il a eu le courage et la puissance d'exé-
cuter sa pensée. Mais l'exécution de sa pen-
See recondtiisil Ie Pape, alors prisonnier et
persécuté, dans sa capita le ei stir son tróue
el merta le toul-puissanl empereur des Fran
cais a Sainte-Héléne. Nous n'avons rien a
dire a cela, c'esl de Fhïstoire.
TACTIQUE INTÉRESSANTE.
Naguére s'engagea entre des rccueils mi-
lilaires une polémique sur le point desavoir
si la France, eu cas de ravauehe, aurait plu's
d'inlérét a allaquer l'Allemagne pat* sa fron
tier e de I Est, ou par l'Eulre Sambre et Meu-
se, en passant par la Belgique.
On soutint d'un cólé, que ia France, plu
lót que de se metlre volonlairemenl sur les
bras-, dés le début de ses operations, une
armée active de 100,000 hommes sans
compter ses réserves, préféreraü attoquer
le laureau par les' cornes, c'esl a-dire par
Metz et Strasbourg.
D'autre part on prétendil, au contraire
que l'intérêt la France était de s'engager
par FEntre-Sambre et Meuse.
La Revue politique el littéraire de France
public a son tour un article qui combat
celte apprehension par les raisons que
voici et qui nous paralssent trés plausibles:
Que la guerre éclate domain, les deux
armees ennetnies mobiliseront lours forces.
Les points pour I'Allemagtte sont lout indi-
qués: ee sont Met/, et Strasbourg: c'cst done
la que les deux grandes armèes allemartdes
semasseronl. Or, rAllemagrte, qui c'est per-
fectionnée depuis 187(1, accotnplira celte
phase dc la mobilisation beaucoup plus
rapidemcnt qu'en 1870, el, en tout cas, plus
rapidement que la France, qui est a I'orga-
nisation de sa mobilisation, travail délical
'dont I'applicalion reclame beaucoup de
temps el de caltne. Mais, dit le colonel fédé-
ral suisse, M. de Charrióres. l'Allemagne iia
plus qu'un pas a faire pour attemdre le
cceur de la France, En eff'ct, de Metz et du
plateau de Saint-Privat, il n'y a que qua-
rante liettes pour se trouver a Paris, tandis
quede Givet et tie Charleville a Paris, il y a
plus de soixante lieucs. Comment done une
armée francaisc plus lente aujourd'hui a se
former que l'armée allemande, pourrail-elle
aller se porter sur Sambre-el-Meuse, quand
l'armée prussienne serail déja depuis long
temps en Champagne? A moins de vouloir
abandonrter encore unc fois Paris et reuou-
velcr Sedan, il n'est pas permis de sougcr a
commettre une telle faule. II n'y aurait
qu'un Napoléon IV pour faire une pareille
bévue, el Dieu merci, lui ct les siens ne sont
pas encore au pouvoir.
En l'étal actttel des choses, l'armée
francaise aurait done lout juste le temps
d'opposer ses batailions a la troisiéme inva
sion, el il n'y aurait que la possibilité d'une
vicloire pour lui permettre la marche sur
la Meuse Mais alors, a quoi bon? Battue,
l'armée allemande serail vile rejetée sur le
Rhin, oü elle cssaierait de se reformer sous
l'abri de ses places' de' Mayencc et de Stras
bourg. Cette fois encore, la ligne de la Meu
se n'aurait aucune valeur.
Le comité maconnique de Londres n'a
pas été, m'assur-t-onfort satisfait tfap-
prèndre que beaucoup de macons beiges
se proposaient d'assister a Finstallation du
grand-maitre de la maconnerie anglaise, le
prince de Galles. Cela ne m'étonne pas, car
on a conservé la-bas le souvenir des goin-
freries et des ineongruités commises par
moult de nos héros civiques au banquet
de la légendaire misse Couts. Ft comme on
sail a Lon-dres, que maconnerie el garde
civique, c'est a peu prés tout un ert Bel
gique, on y eraiiit sérieusement une inva
sion de gentlemen qui ne Ie sont pas. S'tl
ne s'agissait que de leur donnet* a hoire. ei
a manger, ce ne serail encore que demi
mal; mais Ic beige macón maconnant n'a
pas setilemenl un estomac exigent et spa-
cieux, il ainte aussi les égards» cl lors-
qu'il se déplace, il veut se trouver aux
premières loges. C'est précisémenl ce que
l'on veul éviter a Londres.
LA FERSÉCUTION EN SUISSE.
La perséculion légale prend chaque jour,
en Suisse comme en Ailcmagne, de nouveaux
développemenls.
Rien de plus odieux que les fails qui vien-
nenl de se passer a Genève et a Berne.
On lit dans le Journal de Genèvedu 25:
La commission de cinq membres, nom
mée récemment pour l'église de Notre-Dame,
s'est constituée en se donnant comme prési
dent M. Dusbusses; comme vice-président,
M. Forestier, el comme secrétaire, M. Pour-
rat.
Elle a, nous dit-on, decide en principe
d'inlroduire Ie en I le catholique liberal dans
l'église de Notre-Dame, et de s'enquérir des
"dépenses relatives a la construction de cet
édifice.
Ija commission aurait en outre décidé
de communique!- a M. le recleur de Notre
Dame Ie procés-verbal.de sa séance de con
stitution ct de lui donner terme jusqu'a
aujourd'hui 28 Févricr pour répondre a celte
communication.
Ainsi, la commission, dont le mandal
devait uniquemertl consister dans la protec
tion des droits de propriété des calholiques,
n'a rien dé plus pressé que de violet* ces
droits- sacrés. C'est pour cela précisémenl
qu'eile a etc nom mée, il est vrai, par une
niajonté de libres-penseurs et sous le patro
nage des autorités genévoises. L'acte de
dépossession qu'eile accoinplit n'en est pas
moins ce qu'on peut imaginer de plus re
voltant.
A Berne, le vénérable'curé catholique, eé-
dant a la force, a dü livrei* les clefs dc son
église au conseil de paroisse soi disant
catholique.
LA SITUATION A ROME.
Un de nos amis nous fail Ia communica
tion «uivante, qui sera lue avec un vif'in-
lérét
J'ai eu la chance ces jours derniers de
rencpntrer un beige, personnage conside
rable, retour de Rome. Ce voyageur, qui
posséde adunguem la science des voyages,
c'est-a-dire, qui sail voir et entendre-, m'a
longuement parlé de la Rome actuelle. Lo
tableau qu'il m'en a fait, est navrant,
Une purlio de la canaille ettropéenne esl
déja dans la ville Eternelle, pérorant, con-
spirant et affirmant bien haul qu'avant peu
elle sera maitressc du terrain. La démora-
lisation esl it son comble, et Vienne qui
n'est pas prisécisément une Thébaïde, est un
auslêre couvenl a cöté de la Rome que nous
ont faite Ie libéralisme et le garibaldisme
réunis.
On ne peuten effet, nier que ces deux
éléments ne soient a I'heure qu'il est, en
parfaite communaulc de vues. Garibaldi et
Ie gouvernement italien s'entendcnl comme
larrons en foi re. et les Iravattx a exécuter
dans YAgro romano, nesonl qu'un prétexte.
lis sorviront a a Hirer a Rome Ie gros de
l'armée internalionaliste, sur lequel les en-
nctnis de la Papauté comptcnt pour frapper
le grand coup. D'après la personnedont
jé note ici les impressions, cc «grand coup.»
sera ten ié dans le cours de cette année. Le
piémonlisme en a besoin; il lui faul une
diversion et il aspire a meltre fin a I'inces-
sante procession de la Catholicilé gravilartl
plus que jamais vers Rome. L'aflluence des
fidèles de toutes les races et de toutes les
nations est un cauchemar terrible pour le
Quirinal. Le Macbeth Savoyard veut, a tout
prix, écarter ce Banquo qui, loin d'etre une
ombre, vient, en chair et en os, au foyer
mème dc la spoliation, protester co'ntre le
spoliateur et offrit'au grand spolié du Va
tican l'hommage de son indestructible affec-
1 lion. Or, voila ce. qu'il faul etnpècher et
rendre désormais impossible
(Palrie).
UN NOUVEAU CARDINAL BELGE.
Nous apprenons que Mgr Dechamps, ar-
chèvêque dc Malines, primal de Relgiqtte,
est parti pont' Rome, Samèdi dernier,-pour
y rccevoir le chapeatt dc cardinal. Son Emi
nence est accornpagnée de son secrétaire M.
le cbanoine Goossens. Mgr Dechantps doit
s'arrêter a Lyon. II sera a Rome vers la fin
de la seinaiue.'
Parmi les nouveaux cardinaux* on complc
trois préials étrangers: Mgr Dechamps, Mgr
Manning et, dil on, l'archevèque de Munich,
Mgr G. de Scherr.
I.e cardinal Dechamps descendra au col
lége beige.
La cérémonie du Ricevimento qui se fait
lesoir du jour oü Ie Saint-Père ertvoie, par
un prélat de sa maison, le chapeau cardina-
liceanx nouveaux princes de l'Eglise, n'aura
pas lieu cette année.
Parmi les cardinaux qui seront prochaine-
menl créés se trouveronl les archevèques de
New-York et de Posen.
Depuis Ia dernière promotion du 22 Dé-
cembre 1873, le Sacré-Collége compte cin-
quante-six membres, savoir: six cardinaux-
évêquestrenle-sept cardinaux-prètres et
huil cardinaux-diacres.
Les trois plus jeunes cardinaux sontMgr
Thomas Marlinelli. de l'ordre des diacres, né
le 3 Février 1827, Mgr Lucien Bonaparte,
né Ie 13 Mars 1828 et Mgr Louis Oreglia, né
le Juillet de la même année. Ces deux der
niers apparliennent a l'ordre des prêtres.
NÉCROLOGIE.
Le Têlégraphe de Lyon nous apprend la
mort de Maxi mm, le berger de la Stiletto, té-
moin avec la bergère Mclanie, sa soettr, de
Fapparition miracnlnnse de la sainte Vierge,
le 19 Seplembre 184-0, sur la tnoniagne vi-
silée depuis Iors par lanl de milliers de péle-
rins.
Maximin, .rnalade depuis longtemps, 'nie-
nait unc vie chrétienne de nature ti rassuror
complélement sur son depart de ce monde,
pour la première Communion,
avec cl sans fonnoirs, a des pi*ix: très-
modérés, chez a ti ti ergli i n.s(e<>
ITosfsé, impritneur, rnc au Beucre,
66, Ypres.
I'tti'lrail sle nolre
Sa5sH-a*ès-e Ie INipe 3Bïe IX.
On petit se procurer nu bureau du Jour
nal dl Ypres le beau portrait du Saint-Père
Pie IX point a l'huile par un procédé méean-
niqne et que vient d'édiler la Societa Oleo
grafie a in Bologna.
Ce portrait, on pent le dire, est tin chef-
d'oeuvre accompli. Le visage du Saint-Père
y est rctracé au vif avec un art vraiment ad
mirable. On y admire cette douce majesté,
celte amabililè toutc propre a Pie IX, qui
remtte taut les cceurs et emporte I'affection
de quiconque a le bonheur de le voir en per-
sonne. Ses yeux regardent fraternellement,
et sa main droite se léve pour bénir. Ce por
trait sur loile, peint mécaniquement a l'hui
le, coüte 22 francs.
Clftroiiiquc locale.
REVISION DES LISTES ÉLECTORALES.
Nous avons promis d'y revenir, nous
y revenons.
Les instances qui sont actuellement pen-
dantes devanl la Deputation pour faire
inscrire de nouveaux électeurs et les deci
sions rendues déja par ce Collége sur quel-
ques-unes de ces réclamations, prouvenl
que nos adversaires ne reculent devanl au-
cun moyen pour fabriquer de faux élec
teurs-, ajoulons que Yimpunité leur semble
acquise, et que la loi sur les fraudes électo-
aux libéraux! (Tiens, el cel ex-bourgmeslre
qui avail mis si largemenl les pieds dans le
plat des art. 123 et 127 du Code électoral,
couvert cepetidanl par un arrêl de non-
lieu des amis de Gand, il était done des
nótres?...)
Ainsi chantait sur son lulh, plus plaintif
qu'harmonieux (après cela ce lulh pourrait
bicn ètrc un trombone?) le Progrès dans
son N° du 25 Février.
Nous croyons avoir démontré, Samedi,
que quant au Sl' Bil n'aurait pu,
quelle qu'eüt été la decision du Collége de la
Deputation, être réputé un faux élecleur
son droit est établi, clair, net, patent. La
reclamation faite en son nom a dü être écar-
lée cette fois,. pour vice de forme, mais l'ad-
ministration communale aura le devoir d'in-
scrire le S1' Bpartni les électeurs de
1876; si elle faillit a ce devoir, le premier
venu, usanl de Paction populaire, fera porter
ce nom sur la listo, et nnus défions toute la
clientèle du Progrès d'oser conteslcr celte
inscription.
Voyons Ie cas du Sr Joos, l'uulre espèce
scandaleuse du Progrès.
LeSr Joos réclame son inscription sur la
liste des électeurs généraux de la ville d'Y
pres pour 1875. II avance qu'il paie pour
l'année courante, et qu'il a payé pour l'an-
née antérieurc, 57 francs quaranle-cinq cen
times de contributions directes. Repoussé
par la ville, il se retourne vers la Deputa
tion, el les róles en main, lui demande la
constalation de son droit.
Devanl la Députation inlervient un mon
sieur, lequel prétend sans apporler du
reste l'ombre d'une preuve, conlester au Sr
Joos, les bases de l'impöl. Que fait la Dé|»u-
lation? Ordonne-l-elle /tic ei nunc, d'irtscrire
le Sr Joos, sur la liste des électeurs généraux?
Point: elle commet de reelief M. le Juge
de Paix du 2° canton d'Ypres, pour ouvrir
une enquête sur le fait aiiégué dans l'acte
Verscz <lans une marmite une bouteille d'encre
nnii'e, deux ou trois verres d'nbsinlhö el quelques
guulles de tiet exiruvasé. En guise de légumes,
metlez-y quelques morilles empoisonnéès, un pou
de champignons vériéneux, du basilic et des rad is
noirs. En guise de viande, choisissez un gibier-
délical
Pienez de preference un ölage gras et dodu; clioi-
sissez le marine duns une magislralure aux fines
herbes ou confit dans une chasuble d'évêque, désos-
sez, ficulcz el dégraissez votre ótagecuupez-le en
iranclies minces ct failes-lc bouillir dans la mar
raite.
A défaut d'ólages de premier clioix, saisissez un
simple rónctionnaire; videz, flamhez, Iroussez voire
réactionnaire, et failes-le fond re dans sa graisse.
Ayant obtenu de loul cela une puree compacte,
remuez en liant voire sauce avec du beurre de
conventionnelde la saumure d'inveclives, de la
rincure de grands principes. Ajoutez-y cinq ou six
adjectifs poissards, une botte d'injures de la Cour-
title, deux ou trois clous de mauvaise foi et cinq ou
six graines d'envie concentrée. llemuez avec pre
caution.
Parfumez votre mixture avec un peu d'essence de
Jean-Mai'ia-Fari Naquet ct un demi verre de bou
quet de barbe jaeobine.
Laissez cuire a petit feu, sur un feu do pétrole;
n'écumez pas votre pot et icmuez de temps a autre
avec Ie porto plume.
Enlevez avec soin tous les cheveux qui tombent
généralement dans le poiage ainsi préparé.
RÉS1LMSCENCES.
RALES XE SEMRLE FAITE QUE POUR ÈTRE APPLIQUÉE