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LA CROIX D'OR.
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Mercredi
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Le Journal parail le Mercredi et le Samedi.
Les insertions coutent 15 centimes la ligne.Les réclames, dans le corps du journal, se paient 30 centimes la ligne.Un numéro du journal, pris au Bureau, 15 centimes.
Les numéros supplémentaires commandos pour articles, Réclames ou Annonces, coutent 20 fr. les 100 exemplaires.
C II B M I W S ME E E K.
CONTRADICTIONS LIBERATES.
Le libéralisme est un lissu d'abstirdilés ct
de contradictions: ii n'est pas autre chose.
Dans chacnn de ses Nos la Paix prend a tache
de les relever, et el le le fail 1 rés-bienVoici
one de ces conlradictions el le n'est pas
des moins accentuées:
Tout déserteur d'nn camp liberal esl bla-
mable. Tout déserteur d'un camp calbolique
est louable. On encerise le Carlisle défecl ion -
naire qui renie lout son passé; on vi 1 ipende
le lord franc-macon qui prend la defense de
TEglise. Cclle miserable logiqtie est considé-
rce a gauche comme un progrès moral et
social. Aclons cl protestons.
En voici une atilre:
La presse libérale s'élonne que lanl de fa
milies encore aienl la faiblesse de laisser
faire aux erifanls leur première communion»
cl exprime l'espoir que cet abus d'un autre
age diminuera d'année en année. Un de ses
principaux organes remarque, avec raison,
que maints libéraux de la bourgeoisie re-
poussent la religion pour eux-mèmes, mais
Ia trouvent excellente pour les enfanls.
Hélas! oui, e'est la une grosse inconsequence
qui frise I'liypocrisie.
Puis cellc-ci:
Les libéraux déclament conlre Tcnseigne-
ment calbolique, et leurs fils, leurs lilies
peuplent nos écoles.
Citons toujours:
La Iiberté eslaux yeux de nos doctrinai
res et de nos progressistes, tine excellenle
chose: lis la revendiquent a cor et a cri pour
cux; mais en mèine temps ils applaudissent
a la persecution des catboliqties qui sévil en
Allemagne, en Suisse el en Italic. La loi, si
arbitraire qu'clle soit, si anti-libérale qu'elle
puisse être, doit, selon eux, avoir Ie pas sur
la bberté.On condamnerait qnelques évèques
a mort que les fenilles libérales trouveraient
que le salut public Texige.
Continuous:
Lorsque les communards parisiens affluc-
rent en Belgiqtie el que le gouvernement
prenait des mcsures pour préserver noire
pays des atteintes de ces gredins-la, la pres
se libérale cria a la violation de Thospilalilé
beige; ne pas vouloir des pétroleurs est une
idéé inhumaine, sativage, retrograde.La
mème presse trouve naturel et juste que le
gouvernement de Madrid demande a tous
les pays d'Europe I'exlradition du prince
Alphonse, pour être jugé par tin conseil de
guerre espagnol el condamné du chef d'a-
voir combaltu a cólé de son fiére don Carlos.
Ladite presse va plus loin encore: d'aprés
elle, il serail de bon et salulaire exemple de
livrer le Pape, oui, Ie Pape, au gouverne
ment prussien pour avoir prêché qu'il faut
obéir a Dien plulót qu'aux hommes. Elle
pense qu'apres une telle execution, les ultra -
monlainsse résigneraient a subir, sans mur-
mures, les fantaisies du droit prussien.
LTMAGERIE LIBÉRALE.
La gueuserie libérale, dans le bul avoué,
par quelques-uns de ses chefs d'arracher
des ames a TEglise, vient de reconrir a un
nouveau moyen de (iropagande contre Icquel
il est de noire devoir de prémunir les péres
de familie chréliens el les chefs destitution.
II s'agit d'une société fondée a Bruxelles
et dont le bul apparent est de propager
Tcriseignement intuilif et Timagerie natio
nale.
Dans la circulaire qui recommande les pu-
blicalions émanées de ladite société, il est dit
que, publiée sürtout au point de vue de
Tenfance, Yïmagerie nationale s'adresse
cependanl a tous, car elle tend a vulgari-
ser des notions de sciences indispensables
qu'elle enseignera d'une manière simple,
claire, rationnelle.
Jusque-la rien de plus inoffensif... en ap-
parence. Mais Ie numéro specimen supplée
aux lacunes de la circulaire d'envoi.
D'une part, figure un dessin, assez gros-
siérement ébaucbé, sous leipiel on lit cetle
celte légende: La Revolution religieust! au
XYh siècle. Bréderode en costume de
Gueux harangue la foule a Anvèrsil jure
de mourir pour défendre le peupie conlre
I'inquisition el les Edits rcUgieux. (-1566)
Au revers, s'étale un long prospectus, dis
sertation banale et indigeste, mais dont cer
tains passages trahissenl cependant la pensée
réelle des organisaleurs de Imager ie natio
nale.
lis opposent tont d'abord leur publication
a la propaganda du clergé. Celui Gidepuis
longlcmps, a tiré parti de Tinfluence puis-
santé de Timagerie sur Tesprii cródule des
enfanls et du peupie qui souvent n'est lui-
mème qu'un grand enfant. Citons ici
le prospectus:
A peine I'enfant sail il voir, que
déja on lui met en mains des images repré
sentant les miracles, la vie des saints, des
scènes de I'Ecriture samte, en un mot, tout
ce qui fail la base du cube catholiqne. A
Pegiise, lorsqu'il sail bien son caiéehi.sme el
qu'il est docile aux instructions du prélre,
que I-ui donrie.-l-on, a litre de recompense?
Une image pieuse. Le jour de sa première
communion, a lors (ju'il passe de PeufancC a
la première adolescencb, el qu'on veut gra
ver delinilivement dans son cceur les idéés
de fui uoeutjlede crtnjance absolue dont on
a déposé les germes en lui, depuis le moment
ou il a ouvert les yeux, que lui donne-t-on,
a litre de souvenir: Encore une image pieuse.
Dans le livre de priéres qü'on a soin de
lui confior, lors mème qu'il sail a peine bé-
gayerses lettres, dans les volumes qu'on lui
donné, le jour de la distribution des prix,
dans le temple ou on le conduit pour prier.
dans la procession a laquelle il prend part
avec un sentiment de riaïforgueil, que voil-il
sans cesse? Des images pieuses encore, des
images pieuses toujours.
Le but de 1 'Imagerie nationale est done de
rcagir contre les images pieuses qui
propagenl le fanatisme religieux.
Aux saints du catholicisme, on subslituera
les héros de la gueuserie et en particulier
Guillaume Ie Taciturne el d'autres célé-
brités de la même trempe.
II y aura mème dans timagerie nationale
une série purement educative et morale
oil la raison tiendra la place de la super-
slilion cl de Cabsurde.
Et pour que le lecteur ne puisse point se
méprendre sur le sens un peu vague de ces
derniers mots, le prospectus prend soin d'in-
diquer qu'il s'agit d'impriiner dans le
cccur dc Ten font les notions d'une morale
same, basée sur la raison, el non sur le
dog me.
En voila plus qu'il n'en faut, nous semble-
t-il, pour prémunir contre la propaganda de
Vlmagerte nationaleles péres de familie
soucieux de la foi de leurs enfants, les insti
tute irs chréliens el enfin le gouvernement et
toiites les autorités cbargées de vei lier a
Tcxécution stricle cl loyale de la loi de '1812
sur l'instruction primaire. Lc bul de Tèntra
prise que nous signa Ions dans eet article
élant au fond des faire de la propaganda anli-
chrétienne, il imporle égulement de ne pas
contribuer au succès de Imager ie nationale
en acbetant et en répandanl les planches co-
loriées, les volumes iilustrés, les cahiers, etc.
compris dans ces publications, mème lors
que, par exception, ils seraient, au point de
vue religieux, indifférents et inolïensifs.
Nous pröfilerons de cette occasion qui
nous esl offerte pour stimuler les «imagiers»
calboliques a se rendre, par lc choix intel
ligent des sujets qu'ils aborderont et par la
perfection arlistique de leurs dessins, de
plus en plus dignes de la mission vraiment
élevée de leur art. Aux efforts de la gueuse
rie, ils répondront par uu redoublement de
zéie, en resistant aux entrainements du mer
cantilisme el aux sollicitations du mauvais
goüt.
Un publiciste liberal conviait, il y a quel-
qties jours, les bohêmes du crayon et du
pinceau a caricaturiser impitoyablement les
calboliques et les gens d'église.
Nous croyons, de notre cóté, que Tart
peut se faire tout a tous et qu'il n'est pas in-
digne des talents les plus distingués decoo-
pérer a relcver Tart de Timagerie. II ya
quelques années, un portrait de S. S. Pie IX,
dessiné par M. le baron Béthune et accom-
pagné d'une cöurte notice en langue flaman-
de a élé dislribué d'abord par les conférences
de St-Vincent-de Paul. Depuis lors, il s'est
répandu a des milliers d'exemplaires et est
en quelque sorledevenu. dans nosFlandres,
1'ornemenl obligé des foyers chréliens. Pour-
quoi ne pas multiplier de semblables entre- -
prises, en opposant ainsi au prosélylisme
des Gueux une propagande vraiment calboli
que et, par la mème, dans notre fidéle terre
de Belgique, vraiment nationale?...
Bien public.)
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Poperinghe- Ypres, 5-15,7-25,9-30,10-38,2-15',5-05,9-20. Ypres-Poperinghe, G-50,9-07,12-05,3-57,6 50,8-45,9-50. Po-
peringhe-Hazebrouck, 7 13, 12-25, 4-17., 7-13. Hazebrouck-Poperinghe-Ypres, 8-35, 10-00, 4-10, 8-25.
pres-Holders, 7-50, 12-25, 6-45. Roulers-Tpm, 9-25, 1-50, 7-50.
°|UlerSu0es8-45,11-34,1-13, (L. 5 56), 7-36, (9-55. Lichterv.) Lichterv.-Tliourout, 4-25 m. Bruges-Iioulers, 8-25,
12-50, 5-00, 6-42. Liehtervelcle-Courtrai, 5-25 m. 9 01, 1,30, 5,37 7,21 Zedelgbern Tliourout, 8-40. 1,05, 5,14, 6,58.
I p res - Courtrai5-34,9-49,11-18,2-35,5-25. Courlrai- Ypres8-08,11-02,2-56,5-40,8-44.
ipves-Ihaiiroiiti 7-13, 12 06, 6 20, (le Samedi a 5-50 du matin jusqu'a Langbemarck). Tliourout-Ypres, 8-40, 1-10, 7-00,
(le Samedi a 6-20 du matin de Langliemarck a Ypres).
Com! nes- Wa rnéton I ,e Tonq uet-Hou pi \nus-Arme?itières, 6-00, 10,15, 12-00, 6-40,Armentières-Houplines Le Touquet-War-
x\oAo>\\-Conunes 7-25, 10/50, 4-10, 8-40. Comines- Warnêton 8-40, m 9-30 s. Warn;êton-Comines 5-30, 9-50,
Courtrai -bruges, 8-05, I 1-00, 12-35, (L. 5-15), 6-55. (9-00 s. (Lichterv.)— Bruges-Courlrai, 8-25, 12-50, 5-00, 6-42.
Bruges, Blankenberglie, Hoyst, (Etat) 7-25,11 04,2-50,7-35. (bassin) 7-31,11-10,2-56,7-41 (exp.) Ileyst, Blankenberghe,
Bruges, 5-45,8,35 11-25, 5 30.
J«k05,1®rDfynze Gand6-15, 9-41, 2-15. In^elmunster-Deynze, 6 08 2*' cl., 7-15. Gand-Deynze-Ingelmunsler, 6-58,
11-20,4-46,7-21. Deynze-Ingelmunsler, 7,31 1-00.
jngelmunster-2ln5fe^/iem, 6-05, 12-10, 6-15. koseghcxri- bigelm/unster7-42, 2-20, 7-45.
icitervelde-Dixmode-Furnes et Dunkerke6-30, 9-08, 1-35, 7-55. Dimkerke-Vumes-D'ixmu&e Qi Lichlervelde, 6-45, 11 10,
.5 4-0, 5-00.
nixmude-MeMpo?'<,9-5!5,2-20,8-4b. Nie.up-7)fe»»,(ville)7-40,11-8-1,4-28.
l liourout-Ostendc, 4-80, 9-18, 1-80, 8-08. Qttende-Tliourout, 7-88, 10-10, 12 23, 6-18.
oelzaeie-/iec/oo, 9-08, 1-28, 8-23. Eecloo-Selzaete, 8-38, 10-18,4-22.
I Gand - Temen zen, (station). 8-17, 12-18, 7,23. ('porie d'An vers) 8-30, 12-40. 7-43. Tër4ieuzen-G*wi, 0 00, 10-30, 4 40.
SuliMü-Lokeren, 9 04, 1-30, 8 30. (le Merer: 8-10 m.) Lókefeil-Sétóïiefe, 6-00, 10-28, 4 43. (le Mardi9,30.)
CORRBSPOWDAMTCES.
COURTRAI, BRUXELLES.
BRUXELLES, COURTRAI
Courtrai dép.
Bruxelles arr.
6,37
8,80
10,53
1,38
12,33
£,28
3,47
6,14
6,35.
8,34.
Bruxelles dep.
Courtrai arr.
5,22
8,02
8,28
10,46
12,21
2,44
8,35
7,56
6,47.
8,44.
COURTRAI, T0URNA1, LILLE.
Courtrai dep.
Tournai arr.
Lille
6.37
7,28
7.38
10,56
11,47
12,08
2,84
3,48
4,00
5,34 8,47.
6,39 9,41.
6,38 10,00.
COURTRU, GAND.
Courtrai dep.
Gaud arr.
6,42
8,01
9,49
11,05
12,31
1,81
3,44
5,04
6,40.
7,36.
Lille dep.
Tournai arr.
Courlrai
Gand dep.
Courtrai arr.
LILLE, TOURNAI, COURTRAI.
5,15 8,22 11,08 2,22 4,43 5,20 8,00.
5,42 8,50 11,29 2,40 8,30 8,38.
6,42 9.49 12,31 3,44 0,40 9-33.
GAND, COURTRAI.
5,15
0,37
9,38
10,56
1,28
2,84
4,24
3,34
7,21.
8,47.
BRUGES, GAND, BRUXEI.LES.
BROXEi.I.ESGAND, BRUGES.
Bruges d. 4 39 exp.6,49exp.7-04,9 39,12,34,3 43,ex.2,82,3-89exp. 0,43.
Gand rt. 8 31, 7,31, 9,18.10-54,1,49 4,28, 4-07.0.32 7,58.
Bruxelles 6.28, 8,30, 10-38,12-39,4-00,6,14, 7-33,8,44, 9-31.
Bruxelles dép. 7-20exp. S.tiexp 11,00 3,12 8,88. exp
Gand
Bruges
arr
8,29
9,23
9,41
10,34
1,12 4,21 7,17.
2,38 3,1 I 8,38.
Suite.
Voir le N° précédent.
Un accident maIlieuieux le priva de deux dents,
dès lors il n'en comply jamais plus de (rente.
II complail aussi deux noms; cela surprendra
moins quand on saura ipi'il en avail rérl.li in.-nl
deux Jean Pierre. - C'était inouï! Cela
dura jusqu'a quinze eng. A ect age I'enfant
merveilleux élant susceptible de compter quinze
annces, prend le nom de Vjco on de Matiiias et
se montre au chef-liru voisin qu'il plunge dans le
plus grand éloniieuieut. Les populations s'ein-
pressent sur son passage; on lui deeerne des
couronnesles poéh-s lie 1'endroil accordent leur
mirliton, et loi dédicnl des vers de seize pieds et
demi, bonne, oü plulót mauvaise mesure. On se
dispute I'enfant merveilleux on se l'arrache. On
1 invite a des fêtes babyloniennes. Chacun lui offre
un banquet. Le maitre d'école de la contiée lui
demande combien font deux fois irois. L'ènfant
merveilleux répond sans hésiter
Deux fois trois font douze
Ce qui plonge le maitre d'école dans la stupe
faction et l'huinilie profondément.
L'ènfant merveilleux aurait pu êire tout aussi
bien autre chose, il se contente d'etre ce qu'il est.
C'est la line position sociale comme une autre,
pour laqiiclle il siifiil de savoir les mathématiques
S.-.IOS savoir lire ui écrire, et d'avoir gardé n'im-
porte quoi pendant quinze anuées.
Les joiiruaux de TLurope et mème ceux de
l'Amérique lui font des réclames inonstres; puis,
un beau jour, il dispai-ail comme il est vènu. Ou
Tenlerre dans la inêine colonne du journal. II
repose en paix dans les cataconibes de la presse,
au milieu d'uue foule d'ours vertueiix de cente
nairesde veaux a deux têtes et de serpents de
mer jusqu'yu jour oil les journattx se décidwit ii
Ie produire encore une I'ois poor la confusion de
leurs abtmnés.
II y avail quatre on ciuij ails que le besoin d'un
enfant merveilleux se faisait géiiéralemenl scutir
a New-York tous les six mois. Après avoir cu le
plus grand succes daus celte ville, il s'esl mis a
parcourir la province. Au moment oil nous en-
ti-,"lines dans la teute qu'il avail clioisie pour se
produire, il était occupé ii purler mathématiques
avec un Anglais, savant liomme venu expres de
Brighton.
Cela nous amusa médiocremèntmalgré les
prodigieuses réponsés du petit phénomène.
En sortant de lit Ie capitainé Beativais m'en-
traina voir un combat de cbiens. Je declare que
ce spectacle me lit peine, et je n'y puis penser sans
douleur. Voir des auiinaux s'enlre-tucr, il n'y a
rien lii quo de lies horrible. Ce qui nous empèïhe
de faire du mal ii noire semblable, c'est d'abord
parcc que noire caraetère est naturellement paci-
fique c'est aussi paree que notre semblable est un
être sensible. Muis la béte pour n'élre pas raison-
liable comme I homme ct qu'est-ee que la
raison de fliomme grand Dicu! - la béte n'en
est pas moins aussi sensible que lui. Lette vénlé
s ti Ui l pour nous interdire le duut de la maltraiter.
Ces violences tléirissent l'liumine car cclle bar
baric n'est pas seiiirment ei ueile elle est jAcbe-.
J'ajoute, pour I'uohheuu de l'iiuhanité que la
mème chose se reproduit partout. li y a ici,
m'assure-l-oii une société poor proléger les ani-
maiix. D'après ce que je vieus d'ëcnre, on ne
peut suspecte!1 ma sympathie pour tout ce qui
sent el souffre; mais je ferai observer qu'il y a
quelqiie chose d'aiïreux a penser qu'il y a des
p ii il an Til hopes qui s'occupenl des animaux et
qui laissent, ici, les esclavks, des hommes, nos
frères, livrés aux violences de leurs maitres.
On a besoin d'cspérer qu'un jour virndi-a oü il
n'y aura plus d'esejaves sur la lerrec'esi ii un
premier pas a faire veis ce progrès clirélieu tanl
souhaité.
Nous causions de ces choses avec le capitainé
Beanvais, en renlranta lloly-liouse, par un autre
chêmin, lorsque nous traversaines un village dont
il in'a raconté l'histoice.
II faul coiivenir que nos bons aïeux avaicnl
quelquéfois d'excellenles idéés, qui ne soul pas
assez appréciées. Sous pretexts que l'argeut est
rare, ils en gagnaient beaucoup pendani leur vie;
et, 'a leur mort, ils avaient soin d'enfeimer est
argent dans un pot el de caclier ce pot dans une
cave ou dans un mui'. Leurs neveux leurs eoti-
i sins, leurs petits-fils, leurs descendants 'aun degré
quelconque ayant droitk Théritage, s'empressaient
de visiter les armoires et le secrétaire atin de s'ein-
parer de la succession mais, comme ils oubliaient
de fouiller dans les murs, ils li-ouvajent seulement
qu'ils ne trouvaient pas un sou et ils s'en allaient
en méprisant la mémoire du défunl. L'esl ce
qui explique pouequoi, depuis quelque temps, on
trouve, dans tons les pays du monde, lout'es sortes
de choses dans les caves el dans les vieux murs;
c'était a noire intention que nos aïeux enfoüis-
saieut leurs trésors de celte manière, nous deve-
nons par droit de succession, les coquins de
neveux de nos grands pores. En eff'et, sans purler
de monsieur Gros, qui en Eeance trouvait de
temps en temps des millions en ehassant aux
papillons dans le jardin du Palais-Boyal, le village
américain dont il s'agit ici vient de s'enrichir par
suile d une dccouverte due au hasard et il un jeune
berger. Ge berger gaidait ordinaii'einent quatre
moutons et un chien prés des ruines d'un vieux
chateauil était honnête mais pauvre et ses
moyens uc lui permeltuient pas d'avoir une hou -
lette.
Un jour, il eut Tidée, pour charincr ses loisirs,
do dëmolir un vieux pan de nuiraille. II y trouva
line bourse de.puir, et danseclle bouise, une foule
de pieces d'or ce qui lui permit d'aelieler un plus
grand noiubre dc moutons iel de s oBVir a lui-
inêine les pastorales de monsieur Eiorian. Des
voisins concurent des soupQons; ils guelièrent le
berger, "et le surprirent au moment oü il trouvait
une seconde bourse dans le mème endroit. Alors
ils s'avancèi'ent et découvrircni eux-mémes une
foule de bourses et de pols remplis dïugent. Le
village averti an-iva en masse sur les lieux, les
autorités en ielele vieux chateau fut démoli ct
fouillé jusque dans ses fondementson y trouva
de Tor, des bijoux., des cassettes, des ustensiles de
ménage, et aulres objets semblables pour une va-
leur énorme. On pense généralement que ces
richesses avaient élé enfouies dans le même lien,
par le même villageil y a environ un siècle
on cent ans. Quoi qu'il eil soil, on a procédé
solennellement a la distribution du trésor; chaque
habitant a eu au moins un million pour sa part.
Voila un village parvenu.
Mais, hélas! depuis ce jour ces bons villageois
ne dormrnl plus I ran i| u i I les ils out senti la né-
cessilé de placer dcvnnt chaque porie line senlinelle
drstinée a repousser les attaques nocturnes des
völeurs. La simplieilé primitive de leurs moeurs
s'est aussi altéréé leur innocence n'a pu résister
au contact des richesses, et, depuis qu'ils roulrnt
sur Tor, ils s'abandonnent a ce luxe effrépé qui a
toujours présage la mine des grands empires;
aussi Ton craint beaucoup d'avoir bienlöt a déplo-
rer la mine de tout le village. II faut cependant
lui rendre cette justice qu'il ne s'esl point montré
ingrat envers lc jeune berger, cause de sa fortune.
On lui a voté ii Tiinanimité un bélier d'lionneur,
une conronne civique de feuillage, el une
médaille d'cncouragement.
A CONTINUE».