(Signé) Frederic Guillaume, prince royal. ENCORE L'IMAGERIE GUEUSE. Voici un nouveau fait qui monlre a l'évi- dence combien la propagande a laquelle se livrent nos adversaires est active. Non con tents d'enscigner par la parole, et par le livre, its ont actuetlement recoursau dessin pour caléchiser, nous voulons dire pour séculariser les petits enfants de nos écoles. Une feuille archi-guense de Bruxelles qui marche a l'avant-garde de l'armée libérale, la Gazelle, nous annonce, en effet, qu'un pédagogue bruxellois, Ie directeur d'une des écoles anspachardes a imaginé d'appliquer Timagerie a I'inslruction des enfants. Et pour que Ton sache bien qu'il s'agil d'une imagerie gueuse, Ie lanceur de ce nouveau moyen d'aclion libéral indique de suite le héros beige qui ouvre la série des publica tions de la susdite imagerie. Ce héros n'est autre que Brédérode en costume de gueux, la besace au coté, une écuelle de bois a la main, baranguant le people d'Anvers. On voil ccla d'ici: il s'agit de popularise!1 dans nos écoles le 1G*5 siècle et Ie protestan tisme. C'esl franc et net et il n'y a pas moyen de se méprendre sur la portee de cette image rie. Nous aimons a espérer que si les entre preneurs de cette publication s'adressent an département de l'inlérieur pour obtenir un subside du gouvernement, ils seront écon- duits sans biaiser. En attendant notonsque ['administration communale de Bruxelles s'est empressée d'adopter l'imagerie nationale pour ses éco les. Cela ne nous étonne pas. Une édilité, qui laisse insulier dans les rues les institu tions chéres au ceeur des catboliques beiges, ne peut qu'applaudir a une oeuvre destinée a bafouereta vilipender l'Eglise. N'y aura-t-il done pas a la Chambrc un député pour demander au gouvernement s'il n'a pas a intervenir et s'il ne doil pas deman der compte a M. Anspacb des publications qu'il laisse circuler dans les écoles commu- nales de la capilale? Après tout ces écoles sont subsidiées el l'argerit des catboliques q«i est pris sous lorme d'impót, sort a sou- tenir ces écoles oii l'on apprend a l'enfinee a se passer de religion el a mépriser la foi de ses pères. (Patrie.) son hötel-de-ville. Chaque fois que l'une ou l'autre question de nur intérét matériel vient a surgir, les gueux la transformenl en ques tion politique et exeilent de coupables de monstrations, qu'au surplus le pays apprécie a leur juste valeur. Dans aucune autre ville de la Balgique, de pareilles manifestations ne se font jour; Anvers en a le triste monopole. D'ailleurs, nous ajournons les gueux d ici a un an, quand la convention dont il sagitsera en pleine vigueur: alors il sera démontré a loute évidence qu'ils oril créé de l'agitation sans rime ni raison, sachanl parfailement qu'elle n'avait aucune raison d'etre. AGISSEMENTS DES GUEUX. Une demonstration lumultueuse, a propos de l'affaire de Terneuzen, a eu lieu Lundi a Anvers: elle n'avait rien de spontané: ourdie dans les clubs et les loges de la gueuserie, elle était le produil d'une agitation factice suscitée par quelques misérables meneurs; les ouvriers qui y prenaienl part, ne eom- prennent pas un mot a la question el si on les avail interrogés, ils n'auraienl pas pu donner une explication (ant soit pen plausible de la démarche inconsidérée a laquelle ils se li- vraienl. Un placard rouge, écrit non point par un ouvrier, mais par quelque rcvolulionnaire de bas étage, avail étó affiche dans les quartiers populeux d'Anvers dós Samedi: 011 y lisail que les minislres touchaient au gagnc- pain de l'ouvrier, qu'il ne lui reslait d'au- tre alternative que de mourir de fairn 011 de s'expatrier; puis le placard disait: Les minislres ne songent-ils done qu'a enx- mèmes et a lours amis et ne feront-ils rion pour le petiple? Veulent-ils nous pousser a bout! Et ce langage provocateur était reproduit dans une adresse au bourgrneslrc De Wael, chez qui l'on s'est rendu, en attendant, ajoute tine feuille gueuse, que l'on aille a Bruxelles! M. De Wael reen les malhenreux que l'on avait égarés et ila dü leur prècher le respect de l'ordre et de la légalité, recom- inandation qui cut été inutile si cert a i no a rn is compromettanls de M. De Wael avaienl laissé les ouvriers a leur lache au lieu de les ameu- ter sur la place publique. Ann de pouvoir conlinuer la demonstra tion a Bruxelles. les meneurs ont voulu que le bourgmeslrc demandat pour cux une au dience au Roi, el M. De Wael a promis de le faire, promesse imprndenle et inconvenante, car le Conseil communal d'Anvers a été recti par S. M., I'a entretenu de la question, et le Roi a donnó une excellente réponse. Or, de quelle ulilité peul ètre une audience dans la quelle le Prince se Irouverait en présence d'ouvriers qui ne connaissent pasun mot. de la question"? N'est-il pas évident que Terneu zen n'est qu'un prétextó et que les gueux d'Anvers cherchent a converlir une affaire porement materielleen une affaire politique? Anvers n'a pas d'ennemis plus acharnés de sa prospérité que les gueux qui dominent a L'AMOUR DES LIBÉR\UX POUR LA CONSTITUTION. Les attaques de la presse libérale contre la Constitution s'accentuent tous les jours davantage: il est évident que nos adver saires cherchent a se débarrasser du pacle fondamenlal comme d'un lest inccommode. L' In dép a n dan c e et I ''Echo da Parlement, qui se déteslent cordialement, s'accordent lou- tefois a vouloir 1'abolition do Particle 117 de la Constitution, metlant les traitemenis des minislres des cubes a charge de I Etat tandis que le premier de ces journaux sou- tient qu'on devra bien en venir a la sup pression de ces traitemenis, le second en trouve la doctrine pjeine de séductions, et qj*e l'on en soit bien certain, I 'Echo finira par se laisser séduire. II n'y a pas longtemps que sa doublure, la Measeatlaquait la liberie d'enseigne- ment; aujourd hui e'est la liberie des cubes a laquelle on s'altaquc sons Ie prétexte- de la séparation de l'Eglise et de I'Etal. Si jamais Ie libéralisme revenait au pouvoir, la Constitution ne fournirait plus une lon gue carrière: les démolisseurs doctrinaires el progressistes la meltraient bien vile au rancart. Nos avanl-postes onl pu constater dans la soirée du 1" Seplembrc 1870, el dans la journée du lendemain, qu'un cordon de uhlans bornait une partie de la fronliére du Luxembourg pour s'assurer, conformémcnt aux ordres ci-dessus, si nous étions en me sure de faire respecter noire lerritoire, et si notis remplissions, a l'égard des troupes re- foulées sur noire sol, les devoirs qu'impose la neutralilé. Nous avons done échappé a de grands dangers el pour les parer dans l'avenir, que faul il faire? Mainlenir notre armée sur un pied respectable, de inanière a montrer que l'on ne violerait pas impunément la fronliére beige. L'organisation militaire actuelle moyennanl quelques ameliorations, peut suf- fire a cette lache, comme les événemenls de 1870 1871 l'ont prouvé. MASACRE DES JÉSUITES. AMIS, VEILLONS AU GRAIN. Nous tenons de bonne source que de gra ves tiraillements divisent en ce moment les libéraux de Bruxelles. L'idéede la federation libérale, qui paraissail devoir ètre un trait d'union entre les divers groupes de l'aruiée libérale, semble devenir ün brandon de dis- corde. Quoi qu'il en soil, nous engageons nos amis a veiller au grain. Si les libéraux soul divisés, ils Iravaillent cependant avec ardeur a séculariser le pays. Les nouvelles que nous recevons du pays wallon ne nous laissent aucun doute a cel égard. II a été décidé dans un sanhédrin macon- niquelenu le Jeudi-saint a Bruxelles que plusieurs organcs nouveaux seraient fondés en province d'ici a deux mois. Quant a yOEuvre de la presse libérale, elle fonc- tionne avec fureur. Les provinces de Na- mur, de Luxembourg el d'Anvers sont lit- téralement inondées de vieux papiers doc trinaires. Les braves gens auxquelles on les etivoie ne savenl pas ce que cela vcut dire d'abord, puis ils lisent, puis ils pren- nent goiil a la drogue el finissent par se laisser engluer. II est question de fonder une sociétè d'échenilleurs de mauvais pa piers. Mieux vaudrait élever aulel conlre aulel et utiliser les journaux catlioliques après les avoir lus. LA PERSECUTION EN ALLEMAGNE. On écrit de Poseu, le 30 Mars, a la VoUcs- zeitang de Cojogiu\ que, sur les 800 ecclé- siasliques de l'archevèché de Posen, 79 sont déja en prison, tandis que 28 ont été expul- sés, soit de lout Ie grand-duché, soit de dif férents cercles. Le mème journal annonce que le gouver nement a résolu de retenir, a partir du ltr Avril, le traileinent de l'évèque de Tréves. Le Standard de Londres public la dépê che suivanle On lit dans le Standard d'aujourd'hui Une tragédie clïroyable, lelie qu'on n'en ,-avait pas vue depuis quinze ans, a eu lieu Dunanche au collége des jésuites. Cet éta blissement a été attaqué par les bandes esli- mées de 10,000 a 30,000 hommes, puis incendie au pétrole; plusieurs prètres ont été lués et d'autres grièvement blessés. La popu lace a égalemcnt saccagé le palais arcliié- piscopal, paree qu'elle était mécontente d'une lettre pastorale publiée par i'archevèque il y a quelques jours. Des troupes ont été erivoyées pour pro- léger le pa In is du gouvernement et les con vents; plusieurs arreslations ont été opérées. Vu la situation critique des affaires, Ie gouvernement national a déclaré la province en état de siége pour trente jours, et il se proposé de prendre des mesmes immediates afin que les fauteurs des troubles de Diman- che soient traduils en justice. DOCUMENTS INSTRUCTIES. Les documents suivants sont extraitsde la derniére livraison de la Guerre franco alle mande, ouvrageofliciel publié par legrand état-major prussien. Us ont trait a la guerre de 1870 1871 s Dans le cas ou l'ennemi passerait sur le lerritoire beige el ne serail pas imrnè- diatement désarmé, ox l'y suivrait saus attendee de nouveaux ordres. (Signé) De Moltke. Si l'ennemi venuil a passer sur le ter- riloire beige et rig était pas désarmé u us- silót, on Cy poursuivruit sans attendee d'autres instructions; hormis ce cas, on s'abstiendra rigoureusemenl de violer la fronliére. (Signé) Albert, prince royal de Saxe. Si, a la suite d'un passage de lout ou partie de la IIIe armée au-dela de la Meu- se, l'ennemi vcnail a gagner le lerritoire beige, et riétait pas désarmé aussitöt, on v Cy poursuivruit sans attendre de nou- veaux ordres. MENACES CONTRE LE PAPE. Les exlraits suivants d'un article de la National Z'itunfi meltront nos lecteurs au courant do la politique qu'enlend suivre le |»rince de Bismark a l'égard du, pape. Cel article, plein de menaces envers I'llalie, parle de rendre cette nation responsable des acles du pape Nous affirmons qu'en vertu de la loi des nations, chaque Eta I est responsable envers les autres Etals des acles eommis sur son ler ritoire contre l'honnetir cl la sécurité de ses voisins. Cette responsahilité fait que si ledit Elat refuse de donnersalisfacliond'un acte de celte nature, il se met, par ce refus, dans le cas d'hostilité avec le pays offensé ou injurié. Ces attaques, bien que différanl des autres al- taqiies d'uncaractèreprémédité, n'en ont pas moins d'imporlance, cnce sens qn'elles affec- lent les alliances des puissances en question. La satisfaction a dormer pour des acles de cette nature censiste dans la poursuile lé gale des offenseuts, suivant les Lois du pays oil ils ont été commis; ma is la responsahilité t'étend jusqud Cobligation de rendre ces poursuites léyatéwenl possibles. II est hors de question qu'un Etat puisse absourde des poursuites une personne quel - conque, qui n'est point son souverain, rési- dant sur son lerritoire sous Ie prétexte qu'elle a une certaine souveraineté sans garantie d'Etal, de terres et de population. Toute au tre nation, bien loin d elre Icntie de recon- naitre de telles fictions, a le droit de deman der satisfaction a I'Etal qui accorde la pro tection de son lerritoire a ce simulacre de souverain. Aucune nation n'a le droit par sa propre legislation de mellre un Etal étranger dans l'impossibilité d'óbtenir justice. Ces principes sont commons a loutes les nations, et il imporle pen que Ie gouverne ment italien soit aecoutumé a considérer les éerits du Pape cómmedes armes sans dan ger. Les proclamations de beaucoup de révo- lutionnaires sontaussi desarmesinoffensives, cependant la Russie, l'Autriche et l'Allcmagne auraient, sails aucun doute, le droit de de mander a un autre Etat la poursuitedes réfu giés polonais ou de loutes autres personnes qui, sur leur terntoire, lanccraicnt des éerits appelant les ciloyens a la révolte armée. La loi des garanties, il est vrai. ne con- cerne pas Einfluence de l'aulorité papale a l'étranger; mais ici il ne s'agit point d'acles commis par le Pape en verlu de cette autori té a lui conférée par les concordats el les statuts, mais bien d'acles commis en outre- passant son autorité el sa coinpétence. Ou nc saurait soulenir que la loi des ga ranties n'a point altéré la responsahilité du Pape; car, non seulemcnt elle l'a modifiée, mais elle a amalgainé ses possessions avec l'Etat ilalien. La loi en question repose sur cette opi nion erronnée que le fait ail pu s'accomplir sans exercer aucune influence sur la situa tion personnelle du Pape. II nous est impos sible de comprendre comment ce fait maté riel a pu passer sans qu'il y soit donné plus d'attenlion. Aucun Etat ne saurait souffrir qu'un ctre imaginaire soit suhstitué aux ga ranties solides que lui donne le droit des na tions validejjt recónnu. L'ENSEIGNEMENT RELIGIEUX iCaprès Victor Hugo. Voici comment s'cxprimait a la tribune tie I'Assemblee nationale, le 15 Janvier 1850, une des idoles du libéralisme. Que sauraient répondre nos adversaires a tin raisonnement aussi vrai et aussi sage que celui-ci: L'enseigirement religieux est, scion moi, plus nécessaire aujourd'bui qu'il n'a jamais été. Plus I'homme grandit, plus il doit croi- re. II y a un malheur dans noire temps; je dirai presque il n'y a qu'un malheur: e'est une certaine tendance it lout mettre dans cette vie! En donnanl a I'homme pour fin et pour but la vie lerreslre, la vie malérielle, ou ag- grave toules les misères par la negation qui est au bout; on ajoute a I'aceableinent des malheureux le poids insupportable du néant et de ce qui n'est plus que la sonlïrance, e'est-a-dire une loi de Dicu, on fait Ie déses- poir. De la de profondes convulsions socia- les. Cerles, je désire améliorer dans cette vie le sort matériel de ceux qui souffrcnt; mais je n'oublie pas que la première des amélioralions, e'est de leur donner l'espéran- ce. Comment s'amoindrissent les misères, bornées, limitées, finies après (out, quand il s'y méle une espérance infinie! Ce qui allege la souffrance, cequi sanc- tifie le travail, ce qui fait I'homme bon, fort, sage, patient, bienveillant, juste, a la fois humble et grand, digne de l'inlelligence, digne de la libertè, c'cst d'avoir devant soi la perpéluelle vision d'un monde meilleur rayonnanl a travers les ténébres de cette vie. Quanta moi,j'ycrois profondément, a ce monde meilleur, et je 1c declare ici, c'esl la suprème certitude de ma raison, comme c'est la suprème joie de mon ame. Je veux done sincèremenl, je dis plus, je veux ardemment renseignement reli gieux. ge antique; mais qui pretend en meme temps soumettre lesameset les consciences a l'omnipotence de ses caprices? En dévoilant ainsi l'odieux despotisme, que renfermait son prélendu programme de liberie, le libéralisme justifie les condamna- lions que l'Eglise a prononcées contre lui; et désormais il ne trompera plus que ceux qui voudront bien se laisser tromper. Si cependant, en dépil de tontes les Itimié- res qui jaillissent des événements contempo rains, il était encore des catboliques qui, comrne Ie faisaiI autrefois le comte de Mon- lalembert, hésileraient a prendre le parli d'une entiére soumission a l'égard des deci sions de l'Eglise, nous n'aurions qu'a leur rappeler ces autres paroles de Lacordaire: Si nous ne voulons consulter que nous- mèmes, nous demeurons dans un abime de misères et d'incertitudes. Si, au contraire, nous reconnaissons l'Eglise comme perpé- tuellement inspirée par Dieu, nous soumet- lons nolrc jugement au sien, dans la mesure oü elle l'exige, el aussitöt il se fail en nous un grand calmè. C'est ce quej'ai connu par ma propre experience. Ne sens-In pas la division qui exisle en tre loi et l'Eglise? Ou lrouves-tu an point d'appni conlre la décision du Souverain-Pon- tife? Te voila done s.eul avec ton propre esprit, remnant dans la solitude des ques tions accablanles et osant t'avouer que,, si l'Eglise pense comme le Pape, lu ne penses pas, loi, comme l'Eglise. Le joug bienfaisant de l'aulorité n'exisle plus pour toi. Tu rai- sonne au lieu d'adorer. Tu refuses a Dien l'immolation d'lsaac. Tu es, toute propor tion gardée, dans le mème état ou l'on a vu tous les héréliques après la condamnation de leurs erreurs, ne pouvant pas se résoudre a sacrifier les vues de leur intelligence. Un peu d'humilité, un peu de défianee de toi-mème le feraient plus de bien que les pi us beaux raisonnements du monde. Est-il done si difficile a un chrétien deeroire l'Eglise plus sage que lui, plus juste que lui? Enlre l'Eglse et soi, peul-on hésiler un seul mo ment. Après de longues hésitations, de Monla- lembert suivit les conseils de son ami, de celui qui, comme il l'a dit plus lard, lui avait appris a comprendre et a vénérer le seul pouvoir devant lequel on grandit en s'inclinant. On sail par quelle gloire il en a été récompensé, et cette gloire serail plus compléte èïiCóro si, parfois, le valeureux cliampion de la cause catholique n'avait point semblé oublier les sages conseils de son eloquent ami. C?lii'oiii<iiie locale. LE LIBÉRALISME ET L'EGLISE. Au moment ou nous voyons le libéralisme provoquer en Suisse et en Allemagne les odi- euses persecutions qu'endurenl les fidéles enfants de 1'Eglise, il n'est pas sans intérét de rappeler quelques paroles qu'écrivait, il y a quarante ans, Ie pére Lacordaire. Lacordaire, répondant a son ami M. de Montalembert, qui alors bésilait a se sou mettre a UEucyclique de 1832, lui posait la question suivanle: Sais-lu ce qui arrivera demain? Connais- tu les destinéesde I'Europe? Sa is-tu si de ce libéralisme qui te plait taut il ne doit pas sorlir le plus épouvantable esclavage qui ait jamais pesé sur la race humaine. Ce que prévoyait ici Lacordaire se réalise de nos jours. Les catboliques suisses que l'on vcut coutraindre a I'upostasie par la ferine- lure de leurs églises el I'exil de leurs pas- leurs, les catholiques allemands a qui l'on prépare un sembiable sort, savenl aujour d'bui quel est cet épouvantable esclavage qui devait sorlir du libéralisme. C'est I'op- pression des consciences qui refusenl de se prosterner devant les idoles que veut leur faire adorer I'Etal libéral; c'est la mise hors la loi de tout ce qui reste fidéle a ce précep- te des apölres qu'il vaut mieux obéir a Dieu qu'aux hommes: Qu'csl cela sinon le plus épouvantable esclavage, esclavage qui ne se contente pas dc peser sur les corps, comme I'esclava- L'expcrlise annuelle des laureaux pour l'année 1875, aura lieu dans les 30 circon- scriptions territoriales de noire province aux dates ci-aprés indiquécs: A Houltave, le 12 Mai; a Ileyst, le 10 Mai; a Damme, le 20 Avril; a Oedelem, le 19 Avril; a Lophem, le 21 Avril; a Ghistelles, le 26 Avril; a Snaeskerke; le 12 Mai; a Couc- kelaere, le 28 Avril; a Thou rout, le 22 Avril; a Dixmude, le 27 Avril; a Nieuport, le 3 Mai; a Furnes, le 12 Mai; a Alveringhern, le 4 Mai; a Loo, le 5 Mai; a Merckem, le 29 Avril; a Proven, lo 12 Mai; a Ypres, le 10 Mai; a Gheluvelt, le 5 Mai; a Messines, le 11 Mai; a Moorslede, le 10 Mai; a Menin, le 29 Avril; a Courtrai, le 28 Avril; a Mouscron, le 12 Mai; a St-Genois, le 3 Mai; a Vichte, le 4 mai; a Avelghem, le 5 Mai; a Pittbem, le 26 Avril; a Ruysselede, le 28 Avril; a Hooghlede,le 22 Avril, et a Ingelmunster, le 28 Avril. Le Cercte catholique des Bons Amis, d'Ostende, est transféré, depuis bier, dc la rue du Quai 4b, a la rue d'Ouesl 38, c'est a- dire dans un des quartiers qui, par suite de la transformation que subit en ce moment la ville, est appelé a devenir le centre du mou vement. L'inauguralion solennelle du nouveau lo cal aura incessamment lieu et coïncidera avec l'ouverl,ure du Grand Hotel du Cercle catholique: cet hotel offrira aux membres étrangers d'excellents logements, des salles de délassement a proximité de la mer el des bains. Une chapelle spacieuse sera annexée a l'hötel, ce qui en fera un établissement complet et sans rival dans nos stations bal nea ires. Voila des fails dont les membres des 48 Cercles catboliques fédérés s'cinpresscroiH de prendre bonne note. A BL'ENOS-AYRES. Buenos Ayres, 3 Mars. Buzancy, le 30 Aoiil 1870. 11 li. du soir. ORDRE A L'ARMÉE. ORI1RE DE 1,'ARMÉE DE LA MEUSE. Quartier générul du Beaumont, le 31 Aoül 1870, Beu ces du matin. ORDRE DE LA Ulc ARMÉE. Saint-Pierremont, le 31 Aoül 1870, 3 lieures du matin. REMINISCENCES ET ENSE1GNEMENT

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Journal d’Ypres (1874-1913) | 1875 | | pagina 2