LA CROIX D'OR. /faaAN^ <p 10™ année. Nos 969. Mcrcrcdi 14 Avril 1876. v ss e m i iï s e» s: v k bs. 2 5 p Lc Journal parail le Mèrcrédi et le Samedi. Les insertions content 15 centimes la ligne.Les réclames, dans le corps du journal, se paient 30 centimes la ligne. Un numéro du journal, pris au Bureau, IS centimes. Les numéro's supplémentaires com mandés pour articles, Réclames ou Annonces, coütent 20 fr. les 100 exemp aires. LETTRE PASTORALE DE L'ÉVÉQUE DE NAMUR CONTRE LE LIBÉRALISME. Mgr Gravez, évêque de Nnmur. vient de publier la let 1 re pastorale suivanle, donl les graves enseignemenls seront mèdilés avec fruit par lout ciioven nppelé a prendre partau.x luites de la vie publique: tL3 ss sa O ca sa O t«3 00 c/j O t, I Q u cc Cm O O £2 3 T3 TtJ - rs< v-5 '•Itf -O 23 sa en C/3 ■H 50 cn C2 27 H O r* -* V3 23 O C/3 cc O cn •H rn caj ^0 G»nd-Terneuzen,-'(station) 8-17, 12 15, 7,25. (porie d'Anvers) 8-30, 12-40. 7^43.-- 'IVrne.®;;.-'®iQtfft, 4 40. I Sèlzaeta-Lokeren, 9 04, 1-30, 8 30. (le Merer. 5-10 m.) Lokeren-Sa/zaele, 6 00, 10--2o, 4 4o. (Ie Mauli, 9,50.) Pftperinghe-Ypre$, 8-15,7-28,9-30,10-88,2-18,8-05,9-20, Ypres-Poperinghe, (1-50,9-07,12-05,3-97,6 90,8-45,9-50. Fo- peringlie- HazeBrouck7 13, 12-25, 4-17, 7-13. HazebronekIVperinghe-Ypres, 8-35, 10-00, 4-10, 8-25. Ypres-lloulers, 7-50, 12-25, 0-45. Kouiers- Ypres, 9-28, 1-50, 7-80. Kouiers-//rwjej, 8-48,11-34,1-13, (L. 8 50), 7-36, (9-55. Lichterv.) Lichterv.-Thouroul, 4-25 m. Bruges lloulers, 8-25, 12-80, 5-00, 0-42. Licliiprvelde-Courlrai, 8-28 m. 9 Ot, 1,30, 5,37 7,21 Zedclghem Tlioarout, 8-40. 1.08, 8,14, 6,58. Ypres-Courlrai, 8-34,9-49,11-18,2-38,8-28. Cqurlrai- Ypres, 8-08,11-02,2-80,8-40,8 44. Ypres-Thouroul, 7-1312 06, 6 20, (le Samedi a 5-50 du malie jusqn'a Langhemarek). Thouroul- Ypres, 8-40, 1- 10, 7-00, (le Samedi iï 6-20 (Ju malie de Langhemarek a Ypres). Comines-Warneten Le Touqnet-IIouplines-Amew/iéres, 0-00, 10,15, 12-00, 6-40,Armenlières-lJoeplinös Le louquet-AVar- ndton-Comines 7 25, 10,80, 4-10, 8-40. Comines- Warnélon 8 40, m 9-30 s. W'aruêlon-Cominef 5-30, 9-80, Courlrai-//ritjes, 8-08, 11-00, 12-38, (L. 8-18), 6-88. (9-00 s. (Lichterv.)Bruges-.CWrlrijtt, 8-25, 12-80, 5-00, 6-42. Bruges, Blankenberghe, Heysl, (Etal) 7-25,11 04,2-50,7-3.3. (Bassin) 7-81,1 MO,2-86,7-4! (exp.) Ueysl, Blankenberghe, Bulges, 5-45,8,35 II-25, 5-30. lngelmunster Dcynze Gaml5-15, 9-41, 2-15. Ingelmnnsier-Z)e?/i?jre, 0 08 2" cl., 7-18. Gand-Deym.a-lngelmunster6-58, 1 1-20, 4-40,7-21. Deynze lngelmunster, 7,31 1-00. lngelmunster-Anseyjtem, 6-05, I2-10, 0-18. Anseghem-lngelmunster, 7-42, 2-20, 7-45. Lichtervelde-Dixm jde Furn.es et üunkerke, 6-30, 9-08, 1-35, 7-55. Dunkerke- F urnos-Dixmude et LielUervelde, 6-45, tl 10, 3 40, 9-00. Dixmude-jViettpoit.O 55,2 20,8-40. Nieup-/)ia*»n,(ville)'7-40,l 1-88,4-28. Thouroiit-Os/eurfe, 4-90, 9-15, 1-50, 8-05. Ostende-Thouroul, 7-55, 10-10, 12 25, 6-13. Selzaete Eecloo, 9-05, 1-25, 8-25. Eeeloo-Se/zrtete, 5-35, 10 15,4-22. CORH.ESI»OIÏDJVWCE9. COURTRAI, BBUXELIES. BRUXEUES, COURTRA! Courlrai dép. Bruxelles cut. 0,37 8,50 10,83 1,35 12,33 2,23 3,47 0,14 6,35. 8,54. Bruxelles dép. Courtrai cut. 5,22 8,02 8,28 10,40 1-2,21 2,44 5,35 7,56 6,47. 8,44. COURTRAI, TOURNA!LILLE. Courlrai dep. 6,37 10,50 2,54 5,34 8,47. Tour na i cut. 7,28 11,47 3,48 6,39 9,41. Lil lc 7,38 12,08 4,00 0,35 10,00. LILLE, T0URNAI. COURTRAI. Lille dép. 8,18 8,22 11,05 2,22 4,45 3,20 8,00 Tournai cut. 5,42 8,96 11,29 2,40 3,30 8,38 Courtrai 6,4*2 9.49 t2,31 3,44 0,40 9 33. COURTRU, GAND. GANO, COURTRAI. Courlrai dep. Ga lid cut 0,4-2 8,01 9,49 11,03 12,31 1,51 3,44 8,04 6,40. 7,36. (rand dep. Courlrai arr. 5,13 6,37 0,38 10,36 1,28 2,34 4,24 3,34 7,21 8,47. BRUGES, GAND, BRUXELLES. BRUXELLES, GAND, BRUGES. Bruges d. 4 39 exp.6,49exp.7 Gand u. 8-31, 7 Bruxelles 6 28, 8 I 49exp 7-04 9 39 12 34 3 43 ox.2,52,3 59exp. 6,43.1Bruxelles dép. 7 20exp. 8,1 4exp 11,06 3.12 9. 33. exp. ,3 4, 9,15.10-54.1,49 4.28, 4 07,6 52 7,58 Gand arr. 8.29 9,41 1,12 4,21 7,17. ,30, 10-38,12-39,4-00,8,14, 7-35,8,44, 9-31.1 Bruges 9,23 10,3c 2,38.), 11 8,38. Nos Trés Cliers Frères ee Jósus Christ II s'esl for mé a Arlon, il y a peu dc temps, une association politique, sous le nom d'Association libérale luxembourgeoisequi cherehe a se répan- dre dons loule voire province.Son programme et ses stututs ont éié mis sous nos yeux, et nous croyons qe'ii est de notre devoir de vous en signaler la nature et les tendances, afin de prémunir contre les lentatives qui pourraient êlre failes pour vous enga ger a en faire parlie. Respect des libéraux pour la Religion. Afin de ne pas froisser les sentiments religieux de la population luxemböurgcoise, les auteurs du pro gramme commencent par protester de leur respect pour la religion. C'esl la tactique familière du libéralisme: quand il se dispose a faire la guerre a la religion, il ne manque jamais de prolester de son respect pour la religion de ses pères. Mais ceite tactique est usée, et depuis longtemps cette decla ration hypocrite a cessé de faire des dupes; d'ail- Ieurs el le est ici démentie par le but que propose l'Association et par les moyens auxquels elle a recours. Elle s'interdü, dit-elle, loute attaque conlrela religion. Mais s'ils sont sincères dans le respect qu'ils professen! pour elle, ce respect doit s'étendre a tout ce qui lui appartient essentiellement: a la sainie Eglise, qui s'identifle avec elle, au Pape, aux Evc- ques, aux pasteurs, que l'Esprit-saint a élablis pour ia gouverner et qui lienneni leur autorité de Dicu meme, enfin a ses lois et a ses institutions. Leurs acles. Est ce bien ainsi qu'ils entendent le respect pour Suite. Voir le N° précédent. 21 Octobre. II pleut, il pleut, bergère. (M.* 1)E Flokian.) Ce refrain est maintenant a l'ordrc du jour a New-York et nième dans les terres, a plusieurs hi il les d'iei. Jamais il n'avail autant plu de mé- nioire d'hommc les calaraeles du ciel se sont on vertes eoinme au temps du délugc et il tombe abondamment de la pluie du vent et des rhumes de cerveau. Les journaux des provinces sont remplis depuis qtielqties jours de sinislres occa- siotinés par l'abus de .la,'chose. A Boston, par exemple la mer s'est donné le genre de se trans- vaser sur Ie poit et dans les rues adjacentes. Comme elle navait pas crié gare, personne n'a- vait songé a se metire sur la défensive, et Ton n'a eu tfue le temps de prendre la fuite. La mer, suivie de ses tritons et de ses monstress'est emparée des maisons abandonnées. Alois on s'esl partagé )e butin, et chaetin s'est logé a sa fantaisie. Un vieux datipbin a moustache grise a choisi pour demeure I'hótel du directeur de la douane, pen dant que le faineux serpent de mer, qui s'était rendu dans le pays pour faire parlie de l'e.xpé- ditiou ce faineux serpent dont tant de voyageuts la religion Respectent-ils l'Eglise, le Pape,. les évéques, les pasteurs1? Si vous consultez leurs dis cours, les journaux qui sont leurs organes, qu'y trouvezvous? Des injures ineessantcs, des menson- ges, des caloninies alroces a l'adresse du clergé, et qui n'épargnent pas le Vieaire de Jésus Christ lui- même. Respectent ils mieux les lois et les institutions de l'Eglise? Jugcz-en vous-mêmes, N.T.-C F. S'il y a dans une paroisse des hommes qui n'as- sistent pas a la messe, qui ne remplissenl pas le do voir pascal, qui violent l'abstinencc aux jours dé- fendus, ne sont ce pas des libéraux S'il en est qui lisent de mauyois livres, qui s'a- bonnent aux mauvais journaux, malgró la defense de l'Eglise, ne sont-ce pas aussi des partisans du libéralisme N'esl-ce pas encore dans ses rangs que se trou- venl les profanateurs de nos cimetières? Et ceux qui font la guerre aux pasteurs, qui cher- chent a mettre obstacle au bien qu'ils veulerit faire dans leurs paroisses, qui favorisent le désorrTre et la corruption, n'est-ce pas encore parmi les libéraux qu'on les trouve? Et ceux qui veulen! établir partoul une education impie ou indifférente, qui veulenl liannir la religion de l'école, exclure le prèlre des athénées, des collé ges, de l'inslruction a tons les degrés, n'appartien- nent-ils pas encore a cette tuiste secte? Voila leurs acles, N. T. C F.., et ils ne peuvent les nier. Sont-ils bien d'accord avec ce respect qu'ils professenl? lNon; il est done évident que ce respect n'est que sur leurs lèvres, et qu'en réalilé ils sont les ennemis de la religion et les instruments de la francmaconnerie, qui a juré sa ruine. Lews tendances. Au reste, si vous voulcz ne plus conserver de doute sur les sentiments du libéralisme a l'égard de la religion, voyt-z ce qu'il fait, partoul oü il est ié mailré, en Allemagne, en Suisse, en Italië. La aussi il fait profession de respect pour la religion; et comment le montre t-il? En emprisonnant, en exilant les évéques el les pasteurs, en los dépouil- lanl de loutes ressources, en chassant les religieux parlcnt sans jamais l'avoir vu, s'inslallait chez le commandant du port. On pense qu'ils y passeront l'liiver. On peut bien dire que les habitants de Boston, en attendant leur depart, ont vérilable- meht le bec dans l'eau. Autres sinislre. La petite ville de est arrosée par un su perbe torrent qui est it sec toute l'année; or !l est arrive que les dernières pluies Tout tellement gon- (lé d'importanee qu'il s'est permis d'enlrer dans la ville, d'oit il a emporlé deux maisons qui se sont trouvées a sa couv-enance. Ap quoi il a dévasté des pommes de terre. Si jamais on le rallrape, on le mctlra'en bouteilles pour prévenir de sentblables exces. Dans un autre endroitla pluie a crevé les toils des maisons et a surpris les habitants dans leurs lits. Ils n'avaienl pas en le temps de passer le moindre caleeon ui Ie véténienl le plus indis pensable, qu'ils étaient déjii trempés comme des poissons, ainsi que leurs feimnes leurs enfants, leurs caniches, leurs malles et leurs étuis h cha- peaux. Qu'ils se sèchent Au reste on ne troilve la rien d'étonnant a New York quand on se tap- pelle la séchcresse de l'été dernier. Après d'aussj fortes chaleurs, on coneoit bien que certaines gens éprouvent le besoin de se refraiehir immo- dérément. II y a comme cela quatre fléaux qui se disputenl le monde, et mêrae la France, cette superbe patrie du daguerréolypé et de la mou- lai de blanche. Cbaqtie saison amene son fléau avec la plus rare persévérance, sans parler des autres désagréraents et les religieuses, en s'emparant des égliscs, en rendant impossible l'exercice du culte divin, en un mol, en exeicant une véritable persecution. Pour s'ólever au niveau des premiers perséeuteurs du christianisme, dés Néron et des Dioclétien, il ne reste plus a ces libéraux que do verser le sang des minisires de la religion; et qui sail s'ils n'ironl pas jusque-la Tels sont les liauts fails du libéralisme dans les pays que nous avons nominés, et qui n'ont excité aucune protestation dans le libéralisme beige; d'ofi Nous sommes autoiisé a conclure qu'il n'aurait aucune repugnance a adopter, s'il le pouvait, la mème conduite, tant est grand son respect pour la religion et tant il est éloigné de l'attaquer! I'retentions du clergé. Mais ce qu'il est déierniiné a combattro énergi quement, c'est, dit son programme, ['intervention du Clergé dans la politique. Et pourquoi Paree que, disent les libéraux luxemberurgeois, le clergé veut dirigur los affaires de l'Etat el mème étre le mailre dans chaque commune; paree qu'il inlerdit la lecture des journaux hosiiles a la religion et qu'il oblige les óiecieurs a voter, non d'uprès leur conscience, mais d'apiès sesordres. Voila leurs grands griefs; voyons ce qu'il faut en penser. 1° u Le clergé veut diriger les affaires de l'Etat. Rien n'est plus loin de sa pensée; ce qu'il désire, ce qu'il réclame, c'est qu'il y a it il la tête des hom- nies eonsciencieux el jusles, qui gouvernent, non pas dans l'inlérêt d'un parti, mais duns l'intérêt général. II de mande que ceux qui nous gouvernent ne soient pas des ennemis declares de la religion, mais que, la reconnaissant comme la base principa le, esseniielle de l'ordrq social, ils n'entravent pas sans cësse son action el qu'ils lui laissent toute li- berté d'txercer son influence pour le bien de la so- ciété et pour le saIut des antes. II demande que I on observe, dans la collation des emplois, les régies de la justice distributive, que la quajilé de liberal ne tienne pas lieu de tout mérite et que l'attachement a la religion ne soit pas un litre d'exelusion. Qu'y a-t-il en cela d'exorbitant? Sera t il inler dit au clergé dc detnander que la justice et la reli- susceptibies de marcher avec' les diverse» phases de l'année a savoir l'échéance du terme, et quel- ques autres ccjiéances a propos de bolles ou de n'importe quoi. L'apparition du fléau projpre a chaque saison est saltiée et annoncés en temps et lieu a l'univers par les grands journaux. Ainsi on lit au printonups it Lc hannelon a paru hier dans nos contrées oft il médile d'exercer de gl ands ravages. La garde nationale est sur pied et le poursnitrnais elle n'a pu mettre la main sur le délinquunt qui a déja dévoré plusieurs arbres sous les yeux de la force année. S'il on ne parvientpas a le saisir, on ti'aura pas le moindre fruit cette année. Que chacun se prépare a s'en priver. Puis vient de fléau de l'été -(i II n'est pas tombé une gouite de pluie de puis six éèniaiués. La séchcresse est exlrèmè. Nous sommes perdus si nous ne pnrvetions pas a nous procurer tine poire pour la soif, Pendant I'auloinne, c'est autre chose II Ir. I'I.EUT, IL PLEUT. BERGÈRE IIOIIS S0I11- mcs perdusnoyés, itiés, nous nageons comme des merlans. En hiyer ii II est tombé des grains de grêle qui ont tué neux qui se trouvaient sur leur passage, etc., etc. Aussi, on ne saurait trop porter des socqucs artienlés et vivre dans la crainle de l'eau et des rhumes de cerveau. P. S. La blessure du serpent a complétement disparu, Elle n'a pas mème laissé la moindre trace. gion ne soient pas mcconnues dans la gestion des affaires publiques, et peut on lui reproclier de sortir en cela de ses attribulion-? 2° a Le clergé veut memo, disenl- ilsêlre lc mai- tre dans chaque commune. C'est encore la une faasse imputation miso en avunl par Ie libéralisme pour rendro Ie clergé odieux. Que demande Ie clergé a la commune? II demande que les intéréts religieux lie soient point négligés, quo l'église soit bien tenue, que I'instilu- teur enseigne bien la religion, qu'il donne aux enfants et it la paroisse I'exemple d'une vie cbré- tienne, que la police s'exerce de manière ii empè- cher Ie désordre. La, a peu prés, se boruenl ses exigences. Sont-elles exo'gérées et sortent-clles de sa sphere? N'ont el les pas pourobjel le bien des habitants et des families, bcuueoup plus que son intór ét personnel? Et si l'on y faisait toujours droit dans la tnesure possible, les communes ne seraient- elles pas plus heureuses? Quant aux affaires admi- nistrativesIe clergé les abandonne volontiers a la sol I icitudu de I'administration communale. 3° Mais le clergé, ajoutont ils, iuterdit la lecture des journaux bostiles a la religion! Cola peut LI se tolérer? Reproclie étrange sans doute: el qui ne s'étonne- rait qu'on fit un crime au clergé Je ce qui est pour lui un devoir rigourcux? N'esl-il pas tenu d'écarter des fidèles lout danger de perversion et decorrop lion? N'y a-l il pas un danger procbain pour la 1'oi et les mceurs dans la lecture de ces journaux impies et obscènes? [I faudra done laisser librement outia- ger chaque jour notre symbole, nos saints mystères, nosaugustes cérémonies, ce qui nous est mille fois plus cher que la vie! II faudra laisser insultcret calomnier vos pasteurs, que vous devez respecter comme vos pères et vos guides dans la voie du salut! II faudra laisser sans resistance souiller vos imaginations el vos coeurs par des histoires scanda- leuses et par des feuilletons immoraux! Et si vos pasteurs cherclient a vous épargner ces outrages et ces dangers, on leur en fera un crime? Quelle aberration? Prencz garde, N. T. C. F.d'ouvrir l'entrée de vos demeures a ces feuilles impiesi écoutezavcc docilité la voix de vos pasteurs, quand Jc finis par penser, comme le capitaine Beau- vais, que ee serpent était tant soit pen savant. 22 Octobre. C'élait l'autre jour, pendant ce terrible ouragan qui a déraciné six cents pins dans la foiêlet une foiile de chapèaux sur les quais. Les giroueltes ne savaient oii se tourner il faisait un vent inonï, échevelé, fantasliqne; les cbeminëes ne tronvant plus la place tenable, donnaient leur démission et déméuagenient sur la téle des passanls. Les lélé- graphes se croisaient les bras et les moulins repliaient leurs ailes ils dansaient ensemble la farandole au fond des vallées. Les bricks, les fe- loiiques, les (arianes, en tin mot tout le personnel des romans maritimes filaienl vingl-cinq noeuds a 1'hetire; les voitures roulaicnt loutes seules sans l'inlervenlion du bueéphale iisilé jtisque-la. Les passanls ne passaienl plus, ils voltigraienl en lour- btllonnanl sur leurs pointes comme Fanny Essler; dans leur course aérienne, ils perdaient leur cou- vre-cbef et recevaient sur le crane toules sorles de choses inconvenantes. Au milieu de ce désordre, tin toil de zinc trouva bon de se glisser tont doucement sur un confrère que sa position moins élevée abritail contre la fureur des vents. Ce detixiéme toil se composait primilivement d'un certain nombre de tuiles mais, par suite des malheurs qu'il avail éprouvés, il était passc généralemenl a l'étal de gonttière, et transmettail fidèlement au domicile qu'il était censé recouvrir toute l'eau qu'il recevait du ciei. L'habitaul du logis en queslion n'en perdail pas ils vous reeommandent de voos abstenir de les lire: c'est a on devoir grave el dont la iransgiession compromettrait voire salut. 4° Enfin, on reproclie au clergé j d'obliger les électeurs.a voter, non d'uprès leur conscience, mais d'apiès ses ordres. Ce reproclie n'est pas mieux fomlé que les prece dents. Le clergé, en effet, demande mix électeurs de donner leurs suffrages a des hommes inlègres, loyaux inaccessibles a toute intrigue, a tout inierèt personnel, a des hommes disposés a ne jamais trahir. les intéréts de not re sainie religion, qui sont les plus piécieux de tons. N'est-ce pas la pour les électeurs une obligation rigoureuse? II s'efforce d'éclairor leur conscience a eet égard, lorsque tontefois elle a besoin d'etre éelairée; car ce travail est devenu facile depuis que les libéraux out levé pnrlout l'é- tendard de la guerre i la religion. Le clergé deman de done aux électeurs de voter, non contre leur conscience, mais selon leur conscience, qui leur fait on devoir do préférer un candidat catlioliqué a un candidat liberal. D'aijleurs, il leur sied bien do reproclier au cler gé d'enlever a l'électeur son indépendance, eux qui posent en principe, dans l'articlo 17 du règlement général du l'Association, que tous les associés so tg lies par les decisions de la majorité et qu'ils s'en- gagent a s'y sonmeltre. Ainsi l'électeur fera un acte louable en aliénant sa liberie au profil du can didat, quel qu'il soit, impose par l'Association ou par la franc-maconnerie, et il se dégradera, s'il prend conseil de sou curé dans une affaire ausu grave et qui intéresse sa conscience! Mais les con tradictions n'oftt jamais coüté a ccs hommes! Résumé. Qtielquo effort que les libéraux fassent poar ca- clier ici leur pensée, il est facit»de la découvrir. Au fond, ce qu'ils demamieiM, e'est qu'on leur laisso Ie champ fibre et que les élections soient livrées a leur merci: voila le véritable motif pour lequel ils demandent que le clergé s'abstienne d'y prendre part. Mass le el'ergé ne peut pas feur donner cette satisfaction. Certcs, s'il intervient dans les élections, ce n'est pas de gaieté de coour; il serail au contraire une gontle aussi s'empressa-t-il de remercicr la Providence qui donne la paturê et un toit aux petits oiseaux. Quant au propriétaire du toit vagabond, il s'éveilla le lendtmain la téle dans les nuages; il avail passé une parlie de lanuitsans autre abri que son innocence, qui ne I'avait pas suflisaminent préserve de la pluie. II descendit dans la rue pour cberclter son toit; autour de lui ehactin se livrait it des recherches du mème genre; deux pers on nes retrouvèrent leurs cheminées quant a lui il trouva d'autant moins qu'il eherchait d'airtant plus. Uil navigaleiir déeouvrit les iles Sandwick en suivant le vol d'un oiseau de mer; ce fut en suivant de l'ccil le vol d'un moineau b anc que notre hom- me rèconnut son loit sur celui de son voisin. II monla chez ce dernier pour lui adresser ses recla mations; Ie voisin répouilil avec une resignation angélique Le ciel me l'a envoyé, le ciel seul peut me le reprendre. Que sa voluuié soit faite et non la voire Le propriétaire trouva la raison médiocre et fit des menaces; le voisin répliqua qu'il ne craignait rien, el que son toit le niettait suflisamment a l'abri. Une des chambres du Palais de Justice de New- York est appelée a (rancher la difficult». Les juges ponrront se plaindre, avec raison, de ce que, en se faisant ainsi des procés en l'air, on leur donne du travail et des affaires, comme on dit, par-des- sus les toiïs. A COINTIKUER.

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Journal d’Ypres (1874-1913) | 1875 | | pagina 1