neur vient d'èlre connue, onl produit ici une
impression désagréable. On crainl que l'Alle-
magne ne se fasse la réputalion d'èlre un
voisin peu commode el chicanier. On espè-
re, du tnoins, que notie gouvernement na
pas l'intenlion de vouloir restreindre la liber-
lé de la presse en Bclgique. On n'a pas ou
blié avec quelle indignation la presse alle
mande, sans exception, se prononqa chaque
fois que Napoléon III fit faire des representa
tions de ce genre au gouvernement beige.
En général, on considéi e comme une quali-
lé, mais nullemenl comme un avantage,
I excessive impressionnabililé de noire grand
chancelier a l endroit des opinions émises
par la presse nationale el éirangére. Cesl
pourqttoi on a appris avec satisfaction^ que
l'échange de Notes du mois de Fèvrier n aura
pas d'autres suites.
LA QUESTION PHÜSSO BELGE.
Nous trouvons dans Ie Francais les ren-
seignements suivanls sur réchange de com
munications qui a eu lieu au mois de Février
entre Ie cabinet de Berlin et Ie cabinet de
Brtixelles.b'
Nous reproduisons ces informations sous
toutes réserves:
II avafl été plusieurs fois question, de-
ptiis tpielques temps, d'une note adressée
par Ie gouvernement de Berlin au gouverne
ment beige, et renfermanl des platnles sur
('attitude des catholiqucs beiges a f'égard de
l'Allemagne et sur Ie langage de la presse
catbolique beige. D'aprés des renscigne-
inents absoluments certains, c'est Ie 3 Fé
vrier que M. de Perponcher, minislre d'Al-
lemagne, a fait a M. d'Aspremonl Ly nden,
minislre des affaires élrangères a Bruxelles,
la communication dont il a été parlé. M
d'A-tpremont Lynden trotiva la neiedu mi
nislre d'Allemagne sur sa table le soir mème
du mat iage de la princesse Louise-Antélie. Ce
fut ce moment, au milieu des bals et des
fèles de la cour, que la diplomatie prussienne
choisit pour faire toniber ce que M. de Bis-
mark appelle une douche d'eau froide» sur
la lèie des ministres du roi des Beiges. Le
gouvernement allemand se platgnail qu'en
1872 et en 1873 les évéqiies beiges eussent,
dans leurs lettres pastorales, approuvé la re
sistance du clergé allemand a la volonié du
prince de Bismark; tl se platgnail égalemenl
que les cturn les catboliques beiges eussent
au mois de Decenibre envoyé a i ovèquede
Paderboru une ad rosse, et enfin Ie gnuyerue-
ment allemand faisail allusion a (affaire de
ce mauvais plaisanl deSeraing. nommê Du
chesne, qui. en Septembre 1873, avail parlé
d'un projel contre la persotme de M. de Bis-
mark.
Le gouvernement beige s'est occupé
de la reponse a faire au gouvernement de
Berlin, et cèlie réponse a été cspédiée de
Bruxelles a la dale du 20 Février. Dans cotte
réponse, M. d'Aspremonl Lynden ditquil
aurail a exprimer ses regrets si certains or-
ganes de la presse beige s'étaienl laissés al
ler a publier contre Ie gouvernement alle
mand des articles d un caraelére tel que ce
gouvernement ail cru devoir s'en olTenser:
mais le minislre beige rappelle que I élat de
la législation de ia presse ne pennet pas au
gouvernement belgede s'opposer a la libre
manifestation des opmions d'une parlie con
siderable de la population. En ce qui touche
l'affaire du prélendu attentat projelé contre
M. Ie prince de Bismark, M. d'Aspremont-
Lynden rappelle que les fa its établis de la
manière la plus ceiiame n'ont laissé a cette
affaire que le caraclère d'une plaisanterie et
d'une tentative de mystification fort repre
hensible, mais a laquelle il est vraiment im
possible d'aiia'eher plus de gravité qu'elle
n'en a, et dont surloul il est impossible de
tirer ancun grief contre le gouvernement
beige.
La Gazelle de Cologne publie, dans son
numéro de Samedi, la correspondance sui-
vanle, dalée de Berlin, le 8 Avril, qui fait
prévoir que l'on peut considérer comme
clos l'incident germano-belge
a Les notes échangées entre nolre gou-
verneatenl el celui de Belgique, dont la le-
INEAMES CALOMNIES.
On connait les horreurs commiscs a Bue
nos-Ayres et dont des membres de la Compa
gnie de Jéstis ont été les viciimes. Croirait-on
qu'une feuille gueuse d'Anvers, (f Opinion)
un de ces carrés de papier pour qui diffa-
mer est métier el mnrchandise, ose enlre-
prendre la juslifieation de ces atrocilés
par la calotnnie?
Elle prélend qu'un pére Jésuile a commis,
dans une des cellules du convent, un attentat
dont une jeune fille de la classe ouvrière a
été la victime, que le supérieur des Jésuites
a poignardé un homme, que le supérieur
fut ensuite Uté et pendu el le couvent sac-
cagé.
Aticun avisaucun journal venu de
Buenos-Ayres, n'a parlé de cela, el il est
évident que sur l'assassnal, sur Tincendie
on veul greffer la diffamation. Mais il fa ut
mettre un terme a celte manie calomniatrice
de tuus les instants, et il ne dépendra. pas
de nous que la feuille gueuse d'Anvers ne
soit l'objet d'une plainle en justice de la
part des infortunées viciimes de Buenos-
Ayres. Nous ferons a cel égard les démar
ches nécessaires. Etre assassiné ou btïilé
pour Dieu, soit: c'est ainsi que le calho-
licisme s'est rèpandu dans le monde, mais
devenir l'objet des atroces calomnies de
malfailetirs intellectuelsc'est trop, et la
Compagnie de Jésus aurait bien lort d'as-
surer l'impunilé aux gredins de plume de
la gueuserie.
Ce qui confirme ['accusation que nous
porloris contre la feuille gueuse d'Anvers,
c'est la dépêche suivantc que publie El Eco
del Pueblo de Santa Fé, du 3 Mars
Au vice-gouverncur a Sanla-Fé.
(Officie!.) Les mesnres prises par le
gouvernement ont été bien accuei I li es par
['immense majonté de la population de Bue
nos-Ayres. II s'est opéré dans la ville une
reaction compléte; les Pércs victimés de ('at
tentat sont visités par une fottle de person -
nes, qui, par celte démarche, pioleslent'
hautement contre le crime. Je sors de olt'ez
le doeteur Palactidi, oü se trouve Ie P. rec-
teur, entouré d'une foule de visiteurs; il
m'assure qu'aiicun de ses religieux n'a été
lué, et qu'il sail ou tons se sont relirés. S'il
vent rebatir le collége, il le pourra. Des
balaillons de la ligne, auxqtiels onl été don
nés des ordres les plus sévères, entourent le
collége el la paroisse la Boea. J'espère que
ces maIheuretix événemenls ne seront pas
sans profit pour l'avenir.
Minislre de l'intèrieur.
On comprend facilement que si les Jé
suites avaient violé une jeune fille el tué
un homme, ils n'auraient pas été l'objet
des démarches flatteuses que signale le mi
nislre de l'intérieifr de Buenos-Ayres. La
diffamation est done évidente el elle mérite
répression
Nos lecteurs feront eux-mèmes leurs ré-
flexions sur les lignes suivanies, exlrailes du
Prêcurseur d'Anvers. L'analogie de la presse
libérale et de la presse comtriunarde est
compléte:
«C'est a un mouvement communiste qu'il
fa ut atlribuer la terrible tragédie de Buenos-
Ayres. Cerles tout homme décceur désavoue-
ra des fails aussi atroces, mais aussi, un
peul rendre responsubles de ce qui est arri
véles Jésuites eux-mèmes, dont les tnenées
hypocritesles sourdes intrigues el I ambi
tion effrénée provoquetil le mécöhtentenieni
ct la fé action dans toute 1'Ainériqne du Sud,
si j'eu excepte toulefois (orthodoxe républi-
que dé l'Equateur. lei ^-expression de Cindi
gnation a été trop violente, jetavoue; les
llots de la fureur populaire ont monté trop
/mul. mais si je rèprouve les exeés de quel-
ques forcénés, je suis loin de purer les vic
iimes de fauréole du marlyre. Je plains les
révérends Pères, mais en definitive, ils re-
cueillent ce qu'ils ont semé: la haine.
C'est cela. Les viciimes sont les coupables.
Le flot a été un peu trop haut, l'explosion
trop violente, le feu trop intense, mais c'élail
un flot vengeur, unojusle explosion el un
feu purificaleur!
LES FRUITS DE L'ARBRE.
La maconnerie seremuebeaucoupici.il
ya peu de jours, elle a lenu une sorte de
chapitre aux fins de recevoir un certain
nombre de maconnes en jtipons accompa-
gaées de leur progénilure male. Celte récep-
lion a été nombreuse: trois cents fenimeset
jeunes filles seraient actuellement immatri-
culces sur les röles de la loge de Bruxelles et
de la baulieue. Inutile d'ajouler que ces nou-
velles recrues élaienl depuis longtemps di
giles a tous égards d'entrer dans la corpora
tion macoiiinqiie. Ulïö education toute sécu
liere, les beaux exemplés de morale indé-
pendante que les gros bonnels libéraux
meüent sous leurs yeux el une foule d'autres
circonstances les ont préparées a Thonneur
que vieniienl de leur faire les francs-tnacons
males de la capitate;
El l'on nous di; que ce n'est qu'un com
mencement, et qu'avaul la floratson des pi-
voines, de non velles recrues fémiriines se
ront recues par la loge. Je le erois sans
peine. Les prêlrésses de la morale indépen-
dante aimenl a se compter et a montrer
(jiTelles s'appellent légion a Bruxelles. C'est
un moyen comme un autre de gagner sa
petite vie et d'acó'roHre.sa clientèle.
Au nombre des fréres qui ont assisté a
l'aflilialion des maconnes présignalées, on a
remarqué plusieurs magistrals.Tous apparte-
naient, cela va de soi, a la magistralure
Bara. Mon Dieu; quel régime ces gens-la
nous eussent fait,.siIe coup de foudre du 14
Juin 1870 n'avait pas éclaté! On a pariéde
Laubardemont et de Jeffries: nous aurions
vu repaitre ces sinistrespersonnages sans ce
proyicjenliel 14 Juin. It est a remarquerque
c'est pi'écisément dans les rangs de la magis
tralure maconnique que les baines anti-ca-
tholiques sont les plus ürdentes. L'opposi-
lion que la haiïte bureaucratie fait au gou
vernement n'estrrien en comparaison decelle
qu'organisent lés magistrals baralisles. On
les trouve partput: dans la presse, dans les
clubs doctrinaires et guenx et dans les loges.
Raison de plus, me sernble-t il, pour n'appe-
feraiix foncliotis judiciaires que des hommes
inlègres et
Le commencement d'instruclion qui a eu
lieu sur l odieuee cavaliAide organisée lors de
la mi-carème ;R7a pas encore nbouli. II serait
cependant a; dpsirer que justice soit faiieet
que les poursuites aboutissent sans tarder.
La liberté des.catholiqiies vant cerles bien la
libefté des libéraux. Elle est pure de tont
scandale el de toule sonillure; on ne peut
lui reproeher ni les pavós de Mai 1857, ni
les kous, kous de Novembre 1871, ni les
chansons orduriëres dirigées contre Ie Roi,
ni les vitres cassées, ni les bons citoyens in-
sullés et molestés.... Justice done et promp
te justice! Hi;-
PROGRES.
Le libéralisme réjièie souvent le mot pro-
grès et prélend seul réaliser cequëcemot
exprime.
Cependant le libéralisme sail il bieu ce
qu'il veut quaiid il parle de progrès?
II ne Ie sail pas Ie plus souvent.
Des declamations vides de sons, des mots
ronflants propres a provoquer l'ébabisse-
nient des nouibreux badauds, ses adeptes,
voila tout ce que le libéralisme, jiar ses
écrivailleurs, nous sert sans cesse sur le
progrès.
Et quand on le surprend a raisonner, que
trouve-l-on?
D'abord oq trouve loujours que le libéra
lisme parle du progrès par opposition a l'E
glise catbolique, qu'il représenle comme
reiHiemieuleJyut progrès.
Et ensuite?T
Enumérons, pour y répondre brièvement,
quelques-uues des opinions les plus sérieu-
ses.
-
Quclqiiefots. Ie libéralisme, pour appuyer
le progrès qq'il próne, élabore des pensées
philosophiques et religieuses en dehors de
toute croyance.
Dés lors, tln'a plus aucune régie fixe des
mceurs; d'ou viendrail-elle?
On l'a dit avec raison: une morale sans
dogme est une justice sans tribunaux, une
loi sans pouvoir ni sanction.
Ainsi le libéralisme en arrivera a justifier
ouvertemenl Ie vice; quand on détruit la
vérité, on détruit la verlu.
D'autres fois, le libéralisme revendique
pour la raison la liberté d'iuventer un pro
grès du dogme et de la morale religieuse,
semblable au progrès de I industrie et des
machines.
II ne veul pas comprendre, pour cause de
corruption d'espritet de coeur, que la raison
n'obtient pas cette liberté devant l'autorilé
catholique, parce que Dieu a dit la vérité a
I'liomme, el que la vérité pour I'homme d'un
temps, est la vérité pour tous les temps.
Elle est immuable comme Dieu mème, son
auteur et son type.
Souvent Ie libéralisme semble entendre
par |>rogrès une divinité qui se transforme
falalemenl et sans fin; puis il prélend, en
présence de l'Eglise, obtenir le droit a une
indifference totale, a une égalité absolue de
loule doctrine, de toule croyance el de toule
église pour la conscience.
Non, non, ce progrès n'est pas un droit;
il n'est qti'une parole violente jetée contre
l'Eglise, sans signification el sans fondement.
Le libéralisme dit ici:
«Toutes les religions el tous les cultes
sont égaux et indifférents pour la conscience-i
et pour le bonheur des peuples. Cetle indiffe
rence est mème le grand succés conquis par
l'esprit moderne!
Alors, otii et non, affirmation et négation,
schisme et unité, déïsme et foi, panthéïsme
et christianisrrié, ét mème athéisme, tout est
uni, associé, confondu, égalemenl sain, pur
el bon.
Telle est la logique d'une lolérance fausse
et cruelle devant laquelle le libéralisme ne
recule point, au risque de bannir la vérité
de la terre el de rendre le monde inhabitable
pour des étres doués de raison.
Disons-le en terminant:
II fa ut plaindre ces amis d'un faux pro
grès, qui défendent des opinions si fécondes
en déplorables conséquences; il faut se pré-
munir contre eux, les combatlre par l'affir-
malion plus nétte de la vérité en dehors de
laquelle point de progrès.
La vérité est une, essentiellement une,
comme Dieu est un; elle est élernellement
inconciliable avec le faux qui est son con
traire.
Pour progresser, le libéralisme, ne veut
plus d'aulorité, plus d'unilé de foi et d Égli
se; qu'a-t-il?
II repousse ces dogmes intolérants, ils
altentent a la liberté. aux droits de la scien
ce; ils arrêtent le développement de la civi
lisation el de l'amour vrai entre les hommes,
el que sais-je?
Alors, il n'y a de liberté, de science, de
verlu el d'amour que la oü ne se trouve plus
la vérité, oü mème elle devient impossible.
Elle Test, impossible, dans l'égalilé préten-
due de toules les croyances et de tous les
dogmes aux yeux de la conscience humaine.
Elle Test encore, impossible, avec toutes les
lliéories liberates sur Ie progrès. Et, en de-
hors de Ia vérité catbolique, pas de progrès
utile a I'liomme et a la société.
Portrait de notrc
Salnt-Père le Pape Pie IX.
On peul se procurer au bureau du Jour
nul WYpres Ie beau portrait du Saint-Père
Pie IX peipt a l'huile par un procédé mécan-
niqtte et que vient d'éditer ia Sociela Oleo-
graficu in Bologna.
Ce portrait, on peut le dire, est un chef-
d'ceuvre accompli. Le visage du Saint-Père
y est retracé au vif avec un art vraiment ad
mirable. On y adtütre cetle douce majesté,
cette amabilité toute propre a Pie IX, qui
remue lant les cmurs et emporte l'affection
de quiconque a le bonheur de le voir en per-
sonne. Ses yeux regardent fraternellement,
et sa main droite se léve pourTténtr. Ce por
trait sur toile, peint méeaniquément a l'hui
le, coüle 22 francs.
Citroni«iue locale.
De nouveau, celte année il y aurait dans
notre diocése plusieurs grands pèlerinages.
Le premier de ces pèlerinages se fera en
l'honneur du St-Sang de Notre Seigneur
Jésus-Christ dans la ville de Bruges. II est
fixé au 6 du mois de Mai, fèle de TAssencion
de N.-S.
Ce jour-la toutes les paroisses de notre re
ligieuse Flandre tiendronl a l'honneur d'en-
voyer a Bruges le plus grand nombre de
représentant» qu'il sera possible, afin de vé-
nérer la plus précieuse des Reliques, et d'ob-
tenir la cessation dés calamilés qui affligent
l'Eglise. AprèsTarfivée des trains, une messe
pontificale sera célébrée en la vaste place du
Bourg.
Notts faisons des vcéttx pour que Ie péleri-
nage au St-Sang réussisse plcinement comme
les manifestations vraiment grundioses que
In population religieuse de notre diocese
nous a données les années jtrécédentes. Nous
espéroiis que la Belgique entiére s'associera
aux pèlerins flatnands jiotirTiooorer la Reli-
que inappreciable que Bruges a le bonheur
de posséder depuis des siécles.
Quand on glisse dans l'absnrdeon va vite
el loin. L'écrasement du catholicisme est le
but du i'ttOGRÈs libéral. Done il faut que les
fabriques d'église soient administrées par
des incréditles, que les curés soient élus par
les gens qui ne vont pas a la messe, que
toule la hiërarchie ecclésiastique cbante sur
l'air qu'entönnent les gouvernants du jour,
enfin que les Papes soient nommés par et
pour le roi de Prusse! Nous en soinntes la, et
la gauche applaudit avec admiration, a la
presque unanimité des voix et des plumes.
AUX INSTITUTEURS. ra
L'imagerie gueuse a lancé sa première
publication. Elle représenle Bréderode en
costume de gueux. Celte production détesla-
ble comme idéé, est d'une inept ie et d'une
fadeur d'exéculon étonnante. Je croyais nos
ennemis mieux oulillés que eela. Eux qui
onl Ie monopole des gravureset des photo
graphies inintorales ct corruplrices, sont
bien pauvres, il faut l'avouer, en malièrede
dessinateurs gueux. Quoi qu'il en soit, veil-
lons au grain et recommandons aux institu-
teurs, qui ont souci de la vérité historique et
du respect de Ia religion, de repousser éner-
giquement lespollicitations dont ils vont étre
l'objet pour distribuer a leurs élèves les
plates et menteuses élucubrations des pro-
moteurs de l'imagerie gueuse. Pas de vilé-
nies dans les écoles!
BIBLIOGRAPHIE.
HET MARTELAARSBOEK,
of heldhaftig gedrag der belgische geestelijkheid
La cour d'assises a commencé Jeudi matin
l'examen des fails mis a charge du nommé
René Devroe, agé de 23 ans, ouvriér, né et
domicilie a Locre. L'acciisé qui, malgré son
jeune age, a déja été atitérieuremeni con-
damné pottr vol, eomparait aujoitrd'hui
pour réjtondre de plusieurs vols avec escala
de et effraction commis a Locre, a Westoutre
et „a Dranoutre, el de plus d'un meurtre
commis sur la personne de Louis lluchette,
cullivateur a Sailly-sur-Lys (France), meur
tre commis pour faciliter le vol perpétré
-chez la victime on en assurer l'impunilé: ce
dernier crime est punissable de la peine de
Les derniers lémoins dont le nombre s'est
élevé au dela de 80, sont entendus dans
rattdience de Samedi après midi aprés
quelques minutes de repos la parole est ac-
cordée a M. le substitut flyuderick. L'hono-
rable magistral soutient l'accusalion avec
beaucoup d'habileté et d'énergie: l'aecusé
jusque la vif et dégagé, s'affaisse comme ter-
rifié sous le coup de cette parole redoulable
et vengeresse. Me Ch. DePoorlere, son avo-
cat, le défend avec talent et conviction: il
tienl courageusemenl tète a l'accusalion et
s'attaque tour a tour a cltacun des arguments
de ('accusation.
Une foule loujours croissante encontbre
l'auditoire: a61/2heures Ie jury entre en
délibéralion: quinze questions lui sont sou-
mises. A huil heures il rapporte un verdict
affirmatif sur les cinq vols qualifiés et néga-
tif en ce qui concerne l'assassinal el le vol de
Sailly sur la Lys.
très-heureux de pouvoir s'en nbslenir. Les libéraux
ne peuvent set) prendre qu'a eux-mèmes; ce sont
eux qui l'y obligent. En s'occupant d'élections, Ie
clergé ne fait que poser un acte de legitime defense.
Que les libéraux cessent de l'attaquer sur Ie terrain
politique, et il se relirera volontiers de la lice.
Que de fois la politique n'envahit elfe par Ie ter
rain religieux au détriment des lois de I Eglise! II
ïmporle done qu'elle y trouve aussi des défenseurs
Laisser Ie champ élecloral a la merci de sos enne-
mis serait de la part du pretre une trahison. il est
de son devoir de s'y rendre, a mo ns que certaines
circonstances, qu'il lui appartient d apprécier
lui permettent de s'abstentr.
ne
Conclusion.
Nous croyons ainsi avoir sufljsammenl mis nu
jour Ie vues des chefs de ['association luxembour-
geoise. Un chrétien ne peut s'y aflilier sans se
rendre gravement coupable devant Dieu et indigne
de parliciper aux saints Sacrcmenis. Si,, ce qu a
Dieu ne plaise, quelqnes-uns d'enlre vous s'elaienl
laissó séduite par do Irompeuses assurances, ils
n'hésileront pas, Nous en avons la eonfiance, de
s'en séparer, el de s'unir, dans la grande lutte qui
se livre entte la foi et l'impiélé, it letirs pasteurs el
aux cbrétiens fidèles stncéremenl attachés a la ie.lt-
gion et a la sainle Eglise.
Ecoutez avec docilité, N T. C. 1'la voix de
votre premier pasteur; tenez-vous en garde contre
Ie libéralisme; c'est la plus grande et la plus petni-
cieuse de toules les heresies modernes; elIc ne tend
a rien moins qu'a detióner N. S. d. C. et a Ie ban
nir de. la soeiélé; et olie n'est pas moins a icdouter
pour la soeiélé que pour l'Eglise. Beaucoup, hélas
ne coniprennenl p;is ses doctrines, ni les suites fu-
nestes qu'elles doivent. entrainer, et ils se laissent
engager dans ses liens. Puissent-ils enfin teconnai-
tre leur érreur et se soumettre entièiement a la
sainle Eglise, qui est la colonne el ie fondement de
la vérité.
■f TtfÉODOfiE-JOSEPlI, évkque de namur.
(L. -J- S-) /Jur mandement:
J- IIGihjmies, Chan" Secrét.
jp.
Buenos-Ayres, 2 Mars, 2 h. 215. s.
S. DE IllCOXDO,
ten tjide der fransche Omwenteling op hel einde
der achttiende eeuw, door M. J. B. Van Baveoem,
oud-pasior van Zwijndrechi, ridder van liet Leo
poldsorde.
(LE LIVRE DES MARTYRS, ou conduitehéroïgue
du clergé beige d l'époque de la Revolution fran-
caise vers le fin du dix huitiemc sièclepar
M. J. B Van Bavegem, ancien curé de Zwijn-
dreclil, ciicvalier de l'ordre de Leopold.)
Un beau Vol. in-8°. En venle an bureau du Jour
nal. Pril 3 fr. SO.
Nous annodQons avec plaisir une édition nouvelle
d'un livre qui sauve de l'oubli les noms glorieui de»
prêlres beiges qui, a l'cpoquede la Revolution fran-
gaise, souffrironl la persecution la plus violente el
subirenl l'exilI'emprisonnement el mêine la mort,
plutót que de renier leur foi ou de forlaire leur
conscience. Le pieux auteur a consulté un grand
nombre d'écrits contemporains de celte époque
néfasie, et il esl parvenu a réunir ainsi les biogra
phies de plusieurs ceniaines de prêlres beiges qu;
furent viciimes de la Terreur et dont un grand,
nombre périrent sur l'échafaud, dans les eachols des
iles de Rhé el d'Oléron ou dans les foréls de la
Le livre se lermine par des extraits des corres-
pondances des. martyrs avec leuis families ou leurs
supérieurs ecclésiasfiques. Ces lettres offrent le plus
vif fntërêl et felient un jour nouveau sur l'horreur
de ces lemps affreux oó les immortels principes
de f-789 prirent naissance et dotèrent Ie monde
d'un régime de liberté, d'égalité et de fratemilé.