neur vient d'èlre connue, onl produit ici une impression désagréable. On crainl que l'Alle- magne ne se fasse la réputalion d'èlre un voisin peu commode el chicanier. On espè- re, du tnoins, que notie gouvernement na pas l'intenlion de vouloir restreindre la liber- lé de la presse en Bclgique. On n'a pas ou blié avec quelle indignation la presse alle mande, sans exception, se prononqa chaque fois que Napoléon III fit faire des representa tions de ce genre au gouvernement beige. En général, on considéi e comme une quali- lé, mais nullemenl comme un avantage, I excessive impressionnabililé de noire grand chancelier a l endroit des opinions émises par la presse nationale el éirangére. Cesl pourqttoi on a appris avec satisfaction^ que l'échange de Notes du mois de Fèvrier n aura pas d'autres suites. LA QUESTION PHÜSSO BELGE. Nous trouvons dans Ie Francais les ren- seignements suivanls sur réchange de com munications qui a eu lieu au mois de Février entre Ie cabinet de Berlin et Ie cabinet de Brtixelles.b' Nous reproduisons ces informations sous toutes réserves: II avafl été plusieurs fois question, de- ptiis tpielques temps, d'une note adressée par Ie gouvernement de Berlin au gouverne ment beige, et renfermanl des platnles sur ('attitude des catholiqucs beiges a f'égard de l'Allemagne et sur Ie langage de la presse catbolique beige. D'aprés des renscigne- inents absoluments certains, c'est Ie 3 Fé vrier que M. de Perponcher, minislre d'Al- lemagne, a fait a M. d'Aspremonl Ly nden, minislre des affaires élrangères a Bruxelles, la communication dont il a été parlé. M d'A-tpremont Lynden trotiva la neiedu mi nislre d'Allemagne sur sa table le soir mème du mat iage de la princesse Louise-Antélie. Ce fut ce moment, au milieu des bals et des fèles de la cour, que la diplomatie prussienne choisit pour faire toniber ce que M. de Bis- mark appelle une douche d'eau froide» sur la lèie des ministres du roi des Beiges. Le gouvernement allemand se platgnail qu'en 1872 et en 1873 les évéqiies beiges eussent, dans leurs lettres pastorales, approuvé la re sistance du clergé allemand a la volonié du prince de Bismark; tl se platgnail égalemenl que les cturn les catboliques beiges eussent au mois de Decenibre envoyé a i ovèquede Paderboru une ad rosse, et enfin Ie gnuyerue- ment allemand faisail allusion a (affaire de ce mauvais plaisanl deSeraing. nommê Du chesne, qui. en Septembre 1873, avail parlé d'un projel contre la persotme de M. de Bis- mark. Le gouvernement beige s'est occupé de la reponse a faire au gouvernement de Berlin, et cèlie réponse a été cspédiée de Bruxelles a la dale du 20 Février. Dans cotte réponse, M. d'Aspremonl Lynden ditquil aurail a exprimer ses regrets si certains or- ganes de la presse beige s'étaienl laissés al ler a publier contre Ie gouvernement alle mand des articles d un caraelére tel que ce gouvernement ail cru devoir s'en olTenser: mais le minislre beige rappelle que I élat de la législation de ia presse ne pennet pas au gouvernement belgede s'opposer a la libre manifestation des opmions d'une parlie con siderable de la population. En ce qui touche l'affaire du prélendu attentat projelé contre M. Ie prince de Bismark, M. d'Aspremont- Lynden rappelle que les fa its établis de la manière la plus ceiiame n'ont laissé a cette affaire que le caraclère d'une plaisanterie et d'une tentative de mystification fort repre hensible, mais a laquelle il est vraiment im possible d'aiia'eher plus de gravité qu'elle n'en a, et dont surloul il est impossible de tirer ancun grief contre le gouvernement beige. La Gazelle de Cologne publie, dans son numéro de Samedi, la correspondance sui- vanle, dalée de Berlin, le 8 Avril, qui fait prévoir que l'on peut considérer comme clos l'incident germano-belge a Les notes échangées entre nolre gou- verneatenl el celui de Belgique, dont la le- INEAMES CALOMNIES. On connait les horreurs commiscs a Bue nos-Ayres et dont des membres de la Compa gnie de Jéstis ont été les viciimes. Croirait-on qu'une feuille gueuse d'Anvers, (f Opinion) un de ces carrés de papier pour qui diffa- mer est métier el mnrchandise, ose enlre- prendre la juslifieation de ces atrocilés par la calotnnie? Elle prélend qu'un pére Jésuile a commis, dans une des cellules du convent, un attentat dont une jeune fille de la classe ouvrière a été la victime, que le supérieur des Jésuites a poignardé un homme, que le supérieur fut ensuite Uté et pendu el le couvent sac- cagé. Aticun avisaucun journal venu de Buenos-Ayres, n'a parlé de cela, el il est évident que sur l'assassnal, sur Tincendie on veul greffer la diffamation. Mais il fa ut mettre un terme a celte manie calomniatrice de tuus les instants, et il ne dépendra. pas de nous que la feuille gueuse d'Anvers ne soit l'objet d'une plainle en justice de la part des infortunées viciimes de Buenos- Ayres. Nous ferons a cel égard les démar ches nécessaires. Etre assassiné ou btïilé pour Dieu, soit: c'est ainsi que le calho- licisme s'est rèpandu dans le monde, mais devenir l'objet des atroces calomnies de malfailetirs intellectuelsc'est trop, et la Compagnie de Jésus aurait bien lort d'as- surer l'impunilé aux gredins de plume de la gueuserie. Ce qui confirme ['accusation que nous porloris contre la feuille gueuse d'Anvers, c'est la dépêche suivantc que publie El Eco del Pueblo de Santa Fé, du 3 Mars Au vice-gouverncur a Sanla-Fé. (Officie!.) Les mesnres prises par le gouvernement ont été bien accuei I li es par ['immense majonté de la population de Bue nos-Ayres. II s'est opéré dans la ville une reaction compléte; les Pércs victimés de ('at tentat sont visités par une fottle de person - nes, qui, par celte démarche, pioleslent' hautement contre le crime. Je sors de olt'ez le doeteur Palactidi, oü se trouve Ie P. rec- teur, entouré d'une foule de visiteurs; il m'assure qu'aiicun de ses religieux n'a été lué, et qu'il sail ou tons se sont relirés. S'il vent rebatir le collége, il le pourra. Des balaillons de la ligne, auxqtiels onl été don nés des ordres les plus sévères, entourent le collége el la paroisse la Boea. J'espère que ces maIheuretix événemenls ne seront pas sans profit pour l'avenir. Minislre de l'intèrieur. On comprend facilement que si les Jé suites avaient violé une jeune fille el tué un homme, ils n'auraient pas été l'objet des démarches flatteuses que signale le mi nislre de l'intérieifr de Buenos-Ayres. La diffamation est done évidente el elle mérite répression Nos lecteurs feront eux-mèmes leurs ré- flexions sur les lignes suivanies, exlrailes du Prêcurseur d'Anvers. L'analogie de la presse libérale et de la presse comtriunarde est compléte: «C'est a un mouvement communiste qu'il fa ut atlribuer la terrible tragédie de Buenos- Ayres. Cerles tout homme décceur désavoue- ra des fails aussi atroces, mais aussi, un peul rendre responsubles de ce qui est arri véles Jésuites eux-mèmes, dont les tnenées hypocritesles sourdes intrigues el I ambi tion effrénée provoquetil le mécöhtentenieni ct la fé action dans toute 1'Ainériqne du Sud, si j'eu excepte toulefois (orthodoxe républi- que dé l'Equateur. lei ^-expression de Cindi gnation a été trop violente, jetavoue; les llots de la fureur populaire ont monté trop /mul. mais si je rèprouve les exeés de quel- ques forcénés, je suis loin de purer les vic iimes de fauréole du marlyre. Je plains les révérends Pères, mais en definitive, ils re- cueillent ce qu'ils ont semé: la haine. C'est cela. Les viciimes sont les coupables. Le flot a été un peu trop haut, l'explosion trop violente, le feu trop intense, mais c'élail un flot vengeur, unojusle explosion el un feu purificaleur! LES FRUITS DE L'ARBRE. La maconnerie seremuebeaucoupici.il ya peu de jours, elle a lenu une sorte de chapitre aux fins de recevoir un certain nombre de maconnes en jtipons accompa- gaées de leur progénilure male. Celte récep- lion a été nombreuse: trois cents fenimeset jeunes filles seraient actuellement immatri- culces sur les röles de la loge de Bruxelles et de la baulieue. Inutile d'ajouler que ces nou- velles recrues élaienl depuis longtemps di giles a tous égards d'entrer dans la corpora tion macoiiinqiie. Ulïö education toute sécu liere, les beaux exemplés de morale indé- pendante que les gros bonnels libéraux meüent sous leurs yeux el une foule d'autres circonstances les ont préparées a Thonneur que vieniienl de leur faire les francs-tnacons males de la capitate; El l'on nous di; que ce n'est qu'un com mencement, et qu'avaul la floratson des pi- voines, de non velles recrues fémiriines se ront recues par la loge. Je le erois sans peine. Les prêlrésses de la morale indépen- dante aimenl a se compter et a montrer (jiTelles s'appellent légion a Bruxelles. C'est un moyen comme un autre de gagner sa petite vie et d'acó'roHre.sa clientèle. Au nombre des fréres qui ont assisté a l'aflilialion des maconnes présignalées, on a remarqué plusieurs magistrals.Tous apparte- naient, cela va de soi, a la magistralure Bara. Mon Dieu; quel régime ces gens-la nous eussent fait,.siIe coup de foudre du 14 Juin 1870 n'avait pas éclaté! On a pariéde Laubardemont et de Jeffries: nous aurions vu repaitre ces sinistrespersonnages sans ce proyicjenliel 14 Juin. It est a remarquerque c'est pi'écisément dans les rangs de la magis tralure maconnique que les baines anti-ca- tholiques sont les plus ürdentes. L'opposi- lion que la haiïte bureaucratie fait au gou vernement n'estrrien en comparaison decelle qu'organisent lés magistrals baralisles. On les trouve partput: dans la presse, dans les clubs doctrinaires et guenx et dans les loges. Raison de plus, me sernble-t il, pour n'appe- feraiix foncliotis judiciaires que des hommes inlègres et Le commencement d'instruclion qui a eu lieu sur l odieuee cavaliAide organisée lors de la mi-carème ;R7a pas encore nbouli. II serait cependant a; dpsirer que justice soit faiieet que les poursuites aboutissent sans tarder. La liberté des.catholiqiies vant cerles bien la libefté des libéraux. Elle est pure de tont scandale el de toule sonillure; on ne peut lui reproeher ni les pavós de Mai 1857, ni les kous, kous de Novembre 1871, ni les chansons orduriëres dirigées contre Ie Roi, ni les vitres cassées, ni les bons citoyens in- sullés et molestés.... Justice done et promp te justice! Hi;- PROGRES. Le libéralisme réjièie souvent le mot pro- grès et prélend seul réaliser cequëcemot exprime. Cependant le libéralisme sail il bieu ce qu'il veut quaiid il parle de progrès? II ne Ie sail pas Ie plus souvent. Des declamations vides de sons, des mots ronflants propres a provoquer l'ébabisse- nient des nouibreux badauds, ses adeptes, voila tout ce que le libéralisme, jiar ses écrivailleurs, nous sert sans cesse sur le progrès. Et quand on le surprend a raisonner, que trouve-l-on? D'abord oq trouve loujours que le libéra lisme parle du progrès par opposition a l'E glise catbolique, qu'il représenle comme reiHiemieuleJyut progrès. Et ensuite?T Enumérons, pour y répondre brièvement, quelques-uues des opinions les plus sérieu- ses. - Quclqiiefots. Ie libéralisme, pour appuyer le progrès qq'il próne, élabore des pensées philosophiques et religieuses en dehors de toute croyance. Dés lors, tln'a plus aucune régie fixe des mceurs; d'ou viendrail-elle? On l'a dit avec raison: une morale sans dogme est une justice sans tribunaux, une loi sans pouvoir ni sanction. Ainsi le libéralisme en arrivera a justifier ouvertemenl Ie vice; quand on détruit la vérité, on détruit la verlu. D'autres fois, le libéralisme revendique pour la raison la liberté d'iuventer un pro grès du dogme et de la morale religieuse, semblable au progrès de I industrie et des machines. II ne veul pas comprendre, pour cause de corruption d'espritet de coeur, que la raison n'obtient pas cette liberté devant l'autorilé catholique, parce que Dieu a dit la vérité a I'liomme, el que la vérité pour I'homme d'un temps, est la vérité pour tous les temps. Elle est immuable comme Dieu mème, son auteur et son type. Souvent Ie libéralisme semble entendre par |>rogrès une divinité qui se transforme falalemenl et sans fin; puis il prélend, en présence de l'Eglise, obtenir le droit a une indifference totale, a une égalité absolue de loule doctrine, de toule croyance el de toule église pour la conscience. Non, non, ce progrès n'est pas un droit; il n'est qti'une parole violente jetée contre l'Eglise, sans signification el sans fondement. Le libéralisme dit ici: «Toutes les religions el tous les cultes sont égaux et indifférents pour la conscience-i et pour le bonheur des peuples. Cetle indiffe rence est mème le grand succés conquis par l'esprit moderne! Alors, otii et non, affirmation et négation, schisme et unité, déïsme et foi, panthéïsme et christianisrrié, ét mème athéisme, tout est uni, associé, confondu, égalemenl sain, pur el bon. Telle est la logique d'une lolérance fausse et cruelle devant laquelle le libéralisme ne recule point, au risque de bannir la vérité de la terre el de rendre le monde inhabitable pour des étres doués de raison. Disons-le en terminant: II fa ut plaindre ces amis d'un faux pro grès, qui défendent des opinions si fécondes en déplorables conséquences; il faut se pré- munir contre eux, les combatlre par l'affir- malion plus nétte de la vérité en dehors de laquelle point de progrès. La vérité est une, essentiellement une, comme Dieu est un; elle est élernellement inconciliable avec le faux qui est son con traire. Pour progresser, le libéralisme, ne veut plus d'aulorité, plus d'unilé de foi et d Égli se; qu'a-t-il? II repousse ces dogmes intolérants, ils altentent a la liberté. aux droits de la scien ce; ils arrêtent le développement de la civi lisation el de l'amour vrai entre les hommes, el que sais-je? Alors, il n'y a de liberté, de science, de verlu el d'amour que la oü ne se trouve plus la vérité, oü mème elle devient impossible. Elle Test, impossible, dans l'égalilé préten- due de toules les croyances et de tous les dogmes aux yeux de la conscience humaine. Elle Test encore, impossible, avec toutes les lliéories liberates sur Ie progrès. Et, en de- hors de Ia vérité catbolique, pas de progrès utile a I'liomme et a la société. Portrait de notrc Salnt-Père le Pape Pie IX. On peul se procurer au bureau du Jour nul WYpres Ie beau portrait du Saint-Père Pie IX peipt a l'huile par un procédé mécan- niqtte et que vient d'éditer ia Sociela Oleo- graficu in Bologna. Ce portrait, on peut le dire, est un chef- d'ceuvre accompli. Le visage du Saint-Père y est retracé au vif avec un art vraiment ad mirable. On y adtütre cetle douce majesté, cette amabilité toute propre a Pie IX, qui remue lant les cmurs et emporte l'affection de quiconque a le bonheur de le voir en per- sonne. Ses yeux regardent fraternellement, et sa main droite se léve pourTténtr. Ce por trait sur toile, peint méeaniquément a l'hui le, coüle 22 francs. Citroni«iue locale. De nouveau, celte année il y aurait dans notre diocése plusieurs grands pèlerinages. Le premier de ces pèlerinages se fera en l'honneur du St-Sang de Notre Seigneur Jésus-Christ dans la ville de Bruges. II est fixé au 6 du mois de Mai, fèle de TAssencion de N.-S. Ce jour-la toutes les paroisses de notre re ligieuse Flandre tiendronl a l'honneur d'en- voyer a Bruges le plus grand nombre de représentant» qu'il sera possible, afin de vé- nérer la plus précieuse des Reliques, et d'ob- tenir la cessation dés calamilés qui affligent l'Eglise. AprèsTarfivée des trains, une messe pontificale sera célébrée en la vaste place du Bourg. Notts faisons des vcéttx pour que Ie péleri- nage au St-Sang réussisse plcinement comme les manifestations vraiment grundioses que In population religieuse de notre diocese nous a données les années jtrécédentes. Nous espéroiis que la Belgique entiére s'associera aux pèlerins flatnands jiotirTiooorer la Reli- que inappreciable que Bruges a le bonheur de posséder depuis des siécles. Quand on glisse dans l'absnrdeon va vite el loin. L'écrasement du catholicisme est le but du i'ttOGRÈs libéral. Done il faut que les fabriques d'église soient administrées par des incréditles, que les curés soient élus par les gens qui ne vont pas a la messe, que toule la hiërarchie ecclésiastique cbante sur l'air qu'entönnent les gouvernants du jour, enfin que les Papes soient nommés par et pour le roi de Prusse! Nous en soinntes la, et la gauche applaudit avec admiration, a la presque unanimité des voix et des plumes. AUX INSTITUTEURS. ra L'imagerie gueuse a lancé sa première publication. Elle représenle Bréderode en costume de gueux. Celte production détesla- ble comme idéé, est d'une inept ie et d'une fadeur d'exéculon étonnante. Je croyais nos ennemis mieux oulillés que eela. Eux qui onl Ie monopole des gravureset des photo graphies inintorales ct corruplrices, sont bien pauvres, il faut l'avouer, en malièrede dessinateurs gueux. Quoi qu'il en soit, veil- lons au grain et recommandons aux institu- teurs, qui ont souci de la vérité historique et du respect de Ia religion, de repousser éner- giquement lespollicitations dont ils vont étre l'objet pour distribuer a leurs élèves les plates et menteuses élucubrations des pro- moteurs de l'imagerie gueuse. Pas de vilé- nies dans les écoles! BIBLIOGRAPHIE. HET MARTELAARSBOEK, of heldhaftig gedrag der belgische geestelijkheid La cour d'assises a commencé Jeudi matin l'examen des fails mis a charge du nommé René Devroe, agé de 23 ans, ouvriér, né et domicilie a Locre. L'acciisé qui, malgré son jeune age, a déja été atitérieuremeni con- damné pottr vol, eomparait aujoitrd'hui pour réjtondre de plusieurs vols avec escala de et effraction commis a Locre, a Westoutre et „a Dranoutre, el de plus d'un meurtre commis sur la personne de Louis lluchette, cullivateur a Sailly-sur-Lys (France), meur tre commis pour faciliter le vol perpétré -chez la victime on en assurer l'impunilé: ce dernier crime est punissable de la peine de Les derniers lémoins dont le nombre s'est élevé au dela de 80, sont entendus dans rattdience de Samedi après midi aprés quelques minutes de repos la parole est ac- cordée a M. le substitut flyuderick. L'hono- rable magistral soutient l'accusalion avec beaucoup d'habileté et d'énergie: l'aecusé jusque la vif et dégagé, s'affaisse comme ter- rifié sous le coup de cette parole redoulable et vengeresse. Me Ch. DePoorlere, son avo- cat, le défend avec talent et conviction: il tienl courageusemenl tète a l'accusalion et s'attaque tour a tour a cltacun des arguments de ('accusation. Une foule loujours croissante encontbre l'auditoire: a61/2heures Ie jury entre en délibéralion: quinze questions lui sont sou- mises. A huil heures il rapporte un verdict affirmatif sur les cinq vols qualifiés et néga- tif en ce qui concerne l'assassinal el le vol de Sailly sur la Lys. très-heureux de pouvoir s'en nbslenir. Les libéraux ne peuvent set) prendre qu'a eux-mèmes; ce sont eux qui l'y obligent. En s'occupant d'élections, Ie clergé ne fait que poser un acte de legitime defense. Que les libéraux cessent de l'attaquer sur Ie terrain politique, et il se relirera volontiers de la lice. Que de fois la politique n'envahit elfe par Ie ter rain religieux au détriment des lois de I Eglise! II ïmporle done qu'elle y trouve aussi des défenseurs Laisser Ie champ élecloral a la merci de sos enne- mis serait de la part du pretre une trahison. il est de son devoir de s'y rendre, a mo ns que certaines circonstances, qu'il lui appartient d apprécier lui permettent de s'abstentr. ne Conclusion. Nous croyons ainsi avoir sufljsammenl mis nu jour Ie vues des chefs de ['association luxembour- geoise. Un chrétien ne peut s'y aflilier sans se rendre gravement coupable devant Dieu et indigne de parliciper aux saints Sacrcmenis. Si,, ce qu a Dieu ne plaise, quelqnes-uns d'enlre vous s'elaienl laissó séduite par do Irompeuses assurances, ils n'hésileront pas, Nous en avons la eonfiance, de s'en séparer, el de s'unir, dans la grande lutte qui se livre entte la foi et l'impiélé, it letirs pasteurs el aux cbrétiens fidèles stncéremenl attachés a la ie.lt- gion et a la sainle Eglise. Ecoutez avec docilité, N T. C. 1'la voix de votre premier pasteur; tenez-vous en garde contre Ie libéralisme; c'est la plus grande et la plus petni- cieuse de toules les heresies modernes; elIc ne tend a rien moins qu'a detióner N. S. d. C. et a Ie ban nir de. la soeiélé; et olie n'est pas moins a icdouter pour la soeiélé que pour l'Eglise. Beaucoup, hélas ne coniprennenl p;is ses doctrines, ni les suites fu- nestes qu'elles doivent. entrainer, et ils se laissent engager dans ses liens. Puissent-ils enfin teconnai- tre leur érreur et se soumettre entièiement a la sainle Eglise, qui est la colonne el ie fondement de la vérité. ■f TtfÉODOfiE-JOSEPlI, évkque de namur. (L. -J- S-) /Jur mandement: J- IIGihjmies, Chan" Secrét. jp. Buenos-Ayres, 2 Mars, 2 h. 215. s. S. DE IllCOXDO, ten tjide der fransche Omwenteling op hel einde der achttiende eeuw, door M. J. B. Van Baveoem, oud-pasior van Zwijndrechi, ridder van liet Leo poldsorde. (LE LIVRE DES MARTYRS, ou conduitehéroïgue du clergé beige d l'époque de la Revolution fran- caise vers le fin du dix huitiemc sièclepar M. J. B Van Bavegem, ancien curé de Zwijn- dreclil, ciicvalier de l'ordre de Leopold.) Un beau Vol. in-8°. En venle an bureau du Jour nal. Pril 3 fr. SO. Nous annodQons avec plaisir une édition nouvelle d'un livre qui sauve de l'oubli les noms glorieui de» prêlres beiges qui, a l'cpoquede la Revolution fran- gaise, souffrironl la persecution la plus violente el subirenl l'exilI'emprisonnement el mêine la mort, plutót que de renier leur foi ou de forlaire leur conscience. Le pieux auteur a consulté un grand nombre d'écrits contemporains de celte époque néfasie, et il esl parvenu a réunir ainsi les biogra phies de plusieurs ceniaines de prêlres beiges qu; furent viciimes de la Terreur et dont un grand, nombre périrent sur l'échafaud, dans les eachols des iles de Rhé el d'Oléron ou dans les foréls de la Le livre se lermine par des extraits des corres- pondances des. martyrs avec leuis families ou leurs supérieurs ecclésiasfiques. Ces lettres offrent le plus vif fntërêl et felient un jour nouveau sur l'horreur de ces lemps affreux oó les immortels principes de f-789 prirent naissance et dotèrent Ie monde d'un régime de liberté, d'égalité et de fratemilé.

HISTORISCHE KRANTEN

Journal d’Ypres (1874-1913) | 1875 | | pagina 2