20 el 23 Mai. La Noblesse el Ie Clergé re-
noiicenl a leurs firiviléges.
17 Juin. Les Elals Généraox se constituent
en Assemblee Nationale.
10 Octobre. Talleyrand émel, dans cello
•assernblée, le principe que les biens de Cler
gé (d'une valeur de 3,000 livres) appartien-
nent a la Nalion.
2 Novembre. Sur la proposition de Mira-
Leau, les biens du Clergé sonl mis a la dis
position de la Nation.
4 Novembre. Cc décrel est sanclionné par
le Roi.
7 Novembre. Décret par Icquel tous les
biens du Clergé sonl. placés dans Tadininis-
tralion d'employós royaux.
9 Novembre. Dcmande de l'Assemblée au
Roi de ne plus dotuier de benefices qu'aux
curés seuls.
13 Novembre. Décret ordonnant a lous
les liéuéficiers el supérieurs de couvents de
remt Ure a radminislration l'invenlaire de
tous leurs biens meubles et immeubles.
19 Novembre. Décret pour la vente d'une
parlie des biens de la couronne.
1990.28 Janvier. Décret émanci-
pant les Juifs.
13 Février. Décret supprimant les veeux
inonasiiques.
17 Mars. Décret ordonnant la vente de
biens naiionaux (du etergé) pour une somme
de 400 millions.
9 Avril. Rapport de Chasset sur la Consti
tution civile du clergé.
16 Juin. Décret par Icquel TEtat se charge
de payer le clergé.
OJuilIct. Décret ordonnant la vente de
lous les biens ualionnux (du clergé).
12 Juiliet. Constitution civile du «lergé.
30 Octobre. Manifeste signé de trente évè-
ques contre tes agisscments de l'Assemblée
Nationale dans les affaires ecclésiasliques.
27 Novembre. Décrel imposant aux mem
bres du clergé le serment civique.
26 Dèeembre. Conlirmalion de ee décrel.
19Ï9Ï. 4 Janvier. On exige le serment
civiqne des ecclésiasliques membres de l'As
semblée.
27 Janvier. Décrel qui démet de leurs
functions les prèlres refusant Ic serment.
•10 Mars. Publication de la leltre du Pape
condainnant la Constitution civile du clergé.
18 Avril. Bref du Pape destituant les évê-
ques et les prèlres jf«re«rs.
3 Mai. On brille le Pape en effigie au Pa
lais Royal.
7 Mai. Talleyrand et Siéyès demandent la
liberie religieuse pour les dissidents.
9 Juin. Décret intmlisanl la publication
d'aucun écrit du Pape sans l'autorisation de
l'Assemblée. Placeturn regis.)
21 Juin. Décret suspendant le pouvoir
royal.
30 Juiliet. Décret annulant les ordres de
cbevalerie.
27 Septcmbre. Décret altribuant aux Juifs
les droits de citoyeus actifs.
5 Octobre. Décret abolissanl les litres de
Sire et de Sa Majesté.
26 Novembre. Une deputation de Nantes
vient a la barre de l'Assemblée, accuser son
évéque de refuser le serment civique.
20 Novembre. Décret privanl de leurs
tra item en ts-et pensions les prèlres réfractai-
res (refusant le serment.)
f 6 Avril. Décret inlerdisant de
porter le costume ecclésiaslique.
28 Avril. Décret abolissanl les corpora
tions ecclésiasliques et les confréries.
25 Mai. Décret ordonnant la déportalion
des prètres réfractaires.
10 AoAl. Le Roi est détroné.
17 Aoiit. Décret supprimant tous les cou-
veuisde feut mes.
23 Aoüt. Décret supprimant tons les reve>
nns du clergé. droits d'élole, etc.
25 Aoüt. Décrel supprimant tontes les in-
demnités accordées au clergé pour l'aboli-
lion des dimes el au tres droits féodaux.
26 Aoül. Décrel, ordonnant aux prèlres ré
fractaires de quitter la France dans la quin-
zainc.
27 Aoüt. Décret enlevant au clergé la
mie des registres de naissances, demariages
et de décès.
2 Septcmbre. Massacre de cent trente ec
clésiasliques, tant évêques que prèlres, au
couvent des Carmes, a Paris.
14Septembre. Décret autorisantle divor
ce.
21 Septcmbre. Abolition de la Royauté.
22 Abolition du Calendrier grégorien.
15 Octobre. Proclamation de la Conven
tion a tous les peuples de l'Europe sur l'abo-
lilion de la féodalité.
1993. 21 Janvier. Execution du Roi.
Place tum populi.)
L'épiscopat de Bohème a adressé aux évê
ques d'Allemagne une adresse trés énergi-
que. L'épiscopat de Bohème déclare ajouter
a l'antique formule: IIbi Papaibi ecclesia
le mot salusque. On parle dans ce document
de l'ennemi commun de l'Eglise et des peu
ples calholiques.
L'ÉPISCOPAT ANGLAIS ET L'ÉPISCOPAT
ALLEMAND.
Le Cardinal Mannings la léte de l'épisco
pat anglais a annoncé aux évêques allemands
qu'il donnait sa pleine approbation aux vues
qu'ils ont exprimées dans leur adresse a
l'empereur d'Allemagne, relativement a la
procliaine election pontificale. Mgr Manning
a aussi informé l'épiscopat alletnand que
les évêques catholiques d'Angleterre avaient
résolu d'ordonner la lecture de cetle décla-
ralion commune dans toutes les églises,
afin de proelamer, a la face du monde entier,
l'entente parfaite des évêques d'Angleterre et
d'Allemagne.
La commission du commerce el de Fin -
dustrie du Sénat, par 4 voix contre une, a
rejeté le projet de loi portant abolition des
chambres de commerce.
Par 4 voix contre 4, la commission de la
justice a repoussé le projet de loi sur le
ressort notarial. M. H. Dolez, sénaleur de
Bruxelles, a été nommé rapporteur.
LeSaint-Père vient d'accorder les distinc
tions suivantes: la croix de commandeur de
l'ordre de Pie IX a M. Ie vicomte de Kerck-
hove, représentant; cellede commandeur de
l'ordre de St-Grégoire-le-Grand a M. Domis
de Semerpont, conseiller provincial et bourg-
rnestre de la commune de Beyghem et a M.
Broers, membre de la députation permanente
d'Anvers, et celle de chevaliers du même
ordre a MM. Dessain et Ryekmans-Van Deu
ren, éditeurs a Malines.
NÈCROLOGIE.
M. le baron Ch. van der Brtiggen-de Saint
Genoisa succombé en son chateau de Wil
denberg, aux suites de l'affreuse blessure
que lui avail faite un braconnier, tout juste
il y a buit jours.
M. Ie baron van der Bruggen est mort a
la fleur de l'age, dans les sentiments catho
liques qui étaient pour lui un hérilage de
fatnille. II n'avail que 29 arts. Quoique au
début d'une carrière qui s'annoncait sous les
plus brillants auspices, le défunt avail déja
su se rendre utile a la sociélé. II était bourg-
mestre de la populeuse commune de Wyn-
ghene, conseiller provincial de la Flandre
occidentale, membre très-aclif de la commis
sion de surveillance de Ruyssclede.
M. le baron Ch. van der Bruggen laisse
une jeune veuve et trois enfanls en bas age.
Sa mort plonge dans le deuil une des famil
ies les plus bonorables de notre ville dont
l'aflliclion sera parlagée par la sociélé gan-
toise.
Plusieurs des plus honorables families
de notre ville viennent d'être frappées dans
leurs affections les plus chères, par la mort
de M. le vicomte Oscar de Nieulant de Pot-
lelsberghe, comledu St-Empire romain, ca-
pilaine commandant du 6e régiment d'artil-
lerie, décédé a Montreux (Suisse), le 21 Avril
1875, a l'age do 29 ans.
M. Ie vicomte de Nieulant était un des
officiers les plus eslimés et les plus capables
de l'armée beige.
(Journal d'Anvers.)
C'Iiroiiiipic locale.
UNE CORNË D'IIONNEUR, S. V. P.
Bonté divine, qu'ils sonl done difficiles a
satisfaire, ces gens du Progrès!
Le 10 Juin 1873, M. Carton, président du
jury d'experlise des taureaux dans la circon-
scription d'Ypres, signale a M. le Gouver
neur la condescendance outrée de certains
jurys limitrophes et nolamment du jury de
Proven.
Les membres du jury de Proven étaient
förlement suspectés par l'honorable président
d'Ypres, de n'avoir pas, en matière de tau
reaux, une esthélique suffisamment rigou-
reuse. La tolérance dont on usait a Proven
enrayait la sévérité qn'on était disposé a
monlrer ailleurs: il fallait changer cela au
plus vite, sous peine de dégénérescence com
pléte de la race bovine dans le ressort!
Tout ceci résulte de la réponse faite le 22
Juiliet dernier, au Conseil provincial, a une
interpellation de M. le vétérinaire De Meester.
Que fait la Députation permanente? Trou
vant que la critique, érnanant d'un juge aus
si expérimenté que M. Carton, eu la matière,
vaut qu'on s'y arrèle, elle croit ne pouvoir
mieux faire, que de confier a M. Carlon, lui-
même, un président a poigne, la mis
sion de mettre un lerme aux abus, et de rap-
peler le jury de Proven au strict respect du
reglement sur les expertises.
Par quelle aberration d'esprit l'honorable
président a-t-il vu une mesure de defiance,
la oü il rt'y avail qu'un hommage rendu aux
connaissances d'un spécialiste? Pourquoi, M.
Carlon, nalurellemenl, comme on pense
bien, n'a t-il pas cru devoir accepter la mis
sion qu'on lui confiait a Proven? Pourquoi
envoyer bouler, comme dit le Progrès
en langage de taureau apparemment, la
Députation permanente?
Faut-il croire que l'amour de l'honorable
président dn cornice agricole, pour la mora-
lisalion du taureau, est plus platonique que
réel, et ne tienl pas devant l'inconvénient
d'un léger déplacement?
Nalurellement M. Carloncomme on pen
se bien, c'est le Progrès qui parle en idiome
de laureau,n'a pas acceplè cel acte de
defianceel il acomme on dil vulgairement
(trés-vulgairement en effel) envoyé bouler la
Députation! Celle-ci vient done de nom-
mer en son lieu el place, M. Breyne-Devos.
A la bonne heure, ajoute lefacétieux
moniteur des taureaux,cetle fois au moins
le mandulaire est digne des mandantsü
II faut bien conclure du venin malicieux
qui se degaage de ce dernier alinéa, qu'aux
yeux du Progrès, ce sonl messieurs les tau
reaux eux-mèmes qui donnent mandat d'ex-
pertise, et que M. Carton, qui fut leur man
dulaire pendant 25 ans a Ypres, a ce que
nous apprend le Progrès, a singulièrement
démérité!
Vingl cinq ansLongi cevi spatium! Ces
gens la n'offriront-ils pas a l'honorable Pré
sident, son portrait, par souscription sponta-
née, (a 25 fr. par léte, sans le vin) ou, tout
au moins, une corne d'honneur?
RÉV1SION DES LISTES ÉLECTORALES.
Le Progrès nous apprend que les amis de
Gand ont rayé, comme faux électeur, le sa-
crislain Joos. Un sacrislain parbleu,
nous le croyons sans peine! Le Progrès
ajoute qu'il publiera le lexte de eet arrèt.
Conformément a notre eoutume,dont nous
recommandons derechef Limitation an Pro
grès, nous altendrons qu'il nous soit con-
nu, pour l'apprécier.
Relevons, en attendant, certaines asser
tions d'une inexactitude calculée.que le Pro
grès a glissées dans son numéro du 29 Avril.
Ainsi il n'est pas vrai que le nommé Joos
soit domeslique de la Congrégation. Mon
sieur Joos est le Préfet ou le Président de
cette Société particulière, tont comme le
nommé Henri Carton est le Président de la
Société particulière la Concorde. M. Joos
est un honorable concitoyen, sacaistain a
ses heures,parfailement indépendant avant
tout, et qui n'est le domeslique de personne.
C'est peut-ètre bien la ce qui déplait en lui,
dans le monde du Progrès. Ce journal a
sans doute confondu lecas de M. Joos, avec
celui d'un certain Fasseurconcierge et do
meslique, celui-la, a l'agence de la Banque
Nationale, inscrit par la grace de la très-
impartiale Administration d'Ypres, sur nos
lisles electorates provinciales, comme payant
de ses deniers la contribution personnelle,
assise sur la maison qui renferme les bu
reaux de la dite agence.
Le sieur Fasseur a été rayé par decision
de la Députation permanente, du 8 Avril
1875. Les amis du Progrès n'onl-ils pas
déféré cetle décision en appel? La Cour de
Gand ne pourrait sans doute pas leur refuser
la faveur de juger a leur bénéfice, blanc et
noïr, en beaucoup moins de trois semaines.
Quant a la Députation permanente, la situa
tion du sieur Fasseur, concierge de la Ban
que, el celle du sieur Riem, concierge de Ia
Congrégation, lui paraissant. identiques, elle
a ordonné de rayer l'un et de ne pas inscrire
l'autre. Oü trouvez-vous a mordre la dedans?
Mais la Députation avail altribué a Joos la
patente figurant a son nom au double des
röles des contributions directes? Eh bien,
qu'est-ce qui prouve, Progrès, que cetle at
tribution n'est pas conforme a la vérilé des
choses? Nolez que la Sociélé de la Congré
gation ne percoit aucune rélribution de ses
membres, comme cela se pratique, par ex-
emple, a la Concorde et ailleurs. Avec quoi,
dés lors, acquitte-t-on le droit de patente,
pour Ia bière qui s'y débite? Qu'est-ce qui
démontreque M. Joos ne paie pas le droit de
ses deniers personnels? Assurëment ce n'est
pas Farrêt de la Cour de Gand, moins encore
ia polémique du Progrès.
Un acle de vandalisme a porter au pnssif
de la libre pensee a eu lieu a Wevelghem
dans la nuit de Dimanche a Lundi. Des mal-
faiteurs ont essayé d'abattre un crucifix qui
se trouve placé le long de la route de We
velghem a Courlrai. lis n'ont pu briser que
les supports sans pouvoir enlever la croix.
Avant de se retirer ils ont brisé la chaine et
la lampe altachée au crucifix et muliléquel-
ques jeunes arbres le long de la route.
La gendarmerie vient de faire une descen-
te sur les lieux et on recherche activement
les auteurs de eet acte inqnalifiable quia
causé chez nous la plus vive indignation.
Les arbustes qui bordent la route depuis
Wevelghem jusqu'a Menin ont été brisês, et
Pon présume que les auteurs de celte sauva-
gerie appartiennent aux environs d'Halluin.
Vendredi 23, dans la malinée, le cheval
de M. Debrabandere s'est emporté sur Ia
roulede Wevelghem a Courlrai et a renver-
sé le tilbury auquel il était allelé. Une dame
qui s'y trouvait a élé jelée hors de la voitu-
re et a été relevée assez griévement conlu-
sionnée.
Le cheval a pu être arrèté, grace au sang
froid de M. Canaille Vanderbruggen, de We
velghem,
On commence a craindre que celte année-
ci n'acquiére une célébrité nefaste par sa
sécheresse excessive. Voila longtemps que
nous n'avons pas eu de pluie. Non-seule-
ment la sécheresse persistante nuit a la le-
vée des avoines, des tréfles et autres senten
ces de printemps, mais elle porte un préju-
dice considérable aux prairies naturelles, et
aux prairies artificielles. Ces dernières sur-
tout montrent bien a quel point le sol est
désséché en profondeur, ear les luzernes et
les sainfoins ont, comme on sait, de longues
racines pivotantes qui leur permettent de
puiser l'humidité trés bas. Elles sont done les
mieux ouliliées pour résister a la sécheresse,
et quand elles se mettent a souffrir, il est
clair que le mal commence a devenir grave.
Nous semblons done aller au-devant d'une
mauvaise année fourragère comme celle de
l'an dernier. Ou prononce le mot de diselte
fourragère, et Ton annonce que beaucoup de
cultivateurs en sont réduits a vendre leur
bétail amaigri. Ce bélail, il est vrai, fourni-
ra de la viande momentanément a meilleur
marché; mais il est non moins certain que
ce bon marché ne sera oblenu qu'aux dé-
pens de l'avenir, et que d'ici a quelques
mois nous verrons les prix se relever plus
qu'il ne faudrait pour bien des bourses.
Par arrèté royal du 27 Avril, M. J. Le-
clerc, receveur des contributions directes,
douanes et accises de 7e classe a Comines,
est admis, sur sa demande, a faire valoir ses
droits a la retraite.
Le public a eonslaté avec satisfaction que
la Société des Bassins houillers a formé,
a dater du 1C1' Mai, quelques nouveaux trains
sur les lignes de Courlrai a Ypres et de
Bruges a Courlrai. Espérons que ces trains
organises a titre d'essai, puissant être main-
lenus définitivement.
Le Diminche 2 Mai, de 12 a 1 heure,
Concert sur la Grand'Place, par la musique
du corps dc Sapeurs Pompiers.
FA1TS DIVERS.
pmm m i1,
Ministre plénipolcntiaire de S. M. l'Emperenr a
Bruxellessur mes instances de la pa11 du Magis
tral de Nieuporlfut -tellement frappé des avanlages
de ce creuseinentel de ce moyen de donner une
seconde issue aux eaux sufabondantes de la Lys,
qu'il tint une junie, et fit faire Ie nivellement il
ro'assura ««suite que le creuscnient aurait été
exéeuté mais les troubles des resolutions d'alors
l'ont empêehé.
LA RÉUN10N présente de Nieuport 5 'la France,
et la cessation des troubles, font cesser ces obsta
cles et Ton espéie de voir effèêiuer le projetdo rit
jésulteraient infaillibletnent <b'S avantages et faci-
ütés considerables, el Ton «bvicrail anx inconvé
nients très-graves des déboidciïients de la Lys
poaaine suit
AVANTAGES.
1.» LË POllT de Nieuport, par Taugmentation
de la masse d'eau, s'écureroit et s'aprofondirait de
beaucoup, et de 24 pieds de profondeur qu'il a
actueUement, deviendroil a 30 et plus.
2.° La grande facilité du Commerce pour le
transport des Marcliandises et denrées sur un et
mé me Bord et par eau j (0ujours préférable au
charroi, directement de la Mer a Lille, par un
Canal de 12 lieues, et de la a Douai, dans toute la
Picardie, et plus avant en France.
3." Ce qui donnerait un Pon directde la Mer a
Ypres, Courlrai, Lille, Douai etc., vivifierait et
facililerait Ie Commerce a toutos les'places du pas
sage, et :l.e transport commode de toute Marchan-
dise daas Titilérieur de la République.
4." La facilité du passage par Barque, et dans
une seule journée, de Lille et Courlrai, k Bruges
et Ypres, par Nieuporl et Fumes, a Dunkerque
et vice versa, comme dit ci dessus.
b.° L'augmentntion de la valeur des terres, par Ie
transport facile de toutes les productions des ci-
devanl Cliatellenies si ferliles de FumesBergues,
Ypres et d'une part ie du Franc de Bruges des
Bois des Forèts d'Houthulst et de Niepe le trans
port des renforts des Troupes, munitions de Guerre,
etc. etc.; et par suite, Taugmentation des droits des
Douanes au profit de la République; la facilité de
la perception des Contributions directes etc. etc.;
comme dit par le mémoire du Citoyen Herwyn,
ci dovant Président de l'Administration centrale et
grand Cultivaleur des Moeres, nommé Sous Préfet
de ('Arrondissement de Fumes.
La grande salubrité de l'air et la santé des
habitants, par la diminution des eaux staguantes
dans Tintérieur du Pays.
7.° Le moyen d'occupcr les bras Nos défen-
seurs de la Patrie, qui jamais oisifs, et ne trouvant
plus des ennetnis a combattre s y porteraient avec
Ic courage et l'activité qu tls couraient ci-dcvant a
la VicTotRE, etc. etc.
JNCONVENIENTS AUX QUELS ON
REMÊDIERAIT.
1." L'incoovénient d'un détour qu'il faut faire a
préseut de soixante lieues pour arriver a Lille par
des Canaux et les sinuosités, peu larges et profondes
de la Lys, qui, outre cela, présente encore des
grands obstacles a Ia Navigation, tantót par manque,
et tantót par crue, et débordement de ses eaux.
Mémoire du Citoyen Peterinck Ingénieur en Chef
a Nieuport, qui se trouve dans le Courrier de l'Es
caut N 173, du 6 Primaire an 6.
2." On obvicrait aux crues débordements et
inondations des eaux de la Lys. presque cbnque
année considerables el trés nuisibles aux habitants
et productions des environs; puisque ces eaux trou-
voraietit une nouvelle issue el décharge par la
Coupure a faire de la Lys dans l'Yser et dans la
Mer paria voie la plus courte et directe de Nieu
port sans devoir suivre ie long cours de sa dé
charge actnelle, unique et totale dans TEscaut a
Gandd'oü elles ont encore un grand trajet a faire,
vers ei par le Fort de Lillopour se déchargerdans
la Mer avec TEscaut; comme il a été plus amplement
représenté par la Municipalilé de Nieuporl, par sos
mémoires de Tan S et 0, par sa lettre a l'Adminis
tration centrale du 5 Fructidor an 7 son mémoire
du 23 Nivóse an 8, et autres pieces.
3 L'inconvénient de devoir transporter actuelle
ment les Merchandises et denrées par charroi lou-
jours trés difficile et couteux en comparaison de ce
qu'il coute par eauet par un seul bord d'un
Vaisseau de Mer ou Belandre.
Enfin, ce projet peu dispendieux, est de toute
facon si visiblement avantageux, qu'il parait inutile
d'en dire d'avantage.
La RÉUNION de Nieuport et de toute la Bel-
gique a la France par la Loi du 9 Vendémiaire an
4 confirtnée par le traité de Campo formio et de
Luneville, ne laisse douter de son execution, réser-
vée au Gouvernement sage et éclairé de la Répu
blique et le consulat de l'immortel, de l'incom-
parable Héros-Pacificateur BONAPARTE
EXTRAIT des Mémoires du Citoyen
De Bradwere, Iiomme de Loi, ci-de
vant Bourguemaüre et premier Con
seiller Pensionnaire de la Ville de
Nieuport,ef Grejfier aeluel du Tribunal
de première Instance du deuxième
Arrondissement du Département de la
Lys, séant a Fumes, le 20 Floréal an
10 de la République une et indivisible.
De Brauwere.
NOUS MAIRE Adjoints, et Memrresüu Conseil
Municipal de la Ville et Port de Nieuporl, vu le
Mémoire de notre zèléCompatriote ci dessus, l'avons
approuvé, et cerlifions Texacte vérité de son con-
tenu prions LES CONSULS et los MEMBRES du
GOUVERNEMENT de la RÉPUBLIQUE franqai.se,
d'y prêter leurs attentions favorables, el d'ordonner
l'exécution du projet y mentionné du creusement
du Canal d'Ypres a Comities ou Warneten, joi-
gnant la Lys a l'Yser et débouchant dans le Port de
Nieuport-, pour le bien-être, la prospérité et facilité
du Commerce en general,et obvier aux inconvénients
des débordements des eaux de la Lys.
FAIT en Séance extraordinaire el expresse
du Conseil Municipal tenu a Nieuport, le
30 Floréal an to de la REPUBLIQUF,
une et indivisible.
A Blanckaert, Maire, J. F. De Maziere, Adjoint,
J. A. Gommers, Adjoint.
A. Vroome, F. Bertram Boudeloot, P. J. De
Brauwere Pére Norbert Gommers F. J. De
Brauwere-Coppieters, Fils, L. G. M. Coppieters-
de Gibson, Meynne-Vlieghe, F. E. L. Van Baeckel,
J. F. De Clerc, It. H. Despot, Jacobus le Roy,
Laurent de Jaegher, P. J. Heden, Pére, Norbert
Roelandt, P. Verstraete X. Vande Casteele,
P. J. E. De Deckere, M. F. Jooris, Membres du
Conseil, et G. J. David, Secrétaire.
Locus Sigilli.
Un incident eurieux s'est produit a Malines
après Tinnuguralion de Son Em. Mgr le cardinal
Dechamps.
Les étudiants de l'Universilé catholique voulant
donner un témoignage public de leur dévouement a
l'Eglise et de leur atlachement a l'épiscopat beige,
s étaient rendus au nombre de six a sept cents
a Maiines, précédés de leur société de fanfares.
Vers sept heures du soir, ils allèrent en corps
donner une séiénade a Son Eminence le cardinal-
archevêque. Apiès chaque rnorceau de musique,
les étudiants de I'Alma Mater firent retenir l'air
des cris de Vive Pie IX Vive le cardinal arche-
véquemais les libres étudiants de la libre
Université de Bruxelles devaient troubler celte
ovation qui leur paraissait trop splendide pour un
prince de l'Eglise.
1 tois d entre eux s étaient mêiés aux étudiants de
1 Université catholique et s'étaient introduits avec
eux dans ia cour du petit sétninaire, et chaque fois
que les étudiants de Éouvain saluaient de leurs cris
joyeux le nouveau cardinal ces abonnés de la
Chronique criaient A bas la calotte!... a bas la
cardinalImmédiatement les étudiants calholiques
tirent une spïrituelle vengeance de cette incon-
venance libérale. Ils forcent ces interrupteurs a
lever le chapeau et a crier Vive le cardinal
lout tremblants, les aboyeurs obéirent. Après
s'être exécutés et avoir crié irès-baut Vive le
cardinal! ils furenl poliment éconduits du Sémi-
naire.
Les étudiants catholiques se répandirent alors
dans les rues de la ville, après avoir exécmé un
troisième rnorceau en l'honneurdu nouveau cardinal
et l'avoir salué encore une fois do leurs cris enlhou-
siastcs.