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lastrologue
Samedi 8 Mai 1875.
année. Nos 970.
WÊMËm
Le Journal parait le Mercredi et le Samedi. Les insertions content lo centimes ia ligne.Les réclames, dans Ie corps du journal, se paie.nt 30 centimes la lignc.Un numéro du journal, pris au Bureau, 15 centimes.
Les numéros supplémenlaires commandés pour articles, Réclames ou Annonces, coütent 20 fr. les 100 exemplaires.
C II 'E M I X H IB BS IS IS
lr Mai.
Po-
LE SACRÉ-COEUR.
Les deux grandes feuilles catholiques de
Rome publient deux documents d'une haute
importance émanés de la Sacrée-Congré-
gation des Rites. Le premier est un déeret
engageant tous les catholiques du monde a
se consacrer, le 16 Juin prochain au Sacré-
Coeur de Notre-Seigneur Jésus; le second est
la formule mème de cette consécration, ap-
prouvée par ladile Congrégation.
L Osservalore fait précéder ces deux acles,
qui réjouiront fort le cceur des fidéles, d'un
exposé dont voici la traduction
En 1675, dil-il, Ie 16 Juin, Notre-Sei
gneur Jésus-Christ, afin de prémunir les
fidéles dans les temps difficiles et dans les
grandes guerres et les lerribles persécutions
que le démon et les sectes anti-chrétiennes
devaient soulever contre la sainte Eglise,
apparaissait a la hienheureusc Marguerite
Alacoque, lui montrant son Coeur surmonté
d'une croix, ceint d'une couronne d'épines,
ouvert par le fer d'une lance, lout enflammé
du feu du plus ardent amour et disait a sa
servante Regarde voici ce coeur qui a
teint at mé les homines. Puis, il lui recom-
rnandait de faire propager dans le monde
entier la dévotion a ce divin Coeur, qui est la
source la plus certaine de toutes les graces.
Le deux centiéme anniversaire de cetle ap
parition arrivant le 16 Juin de cetle année,
tous les cceurs dévouès au Trés-Saint Coeur
de Jésus qui se Irouvent répandus dans
1 Europe, l'Asie, l'Afrique, l'Amériqueet 10-
céanie, ont regardé eet événement comme
de la plus haute importance, inlimement
convaincus que si tous les catholiques, ani-
més d'un veritable esprit de foi, d'espérance
et d'amour envers Notre Seigneur Jésus-
Christ, s'unissaient tous ensemble dans une
seule et même priére pour professer, de la
aeon la plus solennelle et la plus parfaile,
leur consecration a son Irès-divin Ccéur, on
ohtiendrait et on attirerait sur tous les fidéles
malgré I«I.
et sur Ie Souverain-Pontife toutes ces faveurs
et hénédiclions exlraordinaires dont on a un
si grand besoin pour la vraie paix et la liber
ie de ia sainte Eglise.
Une beu reuse coincidence vient aussi ajou-
ter a l'importance de ce deux centiéme anni
versaire, qui tombe, comme neus l'avons
dit, au 16 Juin prochain. Ce jour-la mème
arrive également le trenlième anniversaire
de l'heureuse exaltation de Pie IX au suprè
me Pontificat. Tous les fidéles ne sauraient
mieux célébrercet anniversaire qu'en remer-
ciant le divin Cceur de Jésus de nous avoir
donné et de nous avoir conservé un si grand
Pon life, et en Ie conjurant de vouloir bien,
aprés lant de maux soufferts, lui concéder
l'auréole d'un glorieux Iriomphe sur tous les
ennemisde Ia sainte Eglise.
Voici maintenant le décret de la Sacrée-
Congrégalion des Rites et la formule de con
sécration:
LA VIE CATHOLIQUE,
VERITABLE SOURCE DE PROGRÈS.
Le libéralisme vetrt Ie progrésdes peuples
et de l'humanité; trés-bien. Mais l'humanité
se compose d'hommes, croyons-nous, et les
peuples d'individus. Célébrer ou promettre
un progrés dans l'humanité, sans avoir a le
monlrer réalisé dans I'homme et dans l'in-
dividu, serait une abstraction impardonna-
ble. Avee une si grande facililé pour se per
suader les choses, on pourrait parmi les
bordes sauvages et féroces se croire a aussi
juste litre au milieu des douceurs et des pro-
diges de la civilisation, des sciences et des
arts.
La vie calholiquc est le progrcs veritable
P®rce qu'elle est le perfeetionnement entre-
pris et suivi darts chaque homme; parceque
les verlus des chrétiens fidéles sont I'infiuen-
ce la plus réellemeut utile a la société; paree
que le bien social se compose du bien vrai
des individus, ou n'est qu'un mot vide de
sens; paree que jamais une réunion d'hom
mes corrompus ou imbus des doctrines mo
rales du libéralisme moderne, ne formera
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YpresTauter 7 80 12 29 fi 49 p v' '•"^rouck-Poperingho-ipros, 8-38, 9 80, 4-10, 8-29.
Rnuler» /V ei 6"4&' Roulers- \pres, 9-29, 1-90, 7-90.
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V&m-CoSX4q /on'7;B^Uf;;s^ütóte™.7-28,8-29,12-3°jg-00,9-42,8 45'.-LichicrV.-CW<rai,ü-2Sm.9 01,1,30,8,377,21
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(Ie Samedi •-» fi'on i .1' 11 Samedi a h-hü du matin jusqn'a Langhemar«k). Thou rout- Ypres, 8-40, 1-10, 7-00,
CoLeS d® LjnStemarcti Ypres). V
nêlon-Comines'iw "l!Ouet-Rouplines-AmCT<<tóre^ 6-00, 10,18, 12-00, 6-29,Armentières-Houplines-Le Touquet-War-
Cour rai R 1 «W t^o'.8/40' Comines -Wamêton 8-49, m. 9-30 s. - Warneten-Cornines 9-30, 9-80,
Bruges BlankenL-hJ H °4 «2-38,4-08, 0-88. 9-00 s. (Lichtèrv.)- Bruges-CWrtnu, 8-28, 12-80, 9-00, 6-42.
8-48,' 8,23 11-28 8 30 6 (Slat'on) 7 28,11 04,2-80,7-38. (bassin) 7-31,11-10,2-96,7-41 Ileyst, Blankenberghe,Bruges,
"n-20 it4iDey"n ^r(uuh 9-41, 2-13. Jngelmunstei'-Dflr/Mse, 6 08 2" el., 7-18. Gand-Deynze-Ingelmunster, 6-88,
lnoVlmnn.t' a yme-Ingelmunster, 1-00. 2« cl. 8 20. J W
Lwfatervêtt'-^Tr9Til 6"°S' 12;P' °-13' - Ansegbom- iM/munster7-42, 2-20, 7-48.
3-40,8-00 ,,uc0" urnes et Dunkerke, 6-30, 9-08,1-33,8-00.Z)it?!A"erAe-Furnes-Dixmude et Lichtervelde, 6-38, 11-10,
WW 7-30,18 00,4-20.
Gand-'Vernemen, (slation) 8-17, 12 19, 7,23. (porte d'Anvers) 8-30, 12-40. 7-48. Terneuzen-GtmcZ, 6-00, 10-30, 4-40.
Selzseta-Lokeren, 9-04, 1-30, 8-30. (le Merer. 9-10 m.) Lokeren-Seteaefe, 6 00,10-28, 4 48. (le Mardi, 9,30.)
coniiESPorvDAisrcB:
COURTRA!, BRUXELI.ES.
BRUXELLES, C0URTRAI.
Courlrai dép.
Bruxolles arr.
6,37
9,20
10,83
1,38
12,33
2,28
3,47
6,14
C0URTRAITOURNA1LILLE.
Courlrai dop.
Tournai arr.
Lillc i>
6.37 10,36 2,84 8,34
7,28 11,47 3,48 6,39
7.38 12,08 4,00 0,38
6,33.
8,94,,
8,47.
9,41.
10,00.
Bruxelles dép.
Courlrai arr.
8,22
8,02
8,28
10,46
12,21 S,38
2,44 7,86
6,47.
8.44.
Lille dép.
To u mai
Courlrai arr.
LILLE, TOURNAI, C0URTRAI.
8,19 8,22 11,08 2,22 8,20
8,42 8,86 11,29 2,40 8,39
6,34 9.47 12,20 3,38 6,33
COURTRAI, GAND.
GAND, COURTRAI.
Courlrai dép. 6,42 12,31 3,44
Gand arr. 8,01 1,81 8,04
BRUGES, GAND, BRUXELLES.
Bruges d. 0,49exp. 12,34, 2,82, 3-43,ex. 6,43.
Gaud a. 7,34, 1,49 4-07, 4,28, 7,58.
Bruxelles 8,50, 4-00, 6,02, 9-31.
,40.
,80.
Gand dép.
Courlrai arr.
8,15
0,34
9,38
10,51
1,28
2,49
4,24
8,81
7,21.
8,42.
BRUXELLES, GAND, BRUGES.
Bruxelles dép.
Gand arr. 6,00
Bruges 7,15
8,14
9,41
10,34
11,53 3,12 exp. 4,59 cxp. 8,55.
1,13 3,25 4,26 0,37 7,23.
2,38 4,37 5,11 7,22 8,38.
Suite. Voir noire N° précédent.
III.
QÜA.RA1XTE QUARANTE ET QUAR ANTE.
Total 120, ii allez-vous vous écrieret vous
trouverez le lilre du présent chapitre médiocre
et vous ine traiterez comme doit J'ëlre lout
homme qui se permet de commolire un calem-
hour, cé ealembour ful-il mathérnatique.
Dominez-vous. II u'y a pas ici le plus petit jeu
de mots. On vous a promis 40, 40 et encore 40;
vous les aurez
Done, on or, je vous laisse le choix, vers
cc lempsrla, le trésor du formidable Roland fut
fi ustré de quarante ]>iDces de joadleries.
Ce ne pouvail êlre que de hardis fi ipons qui
avaientp.u se permeltre de prendre quelque chose
a ce fameus larron.
Roland aiinait beaiicoup a voler les autres, mais
il n aiinait point a l'être lui-méme il en est lou-
jours ainsi.
II tomba dans un lel accès de colère lorsqu'il
apprit cette nouvelle, qir'it iua a coups de poi-
gnard et de ses propres mains ici |e mol pro-
pres est impropre, le malheureux page qui
s était hasardé a la lui annoncer.
DÉCRET.
II arrive chaquejour a Notre Très-Saint Seigneur
Pie IX, plusieurs post u I a t ions d'évèques et u n nom-
bre considerable de demundes de fidéles ie sup
pliant avec instance de vouloir bien consacrer
I univers eniier au Trés Saiat-Cceur de Jésus Cbrist,
noire Sauveur, afin de réehauffer et d'augmenter la
piété envers ce Sacré Cceur.
Aussi Sa Saintelé, ayant réfléchi mürement de-
vant Dieu a la gravilé de eet acte, afin de répondre
a des voeux aussi profondémenl empreinls de piété,
apprsuvant 1 oraison ci-joinle, la propose a la reci
tation en quelque langue que ce soit pourvia que
la iraduciion soit exacte, de tons ceux qui veulent
se consacrer au Saint Cceur de Jésus. De cette
manière, lous les fidéles enfants du Christ, se con-
sacrant au divin Coeur de Jésus-Christ par celte
même formule de conséerationaflirmeront plus
clairement l'unilé de la sainte Eglise ils irouveront
dans ce même Coeur un abri sur, un remède contre
les perils qui menacent .les ames, la patience au
milieu des épreuves qui assaillent aujourd'hui PE
S' iso du Christ, et enfin, dans toutes les angoisses,
une confiance absolue el la consolation.
Après quoile brigand s'enivra pour oublier
cette catastrophe, non sans avoir, aupararant,
donné lordre dc faire les pins actives recherches.
Ses soldats et scs servilenrs firent lous leurs
c(LorIs pour se mettre sur la trace des coupables,
mais cc fut en vain.
On n'ntirape pas (ons les gens après lesquels
on court, s écria naïvcmenl Baudouin en apprenant
l'inulililé de leurs recherches.
Chacun dn reste, est libre de faire son profit
de ce savant axiome.
Roland fil apptder Ic chef des aslrologues, en
qui il avail une grande confiance, comme vous
savez. Ce personnage était son favori, ce qui,
cnlre nous, était une faveur mince. II lui eonseilla
de lacher de lui faire relrouver ses bijoux et lui
dit, avee sa grace habitude, que s'il n'v parvenait
pas, il se conlenterail, pour cetle fois, de Ie faire
mourir.
Mais, en supposant, seigneur, que je ne
léussisse pas. object;» lastrologue, ma mort ne
ferait pas découvrir les coupables a voire sei-
gneurie.
Mon chcr répondit Roland, qui ne fut pas
frappé de cette objection ingénieuse, vous êtes un
astrologne ridicule. Esl-il de plus grand honheur
que de mourir h mon service?...
Certainement, seigneur, que...
Vovons, sois raisonnable. Je gage qu'inté-
rieurement tu es de mon avis. Je pousserai méme
la magnifique jusqu'a t'offrir une corde neuve...
tu seras fori bien pendu.
Roland était en gaité; Lastrologue lui, ne riait
Sa Saintelé a done voulu que par le présent
décrot émané de la Sacrée Congiégation des Uiies,
sa volonté fut connuo des ordinaires de tous les
lieux, et que la formule de priére dont il est parlé
plus liaut leur fut transrnise, afin que, s'ils le jugeot
bon devant le Seigneur et l'esliment utile au salut
des brebis qui leur sont confiées, ils prennent soin
de la publier et qu'ils exhorlent les fidéles a la re
citer eux-mêmes soil tous ensemble soit en parii-
culier, le 16 Juin de la piésente année qui ramène
Ie second cenlenaire depuis la ré vél a t ion faile pat'
Notre llwiempteur a la Bienheureuse Margueriie-
Marie Alacoquepour la propagation de la dévotion
a son Cceur.
Sa Saintelé accorde done a lous les fidètes qui
accompliraicnt eet acie au jour marqué une indul
gence plénière, applicable aux irnes du purgaioire,
en la forme ordinaire de i'Eglise.
I'ourvu loulefois quo vraiment penitents et con-
fessés, ayanl r-egu la sairrle Communion ils aient
visité une eglise on un oratoire public, ei la, pendant
un certain espace de temps, ils aient prié dévolement
aux intentions de Sa Saintelé.
Nonobstant toutes clauses conliaires.
Le 22 Avril 1875.
Loco f sigilli. C., évëque d'Oslie et deVelhUri.
Cardinal Patrizzi préfet de la
Sacrée- Congrégation
ACTE DE CONSÉCRATION AU SACRÉ COEUR
DE JÉSUS
Approuvé par décret de la Sacrée Congrégation
des Rites du 22 Avril 1875.
O Jésus, mon Rédempteuret mon Dieu! malgré
le grand amour que vous por'tez aux hommes pour
la redemption desquels vous avez répandu tout
Voire Sang précieux, cornbien ils répondenl'peu a
eet amour, et même cornbien ils vous offensent et
vous outragent, surtout par les blasphemes et par la
profanation des jours de lêle Ah si je pouvais
doriner a voiie Cceur Divin une satisfaction quel-
conquesi je pouvais réparer lant d'ingralitude et
de méconnaissance que vous avez ii supporter de la
part de la plus grande partie des bommtts Je vou-
drais pouvoir vous monlrer cornbien je desire aimer
et bonorer ce Coeur adorable et plein de tendrosse,
pas it savait que le tigre de Doullens, com
me on l'appelait lout bas, en familie, était
homme it Ic faire dejeuner a sa table le jour de sa
coiidamnation, et a le faire ensuite massacrer sous
ses yeuxaprès avoir choqué son verre contre le
sien.
Réponds done! s'écria impétuensement
Roland ou je t'égorge comme un agneau
L'action suivait ordinairementcbez lui, la
menace; ausst lastrologue rëpondil-tl, le plus
joyeusement qu'il lui fut possible, que Roland
parlait très-sensément, et qu'il bllait êlre bien
sot pour n êlre point de son avis.
Je suis content de toil'ami, dit Roland en
vidant une dernière coupe qui acheva de renivrer;
je veux te promellre tine recompense... Si tu
relrotiyes mes bijoux, comme tu as négligé de
m'averlir qtt on allait me les prendre je te
couperai nioi-même la jambe que tu choisiras
moi-niêtne, enlemls-tu, l'ami? si tu ne les retrouves
pas, je Ie ferai prendre a l'arbre que tu désigneras.
Je ferai, Seigneur, lout ce que je pourrai,
dit l astrologue en s'inclinant.
En quittanl le chateauil examina sa position
et versa des larrnes sur son propte sort. Quoi qu'il
advint, il était certain qu'il lui arriverail malheur.
Toutcfois préféranl perdre une jambe plulót-
que la vie, espcrant d'ailleurs faire revenir Roland
sur cetle sanguinaire fantaisie, il se hala de faire
faire par ses amis d'actives recherches afin dc
découvrir les voleurs, et il se mit lui-méme en
campagne; le charlatan ne songea pas un settl
instant a cotwuller les a.stres. Mats t'uslrologuc et
a la face de l'univers entier, et accroitre ainsi votre
gloire. Je voudrais pouvoir oblenir la conversion
dos péclieurs, secouer l'indifférence de lant d'autres
qui, bien qu'ils aient le honheur d'appartenir a voire
Eglise, n'ont pas a coeur les intéréts de voire gloire
et de I'Eglise elle-même, voire Epouse.
Je voudrais encore pouvoir obtenir que ces catho
liques qui ne laissenl pas que de se monlrer leis
par beaucoup dceuvres extérieures de charité, mais
qui, trop attaches a leurs opinions, refusent de se
soumettre aux decisions du Saint Siége el nourris-
sent des sentiments qui sont en désaccord avec son
magistére se raviserit en se persuadant que celui
qui n écoute pus I'Eglise ri'écoute pas Dieu, qui est
avcc el lePour obtenir ces fins si saintes, pour
oblenir en outre Ie triompbe et la paix stable de celte
Eglise, voire Epouse immaculée, le bien-étre et la
prospériló de voire. Vicaire sur la terre pour obte
nir qu il voie ses saintes intentions s'aceömpiir, et
aussi pour que lout le clorgé se sanctifie de plus en
plus et vous devienne plus agréable, et pour lant
d autres fins que vous savez, 6 mon Jésus êlre
conformes a votre divine volorilé el qui contribuent
de quelque lacon a la conversion'des pécheurs et a
la sanclification des justes afin que nous obtenioris
un jour le salut éternel de nos ames el finalement
paree que je sais, mon Jésus! faire ainsi une chose
I agréable a votre très-doux Cceur prosterné a vos
pieds, en présence de la Très-Sainte Vierge Marie
et de loute la Cour celeste, je reconnais solennelle-
meut qu a lous les litres de la justice et do ia grati
tude j'appartiens totalemenl uniquemenl a vous,
Jósus-Clirisl, mon Rédempteur, source unique de
tout bien pour mon esprit et mon corps! el m'unis-
sunt aux intentions du Souverain-Pontife, je me
cousacre moi-même et tout ce qui m'apparticnt a co
Cceur tros sacré, quo j'enlends uniquemenl aimer
et servir de loute mon ome, de tout mon cceurde
toutes mes forces en faisanl mieux votre volonté et
en unissant tous mes clésirs aux vólres,
Comme signe public de ina consecration je dé-
clare solénnelfement a vous-niöme, mon Dieu
que je veux a- l'avenir, én l'bonneur de ce même
Sacré Cceur, observer selon les regies de la sainte
Eglise lo,s fetes d obligation, el les faire observer par
toutes les personnes sur lesquelles j'aurui de l'aulo-
rité et do rmfluenee.
I Recueillant done dans votre beau Cceur tous ces
saints désirs et ces resolutions, tels que voire grace
me les inspire, j'ai la confiance de pouvoir Lui
donner urie compensation de tant d'injures qu'il
recoil dos enfants ingrals des hommes, et obtenir
pour mon ame et pour 1'arnc de tous mes proches,
ma fólicité et la leur en cette vie et dans 1'aulre.
Ainsi soi-t-il.
Cet exemplaire est conforme a l'origiaal qui est a
la seerélairerie de la Congrégation des Rites. En foi
de quoi, etc.
De ladite seerélairerie, le 26 Avril 1878.
Pour le R. P. D. Placide-Ralli, secrétaire,
Joseph Ciccolini, substilat.
ses amis perdirent leur temps-. II n'est pas besoin
d etre astrologne pour cela j'en conviens.
II y avail déja quelqties jours qu'il était pi on gé
dans une dotileur profonde, lorsqu'il envoya it la
citadel le cherchcr le savctier llaudouin.
Vous voyez, dit Baudouin a sa femme, vous
voycz les cfiets de voire ambition effrénée; l'artro-
logne du chateau est sans doule informé de ma
prcsomption lui qui est un vrai savantun veri
table astrologne, el il va me faire mettre h mort,
go mme un imposteur.... Ah Siltara, Sillara, vous
in avez jetc dans I'abime
Sit la ra ne repondit ricn. El Ie était occupde it
conlempler tine belle robe dc velours qu'elle s'était
achetéc avec une partie de I'argentsi promptement
eten mème temps si pcniblement gagné par I'in-
fortuné savctier.
llaudouin sedirigca tristement vers le chateau.
II fut d'al >oid extraordinairement surpris de
voir Ie chef des aslrologues de Roland le recevoir
avec amilié et respect, et s'incjiner humblenient
devant lui en lui disant
Les chemins du ciel votts out donné le pou
voir de lire dans Ic passé et dans l'avenirlaissez
un pauVre imposteur baiscr le has dc votre luni-
que et s'incliuer devant vous.
Dn imposteur s'écria Baudouin.
Et il ajouta tout bas
Nous serous deux.
A vrai dire, cette dccouverte rendit quelque
confiance a Baudouin.
Puisque eel homme, qui n est pas plus savant
que moi, il vicnt de me I'avouer avec une tou-
chanle naivete, a pn se maintenir en faveur, je
ne vois pas ponrquoi je n'aurais pas la mêtne
adresse; il fanl beaucoup d'aplomb pour réussir,
beaucoup d'aplomb comme dit Sittara.
Ainsi se parla Baudouin. Qund un homme
se parle a lui-même, cela s'appelle tin monologue.
Pour mettre son préceple cn pratique,Baudouin
se tourna majestueuscirient vers l'astrologue du
seigneur et lui dit
Ainsi, miserable! tu n'cs qu'un vil saltim-
banqtte
Plus bas! plus bas! mon seigneur et mai-
Ire!... Altëpargnez ma vie...
Je me tairai. La science doit avoir pitié de
l'ignorance comme la force de la faiblesse.
Oh! merci.
Mais, dis-moi tu es le chef des astrolo
gers.... et ceux qui sont sous tes ordres sont-ils
aussi des....
Des compères mon reverend doctenr.
Qa va bienpensa Baudouin et il ajouta
tout hatit II parait que le cornte Roland est
crédule! Eh bien! vous êtes gentils! II m'est évi
dent que vous ne vous êtes pas gênés avec lui!...
Ayez pitié d'eux el dc nioi, maitre repartit
le célébre astrologne en s'inclinant devant son
illustrc confrère. Nous sommes des pères de fa-
mille des artisans saus ottvragc; il faut bicii
vivre Les temps sont si durs
Je serai clément, je vous l'ai dit; aflez, et
que cela ne vous arrive plus.
a cohtinuer.