une société vertueuse, pas plus qu'une trou
pe de laches ne saurait faire une armee de
braves, ni une société d ignorants une aca
démie savante; el parce qu'enfin la vieca-
tho.lique porie avec elle scule la garantie la
plus puissanle, le ressort le plus généreux
pour tout ce qui est vrai, grand et bon.
Les bonnes mosurs sont, au dire detous
les hommes senses, la première condition de
prospérilé, de force el de civilisation veri
table pour les nations; et les moeurssonl
apparemrnent des verlus réalisées dans la vie
individuelle. Sans cela que serail la vertu?
Mais que deviennent les mocurs sans la foi?
Que deviennent eileS avec les doclrines liceu-
cteuses, avec la morale imlfipendante du
libéralisme? Nous le demandons. Eh bien!
au-dela du calholicisme, a-t-on realise, cher-
ché mème le progrès de l'homme individuel?
llélas! non. Nous voyons bien les barrières
ötées du bord des abimes; hous ne voyons
pas de sanctuaire bali pour la vérité el la
vertu.
Nous pouvons done l'affirmer hardiment.
Oui, rnille fois, l'Eglise veut le progrès et le
perfeclionnemenl de Thumanité. Elle seule
le veut véritablemenl, et seule elle peut l'o-
pérer en demeurant ce qu'elle est. Elle ne
multiplie les riles qui expient, les instruc
tions qui éclairent, les cérémonies qui lou-
chent, les souvenirs qui animent, les exam
ples qui encouragent, que pour enfiammer
lous les cceurs des plus nobles ardeurs de
Phéroïsme et de la vertu.
Aussi quel lien moral, quel principe d'u-
nion, de force, de dévouemenl sonl êlian
gers aux inspirations catholiques? Aucun. Si
l'homme était fidéle a l'Eglise, a ses lois, a
ses enseignements, quel mal, quel vice, que|
ferment de discorde et de haines, quel appu i
pour une molle et lache indolence retien-
drail-il encore au dedans de lui-méme? Et
partant quel ferment de malheur n'enléve-
rait-il pas pour la société qu'il aide a consti-
luer?
Mais franchement que vent-on? A quoi
pense-t-on en répudiant l'Eglise et sa foi et
sa vie, pour avoir mieux, pour mieux faire?
N'est-ce pas uniquement pour échapper au
dedans de soi-mème a la grande loi calholi-
que du perfectionnement réel el intérieur?
On l'a dit avec une juslesse assez piquante:
ilyena qui aiment l'humanité el qui ché-
rissent les Tarlares, pour se dispenser d'ai-
iner leurs voisins. Ainsi pour se dispenser
trop souvent des vertus premières et des
combats généreux qu'elles exigent, pour
mieu-x écarler la pensee d'une réforme dans
sa conduite, on s'élance dans un avenir qui
ne dit rien, n'oblige a rien; on suit le libé
ralisme qui n'exige rien de tout cela.
Messieurs les libéraux, fanatiques apötres
du progrès en dehors ou a 1'encontre de l'E
glise et de la vie calholique, en concluant
nous vous disons:
Vous prétendez mieux faire, vousespérez
mieux que le calholicisme et l'Eglise; nous
allendons. Mais en attendant, si vous dai-
gniez au moins nous montrer des verlus,
qu'on peut dire vertus, et nous les montrer
réalisées!
GREDINERIE LIBÉRALE.
Jamais,croyons-nous, la guerre livrée aux
ordres religieux et aux communaulés monas-
tiques n'a élé aussi violente et aussi odieuse
qu'elle l'est en ce moment en Belgique. II n'est
pas de jour que nous ne lisions contre ces
institutions quelque infamie. Nos ad versa ires
ne mettent plus de gants et ne prennent plus
la peine de déguiser leurs haines. Les pre
cautions oraloires des libéraux du temps de
Voltaire: ilss'en moquent. lis insullent gros-
siéremenl, cyniquement, stupidemenl.
Qu'on en juge par les hgnes suivanles ex-
traites d'une feuille libérale qui a l'honneur
de compter des doctrinaires de haul parage
parmi ses inspiraleurs:
Comme il y a en Belgique plus de vingt
mille religieusesje me demande jusqu'a quel
point il ne serail pas ulüe que Ie gouverne
ment interyint pour faire la police médieale
des couveuts.
Les slatistiques officïelles ne nous ren-
seignent nullement a l'égard de l'élat sanitai
re de ces auccursales du Paradis; mais je suis
convamcu que la mortalité doit y ètre consi-
dérableet que certaines maladies telles que
la phthisic, la chlorose, les afï'eciiöns menta-
les, et les affections cutanées surlout doivent
y sévir avec une grande intensilé.
Le sort des religieuses me laisserait asssz
indifférent, s'il ne s'agissait que d'elles, ear
elles sonl des non-valeurs doat la société n'a
pas a tenir compte; mais malheureusemen1
cl les sont appelées a former a leur image
des mi liters de jeunes fdles qui apporteront
plus lard dans le monde les sottes idéés dont
ou les a nourries et'qui inlroduiront dans
leur ménage, quand el les seronl mariées, les
mceurs extra-civilisées qu'elles auront acqui-
ses au convent.
Ne prends done pas pour femme, chcr
lecteur, une élève des nonnelles, c'est Ie
eouseil que te donne un ami dévoué.-
LES REPTILES EIRËRAUX.
Si le prince-cbancelier, M. de Rismark, se
plaignait encore aujourd'hui de la presse
beige, il aurail plus grand tort que jamais,
car, a i l/idéjtendance prés, qui semble déja
virer de bord, toules les gazettes libéra-
les, depuis la feuille du trottoir jusqu'au
grand formal, reproduiscnl avec del ices les
articles que les journaux de Berlin dirigent
contre la Belgique. Nos reptiles font done
avec la plus grande ardeur la besogne prus-
sienne.
La Aleuse reproduisait bier un article d'un
obscur journal de Berlin, dans lequel non-
seulement le gouvernement beige, mais
notre Roi, mais la Belgique sont odieusement
outrages, lis y sonl réprésenlés comme les
ennemïs de CAUernajne.
Et la Mouse n'a pas de mot pour contredi-
re ce langage injuste; elle l'étale dans sa
première page, avec les menaces qui teruri-
nent l'elucubration saugrenue du pamphlé-
laire allemand.
Singulier palriotisme que celui de la
Meuse
Une feuille flamande paraissant aGand, la
Gazelle van Gent, se met aussi du cólé des
reptiles: elle traduisail hier un article du
Kolnische Zeilung dans lequel il est dit que
l'indépendanee de la Belgique, néedansce
siècle, ne finira pas eelui-ei. Et vous
croyez que la Gazette proteste contre ces
menaces prussienues? Pas le moins du mon
de: son palriotisme est a la hauteur de celui
des autres organes du libéralisme. Avis a
ceux qui croyaient a Timparlialité de la
Gazelle.
UN EXEMPLE DE PLUS
DE L'HONNÊTETÉ DE LA PRESSE LIBÉRALE.
II y a deux sémaines on lisait partout eet
articulet:
Le Lundi de Paques, des Xavériens
d'Aerslelacr et de Niel ont attaqué un ou-
vrier. nommé Verrycken, qu'ils savaient ètre
anti Xavérien, et l'ont laissé mourant sur la
place. Ce malheureux a été transporlé a
i'hópital de Boom oü il est mort le Lundi
suivant... la viclime n'a plus recouvré l'u-
sage de la parole.
Voici mainlenanl la vérité.el nous défions
le Libéral d'en infirmer un seul mot.
L'ouvrier Verrycken est mort, non a I'hó
pital, mais a sa demeure oü il avail pu re-
tourner, et avanl de mourir il a parfaitement
pu faire connaitre ses agressenrs, puisqu'il
a meme un instant repris sou travail.
II est si peu vrai que ce soient des Xavé
riens qui aient attaqué ce malheureux, que
Verrycken a été si affreusement maltraité
précisémenl paree qu'il s'opposuit aux inju
res et aux outrages que deux chenapuns,
ses agresseurs, exltalaienl, selon leur cou-
turne, contre les Xavériens.
N'en déplaise au Libéral, son dire est le
contre pied de la vérité et celui qui se per
met pareille liberie, nous ne savons s'il ne
faut point le declarer l'antilhése de l'honnê-
teté et de la bonne foi.
On le voit, aux yeux du Libéral la victime
devient le coupable, il faut bien qu'il assou-
visse sa rage de mellre la dent dans la chair
d'un Xavérien.
Cela fait honnaur a l'organe de notre
mayeur; settlement nous demanderons a no-
Ire De Bontridder si son orgarie refléte le
fond de son eceur.
En cecas, mayeur, proficiat!
Gazelle de Lowvain.)
L'OBJECTIF DE M. DE BISMARK.
Un journal anglais qui n'est pas suspect
de sympathie pour le calholicisme, le Spec
tator, s'exprime ainsi au sujet de la politique
allemande
Nous verrons exactement l'idée du prin
ce du Rismark quand il fera connaitre la
redaction de sa loi nouvelle mais de la
correspondanceantérieure.des plain tesadres-
sées a la France touchant le langage tenu par
ses évèques, des plaintes semi ofticielles sur
la presse et des instructions envoyées a M.
de Keudell, a Rome, il ressort que le chance-
lier imperial espére. au raoyen d'un congres
ou avec l'assentimenl générale de TEurope,
arriver d'abord a limiter la liberie d'action
du Pape, Ie Tape devanl ètre, comme souve-
rain ou comme sujet, soumis aux lois de
l'Europe, et ensuite a limiter plus encore
la liberie intérieuro de tous les Etats
européens. L'objol direct de Pattaque est
aujourd'lmi, comme loujours, l'Eglise calho
lique romaine; mais l'objet indirect, qu'on
en ail conscience on non, est la liberie indi
viduelle.
REPOS DOMINICAL.
Parmi les nombretises deputations recues
Ie 21 Avril par S. E. le cardinal Dechamps
figure ceile de l'ceuvre pour la sanctification
du Dimanche. Cette deputation a reen l'ac-
cueil le plus encourageanl du vénérable
primal dc Belgique. ITaprés ce que Ton
m'assurc, la question dominicale sera discu-
lée a Wavre Ie 1 Mai prochain en assemblee
générale de la Federation. Cetlc discussion
arrive a son heure, car je liens de source
certaine que M. Ie ministro des travaux
publics est decide a prendre d'énergiques
mesures pour assurer au riombreux person
nel de son département Ie repos du Dirnan-
che sinon en tout, du moins en partie. L'ho
norable M. Bee-Mam sail parfaitement bien
ce qui se passe en Angleterre el ce sera mal-
gré lui, s'il lie s'inspire par de Fexemple
donné par ce grand pays. Les miIliers de
fonctionnaires qui profileront de la réforme
dominicale, seronl ravis d'avoir enfin quel
que repos.
Cl» roil 1 ei «ie local*»»
DEUXIEME PËLERINAGE AU PRÉCIEUX
SANG DE NOTRE SEIGNEUR J.-C.
Dimanehe 9 Mai aura lieu Ie pèlerinage
par les pieux fidéles des doyennés d'Ypres,
de Poperinghe et de Meuin et par toules
personnes pieuses, qui out élé empêchées de
prendre part au pèlerinage de Jeudi dernier.
Les pélerins se rendront a la place du
Bourg avanl 10 heures et y occuperont les
places, qui leur seronl assignees.
A 10 heures une Messe sera célébrée en
présence de la trés précieuse Relique du
Saint-Sang, a I'autel érigé a la place du
Bourg. Pendant la Messe le chant seraexécuté
par les èlèvcs du Séminaire épiscopal.
Aprés la Messe aura lieu la Procession so-
lcnnelle de I'Ommegang pendant laquelle
sera portee l'msigne Relique du Saint-Saiig.
La Procession étant de retour au Bourg,
la bénédiction sera dounée aux pélerins avec
le trés-précieux Sang de notre divin Ré-
dempieur.
En cas de mauvais temps la Sle Messe sera
célébrée pour les pélerins a 10 heures, a
Téglise cathédrale de Sainl-Sauveur. Dans ce
cas la Procession sortira a 10 heures el dernie
de la cathédrale.
BISCORNU!
Que le laureau qui parle expertise au Pro
grès nous permeliede le lui faire observer:
cette fois ses allegations sonl plus menson-
gères, ses raisons... plus biscornues qu'il ne
convient, mème au laureau Ie plus libéral.
Comment! de 1842 a 1873 on ne touche
pas a la composition des Jurys d'expertise.
C'élait Tanden régime dans toute sa pureté,
l'age d'or oü l'on ne dislinguait pas les cor-
nes libérales des cornes cléricales! Jusqu'en
1873 tout était bien. Ainsi bcuglail bier le
laureau du Progrès.
Le 10 Juin 1873 eppendant, nous l'avons
rappelé, qui poussa un cri d'alarme? L'hono-
rable Président du Jury de la oireonscriplion
d'Ypres, M. Carton!On inonlrait, écrivit a
M. le Gouverneur Thónorable Président, dans
l'adraission des laureaux une condescendance
deplorable; on pouvail citer des circonsorip-
tions oü, en trois années, pas un seul lau
reau n'avait élé refusé; la condescendance
fatale des Jurys faciles rendait ineffieace la
sévérité des Jurys conscieneieux. Bi ef, avant
1873 tout allail fort mal, d'après M. Carton.
Que l'honorable M. Carton et le taureau
du Progrès se metlent done d'accord.
Lc 13 Juin f873, la Deputation permanen
te est saisie des lamentations de l'honorable
Président du Cornice agricole: elle trouve
que des réclamations de M.Carton ne laissent
pas que d'èlre fondées. La Deputation, en
personne avisée et pleine de bon vouloir pour
les intéréts agricoles, se met bravement a la
recherche du reméde.
D'oü provenail la déplorable facilité d'ad-
mission signalée dans le fait de certains
Jurys? On prétendait que des membres de
ces Jurys, agissant dans Ia circonscriplion
oü ils habilaient, lepw
ami ties pesaient sur Timparlialité de leurs
décisions. Le souci bien naturel de ménager
leurs clients les plus hubituels, ne désarmail-
il pas certains vétérinaires.opéranldans leur
ressort?
Essayons, dit la Dépulation permanente:
En 1874, elle se borne a modifier la compo
sition du Jury d'expertise, quant aux méde-
eins vétérinaires: elle ratlache chacun de
ceux-ci a une circonscriplion étrangère a son
ressort.
Lc reméde est trouvé insuffisant; en 1875,
par une mesure analogue, elle assigne a
chacun des Jurys, en respeclant du reste sa
composition, une circonscriplion a laquelle
ses membres sont étrangers.
L'honorable M. Carton, parlageant le sort
commim;' Patere legem qua in ipse fecisti,
est envoyé d'Ypres a Proven.
Dés, ce moment tout change: le cri d'alar
me, po'ussé lc 10 Juin 1873, est mis aux ou
bliettes, il riy avail aucune plainte, alïirme
effronlémenl le Progrès!
Comment, on a poussé la (émérité jusqu'a
déranger Thononible M. Carton! Forcer M.
Carton a quitter ses pantoufles et a cbausser
ses bolles! L'envöyer bouler ou pro-
mener a Proven! Mais c'est I'abomination
de la désorganisation! Y a l-on pensé,
trailer M. Henri Carton comme le premier
président venu, comme l'honorable M,
Surmout, par exemple, lequel, quoi que
dise Ie Progrès, n'est pas demeuré Président
de la circonscriplion de Messines, mais a
preside le Mercredi, 5 Mai 1875, le Jury de
la 18c circonscriplion, dont le chef-lieu est
Gheluvelt! Qu'ils sont done loujours bien
informés, les critiques du Progrès!
Ajoulons que lors des expertises qui ont
déjaeu lieu, membres du Jury et délenleurs
de laureaux se montraient également satis-
faitsdes garanties d'impartialité introduites
par la Députation permanente. Nul ne s'est
soucié autrement de la colére de TAchille,
qui n'a pas voulu aller a Proven, et qui s'est
majestueusemenl retiré sous forme, oil il
attend la corne d'lionneur que lui ont méri-
tée ses 25 ans d'expertise!
RÉVISION DES L1STES ÉLECTORALES.
Un instant, Progrès, baissez voire caquet,
ma mie, et ne vous hatez pas de triompher.
Vous aviez annoncé, n'est-ce pas, que le
nommé Joos était domestique de la Congré-
galionl
A cela nous avons répondu que Monsieur
Joos n'est le domestique de personne, mais
Ie Président ou Ie Préfel de la Société la
Congrégalionau mème litre que le nommé
(ceci pour souligner voire grossièreté) H.
Carton est Président de ia Société la Con
corde.
Mais la s'arrèle Tanalogie. Vous nous-de-
mandez ce que nous dirions si Ie, Président
dela Concorde s'attribuait les contributions
acquiLle.es par la Société, pour parfaire son
propre ccns electoral? Cela ne nous embar-
rasse guère: nous dirions que ce Président
est un faux elecleur, et nous nousempres-
serions de Ie faire rayer comme lei par la
Dépulation permanente, quitte a vous, Pro
grès, a le faire rélabirsur les listes électora-
les, par service des amis de Gaud.
La Société la Concorde, en el'fet, est une
personne aisée, qui percoil une cotisalion
élevée de chacun de ses membres, et qui
prélève, sur le produit de ces cotisations, le
noon tan t de ses charges annuelles, y compris
les contributions dom elle est frappée.Le Pré
sident de la Concorde n'a rien u débourser,
rien a s'attribuer de ce chef.
Toute autre est la Société la Congrégalion.
Nous l'avons dit, la Société ne percoil des
membres aucune retribution: avec quoi,
nous le redemandons, acquilte-l-on le droit
de patente? Qui paie, si ce n'est M. Joos,
conformément aux indications du double
des róles?
Gageons une fois de plus que ni l'arrèt de
Gand, ni le Progrès n'óclairciront ce point.
On nous éent de Wervicq
A plusieurs reprises nous avons signalé le
triste état des pavés traversant Wervicq et
dont l'entretien incombe a TEtat.
Nous devons encore aujourd'hui appeler
I atlention de qui de droit sur les travaux
effectués rue de la Lys et rue Courte Fla
mande.
Dans la première on a renouvelé le pavé
sur une élendue de quelques mètres: Au
premier aspect, il est trés-d ifficile de juger
de la qualilé des grès et du pavage, lanl la
men plus attenlif, on découvre que la couche
de sable disparue, le pavé n'aura guère
gagné a la vuo el sera moins agréable en
core aux pieds des piétons. Les grès em
ployés semblent avoir été collectionnés par
un amateur de rebuts; ils sonl difformes et
défoncés; en lout cus ne devraient-ils pas se
trouver places dans une des principales rues
de la ville.
Dans la rue Courte Flamande, le specta
cle est tout aussi triste, la aussi on a réparé
une partie de la rue, mais le pavé, quelque
défeolueux qu'il lui il y a quelques jours,
était loin d'èlre le casse-cou dont Wervicq
est doté a cette heure. Aussi est-ce ici un
concert unanime de plaintes. II est certain
que si les Ingénieur el Conducteur que la
chose concerne visitaient les travaux ils ne
permettraient pas que i'argent des conlribua-
bles payat de pareils travaux.
Espérons que la publicilé que nous don-
nons aujourd'hui sera de quelque effet.
Le 5 Mai 1875, est pieusement décédó a
PloegsleertMonsieur Siméon Leterme
échevin de la commune dc Ploegsleert, mem-
bre du Bureau de Bienfaisance, président du
Conseil de Fabrique. C'était un hömme de
bien et d'honneur, dans Tacceplion vraie du
mot. II einporle avec lui Teslime et les re
grets de tous les habitants de Ploegsteert.
Les pauvres bénissenlsa mémoire.
On nous communique la pièce suivanle:
A Messieurs les Minislres et a Messieurs
les Membres des C/tambres beiges.
Messieurs,
Le trois Février 1873, Ie soussigné a eu
l'honneur de déposerdans les mains de S. M.
Léopold II, une requèle sollicitant la conces
sion des travaux a exéctiter au port de Nieu-
port, a I'effet de rendre a eette cité son an-
cienne splendeur, et d'éviter a Tavenir les
inondations qui menacent une riche eontrée
de la Flandre; el en second lieu la concession
du chernin de fer d'Ostende a Furnes par
Nieuport.
Depuis cette époque, enliérement occupé
de cette oeuvre nationale, guidé par les inté
réts généraux et éclairé par les conseils
d'hommes compétents, il a agrandi son plan,
étendu son cadre, et donné plus de surface
aux écluses et aux bassins; il a développé les
travaux dc toute nature qu'entraiue l'exécu-
tion compléte d'un projet aussi vaste que
nécessaire et important.
Les travaux entrepris jusqu'a ce jour dans
le but d'obvier aux inondations, et do don-
ner au port les profondeurs nécessaires, par
leur insuffisance, leur imperfection, ou leur
division n'ont obtenu aucun résultat.
II importe d'arrèler enfin un ensemble de
travaux qui meitent un terme a une situation
nuisible aux intéréts de la production de l'in-
dustrie et du commerce.
L'aecroissement des transactions inlerna-
tionales exige la création d'un port qui ré-
ponde au mouvement nouveau et au progrès
accompli dans les différents ports de mer.
Le soussigné a done l'honneur de renou-
veler les demandes contenues dans sa requéle
du trois Février 1873:
II sol I ici tela concession des travaux
exécuter a Nieuport pour éviter les inonda
tions; pour y établir un port de premier or-
dre;
Et la concession immédiate du chemin de
Furnes a Ostende que, sur la demande des
localilés, il prolongera jusqu'a Blankenber-
ghe afin de relier ainsi la Belgique a la Ilol-
lande par Heyst et Broskens, et a la France
par Furnes et Dunkerque.
II a l'honneur. Messieurs, de voos présen
ter l'assurance de son rcspectueux dévoue-
ment.
Le Baron COPPENS de Nj.
Bruxelles, 1' Mai 1875.
Rue du Gazomèlre, 8.
NO IE. Daris I 'état aeluel des choses Ie
Gouvernement doit évaluer a un minimum
de 250,000 fr. par an les dépenses faitesa
Nieuport dans le but d'obvier au fléau des
inondations et d'entretenir fictivement le
chenal.
Jusqu'a ce jour ces dépenses n'ont rien
produit.
Pour alleindre le but exigó par l'agricul-
tnre el Ie commerce, Ie sacrifice de TEtat de-
vrait selever a la som me de douze millions
employes, dans un lemps trés-rapproché, en
expropriations, terrassemenls, bassins, canal
O appel, quais, perrés, écluses, déversoirs
ponts, approfondissemenls, écoulemenls par
dragues ou chasses (barre et chenal).
Que 1 Elal consente a attribuer comme
subside annuel on de telle maniére qu'il ju-
geia plus avanlageux pour lui, cette soinine
a la societe, de sou cólé, le Baron Coppens
s engage a depenser quarante millions dans
s dillerents travaux nécessaires pour créer
un port de premier ordre a Nieuport et évi-
lei a jamais les inondations.
Nous venons de voir la médaille comme
morative de TExhibition internationale de
Londrp~, que le Jury a décernée aux ~'-ies
don' .cs ceuvres avaient qté ad.tv.
as
M
*p'eX,p; ;;v'; un exa.