1 o?£4£^ Jifli fp >j §pp§|ftlifi Mercredi 12 Mai 1875. 10me année. Nos 977. L'fiSTROLOGUE pllf" o 5° >- 30 ►H P3 K r* Le Journal parait le Mercredi el le Samedi. Les insertions coütent 15 centimes la ligne.— Les réclames, dans le corps du journal, se patent 30 centimes la ligne. Un numuo du journal, pns au Bureau, lo centimes. Les numéros supplémentaires commandés pour articles, Réclames ou Annonces, content 20 Ir. les 10 exemp au s. C II E M I M S I® JE E E 18. lr Mai. FÉDÉRATION DES CERCLES CATHOLIQUES. 7C Assemblee générale annuelle, tenue d Wavre lm lcr et 2 Mai. D'année en année la Fédéralion des Cer cles calholiques gagne en importance et en influenee: au 23 Avril 1874, elle ne compre- nait que 43 Cercles: le lcr Mai 187b, elle en comptait bO. L'influence de la Féderalion est inconlestable et ineonlestée: elle se manifeste par un mouvement local et général; tel ou lel projet formulé et adoplé dans l'intérèt de la cause calholique,eslimmédialement trans mis, a tons les Cercles fédérés, mis a exécti- lion, et cette action unanime el simultanée prodtiit les meilleurs résultats. L'aftluence a élé considérable, pendant deux jours dans Ia petite ville de Wavre. Ce n'étaient pas les calholiques des villes voisi- nes seals qué étaient accourtis a l'Assemblée de la Féderalion: il y avail des deputations do l'extrémilé du pays: de Furnes, d'Ypres, d'AveJghem, de Roulers, de Mons, de Ver- viers, de Huy, dé Turnhout, de Tamise, qui venaient sejoindre a celles de villes plus rapprochées. II y avail la un bataillon de plus de deux cents calholiques désireux, d'une part, de prendre des mesures propres a consolider leur position et, d'autre part, de donncr au Cercle de Wavre une marque de la plus vive sympathie. Samedi lcr Mai. La journée de Samedi a été inatigurée par line messe solennelle, célébrée a 11 heures, a l'effet d'atlirer les bénédic.tions de Dien sur l'oeuvre de la Fédéralion des Cercles. Tous les membres du Cercle Wavrien et les délé- gués présents y out assisté. A 4 heures, la session a élé ouverte sous ïaialg'i'é lui. la présidence de M. le sénateur de Cannart d'Hamale. Fidéle a ses Iraditions, l'assemblée a volé une adresse a Sa Sainteté Pie IX. Ce docu ment, du a la plume éloquente de M. Victor Henry, secrétaire de la Fédéralion, a été approuvé par acclamation. Le lélégrammc suivant a élé immédiate- menl expédié au Souverain Pontife A Sa Sainteté Pie IX. Rome. La Fédéralion de b0 Cercles calholiques beiges, réunie en assemblée générale a Wa vre, salue avec amour et vénération le vi- caire de Jesus-Christ. Elle prie, elle travail- le, elle souffre avec Sa Sainteté et supplie son bien-aimé Përe de daigner bénir et ses membres et ses Iravaux. Le Président de Cannart d'Hamale, sénateur, Le secrétaire général, A. Neut. Ensuile M. X. de Pret, président d'honnenr du-Cercle de Wavre, a adressó dans d'excel- lents termes de charmants sou baits de bien- venueaux délégués des Cercles: c'élait bien dit, et M. de Pret a été chaleureusement ap- plaudi. M. A. Neut, secrétaire-général, a présenté le rapport annuel de la Fédéralion. Ce n'esl pas seulement en Belgique, mais même a 1'étranger que la Fédéralion des Cercles est bien appréciée: FUnion catboli- que de la Grande Bretagne, qui comprend un trés-grand nombre de membres, parmi lesquels les hommes les plus distingués, a voulu établir des relations de fralernité avcc la Fédéralion. Pltisieurs communications, relatives anx Iravaux muluels, ont déja élé échangées entre les deux institutions. Des relations ont élé également établies enlre la Fédéralion des Cercles et celle des Associations conservatrices du pays, et de commun accord, elles ont établi le Denier de la Lutte. Les efforts de la Fédéralion des Cercles en faveur du repos dominical, ont déja oblenu de bons résultats: la section centrale, char- gée d'examiner le budget des Iravaux pu blics, ainsi que les honorables représentans MM. Simonis et Verbruggen, ont élevé la voix pour que les ouvriers et employés de l'Etat puissent remplir le Dimanche leurs devoirs reiigieux, s'adonner aux joies du foyer domeslique et se consacrer a leur pro- pre développement moral et inlelleatuel. Ce que le rapport du secrétaire général constate aussi, c'ëst l'empressement de plti sieurs Cercles a meltre a exécution les deci sions prises par l'Assemblée générale: ainsi ilsontcréé des sections liltéraires et artisti- qttes conformément a ce qui avait été résolu a Gand en 1874. La question dn repoft.dominical est reve nue sur le lapis, et l'Assemblée, tout en con- statant avecsatisfaclion les résultats obtenus, a résolu de tenter de nouvelles démarches afin d'alteindre le hut désiré. On a agilé aussi la question de (a fondation de Cercles calholiques d'ouvriers. M. Ie baron Bélhune, sénateur et président du Cercle de Vriendschap, d'Alost, a donnéles détails les plus intéressants sur ces utiles institutions, et, aprés une longue et instruc tive discussion, il a été résolu que le bureau aurait a s'enlourer de tons les renseigne- ments'nécessaires, el cetix-ci obtenus, a se concerter avec les fondaleurs d'institulions analogues pour en créer la ou besoin serail. II élait 7 heures du soir, quand Ia séance a élé levée et remise au lendemain. Le Cercle catholique de Wavre avait orga- ttisé, pour la soiree, un beau concert d'ama- teurs. Dimanche 2 Mai. La séance a été ouverte a 10 j/t heures par une bonne et pratique discussion sur ('organisation des visites de Cercles a Cer cles, projet dont M. A. Neut était l'atileur et le rapporteur. Le projet a élé adopté a l'una- nimilé: ces visites seront orgariisées par pro vince ou subdivision de province; on y dis- ctitera les meilleurs moyens de s'enlre-aider, soil lors des Iuties électorales, soit pour ('or ganisation de conférences, de concerts ou representations dramatiques a ol'frir aux membres des Cercles fédérés. Les délé gués chargés de mettre la decision a exécu tion dans chaque groupe de Cercles ont été désignés, et, sur la proposition de M. V. Cooreman, vice président du Cercle de Gand, 1 epoque a laquelle les visites commenceront a élé fixée au second Dimanche du mois de Juin. M. Neut a fait alors un exposé trés-complet de notre situation politique inférieure: il a dit les efforts lentes dans chaque arrondisse ment par l'ennemi pour parvenir a ressaisir le pouvuir, Ie succes ou la non-réussite qui out suivi ces efforts, et il a indiqué les re- mèdes a y opposer, et il est évident que le mal èlanl counu, ceux ci parviendront a l'exti rper. L'organisation du Denier de la Lutte dans ses rapports avec les elections, avcc la pres- se et avec les Cercles a été müremenl exa- minée. M. le vicomte de Kerckhove a fait ressortir les immenses a vantages de la crea tion du Denier de la Lutte, et son langage viril et patriotiquea produit sur FAssemblée la plus salulaire impression. Elle a approuvé l'organisation projetée et a nommé les délé gués chargés de la propager. Tous ont ac- cepté avec le plus vil empressement. II a été décidé aussi que le Bureau de la Fédéralion dos Cercles s'enlendrait avec l'oeuvre du colportage desjournaux calholi ques pour y donner le développement né cessaire. BANQUET. A une heure et quart, plus de deux cents convives se sont rendus a la grande salie de Hotel Royal, ou le banquet élait préparé. Derrière la lable d'bonneur on remarquait un magnifique Irophée, au milieu duquel brillaient les armoiries du Pape et de la Belgique. La salie étail décorée avec le meil- leur gout. La prière avant le repas ayant été dite, Ie service s'est fait avec beaucoup d'ordreet de régularilé, pendant que Ia musique joaait des morceauz trés-applaudis. M. de Cannart d'Hamale a porté en lermes éloquents le toast au Souverain Pontife. Tous les convives debout saluent avec ardeur celle santé si chére et si précieuseau monde chrétén; la musique joint ses accents aux acclamations de tous et Ie eri de Vive Pie IX! sort des bouches et des cceurs. Le silence rétabli, M. le comle de Robiano se léve et d'une voix vibranle porte le toast a LL. MM. le Roi,1a Reine et la familie royale. Toule FAssemblée debout répéte le cri de Vive le Roi, Vive la Reine, Vive la Familie Royale! et lorsque la musique joue la Bra- banconne, les applaudissemenls redoublent. Beaucoup de membres félicitent M. le comle de Robiano d'avoir si bien exprimé les senti ments de l'assistance, qui decide que ceux-ci r tl 23 O C3 K O co to CO 05 3 •73 O O w Cm cc O W ca Ï3 -aj 0"' L_ j^-w swJaS tr Tg i* O rn CO ►H 50 ra 13 O C3 O C3 H rrj 50 ;*- P* O CO CFC O O en 2 s=S pa CO TJ 50 2 G^A-Temeuzen, (sintion) 8-17, 12-18, 7,-25. (porie d'Ar-,vers) 8-30 12-40 7-48. - Terne™;n-Ga«d, ö-00 10-30,4.40. Selzaetu-Lu/cerew, 9-04, 1-30, 8 30. (le Merer. 8-10 m.) Lokeren-Sefczaete, 6 00,10-2o, 4 4b. (Ie Mardi, 9,30.) ,8-45,9-50. Po- Poperinghe- Ypres, 8-18,7-00,9-30,10-88,2-18,8-08,9-20. Ypres-Poperinghe, 6-40,9-07,12-08,3-87,6-80, peringhe-Hazebrouck, 7 03, 12-25, 4-17, 7-13. Huzebrouek Poperinghe-Ypres, 8-35, 9 50, 4-10, 8-25. Ypres-Roulers, 7-50, 12-25, 0-45. Hou Iers-Ypres, 9-25, 1-50, 7-50. RouIers-firw^es,5,44,8-45,11-34,1-13,4- 39,7-36,(9-55.Lichterv.) Lichterv.- Thouroul,b-1§ m.vorsOslende.—Tbourout-L'tcWer- velde 12-02venanl d'Ostende. Bruges-/lopers,7-28,8-2512-50,8-00,6-42,8 43.—Liclucrv.-Co«rtr«t,8-28ra.0 011,30,5,377,21 Ypres-CWrlrfMö-34,9-49,11-15,2-35,5-25,715(mixte 1-et 2'cl.). Courtrai- Ypres,7,00(mixiel"ei2'cl.)8-08,11-02,2-80,5-40,8 49. Ypres-Thourout, 7-18, 12 06, 6 20, (le Samedi a 5-50 du matin jusqu'a Langhemarck). Thouroul- Ypres, 8-40, 1-10, 7-00, (Ie Samedi a 6-20 du matin de Langhemarck a Ypres). Comines-Warnéton -Le Touquet-HoupIiries-Anwèw£ieres, 6-00, 10,10,12-00, 6-2o,Armcntières-IIouplines Le Touquet-YVar- nèton-Comines 7-25, 10,50, 4-10, 8-40. Comines-Warnêlon 8-45, m 9-30s. Warnêton-Comwtes 5-30, 9-50, Courtrai-Bruges8-05, 11-00, 12-35,4-05, 6-55. 9-00 s. (Lichterv.)— Bruges-Courtrai, 8-25, 12-50, 5-00, 6-42. Bruges, Blankenberghe, Heyst, (Station) 7-25,11 04,2-50,7-35. (bassin)7-31,11-10,2-56,7-41 lleyst, Blankenberghe,Bruges, 5-45, 8,25 11-25, 5-30. Jngelmunster Deynze-Gand, 5-00, 9-41, 2-15. Ingelmunster-Zto/wse, 0 05 2' cl., 7-15. Gand-Deynze-Ingelmunsler, 6-58, 11-20, 4-41. Deynze lngelmunsler1-00. 2* cl. 8 20. Ingelmunster-A nseghem, 6-05, 12-55, 6-13. A n seg li e m - Ingelmunster7-42, 2-20, 7-45. Liclitervelde-Dixmude-Furnes et Dunkerke, 6-30, 9-08, 1-35, 8-00. Zhtn/.'er/te-Furnes-Dixmude et Lichtervelde6-33, 11-10, 3-40, 5-00. Dixmude-Mewpo/1,9-so,2-20,8-48.— Nieup-Dm»,(bains)7-20,11-50,4-10. (ville) 7-30,12-00,4-20. T hou rout-Oslende, 4-50, 9-15, 1-50, 8-05. Ostcnde-TTwwroMl, 7-55, 10-10, 12 25, 6-15. Selzaele-^ecioo, 9-05, 1-25, 8-25. Eecloo-Se/zaeie, 5-35, 10 18,4-22. Courtrai dép. Bruxelies arr. COURTRAI, BKUXKLLES. 0,37 10,53 9,20 1,35 C O It 363 ï=3 IE" O IV JO -A- rr CE s. BRUXELLES, CC'JRTRAI. 12,33 2,28 3,47 6,14 6,35. 8,54. Bruxelies dép. Courtrai arr. 5,22 8,02 8,28 10,46 12,21 2,44 5,33 7,36 6,47, 8,44. COURTRAI, T0URNA1, LILLE. Courtrai dép. Tournai arr. Lilla 6.37 7,28 7.38 10,56 11,47 12,08 2,34 3,48 4,00 5.34 8,47. 6,39 9,41. 6.35 10,00. Lille dép. Tournai Courtrai arr. LILLE, TOURNAI, COURTRAI. 5,15 8,22 11,03 2,22 3,20 5,42 8,36 11,29 2,40 5,39 6,34 9,47 12,20 3,38 6,33 COURTRAI, GAND GAND, COURTRAI. Caurtrai dép. Gand arr. 6,42 8,01 12,31 1,81 3,44 5,04 6,40. 7,36. Gand dép. Courtrai arr. 5,13 6,34 9,38 10,51 1,28 2,49 4,24 8,31 7,21. 8,42. BRUGES, GAStO, BRUXELLES. BRUGES. Bruges d. Gand a. Bruxelies 6,49exp.12,34, 7,34, 1,49 8,50, 4-00, 2,52, 4-07, 3 43,ex. 6,43. 4,28, 7,88. 6,02, 9-31. Bruxelies dép. Gand arr. 6,00 Bruges 7,15 BRUXELLES, GAND, 8,14 11,33 3,12 cxp. 4,59 oxp. 8,33. 9 41 1,13 3,23 4,26 6,37 7,23. 10,34 2,38 4,37 5,11 7,22 8,38. Suite. Voir notie N° précédent. La troupe d'astrologucs, qui passaient ponr les Herschei de l'cpoquc. furent mandés par leur chef, et tons s'incliuèrent devant liaticlouiri et baisèrent son vétement, ce qui cut énormé- ment flatté un liomme plus orgueilleux que lui. Tons les officiers du chilteau en firent aulant. Cette Cérémonie fut iuterroiiipuc par un messa- sager de Roland, qui vinl prier Boudotiin de lesui- vre et l'introduisil Hiiprès du brigand. Celui-ei étail dans sa salie a manger; les cou verts des officiers et des astrologues, qui s'étaient levé- pour aller salurr liaiidouin. étaient encore la. Roland dominait l'assemhlée. assis au haul bout de la table, sur un immense fauteuil; ses convives avaieut (les escabeaux. Getuit dans line salie haute, grande, sinister, respiraiil le crime. Elle possédait douze grandes fmêlres, enlre iesqtielles étaient appendus des armos, des corne.s de cerf. des pieds de sangiier, des trompes et out res oh jets de ehasse et de guerre. Sur dctix énornaes buffets se prélas- sairnl les restes du déjeuner et des vases étrnsques magnifiques, .jelés pèle-méle, jugés inntiles depuis que le vin qu'ils contenaient avait été hu. Aux pieds de Roland étaient eouchés pltisieurs chiens parmi lesquels son boule-dogue favori; ce mammifère hoYrible élait presquu aussi laid que son illuslre mailre. Cette salie avait ainsi ce caracicrc de désordre el a la fois de grandeur propre aux nobles habita tions toinbérs au pouvoir de bandils se prélassant grotesquemenl dans les domaines de leurs victimes dépossédées. Les gardes ijiii enlouraicnt Roland et veillaient aux portrs, ressemblaieul bien inieux ii des brigands pi 1 ia rets qu'a des soldals. lis n'étaient point disciplines, et leurs amies ainsi que leur cos tumes différents trahissaienl une source illégitime: ces ar mes de tons pays et ces cos! unies qui offraient enlre euxun contraste bizarre étaient effcetivement le fruit d'audacieuses rapines. Le satire vulgaire de l'nn eontraslait ;ncc le soinplueux poignard de l'aulre; ceiui-ei avail une cuirasse et pas de casque; cel autre, un casque et pas d'arinure; quelques- iins avaieut des coiileaux grossièremenl emman- chés, et oil se voyaient encore des laches de sang; H'aulres portairut fièremenl des épées ricbement dainasquinées; tons étaient effrayanls dans leur féroce attitude. Un jour donteux éclairait cette scène, car la unit comriieucnil ii venir, et donnait ii cos élianges et pen délicats personuages quukjue cbose de fantas- tique. Le pativre Raudouin ne put s'cmpècher de trem bler en penetrant dans cette salie; les plus grandes lerreurs venaient aséiéger son esprit. II recevait des obji ls au milieu desqnels il se Iron va it une impression on ne peut plus désa- gréable, dunt il ne pouvait se défendre. II respirait a peine, courbé sous le regard sanglaut du terrible Roland, dont le feu pénétrait coinme un fer ruuge le gardicu de la citadelle. Quand il sc fut appiorhó, sur l'ordre de Ro- land il souhaita a celui-ui une longue vie el une fuule de prospérités. Le païeii laissa sortir ces paroles de ses levi es bideuses Tu mestirprends a table, inon ami.... Qnand j'ui faim, je fi rais eomrne Salurneje eonsomme- rais mes enfanls.... si j en avaisII faut manger pour se dunner des forces.... Mais ne m'as-tu pas fait un compliment Tu es un c!rólt: bien appris.... Baudouinoui, c'esl Raudouin qu'on t'appellee'est un beau nonil... Tu ine chansses il ravir. mon gros père e'est fort bien ;i loi Monseigneur, balbulia le saveticrYotre Seigneurie.... Ali i;ii interrompit Roland, il parait que tu es devenu très-savant e'est encore mieux. II s'agit de me faire retrouver mon trésor, puisipie lu as des intelligences avec lus puissances- supé rieures. Commenee, mon ami, par ine dire ou il eslIe te saurai un gré itifmi de cette petite revelation. II pril en vie au saveticr du se jeter aux genotix de Roland et de lui avouer qu'il ne cbnnaissait l ien ii lont cela mais la terrible expression du visage du brigand, et les figures, ii la fois basses, insoleutes et cruelles des eourtisans qui rampaient a ses pieds l'arrèièrentet il u osa eonfesser sou ignorance. Prenanl insensiblement courage, et se rappe- lant que l'astrol-ogue de Roland lui avait dit qu'il manquait quaraule bijoux, il répoudit avec assu- 1 rance Je sais' pouequoi Voire Hautesse m'a fait ajipefei' auprès (Felle; ies astres m'ont tuut dit. Ou vous a vote quarante pierres précietises je demande quarante jours ponr vous les faire re trouver. Oui, quarante jours seulement pour vous les rendre, ajouta-t-il en s'animant el de ce ton assure, avec eet aplomb que l'nomme le plus timide tire de son désespoir. liomme étounant s'éeria Roland revenu a srs idéés superstitieussel combicn sont-ils de vol'eurs Quarante! répondita lont hasard lepauvre saveticr. Oil sont ils? quels sunt leurs noms? ou ont- ils eaché mes bijoux? Les ont ils brisés, vendus? parit;; mais parle done. Cela ne se pralique pas ainsi, seigneur; je ne puis salisfaire Voire Excellence mainivnaiit sur toules ces questions. J'ai ru i'honnner de vous le dire, il me faut quarante jours, ui plus, ni moins. llien, répoudit Roland je l'aeeorde qua rante jours, mon citer Raiidoiiin qtioiqite ce soit bien long; mais si après ee temps In n'as pas réusst a me faire rendre ce qni ma élé volé, tu paieras pour tons coquin Raudouin s'inelina prnfondément. Après quoi il retourna rlicz lui, résolu ii quitter au plus vile ee pays oil I'ambilion de son épouse I'avait perdu. Mais sim étonnernent el sa douleur furent a leur comble, lorsque, après lui avoir fait part de celte resolution, il entendit Sittara crier avec fureiir Nou, vous nu partuez pas! II ne sera pas dit que vous abandonneren la fortune qui vous sourit pour aller tnener je ne sais quelle vie de vagabond. Puis elle ajouta Si vous failes la moindre tentative pour prendre la fuite, j'en inslruirai les officiers du chateau (dependant après un instant de silence, elle reprit sur uit ton plus donx Allons, continue it faire fortune et a être bon aslrologue. Mais je n'y enlends rien absolumeut rien reprit le pativre mari avec désespoirje ne sais faire que des cbatissiires. Des cbaiissures Ei done! vous êtes aslrolo gue, vous (lis-je; vous êtes le premier aslrologue de noti e époque. Elle y tient murmura l'inforltmé Bau douin; elle vent absolunnuit jtie je sois astro- logue!,.. O femmes! femtnes vous êtes parfo/s des génies malfaisauls Ce jour niême, Raudouin pril une urne, disposa quarante petrt.es boules de papier et dit a sa femme Je vais monrir dans quarante jours. Je vais mourir a cause de vous. Chaque soir, je placerai uue Ironie dans cette urne pour voir coinbien il rue reste de jours it vivre. Et le soir inêine, il mil une bottle dans le vase en disant it haute voix et d'itn ton solennel, en pailant du morceau de papier qu'il déposait dans l'urne SittaraSittara voiia un des quarante! II y a la un dos quarante a continuer.

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Journal d’Ypres (1874-1913) | 1875 | | pagina 1