ELECTION PROVINCIALE.
U MAI 1873.
seront porlés a la connaissance de LL. MM.
par le télégramme snivanl:
A Lews Majeslés le Roi el la Reine
a Bruxelles.
La Federation de SO Cercles cn I hoi iqnes
beiges, réunie a Wavre en Assemblee géne
rale' vient de donner une nouvelle preuve do,
son dévouement inalterable an Roi, a la
Reine, a la dynastie royale, en salnant avec
on enthousiasme indicible lë toast porté a
Leurs Majestés.
Que nos bien-armés souverains daignent
accueillir favorahlcment cette manifestation
nationale des représeniants de Ï50 Cercles,
composés de plus de 20,000 membres, dunt
la devise est: Dien, RuiPair ie'.
Wavre,' 2 Mui 1875.
Le Président,
F. de Cannart d'Hamai.e, sénatcur.
Le Secretaire-Gênéral,
A. Neut.
LL. MM. ont fait répondre a-celle palrioli-
qtie ovation.
Faute d'espaee-noiis lie pouvons que men-
tLQMSMës toasts porlés:
1° Par M. Favocat Rribosia, deNamur, au
Cercle catholique de Wavre;
2n Par M. X de Pret, a la Fédération des
Cercles et a son Bureau;
3° Par M. le vicornte de Kerckhove, a la
presse catholique, au nom de k,quelle M. A.
Neut a répondu.
Ces toasts ont élé vivement acclamés.
Vers 5 1/2 heures, l'Assembléc s'est sépa-
rée, heureuse d'avoir pu rssserrer les liens
qui unissent la grande familie catholique,
heureuse des resolutions prises et bien déci-
dée a les meltre vigoureuserrtent a execution.
LA POUTRE ET LA PA1LLE.
La parabale de la poutreet de la paiUese
reproduira done toujours a travers les
ages
Nous avons vu, ïl y a huil jours, M. Rara
signaler dans l'ceil de M. Malou une paiIle
que celui-ci s'est empressó d'exlraire. Or,
voici que le Journal de Bruxelles signa le a
charge du précédent cabinet liberal dos fails
bien aulrement significatifs.
II s'agit d'abord d'un subside de mille
frame anruiellement alloué a une publica
tion libérale, Ie Franklinfondé par des
libres-penseurs liégeois dans le bul d'initier
les classes ouvrières au culte de la morale
indépendante.
Mais voici un autre cas plus édifinnl enco
re, Nous citons le Journal de Bruxel
les
D'après ce que l'tfn nous dit, le ministè
re/tóeVaf dont faisait partie M, Ba ra, avail
aecordé sur ('argent, qui représente bien
des sueurs et bien des larmes, un subsi-
de annuel de 1,000 fr. également a M. X.,
employé a l'administration provinciale du
Luxembourg et cumuiant avec scs fonctions
publiques, au vu et au su de lout le monde,
celle de rédacteur en chef du journal liberal
d'Arlon. et cela sous p.rétexle d'encourager
une publication surles Basiliques antiques.
A l'avénement des catholiques au pouvoir,
en 1870, ce subside fut, rayé du budget
comme celui du Franklin, et personne n'a
réclamé de ce chef pas plus que du précé
dent. A-t-on jamais vu une page de l'ouvra-
ge sur les Basiliques antiques?... Dés lors,
nous sommes fondés a croire que Ie subside
accordé pour cette publication était piulöt
destirié a ericourager le journaliste que Fau-
teur de l'ouvrage annoncé.
Et M. Bara qui s'indignait de trouver les
frais de publicité alloués a la Paix entrc les
brosses et les pains a cacheter du ministère
des finances Le cabinet doctrinaire dont
M. Bara faisait partie connaissait mieux les
choses il cachait pieusement ses protégés
a Fombredes basiliques antiques'
Reste maintenant a voir si les m mistres
jibéraux qui ont subsidié la presse libérale
s'exéculeront comme M. Malou s'est exéculé
en remboursant au trésor le coül de ['inser
tion faite dans la Paix.
A vraidire, nons en doutons beaocoup.
Lorsqu'il s'agit de dénouer les cordons de
leur bourse pour recevoir, les libéraux sont
toujours prêts; lorsqu'il s'agit des les dénouer
pour payer, ils ne le sont jamais.
Tous pingres, comme dit la Chronique
les connait.
LES HORREURS de la paly
N est-ce pas que e'est bjen grave le cas-
Malou-Coomans? Ces deux honorables se
sont concertés par personne interposée; ils
ont délibéré, toujours par intermédiaire,
sur Ia question de savoir comment Tun se
veodrail a l'aulre. et a quel prix se ferait
celle vente. Malins tons les deux, i|s onl cru
què ce marché pouvaitse déhattre non pas
a i'ombre, ncn pas la nuit, mais en p|ein
jour, au vu et au su de tous les employés
doctrinaires dn département des finances, de
tous les membres de la Cour des comptes et
de leurs surbordonnés.
Et le marché a étéconclu au prix de Ml
francs, moyennant quelle somme M. Coo-
mans de va it se livrer corps, ame et plume a
M. Malou! 80 francs!! ó'est-a-dire publier
dans la Paw une pièce officielIe nn exposé
de la situation financière dn pays.
Heureusement, M. Bara, qui est incorrup
tible et qui n'a jamais eorrompu personne, a
Reconvert ce marché, caché, a-t-il dit, cnlre
des brosses et des crayons
Heureuse Bolgique, d'avoir une oio aussi
intelligente qui veil Ie du haut du Capitole
sur l'emploi des fonds [inblies!
MM. Malou et Coomans sont done de
grands con pa bies, 1'un pon r avoir eorrompu,
i'autre pour s'ètre laissé corrompre moyen
nant 80 francs; toutcfois, je me demande
si M. Bara avait bien le droit de leur jeter
Ia pierrc, lui qui en 1859 a recti nn sub
side de 1000 francs sur les fonds du dé
parlement de l'intérieur. Cerles je ne
prélendrai pas qtie M. Rogier, octroyant ce
subside a son fulur collègue, qui avait a lors
comme anjourd'hui des accointances avec
la presse libérale, nit vonlu le corrompre
on exercer une influence illicite quelconque
sur lui; mais il en est de même du cas sou -
levé par l'ancien botirsier de chanoines de
Tournai, et. il m'est avis que lorsqu'on a
recu douze fois plus qu'un adversaire poli-
lique dotal Ic désinléresSement est connu de
tons, on a manvaise grace de venir l'accnser
piibliquemenl a propos d'un fait si insigni-
fiant qu'a gauche beaueoup de membres
désapprouvaienl la sortieinconvenante deM.
Bara.
Néanmoinsje consens a faire chorus
avec le député Tournaisien s'il veul publier
la liste des écrivains libéraux qui, de 1857
a Juin 1870, ont recu des divers ministres
des subsides directs ou indirects soit sous
forme d'abonnëments aux journaux soit de
loute autre manièrè; car si M. Coomans a
recti 80 francs pour publier l'exposé finan
cier du pays, M. Hymans a touché 800
francs pour avoir élucubré one cantate
que lui mème a qualifiée de mechanic
rapsodie.
Le Journal de Bruxelles a, d'ailleurs.
sou levé un tout petit coin du voile qui cache
les mystères doctrinaires: tin journal bbé-
ral dit le Franklin, de Liégc, a recu du
cabinet doctrinaire dont M. Rara faisait
partie, un subside de 1,000 francs par an,
et le président de la soeieté sous les auspi
ces de laquelle se publiail cede feuilie, est
M. Du pon tme'rnbre liberal de la Chambre
des Représeniants. A l'avénement du gou
vernement catholique, ce subside a été
suppriiné.Par arrèlé royal du 9 Juillet
1848, le rédacteur d'une feuilie libérale de
Bruxelles, M. Tindemans, a oblenu un sub
side de 600 fr. pour l'impression de son
mémoire sur Ia Basdique antiquemémoire
qui n'a jamais paru; le rédacteur en chef
d'une feuille libérale d'Arlon a recti en 1867
un subside de 500 fr. a litre d'encourage-
riienl littéraire; ajoutons que des journaux
soi-disant agricoles ont louché des subsides
sous forme d'abonnernents, et disons que
M. Bara avait d'excellentes raisons pour se
taireel pas une seuie bonne pour parler.
SÉANCE DE LA CHAMBRE.
Le débat engage a la Chambre dfs Repré
seniants sur l'incident germano beige a été
clos Samedi par ('adoption de l'ordre du jour
suivanl proposé par M. Oris:
La Chambre. approuvanl complétement
les explications du gouvernement et s'as-
sociant a ses regrets, passe a l'ordre du
jour.
Le vole a eu lieu a l'unanimité des mem
bres présents.
Les explications du gouvernement ont élé
correctes: M. Malou, au début de la séance,
a parfailernanl démontrè que le cabinet de
Bruxelles avait slrictement observe Ia neu-
Iralité beige et largement accompli nos de
voirs inlernationaux envers l'Allemagne.
Les journaux libéraux délournent le vote
de la Chambre de son sens naturel, on outre
les expressions de M, Ie ministre des finan
ces, et on fait de l'ordre du jour de Samedi
une censure infligée a l'épiscopal beige par
l'unanimilé de la Représentation nationale.
Nous savons bien que lelie n'est pas la si
gnification précise et nette de la resolution
adoptée par la Chambre; mais il est déja trop
facheux que les paroles de M. le ministre
aient pu servrr de point de depart a de leis
commentnires.
M. Malou a voulu dire sans doute: Je
n'examine pas le langage de Mgr l'évèque
deNamur; au fond mème, je pense cotnme
lui; mais je regretle qu'il aii osè penser
tout haul,, lorsque des oreilies soupcon-
neuses épienl toutes nos paroles.
L'ordre du jour n'exprinie pas ces nuan
ces; il ne men lion ne que des regrets, et ces
regrets ont ainsi l'apparence d'alteindre
l'exercicc d'un droit incontestable et sacré.
Enfin, au point de vue des principes dn
droit public eirrélicn et mème du droit pu
blic beige, le vote émis par la Chambre con-
slitue un deplorable einpiétement de l'au-
lorité civile sur le domaine de l'aulorité
religiense.
Au point de vue catholique, les Chambres
sont incompétente» pour jnge.r les vêques
dans l'accomplissement du devoir pastoral.
lis rolèyent, dans cot ordrede choses, du
Pape et de Dien.
Au point de vue const i t u t ion nella mème
incompélenco doit servir de régie aux rap
ports de la puissance civile avec l'aulorité
religiense. Si l'Eglise est conslitiiliontielle-
ment séparée de l'Etal, la legislature, o'est-
a dire J'Etat dans son expression la pins
élevée, n'a pas a se mèler des affaires de
l'Eglise.
Dans l'incident aeluel, a propos du langa
ge de l'épiscopal, la réponse constitulion-
nellc et vraie du gouvernement était cello-ci
Cela ne me regarde pas.
On ponvait donner a celle réponse un ver
nis diplomatique; mais il n'élait pas néces
saire d'en excéder Ia signification précise.
INTERDICTION DES PROCESSIONS A LIÉGE.
M. Piercot, hourgmestre de Liége, a cru
pouvoir prendre,en dépil de la Constitution,
un arrêté inlerdisant les processions quesui-
veni les fidéles afin de gagner les faveurs
spiriluelles atlachées au jubilé.
Le gouvernement ne peut pas ne pas an-
nuler cel arrêté, qui dêtruil l'exercice pu
blic du culte garanti par Part. 14 de la Con
stitution. C'est son devoir, et s'il neleremplit
pas, il se rend le complice de ceux qui
violent cel article; il pose un antécédent fu
neste et laisse la liberie desculles a la merci
de la canaille libérale et du caprice du pre
mier hourgmestre venu.
ALLEMAGNE.
La Pall Mull Gazette emprunte a la Ga
zette de Francfort le bilan des poursuiles de
loute nature qui onl en lieu en Allemagne
pendant le mois de Mars
II y a cn Mars de 80 a 90 poursuiles
ecclésiastiques qui ont produit un bon résul-
tat pour le gouvernement, c'esl-a-dire qui
ont entrainé des pénalités plus on moins
sévères. Sur la liste des condamnés figurent
les évèqnes de Hildesheim, de Paderborn,
de Bres la u, de Munster et de Praunsberg.
L'évèque Brinkman, de Munster, a été arrê
té le 18 Mars, a sept heures du matin, et
conduit en prison pour quatre jours.
Qnclques jours plus tard, un commis-
saire de police qui avait refnsé de l'arrêter,
lut renvoyé du service. L'évèque Torster
Int arrèlé a Breslau le 16, pour répondre de
son rehis énergiqhe de nommer a Raehme
un prêtrc nommé Kiek; Ie 17, un mouve
ment causé par la même nomination a Birn -
baiirn dut ètre réprimé par la force armee;
le 28, I évvêque fut somtxié d'abandonner son
siége épiscopaI
Le 2 Mars, trènte-neuf ecclésiastiques
du diocese de Posen ayant refusé de témoi-
gner au sujet d'un délégué secret, qu'on
croyait avoir été nommé par le Pape pour
diriger les affaires du dioeése, fureiit mis en
prison sans limite de temps.
II serail faslidieux d'entrer dans Ie dé
tail des poursuiles dirigées contre les prêtres
sur différenIs points du terriloire. Qu'il suf-
fise de rappeler que leur crime est presqüe
toujours d'avoir accompli les devoirs de leur
ministère en dépil du veto des autorités. Des
arrestaiions soinmaires, quelquefois effec-
tuées en pleine église par des soldots, le ba-
nissement, des arnendes allant jusqu'a 2,000
fr. cl des condemnations de quelques jours
a plus d'un an, sont les cbatiments générale-
ment encourus. Dans beaucoup de cas, le
payemenl des arnendes a entrainé des sai-
sies, et dans plusieurs occasions on a pris les
missels de l'église a défaut d'autre propriété.
Le 21, une communaulé de femmes an-
glaises, établie a Gastel, prés Mayence, a élé
supprimée.
Les poursuiles pour délits de presse sont
d'environ 50, toutes suivies d'emprisonne-
ment ou d'arnendns, quelquefois des deux.
La liste énumère 35 journaux, dont quelques-
tins sont regardés comme insignifiants.
Néanmoins, le prince de Bismark et l'empe-
reur ont cru trés important de les frappcr
cn dépil de leur pen d'influence; 7 journaux
ont élé poursuivis pour publication de l'en-
cycliquedu pape.
L'éditeur de la Gazelle (FAugsbourg a
élé Qondarnné a Irois mois de prison pour
avoir pu hl ié prématiirémenl les piéces con-
cernant le procés Kuil ma nnel la Gazette de
Cologne a eu 300 Marks d'amende pour
avoir trop libremenl critiqué un assistant
magistral.
Le 9, l'éditeur de In G er mania, Herr
Kosiolek, était cilé pour répondre a 36 accu
sations (dont 5 formulées par le prince de
BismarlQpoiir eer its contre les lois ecclésiasti
ques. II no crut pas devoir comparaiire; une
condamnation a deux ans de prison a élé
prononcée contre lui.
L'éditeur de la Gazelle de Westphalie
Herr Blum, condamné, le 19, a quitter le
pays sous (rente jours, était le 22, invité a
resler pour répondre a divers délits de pres
se; mais le 26, il Iron va i t moyen de passer
la fronlière. Le jour suivanl, l'éditeur du
Volksb/alt, de Dusseidorf, suivit l'exemple
de Blum,laissant derrière lui dix accusations
de déljts de presse.
Outre cel ensemble de poursuiles contre
les prêtres et les journalistes, il faut mention-
rier nombre visiles domicil ia ires ehez les
particuliers et divers fonctionnaires. Ou es-
time a 20 le nombre des perquisitions dorni-
ciüaires; 14 mailres d'écolcs ont été suspen-
dns, 12 socialisles démocrates ont élé pour-
suivis, et prés d'une douzaine de sociétés ou
de reunions publiques ont été dissoutes.
Au total, il y a environ 220 procés oc
casionnés par nouvelles lois pendant le mois
écoulé, qui ont valu 7,500 IV. d'amende et
un total de 12 années d'emprisonnement,
sans compter les désagréments de diverses
natures.
LA SITUATION D'ESPAGNE JUGÉE PAR
DON CARLOS.
\JUnioers a recu de son correspondant
d'Elisondo,la traduction suivante d'une leltro
de don Carlos, publiéedans le Cuarlel Real:
Croyez moi, mon cher Sla ré-
volution se suicide, inéviiablement, toutes
les fois qu'eile suit sa pente naturelle. Obser-
vez cequi se passé en Espagne.
Aprés trente années de convulsions po-
ütiques, sous ie règne d'Jsabelle, pendant
lesq nel les furenl tour a tour essayées toutes
les formes du libéralisme, la revolution de
Septembre arrive a pas comptés. Elle ren-
vcise ce tiöne et s attaque a tous les princi
pes fondamentaux de la société.
C'est alors que commence a monter la
ma rée révolutionnaire. Elle élève une nou
velle monarchie éleclive et étrangère, qui
s'écroule en pen de temps. Puis elle procla-
me une république mixte, qui ne larde pas
a prendre un caractére fédéral; le cantonalis-
me fanatique éclale sur plusieurs points, et
ces horreurs épouvanlent les plus indiffé
rents. Dés ce moment la .revolution com
mence a baisser. Castellar cherche a lui
donner une apparence conservatrice et ne
réussit qu'a preparer la dictalure de Serrano.
Que pouvail ètre celle-ci, sinon un achemi-
nement vers une nouvelle monarchie doctri
naire? Dans sa chute rapide la révolution de-
vait infailliblemenl arriver a don Alphonse.
Elle y arrive, mais c'est la sa dernière étape,
et c'est a nous do recueillir son heritage. La'
logique est inflexible.
Mainlenant on parle de paix. Mais re-
marquez que ce sont mes ennemis qui la
proclamenl, paree qu'eile leur est nécessaire.
Remarquez encore que ce n'est pas a don
Alphonse qu'ils la demandenl, mais a moi.
Je la leur donnerai, en eflet, solide et dura
ble, telle que I exigo le bien des pen pies. La
situation de Madrid s'écronlera bien lota
son tour,-entrainant dans sa chute I'obstacle
le plus sérieux pour l'affermissement de la
paix...
STAT1ST1QUE DU CATHOLICISME
EN ANGLETERRE.
C'est a une correspondance de Londres
de Vindépendance que nous empruntons, les
iign.es suivantes
L honorable el révérend lord Trancis S.
Godolphin Osborne, recteur de Great Elm,
pi és de Erome, vient d abjurer la religion
anglicaine pour entrer dans Ie giron de l'E
glise romaine. Cette conversion a eu lieu a
Bristol,Vendredi, et voila pourquoi Diman-
che dernier, il n'y a pas eu de service reli-
gieux dans l'église protestante de Great Elm.
Le pasteur avait déserlé son trotipeau.
Lord Francis Godolphin Osborne est le
fils du due de Leeds.
Cette nouvelle conversion m'a donné Tidée
de faire la liste des personnages anglais qui
appartiennenl a la religion catholique. Ikr-
mi les pairs, nous voyons le due do Norfolk,
marquis de Bute, le marquis de Ripon, les
comles de Denbigh, de Westmeath, deFin-
gail, de Granar.d, de Kenmare d'Oxford, de
Gainsborough, les vicomles de Germanston
de Nol ter v 11 lo, de Taaffe, de Southwell, les
barons Beaumont, Stourton,Vaux of Harrow-
den, Pelre, Arundel IDormer, Stafford, Clif
ford, Merrier, Lovnt Trimhston, Louth
Ffrench, Oeliew, de Frcyne, Howard, Aeton,
O'liagan, Ernly et Camoys.
On compte 46 baronnels catholiques par-
mi lesquels sir Henri-Joseph Douglili Tich-
horne (ne pas confondre avec sir Roger Tich-
horne). Les membres catholiques du consei
privésont Ie marquis de Ripon, le comlede
Kenmare, lord Howard, lord Ernly, lord
Robert Montagu, sir Colman, M. O'Loghien
el Richard O'Ferrall. Enfina la Chambre
des Communes 52 dépulés sont catholiques.
Pour les «amateurs de stntislique, voici
quelques chiffres: on compte 18 arehevèques
et cvèques catholiques en Auglelerre et dans
le pays de Galles, 3 en Ecosse et 28 en lr-
lande. Dans la Grande-Brelagne proprement
dite, il y a 7,966 prêtres desservant 1,268
églises, chapelles et stations. Quant a l'Ir-
lande, il est moins intéressant de savoir le
nombre de ses prêtres. Tout le monde sait
que I'éiémeiit catholique y domine.
C? li b*oii iqsre Socalt».
L'Association constitutionnelle
conservatrice est convoqnée en
Asscmbiée génerale le Samedi, 15
Mai, a 3 heures de relevcc, ii
i'etfet de designer le candidat qui
sera appelé ii remplacer l'honoia-
ble M. Yerlynde, nommé Juge de
Paix ii Aiost, et d'arrêter toutes
les mesures nécessaires ii la con
firmation de la supériorité des
Catholiques dans les cantons d'Y-
pres.
Catholiquesj ne vous laissez pas
abuser par l'inaction apparente
des libéraux.
Que ie passé servC de Icoon au
présent.
LE PROGRAMME LIBERAL ET LE DEVOIR
DES CATHOLIQUES.
Ennemijurédu catholicisme et conrlisan
né du pouvoir fort, le libéralisme exploile
l'incident germano-belge avec une platitude
d'aduktion qui doit paraitre nauséabonde
même a ceux qu'il encense.
Du pouvoir et encore du pouvoir, c'est
tout le fond de ses articles. Entre maints
aveux, celui-ci suflïra sans doute pour con-
vaincre les plus incrédules; Ce que les
libéraux sont done tenus de faire, c'est de
proclamer ouvertemenl qu'ils ne négligeront
aucun effort pour briser la puissance cléri-
cale et pour anéantir l'influence des èvè-
ques.
Cela est bienlót dit, mais enfin, en vue da
celte joyeuse rentrée le programmeest tout
fait;car la Flandre libérale veut un program-
me, a Ia différence de \Etoile, qui conseille
le glorieux commandemenl de: drapeau en
pocbe!
Voici done Ia formule de l'avenir: Ces
réformes, nous les avons assez souvent énu-
mérées, pour que nos lecteurs les connais-
sent: il faut ouvrir par Tinstruction obliga
toire l'intelligence du peuple aux demonstra
tions de la science et a l'amour de la vérité
démontrée; il faut enlever au prêtre Ia sur
veillance qu'il exercedans les écoles; il faut
soustraire les cimelières aux querelles con
fess i onncllcs; il faut enfin et surtoul remcltro
l'administration du tempore! des culies entre
les mains de laïques élus au scrutin secret
par leurs coreligionnaires.
Le lecteur na qua rappeler ses souve
nirs; il y retrouvera les noms de toutes ces
iéfoimes pliraséesa neuf pour la circonslan-
ce: I école athée imposée au peiqile,Ie
prêtre hors de l'éole, la promiscuité obli
gatoire des sepultures, et l'intrusion du
libre-penseur dans le temple, a litre d'auto-
rilé.
Voila ce que ces généreux patriotesont
rèvè pour leurs concitoyens, sans compter
les mesures répressives contre les évèques
H
LE MEAN DE LA PERSECUTION PRUSSIENNE
PENDANT LE MOIS DE MARS.